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sciences - Page 36

  • Un fossile de moustique de 46 millions d’années contenant… du sang

     

    Un fossile de moustique gorgé de sang datant d’il y a 46 millions d’années a été découvert aux Etats-Unis

    Un fossile de moustique datant d’il y a 46 millions d’années a été découvert aux Etats-Unis. Sa particularité : l’abdomen de l’insecte contient du sang. Une première.

    Du sang retrouvé dans un fossile vieux de 46 millions d’années, la nouvelle a de quoi rappeler un film de Steven Spielberg. Des scientifiques américains ont annoncé ce lundi 14 octobre la découverte d’un moustique fossilisé contenant du sang dans son abdomen, absorbé il y a 46 millions d’années comme dernier repas. Il s’agit là du premier fossile de moustique encore gorgé de sang retrouvé à ce jour. Ce dernier a été déniché dans la collection d’un entomologiste (spécialiste des insectes) qui en avait fait cadeau au Musée d’Histoire naturelle de Washington. L'insecte provient d'une couche sédimentaire d'un ancien lac dans la formation géologique Kishenehn, dans le nord-ouest de l'Etat du Montana aux Etats-Unis.

    14 000 espèces d’insectes se nourrissent de sang

    Ce n’est cependant pas le plus ancien fossile de moustique à avoir été mis au jour, loin de là, puisqu’un spécimen remontant à 95 millions d’années avait déjà été retrouvé. Mais il ne contenait aucune trace de sang. Or, si nous savons que 14 000 espèces d’insectes se nourrissent de sang (notamment les tiques, puces et moustiques), il n'y a quasiment pas eu de fossiles découverts témoignant de ce mode d'alimentation dans l'histoire de l'évolution.

    Mais pour ceux qui imaginent déjà un Jurassic Park dans la réalité, il faudra vite calmer ses ardeurs. Le fossile de l’insecte en question date d’il y a 46 millions d’années. Les dinosaures ont eux disparu de la surface du globe il y a 65 millions d’années.

     

  • Une nouvelle toxine botulique découverte

    Des scientifiques ont découvert le premier nouveau type de toxine botulique depuis 40 ans, et dans un geste très inhabituel, ils souhaitent conserver secrètes des données de la séquence génétique de la toxine pour le moment afin que personne ne puisse la faire dans un laboratoire avant qu’une antitoxine efficace puisse être développée.

    Jusqu'à présent, Clostridium botulinum était connu pour produire sept types de toxines, qui provoquent une paralysie en bloquant les neurotransmetteurs chez l’homme et l’animal. La dernière a été découverte en 1970.

    Les chercheurs ont découvert la nouvelle toxine, appelée neurotoxine botulique de type H, ou BoNT/H, suite à un cas de botulisme infantile. Ils ont annoncé cette découverte dans deux articles publiés cette semaine dans le Journal of Infectious Diseases. Des antitoxines sont disponibles pour les sept autres types de toxine botulique, mais pas pour la nouvelle toxine.

    La suite de l’article sur le site de CIDRAP News précité.

    Clostridium botulinum cultivé sur une gélose au jaune d'œuf montre des colonies possédant une lipase qui apparaît sous forme de zones brillantes autour de chaque colonie, après 72 heures d'incubation. CDC/Larry Stauffer, Oregon State Public Health Laboratory.

    Références

    Barash JR, Arnon SH. A novel strain of Clostridium botulinum that produces type B and type H botulinum toxins. J Infect Dis 2013; online publication Oct 7 [Résumé]

    Dover N, Barash JR, Hill KK, et al. Molecular characterization of a novel botulinum neurotoxin type H gene. J Infect Dis 2013; online publication Oct 7 [Résumé]

    Relman DA. "Inconvenient truths" in the pursuit of scientific knowledge and public health. (Editorial) J Infect Dis 2013; online publication Oct 7 [Extrait]

    Hooper DC, Hirsch MS. Novel Clostridium botulinum toxin and dual use research of concern issues. (Editorial) J Infect Dis 2013; online publication Oct 7 [Extrait]

    Popoff MR. Botulinum neurotoxins: more and more diverse and fascinating toxic proteins. (Editorial) J Infect Dis 2013; online publication Oct 7 [Extrait]

  • En quoi consiste l'inspiration occitanienne?

