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science - Page 2

  • Sommes-nous prêts pour la révolution technologique à venir?

    2030, l’Horizon 

    Par Thierry Berthier. Contrepoints.org

    Les futurs probables selon le National Intelligence Council

    Il y a tout juste deux ans paraissait Global Trends 2030 : Alternative Worlds, un rapport très attendu de 160 pages rédigé et publié par le National Intelligence Council. Formé en 1979, le National Intelligence Council est une agence de renseignement qui produit des analyses stratégiques à moyen et long terme destinées à la communauté du renseignement américain. Les prévisions, avis et préconisations émis par le NIC sont à la fois attendus et entendus par le Pentagone et par la Maison Blanche. Les études publiées cherchent à dégager les grandes tendances à quinze ans et les évolutions technologiques à fort impact, ce qui constitue par définition un exercice difficile et nécessaire. Le but du rapport n’est pas tant de prédire l’avenir mais de fournir un cadre de réflexion sur les futurs possibles et leurs conséquences sur les équilibres humains. S’il fallait résumer l’idée dominante de ce rapport en une phrase, on pourrait dire que le monde de 2030 sera radicalement différent de celui dans lequel nous évoluons aujourd’hui. Parmi les hypothèses à forte probabilité du rapport paru en décembre 2012 figurent notamment :

    – La fin de la domination mondiale américaine.

    – La montée en puissance des individus ou groupes d’individus contre les États.

    – L’émergence d’une classe moyenne mondiale qui n’hésite pas à contester les gouvernements.

    – Des pénuries chroniques en eau, en nourriture et en énergie ; les effets toujours plus violents du changement climatique.

    La tendance la plus radicale selon le rapport Global Trends 2030 concerne la modification et l’augmentation des capacités humaines par la technologie et l’évolution transhumaniste disruptive qui viendra bouleverser les grilles d’analyse usuelles. Rappelons encore une fois que ces prévisions ne sont pas le fruit d’un collectif d’auteurs de science-fiction ou de scientifiques iconoclastes se laissant aller à des divagations jubilatoires mais qu’elles proviennent d’une structure académique d’analyse et de renseignement sérieuse et respectée…

    Ce que nous dit le rapport Global Trends 2030 sur la technologie

    Comme on peut s’y attendre, le rapport insiste sur le déferlement hautement probable des implants, prothèses et exosquelettes motorisés qui se généraliseront à toutes les sphères d’activités humaines en devenant des extensions « banales » et pertinentes de notre corps. En très peu de temps, les capacités humaines pourraient évoluer de manière spectaculaire et modifier les équilibres actuels.

    Les prothèses pourraient devenir plus performantes que les membres et organes biologiques « d’origine ». Des pans entiers du handicap pourraient trouver des réponses fonctionnelles efficaces et acceptables. Les armées s’appuieront sur des exosquelettes pour équiper le combattant et augmenter ses capacités opérationnelles (déplacement en zone de combat, port de charges lourdes, vision diurne et nocturne, aide au tir,…). La mise au point de psychostimulants de nouvelle génération permettra au soldat de rester actif plus longtemps et lui donnera une acuité renforcée. Les stimulants amélioreront ses réactions et ses réflexes dans un contexte ultime de combat.

    Ces technologies seront d’ailleurs déclinées dans leurs versions civiles pour lutter contre le vieillissement et prolonger la vie. Les implants cérébraux font l’objet de prévisions claires et précises. Les interfaces « neuro-cloud » viendront combler les déséquilibres d’information et de calcul existant entre le cerveau humain et les systèmes cybernétiques. Ces neurotechnologies pourraient accroître de manière disruptive certaines capacités humaines et faire émerger de nouvelles fonctionnalités biologiques. L’œil et la vision humaine profiteront de ces augmentations.

    Des implants rétiniens permettront une vision nocturne et donneront accès aux spectres de lumières inaccessibles chez l’homme de 2014. Les progrès réalisés sur la chimie des neurostimulants augmenteront nos capacités de mémorisation, d’attention, de vitesse de réaction et de réalisation.

    Les systèmes de réalité augmentée devraient améliorer notre compréhension des phénomènes complexes réels. La simulation numérique généralisée ouvrira de nouvelles fenêtres sur le monde. Les progrès de l’intelligence artificielle seront immédiatement intégrés aux développements de la robotique. Les avatars et robots fourniront des données inédites liées au toucher, à l’odorat. Ils bénéficieront d’une plus grande autonomie et d’une IA embarquée conséquente.

