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Société - Page 254

  • Dehors les anti-FRANCE!

    Le code civil permet la perte de nationalité du député Obono et de tous les Français, traîtres à la patrie

    Dès la polémique autour de "Vive la France", aurait dû se poser la question du retrait de la nationalité française à Danièle Obono par le pouvoir exécutif. Et, de facto, la caducité de son mandat de député.

    Le pseudo-débat sur la déchéance de la nationalité mené au Parlement fin 2015, début 2016, s’est terminé par un avortement de la réforme constitutionnelle envisagée sur ce point.

    Cela ne doit pas faire oublier que le Code civil permet déjà, dans des limites étroites, la déchéance de la nationalité. Surtout, il prévoit aussi la perte de la nationalité.

    Une limite temporelle est instaurée en cas de commission de certains délits ou crimes: la déchéance ne peut intervenir que dans les dix années de l’acquisition de la nationalité pour les faits prévus à l’article 25 (atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme, soustraction aux obligations résultant pour lui du code du service national…).

    Le cas de Danièle Obono n’entre dans aucune de ces hypothèses ; cependant, un autre est plus intéressant à son propos. Selon l’article 23-7, "le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français".

    Alors, aucune limite de temps n’est posée pour la perte de la nationalité, que le Code distingue de la déchéance. Distinction qui n’est sans doute pas très claire du point de vue des concepts, mais qui ressort clairement en revanche du plan du Code civil.

    Le gouvernement pourrait ainsi d’ores et déjà, sans limite de temps, faire perdre leur nationalité à des individus qui font passer leur nationalité d’origine avant la nationalité française conçue par eux avant tout comme un moyen de percevoir des revenus qu’ils ne pourraient pas avoir dans leur pays voire, dans des cas extrêmes, de pouvoir mener une guerre intérieure à la France et sa population.

    Française depuis 2011 selon wikipédia et encore gabonaise selon plusieurs sites (information à confirmer, car la page officielle du site de l’Assemblée nationale ne juge pas utile de le préciser…), Danièle Obono pourrait relever de la perte de la nationalité française prévue à l’article 23-7 du Code civil. En effet, elle ne serait pas apatride si elle perdait la nationalité française.

    En approuvant "Nique la France", tout en ayant longuement hésité, interrogée par un journaliste qui lui rappelait son parcours et l’accession à la députation française, à dire "Vive la France"

    http://www.lepoint.fr/politique/nique-la-france-une-deputee-de-la-france-insoumise-attaquee-23-06-2017-2137789_20.php

    Danièle Obono exprime une opinion qui contredit sa démarche pour obtenir la nationalité française réalisée il y a 6 ans.

    En effet, la naturalisation constate l’acquisition de la nationalité, qui est une démarche d’adhésion à la République française, qui n’est pas celle de n’importe quel pays. La jurisprudence refuse ainsi l’acquisition de la nationalité à qui n’adhère pas aux valeurs républicaines françaises ; la loi prévoit aussi expressément que ne peut acquérir la nationalité qui ne maîtrise pas la langue française ; etc. En un mot, implicitement mais nécessairement, il faut non seulement avoir des liens particuliers avec la France mais être favorable à la France pour devenir français.

    Comment peut-on en douter quand on lit par exemple dans le code civil (liste non exhaustive d’arguments de texte):

    "la nationalité française est conférée par décret, sur proposition du ministre de la défense, à tout étranger engagé dans les armées françaises qui a été blessé en mission au cours ou à l’occasion d’un engagement opérationnel et qui en fait la demande;

    nul ne peut être naturalisé s’il n’a en France sa résidence au moment de la signature du décret de naturalisation;

    la nationalité française peut être conférée par naturalisation sur proposition du ministre des affaires étrangères à tout étranger francophone qui en fait la demande et qui contribue par son action émérite au rayonnement de la France et à la prospérité de ses relations économiques internationales".

    L’article 21-18 facilite l’acquisition de la nationalité à celui " qui a rendu ou qui peut rendre par ses capacités et ses talents des services importants à la France ", à celui " qui a effectivement accompli des services militaires dans une unité de l’armée française ou qui, en temps de guerre, a contracté un engagement volontaire dans les armées françaises ou alliées".

    La France, c’est d’abord et avant tout une idée, et cette idée est d’une part une doctrine politique sacralisée par la Déclaration de 1789 complétée par d’autres textes constitutionnels et les lois qui leur sont conformes.

    Un républicain qui déclare "Vive la France" exprime son adhésion à cette doctrine dans son ensemble: on en fait un bilan des aspects positifs et négatifs de cette doctrine et on considère que, dans l’ensemble, on peut en être fier. C’est une création humaine donc imparfaite, mais dans l’ensemble, on l’approuve… ou pas. On remet à leur place les détails et on regarde si le mouvement d’ensemble est digne d’approbation ou non. Si on ne l’approuve pas, on ne demande pas la nationalité française.