     

    Simone Weil

    Pourquoi s'attarder au passé, et non s'orienter vers l'avenir? De nos jours, pour la première fois depuis des siècles, on se porte à la contemplation du passé. Est-ce parce que nous sommes fatigués et proches du désespoir? Nous le sommes; mais la contemplation du passé a un meilleur fondement.

    Depuis plusieurs siècles, nous avions vécu sur l'idée de progrès. Aujourd'hui, la souffrance a presque arraché cette idée hors de notre sensibilité. Ainsi nul voile n'empêche de reconnaître qu'elle n'est pas fondée en raison. On l'a crue liée à la conception scientifique du monde, alors que la science lui est contraire tout comme la philosophie authentique. Celle-ci enseigne, avec Platon, que l'imparfait ne peut pas produire du parfait ni le moins bon du meilleur. L'idée de progrès, c'est l'idée d'un enfantement par degrés, au cours du temps, du meilleur par le moins bon. La science montre qu'un accroissement d'énergie ne peut venir que d'une source extérieure d'énergie; qu'une transformation d'énergie inférieure en énergie supérieure ne se produit que comme contre-partie d'une transformation au moins équivalente d'une énergie supérieure en énergie inférieure. Toujours le mouvement descendant est la condition du mouvement montant. Une loi analogue régit les choses spirituelles. Nous ne pouvons pas être rendus meilleurs, sinon par l'influence sur nous de ce qui est meilleur que nous.

    Ce qui est meilleur que nous, nous ne pouvons pas le trouver dans l'avenir. L'avenir est vide et notre imagination le remplit. La perfection que nous imaginons est à notre mesure; elle est exactement aussi imparfaite que nous-mêmes; elle n'est pas d'un cheveu meilleure que nous. Nous pouvons la trouver dans le présent, mais confondue avec le médiocre et le mauvais; et notre faculté de discrimination est imparfaite comme nous-mêmes. Le passé nous offre une discrimination déjà en partie opérée. Car de même que ce qui est éternel est seul invulnérable au temps, de même aussi le simple écoulement du temps opère une certaine séparation entre ce qui est éternel et ce qui ne l'est pas. Nos attachements et nos passions opposent à la faculté de discriminer l'éternel des ténèbres moins épaisses pour le passé que pour le présent. Il en est ainsi surtout du passé temporellement mort et qui ne fournit aucune sève aux passions.

    Rien ne vaut la piété envers les patries mortes. Personne ne peut avoir l'espoir de ressusciter ce pays d'Oc. On l'a, par malheur, trop bien tué. Cette piété ne menace en rien l'unité de la France, comme certains en ont exprimé la crainte. Quand même on admettrait qu'il est permis de voiler la vérité quand elle est dangereuse pour la patrie, ce qui est au moins douteux, il n'y a pas ici de telle nécessité. Ce pays, qui est mort et qui mérite d'être pleuré, n'était pas la France. Mais l'inspiration que nous pouvons y trouver ne concerne pas le découpage territorial de l'Europe. Elle concerne notre destinée d'hommes.

    Hors d'Europe, il est des traditions millénaires qui nous offrent des richesses spirituelles inépuisables. Mais le contact avec ces richesses doit moins nous engager à essayer de les assimiler telles quelles, sinon pour ceux qui en ont particulièrement la vocation, que nous éveiller à la recherche de la source de spiritualité qui nous est propre; la vocation spirituelle de la Grèce antique est la vocation même de l'Europe, et c'est elle qui, au XIIe siècle, a produit des fleurs et des fruits sur ce coin de terre où nous nous trouvons.

    Chaque pays de l'antiquité pré-romaine a eu sa vocation, sa révélation orientée non pas exclusivement, mais principalement vers un aspect de la vérité surnaturelle. Pour Israël ce fut l'unité de Dieu, obsédante jusqu'à l'idée fixe. Nous ne pouvons plus savoir ce que ce fut pour la Mésopotamie. Pour la Perse, ce fut l'opposition et la lutte du bien et du mal. Pour l'Inde, l'identification, grâce à l'union mystique, de Dieu et de l'âme arrivée à l'état de perfection. Pour la Chine, l'opération propre de Dieu, la non action divine qui est plénitude de l'action, l'absence divine qui est plénitude de la présence. Pour l'Egypte, ce fut la charité du prochain, exprimée avec une pureté qui n'a jamais été dépassée; ce fut surtout la félicité immortelle des âmes sauvées après une vie juste, et le salut par l'assimilation à un Dieu qui avait vécu, avait souffert, avait péri de mort violente, était devenu dans l'autre monde le juge et le sauveur des âmes. La Grèce reçut le message de l'Egypte, et elle eut aussi sa révélation propre : ce fut la révélation de la misère humaine, de la transcendance de Dieu, de la distance infinie entre Dieu et l'homme.