    Le rapport nous alerte également sur les risques associés au progrès disruptif et au changement de paradigme qu’il devrait induire. D’après le groupe d’analystes, bon nombre de ces technologies d’augmentation ne seront disponibles que pour ceux qui seront en mesure de les payer.

    Ces déséquilibres d’accès à l’amélioration pourraient être à l’origine de violentes turbulences, et de conflits si rien n’est mis en place pour réguler et encadrer les technologies impliquées.

    Le risque principal résulte d’une société clivée, à deux niveaux formée d’une part des individus ayant accès aux technologies d’augmentation et profitant pleinement des améliorations et d’autre part, des laissés pour compte technologiques, non augmentés pour lesquels l’écart des capacités se creuse à mesure que le progrès avance. Cette asymétrie n’est pas tenable et nécessitera probablement une stricte surveillance des gouvernements et une régulation méthodique des technologies d’augmentation. La convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives) devrait induire des progrès scientifiques collatéraux importants comme ceux du stockage de l’énergie avec des batteries longue durée, ceux de l’interfaçage biologique – silicium, ou encore ceux de l’électronique biocompatible flexible.

    Notons sur ce point que les premiers succès de l’électronique moléculaire viennent d’être enregistrés  en cette fin d’année 2014, confirmant ainsi certaines prévisions à court terme du rapport…

    Prévoir, Préparer, Prévenir

    On ne doit pas douter une seconde de l’utilité d’un tel rapport lorsqu’il s’agit de prévoir les changements disruptifs, de préparer les gouvernants et les décideurs aux impacts d’une technologie exponentielle et de prévenir les futures crises liées à ces changements violents.

    Les États-Unis qui produisent aujourd’hui l’essentiel de l’innovation technologique mondiale ont parfaitement compris l’intérêt stratégique d’une réflexion à toute échelle portant sur les évolutions NBIC et les risques associés. Des instituts de recherche intégrant des équipes de chercheurs en éthique contribuent régulièrement à la réflexion stratégique nationale.

    La Grande Bretagne dispose du « Future of Humanity Institute (FHI) », composante de l’Université d’Oxford, qui mène une réflexion de qualité sur la convergence NBIC et ses effets sur l’humanité.

    Le positionnement du FHI est assez proche de celui de l’Université de la Singularité (SU) créée par Google, Cisco, la Nasa, et de nombreux grands acteurs du numérique américain.

    La Chine est également très engagée dans l’innovation NBIC et en mesure pleinement son potentiel en tant qu’outil de puissance. Les transgressions génétiques ne semblent pas rencontrer d’obstacle ou de réticence particulière dans la population chinoise qui adhère massivement au progrès technologique sous toutes ses formes.

    Le temps des questions...

    ◾La France est-t-elle prête à relever les défis technologiques majeurs des quinze prochaines années?

    ◾Existe-t-il, au sein de la sphère politique nationale, une réflexion stratégique globale à quinze ans, ouverte et suivie, intégrant le facteur technologique?

    ◾Avons-nous commandé un rapport s’inscrivant dans le même esprit que celui du NIC?

    ◾Disposons-nous sur le territoire national d’un institut de recherche similaire au FHI ou à la SU

    ◾Comment allons-nous accueillir le train express des innovations technologiques et son wagon de transgressions éthiques?

    ◾Serons-nous passagers actifs de ce train du progrès ou simple spectateur immobile sur le quai, figé par des postures anachroniques et par des dogmes d’un autre siècle?

    ◾Allons-nous enfin adapter nos structures éducatives aux réalités d’une révolution technologique exponentielle qui bouleverse l’ensemble des équilibres?

    ◾En 2030, nos enfants et petits-enfants auront-ils encore la possibilité de demander des comptes à ceux qui auront été à l’origine du déclin français amorcé au début de ce siècle?

    ◾Souhaitons-nous réorienter la France vers un destin technologique afin qu’elle puisse compter dans la compétition mondiale?

    ◾En avons-nous l’envie et les moyens?

    Ces dix questions n’ont pas vocation à provoquer ou à froisser la sensibilité du lecteur. Elles appellent toutes à des réponses individuelles issues d’une introspection minimale. Elles mériteraient d’être posées sans détour par le citoyen lors des prochaines échéances électorales nationales. Le politique n’aura pas le choix, il devra se saisir de la question technologique pour l’intégrer pleinement à son programme. Orienter la nation vers son destin technologique peut constituer l’objectif principal d’un gouvernement. Cela sous-entend de l’abnégation, du courage politique, une volonté déconnectée de toute arrière-pensée de réélection, bref «de la sueur, du sang et des larmes » selon les mots de Winston Churchill en 1943. Les grands hubs technologiques sont tous nés de volontés humaines et de concordances d’efforts exercés dans la même direction, celle de l’innovation et de la rupture technologique.

