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Humain? - Page 185

  • Violences gratuites en augmentation

    Depuis janvier, 170.000 personnes ont été victimes d’agressions gratuites,

    "lynchées pour un sourire, une cigarette refusée ou un regard"

    Les violences gratuites sont en hausse en France. Policiers et gendarmes en dénombrent plus de 700 chaque jour.

    Pour un jeune homme de 25 ans, tout a basculé pour un sourire, sur le parking d’une discothèque de Perpignan (Pyrénées-Orientales). "Une personne m’a posé la question: “’pourquoi tu souris?" et je lui ai dit “pourquoi je n’ai pas le droit de sourire?" et de là c’est parti (…) une dizaine d’agresseurs m’ont porté des coups", raconte-t-il sous couvert d’anonymat. Six minutes d’un déchaînement de violence gratuite. Bilan: un traumatisme crânien, des dents cassées et de multiples hématomes.

    Comme lui, près de 170 000 personnes ont été victimes d’agressions gratuites, sans aucun motif crapuleux, depuis janvier dernier. Une augmentation de 7,7% en un an, qui comprend aussi les violences domestiques. Parfois, ces agressions débouchent sur des drames. Il y a eu 134 morts depuis le début de l’année, le plus souvent dans des conflits banals. Parmi eux, Adrien Perez tué alors qu’il s’interposait dans une bagarre devant une discothèque de l’Isère, en juillet 2018.

    FranceTvinfo

     

  • Au lieu de se faire apprécier…

    on va les exécrer tellement que ça finira mal, très, très mal! La coupe est -déjà- archi-pleine

     

    G-B : elle veut vandaliser une fresque en hommage aux étudiants morts durant la 1ère Guerre parce qu’ils sont tous blancs

    La présidente des étudiants de l’Université de Southampton (G-B) a exigé la destruction d’une fresque murale commémorant les étudiants qui sont morts au combat pendant la Première Guerre mondiale, car les hommes représentés sont tous “blancs“.

    Emily Dawes, la présidente de l’Union des étudiants de l’Université de Southampton, a juré de vandaliser le mémorial à moins qu’il ne soit démoli.

    La fresque, exposée au cœur du campus de l’université, représente des soldats tombés au champ d’honneur – qui étaient étudiants avant de partir combattre pendant la Grande Guerre – en train d’obtenir les diplômes qu’ils auraient du recevoir.

    “Croyez-moi, nous enlèverons la fresque murale d’hommes blancs même si je dois la repeindre moi-même“», a déclaré Mme Dawes sur son compte Twitter.

    Mais, il faut l'enfermer jusqu'à la fin de ses jours, cette con….se

    Plus tard, elle a ajouté: “En tant que Blancs, nous sommes tellement ignorants et fermés d’esprit sans même nous en rendre compte. Écoutez vos amis/collègues/étudiants noirs et demandez leur comment vous pouvez être l’allié qu’ils souhaitent !!!!!!!"

    Le syndicat étudiant s’est excusé pour ses commentaires, mais n’a pas supprimé le message original de Twitter. Le site Web de l’université indique que la murale Rothenstein, qui se trouve dans la salle du Sénat du campus Highfield, a été peinte en 1916 “en souvenir des membres des universités britanniques ayant servi pendant la Grande Guerre“.

     

  • Macrouille est en train de se planter

    (et ce n’est pas réjouissant)

    Le chômage est toujours aussi haut, les dépenses publiques et la dette continuent leur marche en avant triomphale et les prélèvements obligatoires crèvent tous les plafonds.

    Redevenir le maître des horloges, mettre un terme à la séquence estivale d’effondrement du macronisme, redonner du sens et de l’élan au quinquennat – tel était certainement l’objectif d’Emmanuel Macron lorsqu’il s’est adressé aux Français mardi 16 octobre dernier, au soir de l’annonce du remaniement ministériel. Mais dans les faits, on a eu droit à une allocution sinistre, délivrée sur un ton sinistre, dans une ambiance sinistre. Ou comment apparaître plus affaibli que jamais.

    Ce petit exercice télévisé hésitant et mal goupillé m’a irrésistiblement rappelé celui de François Hollande quand il nous a annoncé qu’il ne se représenterait pas. Même ton pitoyable, même mine d’enterrement, mêmes concessions formelles aux erreurs qui ont pu être commises… et pourtant, chez les deux hommes, même satisfaction du travail accompli.

