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Santé - Page 23

  • 600 médecins portent plainte

    contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn

    Assez de mensonges et de non-dits! Notre système de santé est à bout de souffle. 75 000 lits supprimés en 17 ans. Budgets sabrés, équipements de protection inexistants, personnels déconsidérés.

    On en paie le prix aujourd’hui. Et nos médecins hurlent leur colère. Face au silence assourdissant du pouvoir, c’est par voie de justice qu’ils veulent être entendus.

    https://fr.statista.com

    Alors qu’à droite comme à gauche, les politiques se couchent et jouent la carte de l’apaisement et de l’union nationale dans la lutte contre le Covid-19, les soldats en blouse blanche, qui sont en première ligne et subissent de plein fouet  les conséquences tragiques de la grave pénurie de matériels de protection et de soins, ne l’entendent pas de cette oreille.

    Il y a bien eu défaillance de l’État, sous-estimation de la menace, légèreté et désinvolture criminelle des autorités, qui n’ont réellement réagi que le 12 mars, donc beaucoup trop tard, alors qu’elles connaissaient la gravité de la situation.

    https://www.lefigaro.fr/politique

    Macron, très agacé et touché dans son orgueil,  a beau railler "ceux qui avaient prévu la crise une fois qu’elle a eu lieu", il est bel et bien responsable du désastre annoncé, pour avoir nié le danger jusqu’au 12 mars, se contentant  jusque-là de nous rappeler les mesures de protection et d’hygiène individuelles, en clamant que 98 % des contaminés s’en sortent sans dommage.

    Pour un chef d’État qui se pose aujourd’hui en chef de guerre, un peu simpliste comme stratégie! Nous en sommes à 12 612 cas et 450 morts! Ce soir, nous aurons 100 victimes de plus.

    Mais il ne pourra pas s’exonérer éternellement de sa responsabilité. Après les médecins, ce sont les familles des victimes qui iront en justice. Trop de manquements ont tout aggravé.

    Ce sont donc 600 médecins qui portent plainte contre l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et le Premier ministre Édouard Philippe. Motif?  Ils sont accusés de " mensonge d’État " dans la gestion de la crise sanitaire qui s’abat sur le pays. Les trois médecins fondateurs du collectif C 19, ont donc saisi la Cour de justice de la République.

    https://www.lefigaro.fr

    La colère vient d’abord de la pénurie de masques, promis depuis deux  mois et qui n’arrivent jamais. Le personnel médical est mené en bateau depuis le début.

    Le 10 mars, Olivier Véran mentait à l’antenne, en affirmant qu’il n’y avait aucune pénurie de masques!

    https://www.francetvinfo.fr

    Il y a 10 ans, les stocks stratégiques représentaient 1 milliard de masques chirurgicaux et 600 millions de masques FFP2. En 2020, il ne restait que 117 millions de masques chirurgicaux et pas un seul masque FFP2. Où est passé le stock? Qui est responsable de ce scandale qui va entraîner des morts?

    Chaque personnel soignant doit  être doté de 5 masques par jour, qu’il faut changer régulièrement. Il en faut donc 5 millions par jour, uniquement pour les personnels de santé. Les usines françaises en fabriquent 6 millions par semaine.

    Malheureusement, non seulement les entreprises qui tournent à plein régime ne parviennent pas à satisfaire les besoins, mais des lots entiers de masques sont volés, au profit de réseaux mafieux. On attend les sanctions promises par Édouard Philippe…

    Et faute de pouvoir fournir les masques, le gouvernement a décrété qu’ils n’étaient en définitive pas utiles! Mais la France fournissait les clients étrangers!

    Médecins, policiers, chauffeurs de bus, caissières et autres personnels au contact des citoyens sont mis en danger par un pouvoir cynique, menteur, incompétent et irresponsable.

    Nicolas Dupont-Aignan résume l’ampleur du désastre. Les racailles crachent sur les policiers dépourvus de masque pour les faire reculer et ceux-ci n’ont pas le droit de réagir. Les LBD seraient plus utiles contre les hors-la-loi des cités que contre les Gilets jaunes!