    La première conférence internationale Transvision 2014 « le Transhumanisme face à la question sociale » a été organisée à Paris, Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes – ESPCI les 20,21 et 22 novembre 2014. Ce colloque a rassemblé des acteurs majeurs du mouvement transhumaniste international ainsi que des contradicteurs et pourfendeurs de la pensée H+. Les contributions des transhumanistes américains ont fait preuve d’une vraie différence d’approche sur les enjeux de l’augmentation par rapport à celle des intervenants français. Les grandes figures du mouvement H+ ont affiché un optimisme appuyé et une tendance marquée à un « solutionnisme » qui occulte assez facilement les risques collatéraux. Le transhumanisme questionné sous l’angle social constituait certainement la meilleure approche pour une première conférence organisée sur le sol français. Les échanges ont été fructueux et constructifs. Il reste maintenant à poursuivre cette réflexion dans un cadre académique et selon un programme de recherche structuré.

    Liens

    Le rapport complet Global Trends 2030

    Le NIC selon Wikipédia

  • Imprimante 3D : et maintenant, on l'utilise... pour tatouer

    Utiliser une imprimante pour se faire tatouer (définitivement)? C'est l'idée d'un trio de designers français exposés au salon "Osons la France", au Grand Palais, à Paris.

    IDÉE. Que faire d'une imprimante 3D ? Fabriquer des bibelots, des voitures, des céramiques, des injecteurs de carburant pour moteurs d'avions... Bref, elle sert à tout, serait-on tenté de répondre aujourd'hui. Reste qu'il y a bien une application sur laquelle on ne l'attendait pas : celle des tatouages.

    Se passer de la main du tatoueur, est-ce bien raisonnable?

    C'est pourtant bien l'idée qu'ont eu un trio de designers français, Piotr Widelka, Johan Da Silveira et Pierre Emm, qui exposent leur prototype au salon "Osons la France" (il se tient actuellement à Paris, au Grand Palais, et jusqu'au 7 décembre 2014). Ci-dessous, une image de leur machine...

    ... Machine, précisons-le, que vous ne verrez pas fonctionner en direct au salon. D'ailleurs, le "bras" sur la photo n'en est pas un vrai ; cette reproduction est sectionnée à hauteur du biceps. Il n'en reste pas moins que les motifs visibles sur le revêtement plastique imitant la peau ont bien été imprimés par la machine.

    AUTOMATISATION. Mais pourquoi utiliser une imprimante 3D et se passer de la main du tatoueur au moment de se faire orner l'épiderme ? "Parce que l'automatisation permet de dessiner des motifs quasi-impossibles à faire à main nue", explique Pierre Emm, rencontré au Salon. Pas la carotte visible sur la photo ci-dessus, mais des arabesques, des motifs tramés, ou façon pointillisme.

    "Un de nos amis a d'ailleurs été tatoué avec la machine, qui a lui dessiné un rond sur le bras. Un rond parfait, une figure simple a priori... mais essayez d'en faire un parfait à la main!" reprend Pierre Emm. L'ami en question est d'ailleurs le seul, de l'aveu des inventeurs, a avoir subi le dard de l'imprimante-tatoueuse. "Et il était ravi", précisent les inventeurs !...

     

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  • Une ville sous-marine va naître au Japon

    Cette cité se présente sous la forme d'un gigantesque globe. Elle est capable d'accueillir 5000 résidents permanents. "C'est un véritable objectif, pas un rêve."

    Le Japon projette de construire une cité-sous-marine, à l'horizon 2030. C'est le géant japonais de la construction Shimizu qui a conçu cette cité futuriste baptisée “Ocean Spiral”.

    Les villes sous-marines alimentent des fantasmes depuis la nuit des temps. Et elles ont inspiré un nombre incalculable de fictions, mangas, films, et autres productions audiovisuelles dont certaines sont désormais célèbres: l'Atlantide, Star Wars et sa ville sous-marine Naboo... Cette fois-ci, cet univers tant fantasmé pourrait bien devenir une réalité. C'est que laisse entendre le géant japonais de la construction Shimizu, qui a dévoilé les plans de ce projet incroyable.

