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occitanie - Page 174

  • Macrongate: le petit roi et son mépris du droit

    La presse nous rapporte ce qu’aurait déclaré, en garde à vue, celui que beaucoup appellent désormais "le gorille à Manu". La première chose qui frappe, c’est l’étonnant culot dont il fait preuve. La seconde, c’est qu’il est clair qu’il a été dûment chapitré et que la stratégie de la Macronie sera de semer la confusion en espérant continuer à profiter de la complaisance dont elle a bénéficié d’une partie du haut appareil judiciaire. C’est la raison pour laquelle il est utile sinon indispensable de revenir sur un certain nombre d’aspects essentiels de la partie qui se joue aujourd’hui. D’autant plus essentiels qu’ils constitueront les enjeux du débat judiciaire. Or, avec un exécutif aujourd’hui plaqué au sol et un législatif transformé en cirque, la justice est le seul des trois pouvoirs dont on puisse espérer qu’il sera capable de rester à peu près debout.

    Gare au "gorille"

    Le jour du déclenchement du scandale, après avoir vu la vidéo des faits, nous avions établi la nature des infractions qui devaient être reprochées à Alexandre Benalla Lahcéne Benahlia) et le caractère inadmissible de la protection dont il avait bénéficié après ses exactions. Le feuilleton qui se déroule désormais nous apporte une révélation toutes les heures sur le statut et les avantages délirants, et manifestement indus, dont bénéficiait le "gorille". Chacun de ces faits doit faire l’objet d’une analyse juridique qui permette d’en caractériser l’aspect pénalement répréhensible, et d’en identifier les auteurs.

    Dans la mesure où les événements que nous allons étudier ont fait l’objet de décisions prises par des fonctionnaires dans le cadre de structures hiérarchiques, rappelons les principes de responsabilité qui gouvernent cette matière.

    Tout d’abord, en application de l’article 28 de la loi sur le statut de la fonction publique, le fonctionnaire est tenu à un devoir d’obéissance. Assorti d’un devoir de désobéissance si l’ordre qui lui est donné est manifestement illégal. L’article 122–4 du Code pénal exonère le fonctionnaire auteur d’une infraction accomplie sur ordre à la condition qu’il n’en ait pas connu le caractère illégal. Apparemment accordés à la demande d’Emmanuel Macron, les avantages dont a bénéficié Lahcéne Benahlia ont fait l’objet pour chacun de décisions administratives. Tous les fonctionnaires impliqués sont donc responsables et il est indispensable qu’ils en répondent.

    Viens chez moi, j’habite chez un copain

    Premier exemple, la rémunération exorbitante (environ 10 000 euros par mois) perçue par l’homme de main, selon Le Parisien. S’agissant de fonds publics, il est clair qu’il ne peut y avoir d’arbitraire dans la fixation de la rémunération des collaborateurs de l’Élysée. De ce que l’on comprend aujourd’hui, le montant était directement lié, non pas à l’utilité de la mission, mais à la faveur du prince. Celle-ci ne saurait servir de support à une décision régulière.

    Les chiffres qui circulent dans la presse sont effectivement complètement excessifs, et peuvent encourir les foudres de l’application de l’article 432–15 Code pénal relatif au détournement de fonds publics. Le président de la République et ses collaborateurs, et notamment son chef de cabinet, sont responsables du maniement des fonds publics dont ils sont dépositaires. Les engagements de dépenses doivent être conformes à l’intérêt public et non pas le fruit de faveurs voulues et dispensées par le chef de l’État. Emmanuel Macron sera protégé par son immunité présidentielle.

    Ce n’est pas le cas de son directeur de cabinet qui a dû signer le "contrat de travai " et saisir le comptable public de l’engagement des dépenses correspondant à la rémunération. Il est indispensable qu’il en réponde dans le cadre d’une procédure judiciaire. Ceci n’a rien de fantaisiste, on apprend par un télescopage du calendrier, que Maryse Joyssains, maire d’Aix-en-Provence, vient d’être condamnée pour avoir promu indûment son chauffeur et fourni à ses proches des emplois de complaisance !

    Deuxième exemple, le logement de fonction. Accordé, rappelons le, le 8 juillet dernier, alors même que les communicants de l’Élysée, empêtrés dans leurs mensonges, nous affirment que le "gorille à Manu" était puni. Dans la fonction publique, concernant les logements de fonction, en application du décret du 9 mai 2012, il existe deux régimes de "concession de logement".

