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Société - Page 403

  • Tu pue, ou tu pue pas?

    Un nez électronique conçu par des Lituaniens permettra de sentir les aliments dangereux pour la santé

    La société lituanienne ART21 a conçu, en coopération avec l’Université technologique de Kaunas, le premier nez électronique mobile au monde destiné à déterminer la qualité et la fraîcheur de la viande, de la volaille et du poisson. La société présentera son produit lors du plus grand événement européen en matière de technologies de l’information et de la communication ICT 2013 qui aura lieu du 6 au 8 novembre.

    Il existe des produits similaires dans le monde, mais ils sont industriels ou de laboratoire. Le nez électronique, créé par les Lituaniens, est un appareil petit et élégant, pas plus grand que les clés USB actuelles, et où sont installés un réseau de capteurs et les technologies de transmission des données " Wi-Fi " et " Bluetooth ". (…)

    L’objectif nez électronique est de sentir certaines propriétés chimiques et gaz de la viande, de la volaille et du poisson et, en utilisant de nombreux algorithmes, identifier :

    " le niveau de fraîcheur du produit (de très frais à déjà dangereux pour la consommation)

    " des éléments chimiques dangereux, des substances toxiques pouvant provoquer des maladies dangereuses et des cancers

  • Des miroirs géants pour réfléchir la lumière du soleil

     

    Trois miroirs géants ont été installés sur les hauteurs d'une petite ville norvégienne, afin de pallier au manque d'ensoleillement.

    En Norvège une petite ville s'est dotée de miroirs géants pour capter la lumière du soleil qu'elle ne reçoit pas en hiver.

    Célèbre pour sa cascade, la petite ville industrielle de Rjukan, nichée au cœur des montagnes dans le comté de Telemark, au sud de la Norvège, compte désormais une nouvelle attraction. La ville s'est dotée de miroirs géants destinés à l'illuminer durant les longues périodes hivernales.

    L'idée n'est pas nouvelle. Rjukan est longtemps resté un centre industriel de pointe, possédant notamment, jusqu'au début des années 1970, la plus grande usine hydro-électrique du monde. Il y a près d'un siècle, son fondateur, l'industriel Sam Eyde, s'inquiétait déjà du peu de soleil que recevaient ses ouvriers. Il envisage la possibilité de construire un réflecteur sur les hauteurs de la ville mais abandonne cette idée, un peu trop novatrice en son temps, pour un simple téléphérique. Désormais les habitants de Rjukan n'auront plus à l'emprunter pour s'offrir un bain de soleil.

    Convaincu par un projet similaire, qui a été mis en place en 2006 dans le village de Viganella, dans le nord de l'Italie, le conseil municipal de Rjukan a finalement accepté d'investir les 640.000 euros nécessaires à la construction des miroirs.

    Martin Andersen, artiste et entrepreneur local originaire d'Oslo, et l'investigateur du projet, aura du redoubler de patience. Après cinq années de débats avec les responsables locaux, les miroirs, installés en juillet, n'ont vraiment commencé à fonctionner qu'à partir d'octobre, avec le début de l'hiver scandinave. Le système, dit "héliostat", suit automatiquement la course du soleil. Les trois miroirs, situé à 742 mètres d'altitude pour une surface totale de 51 m², s'ajustent d'eux même afin d'optimiser la réflexion en contrebas, sur la place du marché.

    Un système de miroirs réflecteurs en France?

    Aucune ville de France, en mal d'ensoleillement, ne semble pour l'instant envisager cette extrémité. La société anglaise Colt, fondée en 1931 et implantée dans 80 pays dont le nôtre, offre pourtant des installations de type héliostat. Colt exploite les éléments naturels pour optimiser le confort de vivre à l'échelle d'un bâtiment. Sa philosophie: "purifier l'environnement dans lequel les gens travaillent". Ainsi, entre autres brise-soleil et systèmes de ventilation naturels, elle propose de canaliser la lumière du jour pour éclairer "naturellement" des locaux sombres ou aveugles.

