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occitanie - Page 174

  • Maisons médicales: gaspillage à gogo!

    Les maisons de santé pluridisciplinaires, subventionnées, restent vides et ouvrent leurs portes à des spécialités non médicales très étonnantes…

    Par Phoebe Ann Moses.

    Les politiques n’ont que ce mot à la bouche pour repeupler les déserts médicaux: les maisons médicales. Vous en avez sûrement vu fleurir une près de chez vous, et c’est normal: elles ont été construites de façon pléthorique afin d’y accueillir les médecins généralistes qui font si cruellement défaut çà et là.

    Problème: il n’y a pas suffisamment de médecins pour venir y exercer (donc ils ne peuvent pas apparaître comme par magie dans ces locaux), et ces maisons médicales restent soit désespérément vides, soit fonctionnent à perte, soit se mettent à accueillir des spécialités variées et originales, pour ne pas dire folkloriques ou flirtant avec le charlatanisme.

    On ne compte plus les articles de presse qui évoquent la baisse inquiétante du nombre de médecins généralistes (dont le nombre est fixé par l’État, on le rappelle au cas où certains penseraient que les ministres de la Santé se trouvent devant une situation inattendue). Les médecins généralistes ne sont plus assez nombreux pour aller peupler les maisons médicales flambant neuves.

    Le Parisien évoque ce problème, dans le village de Doubs, où un énorme projet privé n’a servi à rien. Le maire du village déplore en plus que les médecins soient partis vers des horizons pas si lointains (la Suisse, pour ne pas la nommer): " On a beaucoup de médecins qui émigrent, assure-t-il. Ils y travaillent moitié moins, doublent leur salaire et ont nettement moins de paperasse“.

    Même problème à Trebeurden en Bretagne où malgré des locaux tout neufs, aucun médecin n’a semblé faire son apparition. À Crépy-en-Valois, dans l’Oise, la maison médicale est "menacée faute de médecins". Celle de Compiègne est "en mauvaise santé". À Louvigné-du-Désert (le bien nommé!) il n’y a qu’un seul médecin dans la belle maison médicale. Bref, on ne va pas vous les citer toutes, c’est un tour de France consternant.

    Maisons de santé: le piège pour les professionnels de santé

    Quant à ceux qui ont bien voulu s’installer dans ces merveilleuses maisons médicales, ils finissent malheureusement par rendre leur blouse. Là encore c’est la consternation partout..

    Alors bien sûr, on ne parle plus que de "gratuité" des locaux, d’ "attirer" les médecins, qui "veulent plus d’attractivité" ou pire "une vie plus confortable". C’est tellement facile de jeter la pierre dans le pré d’à côté pour expliquer sa propre incompétence: c’est l’État qui gère de A à Z la profession de médecin: formation, nombre de postes au concours, autorisations d’exercer, emplacement d’installation, permanence des soins, honoraires, tarification des actes quels qu’ils soient…

    Il faut surtout expliquer que plusieurs professionnels de santé (des infirmiers en particulier) se sont retrouvés coincés dans leur maison de santé pluridisciplinaire, ayant cru un peu vite au succès à venir et aux alléchantes propositions financières, sans réaliser qu’ils tombaient dans un piège.

    Il existe un tel imbroglio administratif dans ces maisons de santé que cela n’incite pas du tout à s’y installer. Il faut reconnaître que le type de fonctionnement imaginé a tout du collectivisme: mise en commun des revenus et des dettes, complexité pour défaire les contrats, paperasserie administrative et réunions en tout genre… Le tout explicité dans un jargon administratif en harmonie avec la situation.

    Des frais sont venus s’ajouter aux prévisions, soit de manière inattendue, soit par le biais d’augmentations de frais, rendant parfois la situation du professionnel très aléatoire.

    Comme le dit le docteur Jérôme Marty, président de l’UFML:

    C’est un outil de soviétisation du soin, ou la responsabilité est diluée dans le groupe, ou le médecin est aux ordres de l’administration, corvéable à merci, prisonnier de tâches déterminées par les ARS et non rémunérées, sous la menace d’arrêt de subventions, au modèle économique inapproprié à l’exercice libéral, ou la contractualisation avec ARS et tous ce que cela impose.

    La solution: s’ouvrir à d’autres spécialités… plus baroques?

    Vous l’aurez compris, ces maisons de santé pluridisciplinaires sont vides, trop étatisées pour attirer les professionnels. Alors on se demande bien qui a eu le premier l’idée assez croquignolette d’ouvrir ces établissements financés par l’argent public à des disciplines pour le moins… parallèles.

