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Blog - Page 74

  • Ce que j'ai su intuitivement quand j'avais 18 ans..

    en mai 68 et que je me levais à 6 heures du matin pour aller à l'usine....

     

    Ce que j’ai retenu de mai 68…

    " J’avais 21 ans en 1968. J’étais étudiant"

    Par Thierry Foucart.

    La plupart des articles et des émissions sur mai 68 décrivent un mouvement plein d’imagination créatrice, libérateur de la parole et du sexe, inspiré par une jeunesse généreuse, courageuse devant les CRS, méprisant les politiciens, d’une audace incroyable, abhorrant l’ordre bourgeois, contestant le savoir et la culture classiques, dénigrant les notables…

    Tout cela donne une apparence sympathique et glorieuse à un mouvement qui ne l’était pourtant pas pour tous et qui est devenu un mythe aux yeux de certains.

    J’avais 21 ans en 1968. J’étais étudiant. J’ai regardé le documentaire sur FR3 68, sous les pavés, les flics: je l’ai trouvé bien, représentatif des événements à Paris. Les hésitations  du gouvernement sont bien décrites, ainsi que le rôle de De Gaulle, voulant imposer la fermeté à tout prix, et celui du préfet Grimaud qui a su éviter toute violence grave en contournant les ordres reçus. Le départ de De Gaulle pour Baden, son retour et son discours ont rétabli l’autorité politique. Tout cela est déjà connu.

    Les commentaires des policiers et CRS interrogés montrent une mentalité à l’opposé des insultes qui leur étaient adressées par les manifestants: pour une fois, on leur a donné la parole.

    Ce qui manque, c’est une analyse approfondie des revendications des manifestants, rapportée à l’époque, une explication de la contagion de ce mouvement au départ très marginal, et la recherche des conséquences de ce mouvement au plan universitaire et démocratique.

    Mon mai 68…

    J’étais à l’époque étudiant en troisième année de licence de mathématiques à Orléans, calme ville de province. Je n’ai pas connu personnellement les événements violents à Paris ni ailleurs: il n’y a eu aucune violence à Orléans, à part l’intrusion soudaine d’un mouvement d’extrême droite dans une cité universitaire d’étudiantes.

    Je me souviens par contre du dernier cours auquel j’ai assisté. J’ai forcé sans difficulté le piquet de grève qui tentait de m’empêcher d’y aller – il faut dire que j’en connaissais les membres – et ai rejoint la salle. Le professeur nous expliquait le calcul différentiel lorsqu’un de ses collègues est venu l’interrompre en disant que les évènements à Paris étaient d’une telle gravité qu’il devait arrêter son cours. Il ne lui a pas laissé le choix.

    Personne en fait n’a eu le choix: des étudiants sont venus nous expliquer que les pavés et les cocktails Molotov répondaient aux violences policières, qu’il fallait des barricades pour empêcher l’expulsion de ceux qui occupaient les lycées, les universités, les théâtres et autres bâtiments publics, et nous ont dit qu’il fallait participer à la révolution en cours.

    On nous a incités à créer des comités de réflexion sur la politique, la pédagogie, la science, la santé, l’armée, l’entreprise, les conditions de travail, la constitution, le communisme, le capitalisme, bref sur des sujets sur lesquels nos compétences et notre longue expérience de jeunes de 20 ans étaient indiscutables puisque pas encore complètement déformées par l’endoctrinement réactionnaire que nous recevions. Il fallait supprimer les examens, les jurys, revoir les programmes, favoriser l’imagination créatrice, la spontanéité…

    J’ai très peu participé aux réunions, après que l’une d’entre elles a démoli l’enseignement d’un professeur que je trouvais très compétent et très dévoué. Les chefs d’entreprise étaient tous coupables d’exploiter le prolétariat, les ouvriers travaillaient dans des conditions épouvantables, les salaires étaient trop bas alors que les actionnaires s’en mettaient plein les poches, les jeunes ne trouvaient pas d’emploi… Ces excités prétendaient détruire la société ignoble dans laquelle le peuple était contraint de vivre.

    Cette société, c’était celle des trente glorieuses que ceux qui ne les ont pas connues considèrent maintenant – à tort d’ailleurs – comme une période faste ! Ils voulaient reconstruire une société idéale, qui ne pouvait être que socialiste. Ma mère, professeur, pourtant socialiste, était stupéfaite de cette contestation qui l’atteignait dans sa profession même, mon père, directeur régional d’une société de conseils, de droite, exaspéré et très inquiet. Quant à moi, la seule revendication qui m’intéressait était la libération sexuelle !

