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sciences - Page 28

  • En 2015, les voitures appelleront elles-mêmes les secours en cas d'accident

    En 2015, les voitures appelleront elles-mêmes les secours en cas d'accident

    En cas d'impossibilité pour le conducteur d'appuyer sur le bouton, l'alerte se fera automatiquement .

    À compter d'octobre 2015, tous les nouveaux modèles de voitures en Europe devront être équipés d'un bouton d'appel d'urgence. Ce système baptisé eCall a été validé, ce mardi, par la commission du Marché intérieur du Parlement européen. Le vote définitif devrait intervenir dans les mois prochains.

    À partir d'octobre 2015, tous les nouveaux modèles de voitures en Europe seront un peu plus intelligents. Ils devront être équipés d'un bouton qu'il suffira de presser pour alerter automatiquement les services de secours. En cas d'impossibilité pour le conducteur d'appuyer sur le bouton, l'alerte se fera automatiquement et le véhicule sera géolocalisé.

    Dans les cartons des autorités européennes depuis plusieurs années, ce système baptisé "eCall" vient de franchir une étape supplémentaire. La commission du marché intérieur du Parlement européen s'est prononcée ce mardi en faveur de cette technologie qui avait donné lieu à des désaccords tenaces entre pays. Cette dernière devrait donc être adoptée par le parlement européen en février ou mars prochain.

    Le temps d'intervention sera réduit

    Concrètement l'eCall qui sera connecté au 112, - un numéro réservé aux appels d'urgence et déjà en vigueur aujourd'hui dans l'Union européenne - permettra d'alerter plus rapidement les secours. Selon l'Europe, le temps d'intervention des pompiers et du Samu sera réduit "de 50% en zones rurales et de 40% en zones urbaines". Selon Bruxelles, quelque 2500 vies pourraient être ainsi sauvées chaque année

     

  • Vision future

    Une lentille de contact bionique pourrait assister les non-voyants

    Un chercheur de l’université israélienne Bar-Ilan a développé un prototype de lentille de contact bionique qui traduit les images enregistrées par un appareil photo en sensations tactiles diffusées via des électrodes directement sur la cornée afin de permettre à des personnes aveugles de " voir " des objets. Une campagne de financement est en cours pour finaliser le prototype et réaliser un essai clinique.

    Le Google X Lab, le laboratoire de recherche de Google dont sont issues les voitures autonomes et les lunettes connectées Glass, a récemment annoncé la mise au point de lentilles de contact capables de mesurer la glycémie. En outre, des chercheurs israéliens travaillent sur une lentille bionique qui permettrait aux aveugles de " voir " des objets.

    Le Google X Lab, le laboratoire de recherche de Google dont sont issues les voitures autonomes et les lunettes connectées Glass, a récemment annoncé la mise au point de lentilles de contact capables de mesurer la glycémie. En outre, des chercheurs israéliens travaillent sur une lentille bionique qui permettrait aux aveugles de " voir " des objets.

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    © Google

    " C’est comme lire du braille, non avec les doigts, mais avec les yeux. " Voici comment le professeur Zeev Zalevsky décrit le fonctionnement de la lentille de contact bionique sur laquelle il travaille. Ce chercheur, qui dirige le programme d'étude électro-optique à l’université Bar-Ilan (Israël), a développé une lentille de contact tactile capable d'enregistrer des images et de les traduire sous forme de sensations tactiles sur la cornée pour aider le cerveau de personnes non-voyantes à " voir " des objets.

    Pour le moment au stade de prototype, cette lentille bionique intègre des électrodes qui agissent comme de petites antennes pour stimuler physiquement la cornée. À l’aide d’un capteur photo installé sur une paire de lunettes ou sur un smartphone, la personne enregistre une image qui est convertie en l’équivalent d’un braille électronique puis transmise par une liaison sans fil à la lentille, qui reproduit l’information sous forme de stimuli. Zeev Zalevsky explique que le cerveau peut interpréter cette sensation tactile de la même manière que lorsqu’une personne lit du braille du bout des doigts. " Nous pouvons encoder une image avec beaucoup plus de points que le braille ", souligne le chercheur.

     

  • Une nouvelle souche de grippe aviaire s’en prend aux hommes

     

    La revue médicale Lancet vient de publier un article dans lequel elle met en garde contre la transmission à l’homme d’une nouvelle souche de virus de la grippe aviaire.