    D’une part, celle par "nécessité absolue de service" qui impose au fonctionnaire une disponibilité totale, et ne donne pas lieu à perception d’une contrepartie, c’est-à-dire d’un loyer. D’autre part, une concession avec paiement d’un loyer, pour les fonctionnaires qui -sans être assujettis à la nécessité absolue- sont tenus d’accomplir un service d’astreinte. Il est clair que Monsieur Lahcéne Benahlia, au statut complètement flou, ne rentre dans aucune des catégories.

    Et que l’on ne nous parle pas de sécurité, celle-ci est assurée dans le cadre de la loi républicaine par le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé de fonctionnaires formés. Qui a pris la décision d’attribuer ce logement ? Quelle modalité a été choisie?

    Quelle est la justification de cet avantage en nature? Lahcéne Benahlia est-il assujetti au versement d’un loyer en application des stipulations du décret du 9 mai 2012? Si cette attribution, ce qui est fort probable, est contraire à la réglementation, l’article 432–15 du Code pénal trouvera encore à s’appliquer. Même motif, même punition pour celui qui a signé sur ordre le contrat de bail.

    Aux armes, etcaetera

    Parlons maintenant de la pseudo-sanction infligée au faux policier après ses exploits place de la Contrescarpe. Il apparaît d’ores et déjà que les soi-disant mise à pied et rétrogradation sans salaire n’ont jamais été appliquées. Qu’en est-il de la rémunération? Le bruit court qu’elle aurait quand même été versée, contrairement à ce qui a été dit. Et pourquoi donc? À la demande de qui? Encore le 432–15? Cela devient une habitude. Il serait bien de s’en expliquer devant un juge d’instruction.

    Il y a également l’attribution au "gorille" d’un permis de port d’armes. Autorisation invraisemblable, mais manifestement sur ordre du château après un premier refus circonstancié de la préfecture de police. Tout simplement parce que les conditions juridiques n’étaient probablement pas réunies. Qu’à cela ne tienne, le prince cède à son homme qui rêve depuis longtemps d’être "enfouraillé".

    Comme le démontre la lecture des "Macronleaks", il en avait formé la demande pendant la campagne présidentielle. La valeur juridique de cette nouvelle autorisation mériterait d’être regardée de près. Son grand ami -Vincent Crase- le salarié du parti LREM, s’est quant à lui passé de l’autorisation légale puisqu’il parade, place de la Contrescarpe, avec un flingue bien visible sur les photos et les vidéos. Sous les yeux des policiers vrais et faux mélangés que ça n’a pas l’air de gêner.

    Port d’arme prohibé, et de première catégorie, excusez du peu. Là aussi, il serait intéressant de savoir pourquoi et comment des civils aussi douteux que nos duettistes peuvent se promener ainsi armés jusqu’aux dents. Cela relève des investigations d’un juge d’instruction.

    Et ça continue encore et encore…

    Nous avons ensuite l’hérésie d’attribuer un pass d’entrée donnant accès à tous les locaux de l’Assemblée nationale et notamment à l’hémicycle (!) à notre homme de main qui ne pouvait bien sûr y avoir droit… Il serait intéressant que François de Rugy, le président de l’Assemblée nationale, vienne s’expliquer sur ce manquement gravissime, qui serait de nature à éclairer sur le dispositif qu’Emmanuel Macron commençait à mettre en place pour privatiser à son profit les services de sécurité de l’Élysée.

    On parlera aussi de la fulgurante montée en grade de Lahcéne Benahlia (il était réserviste) dans la gendarmerie. Plusieurs fonctionnaires de police ont déjà été mis en garde à vue et  mis en examen. Trois d’entre eux, aux grades conséquents, ont trouvé tout à fait normal de trahir leur secret professionnel et de mettre à la disposition d’une personne visée par la justice des éléments strictement confidentiels. Encore bravo!

    La liste devrait normalement s’allonger.

    Alors à ce stade, à tous ceux qui, par cupidité, arrivisme ou lâcheté, ont prêté la main aux dérives voulues par le chef de l’État, on rappellera l’existence d’un autre article du Code qui les concerne tous.

