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Opinions - Page 131

  • Immigration: une loi irresponsable votée en catimini

    Jeudi 18 février, subrepticement, en catimini, dans l’indifférence générale, la cachoterie, le désintérêt absolu des médias, l’Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur l’immigration de M. Valls et M. Cazeneuve. Pour Alexis Théas, juriste et universitaire, elle complique davantage la lutte contre l’immigration illégale.

    Avec cette loi, le gouvernement donne des gages à la frange la plus idéologique du parti socialiste.

    Cette réforme transforme profondément le système français de l’immigration. Pourquoi ne pas le dire, pourquoi le dissimuler? Il va de toute évidence dans le sens de l’ouverture, de l’accueil, du renforcement des droits des étrangers et de l’affaiblissement des outils de l’Etat dans la lutte contre l’immigration illégale.

    La nouvelle loi adoptée hier prévoit un dispositif particulier en faveur des étrangers en situation irrégulière, malades en France, après trois mois de résidence. Ces derniers, atteints d’une maladie d’une exceptionnelle gravité – terme qui recouvre quasiment toutes les maladies graves, y compris psychiatriques – , s’ils n’ont pas les moyens personnels d’être soignés dans leur pays (revenu suffisant, couverture sociale, proximité d’un hôpital de son domicile), obtiennent le droit d’être régularisés en France et de bénéficier du système de soin français (article L313-11-11 du CESEDA). Il incombe à l’administration, si elle envisage de refuser de le régulariser, d’apporter la preuve qu’il dispose personnellement des moyens d’être soigné dans son pays. Ce dispositif ouvre un engrenage, un risque d’un appel d’air, dont on ne voit pas où il peut s’arrêter.

    Enfin, la loi Valls-Cazeneuve rend infiniment plus compliquée la lutte contre l’immigration illégale. Elle supprime la rétention administrative de cinq jours pendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d’organiser son départ. [...]

    Fdesouche

     

  • Hambourg (Allemagne): Elle travaille dans un centre de migrants, elle n’en peut plus

    "Je n’en peux plus" Une habitante de Hambourg travaille dans un centre d’accueil des migrants nouvellement arrivés. Cette trentenaire raconte à quoi ressemble son quotidien et pourquoi elle envisage maintenant la démission. La crise des réfugiés ne cesse de s’aggraver. Dans les centres d’hébergement de Hambourg, la situation est aussi extrêmement difficile; dans le "Welt am Sonntag" une employée anonyme raconte son quotidien.

    "Depuis l’automne 2015, je travaille en CDI à temps plein dans un centre d’accueil pour les réfugiés qui viennent d’arriver. J’avais présenté ma candidature à ce poste volontairement, cela correspondait exactement à ce que je souhaitais faire. Lorsque j’ai reçu la proposition d’embauche dans ma boîte aux lettres, j’étais folle de joie; j’allais enfin pouvoir réaliser quelque chose de concret pour les réfugiés, et non plus les soutenir seulement théoriquement.

    En conséquence, je me suis présentée dans les meilleures dispositions pour mon premier jour de travail dans le centre d’accueil; j’étais évidemment excitée, c’est sûr, on l’est toujours pour le premier jour dans un nouvel emploi, mais cela m’a réellement bien plu. Mes collègues s’investissaient dans leur travail et étaient sympas, je n’avais certes encore aucun contact avec les réfugiés, mais je les ai accueillis avec beaucoup d’enthousiasme dans la région et je les trouvais tous formidables. "Cela va être vraiment super ici", me disais-je. Dans les jours qui suivirent, je me suis investie avec une motivation sans faille dans le travail. Il s’articulait autour des jusqu’à 1500 réfugiés, qui étaient logés ici. J’étais chargée de leur accompagnement social, je devenais l’interlocuteur des réfugiés pour tous leurs problèmes sociaux, je devais les aider dans leurs démarches de demande d’asile ou leur fixer des rendez-vous chez le médecin s’ils en avaient besoin. Ma foi, les premiers réfugiés vinrent alors dans mon bureau, dans lequel je voulais organiser l’accompagnement social – et des les premières rencontres je remarquai que ma représentation très positive et idéaliste de ces personnes et de leur comportement était clairement différente de la réalité. Évidemment, il ne faut pas généraliser à l’ensemble des réfugiés, beaucoup d’entre eux sont très amicaux, très reconnaissants, très désireux de s’intégrer, très heureux d’être ici.