    Les auteurs de l’étude invitent à prendre la menace au sérieux et à " ne pas sous-estimer le potentiel pandémique ".

    Après H5N1 et H7N9, voici H10N8.

    La revue médicale Lancet vient de publier un article dans lequel elle met en garde contre la transmission à l’homme d’une nouvelle souche de virus de la grippe aviaire, baptisée H10N8.

    C’est en effet cette souche qui a été identifiée chez une femme de 73 ans, décédée le 6 décembre dernier dans la ville chinoise de Nanchang. Une autre femme, âgée de 55 ans, a également contracté la maladie à Nanchang mais est toujours en cours de traitement.

    Même si rien ne permet de soupçonner, à ce stade, de transmission interhumaine, puisqu’au moins l’une des deux malades avait été en contact, quelques jours avant, avec des volailles, les auteurs de l’article invitent à prendre la menace au sérieux et à " ne pas sous-estimer le potentiel pandémique ".

    Cette découverte intervient au moment où une autre souche, H7N9, est suivie de près par les autorités chinoises. Si sa propagation ne semble pas exponentielle à ce stade, elle s’avère en revanche particulièrement dangereuse : 25 personnes ont trouvé la mort sur le seul mois de janvier, tandis que plus de 113 étaient infectées, selon des chiffres publiés par l’agence d’information Xinhua.

    Depuis, la même agence a annoncé 11 nouveaux cas, dont huit dans une situation critique. Et le cas de la contamination d’un enfant quelques jours après celle de sa mère fait peser le risque d’une transmission entre humains.

     

  • Impensable! Le robot qui imprime des maisons

    Le robot qui imprime des maisons

    Publié  le 2 février 2014 dans Sciences et technologies

    Il est désormais possible grâce à l’impression 3D " d’imprimer " une maison en 24 heures.

    Par Nina Misuraca Ignaczak.

    Alors qu’en ce début de XXIème siècle, la technologie continue de progresser à une vitesse folle, environ un milliard de personnes continue de vivre dans des bidonvilles, et l’on estime que ce nombre pourrait atteindre les 2 milliards d’ici à 2030.

    Est-ce que la technologie de l’impression en trois dimensions sur béton pourrait fournir des abris pour loger les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète ?

    Les bidonvilles dans le monde sont majoritairement concentrés dans le " sud " : Afrique, Asie, Amérique latine ; des endroits où le processus d’urbanisation ne s’est pas accompagné d’un développement économique, et, qui sont caractérisés par des conditions sanitaires déplorables, des habitations entassées les unes sur les autres et des constructions de mauvaise qualité, le tout exposant les populations qui y vivent aux maladies et aux catastrophes naturelles.

    D’après un article de MSN Innovation, du professeur Behrokh Khoshnevis de l’université de Californie du Sud, les bidonvilles constituent " un problème de construction classique, qui est lent, laborieux et inefficace ".

    Khoshnevis a développé une technologie de " contour crafting " qui utilise une grue robotique géante pour littéralement imprimer le béton. Guidé par un plan créé par ordinateur, le système peut construire une maison de 2500 pieds carrés (soit environ 230 m²) en 24 heures, et le résultat final est bien plus robuste que les constructions traditionnelles.

     

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    D’après Contour Crafting.

     " La plupart des biens d’aujourd’hui – vêtements, voitures, appareils électroniques – sont produits grâce à des processus automatisés " poursuit Khoshnevis. La construction d’habitations sera la prochaine étape.

    Mais cette automatisation du secteur ne va-t-elle pas détruire des emplois dans ce domaine ? Environ 5.8 millions d’Américains et 110 millions de personnes dans le monde travaillent dans la construction. Dans l’article, Khoshnevis indique que cette nouvelle technologie peut potentiellement créer de nouveaux emplois, plus sûrs pour les ouvriers, ce qui permettrait d’éviter la mort de plus de 10 000 personnes chaque année sur les chantiers.

    Comme toutes les nouvelles technologies innovantes, la construction de maisons par impression en trois dimensions devrait perturber ce secteur économique. Mais, après tout, des Américains étaient fermiers au début du siècle dernier et aujourd’hui, il y en reste encore fait remarquer Khoshnevis.

