Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Loisirs - Page 5

  • Noël! Noël! Noël!

    La fête de Noël a ses opposants, surtout depuis le développement d’internet et de YouTube. Certains dénigrent le sapin de Noël comme les écologistes, d’autres le Père Noël et la date du 25 décembre comme certains évangélistes et Témoins de Jéhovah, et d’autres fuient Noël comme la peste (je pense à mes voisins musulmans qui rentrent au Maroc chaque année à cette période.)

    https://www.youtube.com/watch?v=lv6PBhNrUuM&feature=youtu.be

    Je me suis donc permis de faire une petite vidéo pour promouvoir cette merveilleuse tradition populaire qu’est Noël. Transmettons aux plus jeunes ce que nous avons vécu dans l’enfance dans les années 50, 60 et 70.

    Le réveillon de Noël est une merveille, un trésor culturel de notre civilisation. Vous imaginez un hiver sans lumières? Sans guirlandes lumineuses? Sans sapin décoré de boules? Sans père Noël? Sans fête de famille? Sans étoiles dans les yeux des enfants?

    Même pour les athées et les personnes éloignées du christianisme, c’est la fête des enfants par excellence, la fête de l’amour dans la famille, l’occasion pour chacun de dire " je t’aime " et de le lui montrer en lui offrant un cadeau ou une attention particulière.

    Je me souviens des Noël de mon enfance, dans les années 60. Un pur bonheur!

    Mes parents n’avaient pas eu cette chance à leur époque, pendant la guerre. Le seul cadeau auquel un enfant avait droit, c’était une simple orange, mais ils avaient l’amour de leur famille réunie, des bougies allumées et des jolis chants de Noël.

    Moi, j’ai eu la chance de pouvoir demander au père Noël le cadeau de mon choix, dans un catalogue. Aujourd’hui les enfants peuvent écrire une vraie lettre au père Noël et ils reçoivent une réponse en plus!

    Qui n’a pas eu sa panoplie? À mon époque, c’était celle de Zorro qui faisait fureur. Aujourd’hui c’est plutôt Spiderman, Ironman ou une tenue de princesse pour les filles.

    Ceux de ma génération ont certainement eu, comme moi, leur train électrique, et aussi une voiture télécommandée. Pour les plus grands, il y avait les jeux éducatifs avec leurs expériences scientifiques, comme Chimie 2000, Biologie 2000, Elec 2000, Magie 2000, etc. L’an 2000 faisait rêver, c’était le futur, la science… Et dire qu’on est en 2020 !

    Les jeux vidéo n’existaient pas à cette époque. Si on avait un télécran, c’était déjà bien !

    Durant tout le mois de décembre, on commence à décorer sa maison, à coller des adhésifs sur les fenêtres, à poser des guirlandes et si possible préparer un sapin dans son salon, comme le veut la tradition. Décorer un sapin en famille, avec ses enfants, est un grand bonheur.

    Dès le début du mois de décembre, l’enfant a droit à un calendrier de l’Avent, et chaque jour il ouvrira une fenêtre qui lui dévoilera un petit cadeau ou un chocolat. Cela l’aidera à patienter jusqu’à jour tant attendu, le 25 décembre, fête de la naissance du divin enfant, Jésus.

    Faire une crèche est aussi un grand moment à partager avec ses enfants. Chaque santon est important : Marie, Joseph, l’âne et le bœuf, mais aussi les rois mages, le petit ange, le berger avec ses moutons, le ravi, et j’en passe…

    On peut ajouter aujourd’hui des personnalités comme le professeur Raoult, ou choisir des crèches plus ludiques comme celle de Playmobil.

    Le soir du réveillon, tout le monde se met sur son " 31 ", les femmes se maquillent et se font belles. Certains membres de la famille viennent de loin, ils ont fait le chemin pour partager cette soirée unique.

    Le repas du réveillon doit être exceptionnel. Le menu est composé de mets spécialement choisis pour l’occasion, des huîtres, les toasts de foie gras et d’œufs de lump, le boudin blanc, la dinde farcie aux marrons, sans oublier les desserts incontournables, la bûche glacée et les treize desserts de Provence : les noix et noisettes, les clémentines ou mandarines, les figues, les dattes, les raisins secs…

     

    Le clou de la soirée sera la remise des cadeaux au pied du sapin, à minuit pétante. Mais avant les cadeaux, on aura pris soin de déposer le santon de l’enfant Jésus dans la paille de la crèche, entre Marie et Joseph.