    Ceux qui nous soignent sont mis en danger, ceux qui nous protègent sont mis en danger. Et que fait l’État? Il ment en affirmant que les masques sont inutiles!

    https://youtu.be/ko4y7F9LuX8

    "La colère des soignants était d’autant plus grande qu’ils ont découvert qu’une entreprise française produit des masques… mais pour le compte du ministère de la Santé britannique, qui a passé commande avant la France!", accuse encore l’avocat du collectif de praticiens.

    "Le détonateur de la plainte pénale déposée le 19 mars devant la Cour de justice de la République est l’interview d’Agnès Buzyn au journal Le Monde, parue le 17 mars dernier. " En substance, elle explique qu’elle savait tout et n’a rien fait".

    Pour l’avocat du collectif, "une enquête pénale est désormais indispensable pour connaître l’étendue de l’information que l’on a cachée aux Français et déterminer les responsabilités de chacun dans ce fiasco sanitaire. "

    Mais la question est de savoir ce que va devenir cette plainte. Elle peut être classée sans suite ou conduire à une enquête pénale.

    Alors que des milliers de citoyens vont  perdre la vie, y compris bon nombre de médecins et autres personnels de santé, la Commission des requêtes va-t-elle classer l’affaire et débouter les soldats en blouse blanche, qui font tout leur possible pour sauver des vies sans protection ni moyens suffisants? Ce serait le comble de l’ignominie, le summum de l’infamie.

    La plainte vise l’article 223-7 du Code pénal, selon lequel " quiconque s’abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ".

    Pour le collectif 19, il fallait agir dès le 30 janvier quand l’OMS a sonné le tocsin.

    Mais le 24 février, Agnès Buzyn déclarait que le virus avait peu de chances d’arriver en France. Le 25 février, Olivier Véran se réjouissait que plus aucun malade n’était traité en hôpital et le 7 mars, c’est Macron et Madame qui allaient au théâtre en toute inconscience, incitant les gens à sortir. Ce n’est que le 12 mars que l’exécutif a ouvert les yeux!

    Pour le collectif, il fallait aussitôt stocker des masques, des blouses, des lunettes, des gants. Il fallait acheter des tests en quantité massive pour procéder à des dépistages systématiques, comme l’ont fait les Sud-Coréens.

    On aurait pu détecter et isoler les porteurs sains mais contagieux, sachant qu’il y a un malade pour cinq porteurs sains.

    Il est clair qu’une enquête s’impose, après tant de mensonges et de décisions contradictoires. Refus d’interdire le match Turin-Lyon, refus de fermer les frontières, absence de contrôles aux aéroports, sans doute par manque de caméras thermiques et de thermomètres frontaux, car la France est totalement dépourvue de l’essentiel.

    Tous les budgets ont été massacrés pour financer les 120 à 130 milliards que coûte annuellement l’immigration de populations pauvres et sans diplômes pour la plupart, qui plombent nos comptes sociaux, avec une faible contribution au PIB.  C’est cela la vérité. Nous sommes ruinés par une politique immigrationniste démentielle.

    50 000 euros par an pour chacun des 50 000 mineurs isolés accueillis en 2019, mais pas de masques pour les personnels de santé! C’est cela la politique de Macron.

    Si les Français savaient la vérité, ils ne seraient pas 65 % à juger Macron convaincant dans son costume de chef de guerre!! Chaque Français dépense 3 à 4 fois plus pour l’immigration que pour la défense du pays! Chaque Gilet jaune donne 1 mois de salaire pour financer le coût de l’immigration.

    Un pays qui laisse crever ses SDF et loge les clandestins à l’hôtel ne peut pas s’en sortir. Il est destiné à rejoindre les pays du tiers-monde.

    Et quand on voit  le résultat du vivre-ensemble, où des policiers se font cracher dessus par les racailles de banlieue, en plein confinement, on mesure à leur juste valeur les bienfaits du mondialisme et du multiculturalisme.

    Macron nous mène au désastre absolu. À la fin de cette crise sanitaire sans précédent depuis l’épidémie de grippe espagnole de 1918, il s’agira de présenter la facture aux responsables et coupables du naufrage de la France.