    Si Hollande a finalement été acculé à déserter la scène présidentielle, Macron, après seulement 17 mois d’exercice du pouvoir, n’a pas d’autres choix que de tenter de reprendre la main pour mener son mandat jusqu’au bout. Or curieusement, et contre toute logique, alors qu’il sait " toutes les blessures de notre vieux pays, ses doutes, ses peurs et ses colères aussi ", il fait allègrement l’impasse sur toute auto-critique et annonce qu’il ne changera rien:

    Allocution d’Emmanuel Macron: " Il n’y a aujourd’hui ni tournant, ni changement de cap ou de politique " pic.twitter.com/5Co2PCY38y

        — franceinfo (@franceinfo) 16 octobre 2018

    Est-ce à dire qu’on va continuer à passer en revue systématiquement, fébrilement et superficiellement tous les chapitres de nos exceptions françaises, changer deux ou trois virgules de place, remplacer deux ou trois mots par-ci par-là et passer rapidement au thème suivant en se félicitant une fois de plus d’avoir mené des réformes inédites qui vont à l’évidence faire de la France la grande puissance " économique, éducative, sociale et environnementale " qu’elle aspire à être? Qu’on va continuer à empiler les textes législatifs, s’extasier sur leur nombre ébouriffant et ne surtout pas s’attaquer aux structures en profondeur?

    Force est de constater qu’après 17 mois d’exercice du pouvoir, on observe aucune inflexion nulle part dans les grandeurs qui seraient censées attester de la réalité des réformes. Le chômage est toujours aussi haut, les dépenses publiques et la dette continuent leur marche en avant triomphale et les prélèvements obligatoires crèvent tous les plafonds. C’est d’autant plus décourageant qu’Emmanuel Macron a bénéficié en début de mandat (comme Hollande avant lui) d’une période de croissance économique qui permettait d’agir.

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron est un Président très affaibli. Non seulement sa cote de popularité stagne au plus bas, 29% selon la dernière livraison du baromètre Ifop- JDD, mais l’on voit surtout qu’il subit un désamour qui le vise personnellement dans la mesure où son Premier ministre rebondit à 41% après une chute à 34 % en septembre.

    Entre les deux, l’action politique n’étant pas en cause, c’est le style qui pose problème. D’abord cette façon erratique de lancer des petites phrases, une fois dans un sens quand il parle du " pognon de dingue " que nous coûte notre système social, puis une fois dans l’autre quand il vante les mérite de " notre amie l’Urssaf ", n’aboutissant ainsi qu’à entretenir la confusion sur les orientations de sa politique.

    Ensuite cet abus de coups de com’ tout aussi erratiques qui le font passer de la solennité régalienne des palais de la République à la démagogie la plus imbécile quand il transforme le perron de l’Élysée en boîte électro pour la Fête de la Musique ou quand il se fait photographier en compagnie de deux énergumènes qui ont si peu de respect pour la fonction présidentielle qu’ils n’hésitent pas à faire un doigt d’honneur sur la photo. Que tout ceci se retourne contre lui alors que chômage et impôts continuent à grimper n’étonnera personne.

    Son parti La République en Marche n’est pas en meilleure forme. Hâtivement formé de bric et de broc sur les sables mouvants d’un changement jamais clairement défini pendant la campagne électorale, plus basé sur le lyrisme échevelé de beaux discours calculés pour envoûter que par un programme précis, on constate maintenant très logiquement qu’il est saisi des tentations " plurielles ", ou " frondeuses ", au choix, qui ont si bien réussi au Parti socialiste. Penser de plus que l’étincelante Marlène Schiappa postule pour en prendre la tête en dit long sur la fragilité du mouvement et son vide conceptuel.

    Les perspectives d’avenir ne sont pas plus plaisantes. L’embellie sur la croissance s’étant évanouie, il devient difficile de compter sur une amélioration des conditions économiques à court terme.

    Pour arranger le tout, la mise en place du prélèvement à la source à partir de janvier 2019 sera forcément une nouvelle occasion de bourdes et de mécontentement. Aussi bien Emmanuel Macron qu’Édouard Philippe ont montré qu’ils avaient des doutes sur le sujet. On se demande vraiment ce que Gérald Darmanin peut avoir comme moyen de pression pour imposer cette réforme, stupide en elle-même du fait des hyper-complexités spécifiques à la fiscalité française et stupide dans son calendrier d’application puisque les inévitables premiers couacs se feront sentir dans les mois qui précèdent les élections européennes. Le gouvernement voudrait s’offrir un échec électoral  fracassant qu’il ne procéderait pas autrement.

