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Société - Page 405

  • Le rythme cardiaque comme mot de passe

     

    Un nouveau système biométrique a vu le jour: l'activité du cœur peut déverrouiller des mots de passe informatiques et des objets du quotidien.

    En 2009, les passeports biométriques avaient déjà donné l'opportunité d'entrer dans un sas à la manière d'un James Bond, grâce aux empreintes digitales et au scan de l'iris. L'entreprise canadienne Biomin a décidé de repousser ces avancées d'un cran en élaborant un nouveau bracelet biométrique : c'est désormais l'activité électrique du cœur qui sera utilisée pour déverrouiller les mots de passe qui freinent le rythme du quotidien. Le bracelet Nymi, présenté en juin, devrait être commercialisé d'ici un an au Canada.

    Chaque personne a une activité cardiaque unique: la forme, la taille, la position et le rythme du cœur sont autant de données qui varient selon les individus. Par conséquent, le cœur constitue l'un des systèmes d'authentification les plus sécurisés. De plus, pour se mettre en marche, le bracelet a besoin d'entrer en contact direct avec la peau de son utilisateur. "Nymi est doté de deux zones sensibles. La première est accolée au poignet, sur l'envers du bracelet, et la seconde se situe sur l'extérieur. Lorsque l'usager positionne le doigt de sa main opposée sur la seconde zone, il rétablit le cycle électrique du corps, et le bracelet peut fonctionner comme un électrocardiogramme (ECG)", explique au Figaro Karl Martin, PDG de l'entreprise Biomin. C'est grâce à la lecture de la signature cardiaque que Nymi déverrouillera les codes, si la bonne personne se présente.

    Lorsqu'il sera commercialisé, Nymi pourra être utilisé pour ouvrir le coffre et la portière d'une voiture, allumer un ordinateur, payer par carte bancaire ou envoyer des notifications après réception de mails et de messages texte sur un téléphone relié. "En ce moment, nous sommes en train de développer des partenariats pour connecter Nymi aux autres technologies, précise Karl Martin. Toutes celles qui disposent déjà d'une connexion Bluetooth pourraient être exploitées." Ensuite, le processus de déverrouillage ne prendra que quelques secondes: un simple geste du poignet, puisque le bracelet est aussi équipé d'un capteur de proximité et de deux détecteurs de mouvement (accéléromètre, gyroscope).

    "Pour l'heure, Nymi n'est pas un appareil destiné à la santé. Mais il intéresse déjà les promoteurs grâce à son système biométrique et son mode de reconnaissance ultrasécurisé", affirme le responsable de l'entreprise. En effet, depuis quelques années, les nouvelles technologies semblent prendre peu à peu le relai des médecins, en proposant à leurs usagers des applications spécialisées ou des appareils médicaux (tensiomètre, électrocardiogramme) à connecter.

    Les variations de l'empreinte cardiaque

    Pourtant, la biométrie, qui fait la force du bracelet, pourrait aussi être sa grande faiblesse, selon l'hebdomadaire britannique The Economist. En effet, certains usagers craignent que leur empreinte cardiaque évolue à cause du vieillissement ou d'une activité physique plus ou moins forte. Il leur serait alors impossible de s'authentifier. D'après une étude réalisée au préalable par l'entreprise Biomin sur cinq années, le vieillissement et l'activité physique ne provoqueraient pas de changements notables, puisqu'ils agiraient seulement sur la fréquence cardiaque, et non l'intégralité de l'électrocardiogramme.

    Reste enfin le fait de porter un bracelet tout au long de la journée. Même s'il doit être vendu en trois coloris (blanc, noir et orange),, il s'apparente davantage à un bracelet de sportif qu'à un élégant bijou. La contrepartie d'un faible coût d'acquisition, 79 dollars en précommande (59 euros).

     

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  • La voiture en 2030

    À quoi ressemblera l'automobile en 2030 ?

    Au cours de ses trente premières années d'existence, l'automobile moderne est passée de l'Édouard Delamarre-Boutteville (1884), première voiture dotée d'un moteur à explosion, à la fabrication en série de la Ford T (1913)… Dans les vingt ans qui viennent, elle devrait à nouveau se transformer en profondeur sous la pression environnementale, cette fois, et l'évolution de la mobilité.

    L'Édouard Delamarre-Boutteville, la première voiture dotée  d'un moteur  à explosion, sortie en 1884.

    En 2030, les pays asiatiques (Inde et Chine) représenteront l'essentiel de la production et celle de l'Afrique se développera. En outre, la très grande majorité de l'humanité étant urbaine, l'essentiel de la mobilité se fera en ville. Le véhicule du futur sera, de façon certaine, à faible ou à zéro émission de CO2.

    À cet horizon, les véhicules électriques représenteront probablement une part encore réduite du marché, de l'ordre de 10 %, du fait de leur faible polyvalence. Les véhicules hybrides rechargeables (dotés d'un moteur thermique et d'un moteur électrique ayant une autonomie d'une centaine de kilomètres) ­représenteront une part de 15 % à 20 %, tandis que les véhicules classiques continueront d'évoluer, avec une baisse drastique de leur consommation de carburant pour atteindre environ 3 litres aux 100 km. Les autres types de carburant (comme l'hydrogène) ou la pile à combustible seront peu ou pas industrialisés. Toutes les technologies mises en œuvre pour fabriquer ces voitures sont connues. Elles seront perfectionnées, en particulier les batteries, l'électronique et l'informatique embarquées ainsi que les matériaux - toutes concourant à alléger le véhicule et à accroître son autonomie.

    Évoluant principalement dans un espace urbain, l'automobile deviendra de plus en plus intelligente, capable de comprendre son environnement et d'interagir avec lui pour optimiser la mobilité. C'est déjà en partie le cas: les systèmes de localisation (GPS) recueillent les informations de circulation et proposent de nouveaux itinéraires. Mais en 2030, ce sera la règle avec de nombreuses assistances dont la conduite automatique dans des espaces spécifiques. Toutes ces innovations sont actuellement en phase de test (comme le Google Car), leur généralisation et la simplicité de mise en œuvre seront les vraies nouveautés.

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    Avec l'omniprésence du «numérique», chaque conducteur initialisera le véhicule qu'il occupera avec ses données personnelles et ses préférences: réglage du siège, couleur et luminosité de l'instrumentation mais également des pa­ramètres techniques tenant compte de son âge et, bien sûr, des conditions de ­­cir­culation. Dans un contexte où la voiture sera de plus en plus partagée et de moins en moins possédée, comme le montrent toutes les études sur le compor­tement d'achat de la génération Y (les jeunes gens nés «avec» Internet), elle ­­de­viendra «caméléon» et s'adaptera à son conducteur et non plus l'inverse! La future Autolib' sera en quelque sorte personnalisable.

    En 2030, le marché automobile comportera de nombreux et nouveaux segments, les constructeurs rivalisant d'imagination pour proposer des voitures désirables. Les possibilités de personna­lisation seront encore accrues et les ­nouveaux matériaux (carbone, verre, métaux...) ouvriront des perspectives nouvelles pour des formes et des couleurs dont les possibles sont à peine explorés.

    Bien adaptée à un usage mixte ville-route, économe en énergie, électrique ou hybride, propre, intégrée à son environnement routier, personnalisable, la voiture de 2030 sera l'aboutissement des technologies testées aujourd'hui et sans cesse améliorées.

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    L'Édouard Delamarre-Boutteville, la première voiture dotée  d'un moteur  à explosion, sortie en 1884.