    Alors, certes, tous les Français ne sont pas républicains car la France n’a pas toujours été républicaine. Quand un monarchiste nostalgique de l’Ancien régime, avec sa royauté de droit divin et son catholicisme d’Etat, déclare "Vive la France", il ne pense pas à celle issue de 1789, mais à celle qui l’a précédée, et il estime pareillement que, dans l’ensemble, le positif l’emportait sur le négatif. Il considère à cet égard un droit, des valeurs, une langue, une littérature, des savants, des batailles, un héritage culturel…

    Dans l’un et l’autre cas, il s’agit toujours d’un véritable "Vive la France" au-delà des clivages politiques.

    On peut très bien aussi être Français par défaut, parce qu’on est issu de parents français sans avoir d’opinion favorable à la France, celle de l’Ancien régime comme la République française. Le libre penseur, qui se croit issu de la cuisse de Jupiter (le vrai, pas macron), considère qu’il ne doit rien à personne, que les libertés qu’il a lui sont tombées du ciel, c’est un ingrat dont l’attitude n’est pour l’instant que moralement condamnable. Le manque de patriotisme n’est pas encore un délit, car, au nom de la liberté d’opinion, on peut juger que d’autres formes politiques sont plus adaptées, même si, par les temps qui courent, cette attitude est une forme de non assistance à personnes en danger

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417779&cidTexte=LEGITEXT000006070719

    et de traîtrise quand le rejet de la France s’accompagne de l’action pour une organisation étrangère

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006418350&cidTexte=LEGITEXT000006070719

    Quand on a demandé la nationalité française, en revanche, qui plus est récemment, tout en conservant au surplus sa nationalité d’origine, ça pose problème à deux égards. D’une part, la binationalité génère un risque de manque de loyalisme en cas de conflit entre les différents Etats dont l’individu a la nationalité. Il est normal que celui qui opte pour la binationalité en pâtisse car il s’est placé dans une situation ambiguë vis-à-vis de la France. D’autre part, la naturalisation étant récente, cela conduit à se demander si la procédure de naturalisation s’est correctement déroulée.

    À cet égard, n’en déplaise à certains, il y a une différence de taille entre l’immigré candidat à la nationalité française et le Français uninational. Ce dernier peut tout à fait ne pas adhérer aux valeurs républicaines, être hostile au régime républicain sans être inquiété de perdre sa nationalité, par exemple s’il est monarchiste, bonapartiste… Quand on veut en revanche devenir français, le régime actuel étant la République, il faut, comme le décide la jurisprudence en application d’un décret, adhérer aux valeurs républicaines qui sont désormais celles de la France*.

    Enfin, au-delà de la lettre de l’institution de la naturalisation, il y a l’esprit: le mot vient de "naturel", il faut donc s’assimiler à la nation française, s’assimiler naturellement aux Français et non pas être artificiellement français (français de papier).

    Il y a une France naturelle et une France artificielle. L’anti-France peut faire son entrée dans la Constitution quand les Français ne sont pas dignes de la France, mais il y a un texte auquel on ne peut pas toucher symboliquement sinon juridiquement: la Déclaration de 1789. Tout ce qui s’est éloigne, c’est l’anti-France républicaine. Le régime républicain a une cohérence qui peut être remise en cause quand des députés votent une mauvaise réforme, y compris constitutionnelle. On peut alors tout à fait être un vrai Français sans approuver une telle réforme, il le faut, même.

    La vraie France républicaine est celle de 1789 tant le texte de la Déclaration est bien conçu, quoique lapidaire. Si on ne lui est pas favorable, on ne peut pas avoir légitimement acquis la nationalité française en 2011.

    Enfin, quand la France, personne juridique agissant par la voie des organes constitutionnels (et dont l’action, comme telle, n’est pas imparfaite), a octroyé sa nationalité à un immigré à sa demande en 2011, il paraît normal que ce dernier lui en soit reconnaissant et qu’il passe outre le jugement négatif qu’il peut éventuellement avoir sur des actions commises par la France comme personne juridique, dès lors que cela lui a permis de devenir député avec les nombreux avantages qui accompagnent cette fonction.

    Il ne peut donc pas légitimement hésiter à dire "Vive la France" sans s’en expliquer par un événement qui serait intervenu depuis sa demande de naturalisation, puisque il a demandé, lui-même, à devenir français. Dans le cas contraire, il y a un défaut de loyalisme et l’enquête ayant trait au loyalisme de l’intéressé a été mal réalisée*. Sa naturalisation n’aurait donc dû avoir lieu s’il a une mauvaise estime de la France dans l’ensemble.