    C’est ainsi qu’à Selongey, en Bourgogne, un magnétiseur s’est installé dans la maison médicale. On peut aussi bénéficier de réflexologie faciale dans le Lot, toujours en maison médicale. Réflexologie qui se pratique aussi à Montierchaume, dans l’Indre. La réflexologie a décidément le vent en poupe puisqu’elle s’installe aussi à La Flèche.

    Une naturopathe s’est installée à la maison médicale à Feuquière-en-Vimieu… À Cressensac dans le Lot, la maison de santé compte: un hypnothérapeute, une énergéticienne-acupressure (faut-il dire acupresseuse?), une ostéopathe, un podologue, une orthoptiste. Et ah, oui, trois infirmières. Les professions sus-mentionnées disent travailler "en complémentarité avec les médecins". Quelle chance.

     

    Comme le raconte un médecin généraliste, cohabitant avec une de ces professions ni médicales ni paramédicales:

    Dans mon expérience, quand un naturopathe nous adresse un patient, c’est surtout pour qu’on fasse l’ordonnance pour qu’il soit remboursé des examens biologiques demandés par le naturopathe! Examens que le patient ne nous présente même pas dans la mesure où le naturopathe les a déjà interprétés! Ou pire, il nous demande de les commenter parce que "chez vous docteur, c’est quand même moins cher!". Encore une louche, ou une petite cuillère, et je dévisse ma plaque après 25 ans de bons et loyaux services en secteur 1! (témoignage recueilli par l’UFML).

    Ces pratiques (non reconnues par le Code de santé publique, non remboursées, mais autorisées à faire de la publicité, ce que ne peuvent faire les professions dites "de santé") deviennent de plus en plus fréquentes dans ces locaux payés par l’argent public. Et sont plus ou moins tolérées par les ARS, plus ou moins tacitement; elles qui pourtant sont si chatouilleuses en ce qui concerne les honoraires des médecins ou leur lieu d’installation.

    Les tarifs de tous ces professionnels ne sont pas mentionnés, mais on peut sans trop s’avancer supposer que ce n’est pas 25 euros la consultation.

    D’autres solutions tout aussi ésotériques sont envisagées, comme la location des locaux à la journée. Pour des praticiens. Médicaux, on le suppose…

    Elle serait donc là, la solution aux déserts médicaux? Dans des propositions plus ou moins farfelues faites aux patients avec de l’argent public, parce que l’État qui gère tout ne s’en sort plus, et ô surprise, propose de resserrer encore un peu plus le carcan en évoquant de nouvelles contraintes?

    Tout se passe comme si ces  maisons médicales pléthoriques allaient dorénavant laisser penser à la population que si elles restent vides alors qu’elles sont toutes neuves, c’est parce que les médecins font la fine bouche pour s’y installer. On fait donc semblant de ne pas voir la vraie cause du problème.

    La solution la plus simple est libérale

    La liberté des médecins de fixer eux-mêmes leurs honoraires leur permettrait de s’installer plus chèrement là où c’est désert, et d’être très concurrencés en zone dense, ce qui les pousserait à baisser leurs honoraires ou à partir s’installer ailleurs.

    Évidemment, encore une fois, on va hurler au profit, à la concurrence "déloyale" (puisque elle n’existe apparemment que sous cette forme en France) alors qu’il s’agirait de la seule solution viable pour tout le monde: le médecin gagnerait sa vie sans multiplier à volonté les actes à 25 euros et les consultations courtes (parce qu’à 25 euros ça ne peut pas durer 30 minutes). Les patients seraient ravis d’avoir des médecins venant peupler leur désert. Enfin, cette chère Sécu n’y perdrait pas non plus car aucun patient ne retournerait chez un médecin cher aux consultations courtes, donc l’abus serait vite circonscrit. Sans intervention de l’État. L’éternelle loi du marché qui a fait ses preuves.

    Les maisons de santé pluridisciplinaires, belle usine à gaz, illustrent à merveille ce qui arrive quand un professionnel se lie à l’État par un contrat. On rappelle tout de même que les cabinets médicaux de médecins libéraux existent déjà et fonctionnent (tant bien que mal) sans qu’on n’ait besoin d’en créer une nouvelle variété avec notre fameuse french touch: bureaucratie, subventions, planification… et gaspillage à gogo.

    Contrepoints.org

  • Les "nouveaux suédois"

    Silence total dans les médias: les "nouveaux suédois" mettent le feu à la Suède

    Entre le 13 et le 15 août, des bandes de jeunes musulmans ont coordonné plusieurs attaques dans plusieurs villes suédoises. Plus de 80 voitures ont été incendiées, 30 à 40 ont été détruites. Des chiffres banals pour la France, traumatisants pour la Suède.