    Puis les enfants se précipitent sur les cadeaux et cherchent leur nom sur les papiers cadeaux. Ils ont des étoiles dans les yeux. C’est une grande joie. Les adultes s’embrassent pour se remercier mutuellement. C’est un état de grâce très particulier.

    La soirée se finira en chansons et en musique. Et tous se coucheront avec la joie dans leur cœur.

    Je remercie tout spécialement mes parents, qui ne sont plus de ce monde, de m’avoir fait vivre ces moments de bonheur en famille.

    Dites-moi dans les commentaires quels étaient vos cadeaux de Noël dans l’enfance et racontez-nous vos anecdotes.

    Je souhaite un merveilleux réveillon de Noël à Riposte laïque et tous ses sympathisants !

     

    Louis Davignon

    Source:

  • Amusant!

    Pour ne plus être viré de Facebook, utilisez le HiéroFaf !

    L’ecaffiticé du HiéroFaf est fodneé sur l’alynase sanuivte :

    Texte transformé               Texte normal

    Une étdue de l'uirveistné de Cgbdmirae a mtroné que l'on puet sans plobmère lire un txtee dnot les ltretes sont dnas le drosédre pour peu que la pèiemrre et la dèirenre lertte de cuhqae mot resnett à la bonne pacle. Ccei montre que le cereavu ne lit pas tuteos les lerttes mais prend le mot cmome un tuot. La prueve : aoeuvz que vuos n'avez pas eu de mal à lire ce txete.

    Une étude de l'université de Cambridge a montré que l'on peut sans problème lire un texte dont les lettres sont dans le désordre pour peu que la première et la dernière lettre de chaque mot restent à la bonne place. Ceci montre que le cerveau ne lit pas toutes les lettres mais prend le mot comme un tout. La preuve : avouez que vous n'avez pas eu de mal à lire ce texte.

    Puor étevir à lvena’ir de nveoulles déenconvues, nh’sitéez pas à uistiler le HiéroFaf, un cdoe à prrioi itndércpyable par les aiotgrhelms, mais tuot à fiat lipimde puor le ceervau hmiaun, aevc un miinumm de’nîntrameent.

    Imngiaez une suele de ces phasres en cliar… Cs’et le ban agagvaré, viore dfiétinif ! Edimmveent, si vuos pbliuez des pthoos ou reneprez des txtees en cliar qui “ne rsepcteent pas les Sntadrads de nrote cmmouunaté“», là, le HiéroFaf ne prroua rein puor vuos

    Moins on réfléchit à comprendre ce qui est écrit, plus on peut le lire et le comprendre vite !

    Atiméis à vuos tuoets et tuos, fturu(e)s hreeusues hiérofafeuses et hreeuux hiérofafeurs!

  • Les leçons de grammaire du coronavirus

    Le/la Covid? Réouvrir ou rouvrir?

    Lorsqu’un mot entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage ne soient pas fixées du premier coup.

    Le Covid-19 a apporté son lot de nouveaux mots (lundimanche, apérue, coronabdos, voire encore corona-boomeurs, whatsappéros ou coronapéro), mais aussi de nouveaux débats linguistiques. (N'importe quoi!)

    Exit le match "pain au chocolat vs chocolatine", (NON, ya pas débat: c'est chocolatine, un point c'est tout: pourquoi? parce que l'on peut faire du pain au chocolat, AVEC DE LA PÂTE A PAIN,

    et que les chocolatines sont réalisées avec DE LA PÂTE FEUILLETÉE. CQFD)

    et place à des questionnements davantage en rapport avec les nouvelles réalités auxquelles sont désormais confrontés les francophones.

    Doit-on dire "le" ou "la" Covid-19?

    "Rouvrir" ou "ré-ouvrir": que faut-il dire et écrire? Et sinon, faut-il dire "quatorzaine" ou "quarantaine"? Sur les réseaux sociaux, les internautes échangent des arguments en faveur de l’une ou de l’autre réponse à ces questions, sans jamais réussir à se mettre d’accord.

    Le ou la Covid-19?