    Il peut encore renoncer à la nationalité française selon le Code civil, quand il dispose d’une autre nationalité, si d’aventure, il venait à regretter son choix. Pourquoi Danièle Obono ne le fait-elle pas? La peur de manquer des 21800 euros que coûte un député à la nation selon "contribuables et associés"?

    http://www.contribuables.org/2006/04/combien-coutent-nos-elus

    Les familles de Laura, Mauranne, Hervé Cornara, Jessica Schneider, Jean-Baptiste Salvaing, entre autres milliers de morts, blessés et victimes de la délinquance et du terrorisme favorisés par des politiques publiques trop peu efficaces auraient des raisons sérieuses d’hésiter à dire " Vive la France "

    https://ripostelaique.com/le-vrai-bilan-des-attentats-musulmans-en-france-2015.html

    Mais elles devraient néanmoins le dire. Car quand la France, personne juridique, prend une décision ponctuelle irresponsable, malheureuse, injuste, ce n’est pas la France naturelle, celle de la Déclaration de 1789, qui agit, c’est la France artificielle, celle qui se trouve entre les mains de dirigeants qui agissent mal et qui n’exploitent par les potentialités de textes qui permettent de se prémunir contre le terrorisme et la délinquance en contrebalançant la reconnaissance des droits de l’homme par la nécessaire sauvegarde de l’ordre public au service de la sécurité du citoyen.

    La France comme personne juridique n’est rien d’autre qu’un budget auquel des victimes d’une défaillance de l’action étatique peuvent parfois demander de l’argent; des fonctionnaires leur salaire etc. Il s’agit d’une personne morale, une fiction juridique  (https://fr.wikipedia.org/wiki/Personne_morale). Cette France-là n’a rien de réelle, c’est une fiction, on ne peut donc souhaiter qu’elle vive ou qu’elle ne vive pas ! On peut dénoncer telle ou telle politique menée par un dirigeant français, mais cela ne remet pas en cause l’idée de France.

    Que des Africains en veuillent à la France pour sa politique coloniale, libre à eux (malgré l’opinion contraire:

    http://resistancerepublicaine.eu/2017/06/23/liberte-dexpression-nique-la-france-alors-je-peux-niquer-lafrique-daniele-obono/

    Mais alors, s’ils considèrent que même l’octroi de la nationalité française, à leur demande, et d’un poste de député, à leur demande, encore, ne suffit pas à réparer leur préjudice et leur retirer leur mauvaise opinion de notre pays, ils manquent de loyalisme vis-à-vis de la France. Ils sont de mauvaise foi dans leur démarche de naturalisation et ne peuvent être devenus français qu’en raison d’une négligence de l’administration dans la procédure de naturalisation. Ils ne peuvent pas devenir Français s’ils demeurent dans un rapport d’antagonisme avec la France, au risque, dans le cas contraire, de générer une fracture dans la société française avec, à l’issue, une guerre intérieure. Négligence à laquelle il peut être remédié grâce à la procédure de perte de la nationalité.

    La France durable, celle qui vit, celle dont on souhaite la vie en disant " vive la France ", ce n’est pas l’Etat français comme personne juridique responsable éventuellement de telle ou telle action ponctuelle décidée par tel ou tel pouvoir politique, c’est une image que l’on a de la France, celle d’avant 1789 ou celle d’après telle qu’elle a été façonnée par une culture préexistante, qui a marqué son empreinte dans les consciences et dont la France républicaine a gardé des traces de l’identité dans la mesure où c’était compatible avec les principes révolutionnaires.

    Alors oui, la France existe aussi comme sujet de droit international. L’action de cette France est relativement peu encadrée par les textes constitutionnels. C’est la France perçue de l’étranger. Mais quand on se comporte comme un Français et non en Gabonais, au sens de l’article 23-7 du code civil, quand on est interrogé sur " vive la France ", on ne pense pas d’abord à l’action de la France dans ses rapports avec son pays d’origine, à sa politique coloniale, mais d’abord à la France républicaine au service des citoyens français dont on est censé faire partie.

    Finalement, au vu de ses déclarations, on peut donc se demander si Danièle Obono ne continue pas à se comporter comme une Gabonaise tant sa naturalisation peut paraître artificielle et si elle n’a donc pas perdu sa nationalité, perte qu’il revient à un décret de constater le cas échéant. Cela n’a rien à voir avec du racisme, car Danièle Obono pourrait très bien être une patriote française noire, ce qu’elle n’est visiblement pas au vu de ses déclarations et non de sa couleur de peau.