    La démocratie des uns consiste à priver de démocratie les autres

    Les manifestants de mai 68 prétendaient aussi défendre la démocratie: sur l’ensemble des étudiants de l’université d’Orléans (quelques milliers d’étudiants peut-être), les assemblées générales rassemblaient au maximum 300 ou 400 personnes, parfois bien moins, les votes étaient à mains levées, jamais comptés rigoureusement.

    Ils exigeaient la liberté: oui, la leur, qui consistait à en priver les autres. J’ai voulu prendre la parole une fois: on m’a très vite enlevé le micro. Ils croyaient refaire la révolution d’octobre 1917 et instaurer enfin la démocratie à la place du régime " fasciste " (sic !) de De Gaulle. Leur démocratie n’était que leur dictature. Beaucoup d’autres étaient partis profiter du beau temps qui a régné tout l’été.

    Mai 68, c’est l’affrontement entre une jeunesse mal dans sa peau et la génération de ses parents sidérée par sa violence. Mais c’est aussi le soutien à Castro et à Guevara, héros de la révolution cubaine qui ont fait fuir, emprisonné ou exécuté des milliers de Cubains, à Mao Tse Toung, avec ses gardes rouges et les millions de morts de sa révolution culturelle, à Staline dont les exactions avaient été pourtant dévoilées par Khrouchtchev…

    L’idéologie marxiste, sous les formes léniniste, trotskyste ou maoïste, était omniprésente parmi les contestataires étudiants et universitaires, et se manifestait par des drapeaux rouges et l’Internationale: ils ne voyaient que l’intervention américaine au Vietnam, qu’ils jugeaient contraire aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais justifiaient celles de l’URSS en Europe de l’est qui, au contraire, avaient mis ou maintenu au pouvoir un régime stalinien, et n’espéraient que l’avènement en France du communisme quel qu’en soit le prix. Les étudiants qui n’étaient pas de gauche se laissaient entraîner dans cette dynamique faute de soutien s’ils y résistaient.

    Les intellectuels et universitaires qui soutenaient les contestataires, comme Jean-Paul Sartre qui cachait la réalité du régime soviétique aux prolétaires pour "ne pas désespérer Billancourt", le cinéaste Jean-Luc Godard qui soutenait les gardes rouges et la révolution culturelle de Mao, et bien d’autres, professeurs à l’université, artistes de renom, écrivains, journalistes, etc. ont une très grande responsabilité dans la poursuite du mouvement.

    Ils ont joué un rôle indigne de leur fonction: au lieu de défendre la démocratie, qui est l’application de la loi votée par le peuple ou ses représentants, ils l’ont dénaturée en reconnaissant le pouvoir de la rue. Les autres responsables se sont tus, à part quelques personnalités comme Raymond Aron, bien isolé à la Sorbonne et peu entendu. Toute opposition rationnelle était impossible, et le régime politique démocratique dépassé.

    Mai 68: la violence légitime

    Le mouvement de mai 68 a montré la faiblesse à la fois politique et populaire de la démocratie. En 1968, on pouvait s’opposer au pouvoir politique en toute légalité: malgré le monopole de l’ORTF sur les radios télévisions, le régime était de nature démocratique, avec des élections libres, des journaux non censurés, une opposition légale. L’Humanité n’avait jamais été interdite, et Raymond Aron critiquait régulièrement le gouvernement gaulliste dans Le Figaro.

    Pour Max Weber, dans une démocratie, l’État est le seul détenteur de la violence légitime. Les violences commises par des gens qui ne respectent pas la loi sont donc les premières à devoir être condamnées et réprimées, par la violence réciproque nécessaire des forces de l’ordre chargées de maintenir le régime démocratique. Mais c’est la violence de la police qui a été la plus critiquée, alors que c’est elle qui était conforme à la démocratie et qui a été la plus maîtrisée.

    C’est encore cette situation qui prévaut: certains syndicalistes et responsables politiques considèrent que l’occupation de locaux par des grévistes est légitime, et que l’expulsion par les forces de l’ordre ne l’est pas. Ils acceptent la force pour la contestation, mais la refusent pour le retour à la normalité. Ils risquent de provoquer une réaction violente des individus opposés aux contestataires, et de provoquer une guerre civile.