    Renato Pero, directeur général de Colt-France, confie que la gamme héliostat "ne décolle pas" dans l'Hexagone. Après avoir intriguée les architectes, le carnet de commande est finalement resté vide. Une désaffection qui est peut-être à rapprocher d'un manque d'intérêt français pour les filières photovoltaiques.

    Entre-temps Colt a reçu plusieurs demandes en Suisse et aux Etats-Unis pour des projets similaires à ceux de Rjuka et Viganella. Il est question, par exemple, d'installer à New-York des trackers solaires au sommets des buildings pour éclairer les jardins enclavés de la Grosse Pomme en attendant, un jour, d'illuminer une ville entière.

     

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  • La banquise et la régression vers la moyenne

     

    La banquise arctique en croissance ou pas ? Analyse critique d’un article sceptique.

    Par Acrithène.

    Contrepoints a publié récemment une image bien scientifique montrant que la couverture glacière de l’Arctique était très largement supérieure en août 2013 qu’un an auparavant. La preuve est à nouveau faite, le réchauffement climatique est en pause ! Et les commentateurs enthousiastes de s’interroger sur quelle galipette les promoteurs de la théorie du réchauffement climatique vont bien pouvoir réaliser pour retomber sur leur pattes.

    Comme j’ai trouvé l’article indigent, je m’y colle. Connaissez-vous ce phénomène qu’on appelle la régression vers la moyenne ?

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    Imaginons par exemple le jeu suivant. J’effectue une répétition de lancers d’un dé à 6 faces et j’en note les scores. Avant chaque nouveau lancer, j’ajoute 1 à chaque face du dès. Ainsi le premier lancer est fait avec un dé dont les faces vont de 1 à 6, le second avec un dé allant de 2 à 7, et ainsi de suite… Tout le monde est d’accord pour dire qu’un tel processus est caractérisé par une tendance haussière.

    Mais imaginez qu’au lancer numéro 4 (mon dé va alors de 4 à 9) j’obtienne un score de 9. Quelle est la probabilité que j’obtienne un score inférieur au coup d’après ? J’aurais alors un dé allant de 5 à 10, et la probabilité de faire un score inférieur sera de 4/6, c’est-à-dire d’obtenir 5, 6, 7, ou 8. Et ce bien que j’ai lancé un dé dont les faces sont supérieures à celles du dé précédent. Autrement dit, la personne qui, observant que j’ai obtenu 9 au lancer #4 et 7 au lancer #5, en conclurait que les faces du lancer #5 ont des plus petites valeurs commettrait une grossière erreur d’interprétation. Ou, si l’erreur est volontaire, un sophisme.

    Le phénomène s’appelle « regression toward the mean » et décrit le fait que lorsqu’une variable obtient un score très élevé (respectivement très faible), la probabilité conditionnelle d’une décroissance (respectivement croissance) à l’observation suivante s’élève. Mathématiquement, ce phénomène est entièrement imputable à la partie aléatoire du processus étudié, et non à une éventuelle tendance.

    Ce phénomène statistique est très trompeur. Il nous fait par exemple croire que punir est plus efficace que récompenser. Par exemple, la note d’un enfant à l’école dépend à la fois de son travail et d’un facteur chance. La mère qui punit les mauvaises notes et récompense les bonnes notes aura le sentiment que les punitions sont plus efficaces, car elles sont statistiquement suivies d’une amélioration alors que les récompenses sont statistiquement suivies d’une dégradation. Mais le lien de causalité n’existe sans doute pas et la mère est peut-être trompée par la régression vers la moyenne du facteur chance. Autrement dit, le fait que la performance de son enfant s’améliore après une mauvaise note vient pour partie de la probabilité que cette mauvaise note était un accident. Et symétriquement qu’une bonne note était un coup de chance.

     

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    Revenons-en à la belle image publiée par Contrepoints. Indépendamment de toute tendance au réchauffement  ou au refroidissement, si la banquise était particulièrement peu étendue en 2012, il est logique qu’elle se retrouve plus étendue en 2013. Cette variation ne vient pas d’une tendance, mais du retour vers la moyenne de la partie aléatoire du climat.

