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  • Faisons cesser ce scandale indécent!!!

    Oui, les fonctionnaires de l’Assemblée nationale ont des salaires mirobolants!

    Les salaires et les primes inexpliquées à l’Assemblée nationale: un récit édifiant!

    Un article de l’Iref-Europe

    Après la publication de notre étude sur les privilèges choquants des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, Europe 1, le 07/06, puis Le Parisien du 25/06, avaient également mené leur propre enquête sur nos révélations. Ils concluaient tous deux sur des chiffres comparables aux nôtres quant aux salaires (primes incluses) des agents de la Chambre basse.

    Deux autres rapports ont été commandés cet été, mais cette fois en interne de l’Assemblée nationale. L’un devait proposer une réforme ambitieuse pour supprimer ces avantages mirobolants, et l’autre, le rapport Vigier, fournir des éclaircissements sur les mêmes zones d’ombre que nous n’avions pu pénétrer.

    Le poids des syndicats de fonctionnaires a eu raison du premier, qui a été enterré. Le second est incomplet, l’institution ayant délibérément fait de l’obstruction. Pourtant, ces deux rapports "officiels" reprenaient, ou complétaient, notre étude et appelaient à davantage de transparence! Et puis, l’accalmie.

    Plus rien sur ce sujet dans les medias… jusqu’au 27 septembre. Le 27 septembre 2018, Challenges publie un article dans lequel un journaliste déclare avoir enquêté au Palais Bourbon auprès de deux députés, dont les noms ne sont pas révélés, pour découvrir la vérité sur les fonctionnaires de l’Assemblée. Le récit est édifiant et les résultats confirment nos travaux.

    Des salaires élevés, des primes nombreuses et en partie inexplicables

    L’article révèle des salaires élevés, jusqu’à 2,5 fois supérieurs à la norme générale dans la fonction publique d’État.

    "Les secrétaires perçoivent, en moyenne, près de 6 000 euros nets par mois et les agents (accueil, logistique) environ 4 800 euros […], un employé du restaurant ou un gardien tourne à 4 200 euros, autant que le salaire moyen des cadres du privé toutes catégories confondues".

     Sans oublier que les deux secrétaires généraux perçoivent 19 000€ nets par mois et les 19 grands directeurs 16 000€! Soit de 2 120€ à 5 120€ nets de plus que le président de la République.

    Nous y découvrons aussi que treize sortes de primes coexistent, telles que

    " l’indemnité de doctorat, pour les titulaires d’une thèse. Ou celle qui gratifie de 375 euros mensuels les chauffeurs de personnalités politiques".

    Challenges révèle encore que les fonctionnaires peuvent obtenir 25 jours de congés supplémentaires qui s’ajoutent à leurs 5 semaines dues. Pis, certains " stakhanovistes et des tire-au-flanc " font en sorte de ne jamais assumer de travail de nuit tout en bénéficiant des primes attachées aux heures nocturnes. Ce que nous avions dénoncé en juin dernier!

    Enfin, et nous l’avions également dévoilé lorsque nous avions révélé le rapport interne (toujours non public) des deux secrétaires généraux de l’Assemblée nationale, les retraites s’élèvent à 7000€ par mois pour un administrateur, 3 500€ pour une secrétaire et 2900€ pour un chef d’agents. Ce qui est plutôt conséquent, en comparaison de la retraite moyenne française (1300€).

    Pourtant, ces chiffres ne semblent choquer ni le premier questeur, François Bachelier, ni un conseil du président de l’Assemblée qui n’y voit "rien d’incongru". À croire qu’ils ne vivent pas dans le même monde que le nôtre. Ahurissant!

    Cette enquête confirme nos travaux

    L’enquête de Challenges confirme notre étude, comme celle du Parisien et d’Europe1. Si certains salaires sont ici plus faibles que ceux que nous avions énoncés, globalement nos conclusions et calculs concordent. L’Assemblée nationale refusant de fournir un taux de prime par catégorie, nous avions appliqué un taux moyen à tous. Elle confirme également notre dénonciation de la distribution infondée des primes de nuit et des avantages en congés. Tous la perçoivent, qu’ils aient ou non bien effectué ces heures.

    Ainsi convergent les conclusions de toutes les enquêtes citées : celle des deux députés, celle du journaliste de Challenges et celle de l’IREF. Toutes démontrent donc, entre autres, que les secrétaires ont des taux de primes plus élevés que ceux des agents, que certaines primes de nuit sont totalement indues et les avantages en congés, non justifiés.

    Notre étude exploratoire, que l’ancien président du Palais Bourbon n’avait pas hésité à qualifier de mensongère, était donc en réalité très proche de la vérité. Elle aura, sans doute, permis à certaines langues de se délier et à certains observateurs de poser les bonnes questions.

