Science/Tech - Page 40
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A lire sans faute
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Pour garder la santé, allez faire un tour en Espagne
Des chercheurs de l'Institut de biomécanique de Valence (IBV), en Espagne, ont développé un siège et une ceinture de sécurité qui permettent de suivre en continu les rythmes cardiaque et respiratoire du conducteur. Plus qu'un énième capteur médical, il permet au conducteur de rester vigilant en le prévenant en cas de somnolence.
L'automatisation croissante des véhicules peut entraîner une baisse de concentration de la part du conducteur qui risque plus que jamais de s'endormir au volant.
Ce système appelé Harken, développé en Espagne, intègre des capteurs capables de compenser les vibrations de la voiture et les mouvements du conducteur tout en enregistrant ses fonctions vitales.
Ces capteurs sont intégrés au revêtement du siège ainsi qu'à la ceinture de sécurité de la voiture et seraient même invisibles à en croire le descriptif du fabricant. Ils sont aussi capables de filtrer les bruits alentours afin d'offrir la meilleure interprétation possible des signes de somnolence.
Ce dispositif n'est pas sans rappeler celui du Ford Biometric Seat, ce prototype de siège connecté présenté l'année dernière par Ford qui prend en compte les fonctions vitales du conducteur et la température ambiante du véhicule pour que ce dernier reste vigilant.
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La guerre...
Lasers, canons électromagnétiques: le futur n'est pas si loin pour la Navy
La marine de guerre américaine cherche depuis longtemps des alternatives futuristes à ses équipements de combat actuels. Lasers, canons électromagnétiques... des technologies impressionnantes qui seront pourtant mises en service très prochainement.
L'US Navy vient d'annoncer qu'elle prévoit de déployer son premier laser opérationnel cet été, et qu'elle testera un prototype de canon électromagnétique (rail gun) à bord d'un navire d'ici à deux ans. Une progression logique, après l'essai d'un démonstrateur du LaWS (pour Laser Weapon System) à bord du destroyer USS Dewey en 2012.
Le LaWS équipera cette fois l'USS Ponce pour une période de 12 mois lors de patrouilles en eaux potentiellement hostiles, afin de prouver qu'il est une alternative crédible aux technologies actuelles pour la défense contre les petits aéronefs et les embarcations légères. Il sera couplé au module de détection radar d'un Mk-15 Phalanx CIWS (Close-in Weapon System), un système de défense anti-missiles majoritairement utilisé par la marine américaine depuis 1980, et n'aura besoin d'être opéré que par un seul homme.
OBJECTIF DE RÉDUCTION DES COÛTS
Les recherches sur ces équipements, qui ont coûté 40 millions de dollars à la Navy les six dernières années, sont principalement pour des raisons économiques. En effet, les missiles et munitions d'artillerie utilisées par les navires sont très coûteux, plus d'un million de dollars par missile, tandis que les armes à énergie dirigée (DEW) ne coûtent presque rien à l'utilisation.
Elles ne sont de plus pas soumises aux problématiques de stock de munitions, pouvant fonctionner indéfiniment tant qu'elles sont alimentées et refroidies. Enfin, elles présentent l'avantage d'une certaine polyvalence, avec un rayon d'action de 1,6 km, et pouvant s'attaquer à des drones (cf. vidéo), à plusieurs types d'embarcation, etc.
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Étudier la pollution pour trouver des… extraterrestres
Il serait possible de découvrir une vie extraterrestre grâce leurs traces de pollution.
Et si les extraterrestres polluaient aussi? C’est en gros l’idée de départ de l’étude menée par des scientifiques américains du Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian qui estiment que pour trouver des traces de vie ou même pourquoi pas des extraterrestres, les astronomes pourraient examiner des signes éventuels de pollution sur de lointaines planètes.
Les scientifiques peuvent déjà étudier les atmosphères de planètes en dehors du système solaire pour y détecter la présence d'oxygène ou de méthane, qui peuvent être produits par des formes de vie intelligentes ou des microbes. Mais cette étude va plus loin et souligne que si nous, Terriens, rejetons des gaz comme les chlorofluorocarbones (CFC), une éventuelle civilisation extraterrestre pourrait bien faire de même.
