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sante - Page 32

  • Avancée énorme en chirurgie du cerveau

    Chirurgie du cerveau : les nanoparticules à l’épreuve

    Des chercheurs ont mis au point des nanoparticules capables de franchir la barrière hémato-encéphalique, cette fine enveloppe assurant la protection du cerveau. Concluante chez l’animal, cette technique devrait être prochainement testée chez l’homme. Cette avancée pourrait bien constituer un grand pas dans le traitement des maladies neurodégénératives et psychiatriques.

    Pour prouver l’action ciblée des nanoparticules, les chercheurs ont administré ces dernières dans l’organisme de rongeurs. Ils les ont ensuite soumises à une élévation de température, mécanisme engendré par l’exposition à un champ de fréquences radio. Grâce à cette technique, les chercheurs ont pu "ouvrir la barrière hémato-encéphalique pendant environ deux heures", décrit Nasrollah Tabatabei, principal auteur de cette étude menée à l’Université de Montréal (Canada). Ce qui a permis d’ infiltrer des nanoparticules à un endroit très précis du cerveau", jusqu’ici hermétique à tout acte et/ou dispositif médical.

    Une thérapeutique ciblée

    Tout juste mis au point par des chercheurs québécois, ce mécanisme constitue un progrès notoire dans le développement de la nanotechnologie. Les résultats sont en effet concluants : les nanoparticules sont capables de pénétrer le réseau vasculaire en ciblant" une région très localisée du cerveau". Il sera donc possible" d’administrer des agents thérapeutiques directement à cet endroit en épargnant les tissus et les organes sains".

    " Jusqu’ici soit l’ouverture était trop grande, ce qui exposait le cerveau à de graves dangers, soit la technique était imprécise, ce qui dispersait le médicament et pouvait avoir des effets indésirables. "Moins invasive, cette technique présente par ailleurs l’avantage de ne déclencher aucune inflammation du cerveau.

    Aujourd’hui, ce modèle a seulement fait ses preuves chez l’animal. L’objectif à terme,"développer chez l’humain ce mécanisme d’administration localisée (…) applicable au traitement du cancer, des troubles psychiatriques, neurologiques et dégénératifs du cerveau", précisent les chercheurs.

    Source :  Université de Montréal, le 25 mars 2015

     

     

  • PostAccess : la serrure connectée proposée par La Poste

    2015 l'année des objets connectés... Après Oki Dokeys, voici une nouvelle serrure intelligente,  connectée et débloquable en bluetooth : PostAccess, commercialisée par La Poste dans ses bureaux du sud de la France (liste ici), et bientôt dans toute la France en cas de succès.

    L'ouverture fonctionne par détection Bluetooth, nécessitant que l'appareil censé le déverrouiller soit présent dans un périmètre de quelques mètres : son téléphone (Android ou IOS), carte, badge ou bracelet.

    Le dispositif s'installe sur tout type de serrure y compris 3 points, sans perçage ni câblage.

    Trois packs sont disponibles à partir de 99 €, auquel il faut ajouter un abonnement de 5, 7, ou 9 €, suivant les prestations offertes (liste ici)

    http://www.postaccess.fr

    Ce type de solution liée à une prestation de service, semble séduire les personnes handicapées, notamment en fauteuil, leur permettant d'accéder rapidement à leur domicile, sans avoir à rechercher leurs clés, ni avoir à manipuler une serrure parfois difficilement manœuvrable... Un lieu physique pour visualiser ces matériels.

    Ce que propose La Poste en agence locale, avec une prestation hautement sécurisée (cf infos via le site), et possibilité en option payante, de faire poser le matériel, et le configurer.

    http://www.postaccess.fr

     

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  • Innovation pour lutter contre les fuites urinaires

    Concerne beaucoup plus de gens que vous ne le croyez. 4 Français sur 10 en souffrent actuellement. 1 sur 2 a connu ce problème.

    C'est un sujet tabou… personne n'est à l'abri. Ne riez pas, un jour ou l'autre, que vous le vouliez ou non, vous serez concerné-e!

    Femifree est une innovation brevetée et unique pour traiter les fuites urinaires. Sans sonde vaginale, la stimulation se fait grâce à 8 électrodes externes placées à l’intérieur de cuissières, pour une utilisation simple et efficace à domicile.

    Comment FEMIFREE peut vous aider?