    Mais pour être honnête, la coopération avec 90% de ceux que je rencontre est plutôt désagréable et malheureusement différente de ce que je m’étais imaginée auparavant. Premièrement, beaucoup d’entre eux sont extrêmement exigeants. Ils viennent me voir et exigent que je leur procure sans délai un appartement, une belle voiture et également si possible un bon travail, parce que je dois faire cela, c’est bien pour cela que je suis assise ici et qu’ils sont venus se présenter ici. Si je rejette leurs demandes et que j’essaie plutôt de leur expliquer que cela ne peut pas fonctionner ainsi, ils haussent alors souvent le ton ou deviennent parfois réellement agressifs. Dernièrement, un Afghan a menacé de se suicider. Et quelques Syriens et un groupe d’Afghans ont expliqué qu’ils allaient entamer une grève de la faim jusqu’à ce que je les aide à changer d’endroit. Une fois ils ont vraiment hurlé sur une de mes collègues d’origine arabe " Nous allons te décapiter ". En raison de ce genre de choses, les policiers étaient présents auprès de nous plusieurs fois par semaine.

    Deuxièmement, ils font souvent des déclarations très peu fiables. Ils viennent me voir avec leurs papiers et me racontent alors une histoire qui n’est absolument pas vraisemblable. Mais ils s’y accrochent et je ne peux être sûre de moi qu’après avoir discuté de leur situation avec mes collègues, qui me disent souvent que la personne s’est déjà présentée chez eux la veille et a raconté son histoire différemment. Par exemple, un habitant est venu me rencontrer avec son arrêté d’expulsion, pour me demander ce qui allait maintenant se passer. Je lui ai expliqué et il est parti. Peu après, il s’est rendu chez ma collègue et lui a présenté de tous nouveaux papiers d’identité, sous un autre nom, et il prétendait être cette personne avec cet autre nom. Il ne pouvait ainsi plus être identifié, mais simplement transféré vers un autre camp. Troisièmement, ils n’honorent que rarement leurs engagements.

    Comme je vous l’ai dit, je fixe aussi les rendez-vous des réfugiés chez les médecins. Ils doivent tous réaliser un examen complet, incluant des radios, un vaccin et un check-up complet. Mais beaucoup d’entre eux veulent aussi aller voir d’autres médecins, en particulier un dentiste ou un orthopédiste. Je leur fixe alors des rendez-vous, mais quand le rendez-vous arrive, ils ne se présentent pas. Cela arrive si fréquemment que les médecins nous ont maintenant prié de ne plus prendre autant de rendez-vous – mais comment devrais-je m’y prendre? Je ne peux pas refuser de fixer un rendez-vous simplement parce que je pense que le demandeur pourrait ne pas s’y présenter.

    Et quatrièmement, le plus grave à mes yeux : certains réfugiés se comportent de façon inadmissible envers nous, les femmes. Il est bien connu que 65%, ou peut-être même 70% selon moi, de ceux qui se présentent à nous sont avant tout des hommes seuls. Tous sont jeunes, seulement âgés d’une vingtaine d’années, 25 ans au maximum. Une partie d’entre eux n’accorde absolument aucune importance aux femmes. Ils acceptent notre présence, ils n’ont pas d’autre choix, mais ils ne nous prennent pas du tout au sérieux. En tant que femme, lorsque je veux leur dire quelque chose ou leur donner une consigne, ils m’écoutent à peine, rejettent ce que je leur dis parce que cela leur semble sans importance, et préfèrent se tourner vers un de mes collègues masculins. Ils n’ont pour nous, les femmes, souvent que des regards dédaigneux – ou même insistants. Ils sifflent l’une d’entre nous ostensiblement, crient quelque chose dans une langue étrangère que la plupart de mes collègues et moi ne comprenons pas, ils rient. C’est vraiment très déplaisant. Il est même arrivé qu’ils photographient quelqu’un avec un smartphone. Aussi facilement que cela, sans demander d’autorisation, même si l’on protestait. Récemment je suis monté dans un escalier assez raide. Certains hommes m’ont suivi, ont monté les marches derrière moi et ont passé leur temps à rire et, je suppose, à parler de moi et à m’interpeller. Des collègues féminines m’ont raconté qu’il leur est déjà arrivé des choses similaires. Elles ont en revanche dit que nous ne pouvons rien y faire. Que cela fait partie de notre travail. Cela se produit si souvent, si à chaque fois on voulait faire un signalement, le centre serait beaucoup moins rempli.