    Il y a quelques inconvénients. Les chantiers doivent être méticuleusement dégagés et nivelés pour que les imprimantes 3D puissent fonctionner. Dans plusieurs bidonvilles dans le monde, telles que les favelas au Brésil, les terrains plats sont une denrée rare. Aplanir ces zones ne se fera pas automatiquement ce qui nécessitera encore l’intervention d’ouvriers pour effectuer le travail.

    Pour l’instant, aucune habitation n’a encore été construite et le système continue à être testé. Avec le développement et la distribution de cette technologie, de plus en plus d’objets sont imprimés, et on peut penser que ce n’est qu’une question de temps et d’argent pour que cela n’arrive dans le secteur du bâtiment.

     

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    Ce " contour crafting " (test de mur) présente une résistance de 10000 PSI contre 3000 simplement pour un mur traditionnel.

    Sur le web (article paru initialement sous licence CC-BY) - Traduction Xela42/Bribes N Trib/Philippe F

  • Japon: un maillot de corps qui prend le pouls ou mesure le sommeil

    un article que je met mais qui me fait crisser les dents? Pourquoi?

    allez visiter ma boutique et vous comprendrez vite pourquoi...

     

     

    Le pionnier nippon des services mobiles NTT Docomo a annoncé jeudi le lancement prochain de nouvelles prestations de suivi médical grâce à un maillot de corps "intelligent" qui mesure les signaux cardiaques ou le sommeil, un produit conçu avec son compatriote spécialiste des textiles Toray.

    Ce T-shirt, appelé "Hitoe", recueille les signaux émis par le corps et adresse ces données à un smartphone équipé d'une application spéciale, via la technologie sans fil de proximité Bluetooth.   

    Ce sous-vêtement a pour particularité de pouvoir être lavé comme un autre, grâce à l'emploi pour la partie de recueil et transmission de signaux de nanofibres (un matériau léger et flexible) et d'une sorte de vernis pour protéger les fils, le tout ne se détériorant pas au contact de l'eau. Il suffit que deux morceaux (de la taille d'une carte bancaire) du matériau de Toray soient intégrés dans le vêtement pour qu'ils agissent comme une anode et une électrode afin de capter les signaux corporels. La batterie nécessaire pour alimenter les composants de transmission vers le mobile, elle, est amovible.

    Si le premier produit est un maillot, d'autres suivront, comme un pyjama (pour contrôler le sommeil) ou une sorte de bonnet.

    NTT Docomo propose déjà des services de suivi médical s'appuyant sur les mobiles et des objets communicants autres (comme un bracelet-capteur, un thermomètre, un tensiomètre, un podomètre ou un pèse-personne), mais il prévoit d'ajouter d'autres options avec ce maillot de corps. Une offre devrait être proposée dans le courant de l'année.

    Le prix de ce sous-vêtement n'a pas été indiqué.

  • Drones: pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes?

     

    Le religieux n’est jamais loin lorsqu’il est question de ces robots volants

    Par Stéphane Stapinsky - Historien et essayiste. Il prépare un fascicule sur les drones pour une série que va lancer l’Encyclopédie de l’Agora l’an prochain.

     

    Dans notre dossier Télé-réalité, il y a quelques années, nous constations une hypertrophie actuelle du regard : « Trois mots de même famille résument les effets de l’actuelle du regard : prospection, inspection, introspection. Prospection : voici l’ingénieur qui scrute les entrailles de la Terre, de la Lune et de Mars, avec l’espoir d’y trouver matière à exploiter. Il fonde ainsi ce que René Dubos appelait la civilisation de l’extraction. Inspection : Voici l’État et ses serviteurs qui nous font entrer dans l’ère du contrôle et voici, au terme de ce processus, Big Brother, à qui la télé-réalité permet, avec la complicité des victimes, de pousser son inspection jusqu’à la sphère la plus intime de la vie privée. Introspection : Voici l’inspecté qui, suivant les maîtres de la psychologie des profondeurs, prospecte et inspecte ses abîmes intérieurs. »

    À cet œil, que l’on pourra bientôt qualifier de préhistorique, il manquait une lentille volante qui allait lui permettre de devenir omniprésent et donc omniscient. Cette lentille c’est le drone, si l’on veut bien entendre par ce mot tout véhicule volant sans pilote.

