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fille - Page 68

  • Le futur en marche, le passé stupide des ignorants

    Faire peau neuve

    Fabriquer de la nouvelle peau en laboratoire pour greffer des grands brûlés, ou étudier des produits cosmétiques ou pharmaceutiques en évitant les tests sur animaux, c’est maintenant possible grâce à une technique de génie tissulaire développée au Laboratoire d’Organogénèse Expérimentale (LOEX), affilié à l’Université Laval.

    Le substitut de peau produit au laboratoire ne nécessite pas l’utilisation de matériaux exogènes, c’est-à-dire qui viennent de l’extérieur du système. En effet, grâce aux conditions de culture mises en place,  les cellules produisent leur propre matrice extracellulaire. De plus, lors d’une greffe sur un grand brûlé, ce sont les cellules du patient qui sont utilisées, il n’y a donc pas de risque de rejet ou d’infection.

    Le modèle de production utilisé peut reproduire aussi bien de la peau saine que de la peau de patients malades, par exemple des patients affectés par le psoriasis, une maladie de peau non contagieuse. La peau agit comme une barrière protectrice face à l’environnement extérieur, grâce à la couche cornée composée majoritairement de cellules engluées dans une matrice de lipides.

    Marie Leroy, étudiante au doctorat au Département de génie des mines, des matériaux et de la métallurgie de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, s’est penchée sur l’étude plus approfondie de ces substituts de peau pour les utiliser comme modèle de peau normale humaine. Dans le cadre de ses travaux de recherche, c’est par microspectroscopie infrarouge qu’on a découvert la composition des substituts comparée à celle de la peau normale humaine. Les images obtenues par microspectroscopie infrarouge permettent de déterminer la composition moléculaire ainsi que l’organisation des lipides des différentes couches de la peau (la couche cornée, l’épiderme vivant et le derme).

    Elle a montré que la composition des substituts et celle de la peau normale humaine étaient similaires tant au niveau de la composition en lipides qu’au niveau de la composition en protéines.

    Ces travaux sur les substituts ouvrent de nombreuses perspectives tant au niveau de la recherche pour répondre aux agences gouvernementales, qui souhaitent à terme interdire des tests de produits cosmétiques sur les animaux, qu’au niveau de l’amélioration de la qualité de vie des grands brûlés, ou encore de l’étude au niveau physiologique de la peau saine ou pathologique.

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     "Le repassage" des seins, une tradition dénoncée au Cameroun

    "Le repassage" des seins est une mutilation qui vise à retarder la poussée des seins des jeunes filles. Elle touche encore une camerounaise sur dix selon un récent rapport.

    L'objectif de ce "repassage" est de freiner la poussée des seins chez les jeunes filles, pour retarder l'âge du premier rapport sexuel comme le rapporte Rue89 d'après une enquête de coopérants allemands. "C'est notre méthode contraceptive locale," dit une femme citée par Rue89.

    Des fillettes et jeunes adolescentes camerounaises se voient donc appliquer des pierres chaudes ou d'autres instruments chauffés pour littéralement aplatir leur poitrine.

    Au prix évidemment de douleurs terribles et de séquelles à vie avec notamment l'impossibilité pour ces filles devenues mères d'allaiter leurs enfants.

    Cette mutilation traditionnelle, qui se déroule au cœur des familles, a déjà fait l'objet de campagne de dénonciation et le gouvernement camerounais a plusieurs fois appelé les habitants à y mettre un terme.

  • Tours : premier rein greffé par un robot

     

    Dans l'Hexagone, au moins 8000 patients attendent de subir une greffe de rein, une opération chirurgicale complexe nécessitant beaucoup de précision. Il faut d'abord réussir à prélever le rein sain chez le donneur avant de le transplanter correctement chez le malade. Pour éviter d'éventuels échecs, on a de plus en plus recours à la chirurgie robotique. En France, l'histoire retiendra que le Centre Hospitalier Régional (CHRU) de Tours a abrité la première greffe de rein assistée par un robot et couronnée d'un franc succès de l'avis des néphrologues.

