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Société - Page 404

  • La nouvelle école

    "Je suis prof des écoles dans une classe de PS/MS à Ris Orangis, dans une école maternelle de 10 classes, sur trois bâtiments, avec 31 enfants par classes dont un tiers n’est pas francophone ou dont le français n’est pas la langue maternelle. Dans ce contexte déjà complexe, nous avons l’IMMENSE PRIVILEGE d’être passé à la semaine des 4 jours et demi et nous sommes témoin chaque jour de la catastrophe.

    C’est juste inimaginable!

    Nous sommes en train d’achever notre système scolaire, mais il y a plus grave: les enfants sont en insécurité permanente et nous sommes en train de dégoutter les enfants de l’école à tout jamais. Les enfants sont ballotés, de personnes en personnes, de structure en structure, de lieu en lieu, de règles en règles.

    Plus rien n’est fixe,tout change tous les jours:

    -les horaires changent tous les jours, -l’emploi du temps change chaque jour ( jours long/ courts, récré/ pas récré, école l’aprem/ pas école l’aprem, cantine/ pas cantine, centre de loisirs/ tap/ apc…) , -les intervenants changent tous les jours, les animations aussi, -les lieux de TAP changent tous les jours, -le rôle des adultes changent d’un jour à l’autre (atsem/ animateur/ intervenants/…) -la fonction des lieux aussi change tous les jours (la salle de gym peut devenir la salle de musique , la salle de classe peut devenir la salle de récré, la cour de récré peut devenir le lieux où l’on s’assoit pour attendre les papas-mamans-, le dortoir peut devenir le terrain de foot, la bibliothèque peut devenir la salle de dessin, …)

    Ce qui ne change pas depuis 4 semaines, c’est la fatigue extrême des enfants, le stress permanent des élèves qui ne se repèrent plus, qui pleurent énormément, le flottement général lors des prises en charges des intervenants qui ne semblent formés ni à la gestion des groupes, aux "gestes élémentaires" de prise en charge d’un groupe (appel, comptage des enfants, déplacements, règles de sécurité: PAI, Remise aux parents …) ni parfois à l’attitude à adopter avec des enfants (tenue vestimentaire, langage, tonalité…).

    Ce qui ne change pas, c’est l’atmosphère de stress des enseignants qui supportent, qui tentent de rassurer les enfants et les parents, qui voient tout cela se passer et qui ne peuvent rien faire , rien dire, à part pleurer tout seuls dans leur voiture tellement il est dur de se faire chasser de sa classe en laissant ses petits élèves en larmes auprès d’un inconnu.

    Ce qui ne changent pas, c’est l’insécurité des élèves qui sont dans un environnement de flottement, de tests, d’à peu près (pendant trois semaines, les intervenants n’ont pas eu de liste, et ils ne savent toujours pas où ils peuvent s’installer pour faire leur intervention qui de toute façon n’est que très rarement structurée ou anticipée et errent donc avec leur groupe de 18 MS dans toute l’école), c’est l’insécurité de base lorsque l’on parque + de 300 gamins d’élémentaires dans un préau pendant plus de 50 minutes dans un bruit infernal et une chaleur élevée!

    Ce qui ne change pas c’est le désarroi des enseignants face à leurs élèves qui s’endorment d’un coup, crayon à la main sur leur travail, face à l’impossibilité de faire progresser les enfants qui sont épuises et éteint dès le matin et surexcités l’aprem et déjà lassés, face aux inquiétudes des parents qui n’arrivent plus à gérer la fatigue de leur enfants.

    Ce qui ne change pas c’est ma révolte, du matin jusqu’au soir, du lundi au dimanche . Je suis révoltée de voir ce que l’on fait subir à ces enfants, je suis révolté que deux jours par semaine on leur demande d’être attentifs, sages, calmes, intéressés de 13h30 à 17h ou 18h (pour ceux qui vont au centre ou à l’étude) sans récré ni encas!!!! Quel adulte est capable de rester opérationnel pendant 4h et demi d’affilées sans pause ni collation? Je suis révoltée d’entendre des gens que je ne connais pas, qui ne me connaissent pas, qui ne connaissent pas non plus mon métier et mon travail me dire qu’il faudrait que j’arrête de raconter des histoires en fin de classe car c’est ce qu’ils vont faire juste après!!!! En maternelle, ne plus raconter d’histoires le soir!!!! Je suis révoltée de voir que l’on va lever tous les écoliers de France et de Navarre tous les mercredis pour libérer du temps pour faire "scoubidous" en MS , "coloriages" tennis sans raquettes ni balles, foot à 60 enfants et 1 ballon ou lancers de KAPPLA dans la classe!!!