    L’article 433-1 du Code pénal, celui qui réprime tous ceux qui ont pris des mesures pour faire échec à l’exécution de la loi. Tous les faits, toutes les manœuvres, tous les ordres qui viennent d’être décrits ci-dessus en relèvent.

    Mais que fait la justice?

    Depuis déjà un moment, la justice s’est laissée déshonorer par les agissements de la juridiction d’exception du Pôle financier flanquée du Parquet national financier (PNF). Outil politique acharné à fausser l’élection présidentielle, d’abord contre Nicolas Sarkozy puis contre François Fillon.

    Outil dirigé plus récemment contre le Rassemblement national. Il semble symétriquement avoir servi d’étouffoir dès lors que des choses très gênantes pouvaient être reprochées aux amis du Parti socialiste ou à la Macronie. Que sont devenus Kader Arif, Bruno Leroux, Faouzi Lamdaoui? Où en sont les affaires Ferrand, Collomb, Las Vegas, les irrégularités financières grossières de la campagne électorale du candidat Macron?

    En allant au fond des choses, le parquet de Paris et les juges d’instruction du même tribunal ont l’occasion de commencer à reconstruire une crédibilité et une légitimité lourdement entamées auprès de l’opinion. Il serait vraiment opportun de la saisir. Pas sûr que l’histoire repasse les plats.

    Quant au président de la République, il pourrait apparaître comme l’auteur initial, et par conséquent le responsable, de tout ce que le scandale vient de mettre au jour. Sachant que ce n’est probablement pas fini. À l’abri de son immunité, il va peut-être enfin faire un peu l’expérience du fait que la politique est d’abord et avant tout un rapport de force.

    Son inconséquence l’a singulièrement isolé et il pourrait faire l’expérience de l’ingratitude des hommes, et de leur capacité à rapidement chercher des passerelles pour quitter le navire.

    http://www.vududroit.com/2018/07/macrongate-petit-roi-mepris-droit/

  • Ils feraient mieux d'apprendre à écrire,

    lire et parler la vraie langue française… ces bouffons!

    "Une victoire au foot, c’est aussi le moment où les hommes réaffirment des valeurs virilistes"

    Sur les Champs-Elysées, dimanche.

    A l’issue de la demi-finale mardi, comme de la finale dimanche, de nombreuses femmes en France ont fait part sur les réseaux sociaux d'agressions sexuelles en pleine rue.

    Mardi 10 juillet, 22h30. La France vient de battre la Belgique 1 à 0 et accède à la finale de la Coupe du monde, de quoi faire espérer une deuxième étoile sur le maillot des Bleus vingt ans après le premier sacre de 98. Avec ses amis, Julie, 26 ans, fête la victoire de l’équipe de France dans un bistrot du XVIIIe arrondissement de Paris, ravie de l’effervescence collective. Avant d’être victime d’une agression sexuelle en pleine rue. "Quand vient le moment de rentrer, je m’aperçois que le service de bus tourne au ralenti : le prochain est dans vingt minutes, je checke mon portable qui me propose un itinéraire – à pied – moins long et plus économique qu’un taxi, raconte-t-elle à Libération. Je traverse le périph pour rentrer chez moi quand un mec, visiblement bien imbibé – et pas que de ferveur footballistique – m’empoigne fermement les deux bras et me sort "Qui a gagné ? Qui a gagné ?" J’ai à peine le temps de répondre qu’il me saute dessus et force un bisou – sur la bouche. Je rentre en tremblant et en colère."

    Main aux fesses

    Le récit de Julie, qui avait pourtant choisi de ne pas trop s’éloigner de chez elle afin de "pouvoir rentrer en sécurité" après la finale, n’est pas isolé. Comme elle, ces derniers jours, plusieurs femmes, et des témoins, ont fait part des violences sexuelles subies lors de ces moments de liesse populaire dans les rues de grandes villes françaises. Si les autorités policières n’ont pas communiqué sur le nombre de plaintes éventuelles déposées, la presse – à l’instar de BuzzFeed – s’est fait écho de plusieurs témoignages, la plupart du temps partagés sur les réseaux sociaux et en particulier sur Twitter. Citée par LCI mardi après-midi, une source judiciaire fait elle état à ce jour de deux interpellations à Paris pour agression sexuelle, dont celle lundi d'un individu pour des faits d'exhibition sexuelle. Invité sur Europe 1 mercredi matin, le préfet de police de Paris Michel Delpuech a invité les femmes victimes à porter plainte.