    Lundi 13 août 2018, une série d’incendies criminels coordonnés sur les médias sociaux ont été perpétrés dans l’ouest de la Suède, touchant principalement Göteborg et les localités proches de cette ville principale. On estime qu’entre 80 et 100 véhicules au total ont été incendiés. Deux suspects ont été arrêtés sur place, et un troisième, qui a été arrêté en Turquie, a été rapatrié en Suède, rapporte Expressen.se (2).

    Les premiers troubles se sont produit à 21h00 à Hjällbo, au nord-est de Göteborg et se sont rapidement répandus. Ils ont été provoqués par des jeunes à l’apparence non suédoise selon les rares témoignages disponibles, les médias assurant une censure soigneuse des événements, certains jeunes étaient masqués, la plupart avaient des capuches et des survêtements Adidas, certains étaient vêtus de noir. Armés de cocktails Molotov, ils mettaient le feu aux voitures au hasard ont déclaré des témoins aux policiers.

    Un témoin a déclaré à Expressen:

    "Tout cela a été organisé. Ils voulaient faire autant de dégâts que possible. J’avais peur. J’ai vu trois ou quatre hommes habillés en noir. L’un d’eux a lancé un cocktail molotov contre une voiture qui a immédiatement pris feu. Puis une forte détonation s’est produite".

    " Ils s’en sont pris aux écoles et à des bus, " a déclaré Hans Lippens, directeur de la police de la région ouest.

    La principale zone touchée par les incendies criminels a été Frölunda à Göteborg, où au moins 31 véhicules ont été détruits et 35 autres endommagés.

    Voici le déroulé des incidents relevés le 13 août, tels que rapportés par le site Intelligence fusion (1):

    • 21h00 – Plusieurs véhicules incendiés à Hjällbo à Angered.
    • 21h00 – Rapports d’incendies criminels sur des voitures à Alafors.
    • 21h00 – Plusieurs véhicules incendiés dans le Nordost à Göteborg.
    • 21h02 – Pneus incendiés à Badhusberget à Lysekil.
    • 21h09 – Incendie criminel contre l’école Bellevue à Malmö.
    • 21h15 – Plusieurs véhicules incendiés à Kronogården à Trollhättan.
    • 21h30 – Plusieurs véhicules incendiés à Frölunda à Göteborg.
    • 21h32 – Des jeunes allument des feux et vandalisent des propriétés à Stenfalksvägen à Falkenburg.
    • 22h35 – 2 voitures incendiées à Hasselgata à Malmö.
    • 22h50 – 2 voitures incendiées à Rolfsgatan à Malmö.
    • 23h19 – 2 voitures incendiées à Blåkullagatan à Helsingborg.

    Attaques contre les services de police et les ambulances

    Selon un schéma qui se retrouve à peu près à l’identique dans les banlieues françaises, les services d’urgence répondant aux troubles à Trollhättan ont été attaqués à coups de pierres et les voies d’accès ont été bloquées par 40 à 60 "jeunes".

    Pendant ce temps, les troubles et les incendies criminels ont continué de se propager à Alafors, Lysekil et Falkenburg. Des incendies criminels ont également été signalés à Helsingborg et à Malmö, bien qu’ils puissent n’avoir aucun lien entre eux, car les incendies de véhicules et d’infrastructures dans ces villes ont lieu toute l’année.

    Le motif exact des attentats coordonnés n’est pas clair, bien que cela puisse être lié à une série d’opérations récentes de lutte contre le trafic de stupéfiants mené par la police au cour de Frölunda à Göteborg.

    Ces derniers mois, des bandes locales de jeunes et des organisations criminelles sont devenues de plus en plus agressives dans les zones urbaines de Suède, car elles ont pour objectif articulé de restreindre la liberté de mouvement de la police et des services d’urgence afin de mettre en place leur loi. Dans des villes comme Stockholm et Malmö, des groupes criminels se sont mis à l’offensive et ont ciblé les commissariats de police et les biens pour tenter d’intimider les policiers et les empêcher d’opérer librement.

    • Le 7 août, un chantier de construction de la police à Rinkeby, Stockholm, a été attaqué par des auteurs masqués qui ont défoncé une voiture et mis le feu au véhicule en réponse à une récente arrestation pour trafic de stupéfiants menée par la police locale.
    • Certains commissariats de Malmö doivent désormais être gardés par des agents armés, après une attaque à la grenade contre un commissariat de Rosengård en février 2018.
    • A Rosengård, dans le sud de Malmö, Hjällbo et Kronogården à Trollhättan, qui font partie des 60 zones de la Suède considérées comme " vulnérables " et définies comme " zones géographiquement caractérisées par un statut socio-économique bas où les criminels ont un impact sur la communauté locale ", les services d’urgence tels que les ambulances doivent être escortés par la police, faute de quoi ils sont attaqués par les jeunes nouveaux suédois armés de pierres.