    Il était pourtant possible de ne pas se retrouver dans cette impasse.

    Et si notre exécutif s’occupait enfin d’assurer sérieusement ses fonctions régaliennes qui consistent à protéger les personnes et les biens, plutôt que de mettre au point des usines à gaz juridiques pour traquer des "fake news" qui n’ont jamais tué ni volé personne et qui, de toute façon, ne peuvent être intelligemment combattues que par le débat d’idées dans un espace public ouvert, certainement pas par la pénalisation?

    Et si le gouvernement s’occupait de baisser significativement les impôts pour redonner aux agents économiques des moyens d’investir et de consommer, avec tous les effets bénéfiques induits sur la baisse du chômage et la hausse du pouvoir d’achat, plutôt que de fomenter des plans santé et des plans pauvreté coûteux qui n’auront pas d’autres effets que de retirer encore un peu plus de capitaux du secteur productif, entraînant inéluctablement hausse du chômage et pauvreté?

    Et si Emmanuel Macron, notre startupeur en chef, décidait de faire confiance aux entrepreneurs –ces entrepreneurs qui innovent, produisent, embauchent et paient des salaires– plutôt que de les fliquer en permanence pour vérifier si les écarts de paie entre les hommes et les femmes ou entre les plus hauts et les plus bas salaires sont conformes à l’idée purement théorique et idéologique qu’il se fait d’un niveau de rémunération acceptable?

    On pourrait continuer la liste assez longuement.

    S’avisant peut-être qu’une dose de catastrophisme l’aiderait à reconstruire son rôle de rempart contre tous les populismes, Emmanuel Macron concluait son allocution télévisée de la semaine dernière en des termes annonçant la tempête:

    "Le monde se fracture, de nouveaux désordres apparaissent et l’Europe bascule presque partout vers les extrêmes et, à nouveau, cède aux nationalismes. Ceux qui ne voient pas ce qui est en train de se passer […] décident implicitement d’être les somnambules du monde qui va. "

    Mon Dieu, oui, en effet. Et il est certain que les alternatives politiques disponibles à l’extrême-gauche comme à droite ou à l’extrême-droite n’ont pas fait la démonstration qu’elles seraient plus aptes à sortir la France de son ornière étatiste et lui redonner des degrés de liberté.

    Mais à ce compte et au vu de ce qu’Emmanuel Macron a fait jusqu’à présent, n’est-il pas lui-même le premier " somnambule du monde qui va"?

    N’est-il pas celui qui, par son intenable "en même temps" et son progressisme infantile, freine la libéralisation du pays, empêche des résultats concrets d’apparaître et cristallise les incompréhensions et les colères de ceux qui voient le fruit de leur travail ravagé par l’impôt et leur art de vivre plombé par l’insécurité?

    contrepoints.org

     

  • Une connerie inouï

    Chaque jour, je me dis qu'on ne peut pas être plus con que cela, mais bien sûr, tous les jours, une connerie plus énorme encore, chasse celle de la veille!

    L’association américaine de défense des animaux Peta demande de ne plus boire de lait, symbole de suprémacisme blanc

    L’association américaine de défense des animaux considère que le lait est utilisé comme symbole pour la pureté raciale.

    L’organisation fait référence à des articles de presse relayés par des partisans de l’extrême droite qui utilisent un emoji d’un verre de lait sur leurs réseaux sociaux ou déclarent fièrement qu’ils "tolèrent le lactose". Un symbole pour la pureté raciale.

        Cows' milk has long been a symbol used by white supremacists.

         One more reason to #DitchDairy. https://t.co/EcHYpUmBux

     

        — PETA ❤️

     

    il y a une imbécile en France qui dirait que le lait devrait être noir... comme elle.

    elle nous a déjà fait le coup avec l'intérieur des pansements....

    elle passe sur LCI toutes les semaines, avec des chiffons tarabiscotés dans ses cheveux aussi tarabiscotés que son intelligence...

    et dire qu'elle a fait des études supérieures PAYÉES PAR LA FRANCE pour venir nous faire des leçons de perverse égocentrique....

    combien de ces gens-là dans les médias??? pervers égocentriques, je veux dire.

     

     

  • Taxes nouvelles:

    Sport nationale des débiles (édiles) de la république

    L’État français pond par kilo des taxes, lois, réglementations et impôts sur tous les sujets et toutes les activités.