    Le concept: créer une cité sous-marine capable d'accueillir pas moins de 5000 résidents permanents, rapporte le Guardian. Son nom: Ocean Spiral. "Nous n'exploitons pas suffisamment l'immense potentiel des profondeurs", a expliqué le groupe à l'origine du projet, composé d'un panel d'architectes, ingénieurs, et océanographes. La construction prend la forme d'une immense sphère transparente de 500 mètres de diamètre immergée juste sous la surface de la mer. On y entrera en empruntant une spirale qui serpentera sur 15 kilomètres de long, et abritera logements, commerces, bureaux, hôtels...

    Tout au fond de cette grande structure en spirale, on trouvera "l'usine terrestre", qui produira le méthane nécessaire pour alimenter toute la cité sous-marine en énergie. Avec un budget de 20 milliards d'euros, la construction du projet devrait prendre environ cinq ans. En revanche, c'est de mettre au point la technologie qui permettra la vie dans cet espace qui demandera une quinzaine d'années, estiment les initiateurs du projet. "C'est un véritable objectif, pas un rêve", a tenu à déclarer Hideo Imamura, le porte-parole de Shimizu.

    La société de construction japonaise ne compte pas s'en tenir à ce seul projet pour les années à venir. Shimizu a d'ores et déjà planifié d'autres constructions ambitieuses. Parmi elles, on peut citer notamment une base lunaire, un hôtel dans l'espace ainsi que des cités botaniques flottantes. "J'espère qu'à l'avenir, ces initiatives vont se multiplier et qu'elles vont se démocratiser afin que chaque citoyen puisse avoir un rôle actif dans leur création", explique Christian Dimmer, professeur d'urbanisme à l'Université de Tokyo, qui estime que ce qu'il appelle les "techno-utopias" pourraient résoudre les problèmes de montées des eaux provoqués par le réchauffement climatique.

     

    Histoire racontée sur mon espace youtube: nos descendants de l'an 3000

     

     

     

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  • Un gel qui s’étire de 21 fois sa longueur pourrait remplacer le cartilage

     

    Ce gel est composé à 90% d’eau, et pourtant il peut s’étirer de 21 fois sa longueur au repos sans rompre. Même un élastique ne s’étire que de six fois sa longueur au repos.

    Étant donné qu’il est compatible avec les tissus vivants, il pourrait un jour être utilisé dans l’organisme, par exemple pour remplacer le cartilage (comme dans les rotules), les disques intervertébraux ou d’autres tissus. Des hydrogels similaires sont actuellement utilisés pour établir des contacts.

    Toutefois, cet hydrogel-là est le plus extensible et le plus résistant jamais conçu.

    "C’est sans doute l’hydrogel le plus robuste dont nous ayons entendu parler ", affirme Zhigang Suo, ingénieur en mécanique à l’université de Harvard et auteur de l’article, qui a été publié dans Nature." Jusqu’ici, personne n’a contesté cette affirmation“.

    De quoi est-il fait?

    Les gels sont généralement cassants. Pour pouvoir créer un gel extensible, les ingénieurs doivent combiner entre eux des gels dont les structures dissipent l’énergie. En général, la combinaison choisie est un gel robuste et rigide composé de polymères à forte densité et un autre avec un réseau de polymères à faible densité.

    Ces deux gels fonctionnent de telle manière que si le gel rigide craque (autrement dit, si ses liaisons chimiques sont rompues), la souplesse du second gel réduit la cassure.

    Or, même les gels conçus de la sorte se rompent régulièrement, ce qui les affaiblit.

    Pour résoudre ce problème de fatigue, Zhigang Suo et ses collègues ont utilisé pour leur second gel une variante composée de polymères reliés par des ions de calcium. Ainsi, les liaisons ioniques peuvent se rétablir facilement.

    S’il apparaît qu’une fissure est sur le point de se former, les ions de calcium "se détachent“ pour dissiper l’énergie, ce qui permet aux liaisons covalentes de l’autre gel de rester intactes.

    Comme l’explique le Los Angeles Times, " plus tard, lorsque la tension décroît, les ions de calcium peuvent revenir à leur position initiale, rétablissant ainsi les liaisons ioniques. "

    Ce nouvel hydrogel doté de capacités d’auto-rétablissement peut endurer une contrainte mécanique jusqu’à neuf fois supérieure au cartilage, ce qui le rend aussi performant que le caoutchouc naturel. De plus, il garde son élasticité et sa robustesse même après avoir été étiré de nombreuses fois. Tout ce qu’il lui faut, c’est un temps entre chaque étirement pour que le calcium se remette en place.