    Contrepoints.org



  • Des folles furieuses punies

    Quatre militants du collectif 8 Mars pour "tou·te·s" (sic) – aujourd’hui dissous – ont été condamnés mardi pour diffamation à l’encontre de la maire PS du XXe arrondissement, Frédérique Calandra. Ils devront verser 2 000 euros de frais de justice et 2 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal les a en outre condamnés à 500 euros d’amende avec sursis, chacun. Les militants ont fait appel, tandis que la sociologue Sylvie Tissot et la journaliste Rokhaya Diallo, aussi visées, ont été relaxées.

    Les faits remontent à 2015. Rokhaya Diallo(1) avait été invitée par une adjointe de la maire à des débats sur l’égalité femmes-hommes. Frédérique Calandra, membre fondateur du Printemps républicain, avait demandé que l’invitation soit annulée. Le collectif 8 Mars, dans un texte publié en ligne, avait alors réagi alors en affirmant que l’édile était raciste.

    Henri Braun, l’avocat d’une partie des prévenus, explique : "Ce qui est intéressant, c’est que le fait de dire que Calandra a commis un acte de censure n’est pas diffamatoire. Le tribunal a simplement considéré que le fait qu’elle ait des propos et attitudes racistes n’était pas prouvé." Pour Cecil Lhuillier, l’un des militants, "on a été condamnés uniquement pour un passage de notre texte, alors que Calandra nous attaquait sur plusieurs. On a fait appel, parce que devoir verser 4 000 euros, ça fait quand même cher le mot!"

    Bien fait, idiotes et abru.t.i.e.s!

    1: c'est l'abrutie qui a demandé que l'intérieur des pansements soient noirs! .... comme elle, bien sûr!

     

  • Les cadres HLM se forment dans des hôtels 5 étoiles

    En attendant une véritable réforme, on espère que les cadres des coopératives solidaires socialement responsables apprécient le champagne et les petits fours des hôtels de luxe.

    Par Laurent Pahpy. - Un article de l’Iref-Europe

    Les 161 coopératives d’habitations à loyer modéré (HLM) sont des organismes parapublics qui gèrent plus de 75 000 logements locatifs sociaux et mettent en chantier plusieurs milliers de logements par an pour l’accession sociale. La fédération est présidée par Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste et ancienne ministre qui cumule de multiples mandats.

    D’après leur site Internet, ces gestionnaires prônent les "valeurs coopératives", à savoir la démocratie, la solidarité et la responsabilité sociale.

    Comme tous les organismes gestionnaires du parc public, les coopératives bénéficient d’un grand nombre de subventions et de primes de l’État, des conseils départementaux, des régions, des intercommunalités et du " 1 % employeur ". Elles obtiennent des prêts à taux avantageux de la Caisse des dépôts et consignations alimentée par le détournement fiscal des livrets A et des assurances-vie des Français. Elles sont aussi exonérées, entre autres, de taxe foncière et de l’impôt sur les sociétés et leur taux de TVA tombe à 5,5 %.

    Le siège de l’ARECOOP, situé à deux pas des Champs-Élysées, n’est semble-t-il pas assez prestigieux pour les administrateurs, dirigeants et collaborateurs des coopératives d’HLM en apprentissage sur le " prêt social " ou l’" accession sociale ". Les formations ont lieu à l’hôtel Ambassador et à l’hôtel Régina, situés en plein cœur de Paris, respectivement quatre et cinq étoiles.

    Le logement "social" : un échec dramatique

    Dans une vaste étude réalisée en 2011, l’IREF a montré l’inefficacité et les multiples scandales associés à la gestion publique de près de 5 millions de logements HLM.

    Ces habitations n’ont de " sociales " que le nom. En 2013, d’après l’INSEE, plus de la moitié des ménages en location au revenu inférieur à 1 100 €/mois/unité de consommation (les 20 % des Français les plus pauvres) logeait dans le parc privé et non en HLM. À l’inverse, près de 147 000 familles gagnant plus de 2 800 €/mois/unité de consommation (les 20 % des Français les plus riches) bénéficiaient d’un logement "social". Parmi elles, des députés comme Alexis Corbière et même la nouvelle ministre des Sports Roxana Maracineanu.

    70% des Français pourraient prétendre à un logement social. La Cour des comptes estimait en 2006 que près d’un locataire sur deux n’avait aucune raison d’habiter dans une HLM. Le clientélisme politique règne dans l’attribution des appartements.

    L’IREF a dénombré près d’un employé d’organisme de gestion pour 59 logements. Les coûts de gestion correspondent à plus de 20% des loyers payés par les occupants (ce qui inclut les luxueuses formations à l’hôtel Regina).

    En 2012, l’INSEE estimait le nombre de SDF à 141 500, en progression de 50% par rapport à 2001. La Fondation Abbé Pierre rappelle que quatre millions de Français sont mal logés.

    Alors que la politique du logement coûte à la collectivité près de 20 milliards d’euros par an, elle se révèle être un échec dramatique depuis plus d’un demi-siècle.

    Mettre fin au dirigisme et au clientélisme

    Face à ces piteux résultats, on pourrait s’attendre à ce que les bailleurs sociaux fassent profil bas et que les pouvoirs publics éliminent leurs interférences néfastes sur le marché.