    Sauriez-vous me citer tous les impôts et taxes que compte la France? Je pense que même si vous posiez la question à un énarque il se trouverait dans l’incapacité de vous répondre. Pour la simple et bonne raison que la France en compte quasiment autant qu’elle compte de fromages.

    Connaissez-vous par exemple la taxe sur les sources? Ou celle sur les essieux? Ou bien encore celle sur les pylônes électriques? Toutes ces petites taxes qui s’appliquent à des professions ou des villes très particulières. Elles sont le plus souvent le fruit d’une histoire, d’un fait qui n’a jamais été revu depuis.

    Prenons l’exemple de la taxe farine dont l’abrogation fait l’objet de débats depuis 2016. Instaurée en 1962, elle vise à taxer à hauteur de 15,23€ la tonne de farine produite en France ou dans un pays de l’UE et à destination de la consommation humaine. Son côté anachronique a d’ailleurs une répercussion majeure: les gens n’en connaissent même pas l’existence et ne s’acquittent donc pas de cette taxe.

    Le traçage des arrivées de farine est d’ailleurs un casse-tête pour les douanes. La conséquence directe est donc un coût de collecte disproportionné par rapport au montant récupéré in fine. Il en va de même pour de nombreuses autres taxes dont Bercy prévoit la suppression dans les années à venir.

    Taxe sur l’industrie pornographique

    Saviez-vous qu’il existe en France une taxe sur l’industrie pornographique et que le montant annuel collecté atteint le niveau faramineux de 120.000€? Symbole de la faillite de cet État mammouth, ce dernier n’est même plus capable d’équilibrer le prélèvement de certaines taxes.

    Alors que l’impôt porte en lui le vice immuable de la création de mauvais incentives, nous franchissons ici un niveau supérieur. L’État ne peut plus suivre l’inflation de normes, de taxes et d’impôts imposée par les Parlementaires. Alors que certains textes devraient être revus et au mieux amendés, voire annulés, nos représentants s’attèlent à en créer toujours davantage.

    Nous avons d’ailleurs l’impression que le nombre de lois votées est devenu le critère le plus pertinent pour juger de l’action d’un président. J’ai ainsi vu passer sur Twitter une infographie qui montrait que “seules” 56 lois avaient été votées au bout d’un an de présidence d’Emmanuel Macron, moins que sous Nicolas Sarkozy et François Hollande.

    Depuis quand est-ce que le nombre de lois votées est devenu un critère de jugement de l’action d’un président?

    Le poids de toutes ces lois, taxes et impôts écrase les Français. Alors qu’il devrait se concentrer sur ses fonctions régaliennes, l’État français papillonne et pond par kilo des taxes, lois, réglementations et impôts sur tous les sujets et toutes les activités.

    Face à cette situation ubuesque, symbolisée par ces taxes inutiles, ne serait-il pas enfin temps " d’arrêter d’emmerder les Français "?

    Une nouvelle taxe, baptisée avec poésie Taxe Spéciale d’Équipement Régional.

    Cette taxe sera incluse dans le prochain projet de loi de Finances pour 2017; au passage, on ne s’étonnera pas que la France dispose bien d’une loi de Finances même si cela paraît pour ce pays aussi incongru qu’une loi pour la gestion des puits de pétrole en Suisse. Selon les petits calculs de Bercy, cette taxe ne supportera apparemment pas d’effet Laffer et devrait donc rapporter 600 millions d’euros.

    Le but de cette taxe est de créer un nouvel abondement aux finances des Régions pour financer le soutien aux TPE-PME et plus généralement l’accompagnement économique qui échoit à ces entités alors que ces sujets étaient naguère à la charge des départements. Simplification administrative, réforme territoriale et découpage régional sont passés par là valls minipour ajouter quelques couches au mille-feuille administratif et y redistribuer les incompétences au frais du contribuable.

    Cette nouvelle taxe sera collectée auprès des ménages (dont la trésorerie est au plus haut) et des entreprises (qui, bien sûr, ne reporteront pas cette nouvelle ponction sur leurs prix payés in fine par les ménages, dont la trésorerie est au plus haut, doit-on le rappeler). On s’attend déjà à un succès retentissant, autant sur le plan économique que politique.

    Maintenant, la vraie question, la seule qui vaille et que nos gouvernants se posent avec insistance et componction, est de savoir si cette nouvelle taxe sera suffisante.

