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Société - Page 417

  • Des robots bâtisseurs inspirés du comportement des termites

    Des robots bâtisseurs inspirés du comportement des termites

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    © Photo Eliza Grinnell / Université Harvard

     

     

    Construire une structure aussi complexe qu'une cathédrale ou une pyramide égyptienne sans qu'un maître d'oeuvre donne une instruction aux ouvriers, et même sans que ces derniers communiquent entre eux, a, à première vue, tout d'une utopie. Pourtant, si l'usage n'est pas de règle dans les communautés humaines, les exemples dans le règne animal foisonnent. Chez les insectes sociaux, tels que les abeilles, les fourmis ou encore les termites, la reine ne donne jamais d'instruction aux ouvrières de la colonie, qui s'avèrent pourtant des championnes en matière de productivité. Partant de ce constat, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l'école d'ingénierie de l'université de Harvard, aux États-Unis, est parvenue à mettre au point des robots constructeurs autonomes et redoutablement efficaces. Ils ont singé le comportement du termite...

    Lorsque qu'une colonie de termites fabrique sa "ô combien" complexe termitière, ses membres utilisent une stratégie de communication indirecte baptisée stigmergie. C'est-à-dire que, pour savoir ce qu'ils ont  à faire, ils observent et analysent les changements de l'environnement opérés par les membres de leur tribu, et s'y adaptent. Par exemple, quand l'ouvrier termite confectionne sa boulette de terre, brique de construction élémentaire, il y incorpore des phéromones qui vont attirer les autres bâtisseurs de sorte que ceux-ci viendront naturellement y déposer leur propre boulette. Et, peu à peu, un édifice complexe va surgir sans même que les termites en aient "discuté" entre eux.

    Intelligence collective

    De la même façon, les robots "Termes" créés par l'équipe de Harvard, qui ont récemment fait la une du magazine Science, sont capables de bâtir des structures complexes en trois dimensions telles que des modèles réduits de château ou de pyramide, sans aucun pilotage centralisé. Ces robots miniatures, qui mesurent moins d'une vingtaine de centimètres, ont certes tous été programmés pour fabriquer le même édifice, mais chacun n'effectue que des tâches simples du type avancer, reculer, tourner à angle droit, éviter les collisions, grimper sur une brique, porter et déposer leur brique selon un plan établi et au regard du travail déjà effectué. Un comportement basique d'où émerge pourtant une sorte d'intelligence collective.

    Ainsi, lorsqu'on leur demande de construire une réplique de la pyramide maya de Chichén Itzá, dont l'original se trouve au Mexique, ils commencent spontanément par bâtir une sorte d'escalier qui leur permet ensuite de mettre en place plus facilement le reste de la structure. Et si un quelconque obstacle conduit à modifier les plans, encore une fois, ils s'y adaptent.

     

    Leur principal atout est qu'ils n'ont pas d'ordre à recevoir, ce qui signifie également qu'ils ne sont pas dépendants d'un système de communication pour fonctionner. Autrement dit, on pourrait très bien les déposer sur Mars et leur laisser bâtir une base sans avoir pratiquement à intervenir.

  • 10 avancées médicales de 2013 !

    10 avancées médicales de 2013 !  

    Même si LA nouveauté de l'année est la première implantation d'un coeur artificiel définitif, 2013 a apporté son lot d'avancées significatives. Rétrospective.

    Par Anne Jeanblanc - Point.fr

    1 - La première implantation mondiale d'un larynx artificiel a été réalisée en France en juin 2012, mais n'a été dévoilée qu'en octobre dernier. Elle donne aux malades atteints d'un cancer de la gorge l'espoir d'éviter une trachéotomie et donc de vivre presque normalement. Cette prothèse a été mise au point au CHU de Strasbourg.

    2 - Un stimulateur cardiaque dépourvu de sonde a été implanté pour la première fois chez un malade français en novembre dernier au CHU de Grenoble ; dix fois plus petit qu'un pacemaker classique, il est amené dans le coeur par un cathéter qui emprunte les vaisseaux sanguins, à partir de la veine fémorale.