    La stimulation musculaire électrique (EMS) Multipath™ brevetée de Femifree renforce les muscles de votre périnée d'une manière totalement sûre, non invasive et très précise. Elle envoie des impulsions électriques multidirectionnelles aux muscles du plancher pelvien, ce qui les renforce et vous redonne le contrôle dont vous avez besoin pour éviter ces " petits accidents " indésirables

    RECOMMANDÉ PAR LES CLINICIENS

    96% des médecins ayant participé à une récente étude* recommanderaient Femifree. Ils jugent le traitement efficace pour traiter non seulement les symptômes mais aussi les causes des fuites urinaires.

    *Registre allemand des tests cliniques 2014

    “Après 4 semaines de traitement, 93% des sujets ont constaté une amélioration significative dans la quantité de fuite urinaire involontaire et 60% se disent " sèches ". Après 12 semaines, 86% se disent " sèches " ou " quasi sèches " avec une réduction de 74% en moyenne de la perte involontaire d'urine sur 24 heures*” 

    * **Soeder, S. Tunn, R - Elecrostimulation neuromusculaire du plancher pelvien par utilisation d'un dispositif non invasif dans le traitement de l'incontinence urinaire. Conférence IUGA 2013.

    http://www.femifree.com/fr/?gclid=CMDHm72Z_8QCFaMIwwodHS4ANA

     

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  • Technologies persuasives:

    la bienveillance ne suffit pas

    Les technologies persuasives nous influencent à notre insu dans nos choix quotidiens. Conçues pour nous aider dans nos décisions, elles peuvent aussi empiéter sur nos libertés.

    Une interview rapide accordée à Atlantico vendredi dernier me donne l’occasion de revenir sur la question des technologies persuasives, dont on doit à Fogg d’avoir énoncé le premier l’expression. Mais c’est une formule sans doute inexacte.

    La persuasion est ce que les psycho-sociologues et les publicitaires étudient depuis bien longtemps, et pour lequel le modèle ELM de Petty et Cacioppo est central en faisant du changement d’attitude un processus à double route qu’aiguille une combinaison de motivations et de compétences. Ce sont d’ailleurs ces deux variables que l’on retrouve chez Fogg. L’inexact c’est que pour la publicité la persuasion passe par un changement d’opinion, et que dans le cas des technologies l’action s’opère directement au moment de la décision, dans ce fragment de seconde qui précède l’action, sans forcément demander de changements d’opinion.

    Voilà une différence majeure entre la communication dans l’univers des mass media et celle qui se déroule dans le monde digital entre des consommateurs appareillés et des machines. C’est une question d’échelle : l’une s’adresse à la relation générale qui réside entre ce que nous pensons et ce que nous faisons (cf. la théorie de l’action raisonnée), c’est-à-dire à notre capacité délibérative, l’autre s’adresse aux micro-décisions, à nos réflexes, et très certainement à nos automatismes mentaux. Cette notion de technologie persuasive est convaincante, mais elle mériterait d’être plus proprement dénommée " technologie prescriptive ".

    Examiner les dispositifs techniques et les construire en prenant en compte les biais cognitifs auxquels notre décision est soumise (et ces biais peuvent être nombreux comme l’indique cette liste de wikipedia) constituent la problématique clé de ce domaine de recherche et de conception. Il peut emprunter à la psychologie de la motivation, tout particulièrement à la question du contrôle (locus of control, perceived behavioral control, self-efficacy, level of construct…), à l’économie comportementale qui est en plein essor, tout autant qu’à la philosophie politique du nudge.

    Du côté des dispositifs il y a sans doute une typologie à établir car ceux-ci couvrent une grande variété de formes. Ils jouent sur l’effet d’influence sociale en se matérialisant sous la forme de notes et d’avis. Ils peuvent prendre un caractère prédictif comme dans le cas des moteurs de recommandation qui anticipent les désirs ou du moins les excitent. Ils vont se diffuser à grande échelle sous la forme de boucles de feed-back avec les objets connectés et leurs applications.

    Le problème politique et moral se pose simplement en rappelant la définition du nudge que Sunstein, Thaller et Baltz proposent : un élément de l’architecture du choix qui aide les gens à faire ce qu’ils veulent faire. L’architecte est celui qui conçoit l’environnement du choix : sa connaissance des comportements, des limites cognitives des individus et de leurs buts doit le guider dans la conception de ces dispositifs d’influence.

    Prenons l’exemple élémentaire de la sécurité routière. Pour réduire la vitesse moyenne et les accidents, outre l’option autoritaire des radars, on imagine désormais des dispositifs qui calculent le style de conduite et en informent le conducteur ; certains assureurs sont prêts à récompenser ceux qui adoptent et maintiennent une conduite plus souple et prudente. Le rôle de l’architecte est de concevoir un tel dispositif, de telle manière à ce qu’il produise effectivement – même partiellement – les changements de styles de conduite souhaités.