    La loi Elan qui devrait être votée prochainement est encore trop loin du compte. Si elle simplifie quelques normes de construction et tente de rationaliser la gestion des bailleurs sociaux, elle ne s’attaque pas aux racines du mal de la pénurie de logements et l’aggravera en poursuivant le contrôle des loyers.

    L’IREF appelle à libérer le marché immobilier pour favoriser la construction et mettre fin à la gabegie du logement "social". Pour cela, l’assouplissement des lois de zonage PLU, le rééquilibrage des contrats de bail, la privatisation des HLM et la diminution de la fiscalité immobilière qui est la plus élevée d’Europe sont des pistes à suivre.

    En attendant une véritable réforme, on espère que les cadres des coopératives solidaires socialement responsables apprécient le champagne et les petits fours des hôtels de luxe.

     

  • Comment les riches insultent les pauvres

    Se "nourrir" de la pauvreté?

    Le regrettable impair de la ministre des Solidarités et de la santé

    A coup sûr une grave maladresse, un regrettable impair. Un symptôme qui vient s’ajouter à la liste des failles de la communication gouvernementale et présidentielle. L’affaire est rapportée, filmée,  sur les réseaux sociaux ainsi que par différents titres – dont Le Quotidien du Médecin (Pascal Thomeret). 

    Tout commence le 18 septembre à l’Assemblée nationale. Le député Jean-Hugues Ratenon (La France Insoumise, La Réunion) critique avec virulence le Plan pauvreté qui vient d’être dévoilé et dont Agnès Buzyn a la charge. Pour M. Ratenon, à l’évidence, le compte n’y est pas. Loin s’en faut. Et c’est une ministre étrangement en colère qui lui répond :

    " (…) Vous n’avez aucun intérêt à ce que nous arrivions à résoudre la pauvreté dans ce pays, car vous en vivez, vous vous en nourrissez (…)".

    Insulte profonde

    Jean-Hugues Ratenon devait, par la suite, déclarer ceci:

    "C’est une insulte profonde pour celles et ceux qui luttent avec force et abnégation pour une société plus juste. C’est d’autant plus une insulte pour moi et ma famille que nous avons connu la pauvreté durant des années. Avant d’être élu, j’étais au RSA et vivais bien en dessous du seuil de pauvreté. À travers moi, ce sont tous les pauvres que cette riche ministre insulte".

    Le député réclamait des excuses ministérielles tandis qu’en écho  Jean-Luc Mélenchon dénonçait les propos de la ministre comme "inadmissible ".

    Rapide retour, par courrier, la "riche ministre" demandant au député d’accepter ses excuses pour une réponse qui "traduisait un propos politique mais nullement une attaque personnelle (…) ".

    Jean-Hugues Ratenon faisait alors publiquement savoir qu’il avait pris acte des excuses. Le député et la ministre devraient, prochainement, se rencontrer.

     

  • ATTENTION SI VOUS DEVEZ VOUS FAIRE OPERER BIENTOT

    quand la Sécu entrave l’accès aux soins avec le CAS

     

    L’État a promis l’accès aux soins? Avec les " contrats responsables ", c’est le contraire qui se produit. Témoignage édifiant.

    Je devais me faire opérer mercredi 30 mars 2016, pour poursuivre la reconstruction de mon sein mais à cause du C.A.S. (se prononce " casse "), j’ai tout annulé.

    L’assurance maladie m’a ôté la possibilité de choisir. Adieu le rapport de confiance établi entre le chirurgien et moi, adieu le travail en cours sur ce sein qu’on tentait de faire ressembler à quelque chose. Jamais on ne m’a davantage renvoyée à mon statut de cancéreuse, pieds et poings liés pour me faire soigner sans que j’aie mon mot à dire, ou si peu.

    En m’ôtant cette liberté de choisir un médecin en qui j’ai confiance, avec qui j’avais un projet de reconstruction pour que la mutilation subie soit un peu moins douloureuse à vivre au quotidien, je perds mes repères qui m’aident à tenir la tête hors de l’eau dans cette cohabitation forcée avec le cancer.

    Je suis bouleversée en plus d’être en colère, habitée par un sentiment d’injustice de devoir subir une nouvelle épreuve imposée par la Sécu, qui n’aurait pas existé l’an dernier. Hélas pour nous tous, malades ou accidentés, le CAS se transforme en dictateur de notre santé et nous entrave dans notre accès aux soins.

    Il y a 10 ans, on me découvrait un cancer du sein généralisé, métastases au foie. J’avais 34 ans, deux petites filles de 4 ans et 1 an.

    Ma vie est un parcours semé d’obstacles. Je les surmonte un à un pour tenter de mener une vie presque normale. Je travaille, j’ai mes chimios à vie toutes les trois semaines depuis 10 ans, j’ai mes bilans cardiaques, mammaires, hépatiques qui s’ajoutent à un emploi du temps bien rempli. En 10 ans, je suis allée 5 fois au bloc et j’ai subi 6 biopsies. J’ai dû me refaire une place au travail après mon retour d’un long arrêt. J’ai dû gérer les angoisses de mes proches en plus des miennes. J’ai aussi tous ces effets secondaires qui me prennent du temps et de l’énergie au quotidien. Le cancer est un fardeau permanent mais j’aime trop la vie pour renoncer à cette cohabitation dont ma vie dépend.