    Les vols à main armée dans les entreprises et les commerces, les vols sur les sites industriels et de construction et les agressions en général ont vu des niveaux relativement élevés et constants au cours des deux dernières années.

    Une recrudescence des agressions sexuelles et des viols collectifs a également été enregistrée à Malmö à la fin de 2017 et au début de 2018.

    Les citoyens concernés forment maintenant des patrouilles de rue, ce qui indique un manque de confiance – et d’efficacité – des forces de police locales, qui, en raison des conditions climatiques et géographiques, n’arrivent souvent sur les lieux des agressions qu’avec plusieurs heures de retard.

    En se concentrant sur l’engagement auprès des communautés immigrées, la police suédoise espère combattre la criminalité. Cette stratégie risque d’être inefficace, à moins d’être combiné à une politique de maintien de l’ordre musclée, à un nombre accru d’agents de police, et à une présence élevée dans les rues. Il n’est pas certain que le gouvernement suédois y soit décidé, car ces mesures sont politiquement incorrectes car discriminantes contre une certaine catégorie de la population.

    Des élections sous le signe de l’échec de l’immigration

    La criminalité et l’immigration seront les sujets prioritaires pour les partis politiques lors de la campagne pour les élections législatives suédoises de septembre 2018. Les partis de droite conservateurs tels que les Démocrates suédois et Alternative for Sweden tenteront de tirer parti de l’épidémie de violence et de l’assimiler aux politiques ratées des gouvernements précédents.

    La Suède est le pays d’Europe qui a accepté le plus grand nombre de migrants en proportion de sa population, soit plus de 600 000 pour une population d’environ 10 millions. De par leur langue, leur culture, leurs valeurs, ils sont totalement inadaptés aux traditions de tolérance et d’ouverture à l’autre dont la Suède s’était faite la championne depuis le milieu du 20e siècle.

     

  • Ne tombez pas malade au mois d’août !

    Contrepoints.org

    Par Phoebe Ann Moses.

    Cela pourrait vous coûter la vie de tomber malade au mois d’août. Plus de lits d’hospitalisation, services entiers et blocs opératoires fermés, y compris dans notre cher service public…

    Une petite suractivité en août…

    La ministre de la Santé Agnès Buzyn a répété que tout était sous contrôle et qu’il n’y avait pas de dysfonctionnement lié à la canicule. Toujours cette même langue de bois: évidemment ce n’est pas lié à la canicule (horreur, ça supposerait que le gouvernement n’aurait pas fait ce qu’il fallait pour lutter contre la chaleur et le réchauffement climatique).

    Tout au plus, comme l’indique Le Monde, Agnès Buzyn concède-t-elle qu’il y a eu…

        une petite suractivité.

    Les urgentistes apprécieront. Récit d’une journée comme les autres, quand c’est le mois d’août à l’hôpital.

     " Il n’y a plus de lit d’hospitalisation. Un service sur deux est fermé à Lyon en moyenne " explique un médecin urgentiste. " Dans le public comme dans le privé " précise-t-il, au cas où il vous viendrait à l’idée, bêtement, que le service public soit toujours plus à l’écoute de la population…

    On ne peut certes pas reprocher aux médecins, comme aux infirmières, comme aux aides-soignants, comme aux administratifs, de souhaiter prendre des vacances en août, comme tout le monde. Mais alors quid de la permanence des soins ?

    Les médecins passent leur temps au téléphone pour chercher un service ouvert qui accepte la prise en charge du patient, pendant que l’attente aux urgences devient exponentielle.

    Tout est fermé en août

    Vous entendrez dire officiellement que personne n’est laissé de côté, que les soins – gratuits – sont toujours dispensés, a fortiori en cas d’urgence. C’est faux : les urgences ont besoin qu’en aval, on puisse opérer des patients. Or dans certains services, les chirurgiens découvrent de manière brutale qu’il a été décidé de fermer leur bloc opératoire la semaine du 15 août. Privés d’outil de travail. Dans ces conditions, ils refusent de prendre en charge des opérations qui ne pourront pas avoir un suivi en toute sécurité pour le patient (en cas de problème quand vous êtes opéré le 13 août, comment vous soigner s’il n’y a plus de bloc opératoire ouvert ?)

    Côté médecine, certains services déjà saturés acceptent de prendre des patients. Mais il n’y a pas de médecin. Vous risquez donc de passer le 15 août à l’hôpital sans qu’aucun examen ne soit pratiqué. "Normal, c’est le mois d’août."