    Proche de Marine le Pen, David Rachline a dénoncé ses propos:

    http://www.frontnational.com/2017/06/la-deputee-obono-veut-pouvoir-niquer-la-france-alors-quelle-quitte-les-dorures-de-la-republique

    On peut donc penser qu’un tel décret de perte de la nationalité aurait pu être pris si Marine le Pen était au pouvoir. Au contraire, ce discours n’est pas éloigné du discrédit jeté sur la France par Emmanuel Macron en déclarant que celle-ci avait commis un crime contre l’humanité en Algérie, ou encore qu’il n’y a pas d’art français, et donc on peut penser que ce dernier ne prendra jamais un tel décret.

    * décret n° 93-1362 du 30 décembre 1993

    article 36: "Toute demande de naturalisation ou de réintégration fait l’objet d’une enquête à laquelle procède l’autorité auprès de laquelle elle a été déposée par application des dispositions de l’article précédent.

    Cette enquête, qui porte sur la conduite et le loyalisme du postulant, est effectuée par les services de police ou de gendarmerie territorialement compétents. Elle peut être complétée par une consultation des organismes consulaires et sociaux".

    Cour administrative de Nantes, 19 janvier 2017: "il résulte du compte-rendu de l’entretien mené en préfecture le 3 août 2011 aux fins d’apprécier l’assimilation culturelle et l’adhésion aux valeurs républicaines de M. B…et de son épouse que celui-ci ignore les notion de démocratie, de laïcité ou le rôle d’un citoyen ; que, dans ces conditions, le requérant n’est pas fondé à se prévaloir de ce que la décision attaquée serait entachée d’erreur manifeste d’appréciation".

     

  • Dehors! et vite, la folle tarée!

    C'est avec ce genre de tarée que la France perd de la moyenne en QI dans la population!

     

    Lydia Guirous: "Sonia Nour est une élue infiltrée dans les municipalités qui est proche des thèses des islamistes"

    Lydia Guirous (LR, auteur de "Ça n’a rien à voir avec l’Islam?).: "L’électoralisme, évidemment est là. Le clientélisme est là. Et d’ailleurs, Sonia Nour fait partie de ces élus qui sont infiltrés dans les municipalités, dans les partis politiques, et qui sont proches des thèses des islamistes, du CCIF, de l’UOIF et des mouvements comme le PIR (Parti des Indigènes de la République, ndlr) qui sont dans une forme de lutte des races, des religions, en France, et qui exacerbent tout ce qu’il y a de plus rance en chacun d’entre nous (…)"

    – RMC, 5 octobre 2017, 7h41

    "Ca existe partout, de tous les côtés, c’est un véritable problème, j’en parle dans mon livre de cette question de l’infiltration, que ce soit dans l’éducation nationale, dans les lieux de pouvoir, dans la police, dans l’armée également! Il faut absolument qu’on commence à prendre les choses en mains et qu’on mette un frein à cette situation qui va amener la France dans le mur et dans une décennie noire comme a connu l’Algérie. Il faut absolument éviter ça à notre génération, et à celle qui vient. Moi, je suis très inquiète“.

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    Valérie Boyer: “Confondre féminisme et islamisme est une dérive perverse de l’idéologie islamique”

    La députée et vice-présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale Valérie Boyer adresse une lettre ouverte à Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.

    Madame la Secrétaire d’Etat,

    Ce dimanche 1er octobre restera une date qui viendra hanter pendant longtemps nos mémoires. Une de trop.

    Alors que Maurane et Laura, deux cousines, deux jeunes étudiantes âgées de 20 et 21 ans profitaient paisiblement du soleil marseillais, au cœur de notre ville, elles ont été froidement assassinées par haine de ce que nous sommes. Pourtant, au lendemain de l’attaque sur le parvis de la gare Saint-Charles, Sonia Nou, collaboratrice du Maire communiste de La Courneuve, prend la parole sur les réseaux sociaux et définit alors l’agresseur comme un “martyr”. Je cite : “quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation Bla Bla Bla…”, écrit Sonia Nour. “Par contre que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours on l’entend moins votre grande gueule”, ajoute-t-elle, faisant bien sûr référence aux violences contre les femmes. C’est ensuite au tour de Zoé Desbureaux, professeure de français et suppléante de François Ruffin (député Les Insoumis) d’apporter son soutien à ces propos.

    Outre les propos orduriers de Sonia Nour, qualifier aujourd’hui le barbare de l’attentat de Marseille de “martyr” est un outrage à la mémoire de Maurane et Laura et une véritable apologie du terrorisme, au sens de l’article 421-2-5 du code pénal. En effet, le “fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l’apologie de ces actes et puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende”.