    Après un cancer généralisé, la guérison est à rayer de son vocabulaire, le mieux qu’on puisse espérer est une rémission durable ou au moins une stabilisation de la maladie. C’est extrêmement angoissant de vivre en sachant que des cellules cancéreuses sont en veille quelque part dans son corps et qu’il pourrait leur prendre l’envie aussi farfelue qu’au départ de revenir semer la pagaille et la désolation.

    Ce qui est d’une grande aide pour le cancéreux, c’est son entourage proche ainsi que son entourage médical. On doit avoir confiance en son médecin, radiologue, oncologue et gynécologue dans mon cas. Ce sont les sentinelles du cancer. Ce sont les gardiens de notre vie. Les miens m’ont sauvé la vie voici 10 ans. Je leur voue une reconnaissance sans borne.

    J’ai eu besoin à deux reprises d’un chirurgien plasticien pour redonner de la normalité à mes seins. À chaque fois j’ai suivi les conseils de mes médecins pour m’orienter vers quelqu’un en qui placer ma confiance.

    Je n’avais pas à me soucier s’il était signataire du CAS ou pas. J’avais une bonne mutuelle qui me remboursait 100% des frais réels et dédouanée de cet aspect financier, je pouvais choisir le chirurgien. Je pouvais même en consulter plusieurs et faire mon choix en toute liberté. Je me sentais encore maître de ma santé.

    L’an dernier, dans le cadre d’une récidive de mon cancer du sein, j’ai dû subir, le 15 juin 2015, une mastectomie (ablation totale du sein) avec reconstruction immédiate par lambeau du grand dorsal.

    Il y a eu des complications au niveau cutané, le mieux était de laisser du temps à ma peau pour accuser tous ces chocs et obtenir un meilleur résultat pour les étapes à venir.

    Depuis l’année dernière, le sein partiellement reconstruit fait un petit volume A et le normal fait un volume D. Le reconstruit est bien placé, à la hauteur idéale, l’autre, celui qui a vécu, tombe. Il n’y a absolument aucune symétrie entre mes deux seins, ni au niveau alignement, ni évidemment en volume. Au milieu du reconstruit, il y a un cercle de peau, prélevé dans mon dos, en vue de faire un mamelon. Je porte une prothèse externe pour pouvoir m’habiller sans attirer l’œil.

    J’attends donc avec impatience la seconde étape. On va me prélever de la graisse dans le ventre, hanches et intérieur des cuisses si besoin pour gonfler le petit sein en chantier. On va remonter l’ancien pour qu’il soit aligné avec l’autre et le diminuer un peu pour que ça soit plus facile d’avoir des seins de même volume. On devait aussi faire le mamelon, prélever de la peau sur l’ancien sein pour faire une aréole sur le nouveau.

    C’était notre projet au chirurgien et à moi. Il avait préparé cette étape lors de la première intervention.

    J’espérais cette reconstruction, elle était porteuse d’espérance. Ne plus porter une prothèse, retrouver un volume normal, me sentir moins mutilée. Pouvoir retourner nager dans une piscine ou dans la mer, pouvoir m’acheter des maillots de bain, des soutiens-gorge. Me sentir presque normale.

    Ce n’est pas que du superflu, c’est une véritable reconstruction, tant au niveau physique que psychologique.

    J’ai rencontré mon chirurgien en février en prévision de l’opération de fin mars. Mon mari m’accompagnait. Il a répondu à toutes nos questions, bien expliqué ce qu’il allait faire, montré des photos. On le connaissait, il avait fait du bon boulot l’an dernier. Il allait intervenir dans l’hôpital où je suis suivie pour mon cancer.  Environnement connu, médecins connus, tout ce qui contribue à rassurer des malades fragilisés par la maladie.

    Je suis repartie avec le devis de l’intervention et l’insistance de la secrétaire pour le donner sans attendre à ma mutuelle. En effet les conditions de remboursement auraient changé depuis le 1er janvier.

    J’étais certaine que ça ne me concernait pas. J’ai eu plusieurs interventions avec des dépassements d’honoraires et ma mutuelle a toujours tout pris en charge. Je n’ai eu que quelques bricoles de ma poche liées à du confort et pas aux actes chirurgicaux.

    Le devis envoyé, je suis partie au ski avec mes filles. Lors d’un aller-retour au milieu de ces vacances, en relevant mon courrier, j’ai découvert le devis de la mutuelle.

    Je ne serai pas remboursée pour la totalité du devis, même pas la moitié, à peine un tiers. Le reste à ma charge est élevé. J’ai pensé évidemment qu’il y avait une erreur et j’ai creusé. J’ai fini par découvrir que les mises en garde de la secrétaire étaient fondées.

    Depuis le 1er janvier 2016, les contrats des mutuelles ont appliqué la nouvelle législation pour continuer à avoir le label "Contrats Responsables". L’objectif avoué est de limiter les dépassements d’honoraires des praticiens.