    Oh vous verrez bien de temps à autre un tensiomètre, un plateau repas tiède et un balai venir perturber la douce torpeur de votre douillette chambre d’hôpital. Mais de scanner : point, il est fermé. Ou il y a trop de monde. Ou on verra demain. D’analyses : sous 3 jours, pas avant. De médicaments : certaines pharmacies d’hôpital public n’ont même pas le stock nécessaire et il faudra l’aide d’un de vos proches pour aller acheter en ville le médicament que vous a prescrit l’interne.

    Voilà qui explique pourquoi les services hospitaliers refusent de prendre les patients adressés par les urgences… qui finissent par " stocker " leurs malades dans les couloirs, sur des brancards, ou dans un service qui n’a rien à voir avec la pathologie en cause.

    Si c’était un jeu vidéo, ce serait Game Over en 5 minutes.

    Les médecins assument seuls les décisions des ministres

    Mais nous sommes dans la vraie vie. Comme en témoigne dans Var-Matin le Dr Vincent Carret, urgentiste à Toulon :

    Non, tout ne va pas bien aux urgences et au Samu cet été (…) Nos équipes d’urgence en charge et en responsabilité du plus grand département touristique de France, travaillent la peur au ventre et n’ont jamais vécu à ce point ce sentiment d’impuissance, de débordement et de limites permanentes.

    Cet urgentiste explique qu’à force de passer des messages de campagne de prévention indiquant d’appeler le 15, il y a un afflux supplémentaire de patients alors que les équipes ne sont pas plus nombreuses. Il faut gérer plus de patients avec moins de médecins. Et dans Var-Matin, il pointe les responsables au plus haut niveau :

    Nous assumons, seuls, les conséquences de vos décisions et non décisions.

    Alors, en haut lieu, on fera des brainstormings, des audits, des études, des accréditations, pour que août 2019 soit meilleur que août 2018 : promis, l’hôpital sera performant, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.

    La solution, elle, existe pourtant déjà : supprimer les 35 heures qui plafonnent le temps de travail quand il y a besoin de main d’oeuvre ; et libérer la tarification par la Sécu qui plafonne le prix mais aussi l’envie de travailler.

    Le plafonnement des tarifs explique pourquoi le personnel de santé part en congé au mois d’août : personne n’a envie de gâcher ses vacances (et celles de sa famille) pour un tarif imposé et des conditions de travail exécrables (pas de personnel, pas de services ouverts en nombre suffisant).

    Une libéralisation des tarifs entraînerait une concurrence des médecins qui devraient s’adapter au marché du soin. Le " marché " étant bien entendu une notion taboue en France ; mais si ce tabou sautait on n’en serait pas là. Pas pleurnicher, merci. Nous parlons ici de vies humaines, pas de théories sur la répartition du temps de travail, un concept fumeux auquel ne peuvent réfléchir que des esprits qui ont assez de temps libre.

    Quant à vous, patient potentiel: partez en vacances et portez-vous bien!

     

  • Gonflé!

    Yves Lévy, PDG de l’Inserm jette l’éponge: le conflit d’intérêts n’avait que trop duré

    Il aura donc fallu attendre plus d’un an. La question avait été publiquement soulevée dans la presse en mai 2017, au lendemain de la nomination d’Agnès Buzyn au poste de ministre des Solidarité et de la santé". Peut-on être la ministre de tutelle de… son mari? " demandait, jésuitiquement, La Croix (Pierre Bienvault).

    "La question se pose de manière très concrète depuis l’entrée au gouvernement d’Agnès Buzyn, nommée au portefeuille des Solidarités et de la Santé. En effet, elle est aussi mariée au Pr Yves Lévy, président-directeur général de l’Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm). Or, cet important organisme public est placé sous la double tutelle du ministère de la Recherche et de la Santé. Bref, le Pr Lévy est désormais sous la tutelle de sa femme, ce qui n’est pas sans poser un problème à un moment où la prévention des conflits d’intérêts des ministres est une priorité affichée par le président de la République".

    Agnès Buzyn, hier encore présidente du Collège de la Haute Autorité de santé (HAS) affirmait alors que la question serait vite réglée. Elle ajoutait aussi que son mari sera maintenu dans ses fonctions.  "Le problème est clairement identifié et va être traité. Il appartient maintenant au secrétariat général de l’Elysée d’examiner quelle est la modalité juridique la plus adaptée. Mais, une chose est certaine: “Mme Buzyn n’aura pas à prendre de décisions concernant l’Inserm "déclarait à La Croix le cabinet de la nouvelle ministre.