    Comme l’article de Contrepoints citait la NASA en argument d’autorité, j’y reprends ce graphique issu du NSIDC (National Snow and Ice Data Center) qui confirme totalement mon interprétation. L’année 2012 constituait une année extrême au regard de la moyenne historique. Le fait que l’année 2013 offre une banquise plus étendue est donc une prévision logique de la régression vers la moyenne. En revanche, le graphique montre que l’étendue de la banquise en 2013, fusse-t-elle bien plus grande qu’en 2012, est bien en-dessous de la moyenne des 30 dernières années.

    Source NSIDC

     

    Je ne me lance pas dans le débat sur le réchauffement, je tenais juste à montrer que la démonstration offerte par l’article de Contrepoints n’avait pas la moindre valeur scientifique. Elle n’est qu’un sophisme statistique connu depuis Francis Galton, un scientifique du XIXème siècle.

  • Enfants surdoués: les reconnaître

    Le circuit de l'intelligence

    Selon les recherches de Richard Haier de l'université d'Irvine en Californie, il existe un chemin de l'intelligence qui se termine étrangement dans le cortex cingulaire (aire 32), situé dans le cerveau des émotions. C'est lui qui va prendre la décision définitive du choix ou de la solution, en éliminant celles qui paraissent trop risquées. C'est principalement la rapidité d'échange des informations entre ces régions du cerveau qui fait la différence en termes d'intelligence. Il a été prouvé en effet que la vitesse de conduction électrique dans le cerveau est corrélée aux résultats des tests de QI.

    (source: Le Cerveau, les clefs de son développement, du Pr Bernard Sablonnière)

     

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    Ils nous surprennent par leurs ­aptitudes, mais aussi par leurs échecs. Comment reconnaître un enfant surdoué? Et comment l'accompagner pour qu'il réussisse au mieux, Les dernières ­réponses des psychologues.

    C'est pour s'amuser que Maximilian Janisch a passé l'épreuve de maths du baccalauréat suisse. Et on ne sait pas ce dont il faut s'étonner le plus: du résultat qu'il a obtenu (la meilleure note) ou de son âge (10 ans). Les parents, un professeur de mathématiques à la retraite et une économiste, étaient si fiers qu'ils voulaient directement l'inscrire à la faculté, ce qui leur a été refusé, l'enfant n'ayant pas passé les autres matières. Le jeune garçon, actuellement au collège, fera toutefois sa rentrée à l'université de Zurich, où il a été autorisé à suivre un cours particulier. A la grande satisfaction du président de l'établissement, qui estime n'avoir jamais eu un élève aussi jeune et aussi doué. Maximilian, de son côté, se dit heureux de pouvoir améliorer son niveau. "Au lycée, tout comme à l'école primaire, il n'y a plus rien qui me stimule", se désole-t-il, dans une interview au journal SonntagsZeitung. Et, poursuit-il, "je ne trouve personne avec qui parler d'Archimède, et la plupart ne savent pas qui est Carl Friederich Gauss".

    Pour son père, ce n'est pas une surprise: son fils savait à peine parler qu'il mémorisait des nombres complexes.

    Même à cette période où le nivellement est roi, tout parent qui se respecte est friand de la moindre lueur de génie pouvant émaner de son enfant. Qu'il manifeste des aptitudes particulières en maths, en gymnastique ou en musique, qu'il brille à l'école ou qu'il décroche, pères et mères vantent leur petit surdoué. Pourtant, statistiquement, les élèves intellectuellement précoces (EIP), selon la dénomination retenue par l'Education nationale, ne représentent que 2 à 3 % de la population scolaire. Ils remplissent en cela le critère classique de l'appellation, soit un quotient intellectuel de 130 et plus.

    Souvent, les premières révélations se font par comparaison ou confrontation avec les autres, à l'entrée en maternelle ou au cours préparatoire, mais des signes avant-coureurs s'observent dès la naissance, par la manière dont l'enfant appréhende son environnement. "Privé de parole, il sait communiquer dès les premiers jours, par des mimiques, des regards intenses, des onomatopées", affirme le Dr Christian Peyrat, pédiatre à Toulouse. "Il donne le sentiment de s'intéresser à ce qui se passe autour de lui, note Monique de Kermadec, psychologue clinicienne. On le sent curieux, plus observateur, son regard se fait scrutateur." Ce nourrisson montre une sensibilité aux sons et aux lumières plus aiguë que celle des autres bébés.