        Une copine vient de se battre dans les rues de Paris pour ne pas être embrassée de force.

        S’il-vous-plaît, soyez vigilant-es et intervenez.

        — Juliette Lancel (@Oniromanie) 15 juillet 2018

    C’est par exemple le cas de Laura (1), 19 ans, qui vit aux Sables-d’Olonnes, en Vendée, agressée lors de la finale. "J’ai assisté à une partie du match au travail, puis je suis rentrée en voiture, détaille la jeune femme auprès de Libération. Dix minutes après être arrivée dans un bar, à 50 mètres de chez moi, deux grands gaillards ont commencé à discuter avec moi. Sauf qu’ils m’ont attrapée par la taille et m’ont demandé de les embrasser. Je les ai repoussés et je leur ai dit non un peu brusquement pour qu’ils comprennent." Deux minutes après, un de leurs amis lui touche les fesses sans son consentement : une agression sexuelle, selon le code pénal. Laura décide de rentrer chez elle, mais les deux hommes repèrent sa voiture et viennent la solliciter à son domicile à deux reprises : "A la fin du match, ils sont venus toquer chez moi pour me demander de sortir "faire la fête avec eux", me dire que je n’avais "pas de raisons d’avoir peur", etc. Ils sont revenus vers minuit et j’ai failli appeler la police mais ils ont déguerpi rapidement après."

    Violences banalisées

    Des agressions sexuelles ou des comportements sexistes qui ne sont pas spécifiques aux manifestations sportives, et qui se retrouvent dans différents types de grandes fêtes publiques en plein air : fêtes de Bayonne ou de Pampelune en Espagne, théâtre d’un viol collectif en 2016, ou encore festivals de musique. Ces dernières années, des festivalières se sont d’ailleurs exprimées pour dénoncer les agressions sexuelles dont elles avaient été victimes lors de ces événements musicaux. En mai, Vera Papisova avait raconté dans une enquête publiée dans Teen Vogue (dont Libération s’était fait l’écho) avoir été "pelotée 22 fois" contre son gré lors du festival Coachella, en Californie. La cinquantaine de festivalières qu’elle avait interrogées avaient elles aussi été agressées ou harcelées sexuellement lors du festival. Selon une étude américaine publiée en début d’année, 90% des femmes qui se sont rendues à un concert ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel.

    "Ces problèmes se posent dans toutes les fêtes alcoolisées où les comportements sexistes et machistes s’aggravent, expliquait en 2016 à Libération Yves Raibaud, chercheur, géographe à l’université de Bordeaux-Montaigne et spécialiste des questions sur le genre et la ville. La conquête de la rue par les filles ne va pas de soi. On accepte qu’elles fassent la fête parce qu’on a besoin d’elles pour que ça soit "joli" dehors mais c’est à leurs risques et périls. […] La rue, comme les villes en général, reste un espace de domination masculine." "Une victoire comme celle-ci au foot, c’est aussi le moment où les hommes réaffirment des valeurs virilistes, ou se sentent obliger de les réaffirmer, sous peine de ne pas être vus comme de vrais hommes, analyse de son côté l’anthropologue et urbaniste Chris Blache, à l’initiative de la plateforme de réflexion Genre et ville. Dans un événement de liesse, libérateur et bienvenu, il est aussi admis qu’on peut se lâcher, ce qui malheureusement banalise ces violences, très mal vécues par les femmes qui en sont victimes."

    "On me dit que je gâche l’ambiance"

    Dans le sillage de #MeToo, certaines femmes utilisent les réseaux sociaux pour parler des agressions subies, y compris lors de ce genre d’événements. Contactée par Libération, Elsa (1), jeune femme de 29 ans à l’origine d’un thread qui a compilé sur Twitter des témoignages d’agressions et de harcèlement sexuel, explique avoir voulu montrer "la quantité et le contenu des témoignages pour que chacun se fasse son propre avis sur la question". "Hier encore j’ai entendu dans des discussions avec mon entourage que les comportements dans la rue étaient tous "normaux" et "tolérables" compte tenu des circonstances et d’autres dires qu’une femme qui sort dehors, en ville, pour cet événement ne devrait pas s’étonner de ce qu’il lui arrive…" poursuit l’internaute d’origine toulousaine, restée en partie chez elle par peur de ne pas se "sentir en sécurité dans la foule".