Un télescope 10 à 100 fois plus puissant que Hubble
Des astronomes pourraient être en mesure de détecter la présence de tels gaz sur des planètes éloignées grâce au prochain télescope spatial James Webb, que la Nasa prévoit de lancer en 2018 pour un coût total de 8,7 milliards de dollars.
Ce télescope sera de 10 à 100 fois plus puissant que son prédécesseur Hubble. Mais l’appareil aura ses limites aussi. Pour qu’il puisse voir quelque chose, il faudra par exemple des niveaux de CFC dix fois plus importants que ceux que nous avons sur Terre et que les planètes observées soient en orbite autour d'un type particulier d'étoile, les naines blanches.
A la recherche de civilisations perdues
Si cette méthode peut permettre de trouver des formes de vie intelligente, elle serait aussi susceptible de découvrir des traces de civilisations extraterrestres autodétruites. Certains polluants pouvant rester dans l'atmosphère terrestre durant 50 000 ans, quand d'autres disparaissent au bout de 10 ans.
L'absence de ces polluants suggérerait ainsi une source de vie disparue. "On peut spéculer sur le fait que les extraterrestres ont été sages et ont réussi à vivre proprement", note Avi Loeb, l'un des coauteurs de cette recherche, avant d'ajouter : "mais dans un scénario plus noir, nous pourrions découvrir des choses qui seraient un rappel à l'ordre des dangers que représente le fait de ne pas être des occupants raisonnables de notre propre planète". A la manière humaine sans doute.
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Une montre connectée qui affiche l'heure sur votre peau
Les montres connectées sont de plus en plus futuristes. On avait déjà vu quelque chose d'incroyable avec les Kairos Watches, et voici qu'une start-up lance un modèle encore plus fou, puisque l'heure s'affiche directement sur votre peau.
L'heure qui vous colle à la peau
Ritot, voici le nom de cette montre en avance sur son temps. Ivan Powell et Andrew Larsen, les fondateurs du projet, se différencient de leurs concurrents par l'originalité de cette montre connectée. Ritot fonctionne grâce à la projection LED d'un pico projecteur, ce qui permet d'afficher toutes les informations sur la peau et non sur le bracelet. Une simple pression sur un bouton permet d'afficher l'heure, bien qu'il soit aussi possible de secouer la main pour activer la projection. Et bien entendu, c'est totalement inoffensif.
Ce projet a débuté au début du mois de juillet sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo avec un objectif initial de 50 000 dollars. À l'heure actuelle, le projet a réuni pas moins de 380 000 dollars. Mais à part son affichage un peu spécial, qu'est ce que cette montre fait de plus que les autres ? Vous vous en doutez, il s'agit d'une montre connectée. Cela signifie qu'il est possible de recevoir les notifications de son téléphone sur cette montre et du coup, sur sa main. SMS, emails, appels, alertes des réseaux sociaux ou d'applications... Bref, la même chose que les autres montres connectées, à la différence qu'on ne sait pas s'il sera possible de lire ses messages et autres. Ritot devrait être compatible avec iOS, Android et Windows Phone et pourra passer en mode vibreur pour plus de discrétion.
Autre bonus : cette montre est waterproof, ce qui est très important lorsque l'on veut partir en vacances ou que l'on oublie de l'enlever en entrant dans la douche. Son design est unisexe et de nombreuses couleurs seront disponibles pour que chacun y trouve son bonheur. Son prix devrait s’élever à 120 dollars, soit 88 euros. Raisonnable !
