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Savoir - Page 204

  • La soupe est bonne, mon chéri-chéri?

    Manuel Valls, propriétaire avec sa femme d'un appartement de 11 pièces à Paris, estimé à 1,8 million d'euros... alors qu'il n'évalue sa fortune qu'à 93 000 euros.

     

    Emmanuel Macron, qui a accumulé 2,5 millions d'euros en deux ans chez Rothschild, aurait semble-t-il oublié de payer l'ISF pendant plusieurs années.

    Marine Le Pen, possède plus d'1 M € de parts dans le parc immobilier familial, le Parlement européen lui réclame 300 000 euros dans une affaire d'emplois fictifs.

    Alain Juppé, qui possède trois appartements d'une valeur totale de plus de 2,5 millions d'euros, a été condamné en 2004 pour "prise illégale d'intérêts".

    Et ce n'est pas tout...

    Niveau corruption en France, nous sommes servis: notre pays est l'un des pires en Europe; ces derniers mois ont été un véritable défilé devant les juges :

    - Jérôme Cahuzac, l'ex-ministre du budget de Hollande, a été condamné à 3 ans de prison ferme et 5 ans d'inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment.

    - Claude Guéant, le "porte-flingue" de Sarkozy, a été condamné en appel à 2 ans de prison pour "complicité de détournements de fonds publics et recel".

    - Jean-Christophe Cambadélis, l'actuel premier secrétaire du parti socialiste, condamné deux fois pour des affaires d'emplois fictifs.

    Bienvenue dans "La vie à la Cour":

    Voiture avec chauffeur, cigares, gastronomie, indemnités, primes & divers cadeaux...

    Nous avons fait la Révolution de 1789 et décapité le Roi, mais soyez-en convaincu, la culture de classe se porte bien dans notre pays...

    Nos représentants de l'Assemblée touchent entre 10k€ et 14k€ bruts par mois – dont 2000€ sont non imposables – et à cela s'ajoutent des avantages en nature :

    - Accès gratuit au réseau SNCF en 1ère classe...

    - Prise en charge du transport aérien...

    - Voiture de fonction avec chauffeur...

    - Mise à disposition de voitures à la demande...

    - Dépenses téléphoniques et postales prises en charge.

    - Sécurité assurée par des gardes du corps (jusqu'à 20).

    - Logement de fonction à la demande du ministre...

    - Travail dans un cadre historique et agréable...

    Le Premier Ministre quant à lui bénéficie d'un logement de fonction à Matignon, et d'une garde rapprochée en permanence, même pendant les vacances...

    Une fois qu'il n'est plus Premier Ministre, il est d'usage qu'il bénéficie à vie d'une voiture avec chauffeur et d'un garde du corps. Coût : 71 879 € par an.

    Coté sénateurs, c'est presque encore plus indécent :

    - 5 500 euros nets d'indemnités mensuelles

    - 6 000 € de frais de mandat (utilisables à leur bon vouloir, non imposables – dont certains se servent pour acheter leur permanence).

    - 7 500 € par mois pour payer des assistants ;

    - 10 000 € tous les 6 ans pour l'informatique ;

    - Accès gratuit au réseau SNCF en 1ère classe...

    - Prise en charge de 40 allers-retours en avion par an ;

    - 4 340 € de retraite en moyenne...

    - Et des primes plus ou moins justifiées (Comme la Prime de logement, qui est l'ancienne "prime de chauffage" datant du très rude hiver 1954...)

     (... ou les heures supp' payées même pour ceux qui n'en font pas !)

    - Plus la "réserve" de 150 000 € par parlementaire qui permet de subventionner certains projets ou associations (ou de s'assurer une réélection diront les mauvaises langues).

    Et surtout un accès privilégié au Palais du Luxembourg avec ses 35 000 m2 de magnificence, son kiosque, son médecin, son bureau de tabac...

     

    ... son coiffeur, ses photographes, sa cave à vin, ses jardins à la Française et ses jardiniers (les mieux payés de Paris), ses chauffeurs et son restaurant subventionné...

    ... dirigé par une brigade de meilleurs ouvriers de France, qui proposent un menu imbattable à nos sénateurs pour 16,45 €

    Illégal ? Non...