    Dans La République, Platon raconte l’histoire d’un tyran, Gygès, qui tire son pouvoir d’un anneau magique : selon le sens où on le tourne, il rend visible ou invisible celui qui le porte. Ainsi armé, on peut tuer et régner par la terreur impunément. Ce mythe sur l’art de régner en voyant sans être vu a failli devenir une réalité à la fin du XVIIIe siècle quand Jeremy Bentham a lancé son idée de Panopticon, la machine ou plutôt l’édifice à tout voir, idéal pour les prisons où un seul surveillant placé au milieu de la place pourrait observer ce qui se passe dans chaque cellule sans être vu lui-même. Dans Surveiller et punir, Foucault a développé l’idée de Bentham en l’appliquant à la société tout entière : « [L]’effet majeur du panoptique[est d’]induire chez le détenu un état conscient et permanent de visibilité qui assure le fonctionnement automatique du pouvoir. Faire que la surveillance soit permanente dans ses effets, même si elle est discontinue dans son action ; que la perfection du pouvoir tende à rendre inutile l’actualité de son exercice. » On peut assurément soutenir, comme l’a dit un jour le député-maire français Noël Mamère, que le drone, « c’est l’application modernisée du panoptique à la ville entière, c’est un système de surveillance disciplinaire généralisé ».

    Le religieux

    Le religieux n’est par ailleurs jamais loin lorsqu’il est question des drones. Adam Rothstein, fondateur de Murmuration (« A Festival of Drone Culture », organisé en juin sur Internet) les compare à des anges « en orbite au-dessus de nos têtes, les nouveaux nomades astrologiques de nos destins mortels ». Selon Claire L. Evans, les drones nous troublent parce qu’ils « sont les agents d’une omniscience toute humaine qui se compare aux pouvoirs des dieux » (« Big Smart Objects : Drone Culture and Elysium, » Grantland, 14 août 2013).

    Certaines peurs ancestrales revivent, car l’utilisation qui en est faite nous rappelle que, oui, « le ciel peut nous tomber sur la tête » et qu’il est possible d’être foudroyé par Zeus. « Les drones créent en moi de nouvelles formes de paranoïa : dans tous mes cauchemars adolescents les plus lucides à propos de l’avenir, jamais je n’ai été amenée à craindre une mort […] qui me viendrait du ciel. Maintenant, j’y songe régulièrement » (C. L. Evans). Les marines américains présents au sol lors d’une attaque de drone désignent d’ailleurs le faisceau laser envoyé par celui-ci sur sa cible avant l’instant fatidique comme « la Lumière de Dieu ».

    Outil de destruction

    Le drone est outil de destruction en même temps qu’outil d’inspection, un regard qui tue. Mille drones avec une minuscule tête nucléaire, lancés en même temps sur Hiroshima auraient pu avoir le même effet dissuasif que la bombe A. Mais personne à ma connaissance n’aurait eu l’idée de faire de la bombe A un objet esthétique, tandis que la chose semble aller de soi dans le cas du drone.

    Un drone militaire comme le Predator — qui a l’air d’un gros oiseau tranquille — est un bel objet, tout en finesse, avec des courbes gracieuses. La conception de ce type d’aéronef procède assurément de la volonté d’imposer sa puissance par le biais de l’esthétique. C’est d’ailleurs une qualité des objets high tech : xontrairement à la technologie moderne, la haute technologie ne peut plus être définie uniquement en termes d’instrumentalité ou de fonction […]. Dans la haute technologie, la technologie devient davantage une question de représentation, d’esthétique, de style » (R. L. Rutsky, High Techne: Art and Technology from the Machine Aesthetic to the Posthuman, 1999).

    Cette instrumentalisation de la beauté, même ceux qui critiquent le drone y succombent. C’est le cas d’artistes et d’intellectuels appartenant à une certaine avant-garde, largement anglo-saxonne, qui le prennent comme objet de leur travail. Plusieurs gravitent autour du festival Murmuration, créé par Rothstein.

    Tout cela baigne dans un fond de technophilie, de festivisme et de transhumanisme qui me laisse perplexe. Dans cette appropriation du drone par un certain milieu culturel, on retrouve les contradictions de notre époque face à ce genre de technologie. D’un côté, on en stigmatise à juste titre certains excès ; de l’autre, ébloui, on se soumet sans rechigner au diktat de la société technicienne.