    3 - Actuellement, 80 % des femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus vivent dans des pays en développement, le frottis, qui en permet le dépistage, étant trop coûteux. Une méthode bon marché vient d'être validée: si, une minute après l'application de vinaigre sur le col utérin à l'aide d'un coton-tige, les tissus deviennent blancs, ils sont précancéreux; sinon leur couleur ne change pas.

    4 - Des chercheurs sont parvenus à aller détruire les stocks de virus "planqués" dans des cellules du système immunitaire, notamment les macrophages; un brevet français vient d'être déposé pour la molécule permettant d'y parvenir. C'est un espoir de venir définitivement à bout du redoutable HIV.

    5 - La radio-embolisation, qui consiste à injecter des billes radioactives dans les artères hépatiques pour une irradiation localisée, est à l'essai dans une vingtaine d'établissements français pour soigner des personnes atteintes d'un cancer du foie. Les résultats sont prometteurs.

    6 - Les paralysés pourraient bientôt à nouveau bouger grâce au Neurogel, une substance conçue pour être implantée dans la moelle épinière et qui permettrait de rétablir la connexion entre le cerveau et les membres inertes.

    7 - Des chercheurs ont montré que les bactéries intestinales viennent en renfort de la chimiothérapie pour l'aider à agir encore plus efficacement contre les cellules tumorales. L'importance du microbiote (les cent mille milliards de bactéries qui prospèrent dans nos entrailles) composé est encore confirmée.

    8 - Non seulement les cellules souches du sang assurent le renouvellement continu de nos cellules sanguines, mais elles sont en plus capables de produire, à la demande et en urgence, les globules blancs qui aident l'organisme à faire face à une inflammation ou une infection.

    9 - Un nouveau mécanisme de régulation de l'appétit vient d'être découvert. Il ouvre une piste aussi prometteuse pour le traitement de l'obésité que pour celui de l'anorexie.

    10 - Des chercheurs marseillais ont identifié un marqueur présent dans le sang qui permettra de prédire un accident vasculaire cérébral et peut-être aussi d'évaluer le risque d'infarctus. Il sera alors possible de les traiter préventivement.

     

  • La neuro-amélioration à l’épreuve de l’éthique... et de la sémantique

    La neuro-amélioration à l’épreuve de l’éthique... et de la sémantique

    La formule de Boileau est souvent répétée : " Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement". Les sages du comité d’éthique ont récemment pu vérifier la sagesse de cet adage en s’intéressant" aux techniques biomédicales en vue de "neuro-amélioration" chez la personne non malade". Leur longue introduction met en effet en évidence la difficulté de trouver un terme français qui puisse rendre compte des aspects recouverts par les notions de "brain enhancement " ou " neuro enhancement ". Les expressions " d’augmentation cérébrale", "amélioration cérébrale" ou encore "optimisation cérébrale" ont en effet été tour à tour proposées, diversité qui met en évidence "la difficulté de rendre compte en français de la dimension à la fois quantitative (augmentation) et qualitative (amélioration) du terme "enhancement". Finalement, les sages ont décidé de retenir le terme de "neuro-amélioration".

    Des données très parcellaires

    Cette expression choisie, fallait-il encore circonscrire le champ de la "neuro-amélioration". De tout temps en effet, comme le notent les sages, les hommes ont cherché, par diverses méthodes, à améliorer les performances de leur esprit. Mais il s’agit aujourd’hui de s’intéresser plus précisément à la "neuro-amélioration biomédicale". C'est-à-dire finissent par préciser les sages "le recours par des sujets non malades à des techniques biomédicales (médicaments et dispositifs médicaux) détournés de leur utilisation en thérapeutique ou en recherche dans un but d’amélioration psycho-cognitive". Le sujet promet d’être passionnant, mais il conviendrait en préambule, avant de s’intéresser aux enjeux éthiques de la neuro-amélioration de déterminer dans quelle mesure elle est une tentation pour nos contemporains . Premier constat du Comité d’éthique: "Il n’y a pas d’études en France (…) qui permettrait de mieux cerner sa fréquence "observe le professeur Marie-Germaine Bousser, co rapporteur de l’avis publié cette semaine. Le manque de données touche tous les domaines. Il est par exemple impossible de déterminer la part de jeunes enfants Français utilisant la ritaline aux seules fins d’améliorer leurs résultats scolaires. Aux Etats-Unis, les enquêtes sur ce thème sont plus nombreuses. On sait par exemple que 8 à 25 % des étudiants ont recours à des médicaments neurostimulants. Par ailleurs, les projets de recherche sur ce thème se multiplient soutenus notamment par les militaires.