    Da Vinci, le robot de l'équipe de chirurgiens de Tours

    Jadis dialysée 12 fois par mois en raison d'une insuffisance rénale, une patiente de 49 ans a bénéficié d'une greffe de rein au CHRU de Tours. Pour y parvenir, l'équipe a travaillé en étroite collaboration avec le Da Vinci, l'assistant high tech du professeur Franck Bruyère. Des chirurgiens aux infirmiers du bloc opératoire en passant par les anesthésistes, les intervenants avaient tous une bonne connaissance de la chirurgie robotique. D'un coût de 1,8 millions d'euros, le robot Da Vinci, installé depuis 2007, a déjà servi à réaliser un millier d'opérations chirurgicales de haute précision dans ce centre. Il s'agit entre autres d'interventions en chirurgie digestive, en gynécologie, en pédiatrie et en ORL.

    Vers la vulgarisation de la greffe assistée par robot

    De toute évidence, le CHRU de Tours n'entend pas s'arrêter en si bon chemin ! Toutefois, cette chirurgie de précision sera réalisée sur une poignée de patients avant d'être généralisée aux cas les plus compliqués, qui sont estimés à une vingtaine sur les 120 opérations annuellement effectuées. Certains observateurs s'imaginent que le prélèvement du rein sain qui précède la transplantation, se fera aussi grâce à ce robot. Ce qui est tout à fait raisonnable.

    Une panoplie de bénéfices liés à la greffe assistée par robot

    Quelques cas de greffes de reins assistées par robot ont été réussis en Italie, en Inde et outre Atlantique. Toutefois, les bénéfices obtenus sont légion. Cette nouvelle procédure de greffe a permis de réduire les risques liés à la méthode traditionnelle. Il n'y a plus à craindre des cas de lymphocèle, ni de complications liées à une mauvaise suture de l'uretère ou des vaisseaux. Les patients n'auront plus à craindre des éventrations ou des infections dues à l'incision manuelle. Tout est désormais millimétré : la greffe de rein par cœlioscopie se fait par de petites incisions de 4 cm au bas ventre permettant d'introduire le matériel ainsi qu'une caméra de contrôle de l'acte chirurgical. Quant au rein, il est introduit par une autre incision effectuée sur le côte du bassin.

     

  • Keccak : le nouveau standard pour les signatures digitales

     Un nouveau standard international vient d’être attribué à l’algorithme Keccak. Il sera une brique de base pour les signatures digitales.

    Par Frédéric Prost.

    Au début du mois d’octobre Keccak a été désigné vainqueur de la compétition ouverte en 2007 pour SHA-3 par le NIST. J’imagine que pour la plus grande partie des lecteurs la phrase précédente ne signifie pas grand chose. Le NIST est l’institut national des standard technologiques américains qui est de facto l’institut qui produit les standards mondiaux dans les domaines des TIC (Technologies de l’Information et des Communications). On lui doit par exemple l’algorithme de cryptage ‘standard’ recommandé pour l’administration américaine : AES. En l’occurrence SHA-3 est un nouveau standard qui porte également sur la sécurité informatique mais dont le but n’est pas de crypter des informations mais de fournir une brique de base pour authentifier l’information.

    En effet rien ne ressemble plus à un fichier informatique qu’un autre fichier informatique comportant les mêmes informations : ce n’est pas une analyse de l’écriture qui pourra vous apporter une quelconque information. Un ’0′ dans un fichier n’a pas d’identité, c’est une information pure. On ne peut pas ‘signer’ un fichier comme on le fait d’un contrat (ce qui est une modification physique du support de l’information que vous êtes réputez être seul à savoir faire). D’ailleurs, à l’inverse de ce qui se passe dans le monde matériel, il n’est pas non possible de savoir si quelqu’un a changé ce qui était un ’1′ en ’0′ que vous êtes en train de lire sur un fichier : là encore ce n’est pas comme ce qui se passe sur une feuille de papier où l’on peut toujours trouver des traces de gommage ou autres manipulations physiques ayant permis de modifier l’information. Les questions de l’intégrité (suis-je certain que l’information que je consulte n’a pas été modifiée ?) et de la signature (suis-je bien certain que l’information que je consulte a bien été produite par la personne qui est supposée l’avoir produite ?) ne sont pas évidentes et paraissent même impossibles à résoudre quand on y songe sérieusement.