    Alors ignorez cela et essayez d’éviter que cela vous arrive à nouveau – c’est ce que j’ai finalement aussi fait. J’ai marché en regardant droit devant moi quand ils me sifflaient par derrière ou m’interpellaient. Je n’ai rien dit et je n’ai rien laissé paraître, pour ne pas les encourager, pour éviter de leur donner le sentiment qu’ils me blessaient ou qu’ils avaient de l’influence sur moi. Cela n’a rien changé; pour être honnête c’est même devenu pire, notamment dans les dernières semaines lorsque de plus en plus d’hommes d’Afrique du Nord, du Maroc, de Tunisie ou de Libye sont venus dans le centre. Ceux-là étaient encore plus agressifs. Je ne pouvais plus faire semblant d’ignorer la situation, alors j’ai réagi. Pour ne plus continuer à m’exposer. Concrètement, j’ai commencé à m’habiller différemment. Je suis quelqu’un qui aime porter des vêtements près du corps, mais plus maintenant. Je ne porte plus que des pantalons larges et des hauts sans décolleté. J’avais de toute façon peu l’habitude de me maquiller, juste un peu de mascara de temps en temps. Je n’ai pas modifié que mon apparence extérieure, pour me protéger de ce harcèlement. Je me comporte également différemment. J’évite par exemple de me rendre dans des zones du centre dans lesquelles des hommes seuls se trouvent souvent. Et si je dois quand même m’y rendre, alors j’essaie d’y passer très rapidement et je ne souris à personne, afin que cela ne soit pas mal interprété. Mais la plupart du temps, meme toute la journée si possible, je reste dans mon petit bureau.

    Et je ne vais plus au travail ou à la maison en métro, parce que récemment une collègue a été suivie par quelques-uns des jeunes hommes du centre jusqu’à la station de métro et a même été importunée dans le métro. Je préfère m’épargner cela, c’est pourquoi je viens en voiture. Je sais que cela est difficile à entendre : s’habiller autrement, éviter certains endroits et ne se déplacer qu’en voiture. Moi-même je trouve affreux de faire tout cela et de considérer que c’est nécessaire. Mais que dois-je faire, quelle serait l’alternative? Continuer à être fixée du regard ou à subir du rentre-dedans, ce n’est pas possible. Je ne m’attends pas beaucoup d’aide des autorités. Ni à ce sujet, ni concernant les autres problèmes que nous connaissons ici, ni de la part des autorités locales, ni de la part des représentants du ministère des migrations et des réfugiés. Quand on appelle l’un d’entre eux, très souvent plus personne ne prend la peine de décrocher. La démission est la seule solution qu’il me reste encore. Pourtant je l’avais toujours exclue jusqu’à présent; j’aie précise beaucoup mes collègues et aussi les enfants réfugiés. Et j’étais si convaincue par ce travail auparavant, il est très difficile d’admettre que la réalité est quelque peu différente de ce que l’on avait imaginé. Et démissionner reviendrait évidemment à admettre cela. Maintenant j’y songe tout de même concrètement. Beaucoup de collègues, hommes et femmes, veulent aussi démissionner. Parce qu’ils n’en peuvent plus, parce qu’ils ne veulent plus observer à quel point les choses vont mal sans rien pouvoir y faire. Et pour être honnête: moi non plus, je n’en peux plus“.