    Invitation à la prudence

    Prise de médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, inhibiteurs de la cholinestérase mais surtout stimulants), stimulation cérébrale transcrânienne non invasive, neurofeedback ou encore stimulation cérébrale profonde : les méthodes employées afin d’améliorer l’homme sont très nombreuses et très différentes. Leur efficacité " a pu être observée mais elle est inconstante, modeste, parcellaire et ponctuelle " estiment les sages. Ils notent également que "le rapport bénéfice/risque à long terme" est " totalement inconnu". Aussi, invitent-ils à la plus grande prudence. Signalant un "risque probable d’addiction", ils recommandent notamment de soustraire les sujets les plus vulnérables, les enfants et les adolescents, à ce type de pratiques. Ils soulignent par ailleurs la nécessité de disposer de davantage d’études sur le sujet. Leur message s’adresse en outre au "corps médical", dont il "est indispensable "qu’il soit" informé des divers enjeux de la neuro-amélioration biomédicale". A cet égard, le Comité d’éthique relève que "l’élargissement du champ de la médecine à la neuro-amélioration biomédicale du sujet non malade, comporterait un risque majeur de distorsion des priorités de santé, risque qui ne pourrait que s’aggraver si les ressources publiques étaient engagés".

    Une portée politique

    On le voit, la portée de cet avis est également politique. D’ailleurs, les sages soulignent que l’un des risques de la neuro-amélioration est de voir émerger d’une part un "culte de la performance favorisant une coercition souvent implicite" et d’autre part une caste privilégiée d’individus augmentés qui ne viendrait que renforcer les différences entre riches et pauvres. Plus globalement, les sages observent que la neuro-amélioration entraîne une vision probablement " fragmentée " de l’être humain. En tout état de cause, ils estiment qu’une "veille éthique" est indispensable face à un sujet où il faudrait se garder "de verser tant dans l’optimisme des mélioristes que dans le pessimisme des antimélioristes".

    Ce sujet passionnant et la prise de position des sages qui, une nouvelle fois, se refusent à envisager l’homme comme une machine, susciteront sans doute de très nombreuses réflexions.

     

  • Attention: danger

    Grippe: le nombre de cas graves est en augmentation

    L'épidémie de grippe s'est bien installée en France et cette année, les cas graves sont en augmentation. Les médecins alertent sur les précautions à prendre.

    Un jeune homme de 29 ans, sans problème médical particulier.
    Pourtant, à cause de la grippe, il se trouve actuellement sous assistance respiratoire et maintenu endormi à l'hôpital parisien Bichat. La semaine dernière, ils sont 48 en France à avoir ainsi été admis en réanimation à cause de ce virus. La faute à une épidémie particulièrement virulente cette année.

    Ainsi, à l'hôpital Bichat, trois patients ont été admis ces derniers jours sous surveillance intensive.
    En cause: une surinfection pulmonaire, complication difficile à traiter. Longue, aussi: "dix, quinze jours voire trois semaines, en particulier quand une atteinte respiratoire est importante", précise le professeur Michel Wolff, chef du service de réanimation médicale.

     Des patients jeunes

    Les personnes qui ont déjà une santé fragile sont évidemment les plus exposées.
    Mais contrairement aux idées reçues, les cas les plus graves ne touchent pas forcément les personnes les plus âgées. "Cette année, nous avons essentiellement affaire une souche H1N1 à laquelle les personnes de plus de 65 ans sont souvent immunisées, explique le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses. "Du coup, ce sont essentiellement des gens qui ont des maladies chroniques qui font des formes graves, mais plus jeunes."