    En quelques décennies, ils ont dilapidé l’héritage des Trente Glorieuses, faisant de la deuxième puissance économique du monde en 1975, un pays totalement ruiné en 2020! C’est impardonnable.

    Jacques Guillemain

    https://ripostelaique.com

  • Nouvelle vague

    La Chine ne signale aucun nouveau cas national de COVID-19, mais les experts craignent une deuxième vague

    La Commission nationale de la santé en Chine a signalé qu’aucun nouveau cas de SARS-CoV-2 transmis au sein du pays n’était survenu depuis le mercredi 18 mars, soit deux jours. Il s’agit de la toute première fois que ce chiffre est nul en Chine depuis le début de l’épidémie, en décembre 2019.

    Cependant, la menace d’infection n’est peut-être pas terminée pour le pays, car 39 nouveaux cas parmi des personnes récemment rentrées en Chine ont été confirmés comme infectés. Les experts mettent donc en garde contre une possible deuxième vague.

    En dehors de Wuhan, l’épicentre de la pandémie, dans la province chinoise du Hubei, aucun nouveau cas indigène confirmé n’a été signalé pendant 13 jours consécutifs. Le nombre de nouveaux cas dans la ville de Wuhan était très bas la semaine dernière, pour finalement tomber à zéro mercredi. Cela signifie donc que, depuis le 18 mars, dans tout le continent chinois, l’augmentation des transmissions nationales avait été réduite à zéro.

    Ces chiffres contrastent fortement avec ceux observés il y a un mois, où plusieurs milliers de nouveaux cas étaient confirmés chaque jour. À présent, la principale inquiétude des autorités du pays est d’éviter que des personnes contaminées venues de l’étranger créent une deuxième vague épidémique.

    À Huanggang, une ville voisine de Wuhan, qui à un moment donné montrait le deuxième plus grand nombre de cas confirmés, aurait à présent libéré ses deux derniers patients guéris de COVID-19.

     

    Depuis le début de l’épidémie, à la fin du mois de décembre 2019, la Commission nationale de la santé en Chine a déclaré avoir reçu 80’928 rapports de cas confirmés, dont 3245 décès et 70’420 patients guéris et sortis de l’hôpital.

    Depuis le 23 janvier 2020, plusieurs villes de Chine qui ont été mises en quarantaine et la nouvelle de la réduction des cas de transmission au cœur du pays ont entraîné une levée partielle de la quarantaine de masse, permettant aux résidents des zones à faible risque de quitter la province du Hubei pour aller travailler.

    Les risques d’une deuxième vague

    Tandis que les mesures se lèvent, les experts avertissent que la maladie pourrait bien provoquer une deuxième vague. En effet, ayant infecté moins de 1% de la population lors de sa première vague, la plupart des Chinois n’ont pas contracté la maladie et pourraient toujours le faire.

    Et l’une des menaces les plus immédiates concernant une deuxième vague en Chine vient des " cas importés ". En effet, bien que le nombre de nouveaux cas au sein du pays fût de 0 mercredi dernier, la Chine a tout de même confirmé 39 nouveaux cas importés le même jour, pour un total de 228 cas confirmés qui ont été importés de l’étranger.

    "Ça va continuer à brûler. Le virus est toujours présent", a déclaré Michael Osterholm, directeur du Center for Infectious Disease Research and Policy à l’Université du Minnesota, aux États-Unis. " Nous nous attendons à ce qu’il s’infiltre à nouveau en Chine de par le reste du monde ", a-t-il ajouté.

    Basculement de l’épicentre de l’Asie à l’Europe

    À l’heure actuelle, le total des décès en Italie (soit 4000) a dépassé hier, jeudi 19 mars 2020, celui enregistré en Chine, qui s’établit désormais à 3248 morts.

    En Chine, les autorités sanitaires restent donc à l’affût. Le risque de voir une nouvelle vague de contaminations venues cette fois d’Europe, du Moyen-Orient ou d’Amérique, est important. " Dans de nombreux pays, la quantité de cas confirmés peut être considérée comme explosive. Si nous n’adoptons pas de mesures strictes (…), je crains que tous les efforts de précaution déployés au cours des deux derniers mois soient vains ", a averti mardi 17 mars la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam.