    Ces dispositifs peuvent varier selon différentes modalités : formulation des options par défaut (dans notre cas, un régulateur de vitesse), évitement des erreurs attendues, feed-back (un cadran de consommation d’essence instantané plus visible que le compteur de vitesse), mapping, structuration des décisions et des incitations (un bonus pour les assurés qui acceptent le système).

     

    Il va de soi que si le souci de faire le bien de l’usager (en réduisant le risque d’accident, la pollution et l’économie d’essence) est légitime, ces mêmes dispositifs peuvent être aussi conçus pour inciter à d’autres actions plus favorables à l’intérêt de l’architecte : l’assureur pourrait être tenté d’infléchir sur le choix de la route dans le but de nous amener sur des parcours moins accidentogènes (l’autoroute) quitte à ce que cela nous coûte plus cher. On imagine que cela pourrait se faire de façon furtive, en biaisant les indications de direction fournies par le GPS. Nous perdrions alors la liberté d’aller au plus court (notre intérêt).

    Bien sûr ces auteurs inscrivent le nudging dans la perspective d’un paternalisme bienveillant et libertarien dont nous pensons qu’elle mérite plus d’écho à la fois parce qu’elle permet, face à la crise démocratique, de réfléchir aux nouvelles justifications et aux nouveaux rôles de l’action publique, mais surtout parce qu’elle est essentielle pour penser les interférences du digital dans nos décisions qui, pour suivre Raphaël Suire par exemple, peuvent détruire l’espace de liberté qu’est ou que fut internet.

    Pour s’en tenir aux technologies persuasives, l’architecture du choix n’exige pas simplement le consentement des personnes vulnérables dont on veut prendre soin (à supposer qu’elles ne sont pas toujours en condition de faire les meilleurs choix pour elles-mêmes), mais aussi un moyen de contrôle sur ces dispositifs, au minimum la connaissance de leur existence et de leurs mécanismes, la transparence algorithmique.

    Mais ce n’est pas tout. Les technologies persuasives dans le monde digital ne sont pas uniquement développées pour aider des consommateurs limités cognitivement à faire de meilleurs choix, elles le sont aussi pour inciter à des comportements qui rendent plus attractives les collectivités qui habitent les plateformes. Quand facebook expérimente sur des centaines de milliers de sujets l’effet d’un algorithme de filtrage qui favorise un contenu positif, le problème n’est pas simplement celui d’une éthique de l’expérimentation qui interdit que les sujets de l’expérience n’en soient pas informés, mais celui de la finalité de la technique (le filtrage) qui ne correspond pas de manière évidente à l’intérêt propre des individus. La gouvernementalité de l’algorithmie à l’œuvre viole ici clairement la liberté en intervenant de manière arbitraire dans la décision.

    On comprendra qu’en parallèle de l’effort de recherche visant à développer des nudges et autres technologies prescriptives, dont l’utilité ne doit pas être mise en cause dans la mesure où la science a désormais établi que nous ne sommes pas toujours en condition de prendre des décisions informées et optimales, une réflexion politique, morale et juridique doit en accompagner le développement.

    Christophe Benavent free (Benavent C) / CC BY-NC-ND 3.0

    contrepoints.org

  • Télémédecine

    Surveiller les constantes vitales en filmant le visage

    Surveiller la température du visage pour suivre les constantes vitales. C’est ce que met au point une équipe américaine. L’outil serait efficace avec toutes les couleurs de peau.

    Une caméra pour remplacer les appareils de mesure de la tension, du niveau d’oxygène, du rythme cardiaque… simplement en observant le visage. Une équipe de l’université Rice, à Houston (Texas, Etats-Unis) met au point un dispositif qui s’oriente vers un suivi sans fil des patients. Ils décrivent dans Biomedical Optics Express le fonctionnement d’un nouvel algorithme.

    "Actuellement, les techniques de référence pour mesurer les constantes vitales s’appuient sur des capteurs de contact ", notent les chercheurs dans leur étude. Chez des patients fragiles, comme les bébés, ces capteurs – raccordés à des fils – peuvent entraîner des blessures. " L’histoire a commencé en 2013, lorsque nous avons visité l’hôpital pour enfants du Texas pour parler aux médecins et obtenir des idées, se souvient Mayank Kumar, étudiant à l’université Rice. Nous avons vu un nouveau-né dans l’unité de soins intensifs néonataux. De nombreux fils étaient attachés aux enfants".