        #MeTooFoothttps://t.co/bKp61KtWkl

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

    "En 1998, cela ne devait pas être bien glorieux, mais on n’en parlait pas, complète la chercheuse Chris Blache. Depuis, même si le sujet reste complètement tabou au nom d’une certaine gauloiserie, la parole s’est libérée." Mais gare au retour de bâton en ligne pour celles qui osent parler. "Après mon tweet, j’ai reçu quelques insultes, on me traite de menteuse, on me dit que je gâche l’ambiance, que je n’avais qu’à pas aller fêter la finale, que j’ai pris des risques, ajoute Laura. Comme si j’étais responsable des agissements des hommes."

     (1) Certains prénoms ont été changés pour garantir l’anonymat des victimes.

    Juliette Deborde , Florian Bardou

    Sur Libération

     

    qui ferait mieux de changer de titre car les mecs, ils sont tellement libérés qu'ils se comportent comme des cloportes!

  • Censure en France? la preuve!

    Curieux incident d’antenne, ce dimanche 15 juillet, lors de la diffusion du Soir 3 entièrement consacré à la victoire de la France au Mondial de football.

    Un journaliste de la rédaction s’apprête à intervenir en direct dans le journal depuis la terrasse Publicis qui surplombe la place de l’Etoile et les Champs Elysées.

    Il est un peu plus de minuit et le journaliste décrit la situation qui se déroule sous ses yeux : la fête devait se prolonger une bonne partie de la nuit mais elle a dégénéré et est désormais finie. Le drugstore et de nombreux magasins ont été pillés. Les Champs Elysées et l’Etoile sont désormais évacués, quadrillés par les CRS et baignés dans des effluves de gaz lacrymogène qui rend l’air irrespirable, y compris sur la terrasse au sommet de l’immeuble d’où se tient le direct…

    …On n’en saura pas plus. Au bout de quarante secondes, le direct est coupé sans plus d’explications sur décision de la rédactrice en chef. (de 3’14 à 4’00)

    L’explication n’a été donnée que le lendemain au journaliste : son direct a été interrompu parce qu’il a exagéré l’ampleur des violences et qu’il aurait dû évoquer " l’atmosphère de liesse… " qui n’existait plus depuis près de deux heures !

    On peut toujours discuter de la pertinence ou de l’angle d’un papier, les conférences critiques sont là pour ça.

    Mais interrompre volontairement un direct est un acte grave réservé aux circonstances exceptionnelles ou aux cas de force majeure.

    Cette interruption intempestive est d’autant plus incompréhensible que le journaliste n’a fait que son métier : décrire une réalité – certes déplaisante – qui a été largement rapportée et développée dans la presse du lendemain.

    Cette censure est d’autant plus absurde qu’elle alimente le fantasme d’une télévision d’Etat qui voudrait "dissimuler des informations" au public

    De nombreux internautes ont d’ailleurs réagi en ce sens à l’interruption du direct du Soir 3.

    L’incident de dimanche soir témoigne aussi d’une certaine dérive dans les pratiques professionnelles en vigueur dans les rédactions de France Télévisions.

    De nombreux confrères déplorent de se voir de plus en plus en dicter leurs papiers par des chefs qui prétendent mieux appréhender un événement depuis les bureaux de la rédaction que les journalistes qui se trouvent sur le terrain.

    Dans le monde enchanté de Macron, monde enchanté que les médias adorent, il n’y a pas de problème d’immigration, pas de problème d’islam, pas de problème de délinquance quotidienne…

    Oui, c’est le monde enchanté de Macron.

    Alors quand l’un des rares journalistes courageux  de terrain, (pour ne pas dire le seul),  dit qu’il voit ce qu’il voit, on lui coupe l’antenne!

    Rappelons que Clément Weill-Raynal est ce journaliste qui a fait connaître à la France entière l’abomination du "Mur des cons".

    Cette affiche dans les locaux du " Syndicat de la Magistrature " où ces "dignes" magistrats vouaient à l’exécration, entre autres, les parents de victimes assassinées par des barbares.

    http://www.wikistrike.com/article-le-mur-des-cons-du-syndicat-de-la-magistrature-117344154.html

     

    Et que loin d’être défendu par le SNJ- CGT, principal syndicat de journalistes de France-Télévision, il avait été proprement enfoncé par ce dernier.