    C'est en tant qu'élue et mère de famille que j'ai souhaité rendre hommage à Laura et Mauranne. Jamais je n’oublierai leurs visages souriants pic.twitter.com/eXLcb8oSsr

     — Valérie Boyer (@valerieboyer13) 5 octobre 2017

    Au-delà de cette apologie du terrorisme, il est scandaleux de tenter d’opérer une hiérarchie de l’horreur entre d’un côté les attentats et de l’autre les violences conjugales. Vous le savez, j’ai beaucoup travaillé sur les violences au sein des couples, notamment en déposant une proposition de loi le 29 mars 2016. çBien sûr que nous ne devons pas minimiser ces drames alors que nous ne savons qu’en France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Pourtant, nous devons condamner unanimement les propos de Sonia Nour qui banalise le terrorisme.

     

    Ce dimanche, ce sont deux jeunes filles qui ont été visées car dans l’islam radical, la femme est inférieure à l’homme mais impure lorsqu’elle n’est pas voilée car elle exciterait les hommes. Les islamistes développent d’ailleurs un discours victimaire en présentant leurs cibles comme des agresseurs.

    Je regrette que des féministes tentent de justifier cela en voulant nous faire croire qu’il y a d’un côté les “islamophobes fascistes” et de l’autre les “féministes attachées à l’égalité et à la liberté”. On détourne le féminisme pour justifier la barbarie. On confond et on minimalise tous ces crimes. D’ailleurs, les propos de Sonia Nour et le soutien de Zoé Desbureaux ne sont pas isolés et s’inscrivent dans une certaine lignée opérée par l’extrême gauche. En effet, je vous rappelle que la députée Danièle Obono (Les Insoumis) a tenté de nous expliquer qu’un chauffeur de bus qui refuse de conduire après une femme n’est pas forcement “radicalisé” mais qu’il peut être simplement “sexiste”.

    Confondre le féminisme et l’islamisme est une dérive perverse de l’idéologie islamique qui cherche à minimiser ses méfaits.

    Notre pays a appris à pleurer mais a organisé sa propre impuissance. Nous ne gagnerons pas cette guerre avec les moyens de la paix. Halte à la théorie de l’excuse ! Il n’y a aucune excuse à la barbarie. Il est plus que temps de cesser de dédouaner l’Etat Islamique ou ceux qui alimentent le terrorisme par leurs agissements quotidien. Mettons fin à cette naïveté, cette complaisance à l’égard des coupables. La réponse à ce totalitarisme islamique doit passer par le réarmement idéologique et militaire. Le féminisme n’est plus une simple question d’égalité salariale, de parité dans les entreprises, d’évolution des carrières.

    Plus que jamais nous devons comprendre que l’islam radical cherche à s’attaquer aux femmes par des violences physiques ou psychologiques. Nous ne nous leurrons pas, nous ne sommes plus en paix. L’islamisme nous a déclaré la guerre. Ce ne sont ni des “déséquilibrés”, ni des “loups solitaires”, ni des “criminels de droit commun” mais ce sont des mercenaires qui agissent au nom d’une idéologie morbide. Des hommes qui aiment la mort comme nous aimons la vie.

    Se réarmer moralement c’est avant tout cesser de fermer les yeux. Ce réarmement doit se faire dans nos écoles, nos quartiers, nos villes et nos villages. L’Etat ne doit pas abandonner ce combat idéologique.

    Valeurs Actuelles

     

  • Avis aux vapoteur-ses!

    Automne. À partir de ce dimanche 1er octobre entre en vigueur le " décret relatif aux conditions d’application de l’interdiction de vapoter dans certains lieux à usage collectif". Un document daté du 26 avril dernier signé de Marisol Touraine (pour le Premier ministre) et de noms républicains  hier au pouvoir, aujourd’hui déjà presque oubliés: Bernard Cazeneuve, Ségolène Royal, Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Jacques Urvoas, Myriam El Khomri, Matthias Fekl, Annick Girardin ou Patrick Kanner.

    On savait que l’utilisation des cigarettes électroniques (" vapotage ") était interdite dans les établissements scolaires ainsi que dans " les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs ", dans " les moyens de transport collectif fermés " ainsi que dans " les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif".  Le décret de Marisol Touraine avait pour objet de préciser les modalités d’application de l’interdiction concernant les " lieux de travail". Entendre ici " des locaux recevant des postes de travail situés ou non dans les bâtiments de l’établissement, fermés et couverts, et affectés à un usage collectif, à l’exception des locaux qui accueillent du public".

    Vapoter en individuel

    Ce décret rend d’autre part obligatoire une signalisation apparente qui rappelle le principe de l’interdiction de vapoter. Il prévoit, enfin, une contravention de 2e classe (150 euros) à l’encontre des personnes qui "méconnaissent l’interdiction de vapoter" ainsi qu’une contravention de 3e classe (450 euros) pour les responsables des lieux où s’applique l’interdiction qui ne mettent pas en place la signalisation.