     

    Ne nous leurrons pas: la guerre civile en France en 1968 a été évitée par le comportement responsable des syndicats ouvriers, et le retour de De Gaulle de Baden, où il avait rencontré le général Massu, n’y est pas pour rien.

    Universités: éternel mai 68 ?

    Mai 68, ce fut un feu d’artifice d’illusions généreuses, de jeux de mots, d’idées farfelues, d’utopies délirantes, d’excès dangereux, de discours démagogiques: un chahut gigantesque, une logorrhée sans fin. Mais c’est un feu qui couve encore. Tous les ans depuis 1968, particulièrement à chaque réforme, il y a eu des grèves de lycéens et d’étudiants dans les lycées et universités sans même parfois qu’ils sachent pourquoi, avec le soutien actif de collègues et même parfois de doyens de faculté.

     

    Les étudiants ne subissent aucune conséquence de leurs grèves, contrairement aux salariés: les sujets des examens sont toujours adaptés aux grèves et ne portent que sur la partie du programme traité, et les taux de réussite plus élevés qu’à l’habitude.

    Les enseignements seraient-ils inutiles? Les revendications marxistes restent très présentes, en particulier à l’école normale supérieure, dont un professeur, Alain Badiou, soutenait en 1979 les Khmers rouges en train d’assassiner leur propre peuple.

    Mai 68 a perverti le fonctionnement des universités et au-delà de la démocratie. On trouve maintenant acceptable que des manifestants – pas seulement étudiants mais salariés d’entreprises, exploitants agricoles, chauffeurs routiers,  etc. occupent des locaux, les dégradent, bloquent les routes et les trains, déversent des tonnes de fumier devant les préfectures ou les hypermarchés, empêchent les gens de travailler: on peut comprendre leur exaspération devant des réformes parfois incompréhensibles, mais cela ne justifie pas des actions dont la violence commence dès qu’elles empiètent sur la liberté des autres. La démocratie, c’est l’opposition par des manifestations respectueuses des autres, et par le vote.

    Ceux qui glorifient actuellement mai 68, qui soutiennent les zadistes, qui protestent contre les violences policières, qui  "continuent le combat", vont-ils défendre les black blocs dont les actions et les slogans rappellent étrangement ceux des manifestants de 68 ? Regardons les images: leur violence est-elle pire que celle des étudiants ? La seule différence est leur tenue paramilitaire.

    Comment condamner la violence d’Action directe en France, de la Fraction armée rouge en Allemagne, des Brigades rouges en Italie sans condamner ce mouvement qui leur a donné naissance ? Évidemment, leurs membres tuaient des individus, mais les régimes défendus par Jean-Paul Sartre, Daniel Cohn-Bendit, Alain Geismar, Jacques Sauvageot, Jean-Luc Godard et autres avaient commencé de cette façon et s’étaient renforcés par des assassinats en masse.

    La France a un gros problème éducatif en amont de ces mouvements de folie collective. Elle fabrique des enfants rois qui ne supportent pas la moindre frustration ni chez eux, ni dans les établissements scolaires, qui, petits, trépignent jusqu’à obtenir satisfaction, et, plus grands, se croient tout permis et éduquent leurs enfants dans cet état d’esprit. La démocratie se limite pour eux à l’exercice de leur propre volonté: ils ne respectent pas la règle du jeu.

    L’audace, l’intolérance, le courage, l’hystérie exercent une sorte de fascination sur la population que, dans un régime démocratique, la police et la gendarmerie sont chargées de protéger. Cela rend bien difficile l’exercice de l’autorité politique et le travail des forces de l’ordre.

    Toutes les réformes sociales d’envergure seront confrontées à ces difficultés tant que ce problème éducatif n’aura pas été résolu, et que les partis politiques continueront de privilégier leurs intérêts à court terme  à la défense d’un régime qui leur garantit pourtant d’exister.

     

  • C'est quoi ces guignols? dehors!

     

    Evreux (27): la communauté turque manifeste contre la stèle dédiée au génocide arménien

    Des drapeaux turcs, quelques drapeaux français. Et un même mot d’ordre, scandé en boucle: "Laissons l’histoire aux historiens“. Ce samedi 12 mai, entre cent (suivant la police) et trois cents personnes (suivant les organisateurs) ont manifesté leur mécontentement dans les rues d’Évreux. Les raisons de la colère  L’inauguration, il y a quelques semaines, d’une stèle dédiée aux victimes arméniennes de 1915, sur laquelle est inscrit le mot génocide.