    Solution bigrement bancale

    Régler sans larmes ce conflit d’intérêts, On pouvait imaginer le "déport systématique" – une procédure prévue par la loi du 29 décembre 2011 de renforcement de sécurité sanitaire (gouvernement Fillon) et qui permet de sauver les apparences pour ne pas être à la fois juge et partie. Difficile". Pour un ministre de la Santé, l’Inserm n’est pas un domaine occasionnel, mais un sujet d’activité quasi quotidien" observait Le Monde (François Béguin, Paul Benkimoun).

    Une piste, selon La Croix: un décret du 16 janvier 2014 relatif à la prévention des conflits d’intérêts dans l’exercice des fonctions ministérielles. Un ministre estimant se trouver en situation de conflit doit en informer par écrit le Premier ministre en "précisant la teneur des questions pour lesquelles il estime ne pas devoir exercer ses attributions". Un décret détermine alors les attributions que le Premier ministre exerce en lieu et place du ministre intéressé. Édouard Philippe exercerait alors la cotutelle de l’Inserm avec le ministre de la recherche.

    Ce fut la solution, légale mais bigrement bancale, qui fut alors retenue. Puis le problème fut de nouveau posé, cette année, avec le processus de désignation du nouveau PDG de l’Inserm. M. Lévy allait-il demander à prendre la succession de lui-même pour un nouveau mandat de quatre ans le conduisant à la fin du quinquennat,

    "Yves Lévy, qui a tenté de se faire renommer discrètement, devra passer devant une commission s’il veut se succéder à lui-même en juin, expliquait, en avril dernier Anne-Sophie Mercier dans Le Canard Enchaîné. Une façon de le dissuader, sans doute, alors que sa femme pèse de tout son poids, selon certains, en faveur de sa reconduction". Qui l’emporterait, Des rumeurs donnaient Agnès Buzyn perdante.

    Les rumeurs ont gagné et le Palais de l’Elysée vient de trancher. M. Lévy " reste en charge de l’intérim à la tête de l’Inserm " viennent de faire savoir, dans un communiqué les services du Premier ministre. Ajoutant un savoureux: " le processus de recrutement du PDG de l’Inserm sera relancé dans les prochaines semaines ".

    Autres fonctions

    "Ce processus avait pourtant déjà commencé, puisque des candidats avaient été entendus le 21 juin à huis clos par une commission ad hoc" précise l’AFP. Qui traduit: le Pr Yves Lévy, mari de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a retiré sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de l’Inserm, organisme public de recherche médicale. L’Inserm indique dans un communiqué que M. Lévy avait "adressé ce jour à l’ensemble des personnels de l’Inserm un message expliquant sa décision". Message encore tenu secret.

    La suite est sans surprise, qui enfonce toutefois le clou. Le gouvernement prend acte "de sa décision" de retirer sa candidature à un renouvellement à la présidence de l’Inserm. Le gouvernement rappelle que "l’ensemble des procédures permettant d’éviter tout conflit d’intérêt entre l’Inserm et la ministre des Solidarités et de la Santé ont été mises en œuvre de façon continue depuis mai 2017".

    Les noms des candidats à la succession de M. Lévy n’ont pas été révélés et ce "conformément à la réglementation, pour permettre d’attirer les meilleurs postulants" (sic). Seuls deux ont choisi de rendre publique leur candidature: Jessica Zucman-Rossi (Inserm, université Paris-Descartes) et Philippe Froguel (CNRS, université de Lille et Imperial College de Londres).

    Quant aux services du Premier ministre, ils précisent que M. Lévy, 60 ans, "sera prochainement appelé à d’autres fonctions". Qui en aurait douté?

     

  • La sécu, c'est pas triste!

    Quelles ont été les conséquences sur le système de santé de la politique menée ces 30 dernières années?

    Par Edward Meztger.

    Une tribune de l’Alliance des Professions de Santé

    Quand les professionnels de santé vont-ils mettre un terme à la dérive administrative de la Santé et de la protection sociale?

    Quand vont-ils reconquérir le Droit de soigner et d’être soigné dans une véritable Démocratie sanitaire et sociale?

    En 30 ans, j’ai vu le nombre d’administrations, d’administratifs et de réglementations augmenter.

    J’ai vu les médecins, les infirmières de moins en moins motivés.

    J’ai vu les hôpitaux s’endetter de plus en plus.

    J’ai vu le personnel soignant connaître de plus en plus le harcèlement administratif.

    J’ai vu les burn-out, les dépressions et les suicides de soignants augmenter.

    J’ai vu la médecine de ville se désertifier.

    J’ai vu la dégradation de la qualité des soins.

    J’ai vu la France chuter dans les classements internationaux de son système de soins.