    Le site des buralistes français rappelle pour sa part que rien ne semble s’opposer au vapotage en entreprise (dès lors que l’on dispose du privilège d’un bureau individuel) ; de même les établissements ouverts au public (bars et restaurants) semblent échapper à la prohibition. Selon une étude réalisée par Xerfi, la France compterait désormais un noyau de 1,2 million de vapoteurs quotidiens "matures vis-à-vis du produit".  D’autres études évoquent un chiffre de 2 millions de personnes. Faut-il encore rappeler que nombre d’entre elles vapotent pour ne plus fumer ? Combien sont-elles à être, au quotidien, concernées par ce décret ?

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    Dans quelques jours débutera la célèbre campagne automnale britannique " Stopober " d’incitation à l’arrêt du tabac. Et pour la première fois la cigarette électronique sera présente, comme nous l’explique la BBC: " Quit smoking campaign Stoptober backs e-cigs for first time". Et que l’on parle ou non l’anglais tout nous est dit dans cette vidéo: https://www.nhs.uk/oneyou/stoptober/home#SjYDLZWcyYTwUlVj.97.

    Où l’on apprend, encore, que l’Ecosse elle aussi se range à l’avis de Londres: la cigarette électronique est définitivement moins nocive que la consommation de tabac.

    C’est une nouvelle fois la démonstration éclatante du pragmatisme britannique: même si la cigarette électronique n’est pas officiellement recommandée par le National Health Service elle figurera dans la campagne gouvernementale parmi les possibilités permettant d’arrêter de fumer ; une décision prise à la lumière des résultats de " Stopober " de l’an dernier où elle est devenue l’outil le plus populaire spontanément choisi par le volontaires souhaitant en finir avec le tabac.

    Autre preuve de pragmatisme: la BBC précise que la nouvelle campagne Stoptober résulte du fait que les experts du gouvernement ont été encouragés par de nouveaux résultats plaidant en faveur de l’efficacité du recours à la cigarette électronique lors des tentatives d’abandon du tabac. "Les chercheurs de University College London ont constaté que 20% des tentatives ont réussi au premier semestre de 2017, contre 16% au cours des dix dernières années, précise la BBC. Le médecin-chef adjoint du gouvernement, la Pr Gina Radford, a déclaré que les cigarettes électroniques jouaient un rôle important et que, comme elles contiennent ‘’95% de moins de produits nocifs’’, il était juste d’en faire la promotion pendant ‘’Stoptober’".

    L’invraisemblable déni du gouvernement français

     

    Concernant les professionnels de la santé, le Pr Radford a déclaré à la radio de la BBC reconnaître que les autorités sanitaires reconnaissent désormais que les cigarettes électroniques sont utilisées par les fumeurs et peut les aider à abandonner le tabac. " Par conséquent, engagez les gens à discuter de la façon dont ils les utilisent, encouragez-les à les utiliser uniquement dans le cadre d’une tentative d’arrêt … dites-le clairement que bien qu’elles sont beaucoup moins nocives que les cigarettes de tabac, elles ne sont pas totalement sans risque ".

    Selon les dernières données officielles on recensait, en Grande Bretagne, un peu plus de 15% de fumeurs en 2016, contre 21% en 2007 et plus de 26% en 2000. Et parallèlement à cette évolution le vapotage ne cessait d’augmenter: aujourd’hui une personne sur 20 de plus de 16 ans utilise régulièrement des cigarettes électroniques.

    En France, tout aussi officiellement, près d’une personne sur deux âgée de 18 à 34 ans fume (et une sur trois entre 15 à 19 ans alors que la vente est interdite aux mineurs…). Toujours en France la prévalence du tabagisme atteint  46% chez les femmes de 20-25 ans, et  55 % chez les hommes de 26-34 ans: des taux parmi les plus élevés recensés dans les pays occidentaux et dans le monde. Et comme chacun sait le gouvernement français actuel, comme ceux du précédent quinquennat, reste enfermé dans un invraisemblable déni quant à l’intérêt de la cigarette électronique au service d’une politique de réduction des risques.

     

  • Rougeole 2017

    Sachez que la rougeole avait pratiquement disparue de notre pays et quelle revient en force depuis 2014!

    Pas de commentaires sur les responsabilités considérables des nouveaux militants anti-vaccins. Seulement les derniers chiffres officiels de Santé Publique France concernant la rougeole.

    Du 1er janvier au 31 juillet 2017, 387 cas ont été déclarés (pic épidémique au mois de mai, avec 113 cas déclarés).

    154 cas (40%) ont dû être hospitalisés, dont deux cas d’encéphalite et 31 cas de pneumopathies sévères.