    Ces questions ont de multiple implications dans la vie de tous les jours. Sans que vous le sachiez, en permanence votre ordinateur quand il met à jour des programmes, par exemple, vérifie que ces derniers sont bien les bons (pour éviter qu’ils n’aient été modifiés par l’intégration de virus par exemple) : cela se fait au moyen d’un protocole de vérification de signature dont le constituant fondamental est une fonction mathématique ayant certaines spécificités et propriétés. SHA-3 est une de ces fonctions.

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  • À 18 ans elle invente la technologie de demain

     

    Si les jeunes américains innovent et créent plus que les Français, c’est aussi parce que l’on décourage les talents en France.

    Génération après génération, les USA nous offre le spectacle de ces jeunes génies qui inventent, font avancer la technologie mais, surtout, sont reconnus et gratifiés non par des impôts ou des taxes mais par des aides financières et des soutiens économiques.

    La galère du téléphone déchargé en milieu de journée ne sera-t-elle prochainement plus qu’un mauvais souvenir ? C’est l’espoir que suscite l’invention d’Eesha Khare, une lycéenne californienne de 18 ans, qui a reçu le 17 mai un des trois premiers prix de l’Intel International Science and Engineering Fair (ISEF), devançant les 1.600 autres finalistes de 70 pays.

    Eesha Khare a créé un petit appareil, appelé Supercapacitor, qui fixé dans une batterie de téléphone portable doit permettre de la recharger en 20 à 30 secondes. En prime, il résiste selon elle à 10.000 recharges, là où les batteries sur le marché faiblissent après dix fois moins. Elle l’a testé en allumant une lampe LED, ses travaux étant menés avec le matériel de l’université de Californie Santa Cruz.

    Un condensateur révolutionnaire

    " Mon projet a été de développer un nouveau condensateur, qui à la base est un appareil de stockage de l’énergie qui peut contenir beaucoup d’énergie dans un petit volume " a-t-elle expliqué à CBS San Francisco. Férue de chimie, Eesha Khare a conçu et fabriqué une électrode à capacité et conductivité améliorées. Le résumé technique de son invention est en ligne ici (PDF).

    Son invention semble prometteuse, car elle pourrait être utilisée pour tout appareil à batterie, comme les tablettes, appareils photo, etc., et même pour des voitures électriques, selon elle. " Je mettrai le feu au monde ", s’est exclamé la lauréate; de fait, si son appareil franchit le cap du développement et de la mise sur le marché, ce sera effectivement une révolution.

    Pour l’heure, les 50.000 dollars de son prix permettront à la jeune fille de Saratoga de payer sa première année d’études à Harvard à l’automne prochain. CBS San Francisco précise que cette scientifique en herbe a aussi suscité l’intérêt de Google (dont on connaît les grandes ambitions dans le domaine de la mobilité).

    Les jeunes Français sont-ils si bêtes ou le système éducatif français est-il si obsolète que rien ne puisse venir de nos " jeune génération " à part des pavés dans les vitrines et des agressions de touristes ? Je pense plutôt que rien n’est fait en France pour valoriser ceux qui ont la volonté de réussir. Au contraire, au nom de l’égalité, promue valeur absolue, il faut aligner tout le monde sur le moins disant. Pas de discrimination, plus de récompense, plus de mérite, même républicain. Les élèves ne sont plus classés, les notes ne sont plus communiquées à haute voix dans les classes, on parle même de supprimer les notes. Tout le système scolaire français, quelle que soit la valeur de certains professeurs, est fait pour ne pas inciter les élèves à l’effort, au dépassement d’eux-mêmes, à se distinguer par la réussite. Pire, on punit un élève qui cherche à faire mieux ou plus que les autres. Le résultat ? La majorité des élèves de troisième interrogés espèrent être un jour fonctionnaire. La belle ambition ! Pendant ce temps-là des gamines de 18 ans déposent aux USA les brevets de demain !