    Je suis révoltée lorsque nous retrouvons l’école sans dessus- dessous le matin en arrivant (classe retournée, gros matériel de sport déplacé et dérangé, meubles de classes détériorés, dortoir retourné) Je suis révoltée lorsque j’entends les gens dire que les enseignants sont contre cette réforme car ils doivent se lever le mercredi!!! S’ils savaient que nous, enseignants de Ris Orangis, c’est le cadet de nos soucis, que plus personnes parmi les enseignants ne râle pour son petit mercredi matin ou pour ses frais de gardes d’enfants ou encore pour ses frais de transports tellement le problème est plus grave, tellement la situation est d’un autre ordre!

    Je suis révoltée par cette réforme qui fait que pour la première fois de ma carrière j’angoisse à l’idée d’y retourner, qui m’empêche de bien faire mon travail. Je suis révoltée de voir cette ECOLE DE LA REPUBLIQUE disparaître, l’école publique qui tentait de donner les mêmes chances à chaque élève. Je suis révoltée de voir que cette réforme prend les familles en otage, ces familles qui travaillent et qui ne peuvent pas faire autrement que de laisser leurs enfants dans ce désordre. Qui peut aller chercher son enfant à 15h30? Quel patron accepte de laisser partir son employé à 15h pour que celui ci soit à la sortie d’école à 15h30! On oblige les familles à laisser leurs enfants à des inconnus pour faire des activités qu’ils n’ont pas choisies et parfois sans intérêt!

    Je suis révoltée d’entendre des médias ou politiques me parler de respect des rythmes de l’enfant car dans cette réforme, l’enfant et loin d’être respecté!!! Son rythme encore moins!!!

    Ce qui ne change pas c’est mon refus. Je refuse cette prise d’otage! Je refuse de me taire car c’est incroyable ce qui se passe et les gens (parents et enseignants) doivent savoir ce qui les attend et ce que reforme des rythmes scolaire signifie concrètement. Je refuse de mettre mes enfants là dedans l’année prochaine!!! Je refuse de les laisser à des inconnus non qualifiés. Je refuse de mettre mes enfants en danger dans une telle désorganisation. Je refuse de faire vivre à mon petit un rythme scolaire si fou! Je refuse d’épuiser mes enfants à tel point de les dégouter de l’école tout cela dans le but de faire des scoubidous ou du coloriage…Je refuse d’être inactive, je refuse de laisser faire cela dans la commune où sont scolarisés mes enfants. C’est pour cela que je profite de ce témoignage pour lancer un appel:

    Posté par collectif dindon à 18:33 – La parole aux dindons" 

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    Mais où donc est le bon vieux temps? Quand, à la fin de la première année de CP, TOUS les enfants quittait cette première classe en sachant TOUS lire et presque tous écrire!

     

     

  • Photovoltaïque : des progrès prometteurs

     

    En matière de technologie photovoltaïque, les progrès réalisés ces dernières années par les industriels sont assez époustouflants. Sur le long terme, l’énergie solaire semble belle et bien la plus prometteuse !

    Par Aymeric Pontier.

    Jusqu'à présent, l'Europe était pionnière en matière d'énergie photovoltaïque. En 2010, 70 % de la production mondiale d'électricité photovoltaïque venait d'Europe. Mais petit à petit, le marché bascule vers l'Asie, avec des investissements de plus en plus importants dans les pays émergents qui souhaitent réduire leur dépendance au charbon. L'engouement pour le photovoltaïque s'explique par une baisse vertigineuse des prix (moins 50% en trois ans), qui permet à cette technologie d'être dès à présent moins onéreuse que les énergies fossiles dans certaines régions. En Inde par exemple. Cet essor du photovoltaïque asiatique profite surtout à la Chine qui produit plus de la moitié des cellules et modules solaires de la planète à elle seule. Même si les machines-outils utilisées par les fabricants chinois viennent d'Europe, d'Allemagne en particulier...

    En France, la filière est on peut le dire plutôt sinistrée. Des coûts de production bien trop élevés certes, mais aussi et surtout des barrières administratives étouffantes sur le marché domestique. Il faut parfois attendre plusieurs années entre le lancement d'un projet et la production des premiers kilowatts heure ! Tant et si bien que, même aidés par les autorités (État et collectivités), les fabricants tricolores font grise mine.