    J’ai vu avec le parcours de soins des pertes de chances, ou pire…

    Et depuis 2015, j’ai vu pour la première fois l’espérance de vie baisser en France, ce qui n’était pas arrivé depuis 1945.

    Comme s’ il n’y avait pas assez de ces administrations publiques, j’ai vu mettre en place des "Sécu bis", complémentaires santé obligatoires taxées et partiellement fiscalisées, pour  "améliorer" l’accès aux soins alors que 95% de la population avait déjà une complémentaire souvent meilleure, et que pour la solidarité nationale on avait déjà la CMU et l’AME.

    J’ai vu ces complémentaires plafonner les remboursements par des contrats  "responsables" ou, cotiser PLUS pour être remboursé MOINS, obligeant à une SÉCU sur-complémentaire, sur-taxée et fiscalisée.

    J’ai vu l’instauration du tiers payant déresponsabilisant, qui va être étendu.

    Je verrai bientôt le reste à charge zéro, qui ne fera qu’accentuer les dépenses des ménages en enrichissant les intermédiaires. Comme si 100% des citoyens avaient besoin de L’État pour la solidarité!

    J’ai vu depuis 30 ans les professionnels de santé être la variable d’ajustement des déficits de la Sécu. Il faut bien rémunérer tous ces administratifs qui justifient leurs salaires en empêchant les soignants de travailler!

    J’ai vu des libéraux de santé malades, en arrêt de travail, déclarés par la CARMF: "Aptes à exercer une QUELCONQUE activité professionnelle non médicale", en attendant qu’ils puissent ré-exercer leurs professions de soignants, pour ne pas avoir à leur verser d’indemnités journalières, pas plus qu’une rente d’invalidité. Autrement dit, pour les obliger à reprendre leur travail alors qu’ils étaient inaptes, mettant ainsi en danger leur santé, leur vie et donc celles de leurs patients. En réalité cotiser sans contrepartie à des caisses d’insécurité sociale! Une véritable escroquerie aux cotisations.

    J’ai vu institutionnaliser les discriminations entre médecins libéraux par des secteurs d’activité non basés sur des critères médicaux, mais des critères administratifs; j’ai vu ainsi des plus utiles que d’autres.

    J’ai vu ceux du secteur 1 conventionnés, les plus sociaux ou les plus vertueux, être punis depuis 30 ans par les honoraires les plus bas de l’OCDE.

     J’ai vu de vrais libéraux non conventionnés punis du tarif d’autorité et leurs patients subissant une escroquerie aux cotisations sociales sans contrepartie.

    J’ai vu naître des maisons médicales ou personne ne veut aller mais des guérisseurs ou autres occuper ces maisons.

    Je vois venir les réseaux de soins obligatoires sous peine de non remboursement.

    Je vois venir les installations obligées sous peine de déconventionnement,.

    J’ai relu la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et constaté ses viols et des citoyens ne demeurant plus libres et égaux en Droits, des distinctions sociales avec des plus utiles que d’autres!

    J’ai vu la Justice dire le Droit mais ne plus appliquer la Loi.

    J’ai vu les  "avantages conventionnels" se réduire au fil du temps.

    J’ai vu la suppression du cumul abattements conventionnels et AGA.

    J’ai vu des conventions non respectées, les unes après les autres.

    J’ai vu des actes techniques perdre leur valeur à maintes reprises alors que l’on n’avait promis aucun acte perdant.

    Je n’ai jamais vu la convergence promise des revenus des différentes spécialités médicales…

    J’ai vu les retraites ou  "honoraires différés"  fondre dans un système Madoff.

    Je vois des confrères cumuler emploi et retraite par insuffisance de leur retraite.

    J’ai vu les cabinets ne plus trouver de repreneurs.

    J’ai vu des pays que l’on a privés de promotions entières de médecins pour pallier le MICA, numerus clausus.

    Je vois des médecins s’expatrier du fait du poids des charges et des horaires pour les couvrir.

    Je vois un exercice médical devenu liberticide ou les administratifs ont pris le pouvoir et dictent leurs lois, un système de protection sociale inéquitable ou la Solidarité nationale ne s’applique qu’entre décideurs et intermédiaires et quelques régimes spéciaux pour préserver la paix sociale.

    Je n’ai pas vu la République irréprochable, exemplaire, ni même la vie publique moralisée, moins encore une démocratie sanitaire et sociale, je ne vois qu’une République bananière où, sous prétexte de Solidarité nationale et de Justice sociale, la pauvreté et l’exclusion augmentent. Où le système de santé, comme les retraites, s’effondrent sous les mensonges électoralistes de nos décideurs depuis 40 ans.