    Je vous rappelle que le but est de fusiller remonter le moral des ménages, pas trop haut actuellement. S’arrêter en si bon chemin taxatoire est peut-être une erreur. Taxer un coup de plus avec fermeté serait peut-être faire preuve de gourmandise. Un juste milieu doit être trouvé et à défaut de créer une nouvelle taxe ex nihilo, rien n’empêche de remanier de fonds en combles une ou plusieurs taxes existantes.

    C’est précisément ce qui est proposé avec l’idée d’augmenter un peu la taxe soda.

    Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, rappelons que le gouvernement français, n’ayant aucun scrupule à bobarder le peuple qui l’a placé là, entend lui faire croire qu’en taxant les sodas, il pourra lutter contre l’obésité (tout comme la taxation des cigarettes a permis la disparition des fumeurs, et la taxation du travail, la disparition des empl… oups pardon je m’égare). Accessoirement, n’oublions pas qu’en taxant ce que les gens achètent, on rapporte un peu plus de sous-sous dans la popoche de l’État qui en manque cruellement (par définition). En conséquence, depuis 2012 et sous Sarkozy, les sodas français participent à la lutte contre l’obésité non je blague à la lutte contre l’amaigrissement étatique.

    Selon un rapport parlementaire, la taxe mériterait d’être augmentée. Représentant en effet seulement 2,51 centimes par canette de 33 centilitres, il y a certainement moyen de faire cracher un peu plus au bassinet ce gros richard de consommateur, en la faisant passer à 4,6 centimes par canette. Au passage, le même rapport envisage d’augmenter la taxe sur les barres chocolatées ou de surtaxer tous les produits sucrés qui dépassent un seuil prédéfini. Et pour mettre un peu de vaseline autour de la mesure qu’on pressent impopulaire, le rapport préconise d’en profiter pour supprimer quelques autres taxes alimentaires pour faire bonne mesure.

    L’objectif affiché par cette manœuvre serait la simplification fiscale en supprimant d’autres taxes et en les concentrant sur un nombre restreint de produits. Il faut dire que, comme d’habitude en France en matière de fiscalité, la tuyauterie chromée aux multiples tubulures tintinnabulantes que Bercy a mis en place sur les produits alimentaires peut déclencher des cauchemars chez la plupart des contribuables normalement constitués: une demi-douzaine de tarifs différents pour les huiles, des modalités invraisemblables pour le chocolat suivant son poids ou sa taille, des taxes sur des produits locaux ou dont le bénéfice sanitaire par rapport à d’autres, moins taxés, est connu, la liste est longue, les tubes multiples, les petits boutons et les leviers nombreux.

    Bref, l’idée serait d’élaguer vigoureusement ce foisonnement, de cogner de façon plus forte et plus précise sur les sodas, et, en définitive, de parier sur la capacité de nos parlementaires d’abord, puis de l’administration fiscale ensuite, à fournir un ensemble de textes lisibles, concis et applicables rapidement.

    Vous avez bien lu: nos députés et l’administration derrière entendent nous faire croire qu’ils vont remplacer une myriade de taxes qui rapportent malgré tout des douzaines de millions d’euros à l’État par une simple augmentation de l’une d’entre elles, parvenant ainsi à une simplification fiscale effective.

    C’est bien sûr totalement grotesque.

    Tout comme la nouvelle Taxe Régionale Spéciale d’Élargissement de Sphincters au Tractopelle, cette Augmentation Simplificatrice de la Taxe Soda se terminera en usine à gaz mortels pour le contribuable et les entreprises chargées d’une façon ou d’une autre de la collecter.

    Décidément, le changement n’est pas pour maintenant, et tout comme l’austérité qui n’a jamais eu lieu en France, la simplification administrative, fiscale ou taxatoire est une chimère, et la pause fiscale n’a jamais autant ressemblé à un air de flûtiau joué en distorsion sur des amplis de plusieurs mégawatts.

    Cette nouvelle taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises que le gouvernement envisage de créer pour résoudre un enquiquinant problème de trésorerie?

    Le problème est d’autant plus enquiquinant qu’il est directement issu d’un récent jugement de la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière, saisie par l’Association française des entreprises privées et une vingtaine de grands groupes, a en effet jugé que la taxe à 3% sur les dividendes des grandes entreprises, mise en place par la fine équipe du président Hollande, revenait bien à une double imposition des grandes sociétés multinationales et qu’elle contrevenait donc à l’article 4 de la directive européenne sur les sociétés mères et leurs filiales.