    Au début de l'année 2017, Mediapart a révélé qu'en plus de ces étrennes, une partie des sénateurs bénéficiait de certains avantages financiers.

    Ils avaient mis en place un système permettant de toucher des chèques de plusieurs milliers d'euros à répétition, pour un usage totalement discrétionnaire.

    Une spoliation devenu monnaie courante puisqu'elle s'est étalée sur 12 ans.

    Montant du butin: 10 millions d'euros, minimum.

    C'est l'hypocrisie générale... la Monarchie Républicaine... le vol légal.

    Et le pire, c'est que les ministres et sénateurs ne cherchent même pas à justifier leurs privilèges – ils n'ont aucun scrupule et aucun sens de l'exemplarité.

    La preuve, depuis la rentrée de septembre 2016, l'hémicycle se vide :

    20% d'absentéisme en plus – idem dans la salle de Commission des Lois au Sénat.

    Lorsque certains journalistes les interrogent pour savoir s'ils trouvent cela normal, ils se voient rétorquer: "nous n'avons aucun compte à vous rendre".

    Fin de la discussion.

    Résultat : 400 politiques aux prises avec la justice. Et il n'y a AUCUN recours pour la population afin de stopper ces abus – onne touche pas à leurs affaires !

    Et pendant ce temps, ceux sur qui les naïfs comptent pour redresser le pays sont plus de 80 à avoir été condamnés ces 10 dernières années pour corruption.

    Et c'est sans compter les mises en examen... et autres délits.

    Alors... vous pouvez voter pour qui vous voulez en avril et en mai 2017...

    Parions que la culture de classe ne disparaîtra pas avec le nouveau Président, quel qu'il soit... mais avec la disparition naturelle de ceux qui la défendent.

     

  • Comment l'état récupère du pognon sur les entreprises…

    J'ai reçu cela (en tant que travailleur indépendant?); je vous en fais profiter.

    La liste d'opposition au démarchage téléphonique

     

    Madame, Monsieur,
    De trop nombreuses entreprises continuent à solliciter par téléphone des consommateurs sans prendre en compte la liste d'opposition au démarchage téléphonique Bloctel (www.bloctel.gouv.fr). Elles contreviennent à la loi.
    Êtes-vous dans ce cas ?
    Pour votre information, à mi-février 2017, plus de 150 contrôles ont été diligentés. Des poursuites pour non-respect du dispositif BLOCTEL ont été engagées à l'encontre de 50 entreprises. La moitié de ces entreprises s'est vue infliger une amende atteignant, pour les manquements les plus importants, le plafond de 75 000 euros.
    Les agents de la DGCCRF poursuivent et intensifient actuellement leurs enquêtes avec détermination et une fermeté d'autant plus grande que les entreprises engageant des campagnes téléphoniques ne peuvent plus ignorer leurs obligations en la matière.

    Voici par ailleurs, quelques chiffres qui expriment la forte attente des consommateurs d'être préservés de sollicitations téléphoniques non souhaitées. En seulement neuf mois, plus de :

    • 3,2 millions de consommateurs se sont inscrits sur Bloctel.
    • 7 millions de numéros de téléphone ont été mis en opposition (un consommateur peut inscrire plusieurs téléphones).

    Alors, si votre entreprise est concernée inscrivez-vous sur www.bloctel.gouv.fr
    Si vous avez besoin d'information ou de conseil préalable, contactez-nous au 01 76 36 26 36 (ce service est exclusivement réservé aux professionnels et à leurs conseils).
    Le Service Bloctel

     

     


    Dans quel cas devez-vous adhérer au dispositif * ?

     

     


    Si vous êtes un annonceur (l'entreprise qui va contracter avec le consommateur) et que vous appelez par téléphone (directement ou via un intermédiaire), en vue de vendre des biens ou services (sauf exceptions prévues par les textes) :

    1. des prospects,
    2. ou même vos clients si les contrats que vous avez avec eux ne sont plus en cours d'exécution, c'est-à-dire dès l'instant où vous avez exécuté la prestation ou livré le produit au consommateur et qu'il a payé (exemple : dès qu'un consommateur sort de la boulangerie avec la baguette qu'il a payée, son contrat n'est plus considéré comme en cours d'exécution),

    Si vous êtes un loueur de fichier, c'est-à-dire que vous mettez des fichiers, contenant des numéros de téléphones de consommateurs, à disposition d'autres entreprises, même si cela est fait à titre gratuit, au sein d'un même groupe ou d'un réseau de franchise...