    Un cas est décédé: une jeune femme âgée de 16 ans, sans antécédents médicaux, non vaccinée, décédée dans un tableau de détresse respiratoire aiguë et de défaillance multiviscérale.

    Plusieurs foyers épidémiques ont été observés dans des crèches, des établissements scolaires, une université, la communauté des gens du voyage ainsi que des structures de soins, services d’urgences hospitalières donnant lieu à des cas nosocomiaux. Hormis deux foyers situés en Moselle et Alsace, la majorité de ces foyers a été observée dans la moitié sud de la France.

    Les données montrent que l’âge médian des cas déclarés sur les douze derniers mois est de 13 ans (de un mois à 75 ans). Le taux d’incidence le plus élevé est observé chez les enfants de moins de 1 an, non ciblés par la vaccination et ne pouvant être protégés que si leur entourage est immunisé contre la maladie. " Ceci est très préoccupant car les complications (neurologiques ou pulmonaires notamment) sont plus fréquentes et sévères dans ce groupe d’âge ainsi que chez les jeunes adultes " souligne Santé Publique France.

    Aucun département n’est plus à l’abri

    On peut dire tout ceci autrement:  la France est toujours endémique vis-à-vis de l’infection rougeoleuse et n’est pas à l’abri d’une nouvelle épidémie d’ampleur importante. L’existence de cas déclarés dans la quasi-totalité des régions ne met pas les départements indemnes de rougeole aujourd’hui à l’abri d’une extension de la circulation virale dans un avenir proche. Et ceci est d’autant plus à craindre qu’aucun département n’atteint actuellement les 95% de couverture vaccinale à 2 ans pour les 2 doses de vaccin, taux requis pour permettre l’élimination de la maladie.

    Conclusion: les cliniciens doivent vérifier systématiquement, et, le cas échéant mettre à jour, le statut vaccinal vis-à-vis de la rougeole  de toute personne âgée d’au moins 12 mois et née après 1980. Selon le calendrier vaccinal en vigueur, toutes ces personnes devraient avoir reçu deux doses de vaccin trivalent (rougeole-oreillons-rubéole). De plus, vis-à-vis de l’entourage proche d’un patient atteint de rougeole, la mise en œuvre des mesures de prophylaxie post-exposition (vaccination ou immunoglobulines polyvalentes) est essentielle.

    Que doit faire le clinicien en cas d’opposition radicale au geste vaccinal?

    https://jeanyvesnau.com/2017/09/26/rougeole-quand-les-personnes-non-vaccinees-contaminent-des-enfants-ages-de-moins-dun-an/

  • L'effet nocebo, conséquence étonnante de l'affaire du Levothyrox

    L’explosion de plaintes contre le Levothyrox met au jour l'effet nocebo dont l’explication se trouve au fond du cerveau humain.

    Dans l'affaire du Levothyrox, sur 3 millions de malades, 62 ont saisi la justice. Mais 9.000 ont signalé crampes, maux de tête ou pertes de cheveux depuis l'arrivée de la nouvelle formule, fin mars. Etrangement, les cas ont explosé cet été, à la suite de la médiatisation de l'affaire. Selon certains spécialistes, une ­partie d'entre eux relèverait d'un effet nocebo ("je nuirai", en latin). L'effet nocebo? C'est le versant négatif du placebo, "son diable", résume le psychiatre Patrick ­Lemoine*. Le mécanisme est identique: c'est l'effet induit par la prise d'un médicament, qui n'est pas lié à son action pharmacologique mais provoque des symptômes réels et nocifs. La crainte du malade, nourrie par son expérience, sa croyance dans le discours du médecin, du voisin ou des médias, modifie l'activité du traitement. "Les réseaux sociaux amplifient la suspicion. Mais en général, l'expression du nocebo décroît dans le temps", relève Jean-François Bergmann, chef du département de médecine interne à l'hôpital Lariboisière, à Paris. A Hongkong, l'anorexie a explosé dans les années 1990 après la médiatisation de cette pathologie, invisible jusqu'alors.

    L'effet nocebo se perçoit au quotidien. Scruter la liste d'effets secondaires sur la notice d'un médicament peut suffire à déclencher un symptôme ; c'est aussi l'effet "blouse blanche", qui fait bondir la pression artérielle dans le cabinet du médecin. Des chercheurs anglais l'ont montré dans une étude sur les statines, menée sur cinq ans et 10.180 patients, parue en mai dans The Lancet. Ils se sont penchés sur les douleurs musculaires perçues comme des effets secondaires de cet anticholestérol controversé. Lorsque les patients ignorent le traitement qu'ils reçoivent (atorvastatine ou placebo), ils affichent le même taux de douleurs. Mais lorsqu'ils se savent sous statine, la présence de symptômes est supérieure de 41% à ceux du groupe placebo! La seule crainte d'éprouver des effets indésirables peut provoquer l'augmentation des douleurs, conclut l'équipe.