    Un peu plus âgé, il fait preuve d'une grande vivacité d'esprit. Il est avide de connaissances, ne cesse de poser des questions, mémorise de manière impressionnante et apprend à la vitesse de la lumière. "Il s'interroge beaucoup, insiste Sophie Côte, fondatrice de l'Association française pour les enfants précoces, y compris sur des questions existentielles ; la fragilité de l'humanité ou les trous noirs de l'univers, et s'étonne que ses camarades n'aient pas les mêmes préoccupations."

    Ils ont plus besoin d'être rassurés que stimulés

    Autre particularité, il se distingue par son hypersensibilité et sa forte émotivité. Les études neurobiologiques ont montré une vulnérabilité particulière de l'amygdale, la zone du cerveau qui décode les émotions. Un fait insignifiant pour d'autres peut déclencher, chez lui, un cataclysme émotionnel. "De plus, ajoute la psychologue clinicienne Jeanne Siaud-Facchin, il développe beaucoup d'empathie à l'égard d'autrui, s'impose un engagement non négociable à certaines valeurs, comme la justice, l'intégrité, l'honnêteté, la solidarité. Il est en quête d'absolu."

    Autant d'indices qui peuvent orienter vers un diagnostic, qui s'établit généralement après l'âge de 6 ans. Tous ces dons et qualités ne sont pourtant qu'un terreau. Comment ne pas le laisser en jachère, le protéger et l'épanouir?

    Pédiatres et psychologues s'accordent sur un point: ces enfants ont plus besoin d'être rassurés que stimulés. Aux parents d'être des observateurs attentifs et protecteurs, plutôt que des coachs maladroits. "L'objectif est, dès le plus jeune âge, de leur offrir un contexte favorable à l'éveil en les aidant à mettre des mots sur les choses et sur les sentiments pour qu'ils sachent identifier, décoder et gérer leurs émotions et celles des autres", poursuit Monique de Kermadec. Rien ne sert d'en faire des singes savants, bien au contraire. Il faut chercher à développer ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, le fameux QE (voir encadré). Cette intelligence permet de s'adapter aux situations de façon efficace, de donner la bonne réponse au bon moment et de la bonne manière. C'est plus important pour leur bien-être et leur équilibre futur que de savoir lire et écrire dès 2 ans. Il en va de leur intégration et de leur place parmi les autres, mais aussi de la réussite de leur scolarité. Cela peut éviter que, dès la maternelle, ils soient rejetés par leurs camarades, voire par les enseignants, exaspérés par leurs interventions incessantes et intempestives.

    L'écueil pour les parents est de surjouer la précocité sans gérer les conséquences émotionnelles d'un état de fait qui peut s'avérer destructeur dans les relations avec les autres, y compris dans la famille.

    Ainsi, si le rythme de l'enfant est plus rapide, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille brûler des étapes, sauter les sections de la maternelle pour l'intégrer rapidement au cours préparatoire. Ou encore passer du collège à la faculté de mathématiques, comme l'auraient souhaité les parents de Maximilian Janisch. Un saut de classe peut être bénéfique pour certains, tandis qu'il en perturbera d'autres pour une simple question de maturité. Comme les autres enfants, et sans doute plus, ils ont besoin de sentir qu'ils maîtrisent, qu'ils possèdent la matière. Sans oublier, pour les tout-petits, le contrôle de la motricité. Le geste qui donne accès à l'écriture peut venir plus ou moins tôt. Les esprits des petits précoces vont parfois plus vite que leurs mains…

    "Il n'y a pas de conduite unique et générale à tenir avec ces sujets. C'est au cas par cas. L'essentiel est qu'ils se sentent bien", souligne Monique de Kermadec. Mal géré, ce don ne donne pas forcément les clés d'une vie réussie. Selon des statistiques citées par Sophie Côte, un tiers ces surdoués est en échec à la fin de la troisième, tandis qu'un autre tiers fait des études médiocres mais retombe sur ses pieds. Seul le dernier tiers réussit ses études et sa vie professionnelle. Pourquoi tant de naufrages?