    Source : Commission nationale de la santé en Chine

     

  • Les foireux

    17% des Parisiens ont quitté la capitale selon l’AP-HP

    17% des Parisiens auraient quitté Paris avant la mise en place du confinement selon l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris qui se base sur la baisse des consommations d’électricité mesurées dans les 48h qui ont suivi les annonces des mesures de confinement.

     

    bfmtv

  • JE REFUSE!

    Faisant partie de ceux que l'on appelle les “personneszagées zé-thandicapées“, si j'attrape le covid-19, il se pourrait que je sois en ré-animation.

    JE REFUSE TOTALEMENT d'être éliminée pour laisser la place à un “français de papier“ qui aurait été contaminé parce que cette sous-merde n'a pas respecté le confinement

    JE REVENDIQUE AVOIR TRAVAILLE DEPUIS l'âge de 14 ans et cotisé 51 ans et payé toutes les charges sociales (au RSI) et autres impôts et taxes.

    D'ailleurs, je continue encore un peu à aider mes clientes fidèles qui ont besoin des mes compétences et conseils. Donc, je ne suis pas une bouche inutile comme les zôtres…

    Si je meurs, je vous demande de porter plainte contre la clique gouvernementale qui a préféré que les CPF nous dépossèdent de nos droits de Vrais Français.

    Si je meurs, ayez pitié de ma fille, elle-même placée dans la même catégorie des plus de 50 ans “zé-thandicapées“ et protégez-là contre la clique gouvernementale et autres CPF.

    Merci d'avance.

    Ceci est mon testament (note de la rédactrice)

    Si vous êtes dans le même cas, faites passer...

     

  • Difficile à imaginer!!!

    Le Hubei peine à gérer une montagne de déchets médicaux

    Via Sixth Tone: Le Hubei se bat pour gérer une montagne de déchets médicaux . Extrait:

    Fin janvier, Hubei Zhongyou Youyi EP Technology Co. - une entreprise de traitement des déchets basée dans la ville de Xiangyang, dans le centre de la Chine - a reçu un appel des autorités locales. Les responsables ont demandé à la firme d'envoyer tous les travailleurs et véhicules qu'ils pourraient épargner à Wuhan, la ville au cœur de l'épidémie de COVID-19, dès que possible.

    Un convoi de cinq camions à ordures du Hubei Zhongyou a fait le voyage de 350 kilomètres le 29 janvier. Leur mission était d'aider à transporter des tonnes de masques usagés, de combinaisons de protection contre les risques biologiques et de draps des hôpitaux de Wuhan vers des sites d'élimination pour destruction.

    Au début, la petite équipe de 12 travailleurs et bénévoles pensait que le nettoyage ne prendrait qu'une semaine. Mais maintenant, un mois plus tard, Hubei Zhongyou a jusqu'à 85 personnes stationnées à Wuhan alors que la ville infectée par le virus lutte pour faire face à des volumes sans précédent de déchets contaminés.

    La province centrale de Hubei, où se trouve Wuhan, a subi le plus gros de l'épidémie, avec plus de 67 000 personnes infectées et 2 800 tuées lundi. La crise a poussé les systèmes de santé locaux à leur point de rupture, obligeant le gouvernement à construire de nouveaux hôpitaux à partir de zéro, à convertir les centres d'exposition en salles de fortune et à envoyer des milliers de travailleurs médicaux dans la région.

    Mais alors que l'attention s'est concentrée sur la pénurie de lits et de fournitures dans les hôpitaux du Hubei, les villes ont également connu de graves pénuries de personnel, de véhicules et d'installations de traitement capables de se débarrasser en toute sécurité des équipements médicaux usagés.

    Les déchets hospitaliers doivent être traités avec soin, car ils peuvent être infectés par des micro-organismes nuisibles et devenir une source secondaire d'infection, ont déclaré des experts en santé à Sixth Tone.