    Dans le cas du mot covid-19, le débat porte sur le genre du mot. Doit-on dire la Covid-19, puisqu’il s’agit d’une maladie; ou le Covid-19, puisque c’est un virus? Quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé ce terme le 11 février dernier, elle n’a pas précisé son genre (car en anglais la question ne se pose pas).

    Aussi, à partir de la mi-mars, et malgré l’utilisation du féminin sur le site français de l’OMS, les journalistes de France ont spontanément pris l’habitude de l’employer avec des articles masculins (le, un, ce, etc.).

    La règle voulant qu’en français, le genre de l’acronyme soit déterminé par le genre du premier mot (co- vient de "corona", vi- de "virus" et d- de l’anglais disease qui veut dire "maladie"; 19 indique l’année de l’apparition du virus), et que le genre du mot corona soit masculin en français.

    Puis les internautes leur ont emboîté le pas. C’est ainsi que l’usage du masculin s’est installé dans les pratiques des Français, comme le montre ce graphique réalisé à partir des requêtes sur Google au cours des 90 derniers jours en France. La séquence "la covid" est quasiment inexistante en face de la séquence "le covid":

    Outre-Atlantique en revanche, très tôt, une note a circulé encourageant l’usage du féminin ("la covid"), laquelle a été suivie quasi immédiatement d’une notice de l’Office québécois de la langue française (OQLF), le grand organisme qui régule la langue au Québec. Si bien qu’aujourd’hui les deux variantes sont en concurrence dans la Belle Province.

    Les Québécois garderont-ils les deux genres, ou basculeront-ils du côté du féminin? Difficile de répondre à cette question pour le moment, il faudra encore être patient pour voir si l’une des deux formes prend le dessus sur l’autre.

    Dans l’Hexagone, France Terme, qui publie les résultats de la Commission d’enrichissement de la langue française chargée de nommer en français les réalités nouvelles et les innovations scientifiques et techniques, n’a pas encore proposé de recommandations (alors qu’elle a établi une liste de termes alternatifs aux anglicismes liés au Covid-19 qui commençaient à gagner du terrain).

    Quant à l’Académie française, elle vient de rendre son verdict, en optant pour l’usage du féminin, suivant en cela l’OMS et l’OQLF. Mais c’est sans doute déjà trop tard…

    Des écoles qui rouvrent ou ré-ouvrent?

    Le couple rouvrir/ré-ouvrir a également fait l’objet de pas mal de débats sur les réseaux sociaux.

    L’argument invoqué par les opposants à la variante ré-ouvrir est que cette forme est peu plaisante à l’oreille (les linguistes diraient qu’elle n’est pas euphonique), en raison du fait qu’elle comporte deux voyelles contiguës (ce qu’on appelle techniquement un hiatus).

    Les Français n'ont qu'à articuler (et parler lentement sans mitrailler), au lieu de zézéter et de taratater.

     

    Pourtant la plupart des dictionnaires commerciaux et libres la mentionnent dans leurs nomenclatures, comme le rappelle le linguiste belge Michel Francard. On trouve ré-ouverture dans les pages du Larousse (mais il est absent du Robert), dans le TFLi (mais pas dans le Littré).

    Quand on y pense bien, ce n’est pas étonnant, sachant qu’existent dans la langue de nombreux verbes commençant par le préfixe ré- (et non r-) suivi d’une voyelle: ré-approvisionner, ré-entendre, ré-écouter, etc.

    En jetant un coup d’œil aux pratiques des twittos en France (Twitter permet de ne chercher que dans les tweets envoyés pendant les neuf derniers jours), on peut voir que même si l’utilisation de rouvrir est majoritaire, celle de ré-ouvrir est loin d’être nulle:

    La variante ré-ouvrir reste toutefois fort stigmatisée, ce qui explique sans doute pourquoi elle est moins employée (trois fois moins, proportionnellement) que sa concurrente rouvrir.

    Les internautes ont en effet tendance à l’associer à une mauvaise maîtrise de la langue française, qui serait le propre "- des jeunes qui ne savent plus parler".

    Que diraient pourtant ces censeurs s’ils savaient qu’on trouve cette forme déjà au début XVIIe siècle, puis régulièrement sous la plume d’écrivains aussi célèbres que Céline ou Stendhal, et tout récemment dans le discours de notre premier ministre Édouard Philippe ou dans les tweets du ministre de l’Éducation, Jean‑Michel Blanquer? (incompétent et inculte!)