    Ce changement de législation porte sur les remboursements d’optique et sur la mise en place d’une obligation de différencier les remboursements des dépassements d’honoraires des médecins suivant leur adhésion au CAS (Contrat d’Accès aux Soins) ou pas. Les complémentaires doivent rembourser comme avant les actes réalisés par des adhérents au CAS mais n’ont pas le droit de rembourser plus de 225% si les médecins n’ont pas adhéré au CAS.

    Dans le tableau des garanties de ma mutuelle, depuis ce fameux 01/01/2016, concernant l’hospitalisation et les actes chirurgicaux, il y a désormais deux lignes. Sur une ligne il est indiqué les remboursements si le chirurgien a adhéré au CAS, toujours 100% FR (frais réels) mais sur la ligne du dessous, il y a désormais une exception, les remboursements si le chirurgien n’a pas adhéré au CAS et là c’est 225% BR, ce qui signifie 225% de la base de remboursement.

    Pour faire simple, le devis remis indiquait un total de 2 050 €, uniquement pour le chirurgien.

    Le fameux BR (tarif de la sécu) est de 338€. Au total, je serais remboursée Sécu et mutuelle réunies 225% de 338€ soit 338 x 2.25 = 760,50€. La Sécu devrait me rembourser 338€ et la mutuelle 422,50€. Le reste est à ma charge et j’ai plusieurs opérations à subir pour arriver au bout de cette reconstruction, donc plusieurs fois cette somme à débourser.

    Et je refuse de payer pour ce cancer. Il envahit suffisamment ma vie, il me pénalise bien assez. J’ai une overdose du cancer et je ne vais pas me priver de quoi que ce soit pour effacer cette mutilation imposée par le cancer.

     

    En premier, j’ai tenté de trouver une autre mutuelle ou une sur-complémentaire qui atténuerait cette baisse de remboursement pour pouvoir conserver ce chirurgien, cette date tant attendue, ce projet qui compte beaucoup à mes yeux.

    Peine perdue, toutes les mutuelles ont appliqué, depuis le 01/01/2016, les nouvelles normes imposées par la législation pour continuer à proposer des contrats dits responsables parmi lesquels elles doivent appliquer cette différence de remboursement en fonction des adhésions au CAS.

    Impossible d’être remboursée plus de 225% BR par une mutuelle, quelle qu’elle soit.

    Les sur-complémentaires coûtent entre 50 et 90€ par mois pour combler les dépassements d’honoraires des chirurgiens non CAS. Mais alors qu’elles ne demandent pas de questionnaire médical lors de l’adhésion, elles ont le droit d’en envoyer un avant chaque demande de prise en charge et c’est leur médecin conseil qui déterminera du bien fondé de cet acte et qui acceptera si la sur-complémentaire le prend en charge ou pas.

    Mais toutes ces sur-complémentaires ont une petite ligne dans les exclusions de leurs garanties: la chirurgie esthétique. Certaines plus généreuses prennent tout de même en charge la chirurgie esthétique liée à un accident mais la plupart excluent la chirurgie esthétique dans sa globalité.

    J’ai dû abandonner l’idée de me faire mieux rembourser sans changer mon projet de reconstruction.

    Il me restait trois options:

    soit je payais,

    soit j’appliquais les nouvelles règles de l’assurance maladie en me faisant opérer par un chirurgien ayant adhéré au CAS,

    soit je passais par le centre anti-cancer pour que tout soit pris en charge mais à une date indéterminée.

    Comme il m’était alors impensable de différer cette reconstruction pour pouvoir tourner la page, et comme je refusais d’avoir un tel reste à ma charge, je décidai d’appliquer les nouvelles règles de la Sécu et de m’adresser à un chirurgien adhérant au CAS. Au moins mes cotisations non négligeables pour bénéficier du niveau max de ma mutuelle auraient toujours une utilité et elle prendrait en charge 100% FR, autrement dit elle me rembourserait tout comme avant cette mise en place du CAS.

    Je suis allée sur le site de recherche de praticien mis en place par la Sécu qui permet de pister les adhérents au CAS: http://annuairesante.ameli.fr/

    J’ai sélectionné comme critères:

    professionnel de santé

    aucun nom

    en passant par la liste des professions, Chirurgien plasticien

    en passant par la liste des actes, le 1er choix sous la lettre C: Chirurgie (ablation et reconstruction) du sein – hors esthétique

    le plus important, le type d’honoraires: Honoraires avec dépassements maîtrisés (contrat d’accès aux soins) – le fameux CAS, le seul et l’unique bien remboursé.

    Au départ, très optimiste, j’ai indiqué comme lieu: Lyon ; n’ayant aucune réponse trouvée, j’ai élargi au département, le Rhône, n’ayant toujours aucune réponse, j’ai appelé la Sécu passablement énervée.

    Et là, surprise, on m’a indiqué que le plus proche de Lyon était à Montluçon, à 260km de Lyon, dans un département qui n’est même pas limitrophe du mien.