    Les médecins préconisent aux personnes à risque de consulter dès les premiers symptomes grippaux afin d'éviter les complications.
    Toutefois, la vaccination reste la meilleure façon de se protéger contre ce virus.

  • En 2015, les voitures appelleront elles-mêmes les secours en cas d'accident

    En 2015, les voitures appelleront elles-mêmes les secours en cas d'accident

    En cas d'impossibilité pour le conducteur d'appuyer sur le bouton, l'alerte se fera automatiquement .

    À compter d'octobre 2015, tous les nouveaux modèles de voitures en Europe devront être équipés d'un bouton d'appel d'urgence. Ce système baptisé eCall a été validé, ce mardi, par la commission du Marché intérieur du Parlement européen. Le vote définitif devrait intervenir dans les mois prochains.

    À partir d'octobre 2015, tous les nouveaux modèles de voitures en Europe seront un peu plus intelligents. Ils devront être équipés d'un bouton qu'il suffira de presser pour alerter automatiquement les services de secours. En cas d'impossibilité pour le conducteur d'appuyer sur le bouton, l'alerte se fera automatiquement et le véhicule sera géolocalisé.

    Dans les cartons des autorités européennes depuis plusieurs années, ce système baptisé "eCall" vient de franchir une étape supplémentaire. La commission du marché intérieur du Parlement européen s'est prononcée ce mardi en faveur de cette technologie qui avait donné lieu à des désaccords tenaces entre pays. Cette dernière devrait donc être adoptée par le parlement européen en février ou mars prochain.

    Le temps d'intervention sera réduit

    Concrètement l'eCall qui sera connecté au 112, - un numéro réservé aux appels d'urgence et déjà en vigueur aujourd'hui dans l'Union européenne - permettra d'alerter plus rapidement les secours. Selon l'Europe, le temps d'intervention des pompiers et du Samu sera réduit "de 50% en zones rurales et de 40% en zones urbaines". Selon Bruxelles, quelque 2500 vies pourraient être ainsi sauvées chaque année

     

  • Une nouvelle souche de grippe aviaire s’en prend aux hommes

     

    La revue médicale Lancet vient de publier un article dans lequel elle met en garde contre la transmission à l’homme d’une nouvelle souche de virus de la grippe aviaire.

    Les auteurs de l’étude invitent à prendre la menace au sérieux et à " ne pas sous-estimer le potentiel pandémique ".

    Après H5N1 et H7N9, voici H10N8.

    La revue médicale Lancet vient de publier un article dans lequel elle met en garde contre la transmission à l’homme d’une nouvelle souche de virus de la grippe aviaire, baptisée H10N8.

    C’est en effet cette souche qui a été identifiée chez une femme de 73 ans, décédée le 6 décembre dernier dans la ville chinoise de Nanchang. Une autre femme, âgée de 55 ans, a également contracté la maladie à Nanchang mais est toujours en cours de traitement.

    Même si rien ne permet de soupçonner, à ce stade, de transmission interhumaine, puisqu’au moins l’une des deux malades avait été en contact, quelques jours avant, avec des volailles, les auteurs de l’article invitent à prendre la menace au sérieux et à " ne pas sous-estimer le potentiel pandémique ".

    Cette découverte intervient au moment où une autre souche, H7N9, est suivie de près par les autorités chinoises. Si sa propagation ne semble pas exponentielle à ce stade, elle s’avère en revanche particulièrement dangereuse : 25 personnes ont trouvé la mort sur le seul mois de janvier, tandis que plus de 113 étaient infectées, selon des chiffres publiés par l’agence d’information Xinhua.

    Depuis, la même agence a annoncé 11 nouveaux cas, dont huit dans une situation critique. Et le cas de la contamination d’un enfant quelques jours après celle de sa mère fait peser le risque d’une transmission entre humains.