    "C’est ce mot qui nous dérange le plus. Nous souhaitons que ce mot soit enlevé de la stèle" confirme Remzi Sekerci, le président de l’association franco-turque d’Évreux, organisateur du rassemblement. Porteurs d’un message "de paix " et de "vivre ensemble",  (MENTEURS! Ils veulent nous imposer leur façon de vivre et de se comporter… dehors!) les manifestants se sont toutefois arrêtés devant ce monument de la discorde, situé près du nouveau palais de justice. Une stèle placée sous la protection de policiers armés, pour éviter tout débordement ou provocation. Ce que le président de l’association réprouve, c’est que "la politique s’immisce dans l’histoire“.  Il en tient rigueur à la municipalité d’Évreux, qui prêterait selon lui le flanc à ceux qui chercheraient la haine, l’hostilité et la violence de l’histoire, en déformant notre passé conjoint" a-t-il déclaré. La France, comme une vingtaine d’autres pays, a cependant reconnu l’existence dudit génocide par une loi mémorielle promulguée en janvier 2001.

    www.paris-normandie.fr

    1) Destitution de la nationalité française

    2) Expulsion manu militari IMMEDIATEMENT

    On n'en veut pas en taule: il faudrait encore les nourrir!

     

  • Gloire à notre France éternelle!

    Gloire aux forces de police et aux militaires français!

    Pensées émues au jeune homme décédé et aux blessées, à leur famille et ami-es.

    La France est éternelle, elle vaincra car elle résiste et résistera toujours!

    Que les assassins et ceux qui les aident soient maudits pour l'éternité, pour les siècles des siècles; maudits soient leurs ancêtres et leurs successeurs ad vertam aeternam!

     

  • La gauchiasse perd ses thuriféraires…

    …Quand trop, c'est trop; ils finissent pas le voir! Merde alors, y'a plus moyen d'empaqueter les connards de Français, ils finissent par se lasser de nos conneries!...

    Une ancienne militante des Indigènes de la république balance : "Ces gens-là sont les plus racialistes que j’aie pu rencontrer de toute mon existence".

    Laetitia fut longtemps proche des idées du Parti des Indigènes de la République, et a bien connu la plupart des personnalités de la nébuleuse "décolonialiste" (sic). Elle a accepté de témoigner dans nos colonnes, pour dénoncer un courant dont elle s’est progressivement détachée avec le temps. Rétrospective sur cette France de l’immigration passée de l’ombre à la lumière médiatique.

    Qu’est-ce qui vous a amenée à vous rapprocher du Parti des Indigènes de la République, et de la mouvance "décolonialiste" (re-sic)?

    J’ai trente-cinq ans, je suis née à Paris. J’ai bossé dans le milieu du rap, dans le monde de la nuit. Vers 2005, juste après les émeutes de banlieues, j’ai commencé à traîner avec des gens qui venaient de ces quartiers-là. Je suis passé des studios au ghetto, via le hip-hop. C’est comme ça que le lien s’est fai : c’était un petit monde. À cette époque, je n’étais pas militante, je votais une fois sur deux, ça m’emmerdait, mais j’étais quand même de gauche et sensible au discours altermondialiste.

    Le Parti des Indigènes de la République fonctionnait avec des gens comme moi, car ce mouvement était clairement imprégné par l’idéologie tiers-mondiste. Le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007, j’étais à Clichy-sous-Bois avec des gens de différentes associations comme AC le Feu, et peut-être, des gens du BondyBlog: c’est là qu’on m’a parlé pour la première fois du PIR. Quelque temps plus tard, j’ai vu Houria Bouteldja à la télévision chez Frédéric Taddei: elle était très assurée et ses idées très proches des miennes, très adolescentes: tiers-mondisme et détestation des élites. J’étais un peu comme elle, une petite donneuse de leçons convaincue d’avoir toujours raison. . À l’époque, les médias ne savaient pas comment appréhender le phénomène. Elle pouvait balancer que le Hezzbollah n’était pas une organisation terroriste sans aucun problème, personne ne bronchait. (quel scandale!) Toutes celles qui ont suivi, les Assbague et Diallo, ne sont que des versions édulcorées. L’approche d’Houria était et reste purement ethnoracialiste.