    Aux difficultés relationnelles que certains rencontrent avec les enseignants et avec leurs camarades s'ajoutent les inconvénients qu'engendre cette intelligence particulière. La médaille a son revers. Comme ils apprennent vite et mémorisent facilement, les petits génies ne vont pas toujours mettre en place les procédures d'apprentissage, tout simplement parce qu'ils n'en ont pas besoin. Autrement dit, ils n'acquièrent pas toujours le sens de l'effort, ni celui de la méthode. "Des études par IRM fonctionnelle ont montré que le cerveau de ces enfants absorbe deux fois plus vite les informations et, de fait, beaucoup plus d'informations, note Jeanne Siaud-Facchin. Ils vont tout voir, tout percevoir et tout traiter. Ils ont une pensée en arborescence, qui va se déployer très rapidement et dans tous les sens." Avec pour effet une intuition fulgurante et, en contrepartie, une peine à analyser de façon séquentielle.

    Il ne sait pas démontrer, argumenter, justifier

    Un enfant surdoué comprendra le début et la fin d'un problème, sans pouvoir forcément expliquer le cheminement de sa pensée. Il ne saura pas démontrer, argumenter, justifier. Ce qui peut l'handicaper par la suite. Sans oublier qu'il sera rarement dans le bon tempo. Il s'ennuie, il est en décalage et subit des conflits avec l'école qui demande aux élèves de se fondre dans la masse et de ne gêner personne. Pour peu qu'ils se sentent marginalisés, ils décrochent, voire développent des troubles du comportement et des phobies scolaires.

    "Pour les aider, il faut d'abord les identifier et prendre en considération leur différence", insiste Monique de Kermadec. Pour cela, le quotient intellectuel est l'outil le plus usité. Mais ce critère ne fait pas l'unanimité (voir encadré). Sophie Côte fait remarquer, avec bon sens, qu'"il y a parfois amalgame entre petits génies et enfants précoces. Ces derniers ont la caractéristique de comprendre plus rapidement que leurs condisciples, sans être pour autant toujours des génies". De son côté, Jeanne Siaud-Facchin fait valoir qu'être surdoué, c'est avoir une intelligence qualitativement différente, et qu'"un quotient intellectuel de 140 ne fait pas l'enfant précoce".

    Désemparés, de nombreux parents souhaitent des écoles spécifiques, car l'accompagnement scolaire reste encore sommaire. Le secteur privé est le plus avancé. Mais, dans le public, on ne compte qu'un seul établissement, le collège du Cèdre au Vésinet. "L'Education nationale refuse la création de nouvelles structures, s'insurge Sophie Côte. Sans doute garde-t-elle ses vieux réflexes idéologiques et ne souhaite-t-elle pas offrir un enseignement différent, au nom de l'égalité des chances." Cependant, on observe quelques progrès. Les associations sont parvenues à bousculer le "mammouth" et de récentes circulaires invitent les enseignants à la vigilance afin de reconnaître ces enfants atypiques et de prendre en compte leur particularité. "Mais, dans la réalité, nuance Jeanne Siaud-Facchin, les enseignants peuvent-ils parvenir à se pencher sur chacun des élèves?"

    Certains s'épanouissent dans les structures distinctes, mais d'autres parviennent à faire leur chemin dans un enseignement classique, doté d'enseignants informés et bienveillants. Avec, pour avantage, d'affronter les autres, d'accepter et de faire accepter cette intelligence différente et finalement de se confronter à l'école de la vie.

    A lire: Le Petit Surdoué de 6 mois à 6 ans, par Monique de Kermadec et Sophie Carquain, Albin Michel, 13,50 €.

    L'Enfant surdoué: l'aider à grandir, l'aider à réussir, par Jeanne Siaud-Facchin, Odile Jacob, 17 €.

  • Cherchez pas docteur....

    Ce qui rendait le cerveau d'Einstein si spécial

    Les hémisphères gauche et droit du cerveau d'Albert Einstein étaient exceptionnellement bien reliés entre eux, une réalité qui a pu contribuer à son intelligence exceptionnelle, affirme l'anthropologue évolutionniste Dean Falk de l'Université d'État de la Floride et des collègues chinois.