    (Merci à Aurélien pour la traduction)

    (…) Die Welt

    http://www.welt.de/print/wams/hamburg/article151089911/Ich-halte-es-nicht-mehr-aus.html

     

  • La médiacratie, plus la dictature gauchiasse: l'enfer en France pour ceux qui ne pensent pas comme eux!

    En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. (Comité Orwell)

    Brice Couturier: Les quatre procédés des médias qui tendent à "noyer le poisson"

    Serein, mais non moins subversif, le chroniqueur de France Culture a recensé les méthodes de la presse "bien-pensante" pour "noyer le poisson", c’est-à-dire "masquer une vérité en l’interprétant". Il en a recensé quatre:

    1) "La réduction de l’historique à l’anecdotique" à travers l’exemple de Yassin Salhi, qui a décapité son patron en juin 2015, en Isère et fut qualifié par une partie de la presse de "déséquilibré".

    2) "Le coup du "loup solitaire" destiné à masquer le fait que nous avons à faire à une cinquième colonne.

    3) "La rhétorique accusatrice envers la société" qui martèle que nous sommes les vrais coupables.

    4) "L’appel aux sciences sociales afin d’innocenter les coupables" qui vient remplacer le marxisme par la logique bourdieusienne.

    Il a conclu sur un ton beaucoup plus virulent: "Les journalistes ne savent rien, ce sont des idéologues fous, ils sont piteux, ils sont miséreux“.

    ____________________________________________________________

    Thomas Guénolé: Pourquoi je me suis fait évincer de RMC

    Thomas Guénolé a profité de la tribune du Comité Orwell pour lever le voile sur son éviction de RMC alors qu’il y tenait une chronique quotidienne le matin intitulée "Guénolé c’est du concret".

    "On dit que la pensée unique est de gauche. Je suis de gauche et je me suis fait censurer. J’ai été viré de RMC" a-t-il déclaré avant de raconter l’affaire dans le détail.

    Voici le verbatim de son intervention:

    "Cette émission était consacrée aux mises en cause de l’antiterrorisme qui se multipliaient dans les médias. Je concluais que ces accusations étant trop graves, il fallait une commission d’enquête: soit pour laver de tout soupçon ses chefs, Bernard Cazeneuve inclus; soit pour établir que les accusations sont vraies, auquel cas les chefs devraient démissionner, Bernard Cazeneuve inclus.

    J’avais précisé qu’il n’était pas question de mettre en cause les agents sur le terrain. Toutes mes informations avaient une source. Aucune source n’a reçu de démenti officiel depuis. Et comme d’habitude j’avais envoyé le script à RMC avant de passer à l’antenne.

    En représailles de cette chronique, le ministère de l’Intérieur a puni RMC: boycott des plateaux de RMC de la part d’invités ministère-police; et embargo sur les journalistes de la part de leurs sources policières. J’ai bien sûr la preuve de ce que je dis. C’est un cas extrêmement grave de pression d’un ministère sur une grande radio nationale pour obtenir une attitude d’autocensure“.

    https://comiteorwell.wordpress.com/2016/01/12/colloque-du-comite-orwell-les-moments-forts/

     

     

  • Exclusif Site de Valeurs Actuelles. Aymeric Chauprade; "Pourquoi je lance un nouveau parti"

    Entretien. Aymeric Chauprade, l'ancien bras droit de Marine Le Pen (FN) et député européen, lance ce mercredi 13 janvier une nouvelle formation politique 'Les Français libres'. Il s'est confié à Valeurs actuelles pour expliquer les raisons de son choix.

    1. Pourquoi lancez-vous une nouvelle formation politique?

    Aymeric Chauprade. Le Front national est une double impasse. Premièrement pour arriver au pouvoir en 2017 comme l’ont montré les élections régionales, deuxièmement, et c’est plus grave, pour redresser la France, notamment (mais pas seulement) parce que son programme économique aggraverait notre appauvrissement.