    Quelles sont les véritables idées du Parti des Indigènes de la République?

    Houria donne l’impression d’avoir un logiciel d’extrême gauche, mais elle est internationaliste uniquement pour les pays occidentaux. Quand il s’agit de l’Algérie, elle est à cent pour cent nationaliste. Cela se retrouve dans toute la pensée indigéniste! Le PIR n’est que la déclinaison banlieusarde d’idées qui existaient déjà dans les années 70, en témoigne la tribune d’Edwy Plenel sur Septembre noir. C’est un petit mouvement au sein d’une nébuleuse bien plus vaste.

    D’ailleurs, aujourd’hui, plus personne ne s’en revendique: ça craint trop.

    On trouve pas mal de sociologues, des gens comme Nacira Guenif ou Eric Fassin… Nacira Guenif s’est fait connaître après le lancement de Ni Putes Ni Soumises, dont il faut bien se rappeler qu’il a été créé en réaction à deux histoires monstrueuses, lesquelles auraient dû faire office d’alarme sur la situation dans les quartiers! Nacira était alors une figure de proue, et elle a complètement retourné la situation, ce qui m’a profondément marquée: pour elle, le traitement de ces horribles faits divers trahissait la vision néocoloniale que les Blancs avaient des hommes maghrébins, pour mieux les stigmatiser. Et le pire, c’est que ça a très bien marché!

    Ils ont endormi tout le monde pendant quinze ans! Nacira Guenif incarne bien ce moment où on commence à théoriser qu’après tout, des viols ou des agressions dans la communauté maghrébine, ce n’est pas très grave, parce que tous les jours des blanches se font violer sans qu’on pointe du doigt les hommes blancs. Si vous voulez, le dénominateur commun de ces gens, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout, c’est la décolonisation. Leur grille de lecture est simple et efficace: l’Occident est responsable de tout. Il faut défendre les opprimés.

    Mais, attention, pas tous. Ils parlent plus des Palestiniens ou des Rohingyas que des Yéménites. Dans ce salmigondis, mélangeant l’intersectionnalisme, les luttes post coloniales, l’islam ou le pan africanisme, on trouve toujours ce fonds victimaire, cette empathie uniquement dirigé vers les pays du Sud qui seraient soumis à la domination systémique des pays du Nord.

    Alors que la majorité des organisations antiracistes refuse toujours de s’occuper du "racisme anti-blanc", ou même d’admettre son existence, estimez-vous que le phénomène soit une réalité?

    Le racisme anti blanc n’est pas un mythe. Cela va même très loin, c’est une réalité théorisée, y compris par une personne comme Rokhaya Diallo. Ces gens-là sont les plus "racialistes" que j’aie pu rencontrer de toute mon existence. Leurs thèses se rapprochent, selon moi, de celles qui avaient cours au XIXe siècle.

    Pour pouvoir prétendre au statut d’"afro-descendant" (sic???), par exemple, il faut avoir un certain pourcentage d’ancêtres africains. Houria a été à Berkeley, tout vient de là-bas. C’est dans cette université que ces concepts ont été forgés. Je pourrais vous citer le "colorisme" auquel fait référence Rokhaya Diallo, qui en est une version édulcorée, selon laquelle les noirs plus clairs sont moins discriminés que les noirs foncés. Vous avez aussi le concept de la "misogynoir", soit le mélange de misogynie et de racisme que subiraient les femmes noires. L’idée générale est que les Blancs incarnent le pouvoir et qu’il faut le leur prendre. Les Blancs majoritaires, du fait d’être majoritaires, y compris dans les instances de pouvoir, sont donc des dominants et tous les autres sont donc des dominés. Mais ça va parfois plus loin. Houria a par exemple affirmé qu’il fallait abattre l’impérialisme gay, comme Kadyrov. Pour elle, l’homosexualité n’existerait pas au Maghreb.

     (…) L’Incorrect

  • Comment les selfies trahissent notre personnalité...