    Mais ces considérations économiques ne doivent pas occulter les énormes progrès réalisés par les industriels du secteur depuis quelques temps ! L'amélioration du rendement des cellules photovoltaïques étant la priorité des priorités. En effet, pour que l'électricité photovoltaïque soit réellement compétitive sans subventions face aux autres énergies (fossiles ou renouvelables), y compris dans les contrées moins ensoleillées comme la nôtre, la seule solution est de maximiser le taux de conversion d'énergie solaire des cellules.

    Ce taux de conversion tourne à l'heure actuelle autour de 20% pour les cellules solaires à base de silicium qui sont disponibles dans le commerce. Cependant, des tests en laboratoire ont déjà permis de dépasser les 40% grâce à de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux. Bien sûr, un délai est nécessaire entre la prouesse réalisée en labo et la production commerciale de masse, de l'ordre de 5 à 10 ans. Le rendement des panneaux photovoltaïques que vous achèterez dans quelques années devrait être ainsi deux fois supérieur à ceux d'aujourd'hui. Certains prédisent même des cellules solaires atteignant le seuil symbolique des 50% de rendement avant 2020 ! Voire pourquoi pas 80% de taux de conversion à plus long terme, d'ici 20 à 40 ans...

    D'autres recherches visent non pas à accroître le rendement des cellules, mais à faciliter et à répandre leur utilisation. Les fort ingénieuses cellules souples avec un rendement identique aux panneaux classiques sont déjà là.

    On parle à présent de cellules photovoltaïques imprimables et transparentes qui pourraient être posées partout (murs ou fenêtres), et pas seulement sur les toits exigus des immeubles de bureaux ou d'habitation.

    Encore plus incroyable. Au Japon, l'entreprise Mitsubishi est parvenue à développer des cellules photovoltaïques pouvant être vaporisées ! Bref, ces réussites scientifiques en cascade bousculent tous nos a priori.

    On le voit, les contraintes techniques tombent les unes après les autres. Même la question de l'indispensable stockage de cette énergie intermittente sera résolue d'ici peu. On peut donc maintenant se permettre d'imaginer que l'électricité photovoltaïque devienne aussi dominante que peut l'être le charbon aujourd'hui, au cours de la seconde moitié du 21ème siècle. L'énergie solaire arrivant sur Terre étant 10 000 fois supérieure à la consommation énergétique de l'espèce humaine, le potentiel est gigantesque même en ne récupérant qu'une infime fraction de l'ensemble. Autrement dit, le futur ne sera pas fait de disette mais d'abondance énergétique...

    https://www.contrepoints.org/?p=118449

  • Le jardin vous va avec Flower Power de Parrot

    Le jardin pour les Nuls avec Flower Power de Parrot

    A planter au pied de sa plante préférée, Flower Power averti le jardinier grâce à une application pour iPhone de ses besoins en lumière, eau, engrais...

    A planter au pied de sa plante préférée, Flower Power averti le jardinier grâce à une application pour iPhone de ses besoins en lumière, eau, engrais...

    OBJETS CONNECTES - Après son AR Drone connectable aux smartphones et tablettes, Parrot revient avec Flower Power, un capteur pour bichonner ses plantes...

     "C’est un produit à la fois techno et grand public", s’enthousiasme, arrosoir en main, Henry Seydoux, le boss de Parrot. Avec son Flower Power, celui que l’on a souvent comparé au Géo Trouvetou de la planète tech française, veut faire pousser un drôle d’objet connectable dans nos jardins.

    En forme de petit lance-pierre, Flower Power se plante en pleine terre. Ce n’est pas lui qui va germer mais, s’il fait bien le job, vos plantes qui pousseront mieux. Car le bidule est truffé de capteurs avertissant le jardinier par le biais d’une application de la bonne santé de ses plantes d’intérieur ou d’extérieur (mais aussi de ses légumes et arbres).

    Quatre mesures clé

    Mesure de la lumière, de la température, de la quantité d’eau dans le sol et de la quantité d’engrais: sur l’écran de son iPhone (en attendant les terminaux Android), l’utilisateur, tel un médecin en blouse verte au chevet de son patient, peut, quart d’heure par quart d’heure, savoir si son Ficus manque de lumière, si ses géraniums ont besoin d’eau ou si son pot de persil a reçu trop d’engrais (engrais écolo, de préférence, hein!). Il est même possible de recevoir une alerte si les tomates grappes plantées sur le balcon ont les pieds trop au sec...

    6000 plantes dans l’iPhone

    L’intérêt du Flower Power est que les informations transmises sont personnalisées pour chaque plante. Parrot a ainsi créé une base de 6000 espèces dont son capteur connaîtra ainsi la moindre des exigences. Il suffit simplement de repérer la variété de plante exacte que l’on possède dans l’application avant de la placer sous protection rapprochée. Dès lors, elle communiquera avec l’iPhone par Flower Power interposé en Bluetooth Low Energy (autonomie de 6 mois avec une simple pile).