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Drones
Le développement de ces objets volants sans pilote est en pleine expansion. Si les applications civiles semblent infinies, les grands constructeurs estiment que surveillance et observation demeureront des débouchés prioritaires. Reste à les insérer dans l’espace aérien…
Ils ne sont pas plus grands qu’une abeille ou font la taille d’un Airbus. Ils peuvent peser quelques grammes à peine, avoir une autonomie d’une vingtaine de minutes, ou bien voler à 20 000 mètres d’altitude pendant quarante-huit heures d’affilée. Ils peuvent être téléguidés comme des jouets d’enfant ou être complètement automatisés. On connaît depuis longtemps leur usage militaire, mais les perspectives illimitées de leurs applications civiles mettent en transe le secteur aéronautique… Ce que les drones ont au moins en commun, c’est l’absence de pilote à bord. "Sinon, on appelle ça un avion“, sourit un ingénieur.
Pour le néophyte, le drone — en tout cas dans ses déclinaisons non guerrières — fait irrésistiblement penser à l’aéromodélisme, à ces maquettes plus ou moins sophistiquées guidées par télécommande. Impression renforcée par le flot de projets plus ou moins extravagants qui font aujourd’hui le buzz sur le Net et dans la presse.
Les drones livreurs de pizzas ou de sushis présentés par les chaînes britanniques Domino’s et Yo! Sushi, celui de Zookal, la start-up australienne spécialisée dans la location de livres qui promet de commencer son activité à Sydney dès mars 2014 avant d’attaquer l’Amérique, avaient ouvert le bal. Mais c’est Jeff Bezos, le fondateur de la librairie en ligne Amazon, qui a créé l’événement, le mois dernier, en annonçant que, d’ici quatre à cinq ans, son groupe serait capable de livrer les commandes faites par tablettes ou smartphones non plus en deux jours mais en trente minutes, en recourant aux drones.
Il reste que les démonstrations vidéo de ces engins, abondamment présentées sur Internet, ne sont pas tout à fait concluantes. Si l’on suit bien la livraison des pizzas par-dessus rivières, arbres et toits, il n’est pas dit qu’elles arrivent chaudes ! L’instant même de la livraison est coupé. On l’imagine techniquement complexe si l’on se réfère au service des sushis en terrasse à Londres : il fait davantage penser à un jeu d’adresse ou d’évitement pour le consommateur qu’à un service quatre étoiles.
Dans tous les cas, la technique est la même : un plateau ou une sorte de nacelle dont la sustentation parfois hésitante est assurée par des voilures tournantes de type hélicoptère, supposées assurer un vol stationnaire le temps de la livraison. Le DomiCopter de Domino’s, conçu par l’agence créative T+Biscuits, est piloté depuis une station au sol. Il a été capable de parcourir 6 kilomètres en une dizaine de minutes, mais rien ne dit que, par grand vent ou sous la pluie, il puisse en faire autant. Sur le drone de Zookal étudié par le petit constructeur Flirtey, les coordonnées de vol sont entrées via une application à télécharger qui permet également de suivre son trajet sur smartphone; il disposerait d’un système anticollision pour “slalomer"entre les obstacles.
Tout cela laisse sceptiques les constructeurs aéronautiques “classiques”, qui affirment vouloir bâtir un marché plus solide que la myriade de start-up qui profite de la vogue des drones. Jean-Marc Masenelli, patron de Survey Copter, une filiale d’EADS spécialisée dans les microdrones de moins de 50 kilos, explique : "C’est peut-être un peu osé à dire, mais comparer ces nouveaux matériels avec ce que nous proposons, c’est comme comparer des voitures sans permis avec celles produites par de grands constructeurs. Ce sont deux mondes séparés. Les microdrones de 1 ou de 2 kilos, dont l’autonomie ne dépasse pas quelques dizaines de minutes, qui ne peuvent supporter de charges lourdes et qui ne résistent pas aux conditions météorologiques difficiles, ne sont que des gadgets qui n’ont pas vocation à être produits en série."
Il poursuit : "Par définition, un drone est un œil volant fait pour regarder ce qui se passe au-dessous et donc plutôt destiné à la surveillance et à l’inspection. Il y aura peut-être d’autres marchés annexes qui se développeront, mais ce sera sans doute à la marge. Je ne crois pas en tout cas que la vente de drones se suffise à elle-même. Il faut pouvoir vendre un service clés en main, par exemple de la veille au long cours pour des entreprises civiles."