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  • Cherchez pas docteur....

    Ce qui rendait le cerveau d'Einstein si spécial

    Les hémisphères gauche et droit du cerveau d'Albert Einstein étaient exceptionnellement bien reliés entre eux, une réalité qui a pu contribuer à son intelligence exceptionnelle, affirme l'anthropologue évolutionniste Dean Falk de l'Université d'État de la Floride et des collègues chinois.

    Cette Américaine affirme que son étude, plus que toute autre réalisée à ce jour, s'est concentrée sur l'" intérieur " du cerveau du scientifique mort aux États-Unis en 1955 à l'âge de 76 ans. Sa récente analyse du corps calleux permettrait, selon elle, de mettre en perspective ce que la science savait déjà de l'" extérieur " du célèbre organe.

    C'est grâce à une nouvelle technique mise au point en Chine que la Dre Falk a pu étudier la connectivité entre les hémisphères du cerveau d'Einstein. Elle affirme que la grande interactivité entre ces deux parties du cerveau a pu faciliter la communication interhémisphérique.

    Corps calleux 101

    •Cette partie du cerveau est une commissure qui relie les quatre lobes du cerveau entre eux (lobes frontaux, temporaux, pariétaux et occipitaux gauches et droits).

    •Il assure donc le transfert d'informations entre les deux hémisphères et ainsi leur coordination.

    •Il est composé d'un faisceau d'axones (fibres nerveuses) qui interconnecte les deux hémisphères cérébraux entre eux.

    La méthode chinoise permet ainsi de mesurer et de colorer les différentes épaisseurs de subdivisions du corps calleux sur toute sa longueur, là où les nerfs traversent d'un côté du cerveau à l'autre.

    Ces épaisseurs indiquent le nombre de nerfs qui se croisent, mais aussi comment les deux côtés du cerveau sont connectés entre eux, particulièrement dans les régions responsables de fonctions différentes.

    Par exemple, le mouvement des mains se coordonne au niveau du front, alors que les fonctions mentales liées à l'arithmétique se trouvent plutôt à l'arrière du cerveau.

    Ainsi, les chercheurs ont eu recours à la technique pour comparer l'organe appartenant à Einstein à ceux de deux échantillons :

    •15 personnes âgées

    •52 hommes de l'âge d'Einstein en 1905, c'est-à-dire 26 ans. Elle est considérée comme son " année miracle " en raison du nombre d'études (4) qu'il a publiées et de leur importance (relativité restreinte).

    Les comparaisons montrent que le savant possédait des connexions beaucoup plus nombreuses dans certaines parties de ses hémisphères cérébraux par rapport aux deux groupes témoins jeunes et plus âgés.

    Le détail de ces travaux est publié dans la revue Brain.

    De nombreux chercheurs se sont intéressés à son cerveau. Certains, dont les travaux sont plus anciens, affirment n'avoir rien découvert de particulier dans sa structure pouvant expliquer son génie. Plus récemment, certains déclaraient que certaines zones de son cerveau possédaient une proportion de cellules gliales très élevées. Un autre a affirmé que le sillon latéral présente une inclinaison particulière, ce qui augmenterait la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage.

    Le saviez-vous?

    Le quotient intellectuel d'Albert Einstein est inconnu, puisqu'il n'a jamais passé de test officiel. Sa valeur estimée oscille entre 160 et 180.

     

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    Photo :  Université d'État de la Floride

     

     

     

     

  • Une tartine au chocolat... ça va... ça vient

     L'imprimante 3D, une révolution technologique

    L'imprimante 3D imprime des objets réels, la plupart du temps en plastique, à partir de fichiers 3D. Du pistolet au support à marteau, du jeu d'échecs en passant par les boucles d'oreilles, les possibilités sont infinies. Le marché de l'imprimante 3D est en pleine ébullition. En 2012, il a atteint 2,12 milliards de dollars américains.