    Sans doute les jardiniers pur jus, ceux qui exercent leur art avec la lune, railleront-ils ce produit qui, pourtant, n’a rien d’un gadget. On pourra d’ailleurs le trouver chez Truffaut ou à la Fnac dès le 2 novembre (49 euros). Ceux qui n’ont pas la main verte et les technophiles curieux, risquent eux, de s’y intéresser. A priori, il semble particulièrement adapté aux plantes en pot.

     

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  • Pourquoi les danseuses étoiles n'ont-elles jamais le tournis ?

     

    Des chercheurs de l'Imperial College de Londres ont voulu expliquer comment les ballerines parvenaient à ne jamais avoir la tête qui tourne malgré leurs pirouettes. Leur découverte pourrait leur permettre de venir en aide aux personnes sujettes au vertige.

    Les ballerines ne sont pas étourdies lorsqu'elles font des pirouettes car leur cerveau se serait habitué.

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    Qui n'a jamais essayé de faire la toupie et de s'en sortir indemne ? Quand la plupart des gens tentent tant bien que mal de marcher droit après cette expérience, les danseuses étoiles, elles, n'ont jamais le tournis, même après un long enchaînement de pas de danse. Comment expliquer cela ? C'est sur cette question plutôt singulière que se sont penchés des chercheurs de l'Imperial College de Londres.

    La réponse se trouverait dans le cerveau lui-même, modifié à force d'entraînement. Dans leur étude publiée dans la revue Cerebral Cortex, les scientifiques ont découvert que, à force de tourner sur elles-mêmes des années durant, les danseuses classiques finissaient par modeler leur cerveau. Ce dernier deviendrait hermétique aux signaux envoyés par les organes qui régissent l'équilibre dans l'oreille interne.

    Une sensation courante

     En temps normal, une rotation trop rapide entraîne une sensation de vertige. Physiologiquement, les fluides qui remplissent l'oreille interne continuent de bouger même une fois la tête immobile. "La sensation d'être encore en mouvement alors que nous avons en réalité cessé de bouger, est un problème courant (...) Mais les ballerines semblent pouvoir se conditionner de manière à ne pas avoir la tête qui tourne", explique dans un communiqué le Dr Barry Seemungal, de l'Imperial College de Londres.

    Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié un groupe de 29 ballerines classiques et un autre groupe de 20 jeunes femmes pratiquant l'aviron. Toutes les volontaires, dont l'âge et la forme physique étaient similaires, étaient placées sur un fauteuil qu'on faisait tourner, dans l'obscurité la plus totale. Elles devaient ensuite actionner une manivelle lorsqu'elles avaient la sensation d'être encore en train de tourner après l'arrêt du fauteuil.

    Plus résistantes aux signaux du corps

    Cette expérience avait pour but de mesurer à la fois la durée et l'intensité de ce vertige. Parallèlement, leurs réflexes oculaires déclenchés par l'oreille interne ont été observés, ainsi que leur cerveau à l'aide d'un IRM. Résultat : chez les danseuses, les symptômes du tournis duraient toujours moins longtemps que chez les rameuses. De même, l'IRM a révélé que la zone du cerveau qui recevait les signaux en provenance de l'oreille interne était plus petite chez les danseuses.

    "Leur cerveau s'adapte au fil des ans pour annuler la sensation de se sentir déséquilibré. Par conséquent, le signal qui aboutit au cerveau est réduit, ce qui rend les danseurs plus résistants à la sensation de vertige", résume le Dr Seemungal. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent réussir à mettre en place une thérapie pour venir en aide aux personnes souffrant de vertiges chroniques. D'autres études doivent être menées pour mieux comprendre comment cibler les zones du cerveau concernées et apprendre à les contrôler, pour ensuite pouvoir les traiter.

     

  • Une voiture intelligente qui décélère quand le conducteur est distrait

    Une voiture intelligente qui décélère quand le conducteur est distrait  

    Des chercheurs australiens ont mis au point un système qui permet, grâce à des capteurs, de mesurer le niveau de concentration du conducteur.