    Saluons  donc l’indépendance du syndicat FO, dont Clément Weill-Raynal est adhérent,  qui montre un grand courage en cette occasion…

    Imaginons ce qu’était  un Sakharov dans l’URSS stalinienne  de Brejnev et nous aurons une idée de ce qu’est un Clément Weill-Raynal dans la France médiatique de Macron: il n’y manque que le Goulag!

     

  • Salopiots! bande de dégueulasses!!!

    La fête battait son plein ce dimanche. La France entière célébrait la victoire de son équipe nationale, sacrée championne du monde au terme d'une finale rythmée contre la Croatie (4-2). Mais l'envers du décor, lui, s'avère nettement moins reluisant. Certaines femmes ont en effet vécu l'enfer et le racontent sur la Toile.

    L'heure était aux festivités dans toutes les rues du pays après la victoire des Bleus lors de l'ultime match de la Coupe du monde de football le dimanche 15 juillet. Des millions de Français sont descendus dans les rues afin de célébrer cet évènement exceptionnel comme il se doit. Quelques débordements, notamment à Paris, ont été constatés mais l'ambiance restait plutôt bon enfant. En apparence, du moins. L'effervescence et l'abondance d'alcool ne font pas forcément bon ménage, et certains en ont fait les frais.

    Les réseaux sociaux font alors - une nouvelle fois - office d'exutoire pour bon nombre de femmes qui témoignent des actes subis ce fameux soir. L'internaute Kateya s'est lancée dans le recensement de ces récits glaçants rapportés anonymement sur son compte Twitter. « Je vous laisse observer la soirée horrible que la délicatesse masculine a fait passer à beaucoup trop de femmes hier soir », annonce cette dernière. La gent féminine demeure une cible fragile dans l'espace public, en particulier lors d'importants mouvements de foule tels que cela a été le cas ce week-end.

    Mains baladeuses, bisous forcés, frottements ou sifflements… la soirée n'a pas été de tout repos pour de nombreuses supportrices venues elles aussi marquer le coup. "Donc là y'a un mec alcoolisé qui vient de me foutre une main au cul tout en essayant de m'embrasser de force, je le repousse il me prend par le cou en me disant : c'est la victoire qu'est-ce que tu attends", raconte l'une d'elles.

    "Quand on a gagné y a un mec qui a pris ma tête entre ses mains pour m'embrasser", se souvient une autre. Et les témoignages s'accumulent, comme vous pouvez le constater ci-dessous :

        pic.twitter.com/ac3X14sw4a

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

        pic.twitter.com/UTTJwrrf7V

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

        pic.twitter.com/wrAAH5OqIS

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

        pic.twitter.com/gbomvry9KK

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

        pic.twitter.com/NIA9DbE0QL

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

    Certaines de celles qui ont relayé le triste vécu de leur soirée restent très marquées quelques jours après. « Je suis apeurée », note l'une. « Je suis mal, très mal », se désespère une autre. Ou cette dernière qui dit avoir « envie de chialer ».

        pic.twitter.com/rc56Tt2WQu

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

         pic.twitter.com/XzlnPkeAF7

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

     

        pic.twitter.com/XKMFTljb0a

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

    Les mésaventures de cette personne sont particulièrement choquantes. « Il m'a embrassé de force en mettant sa langue dans ma bouche alors que je le repoussais violemment, me touchait les seins et a touché mon entrejambe pendant que je me débattais en pleurant », relate-t-elle. Devant sa détresse, aucun des nombreux passants présents n'a semblé réagir. " Personne n'est venu m'aider alors que j'étais à terre en pleurs", regrette l'auteur de la plainte.

        [Agression sexuelle] pic.twitter.com/L9Pmtpd5ib

        — Kateya (@KateyaV) 16 juillet 2018

    Des hommes ont toutefois tenu à rappeler que tous n'étaient pas responsables de tels agissements et qu'il ne faut en aucun cas généraliser, comme le soutient cet internaute:

      Alors NON.Tous les hommes ne st pas des connards et n'ont pas profité de la fête pour agresser des femmes. Par contre il y a un % de débiles qui existe et qui augmente fortement quand c'est le bordel. Pensé pourr les femmes et hommes qui subissent tous les jours l idiotie de certains

        — Aldjinn (@Aldjinn_) 16 juillet 2018

    Il n'empêche que ces actes condamnables méritent d'être dénoncés.