    Or, cette juteuse (mais illégale) ponction fiscale rapportait 2 milliards d’euros par an. Retoqué, l’État français va donc devoir trouver, rapidement, de quoi remplir son budget puisque tout le monde sait qu’il lui est absolument impossible de réduire ses dépenses à hauteur de ses ponctions illégales; son obésité morbide ne sera pas combattue, pas plus en Macronie qu’en Socialie hollandesque, je vous rassure.

    Et qui mieux que ceux qui se faisaient taxer illégalement pour abonder à nouveau au tonneau des Danaïdes? Puisqu’on ne peut pas vous taxer le fondement par vos dividendes, on va le faire via la contribution sociale de solidarité des sociétés, pardi! Et tant pis si la légalité de cette magnifique opération de taxe temporaire (forcément temporaire) "Sois Solidaire Et Tais-Toi" ressemble à s’y méprendre à la légalité de la précédente opération "Par Ici La Bonne Taxe Sur Les Dividendes": on a gagné trois ou quatre nouvelles années.

    Ce petit tour de passe-passe, parfaitement inique et qui évite, encore une fois, toute remise en question au niveau de l’État et de ses sicaires fiscaux, permettra évidemment de résoudre le problème budgétaire en tabassant derechef ceux qui se faisaient tabasser: histoire de varier, le fisc frappera sur la joue droite après la joue gauche. Subtil.

    Bien évidemment, la réussite flamboyante d’une telle mesure (en termes d’emplois, en termes d’incitation entrepreneuriale, et même en termes de rentrées fiscales – un comble) est à prévoir.

    Enfin, il serait dommage de clore le sujet des taxes rigolotes et si singulièrement efficaces sans évoquer un nouveau cas particulier de taxe individuelle tout à fait pertinente et judicieuse.

    L’histoire a été éventée par l’Est Républicain qui relate dans une récente édition la délicieuse aventure taxatoire vécue par Francisco Castano. Ce dernier, qui avait installé une petite serre artisanale de 6 m² (quelques planches et quelques pièces de film plastique) au dessus des dix pieds de tomates plantés dans son jardin, a eu l’idée réellement lumineuse (et, reconnaissons-le, remarquablement honnête et citoyenne) de déclarer cette serre à sa municipalité. Municipalité qui s’est empressée de taxer l’impétrant: 168 euros seront à payer, dont 126 pour la part communale et 42 pour la part départementale, soit 28 euros du mètre carré de serre artisanale, ou presque 17 euros par plant de tomates.

    Même en admettant une vigoureuse production de plusieurs kilos de tomates, notre contribuable aura bien du mal à rentabiliser ses salades estivales, bios ou non.

    Cette mésaventure, qui a pas mal tourné sur les réseaux sociaux, illustre à merveille toute la logique étatique et l’aptitude de l’administration de ne surtout pas s’adapter aux cas concrets qui lui sont fournis, écrasant ainsi les citoyens et les entreprises, petites ou grandes, dans le même égalitarisme fiscal aux résultats collatéraux toujours plus amusants.

    Ainsi, il est peu probable que cet épisode favorise l’honnêteté future des citoyens. Ceux qui auraient eu des velléités de déclarations savent à présent qu’ils seront, eux aussi, sauvagement taxés, sans la moindre marge de manœuvre. Les rentrées fiscales correspondantes disparaîtront donc petit à petit.

    Ainsi, il est peu probable même que ces citoyens se tracassent à construire quoi que ce soit de visible qui pourrait attirer l’œil des voisins (la dénonciation fiscale étant un sport national couru) ou du fisc. Les achats et investissements correspondants disparaîtront donc petit à petit.

    Ainsi, il est même possible que ceux qui voulaient se lancer dans le potager y réfléchiront à deux fois, notamment si l’on doit rajouter les taxes et contrôles sur la récupération de l’eau de pluie et autres misères potentielles que l’administration fiscale ne manquera pas de trouver. Potager qui pouvait entraîner commerce et socialisation avec les voisins, voire déclencher des vocations ou des économies sur le budget familial. Tout ceci disparaîtra là encore petit à petit.

    En somme, les gens honnêtes sont invités à ne plus rien faire, ou à verser dans l’illégal ou cette zone grise loin des doigts prédateurs de Bercy.

    Pas de doute, ces taxes, comme solution à tous les problèmes, c’est une excellente idée, un magnifique projet de société, et un avenir évidemment florissant qui se profile à l’horizon!

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