    Mesurer l'activité cérébrale du conducteur et en déduire s'il est encore en état de piloter pour agir automatiquement sur le freinage, tel est le but de ces recherches autraliennes sur une Hyundai i40 SW. Mesurer l'activité cérébrale du conducteur et en déduire s'il est encore en état de piloter pour agir automatiquement sur le freinage, tel est le but de ces recherches autraliennes sur une Hyundai i40 SW.

    société, futurologie, sciences, techniques, informatique

     

     

     

     

    Des chercheurs australiens ont dévoilé mercredi une Hyundai i40 programmée pour décélérer dès que des capteurs posés sur la tête du conducteur décèlent une baisse de l'attention. L'accélérateur du véhicule peut être "commandé" par un casque muni de 14 capteurs qui mesurent le type et la quantité d'activité cérébrale du conducteur, et qui peuvent donc déterminer le niveau de concentration, a expliqué Geoffrey Mackellar, chercheur au sein de l'entreprise de neuromécanique Emotiv.

    Lors des essais, il était demandé aux conducteurs de répondre à leur portable, de changer de station sur leur autoradio, de boire de l'eau ou de lire une carte, afin que les chercheurs puissent mesurer leur activité cérébrale lors de ces actions.

    Mesurer l'activité cérébrale

    Les conducteurs ont dû également conduire à 15 km/h pour mesurer leur activité cérébrale lorsqu'il ne se passe rien. Le prototype, commandé par le Royal Automobile Club de l'État d'Australie occidentale, utilise des logiciels qui lui permettent d'avancer lorsque le conducteur "est attentif et de ralentir lorsqu'il ne l'est pas", a ajouté Emad Tahtouh, de la firme technologique FINCH. Parmi les données récoltées par ces logiciels figurent la fréquence des clignements des yeux, la durée du regard sur un point précis, l'inclinaison du cou et le degré de l'activité cérébrale lorsqu'ils se livrent aux tâches décrites précédemment.

    L'inattention, comparable à l'état d'ivresse

    Lorsque la voiture détecte une baisse d'attention, elle décélère, puis réaccélère lorsque l'attention du conducteur remonte. Ce prototype n'a pas été construit dans un but commercial, mais pour promouvoir la recherche dans le domaine de la sécurité routière. "Les effets de l'inattention sont comparables à ceux de la vitesse et de la conduite alcoolisée, en termes de morts et de blessés sur la route", a déclaré le directeur du Royal Automobile Club.

  • Maurice Tubiana : la science française en deuil

     

    Médecin, biologiste, physicien, pionnier de la lutte contre le cancer, membre de l’académie nationale de Médecine depuis 1988, le Pr Maurice Tubiana est décédé le 24 septembre. Ce grand expert en radiologie est né en 1920 à Constantine, en Algérie. Un passionné de la science nous a quittés.

    Diplômé de médecine en 1945, docteur en physique en 1947, le Pr Maurice Tubiana appartenait à une génération de chercheurs hors-normes. Boulimique de recherches, il a été l’auteur de plus de 300 publications scientifiques. Professeur de physique médicale en 1952, il enseigna de 1963 à 1989 la radiothérapie expérimentale et clinique à la faculté de Paris.

    Ardent défenseur de la multidisciplinarité dès ses premières années de médecine, il est expert en radiologie, prenant en 1982 la tête du département de radiothérapie de Gustave Roussy. Son ennemi, tout au long de sa carrière n’est autre que le cancer. Il était d’ailleurs président du comité scientifique de l’Agence internationale pour la Recherche sur le Cancer.  En 1975, il préside en France la commission cancer.

    Partager l’amour de la science

    Dans les années 1980, son combat s’oriente fort logiquement vers la santé publique. Il se lance dans une lutte acharnée contre un fléau à l’origine aujourd’hui de 72 000 morts par an en France, le tabac. Il met alors sa pugnacité au service de l’information du public. A cette époque il s’inquiète des limites des pouvoirs publics. Plus tard, il dénonce les manipulations scientifiques liées à la vaccination contre le virus de l’hépatite B.

    Il livre alors sa dernière bataille dans un pays où l’obscurantisme, la peur irrationnelle et le principe de précaution ont mis à mal la science.  C’est d’ailleurs selon lui, l’un des fondements de la crise que traverse notre pays. Dans un entretien accordé à Destination Santé, au mois de juin 2011, Maurice Tubiana, avec une certaine amertume constatait que " notre pays n’éprouve plus le besoin de la science. Celle-ci au fond, est toujours à l’origine de changements qui nous font peur. Mais il ne s’avouait pas vaincu par les discours alarmistes et défendait bec et ongles son amour de la science avec la volonté de partager cette passion avec les plus jeunes. Son dernier livre, " N’ayons pas peur " est d’ailleurs entièrement dédié à ces arrières petits-enfants !