    Applicable sur des peaux plus foncées

    Le système mis au point à l’université Rice, Distance PPG, s’appuie sur un système utilisant une caméra. Elle évalue des signes vitaux comme la respiration ou le rythme cardiaque grâce aux variations de température du visage. La technique n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, elle ne pouvait être utilisée que dans des pièces lumineuses ou avec des peaux claires.

    Mayank Kumar, aidé de deux professeurs, a mis au point un algorithme qui nuance l’analyse des données. Il permet maintenant de réaliser le même suivi dans des environnements moins éclairés, ou sur des peaux plus sombres. " Notre découverte clé, c’est que la puissance des changements de carnation diffère selon les zones du visage ; nous avons donc développé un algorithme qui établit des moyennes, explique l’étudiant. Il améliore la précision des signes vitaux, en étendant rapidement la portée, la viabilité, l’étendue et l’utilité de cette surveillance des signes vitaux fondées sur la caméra. " Selon lui, le logiciel pourrait même être installé sur des téléphones portables, des tabttes ou des ordinateurs avec une même efficacité.

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  • Il a retrouvé tout son coeur à l'ouvrage!

    C’était le 5 août dernier à Nantes: alors âgé de 68 ans, un habitant de Loire-Atlantique, souffrant d’insuffisance cardiaque grave et dont l’état de santé s’était brutalement détérioré, s’est vu implanter le 2e cœur artificiel de l’histoire de la chirurgie mondiale.

    Huit mois après, le patient goûte de nouveau à une vie normale, assurent le Professeur Alain Carpentier, qui a mis au point le cœur artificiel, et le Professeur Daniel Duveau, chirurgien nantais qui a pris part à cette avancée médicale inouïe. Entretien.

    Question: Comment se porte le malade nantais qui a reçu un cœur artificiel?

    Alain Carpentier : " Il va très bien et retrouve une vie normale huit mois après son opération. Je viens de découvrir qu’il avait repris le vélo. Au début, je pensais qu’il parlait du vélo d’appartement dont l’équipe médicale lui a recommandé l’exercice. Mais il sort vraiment dehors avec sa bicyclette ! Son but, c’est de refaire des activités qu’il pratiquait il y a vingt ans, avant d’être malade.

    Le greffé, qui est ceinture noire, souhaite ainsi se remettre au judo avec son petit-fils .Il m’a donc annoncé qu’il souhaitait se remettre au judo. Je lui ai dit : "Arrêtez, vous attendez que je vous donne l’autorisation".

    Il se déplace sans souci?

    Daniel Duveau : "Ah oui, il se promène ! Il a quatre batteries en permanence avec lui, disposées dans une sacoche, qui lui assurent 6 heures d’autonomie. Évidemment, il est relié en permanence à ces batteries ou se branche sur le courant car s’il n’y a pas d’électricité pour alimenter son cœur, celui-ci s’arrête".

    Alain Carpentier : " Il assure qu’il ne sent pas du tout qu’il a un cœur artificiel dans le thorax. Je lui ai fait remarquer que 900 grammes, c’est quand même un poids conséquent. Mais non, il soutient qu’il n’est même pas gêné quand il dort".C’est mon cœur, ce n’est plus le vôtre", m’a-t-il renvoyé. C’est vraiment miraculeux. Je ne sais pas si c’est le climat nantais mais c’est un sacré succès".

    À quand de nouvelles opérations?

    Daniel Duveau: "Dès demain, si c’est possible, et ce sera peut-être à Nantes. Mais il faut les patients correspondant aux critères fixés, à savoir des malades souffrant d’insuffisance cardiaque grave, rendant une transplantation impossible. Le malade nantais était le 2e patient à se voir implanter un cœur artificiel (Ndlr : c’est le seul en vie aujourd’hui). Nous ne sommes qu’à la première étape d’évaluation clinique qui consiste à démontrer que ça marche. On devrait programmer deux opérations dans les mois qui viennent. Alors on passera à l’étape de recherche clinique, soit 20 à 30 greffes réalisées en France mais aussi en Europe".

    Cette greffe pourrait-elle bientôt être "commune"?

    Alain Carpentier: " D’ici deux ans, on espère parvenir à des conclusions très positives. C’est le préalable à toute généralisation à l’échelle mondiale. Ce qui compte, c’est que ça réussisse. Si ça réussit, ça se développe. La demande potentielle est énorme. On fait 300 transplantations cardiaques en France alors qu’il faudrait au moins 3 000 cœurs chaque année".