     

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  • Si tout le monde peut se fabriquer sa kalach... où on va?

    Création de la première arme imprimée en métal

    Après le premier pistolet en plastique créé à l'aide d'une imprimante 3D, voici la première arme imprimée en métal. La société Solid Concepts a présenté, jeudi 7 novembre, une réplique fonctionnelle du pistolet Beretta 1911, imprimée en acier inoxydable. Dans une vidéo, l'entreprise montre l'assemblage et des séances de tir de l'arme, bien plus résistantes que le premier pistolet en plastique, le Libetator, qui ne pouvait tirer que quelques balles.

    Contrairement aux créateurs de la première arme imprimée en 3D, l'objectif affiché n'est pas politique. "Quand nous avons décidé de créer ce pistolet, nous n'essayions pas de trouver un moyen moins coûteux ou plus aisé de faire une arme", affirme Philip Conner, un responsable de Solid Concepts dans la vidéo diffusée jeudi. "Ce que nous voulions faire était de dissiper la notion habituelle que les pièces imprimées en métal ne sont pas assez solides ou précises pour des applications réelles", ajoute l'entreprise, aux préoccupations très éloignées du premier concepteur d'armes 3D.

    UNE DÉMONSTRATION TECHNIQUE

    La société américaine Defense Distributed, menée par un "crypto-anarchiste" revendiqué, a construit plusieurs pièces d'armes en plastique puis le Liberator, en réaction à la volonté du gouvernement de réguler la vente d'armes aux Etats-Unis. En diffusant librement le modèle 3D de l'arme, imprimable par des particuliers, la société voulait prouver qu'il était impossible de limiter la diffusion des armes. En plastique, elle permet notamment de passer les détecteurs de métaux.

    Lorsque l'entreprise a créé sa première pièce pour une arme existante, le bureau de régulation ne se disait pas inquiet, l'objet n'étant pas assez solide pour concurrencer les "vraies" armes. La création d'un pistolet fonctionnel en plastique, le Liberator, a changé la donne.

    Defense Distributed a ouvert un catalogue collaboratif de modèles 3D, Defcad, censé accueillir toutes les créations refusées par les catalogues en place. Il a également fait financer par des internautes un moteur de recherche décentralisé, consacré aux modèles 3D. A la diffusion du modèle du Liberator, en mai, le catalogue en ligne a été vidé de ses fichiers par les autorités américaines. Les fichiers ont, par la suite, été diffusés et téléchargés plusieurs dizaines de milliers de fois sur des réseaux de partage en pair-à-pair.

    En juin, le conseil de New York a dit vouloir limiter l'impression de ces armes aux seuls armuriers. Des mesures ont été prises dans d'autres pays, comme au Royaume-Uni.

    Si les armes en plastique posent problème, la réplique métallique produite par Solid Concepts n'a pas vocation à se diffuser. Il s'agit avant tout d'une démonstration pour l'entreprise, qui profite de la polémique actuelle autour des armes imprimées pour parler de sa technique. Elle dispose d'ailleurs d'une licence spécifique lui permettant de produire des armes légalement, selon Vice. La société propose d'ailleurs la vente de pièces d'armes imprimées, par correspondance.

    Le procédé de production n'est pas, non plus, à la portée de tous. L'imprimante utilisée est trop chère pour des particuliers, contrairement à certaines imprimantes de plastiques. Après impression, chaque pièce est affinée manuellement, avant assemblage. Les modèles informatiques utilisés pour l'impression n'ont, enfin, pas été diffusés.

    Ah… et vous êtes sûr que ça nous rassure?