    “Les vêtements de protection, les blouses chirurgicales, ainsi que les draps et les housses de couette utilisés par les patients atteints de coronavirus - ces trucs ne peuvent pas être réutilisés“, a déclaré Yin Kaiwen, responsable de la logistique dans une clinique désignée pour les patients infectés par le COVID-19 basé à Wuhan. .

    Les villes disposent de systèmes spécialisés pour l'élimination des déchets médicaux, mais elles ont été rapidement dépassées au début de l'épidémie. Avant le début de l'épidémie, Wuhan disposait d'une installation dédiée au traitement des déchets médicaux d'une capacité de traitement de 50 tonnes par jour. Le 24 janvier, cependant, la ville produisait quatre fois plus.

    Des sacs de matériel d'occasion entassés dans les parkings devant certains hôpitaux de Wuhan en raison de l'arriéré des usines de traitement et du manque de véhicules de transport des déchets. Selon les estimations du gouvernement, près de 200 tonnes de déchets supplémentaires sont restées à l'intérieur des installations de stockage.

    "L'épidémie à Wuhan est la pire du pays", a déclaré Yan Zuhai, chef adjoint de la publicité au bureau de l'écologie et de l'environnement de Wuhan, lors d'un entretien téléphonique avec Sixth Tone le 26 février. "Face à ce puissant ennemi, la ville ne fait actuellement pas la capacité de gérer les déchets (médicaux). »

    La Chine a pris des mesures d'urgence pour faire face à la crise le 28 janvier, accordant aux autorités locales le pouvoir de brûler les déchets médicaux dans des installations non standard, de mettre en place des centres de traitement mobiles et de transporter les déchets excédentaires vers les villes voisines pour élimination.

    Au cours des semaines qui ont suivi, Wuhan a utilisé des incinérateurs conçus pour les déchets ménagers et dangereux, des fours industriels et même des fours à ciment pour détruire les fournitures médicales utilisées. Il a également fait appel à des sociétés de traitement dans d'autres villes, dont Hubei Zhongyou.

    "Le système d'élimination des déchets médicaux de Wuhan n'est pas conçu pour faire face à une situation d'urgence", a déclaré Sun Yu, directeur de la gestion d'entreprise à Hubei Zhongyou. “Nous les aidons à réduire leur pénurie de moyens de transport et de traitement“.

  • Covid-19 : le coronavirus SARS-Cov2 mute.

    Qu’est-ce que cela signifie?

    Que le coronavirus SARS-Cov2, responsable de la maladie Covid-19, mute n'a rien d'étonnant. L'important est l'ampleur de ses mutations. Explications.

    Mutation. Un mot qui fait peur et enflamme les imaginations. Popularisés par les X-Men, cette équipe de super-héros de l'écurie Marvel, les vrais mutants n'ont pourtant rien à voir avec leurs homologues de fiction.

    Mais qu'entend-on exactement par mutation? Tous les organismes vivants portent leur patrimoine génétique sur une longue chaine moléculaire nommée ADN. Dans le cas de certains microbes, comme le coronavirus SARS-Cov2 qui défraie l'actualité, l'information peut d'ailleurs être contenue sur une autre chaîne analogue nommée ARN. Lorsqu'ils se reproduisent, que ce soit par reproduction sexuée (2 parents) ou parthénogénétique (un seul parent, comme chez certains insectes, reptiles, poissons, microbes ou végétaux), les individus transmettent ce patrimoine génétique.

    Lorsque sont produits les gamètes, les cellules sexuelles qui vont transmettre à la génération suivante cet héritage génétique, ce dernier va être copié, et copié, et copié encore des milliers de fois. Or, on parle d'ouvrages génétiques comportant plusieurs centaines de millions de caractères (ou nucléotides, le génome humain en comporte par exemple 3,3 milliards. Le record est détenu par une amibe microscopique Amoeba dubia qui en dénombre deux fois plus…). Il se trouve que la nature n'est pas totalement parfaite : devant l'ampleur colossale de la tâche, quelques erreurs de copie vont être commises. Elles sont très rares. On parle d'une erreur par million, voire milliard, de lettres. Mais quoi qu'il en soit, ces copies sont considérées comme des versions mutées de l'original.