    Cette Américaine affirme que son étude, plus que toute autre réalisée à ce jour, s'est concentrée sur l'" intérieur " du cerveau du scientifique mort aux États-Unis en 1955 à l'âge de 76 ans. Sa récente analyse du corps calleux permettrait, selon elle, de mettre en perspective ce que la science savait déjà de l'" extérieur " du célèbre organe.

    C'est grâce à une nouvelle technique mise au point en Chine que la Dre Falk a pu étudier la connectivité entre les hémisphères du cerveau d'Einstein. Elle affirme que la grande interactivité entre ces deux parties du cerveau a pu faciliter la communication interhémisphérique.

    Corps calleux 101

    •Cette partie du cerveau est une commissure qui relie les quatre lobes du cerveau entre eux (lobes frontaux, temporaux, pariétaux et occipitaux gauches et droits).

    •Il assure donc le transfert d'informations entre les deux hémisphères et ainsi leur coordination.

    •Il est composé d'un faisceau d'axones (fibres nerveuses) qui interconnecte les deux hémisphères cérébraux entre eux.

    La méthode chinoise permet ainsi de mesurer et de colorer les différentes épaisseurs de subdivisions du corps calleux sur toute sa longueur, là où les nerfs traversent d'un côté du cerveau à l'autre.

    Ces épaisseurs indiquent le nombre de nerfs qui se croisent, mais aussi comment les deux côtés du cerveau sont connectés entre eux, particulièrement dans les régions responsables de fonctions différentes.

    Par exemple, le mouvement des mains se coordonne au niveau du front, alors que les fonctions mentales liées à l'arithmétique se trouvent plutôt à l'arrière du cerveau.

    Ainsi, les chercheurs ont eu recours à la technique pour comparer l'organe appartenant à Einstein à ceux de deux échantillons :

    •15 personnes âgées

    •52 hommes de l'âge d'Einstein en 1905, c'est-à-dire 26 ans. Elle est considérée comme son " année miracle " en raison du nombre d'études (4) qu'il a publiées et de leur importance (relativité restreinte).

    Les comparaisons montrent que le savant possédait des connexions beaucoup plus nombreuses dans certaines parties de ses hémisphères cérébraux par rapport aux deux groupes témoins jeunes et plus âgés.

    Le détail de ces travaux est publié dans la revue Brain.

    De nombreux chercheurs se sont intéressés à son cerveau. Certains, dont les travaux sont plus anciens, affirment n'avoir rien découvert de particulier dans sa structure pouvant expliquer son génie. Plus récemment, certains déclaraient que certaines zones de son cerveau possédaient une proportion de cellules gliales très élevées. Un autre a affirmé que le sillon latéral présente une inclinaison particulière, ce qui augmenterait la taille de la zone du raisonnement abstrait au détriment de la zone du langage.

    Le saviez-vous?

    Le quotient intellectuel d'Albert Einstein est inconnu, puisqu'il n'a jamais passé de test officiel. Sa valeur estimée oscille entre 160 et 180.

     

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    Photo :  Université d'État de la Floride

     

     

     

     

  • Une tartine au chocolat... ça va... ça vient

     L'imprimante 3D, une révolution technologique

    L'imprimante 3D imprime des objets réels, la plupart du temps en plastique, à partir de fichiers 3D. Du pistolet au support à marteau, du jeu d'échecs en passant par les boucles d'oreilles, les possibilités sont infinies. Le marché de l'imprimante 3D est en pleine ébullition. En 2012, il a atteint 2,12 milliards de dollars américains.

    L'impression 3D, une technologie aux applications sans limites

    Pour l'instant, l'imprimante 3D reproduit surtout des objets en plastique. Cependant, un projet financé principalement par la NASA a réussi à reproduire une tartine au chocolat, en remplaçant le plastique par de la poudre de cacao et de l'huile. Ces avancées technologiques font rêver les domaines de la gastronomie, du loisir et de la santé. Une équipe de médecins du Québec travaille présentement à reproduire des tissus humains, comme quoi tout devient possible avec l'impression 3D.

     

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