    "Les médecins sont les seuls à pouvoir provoquer une révolution" disait Georges Pompidou.

    Aujourd’hui patient, j’aimerais voir une véritable Démocratie sanitaire et sociale des médecins et autres, soignants ou non, se lever pour retrouver la Liberté de soigner et d’être soigné, et revoir la meilleure médecine du monde, place que la France occupait auparavant.

     

  • La tripe du canard

    Éric Piolle, le maire "rouge-vert" de Grenoble, n’a pas eu un mot pour Adrien

    Mercredi 8 août, une marche blanche pour Adrien Perez est prévue, organisée par ses amis place de Verdun, pour dénoncer son meurtre et l’insécurité de plus en plus présente dans l’agglomération grenobloise et en France.

    Pourquoi pas, plutôt, une manifestation de colère devant la mairie ? Car Grenoble, aujourd’hui, c’est le Chicago des années 30: dans la nuit de samedi à dimanche, un adolescent âgé de 16 ans s’est involontairement brûlé en tentant d’incendier une voiture. France Bleu ajoutait naïvement dans son article: " La faute sans doute au liquide inflammable qui s’est répandu sur lui".Non, messieurs de la radio d’État : la faute à lui-même. Cette radio indiquait que, la même nuit, un jeune homme de 27 ans avait été retrouvé gravement blessé à l’arme blanche dans le parc Mistral. Son pronostic vital était engagé. Un suspect s’est rendu à la police, il est actuellement en garde à vue, cela, juste une semaine après la mort d’Adrien.

    Disons-le, la dégradation progressive de la qualité de vie à Grenoble est patente. Comme l’expliquaient des Grenoblois sur un site de collectif citoyen:

    "La place Condorcet est devenue, depuis quelque temps déjà, le lieu de réunion favori d’un groupe de jeunes peu sympathiques qui, sous prétexte de ne rien avoir à faire et de s’ennuyer, empêchent tout le monde de dormir : scooter, musique, cris… jusque très tard dans la nuit. Les menaces sont courantes, on vous demande de descendre vous battre, on vous dit qu’on voit où vous habitez et que vous allez le payer. Les habitants terrorisés se plaignent à la police mais rien ne change".

    "De même les façades et garages sont tagués, les vitrines des commerces ont été cassées, le quartier est jonché de détritus et, dans certains coins, les déchets et encombrants abandonnés s’entassent pendant des semaines".

    Toujours sur le même site, on peut lire:

    "Place des Géants, excédé par le bruit la nuit, un habitant a répandu de l’huile partout où on pouvait s’asseoir, y compris sur les jeux d’enfants. Piscine Jean-Bron, les familles ont dû abandonner les bassins parce qu’une rixe avait éclaté entre une vingtaine de personnes. Quartier Hoche, un restaurateur a été dans l’obligation de fermer, ne pouvant plus faire face aux menaces. Rue de Strasbourg, un commerçant a donné sa caisse à un homme armé. Rue Dr-Mazet, pendant des semaines, une bande pénétrait dans les magasins pour voler de la marchandise. Grenoble bat des records de délinquance. Déjà, en 2014, le niveau était supérieur de 63% à la moyenne nationale".

    Le père d’Adrien Perez ne disait pas autre chose :

    "Le niveau de violence dans l’agglomération grenobloise est inadmissible".

    Mais que fait alors la mairie?

    Elle s’oppose… à la pose de caméras de vidéoprotection et refuse d’augmenter les effectifs policiers (103 agents pour 160.000 habitants) et de les armer. Même Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République, a publiquement déclaré qu’il n’avait "jamais vu une ville aussi pourrie et gangrenée". Par contre, "Piolle Pot", comme on appelle le maire ici, est prêt à accueillir tous les migrants et les " étrangers " du monde. Entre 2006 et 2014, il y a eu 2.243 Français de plus à Grenoble, contre 2.429 étrangers (aujourd’hui, c’est certainement plus d’étrangers).

    Le plus monstrueux est que notre Khmer vert, deux mois avant l’assassinat d’Adrien (qu’il n’a à notre connaissance, d’ailleurs, officiellement pas condamné, comme le montre son compte twitter qui ne parle que de pic de pollution et d’éco-mobilité…), remettait, contre l’avis du préfet, la médaille de la ville à Cédric Herrou, jugé pour passage illégal de migrants dans la vallée de la Roya: Tout un symbole!

    Chez moi, à Toulouse, quand on est poli, on dit: “il est totalement fadorle, ce maire“.

    Quand on est moins poli: “le maire, il n'a qu'une tripe: manger, chier… comme les canards“… tout dans le calcif, rien dans les neurones...

    Mort aux co….!