    L'impression 3D, une technologie aux applications sans limites

    Pour l'instant, l'imprimante 3D reproduit surtout des objets en plastique. Cependant, un projet financé principalement par la NASA a réussi à reproduire une tartine au chocolat, en remplaçant le plastique par de la poudre de cacao et de l'huile. Ces avancées technologiques font rêver les domaines de la gastronomie, du loisir et de la santé. Une équipe de médecins du Québec travaille présentement à reproduire des tissus humains, comme quoi tout devient possible avec l'impression 3D.

     

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  • Le premier larynx artificiel du monde est français

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    Les premières greffes de larynx artificiel en titane ont permis aux malades de respirer et manger presque normalement pendant quelques mois.

    Le larynx artificiel est composé de titane poreux, bien toléré par les tissus environnants.

    Les personnes à qui l'on doit ôter le larynx, le plus souvent en raison d'un cancer de la gorge, n'ont guère qu'une option de prise en charge. Elles subissent en quasi-totalité une trachéostomie, une technique qui a des répercussions non négligeables sur leur qualité de vie. C'est pourquoi la prothèse de larynx mise au point par l'équipe du Pr Christian Debry, chef du service de chirurgie ORL au CHU de Strasbourg, suscite beaucoup d'espoir. Unique au monde, elle a été posée pour la première fois sur un patient il y a plus d'un an, en juin 2012. Quatre autres volontaires ont suivi depuis. La société ProTip, qui a participé à la mise au point de l'implant, en a communiqué les résultats lundi.

    Ce larynx artificiel est l'aboutissement d'une quinzaine d'années de travail. Constitué de titane, il se pose en deux temps. Une première opération consiste à retirer le larynx du patient et à le remplacer par une sorte de "bague" que le chirurgien accolé à l'extrémité de la trachée. Après un délai minimal de six semaines, un deuxième élément, comportant un système de valves, est fixé sur la bague. Ces valves, qui ont représenté le plus gros défi technique pour les chercheurs, permettent au patient de respirer et déglutir, les deux fonctions du larynx les plus difficiles à restituer.

    Cinq personnes ont déjà été opérées à Strasbourg. Les trois premières se sont vu retirer l'implant respectivement après un mois, trois mois et un an, car elles étaient trop affaiblies pour le supporter. Les deux autres sont entre deux opérations. Pour le Pr Debry, les trois extractions ne sont toutefois pas synonymes d'échec. "Nous avons appris énormément de ces patients. Cela nous a déjà permis de mettre au point une nouvelle version améliorée du système de valves, explique-t-il au Figaro. Ces ajustements sont une phase nécessaire et normale".

    Pour l'instant, ces valves, qui se ferment sur l'entrée de la trachée lorsque l'individu avale pour éviter les fausses routes, ne se synchronisent pas seules, contrairement au larynx naturel. Cela exige donc une rééducation des patients opérés, pour qu'ils apprennent à ne pas respirer quand ils déglutissent et vice-versa. Une nouvelle version améliorée de l'implant devrait incorporer cette synchronisation. La prothèse ne permet pas de restituer l'usage des cordes vocales mais cette fonction peut être réparée dans un second temps avec assez peu de difficultés, estime le Pr Debry.

    Des équipes médicales de Nice, d'Allemagne, d'Italie et du Royaume-Uni devrait bientôt se joindre à l'essai clinique. La commercialisation de l'implant, qui nécessitera une certification CE mais pas d'autorisation de mise sur le marché de l'Agence nationale de sûreté du médicament puisqu'il ne s'agit pas d'un médicament, n'est pas attendue avant plusieurs années, met cependant en garde le Pr Debry.

    Pour le Pr Dominique Chevalier, chef du service ORL et chirurgie cervico-faciale au CHRU de Lille, il s'agit là d'un "très beau projet". "Il n'existe pour l'instant rien de semblable, cela fait longtemps que l'on n'avait rien vu d'aussi novateur", observe-t-il, enthousiaste.

    Plus de 1500 personnes sont contraintes à une ablation totale du larynx en France chaque année. Les greffes de larynx restent rarissimes dans le monde et sont réservées aux patients qui n'ont pas eu de cancer, soit une faible minorité.