     

     


    Quand devez-vous le faire * ?

     

     


    Vous devez expurger vos fichiers de toute personne inscrite sur la liste d'opposition Bloctel avant tout appel téléphonique qu'il émane d'un collaborateur de votre entreprise ou de l'un de ses sous-traitants. Cela concerne tout aussi bien un appel isolé de l'un de vos commerciaux, même s'il est passé à votre insu, qu'une campagne de démarchage réalisée par votre centre d'appel interne ou externe.
    Cette opération doit être renouvelée mensuellement si des appels ou des rappels sont prévus au-delà de 30 jours. Toute modification du fichier (ajout et/ou modification de numéros) nécessite aussi de saisir le service Bloctel avant tout appel.

     

     


    Comment pouvez-vous le faire * ?

     

     


    Inscrivez votre entreprise sur le site www.bloctel.gouv.fr, rubrique entreprise. Vous pourrez alors faire votre choix entre les différentes formules d'abonnement. Attention, étudiez-bien les différentes formules en fonction de vos besoins. Il est possible de passer à une formule supérieure, de renouveler en cours d'année sa ou ses formules, ou encore d'en souscrire plusieurs en même temps. Dès votre inscription, vous aurez accès au Service Client.
    Une fois votre abonnement validé, vous pourrez vous assurer de la conformité des fichiers de prospection commerciale que vous utilisez avec la liste d'opposition au démarchage téléphonique.

     

     

    Quels sont les risques pour votre entreprise * ?

     

     

    Si vous contactez des consommateurs inscrits sur la liste d'opposition, et sous réserves des exceptions prévues par les textes, votre entreprise est passible d'une amende administrative, suite à un contrôle de la DGCCRF, dont le montant ne peut excéder 15 000 € pour une personne physique et 75 000 € pour une personne morale.

    Cette amende ne préjuge pas d'autres sanctions éventuelles, pour non-respect du droit d'opposition, conformément à la Loi Informatique et Liberté. Ces sanctions et leurs montants ont par ailleurs été renforcées dans le cadre de la loi pour une République Numérique et le seront plus encore dans le cadre du Règlement Européen sur les données personnelles qui s'appliquera en mai 2018.

     

     

    Où trouver plus d'information * ?

     

     

    Le fonctionnement du dispositif Bloctel et les tarifs sont précisés sur le site www.bloctel.gouv.fr. Vous trouverez également des informations sur le site de la DGCCRF (www.economie.gouv.fr/dgccrf) et sur celui de la CNIL - Commission Nationale Informatique et Liberté (www.cnil.fr).

    Téléchargez aussi directement ici :

     

     


    * Les éléments ci-dessus-vous sont donnés à titre purement indicatif. Ils ne préjugent ni de la position de l’administration, ni de celle des autorités de tutelle, ni de celle des tribunaux. Nous vous recommandons de consulter et, s’il y a lieu, vos conseils.

    Conformément à la loi "informatique et libertés" du 06 janvier 1978  modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification et de suppression des données vous concernant et d'opposition à leur traitement. Si vous souhaitez l'exercer, écrivez-nous à SAS Opposetel, Correspondant Informatique et Libertés, Bâtiment A1, 92-98 bd Victor Hugo, 92110 CLICHY en précisant l'objet de la demande, ainsi que l'adresse à laquelle une réponse peut être envoyée. Vous recevez ce mail car vous êtes inscrits sur des bases de données louées par Opposetel auprès de différents partenaires. Si vous recevez ce message sur un mail confié à Opposetel, il s'agit d'un pur hasard.
    Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations de la part de bloctel, cliquez ici.
    Si ce message vous a causé un quelconque dérangement, nous vous prions de nous en excuser.

     

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  • Les costumes de Fillon? pipi de chat

    Certains proches d’Emmanuel Macron tirent la sonnette d’alarme. D'après eux, les prix des vête­ments et acces­soires de luxe de Brigitte Macron finiraient par porter atteinte à l’image du candi­dat.