     

    LISEZ AUSSI Valeurs Actuelles de cette semaine: édifiant!

    Que ces conn... pourrissent de la queue!

     

  • Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.

    Jamais, notre pays n’a eu autant besoin d’un sursaut national de l’instruction et de l’éducation. L’effort éducatif doit être sans précédent, c’est l’un des outils les plus importants à utiliser par ceux qui voudraient guérir la France de ses maux. Si Blanquer fait quelques pas justes en ce sens, et cela doit être salué, c’est pour le moment bien trop peu et bien trop tard.

    Relisons ce poème de Victor Hugo. Tout y est dit.

    Charles SANNAT

     

    Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.

    Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne

    Ne sont jamais allés à l’école une fois,

    Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.

    C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.

    L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme.

    Où rampe la raison, l’honnêteté périt.

     

    Dieu, le premier auteur de tout ce qu’on écrit,

    A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,

    Les ailes des esprits dans les pages des livres.

    Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut

    Planer là-haut où l’âme en liberté se meut.

    L’école est sanctuaire autant que la chapelle.

    L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle

    Contient sous chaque lettre une vertu; le cœur

    S’éclaire doucement à cette humble lueur.

    Donc au petit enfant donnez le petit livre.

    Marchez, la lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre.

     

    La nuit produit l’erreur et l’erreur l’attentat.

    Faute d’enseignement, on jette dans l’état

    Des hommes animaux, têtes inachevées,

    Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,

    Aveugles effrayants, au regard sépulcral,

    Qui marchent à tâtons dans le monde moral.

    Allumons les esprits, c’est notre loi première,

    Et du suif le plus vil faisons une lumière.

    L’intelligence veut être ouverte ici-bas;

    Le germe a droit d’éclore; et qui ne pense pas

    Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.

    Songeons-y bien, l’école en or change le cuivre,

    Tandis que l’ignorance en plomb transforme l’or.

     

    Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,

    Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;

    Je dis qu’ils ont le droit, du fond de leur misère,

    De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,

    Et de vous demander compte de leur esprit;

    Je dis qu’ils étaient l’homme et qu’on en fit la brute;

    Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute;

    Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés;

    Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés

    Ont pour point de départ ce qui n’est pas leur faute;

    Pouvaient-ils s’éclairer du flambeau qu’on leur ôte?

    Ils sont les malheureux et non les ennemis.

    Le premier crime fut sur eux-mêmes commis;

    On a de la pensée éteint en eux la flamme:

    Et la société leur a volé leur âme.

     Victor Hugo.

    Source Poésie française

     

    J'ajoute que je suis entrée à l'école publique en septembre 1956;

    en décembre 56, je savais lire (et pour toujours, ma passion)

    en juillet 56, je savais aussi écrire, mais avec fautes de grammaire ou vocabulaire comme un petit gosse le fait et puis, s'améliore...

    que dans ma classe et les suivantes, nous étions de 38 à 42 élèves

    là, je vais être vulgaire: quand on pétait de travers, on n'avait pas aussitôt un psychologue au cul pour savoir pourquoi on avait pété de travers et pourquoi on avait fait cela, et pourquoi si, pourquoi là…

    Ceux qui sont de ma génération on été appris comme moi.

    De ce temps-là, les institutrices ne se cramponnaient pas comme des folles à des avantage-zaquits ????

    Dans ce temps, les gens n'étaient pas avides, cupides, haineux...

    On se respectait soi-même et l'on respectait l'autre (et inversement).

    C'était l'école de La RÉPUBLIQUE FRANÇAISE!

     

     

  • La taxe d’habitation de l’Élysée et la transparence financière des élus

    Quelques réflexions sur la taxe d’habitation versée par le Président de la République. Comment se comportent d’autres élus en Europe?

    Par Alain Mathieu. contrepoint.org

    Dans un article publié le 29 avril dans Le Parisien, la présidence de la République annonce que le chef de l’État et son épouse s’acquittent de la taxe d’habitation pour leur logement à l’Élysée.