     

    C'est devenu un phénomène de société tel que cela devient monotone de regarder certains comptes de réseaux sociaux, grâce à des appareils photos intégrés dans les smartphones. La combinaison des réseaux sociaux et des ces smartphones, nouvelles générations, a fait émerger, ces dernières années, un phénomène très vite devenu planétaire: le selfie. En effet, en 2014, environ 34 milliards de selfies auraient été pris et cette tendance à l'égo-portrait, comme l'appellent les Québécois, n'a fait que se renforcer depuis, de telle sorte qu'au festival de Cannes de 2018, les organisateurs ont tenté de les interdire… sans trop de bonheur dans leur démarche. Je n'en ai jamais, personnellement, réalisé et j'en suis bien aise car, comme vous allez le lire ci-après, c'est devenu un tel acte de narcissisme que c'en est risible… et grotesque. La preuve.

    Les selfies, notamment leur fréquence et leurs caractéristiques (la pose, le cadrage, les expressions...) en disent long sur notre personnalité (selon les psychologues). Très long même.

    Des psychologues se sont intéressés à cette nouvelle tendance. Plus précisément, ils se sont demandé s'il existait un lien entre certains traits de personnalité et différentes pratiques du selfie.

    Ils ont alors découvert, sans surprise, que la tendance à poster des autoportraits sur les réseaux sociaux est étroitement liée au degré de narcissisme de l'individu. Cependant, l'analyse approfondie de leurs résultats a révélé d'autres informations intéressantes sur ce lien entre selfie et narcissisme.

    Pour tenter d'en savoir plus sur la corrélation entre la fréquence de selfies diffusés sur internet et le score de narcissisme obtenu avec un questionnaire, les chercheurs ont analysé les sous-dimensions de ce trait de personnalité, à savoir:

    Le leadership

    La vanité

    La suffisance

    Le besoin d'admiration… des autres, bien sûr.

    Ces psychologues ont alors découvert que c'est surtout la vanité qui explique le mieux la pratique du selfie chez les hommes. En revanche, chez les femmes, il semble que ce soit plutôt le besoin d'admiration.

    D'ailleurs, cette différence de genre s'observe également pour d'autres caractéristiques du selfie. Par exemple, les femmes postent d'avantage d'autoportraits que les hommes (jusqu'à 4,6 fois plus dans certaines cultures). En outre, elles ont tendance à sourire plus souvent et plus franchement que la gent masculine. En revanche, les hommes regardent beaucoup plus souvent l'objectif que les femmes.

    De plus, les caractéristiques des photos diffusées sur les réseaux sociaux semblent varier selon d'autres traits de personnalité. Plus précisément, des chercheurs ont analysé 5 principaux traits de personnalité et leur influence sur la pratique du selfie:

    L'ouverture à l'expérience: les personnes qui présentent ce tait de caractère s'affichent plus souvent en riant.

    Le caractère consciencieux: les selfies des individus consciencieux sont souvent pris dans un lieu public afin de fournir des informations sur cet endroit. En outre, ils ont tendance à moins retoucher leurs photos que les autres.

    L'extraversion: plus les personnes sont extraverties et plus elles affichent des expressions joyeuses. En outre, elles ont tendance à faire davantage de selfies de groupe.

    L'agréabilité: les personnes altruistes et coopératives postent plus souvent des photos avec un regard tourné vers l'objectif. Elles ont également tendance à s'afficher en groupe.

    Par contre, ceci ne va pas plaire à certain-es lecteurs:

    Le névrosisme (l'instabilité émotionnelle et la tendance au pessimisme): ces individus ont tendance à afficher peu d'expressions émotionnelles positives, mais aussi à zoomer sur une partie de leur visage.

    Ainsi, les selfies sont de véritables miroirs de notre personnalité. Ils révèlent bien plus que le simple désir de se mettre en avant. A méditer.

    Inspiré des travaux de Nicolas Guéguen, de Piotr Sorokowski, de Lin Qiu, de Ji Won Kim et de Nicola Döring.

  • Livre

    L'EMBAUMEUR ET LES MORTS

    Olivier Emphoux est embaumeur. Avec l'aide d'Annette Geffroy, il livre des témoignages sur ses expériences professionnelles. Il a déjà sorti plusieurs livres et va partout sur les plateaux et médias pour en faire la promotion.

    Je n'ai lu AUCUN de ses livres. Je veux juste réagir sur son assertion: “je ne suis pas voyant“ (le voyant prédit l'avenir, monsieur) “ni médium“ (les médiums seraient une catégorie “élite“ dans la voyance… bobard des tireurs et tireuses de cartes).