    J’ai donc relancé ma recherche sur leur site en ligne sans spécifier de lieu, j’ai ainsi pu obtenir 8 réponses. Huit chirurgiens plasticiens ont adhéré au CAS, dans toute la France. Seules les interventions pratiquées par l’un de ces 8 seront remboursées comme avant par les mutuelles.

    En regardant un peu plus en détail et n’ayant jamais mis les pieds à Montluçon, j’ai opté pour celui du 06, le second plus proche de Lyon, 4H30 de route pour y aller. La Sécu m’avait spécifié qu’elle prendrait en charge mes trajets mais peut-être qu’elle se limiterait à un trajet Lyon-Montluçon puisque c’était là que se trouvait le plus proche.

    Il n’y a plus de notion d’expertise du chirurgien, des techniques qu’il maîtrise, de sa reconnaissance par notre environnement médical, aucune notion dont a besoin un patient pour se sentir en confiance, en sécurité et qui l’aide à affronter ces passages au bloc. Comme critères de choix du praticien, il ne reste plus qu’une histoire de gros sous et de distance entre notre domicile et le chirurgien. Incroyable mais vrai! C’est ce que la Sécu appelle une avancée pour les patients dans la maîtrise des dépassements d’honoraires.

    D’autant plus aberrant, que ces chirurgiens adhérant au CAS auront le droit de me présenter les même devis que celui de Lyon. Ils ont pour seule obligation de pratiquer un peu plus d’actes au tarif Sécu, pour les patients bénéficiant de la CMU notamment. En échange, la Sécu prend en charge une partie de leurs charges sociales et ils peuvent continuer leurs dépassements d’honoraires.

    Moi, personnellement, je n’en tire aucun bénéfice.

    Ma mutuelle n’a pas diminué ses cotisations alors qu’elle me rembourse moins bien.

    Je ne peux plus choisir un praticien.

    Je suis obligée de perdre du temps et de l’énergie pour appliquer ces nouvelles règles extrêmement contraignantes mises en place par la Sécu.

    Comme aucun chirurgien ne se trouvait à moins de 150 km de Lyon, pour que les trajets soient pris en charge, j’ai dû aller chez mon généraliste pour faire une demande d’accord préalable pour la prise en charge de trajets supérieurs à 150 km. Je suis ressortie avec le beau papier complété précisant le motif de cet éloignement: dénicher un CAS. Je l’ai adressé au médecin conseil de la Sécu. Sans réponse de leur part sous 15 jours, c’est que c’est accepté.

    Ils ont dû recevoir des consignes pour limiter les dépenses liées à ces jeux de piste des CAS et à peine une semaine après mon envoi, j’ai reçu leur accord avec leurs conditions. On ne me remboursera que 150 km, pas plus.

    Inutile d’appeler, on tombe sur une téléconseillère, pas le médecin conseil injoignable et impossible d’avoir une justification. Qu’on limite les remboursements au lieu le plus proche, il y aurait une logique, mais 150 km, je n’en trouve aucune, si ce n’est économique.

    A priori tous les patients obligés de s’éloigner de plus de 150 km de leur domicile pour aller consulter un spécialiste adhérant au CAS ont reçu cette limitation à 150 km dans le remboursement de leur trajet.

    Pour une hospitalisation, j’espérais un retour en VSL, la Sécu ne me remboursera que mes trajets limités à 150 km, un aller pour l’entrée à l’hôpital et un retour pour la sortie de l’hôpital, que le taxi fasse lui deux allers-retours n’entre pas en ligne de compte car évidemment le chauffeur ne va pas rester à côté de l’hôpital pendant la durée de mon séjour, il va retourner à Lyon et revenir me chercher à ma sortie.

    Autre problème, l’anesthésiste. On ne choisit jamais l’anesthésiste qui intervient ce jour-là. Quasiment aucun anesthésiste n’a adhéré au CAS. J’aurais le chirurgien pris en charge, les trajets très mal remboursés, mais je peux m’en accommoder et je devrais aussi débourser pour les dépassements d’honoraires de l’anesthésiste.

    Et la Sécu ne me remboursera pas les trajets pour la consultation pré-opératoire s’il n’est pas CAS.

    Je dois aller voir un chirurgien CAS, la Sécu fait tout pour que je n’aie pas d’autres choix, mais elle ne gère pas le problème dans son ensemble.

    Et à chaque visite prévue chez le chirurgien, il faudra retourner voir le généraliste pour la demande d’accord préalable pour mes trajets et attendre le retour de la Sécu. Or lorsqu’on sort d’une opération, on retourne régulièrement visiter le chirurgien et en général moins de deux semaines après l’intervention, moins de temps que le délai d’attente de la réponse.

    Faire à chaque fois 9H de route a fini par devenir un obstacle psychologique. J’ai déjà des pics de fatigue récurrents, mais s’il faut en plus batailler avec la Sécu, courir chez le médecin, faire les trajets, je vais finir par faire un burn out.