    La taxe d’habitation de l’Élysée

    Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au budget, a fait remarquer que " les Macron ont emménagé à l’Élysée courant 2017. Ils ne recevront leur avis de taxe d’habitation pour leur logement de l’Élysée qu’à la fin de cette année 2018. Alors comment ont-ils fait pour payer en avril cette taxe qui ne leur a d’ailleurs été ni notifiée, ni réclamée ".

    L’Élysée a confirmé à Libération qu’" Emmanuel Macron a emménagé en mai 2017 et paiera sa taxe d’habitation comme tous les Françai ", à la fin de 2018.

    Cette polémique un peu dérisoire mérite quelques commentaires.

    Ce versement de taxe d’habitation par le chef de l’État n’est pas un gigantesque sacrifice financier:  Nicolas Sarkozy versait 300 € par an. Car sa taxe était calculée sur moins de 40 M2, les bureaux et salles de réception des appartements privés de l’Élysée n’étant pas comptés, contrairement par exemple au bureau et à la salle d’attente d’un médecin.

    Les frais de maquillage d’Emmanuel Macron (26 000 € pour quelques mois) avaient choqué, comme ceux de François Hollande et la rémunération de son coiffeur. Aussi le chef de l’État a-t-il fait savoir qu’il paie sa taxe d’habitation. Il est en effet sensible à l’opinion des Français, pour lesquels la classe politique française, contrairement à celle des pays d’Europe du Nord, s’estime au-dessus des lois.

    Comment font les autres en Europe?

    Angela Merkel paie le loyer de son appartement, son eau et son électricité, ce que ne fait pas Emmanuel Macron. La chancelière a environ trois fois moins de collaborateurs et de voitures de fonction que le Président de la République française et son Premier ministre. Le budget de la chancellerie est très inférieur à ceux de l’Élysée et de Matignon.

    Les ministres suédois mangent à la cantine de leur ministère, voyagent en classe économique, paient leur loyer. Toutes leurs notes de frais sont publiques. Quatre ministres suédois ont même dû démissionner pour avoir: acheté des barres chocolatées avec une carte de crédit de fonction ; payé une nourrice au noir ; ne pas avoir versé la redevance audiovisuelle ; avoir bu deux verres de vin avant de conduire.

    La transparence des frais, le respect de la loi et le souci d’économiser l’argent des contribuables sont communs aux hommes politiques des pays d’Europe du Nord.

    Les élus français n’ont pas les mêmes scrupules. Ils cumulent facilement les mandats rémunérés, n’ont pas les mêmes retraites que les autres Français, employaient des membres de leur famille et emploient toujours ceux des familles de collègues. François Fillon employait des proches, comme de nombreux parlementaires. Mais il s’était trop vanté de son intégrité. Car il savait que les Français ne se font pas d’illusions sur le désintéressement de leurs élus.

    On ne change pas la France juste en payant sa taxe d’habitation

    Les conséquences financières directes de cette absence de scrupules de nos élus sont relativement réduites. Ce qui est beaucoup plus grave, c’est qu’elle relève d’une opinion trop répandue parmi eux, selon laquelle l’argent public leur appartient et qu’ils peuvent l’utiliser pour faciliter leur réélection. Ils savent que les économies de dépenses publiques ne sont pas populaires, alors que les dépenses le sont.  Je dépense, donc je sui ". À tous les niveaux, ils dépensent sans vergogne. Très peu d’élus cherchent à se faire réélire sur le thème " j’ai baissé les impôt ".

    Cet état d’esprit est la cause principale de notre relatif déclin économique.

    Si la France a depuis douze ans une croissance économique inférieure à celle de l’Allemagne et des autres pays d’Europe du Nord, et deux fois plus de chômeurs, c’est à cause de ses dépenses publiques, supérieures par exemple de 12% du PIB à celles de l’Allemagne, son principal concurrent. Ces dépenses supplémentaires sont financées, à hauteur de 9% du PIB, par des charges fiscales et sociales supplémentaires, par rapport à celles des entreprises allemandes, imposées aux entreprises françaises. Comme un cheval de course qui serait mené par un jockey obèse, nos entreprises ne sont plus compétitives.

    Donc si Emmanuel Macron veut réellement transformer la France, il ne devra pas se contenter de payer sa légère taxe d’habitation. Il devra non seulement arrêter l’augmentation des dépenses publiques qu’il réalise actuellement, mais aussi les baisser sérieusement.