    Explication très précise:

    Un médium, regardez sur le dictionnaire: c'est un intermédiaire, (entre les morts et les vivants?) c'est aussi la taille des vêtements, en angliche s'entend!!! Malgré les publicités d'escrocs qui s'affirment “médium“ parce que “cela fait bien“ dans le CV, un médium n'est pas un ou une voyante. Un médium est la personne qui fait l'intermédiaire entre les morts et qui donnent de leurs nouvelles aux vivants. Au début du siècle dernier, on appelait ainsi les spirites (ceux qui faisaient “tourner les tables“).

    Il fut un temps, au début de ma carrière, où les médiums étaient flores à Toulouse, ma ville, et sans doute, un peu partout en France. Il s'agissait de personnes de la profession qui affirmaient être en contact avec les morts de votre entourage. J'en ai rencontré un qui me décrivit ma grand-mère. C'était un portrait qui convenait à toutes les grand-mères de France et de Navarre mais pas à la mienne (paternelle s'entend) qui était totalement atypique). Depuis, ma religion est faite concernant ces crétin-es!

    Pour avoir plus de 30 ans d'expérience dans la profession mortuaire et parce qu'il respecte les morts qui lui “passent“ entre ses mains, cet embaumeur à fini par “sentir“ des “choses“ venant des décédés. C'était obligatoire. Explication plus loin.

    Cependant, là où le bat me blesse, c'est qu'il se permet de dire haut et fort: la vie après la mort existe. Faux. J'ai déjà parlé de ma théorie (au début de ma carrière, intuitive, puis, scientifiquement prouvée depuis): nos souvenirs, sensations, idées, impressions ne s'inscrivent pas dans notre cerveau mais dans une sorte de “sac“ invisible, qui nous suit en permanence et dans lequel s'entasse, à chaque seconde, tous les éléments de notre vie quotidienne. Ce sac invisible que j'appelle “sac mémoriel“ est relié à notre être organique par une corde invisible mais vibratoire, tout comme est le sac l'est.

    Quand nous mourrons, ce lien met un jour ou deux pour se détacher de nous et rejoindre le continuum de l'Inconscient collectif. Parfois, ce sac (invisible toujours, je rappelle) peut rester à proximité du décédé: c'est ce “sentiment là“ que nous pouvons ressentir. Tous. De façon plus ou moins consciente. Notamment en cas de décès brutal et imprévisible de l'être aimé.

    Et ce monsieur Emphoux qui est au contact permanent des morts, a fini par ressentir ces vibrations invisibles et les percevoir -de façon plus forte- que la majorité des gens s'entend. Mais, les défunts ne lui sont pas connus: il n'a donc aucune relation d'amitié ou tendresse familiale avec ces personnes. Ho! je suis persuadée qu'avec son “émotion“ compassionnelle d'humain (ce monsieur à l'air d'être quelqu'un de raisonnable et d'amical“ il “sent“ bien des “choses venant“ des personnes défuntes.

    Mais, cela s'arrête là. Il ne pourra jamais raconter la vie de ces gens. Seul-e une voyante de mon style fait de la rétrocognition et raconte des bribes de la vie du décédé. Je suis persuadée que cet embaumeur “ressent“ des choses, qu'il peut -même- voir des phénomènes se produire. Dont la lévitation d'un corps, un jour. Je pense que c'est dû simplement à la puissante “télépsychie“ du décédé: c'est depuis le “sac mémoriel“ que lui parvient de fortes vibrations qui peuvent interférer avec son instant présent. Et lui donner l'impression forte que le décédé lui passe un message.

    Pour affirmer que la vie après la mort existe, il devrait pouvoir nous raconter 10 ou 20 000 anecdotes très précises et détaillées (puisque c'est le nombre de défunts -la fourchette varie selon les interviewes qu'il donne, mais c'est un détail) dont il s'est occupé. Il n'y a aucune raison pour que certains morts “parlent“ et d'autres pas. Et puis, pourquoi seulement à lui et pas à leur famille.

    Ce n'est pas parce qu'il a lu ou écouté des conférences et autres vidéos d'un anesthésiste toulousain qui va partout -avec toute une smala de perturbé-es de la cervelle- et qui s'appuie sur ses études longues et “scientifiques“ pour monter une sorte de secte de "croyants au retour des morts" qu'il doit se mettre à leur diapason et affirmer haut et fort que la vie existe après la mort.

    Arrêtez -TOUS- vos affirmations qui ne sont pas scientifiquement prouvées!

    https://youtu.be/ZRQyLMxq-Z4