    Or ce parti, que je connais maintenant en profondeur pour y avoir occupé des responsabilités au plus haut niveau, est parvenu à capter, à un niveau inégalé, le désespoir des Français. Quand vous vous rendez compte de votre propre erreur, et que vous avez été trompé dans votre volonté sincère de participer au redressement du pays, n’avez-vous pas alors le devoir d’éviter à vos compatriotes de continuer à se tromper? Telle sera ma mission. Ouvrir les yeux des patriotes sincères.

    Les Français libres ont pour vocation de rassembler tous ceux qui réfléchissent, notamment les forces vives du pays, aux solutions de redressement. Il ne s’agit pas d’une nouvelle aventure personnelle, et je déplore cette profusion de présidentiables qui est nuisible à la crédibilité du politique en France ; il s’agit de créer une dynamique avec tous ceux qui veulent qu’une droite crédible et assumée gagne en 2017 et qui ne veulent surtout pas avoir à choisir, au deuxième tour de l’élection présidentielle, entre un socialisme mondialisé et un socialisme nationaliste.

    1. Quel est l’objectif des ‘Français Libres’?

    Aymeric Chauprade. Le candidat de la société civile, ça n’a jamais marché, et, en même temps, il faut bien en faire le constat, les Français ne veulent plus d’une politique politicienne prisonnière du commentaire d’actualité politique, de la " petite phrase " et du marketing électoral. Les Français me semblent vouloir un vrai décideur politique, qui a su entendre les solutions proposées par les forces vives du pays, de tous ceux qui ont prouvé quelque chose dans leur vie et qui ne doivent pas tout à une " carrière politique ". L’objectif des Français libres est là; contribuer à l’émergence d’un véritable leader de droite capable de faire gagner son projet en 2017 sur 3 axes fondamentaux;

    • la dés-islamisation de la France, c’est-à-dire le recul de la loi islamique sur notre territoire, le reflux des propagateurs de charia. Voilà un enjeu de civilisation qui doit unir tous les Français défendant les libertés, par-delà les différences philosophiques.
    • La dé-étatisation de la France, le recul de la dépense publique dans le PIB, de la charge fiscale pesant sur les Français et leurs entreprises, d’un droit du travail qui asphyxie l’initiative et l’embauche…
    • La reconstruction de la puissance géopolitique, militaire, maritime et énergétique de la France.
    1. Comment comptez-vous vous y prendre? Est-ce une initiative personnelle pour la présidentielle de 2017?

    Aymeric Chauprade. D’abord au départ de toute chose, on est forcément un peu seul. C’est un peu naturel! Mais au moment où tout le monde, à droite, se prend à rêver à une refondation, il me semble pertinent de faire le premier pas. L’idée est simple. Que tous ceux qui réfléchissent aux solutions de redressement du pays me rejoignent et nous bâtirons ensemble un vrai programme crédible pour la droite de gouvernement! Il n’y a pas d’égotisme dans cela, il n’y a pas volonté de créer sa chapelle, il y a la volonté de voir enfin émerger un programme de redressement crédible, avec les personnalités politiques compétentes (ce qui malheureusement pour l’instant ne va pas de soi dans les gouvernements qui se succèdent) pour le mettre en œuvre.

    1. Depuis que vous avez quitté le FN le 9 novembre dernier, avez-vous évolué sur certains sujets?

     Aymeric Chauprade. Mon passage au FN m’a appris énormément de choses, notamment sur les impasses stratégiques de ce parti, son incapacité à se mettre en situation de gouverner, la puérilité de sa vision du monde, son déni de mondialisation au lieu d’une nécessaire adaptation de la France aux réalités de cette mondialisation. Je cherche une voie à la fois responsable et pragmatique pour mon pays. Mon mandat européen me confirme dans l’idée que les institutions européennes doivent être réformées en profondeur, que la souveraineté nationale doit être redécouverte, mais, en même temps, l’horizon européen doit être maintenu, car nous appartenons à la civilisation européenne et, dans le monde multipolaire, une Europe puissance doit prendre corps. Il faut le dire, au risque de décevoir les espoirs de certains, mais parce que c’est la stricte réalité; le souverainisme dogmatique, unissant des sensibilités de droite comme de gauche, est une impasse politique qui pourrait se transformer en cauchemar au gouvernement. Ceux qui rêvent de cela se trompent. La souveraineté est évidemment essentielle mais ce que vous mettez " à l’intérieur " l’est au moins autant. La voie de la sagesse et du redressement passe par premièrement par davantage de souveraineté dans la construction européenne et deuxièmement par un vigoureux programme de réformes pour libérer notre pays de ses contraintes intérieures.