    Ses capacités d’auto-rétablissement sont telles, en fait, que les chercheurs ont démontré que s’ils pratiquaient une incision de 5 cm dans le gel, il pouvait toujours s’étirer de 17 fois sa longueur de départ.

    Et n’essayez même pas de le déchirer à mains nues. C’est impossible.

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  • Des cartes 3D interactives pour guider les non-voyants

     

    L’entreprise nord-américaine Touch Graphics et l’université de Buffalo ont co-développé des cartes en relief qui réagissent au toucher pour délivrer des informations vocales. L’objectif est d’aider les personnes non voyantes à mieux se déplacer aux abords et à  

    Aux États-Unis, l’université de Buffalo associée à l’entreprise Touch Graphics a développé un concept de cartes en 3D interactives destinées à aider les personnes non voyantes. Recouverts d’une peinture conductrice et reliés à des capteurs, les éléments réagissent au toucher en fournissant des informations vocales. L’idée est notamment d’utiliser ce type de cartes pour guider les personnes dans des bâtiments publics.

     

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    © University at Buffalo IDeA Center

    Aux États-Unis, l’université de Buffalo associée à l’entreprise Touch Graphics a développé un concept de cartes en 3D interactives destinées à aider les personnes non voyantes. Recouverts d’une peinture conductrice et reliés à des capteurs, les éléments réagissent au toucher en fournissant des informations vocales. L’idée est notamment d’utiliser ce type de cartes pour guider les personnes dans des bâtiments publics.

     

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     © University at Buffalo

    IDeA Centere, GPS avec guidage vocal a beaucoup contribué à améliorer l’autonomie des personnes non voyantes en les aidant à se déplacer avec plus de facilité. Le problème est qu’il ne fonctionne pas à l’intérieur des bâtiments et il faut alors s’en remettre à une assistance humaine ou à une signalétique en braille qui n’est pas toujours assez détaillée. 

    C’est en partant de ce constat qu’une équipe nord-américaine réunissant la société Touch Graphics et le Center for Inclusive Design and Environmental Access (IDeA) de l’université de Buffalo a conçu des cartes en 3D palpables. Elles mettent en scène un espace dont tous les éléments produisent une information sous forme vocale dès qu’on les touche. Les bâtiments, les pièces, les couloirs, allées, routes et autres arrêts de bus sont fabriqués avec une imprimante 3D ou par usinage CNC et recouverts d’une peinture conductrice. Chaque pièce est reliée à des capteurs placés dans le piédestal du pupitre. Ils sont eux-mêmes connectés à un ordinateur qui gère les interactions sonores. Lorsqu’une personne touche un des objets avec ses mains ou du bout des doigts, le système énonce ce qu’il représente et décrit éventuellement l’activité qui s’y trouve, puis l’itinéraire à suivre pour s’y rendre.

    Les cartes en 3D palpables ont été testées sur plusieurs sites, dont un campus nord-américain qui a été reproduit à partir de données Google Maps et fabriqué avec une imprimante 3D. © University at Buffalo IDeA Center

    Les cartes en 3D palpables ont été testées sur plusieurs sites, dont un campus nord-américain qui a été reproduit à partir de données Google Maps et fabriqué avec une imprimante 3D.

     

     

     © University at Buffalo IDeA Center

    Améliorer la signalétique en vigueur

    Les capteurs fonctionnent avec une technologie brevetée pour évaluer l’intensité de la pression. Cela permet aux concepteurs de régler le seuil de déclenchement de manière uniforme et de s’assurer que le système conviendra à la force et à la dextérité de tous les utilisateurs.

    "Il s’agit de donner à cette population (les personnes non voyantes, ndlr), un moyen de comprendre leur environnement ", explique Heamchand Subryan, qui dirige ce projet pour l’IDeA Center. " Nous leur fournissons un niveau d’information qui leur permet de naviguer facilement dans un environnement, sans aide, ce qui leur procure un sentiment d’indépendance". Ce type d’installation va plus loin que la législation actuelle qui n’impose qu’un minimum de signalétique adaptée aux non-voyants à l’intérieur et aux abords des bâtiments. L’idée est qu’à terme, ce type d’outil puisse devenir la norme pour les bâtiments publics (écoles, universités, musées, bibliothèques, centres commerciaux…).