    Quarantaine ou quatorzaine?

    Un autre néologisme qui irrite pas mal d’internautes, le terme quatorzaine, qui tend à remplacer depuis quelques semaines le classique quarantaine. Sémantiquement, le mot quarantaine est une sorte de terme générique pouvant évoquer une durée variable, alors que quatorzaine est beaucoup plus précis, ce qui explique son succès dans le contexte que l’on vit actuellement, comme l’explique notre collègue Myriam Bergeron Maguire. Beaucoup ont argumenté que le mot n’est pas légitime car il ne figure pas dans les dictionnaires.

    Mais quand on y pense bien, est-ce là un motif valable pour le rejeter, sachant que tous les néologismes ont d’abord commencé par ne pas être dans "le" dictionnaire, par la force des choses? En sont témoin les mots déconfinement et re-confinement, qui ont connu une notoriété soudaine plus ou moins au même moment dans les médias, mais qui ne figurent ni dans le Robert, ni dans le Larousse (le premier vient tout juste d’apparaître dans le Wiktionnaire.

    Comment les mots entrent dans la langue?

    Lorsqu’un mot nouveau entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage (masculin ou féminin, formes de pluriel, dérivations, etc.) ne soient pas fixées du premier coup, et que des variantes concurrentes circulent. C’est ensuite l’usage – des internautes, des journalistes, des écrivains mais aussi des simples locuteurs – qui permet de faire pencher la balance en faveur de l’une ou de l’autre variante. En bout de chaîne, ce sont les dictionnaires qui entérinent l’issue de ces débats.

    Si l’une des deux variantes prend clairement le dessus, l’autre est soit abandonnée (elle sort alors de l’usage, et n’est pas reprise par les dictionnaires), soit considérée comme "marquée" (régionale, archaïque, technique ou autre). Ce sera sans doute le cas du genre féminin de covid, qui devrait être accompagné de l’étiquette " régional " dans les dictionnaires fabriqués en France.

    Signalons toutefois que ce genre de question n’est jamais réglé rapidement: le processus peut prendre du temps, et les usages coexister pendant des siècles (voir notamment le couple rouvrir/ré-ouvrir).

    Enfin, les chances de voir apparaître de nouveaux mots dans la nomenclature des dictionnaires dépendent de leur vitalité, sur le long terme. Les processus de déconfinement et de re-confinement seront-ils des réalités avec lesquelles il faudra apprendre à vivre dans les années à venir? Pendant combien de temps mettra-t-on encore les gens en quatorzaine? Les réponses à ces questions seront cruciales pour les lexicologues en charge des prochaines éditions de dictionnaires.

    Mathieu Avanzi

    Maître de conférences en linguistique française, Sorbonne Université

    licence Creative Commons.

    Source et graphiques

  • Bon à savoir

    Les services de messagerie populaires sont extrêmement peu sûrs et compromettent vos données personnelles

    Le SMS, ça vous dit quelque chose? Chez la plupart d’entre nous, ce terme (acronyme de "Short Message System") est déjà logé dans une case mémoire lointaine, et pour cause, on ne l’utilise plus ! Depuis l’arrivée des applications de messagerie gratuite telles que WhatsApp, Telegram ou Messenger de Facebook, nous communiquons désormais uniquement via ces dernières, le bon vieux SMS étant devenu obsolète. Mais ces nouvelles façons de communiquer ne sont pas sans risque pour vos données personnelles. Récemment, des chercheurs de l’Université technique de Darmstadt et de l’Université de Würzburg, montrent que les services de messagerie mobile populaires exposent des données personnelles via des services de découverte qui permettent aux utilisateurs de trouver des contacts à partir de numéros de téléphone de leur carnet d’adresses.

    Lors de l’installation d’une application de messagerie mobile comme WhatsApp, les nouveaux utilisateurs peuvent instantanément commencer à envoyer des messages à leurs contacts existants en se basant sur les numéros de téléphone stockés sur leur appareil. Pour ce faire, les utilisateurs doivent autoriser l’application à accéder à leur carnet d’adresses et à le télécharger régulièrement sur les serveurs de l’entreprise dans le cadre d’un processus appelé "découverte de contacts mobiles". Ce processus étant, une fois autorisé, totalement invisible.