    J’ai laissé tomber. Trop de motifs de découragements, trop d’obstacles pour me faire soigner, trop d’énergie à dépenser que je n’ai pas. Aucune envie que ma famille subisse les conséquences en temps, en argent, en absence, en énergie, en fatigue et forcément en irritabilité de ma part pour retrouver des seins avec un volume normal.

    Une femme m’a alors recommandé sa chirurgienne, ne pratiquant pas de dépassements d’honoraire, à Saint-Étienne, à 1H de Lyon et faisant du bon boulot. Je l’ai appelée. Elle n’a pas voulu me prendre et m’a intimé de retourner voir mon chirurgien.

    J’ai tenté une dernière option pour que ce projet ne tombe pas à l’eau. J’ai fini par appeler mon chirurgien pour lui demander s’il acceptait de revoir son devis à la baisse comme le restant à ma charge était plus élevé que prévu. Il m’a accordé 10% de rabais. À peu près la somme que je devrais donner à l’anesthésiste lyonnais, qui lui non plus n’adhère pas au CAS.

    Je ne paierai pas, je ne ferai pas 9H de route pour chaque visite au chirurgien que je ne connais même pas, je ne suis même pas certaine que je serais satisfaite du résultat.

    Je me suis résignée à adopter la dernière option qui me restait si je voulais un jour arrêter de porter des prothèses externes: me faire opérer au centre anti-cancer de Lyon où tout est pris en charge et où le chirurgien, qui m’a opérée à deux reprises en 2010, intervient aussi. Il est excellent, je le connais, et je suis certaine que le résultat sera à la hauteur de mes espérances.

    Plus aucun rendez-vous disponible pour 2016. Ceux pour 2017 se prennent en octobre mais la secrétaire m’a conseillée d’appeler en septembre. J’aurai ainsi un RDV en 2017 et 8 à 10 mois après, la fameuse intervention tant attendue.

    Je devais me faire opérer il y a 4 jours, je serais opérée dans 2 ans si j’arrive à obtenir mon fameux sésame à la rentrée.

    J’en ai gros sur le cœur. Cette épreuve imposée par la Sécu m’a mise à plat. Elle m’a forcée à me résigner, à accepter, par un rapport de force, l’option la plus économique pour elle, au détriment de ma santé, de mon bien-être, de mon libre-choix d’avant 2016.

    La Sécu rembourse encore ma chimio, mon herceptine; grâce à laquelle je devrais tenir ces deux années d’attente pour arriver à cette opération. Deux ans à me regarder tous les jours dans la glace, à m’habiller avec cette prothèse et à attendre qu’on répare les dégâts causés par la maladie, qu’on me rende une poitrine qui me permette de me sentir mieux dans ma peau pour pouvoir tourner la page et me sentir un peu moins en décalage avec les gens en bonne santé, ceux sans cancer.

    Isabelle Delyon a 44 ans et est ingénieur en informatique, mariée et maman de deux petites filles. Elle raconte dans son blog son expérience de survivante d'un cancer du sein Her2 métastasé au foie en 2006, et cherche à transmettre de l'espoir à travers cette expérience.

    http://isabelledelyon.canalblog.com/

     

    L’ engagement n° 20 de la campagne électorale du président de la République François Hollande était: "Je sécuriserai l'accès aux soins de tous les Français en encadrant les dépassements d'honoraires, en favorisant une baisse du prix des médicaments et en supprimant le droit d'entrée dans le dispositif de l'aide médicale d'État ".

    Le gouvernement s'est donc employé à concrétiser cette promesse (celle la oui...) et a rapidement imposé une négociation dont il a lui-même fixé le cadre. L’Avenant N°8 de la Convention Médicale sur les dépassements d’honoraires et la revalorisation du tarif opposable a été signé, après d’âpres négociations et sous la pression intense du gouvernement et de la Ministre de la Santé Marisol Touraine.

    Grâce à la gauche nous avons désormais la médecine à 4 vitesses

    - 1er cas: vous avez la CMU: même si vous n'avez jamais cotisés, vous avez droit à quasiment tout sans jamais payer, et les praticiens sont payés en moyenne moitié moins chers pour les actes à honoraires libres.

    - 2ème cas: vous êtes salariés, depuis le 1er janvier votre mutuelle est imposée par votre employeur, et c'est obligatoirement un CAS.

    - 3ème cas: vous voulez être mieux remboursés, vous souscrivez une surcomplémentaire, qui va vous faire cotiser encore plus;

    - 4ème cas: vous êtes indépendant, soit vous pouvez souscrire un contrat non responsable qui vous couvrira correctement, mais vous ne pourrez plus le déduire de vos frais, soit vous vous rendez compte que vous payez très cher une mutuelle qui vous rembourse bien moins que ce que vous le lui donner, et vous choisissez de prendre juste une formule hospitalisation et de payer directement le praticien de VOTRE CHOIX avec l'argent que vous avez largement économisé ainsi.

     

  • Gonflé!