    Le virus s’adapte à des hôtes légèrement différents les uns des autres

    L'une des particularités de ce nouveau virus est qu'il semble avoir une bonne affinité pour les cellules humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un individu peut en être porteur sans développer pour autant de symptômes alarmants et que le virus peut demeurer indétecté et passer inaperçu durant plusieurs jours. Lorsque le virus débarque dans une nouvelle région du monde peuplée par des humains aux caractéristiques physiologiques et immunitaires légèrement différentes de celles d'où il vient, des mutations légères s'opèrent afin de s'adapter à ces nouveaux hôtes. Bien évidemment, rien de conscient dans ce processus. Quand un pathogène envahit un organisme, il s'y multiplie en plusieurs exemplaires, légèrement différents en raison des petites erreurs qu'occasionnera la copie du matériel génétique. Selon la théorie darwinienne de l'évolution, ne survivront et ne se dissémineront que les avatars les plus aptes et les mieux adaptés. Rien d'étonnant donc à ce que, comme on l'a lu de la part de chercheurs italiens, comparée au coronavirus venu de Chine, "la version italienne est certainement le résultat d'une mutation, d'autant que ce virus se modifie de personne à personne". Ceci ne dit rien d'autre que : le virus s'est adapté à des hôtes légèrement différents les uns des autres, à des populations différentes dans divers pays.

    Un élément important : l’ampleur de la mutation

    Mais, dans le cadre de la mise au point d'un traitement et notamment d'un vaccin contre cette menace virale, l'important n'est pas que ce virus mute - ils le font tous - mais l'ampleur de cette mutation. Pour verser dans l'analogie humaine, un virus change constamment de tee-shirt. D'autant plus, lorsqu'il arrive dans un nouveau pays. Rien d'étonnant à cela, il s'adapte aux mœurs en vigueur. Ce sont des mutations mineures qui n'empêchent pas l'identification du virus par des tests médicaux ou un futur vaccin. En revanche, qu'il puisse changer de visage, d'identité, et donc qu'il devienne invisible aux traitements, réclame beaucoup plus de mutations. Cela ne peut se faire en une fois car cela demande des changements de grande ampleur, de plusieurs centaines ou milliers de lettres.

    A l'heure actuelle, comme l'estime l'équipe de Jian Lu (Université de Pékin) dans l'édition du 3 mars 2020 de National Science Review, le coronavirus se partage en deux types, L et S. Ces deux populations se distinguent par leurs récepteurs de surface, soit les ancres grâce auxquelles les virus s'arriment aux cellules humaines. Si la souche S est la plus ancienne, elle a généré dans les premiers temps de l'infection dans le Wuhan, la souche L, plus agressive et qui s'est développée plus rapidement, précisément à cause de cette compétition darwinienne qui veut que ce soit le virus le plus adapté à l'hôte qui devienne prédominant. Résultat : à l'heure actuelle, la souche L est majoritaire et présente à 70% tandis que la souche S plafonne à 30%.

    L'étude précise également que, confrontée aux services de santé mondiaux, la souche L a été soumise à une pression sélective plus importante et n'a pu totalement évincer sa concurrente S. Là encore, rien d'étonnant : comme la souche L génère plus rapidement des patients plus gravement malades, elle a été repérée et contenue plus largement. Revers de la médaille : pendant ce temps, la souche S a été en mesure de reprendre du poil de la bête et de se répandre incognito.

    Maintenant, que peut-il advenir? De nouvelles mutations majeures peuvent-elles survenir chez SARS-Cov2 pour produire d'autres souches, soit plus agressives encore, soit plus infectieuses? Personne ne saurait le dire car le monde des virus reste imprévisible. Une chose est certaine : plus le virus se propage à l'intérieur de la population humaine et se multiplie, plus des mutations surviennent dans son patrimoine et plus les risques de surgissement d'une nouvelle souche augmentent. D'où les efforts mis par les services de santé pour limiter au maximum l'expansion de cette menace.

    https://www.sciencesetavenir.fr