    S’il fait les beaux jours de la presse fémi­nine, le goût  de Brigitte Macron pour les vêtements de luxe n’est pas appré­cié de tous. Comme le révèlent Caroline Derrien et Candice Nedelec dans Les Macron, dont certains extraits sont publiés dans Gala cette semaine, certains proches du candi­dat à la présiden­tielle seraient inquiets. Selon eux, les prix exorbitants des tenues de son épouse pour­raient porter atteinte à son image en pleine campagne électorale.

    Brigitte Macron se justifie dans ce livre,  publié le 8 mars chez Fayard, en déclarant: "Différentes maisons me proposent des vêtements chaque semaine. Et pour les soirées de gala, je trouve cela sympa de montrer ce qu’est la création française".

    Belle excuse! pourquoi ne pas afficher dans le dos le nom du couturier?

    Anne Sinclair ne l’entend pas non plus de la même oreille. Dans son livre Chronique d’une France bles­sée, l’ex-compagne de Dominique Strauss-Kahn rapporte elle aussi des propos qu’elle aurait entendus au sujet du style vestimentaire de l’ancienne professeur de philosophie: " N'ayant pas été à la cérémonie pour Michel Rocard aux Invalides, je veux me faire confirmer ce qu'on m'a rapporté: Brigitte Macron (…) est arrivée dans une tenue trop habillée, avec des stilettos qui, sur les pavés de la cour d'honneur (…) avaient davantage un air de Fashion Week que de recueillement devant le leader de gauche disparu peut-on lire. 

    Des remarques auxquelles Brigitte Macron ne semble guère prêter attention. Aperçue au dîner du Crif, le 22 février dernier, l’épouse du leader du mouvement En Marche! a une fois de plus été remarquée pour son sens du style.

    Macron-pognon des autres, bien entendu!

     

  • La vérité sied aux Français...

    Selon un sondage Opinionway publié ce mardi, l’écart se resserre entre François Fillon et Emmanuel Macron qui perd un point.

    Marine Le Pen caracole en tête, toujours. Selon un sondage Opinionway publié ce mardi pour Les Echos, Orpi et Radio Classique, François Fillon et Emmanuel Macron se disputent la deuxième place, loin derrière la présidente du Front national qui cumule 27% d’intentions de vote.

    Sur le même sujet [ANALYSE BIG DATA] François Fillon domine toujours le premier tour

    Emmanuel Macron perd un point et se positionne à 24% d’intentions de vote face à un François Fillon crédité de 20%, un résultat stable malgré les différentes révélations de cette semaine.

    Sur le même sujet [ÉTUDE QUANTITATIVE] Au premier tour, Fillon devancerait Le Pen et Macron 

    Benoît Hamon, quant à lui, poursuit sa chute et perd deux points en une semaine, avec 14% d’intentions de vote.

    Cette enquête a été réalisée du 11 au 13 mars auprès de 1566 personnes.

  • Le bar est ouvert! enfin, disons plutôt le robinet à pognon

    La sortie du nucléaire coûterait 217 milliards d’euros

    Prônée par Benoît Hamon et par Jean-Luc Mélenchon, la sortie du nucléaire fait débat en France. L’Institut Montaigne, think tank libéral, estime qu’une sortie du nucléaire à l’horizon 2035 coûterait, avec les seuls critères mesurables, 217 milliards d’euros. Parmi les critères retenus figurent le coût de remplacement du nucléaire (179 milliards d’euros), le coût de l’adaptation du réseau de distribution français des énergies renouvelables (13 milliards d’euros entre 2018 et 2035), le coût d’indemnisation d’EDF (25 milliards) et le manque à gagner pour la balance commerciale française (25 milliards d’euros par an).

     

  • Que font les parents?

    Où sont donc les parents des émeutiers mineurs du lycée Suger, d’Aulnay, ou Bobigny?