    1. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec Marine Le Pen? Marion Maréchal-Le Pen? Florian Philippot?

    Aymeric Chauprade. Je fais de la politique. Je n’ai rien contre les personnes. Mais si vous me posez la question, je vous réponds. Les relations avec Florian Philippot étaient inexistantes et donc rien n’a changé. Celles avec Marine le Pen appartiennent aux souvenirs. Celles avec Marion Maréchal-Le Pen sont en suspens. Je suis entré en politique pour servir la France, pas pour servir de caution intellectuelle à des politiques. Je reste sur cette ligne. Mon objectif est simple; empêcher que le choix des Français se réduisent à "guerre civile"contre " mort lente".

    1. Votre procès s’est ouvert aujourd’hui pour "provocation à la haine envers les musulmans". Regrettez-vous les propos que vous aviez tenus?

    Aymeric Chauprade. J’invite tous les Français à regarder la courte vidéo " La France est en guerre " postée trois jours après les attentats de Charlie. Ils se feront une idée par eux-mêmes quant à une prétendue " provocation à la haine ". Je défends notre civilisation, nos valeurs, nos lois, nos institutions contre les partisans de la loi islamique qui veulent nous détruire. Les Français qui prendront le temps de m’entendre ou de lire mon dernier atlas de géopolitique "Chronique du choc des civilisations" se rendront compte, par eux-mêmes, que je le fais avec fermeté, avec clarté, mais sans excès ni insulte envers quiconque.

    Et nous pouvons ajouter la phrase du jour:

    “C’est sans doute la troisième guerre mondiale […] une guerre entre la civilisation et la barbarie. […] Cette guerre ne pourra se gagner que par l’anéantissement total des extrémistes, des djihadistes et des terroristes."

    Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État, dans un discours au Centre de recherche et d’études stratégiques des Émirats arabes unis (ECSSR), lors d’un déplacement à Abou Dhabi

     

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  • Au risque de vivre.....

    L’Environmental Protection Agency (EPA) américaine vient tout juste de publier une étude préliminaire attendue décrivant les impacts de la fracturation hydraulique sur les ressources en eaux potables. Cette synthèse de la littérature scientifique et des données disponibles conclut que le nombre de cas où la fracturation hydraulique a eu un impact sur l’eau potable est faible comparativement au nombre de puits fracturés et qu’il n’y a aucune indication de l’existence d’un mécanisme général de transmission établissant un lien entre la fracturation hydraulique et la qualité de l’eau.

    Des groupes écologistes québécois n’apprécient pas les résultats de cette étude environnementale, la plus exhaustive à ce jour sur la fracturation hydraulique. Ils affirment qu’elle ne prouve en rien que les forages soient sans risque pour l’environnement.

    En fait, on pourrait longuement élaborer sur le fait que la science ne peut pas prouver l’absence de risque. Elle peut simplement dire qu’un risque est très peu probable. Comme on ne peut pas dire que tous les corbeaux sont noirs, mais qu’il est très probable qu’un corbeau tiré au hasard soit noir.

    Mais certains vont même plus loin en affirmant qu’aller de l’avant avec l’exploitation de gaz au Québec reviendrait à "jouer à la roulette russe avec l’eau potable".

    Jouer à la roulette russe. En voilà une hyperbole révélatrice! Cela démontre bien le ton alarmiste dont font usage les groupes environnementalistes radicaux, comme Greenpeace. Mais la figure de style a aussi l’avantage de comparer deux événements "risqués", même si les conséquences sont très différentes, c’est-à-dire la mort pour l’un et boire de l’eau embouteillée pour l’autre.

    Il s’agit en effet d’un bon terrain de comparaison.