    Yves Lévy, PDG de l’Inserm jette l’éponge: le conflit d’intérêts n’avait que trop duré

    Il aura donc fallu attendre plus d’un an. La question avait été publiquement soulevée dans la presse en mai 2017, au lendemain de la nomination d’Agnès Buzyn au poste de ministre des Solidarité et de la santé". Peut-on être la ministre de tutelle de… son mari? " demandait, jésuitiquement, La Croix (Pierre Bienvault).

    "La question se pose de manière très concrète depuis l’entrée au gouvernement d’Agnès Buzyn, nommée au portefeuille des Solidarités et de la Santé. En effet, elle est aussi mariée au Pr Yves Lévy, président-directeur général de l’Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm). Or, cet important organisme public est placé sous la double tutelle du ministère de la Recherche et de la Santé. Bref, le Pr Lévy est désormais sous la tutelle de sa femme, ce qui n’est pas sans poser un problème à un moment où la prévention des conflits d’intérêts des ministres est une priorité affichée par le président de la République".

    Agnès Buzyn, hier encore présidente du Collège de la Haute Autorité de santé (HAS) affirmait alors que la question serait vite réglée. Elle ajoutait aussi que son mari sera maintenu dans ses fonctions.  "Le problème est clairement identifié et va être traité. Il appartient maintenant au secrétariat général de l’Elysée d’examiner quelle est la modalité juridique la plus adaptée. Mais, une chose est certaine: “Mme Buzyn n’aura pas à prendre de décisions concernant l’Inserm "déclarait à La Croix le cabinet de la nouvelle ministre.

    Solution bigrement bancale

    Régler sans larmes ce conflit d’intérêts, On pouvait imaginer le "déport systématique" – une procédure prévue par la loi du 29 décembre 2011 de renforcement de sécurité sanitaire (gouvernement Fillon) et qui permet de sauver les apparences pour ne pas être à la fois juge et partie. Difficile". Pour un ministre de la Santé, l’Inserm n’est pas un domaine occasionnel, mais un sujet d’activité quasi quotidien" observait Le Monde (François Béguin, Paul Benkimoun).

    Une piste, selon La Croix: un décret du 16 janvier 2014 relatif à la prévention des conflits d’intérêts dans l’exercice des fonctions ministérielles. Un ministre estimant se trouver en situation de conflit doit en informer par écrit le Premier ministre en "précisant la teneur des questions pour lesquelles il estime ne pas devoir exercer ses attributions". Un décret détermine alors les attributions que le Premier ministre exerce en lieu et place du ministre intéressé. Édouard Philippe exercerait alors la cotutelle de l’Inserm avec le ministre de la recherche.

    Ce fut la solution, légale mais bigrement bancale, qui fut alors retenue. Puis le problème fut de nouveau posé, cette année, avec le processus de désignation du nouveau PDG de l’Inserm. M. Lévy allait-il demander à prendre la succession de lui-même pour un nouveau mandat de quatre ans le conduisant à la fin du quinquennat,

    "Yves Lévy, qui a tenté de se faire renommer discrètement, devra passer devant une commission s’il veut se succéder à lui-même en juin, expliquait, en avril dernier Anne-Sophie Mercier dans Le Canard Enchaîné. Une façon de le dissuader, sans doute, alors que sa femme pèse de tout son poids, selon certains, en faveur de sa reconduction". Qui l’emporterait, Des rumeurs donnaient Agnès Buzyn perdante.

    Les rumeurs ont gagné et le Palais de l’Elysée vient de trancher. M. Lévy " reste en charge de l’intérim à la tête de l’Inserm " viennent de faire savoir, dans un communiqué les services du Premier ministre. Ajoutant un savoureux: " le processus de recrutement du PDG de l’Inserm sera relancé dans les prochaines semaines ".

    Autres fonctions

    "Ce processus avait pourtant déjà commencé, puisque des candidats avaient été entendus le 21 juin à huis clos par une commission ad hoc" précise l’AFP. Qui traduit: le Pr Yves Lévy, mari de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a retiré sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de l’Inserm, organisme public de recherche médicale. L’Inserm indique dans un communiqué que M. Lévy avait "adressé ce jour à l’ensemble des personnels de l’Inserm un message expliquant sa décision". Message encore tenu secret.

    La suite est sans surprise, qui enfonce toutefois le clou. Le gouvernement prend acte "de sa décision" de retirer sa candidature à un renouvellement à la présidence de l’Inserm. Le gouvernement rappelle que "l’ensemble des procédures permettant d’éviter tout conflit d’intérêt entre l’Inserm et la ministre des Solidarités et de la Santé ont été mises en œuvre de façon continue depuis mai 2017".

    Les noms des candidats à la succession de M. Lévy n’ont pas été révélés et ce "conformément à la réglementation, pour permettre d’attirer les meilleurs postulants" (sic). Seuls deux ont choisi de rendre publique leur candidature: Jessica Zucman-Rossi (Inserm, université Paris-Descartes) et Philippe Froguel (CNRS, université de Lille et Imperial College de Londres).

    Quant aux services du Premier ministre, ils précisent que M. Lévy, 60 ans, "sera prochainement appelé à d’autres fonctions". Qui en aurait douté?