    Après deux nuits d’émeutes à Bobigny, Saint-Denis et Aulnay, on peut se demander où sont les parents des " jeunes " concernés…

    " Échauffourée " selon Le Parisien, " incidents " pour Libération, une présidente de région qui s’apprête à " porter plainte ", " seuil symbolique " franchi d’après Le Monde, une ministre de l’Éducation Nationale et un premier ministre indiquant que le gouvernement fera preuve de " la plus grande fermeté ", des dégâts évalués à plus de 70 000 euros, 54" jeunes " mis en garde à vue dont une quarantaine de lycéens mineurs… Scènes de la vie ordinaire en République française.

    Un tir de mortier en guise de récréation

    Lycée Suger. Saint-Denis, 93. Mardi 7 mars 2017. Un tir de mortier éclate. Le lycée polyvalent accueille 1300 élèves. Des incendies démarrent dans les toilettes, de l’essence est déversée dans un escalier, des " jeunes " attaquent le lycée. Tirs de fumigènes et de cocktails Molotov. Évacuation. Bataille rangée entre " jeunes " et policiers. Projectiles et barres de fer contre Flash-Ball et gaz lacrymo. Une centaine de " jeunes " prend la direction du centre-ville de Saint-Denis. Cette nuée hostile détruit le mobilier urbain, agresse des policiers et s’attaque aux autres lycées de la commune du 93. Le " 9-3 ". Devenue habituelle, l’expression indique bien que ce département est hors de la République. N’est-ce pas là que l’on rencontre des bars interdits aux femmes ou que des terroristes en fuite viennent se cacher? Une flambée de violences, un début d’émeute. Des élèves ont peur, d’autres sont " euphoriques " disent les enseignants. Pour certains " jeunes " lycéens de 15 à 19 ans, c’est la fête. Beaucoup se contentent de filmer et de diffuser sur les réseaux sociaux. On accuse la police de violences. Sur Youtube. Ces " jeunes " sont des victimes affirme une mère.

    Les institutions de la République sans cesse visées

    Une mère en colère ne comprend pas pourquoi son fils a été " ramassé " par la police et emmené au commissariat " alors qu’il était sous la responsabilité de l’Éducation Nationale". Sur les 54 " jeunes " gardés à vue, 8 sont déférés devant un juge pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, attroupement armé et rébellion. Ils sont tous mineurs. Scène de la vie ordinaire : des " jeunes ", surtout ne caractériser aucune origine sociale, géographique ou ethnique, mènent une opération de guérilla urbaine. Contre les institutions de la République.  On ne compte plus les occurrences de ces violences. Des émeutes du même genre ont déjà eu lieu à Saint-Denis mi-février aux abords de la basilique. La presse étrangère, éberluée, observe la rue française et parle de scènes de " guerre civile ". Ces violences ne concernent pas seulement la France. Mais ici, elles sont devenues des scènes de la vie ordinaire. Quotidienne. Comparer le Saint-Denis nocturne contemporain à ce que Saint-Denis symbolise n’est pas anodin. Saint-Denis et Suger, grandeur de la France d’hier. Il y a entre les deux toute la distance séparant la civilisation et la barbarie. Cela doit être dit sans tabou.

    "Ils sont où les parents?"

    La civilisation repose sur l’autorité. " Ils sont où les parents?", se demandait sur France Inter, le 15 février dernier, une jeune femme issue de l’immigration. Après deux nuits d’émeutes à Bobigny, Saint-Denis et Aulnay. La jeune femme évoquait les centaines de " jeunes " incendiaires s’attaquant aux forces de l’ordre. En effet : " Ils sont où les parents?. La perte de l’autorité, depuis longtemps signalée par des intellectuels comme Finkielkraut, est la principale cause de ces violences. Autorité des parents. Autorité de l’école. Autorité de la République. Difficile, l’autorité, dira-t-on, quand on envisage de pénaliser la fessée. Quand une claque à un élève est une maltraitance, parfois " raciste ". On parle de légaliser le cannabis, d’interdire fessées et claques, de multiplier les salles de shoot… La République a le devoir d’imposer son autorité. Aux familles, d’abord. En responsabilisant les parents. Responsabilisation qui passe par la sanction financière. Les familles ont le devoir d’empêcher leurs adolescents de passer la nuit dehors. Que des " jeunes " de CM2 ou de 6e traînent la nuit est irresponsable. Ces "jeunes" doivent être à leur place : chez eux. Cette responsabilité incombe aux familles. Elles doivent rétablir l’ordre dans leurs appartements. La République a le devoir de mettre des mots sur le réel : les " jeunes " issus de l’immigration qui mettent le bordel dans les rues et les lycées doivent être rappelés à l’ordre et punis. Les familles concernées sont minoritaires et connues des services. Elles doivent être sanctionnées.