    Pour l’illustrer, voici une liste comparant les probabilités de réalisation de certains événements "risqués", dont le nombre de fuites aux puits liées à l’exploitation de pétrole et de gaz en Alberta en 2014.

     

    Événement

    Probabilité de réalisation

    Se tirer une balle dans la tête en jouant à la roulette russe

    1 sur 6

    Se retrouver dans un accident d’auto cette année

    1 sur 16

    Mourir d’un accident d’auto dans sa vie

    1 sur 82

    Souffrir d’une crise cardiaque cette année

    1 sur 250

    Incidents affectant l’eau reliés à la fracturation hydraulique dans le nord-est des États-Unis entre 2008 et 2012

    1 sur 289

    Domicile qui prend en feu cette année

    1 sur 300

    Déversements liées à la fracturation hydraulique qui atteignent les eaux souterraines selon l’étude de l’EPA

    1 sur 500

    Fuites aux puits reliées à l’exploitation de pétrole et de gaz en Alberta en 2014

    (avec ou sans impacts environnementaux)

    1 sur 2857

    Être frappé par la foudre dans sa vie

    1 sur 3000

    Que ce soit pour l’exploitation de pétrole et de gaz en Alberta ou pour l’exploitation du gaz de schiste au moyen de la fracturation hydraulique dans le nord-est des États-Unis, aucune fuite liée à un cours d’eau n’a eu d’impact négatif sur la santé humaine.

    Il est évident que la fracturation hydraulique comporte un risque, que ce soit pour la contamination de l’eau potable, les émissions de méthane ou les secousses sismiques. Le risque zéro n’existe pas.

    Cependant, à la lumière des données disponibles à ce jour, il serait plus honnête de comparer les risques associés à la fracturation hydraulique à ceux de se faire frapper par la foudre, plutôt qu’à ceux associés à la roulette russe.

    Contrepoint.org

     

     

  • Ajourd'hui, peut-être

    La paranoïa contemporaine… la foutue chemise.

    Avec le politiquement correct, on n’a jamais fini d’en finir. On croit avoir touché le fond mais,  elle se renouvelle chaque jour davantage de plus en plus indécente de névroses diverses d'avariés personnages constipé-es de l'intelligence.

    L’antiracisme, l’anti-sexisme et, de manière générale, la lutte contre la discrimination se découvrent chaque jour un nouveau cheval de bataille et n’en finissent plus de traquer la déviance là où les gens normaux ne l’aurait pas vue.

    C’est d’ailleurs l’un des traits diagnostiques de la personnalité paranoïaque décrits par le DSM. C’est ainsi que le paranoïaque discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes, dans des événements anodins tandis qu’il s’imagine des attaques contre sa personne ou sa réputation, auxquelles il va réagir par la colère ou la rétorsion.

    La paranoïa autrefois dénommée “folie raisonnante“ est à l’instar du CO2, qui est un gaz inodore et mortel, un phénomène mortifère qui prend de l’ampleur sans qu’on ne le remarque. Les paranoïaques souffrant d’une hyper-inflation du moi ont tôt fait de faire entrer autrui dans leur délire sans que ce dernier ne remarque justement l’aspect effrayant des thèses défendues.

    C’est ainsi que la folie à deux est un type de délire non schizophrénique dans lequel la vision délirante du monde du patient souffrant de paranoïa est adoptée par d’autres individus avec lesquels il est en contact et constitue une forme d’hystérie collective.

    C’est ainsi que cette hystérie collective s’en est récemment pris à des chemises. Comme je ne savais pas traduire " chemise " en grec ancien, j’ai simplement utilisé le terme chiton qui est un vêtement traditionnel de la Grèce antique, afin de trouver une racine à cette nouvelle phobie. C’est la raison pour laquelle je parle de " chitonophobie ", un néologisme adapté aux circonstances. J’en veux pour preuve les deux exemples suivants.

    Savez-vous que la chitonophobie est l’hostilité, explicite ou implicite, envers des individus dont les préférences en matière de chemises vont vers les tissus imprimés humoristiques ou décalés. — Philippe Psy

    Voici peu de temps, un groupe de scientifiques réalisait l’exploit de faire atterrir la sonde spatiale Rosetta sur une comète située à cinq-cents millions de kilomètres de la terre. On aurait pu saluer l’exploit et se demander de quelle manière la science allait bénéficier de cette incroyable odyssée.