    Une étude récente menée par une équipe de chercheurs du Secure Software Systems Group de l’université de Würzburg et du Cryptography and Privacy Engineering Group de l’université technique de Darmstadt, révèle que les services de découverte de contacts actuellement déployés menacent la vie privée de milliards d’utilisateurs.

    En utilisant très peu de ressources, les chercheurs ont pu réaliser des attaques pratiques sur les services populaires WhatsApp, Signal et Telegram. Les résultats de ces expériences démontrent que des utilisateurs malveillants ou des pirates informatiques peuvent collecter des données sensibles à grande échelle et sans restrictions notables en interrogeant les services de découverte de contacts pour obtenir des numéros de téléphone aléatoires.

    Des modèles de comportement précis pour récolter des informations plus ciblées

    Pour cette étude approfondie, les chercheurs ont interrogé 10% de tous les numéros de téléphone portable américains pour WhatsApp et 100% pour Signal. Ils ont ainsi pu recueillir des données personnelles (méta) couramment stockées dans les profils d’utilisateurs d’applications de messagerie, notamment des photos de profil, des surnoms, des textes de statut et la date de la dernière connexion.

    Les données analysées révèlent également des statistiques intéressantes sur le comportement des utilisateurs. Par exemple, très peu d’utilisateurs modifient les paramètres de confidentialité par défaut, qui pour la plupart des services de messagerie ne sont pas du tout respectueux de la vie privée. Les chercheurs ont découvert qu’environ 50% des utilisateurs de WhatsApp aux États-Unis ont une photo de profil publique et 90% un texte "À propos" public. Il est intéressant de noter que 40% des utilisateurs de Signal, dont on peut supposer qu’ils sont plus soucieux du respect de la vie privée en général, utilisent également WhatsApp, et que tous les autres utilisateurs de Signal ont une photo de profil publique sur WhatsApp.

    Le suivi de ces données dans le temps permet aux attaquants de construire des modèles de comportement précis. Lorsque les données sont mises en correspondance sur les réseaux sociaux et les sources de données publiques, des tiers peuvent également établir des profils détaillés, par exemple pour escroquer les utilisateurs. Pour Telegram, les chercheurs ont découvert que son service de recherche de contacts expose des informations sensibles même sur les propriétaires de numéros de téléphone qui ne sont pas enregistrés auprès du service.

    Les informations qui sont révélées lors de la découverte des contacts et qui peuvent être collectées par des attaques par crawling dépendent du fournisseur de services et des paramètres de confidentialité de l’utilisateur. WhatsApp et Telegram, par exemple, transmettent l’intégralité du carnet d’adresses de l’utilisateur à leurs serveurs.

     

    D’autres services de messagerie plus soucieux de la protection de la vie privée, comme Signal, ne transmettent que de courtes valeurs de hachage cryptographique des numéros de téléphone ou s’appuient sur du matériel sûr. Cependant, l’équipe de recherche montre qu’avec les nouvelles stratégies d’attaque optimisées, la faible entropie des numéros de téléphone permet aux attaquants de déduire les numéros de téléphone correspondants des hachages cryptographiques en quelques millisecondes.

    De plus, comme il n’y a pas de restrictions notables pour s’inscrire à des services de messagerie, tout tiers peut créer un grand nombre de comptes pour explorer la base de données d’une application de messagerie, à la recherche d’informations en demandant des données pour des numéros de téléphone aléatoires. "Nous conseillons vivement à tous les utilisateurs d’applications de messagerie de revoir leurs paramètres de confidentialité. C’est actuellement la protection la plus efficace contre les attaques par crawl que nous avons étudiées", conviennent le professeur Alexandra Dmitrienko de l’Université de Würzburg et le professeur Thomas Schneider du TU Darmstadt.

    Les prestataires de services améliorent leurs mesures de sécurité

    L’équipe de recherche a fait part de ses conclusions aux fournisseurs de services respectifs. En conséquence, WhatsApp a amélioré ses mécanismes de protection de sorte que les attaques à grande échelle puissent être détectées, et Signal a réduit le nombre de requêtes possibles pour compliquer le crawling. Les chercheurs ont également proposé de nombreuses autres techniques d’atténuation, notamment une nouvelle méthode de découverte des contacts qui pourrait être adoptée pour réduire encore l’efficacité des attaques sans nuire à la convivialité.

    Source: Encypto