    Où est la limite?

    Qu’un lycée soit attaqué n’est pas anodin. Les " jeunes " s’en prennent au lieu du savoir. Le lycée Suger est un lycée polyvalent, associant lycée général, technologique et professionnel. Des lycées conçus comme "outils de mixité sociale". Il sera intéressant de connaître le parcours des " jeunes " en question, tant scolaire qu’ethnique. L’idée peut sembler généreuse : créer des passerelles entre les filières. C’est pourtant mettre la charrue avant les bœufs. L’école ne recommencera pas à jouer son rôle tant que les adolescents ne seront pas réellement encadrés. À commencer par le savoir de base : lire, écrire, compter. Savoir écrire une phrase correcte. Et tant que la notion de limite ne leur sera pas de nouveau imposée. Les adolescents multiplient les incivilités car ces bases ne le sont plus. La limite. Ce qui faisait, jusqu’à une époque récente, que tout jeune savait comment on s’adresse à un adulte, à un représentant du savoir ou de la République en particulier, comment on se comporte en collectivité, où jeter ses canettes et autres papiers de kebab. Tant que le minimum du vivre en commun ne sera plus acquis, aucun prétendu " vivre-ensemble " ne risque d’être possible.

    Où est passée la langue?

    Dans les vidéos des événements, filmés avec des smartphones, on entend distinctement de jeunes filles ricaner, s’amuser de ce qu’elles voient dans un vocabulaire qui dit beaucoup de l’état de l’école : " téma, téma… (…) Wesh, ya la chaleur du feu, y sont passés en balles, wesh. Y zont couru wesh ". Le ton est rigolard, l’excitation perceptible. Cela résume la perte de toute autorité, à commencer par celle du langage et de la culture. Passer une heure dans la cour de récréation d’un collège du " 9-3 " suffit pour entendre que la langue française n’y est plus parlée. Plutôt un sabir déculturé. Et nombre de langues étrangères. La culture dominante n’est pas la culture française mais celle des banlieues multiculturelles, du rap, des casquettes et du shit. L’État a le devoir de rétablir l’ordre républicain et l’ordre de la culture française au sein des établissements scolaires. Une remise en ordre qui passe par la transmission de ce qui fait nation et communauté française : une culture, des valeurs et une langue commune.

    Dire les mots qui fâchent sans tabous

    Dans la France contemporaine, des parents majoritairement issus de l’immigration ne contrôlent pas leurs enfants, ces derniers n’obéissent plus à leurs professeurs, pas plus aux forces de l’ordre. Ces " jeunes ", que l’on se refuse à nommer autrement par déni du réel, ont perdu tout sens de la limite, dans tous les aspects du quotidien, plus préoccupés de shit et de " nique la France " que d’autre chose. Ces " jeunes " n’apprennent rien, ne travaillent pas, refusent toute notion d’effort et sont persuadés, " wesh, téma ", d’être dans le vrai. Pourquoi? Le problème est politique. Au lieu d’inscrire ces " jeunes " dans une culture et une civilisation enracinées, on leur répète combien ils sont victimes, combien ils ont raison de " niquer la France ", combien il est excusable, après les souffrances dont furent victimes leurs ancêtres et dont la France serait coupable, qu’ils crachent à la figure de leurs enseignants, disent " ferme ta gueule " à un professeur quand il commence un cours sur les Hébreux ou attaquent des policiers à coup de barres de fer. Une époque viendra où des comptes seront demandés aux hommes et aux femmes politiques directement responsables de la situation actuelle, situation d’une gravité sans égale, unique à l’échelle des pays développés, et directement issue de l’idéologie libérale libertaire au pouvoir depuis quarante ans. Pour ladite idéologie, l’avenir est dans le communautarisme tandis que l’autorité serait par nature une forme d’oppression. Ce n’est pas seulement une conception politique, c’est une faute.

     

    http://www.causeur.fr/saint-denis-heurts-lycee-suger-violence-