    C’était sans compter les khmers de surveillance qui n’ont eu d’yeux non pour cet exploit mais pour la chemise que portait Matt Taylor, le responsable du programme. Il faut dire que ce dernier, sans doute pour souligner sa bonne humeur et casser les codes trop austères de la science, portait pour l’occasion une chemise ornée de pin-ups, laquelle a été jugée "sexiste".

    Certains y auraient même vu une manière inconsciente de prouver que la science est généralement un milieu masculin sexiste. Plutôt que de laisser les choses se tasser, en se souvenant que les gros titres du jour servent à emballer le poisson le lendemain, notre pauvre scientifique s’est cru obligé de s’excuser pour sa chemise.

    Quel mal avait-il commis si ce n’est, en tant que mâle hétérosexuel, de porter une chemise imprimée de pin-ups? Est-ce un crime?

    Au pire, on peut juger sa chemise laide et imaginer qu’il préfère les bimboo que les thons, mais elle n’indique en rien ce que Matt Taylor pense des femmes en général. C’est une interprétation qui n’appartient qu’à celui-celle qui la fait que de dire que le port d’un tel vêtement serait sexiste.

    Plus récemment, c’est Kim Kardashian qui s’est trouvée accusée de discrimination pour avoir porté un chemisier imprimé de silhouettes de geeks, ces caricatures de scientifiques portant lunettes et nœuds papillons. On l’a donc accusée d’offenser la science parce que les personnages figurant sur le chemisier seraient des "personnes socialement maladroites en blouse blanche et lunettes épaisses, posant d’une manière peu flatteuse, tenant des ustensiles de laboratoire ou écrivant des équations sur des tableaux noirs". Des ingénieurs quoi! s’ils sont champions pour résoudre des équations différentielles, ils ont un peu plus de mal avec les rapports sociaux en général et les femmes en particulier.

     

    Ces deux exemples démontrent clairement la paranoïa de notre époque. Car lorsque les scientifiques portent des chemises rigolotes, on les accuse de sexisme, tandis que lorsqu’ils sont trop ternes et proches du stéréotype de l’ingénieur, ils en souffrent et n’aiment pas que l’on se moque d’eux. L’idéal finalement est de s’enfermer dans une minorité à laquelle on reconnaitra des droits et notamment celui de se plaindre.

    Le Larousse précise que l’humour, au sens large, est une forme d’esprit railleuse "qui s’attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde, ou insolite de certains aspects de la réalité".

    Quand on se moque d’une catégorie de personnes, il est fort à parier que l’on appartient soi-même à une autre catégorie que l’on moquera aussi. Nous sommes des animaux sociaux et tout individu normal sait parfaitement distinguer l’humour de la méchanceté sans que l’on n’ait besoin de ces redresseurs de tort dont le faible nombre n’est qu’amplifié par le tambour vide des réseaux sociaux relayés par une presse exsangue n’ayant plus rien d’intéressant à dire.

    Le paranoïaque est un pervers qui méconnait sa perversité. Il ne vous frappe pas, pas plus qu’il ne vous vole ou ne vous viole. De manière bien plus pernicieuse, il s’empare insidieusement de votre psychisme, de vos élaborations mentales, afin de les façonner de manière à les rendre compatibles avec sa manière rigide et pathologique de voir le monde. Son but est de vous persécuter pour vous amener malgré vous à être gouverné par ses desseins pervers. Il vous amène à vous croire responsable d’un pseudo-désastre qui n’existe que dans son cerveau malade.

    Pas de chance pour nous car l’humour et la dérision, et dans une plus large mesure la liberté de parole, sont gravement menacés. Car si le DSM omet de le préciser, les paranoïaques se distinguent par une absence totale d’humour. Et à ce titre, l’humour est le meilleur rempart contre les paranoïaques. D'ailleurs, l'humour, pour l'instant, est la seule chose qui nous distingue des robots et ordinateurs.

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