    François Gueyffier, du service de pharmacologie clinique des Hospices civils de Lyon, cite l'exemple de l'IEC, un traitement de l'hypertension: "Chez 5% des patients, ce traitement entraîne une toux assez ­sévère. Or, si l'on mène une étude visant à identifier spécifiquement combien de patients sont sujets à cette toux, ils seront 20 à 30% à s'en plaindre." A Lariboisière, Jean-François Bergmann évoque le cas du traitement de la sclérose en plaques. Une injection régulière d'interféron peut entraîner un syndrome proche de la grippe (fièvre, frissons). Lors d'une étude, la moitié de ses patients ont reçu le médicament, l'autre du sérum physiologique. "Or 23% de ceux-ci ont quand même décrit des symptômes grippaux. Parce que la notice d'information de l'essai indiquait que l'interféron génère ces symptômes."

    "Une information éclairée, avec un éclairage tamisé"

    Ce ne sont pas des malades imaginaires. "C'est toute la puissance du cerveau", insiste François Gueyffier. L'effet nocebo est notamment lié à la sécrétion de dopamine et d'opioïdes qui influent sur la perception de la douleur. "Le nocebo, c'est un médicament qu'on fabrique soi-même, avec ses effets secondaires", résume le psychiatre Patrick Lemoine. "Si je vous prescris de l'aspirine en vous alertant sur le fait que cela peut perforer l'estomac, votre organisme est en alerte et fabrique du cortisol. Or cet excès de cortisol, lié à votre peur, peut perforer votre estomac."

    La qualité de l'information délivrée au malade se révèle cruciale. "Etre exhaustif sur les effets indésirables, c'est terrorisant. Si on ne l'est pas, on nous accuse de cacher des choses. C'est un peu insoluble", ajoute Jean-François Bergmann. Critique sur le manque de réactivité de l'agence du médicament sur le Levothyrox, il juge que la solution réside dans la relation de confiance entre soignant et malade: "Il faut fournir une information éclairée, mais avec un éclairage tamisé." En d'autres termes, insiste François Gueyffier, hiérarchiser les effets et entendre le patient s'il ne supporte pas le médicament.

    En janvier, 11 vaccins de petite enfance seront obligatoires. Si médias, médecins et autorités ne font pas œuvre de pédagogie, le psychiatre Patrick Lemoine parie déjà sur l'effet nocebo, avec un boom en perspective d'effets secondaires signalés.

    * Le Mystère du nocebo (Odile Jacob).

    Le psychiatre devrait arrêter de fumer sa moquette. J'ai une amie qui prend du Lévo machin depuis un an et demi… et depuis ce printemps, elle se traînait, n'avançant plus aussi bien, une fatigue intense inimaginable; de plus, elle ne dormait plus du tout et je parle par des douleurs….

    C'est en entendant parler de toutes les femmes qui se plaignaient des effets secondaires de ce médicament qu'elle a pu, enfin, savoir d'où provenaient ces symptômes invalidants.

    Alors, raconter l'explosion des nocébo… je rigole!

     

  • Paris, ville sale... (entre autres...)

    La saleté serait due à l’évolution des comportements des habitants, et à une occupation de l’espace public qui s’étire de plus en plus dans la journée.

    ENQUÊTE Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant, nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ?

    Six heures du matin, rue de la Roquette. Les noctambules sont allés se coucher, la voie est libre, les balayeurs sortent de leur atelier souterrain de la Bastille. Une équipe de quatre arpente la rue de la place de la Bastille à la place Léon-Blum. Canettes, emballages plastique, déchets organiques, sacs-poubelle éventrés, épanchements d'urine en quantité : nuit et jour, des dizaines de milliers de Parisiens et de touristes affluent dans cette rue, parmi les plus fréquentées de la capitale. Et leurs déchets s'accumulent.

    Les nettoyeurs vident les corbeilles de rue - les poubelles grises dotées de sacs en plastique, au nombre de 30.000 dans Paris - puis laissent les sacs d'ordures remplis et fermés à côté des corbeilles dans l'attente de leur enlèvement... Attente qui peut parfois durer des heures.

    Vers 7h30, les balayeurs arrivent, eux, au bout de la rue. Le jardinet qui jouxte la bouche de métro de la place Léon-Blum est lui aussi truffé de déchets. Il risque de le rester... Le nettoyage des espaces verts relève en effet du service des parcs et jardins de la Ville, mais les jardiniers rechignent à jouer les éboueurs. Résultat : trop souvent, les espaces verts se transforment en dépotoirs de longue durée.

    Palmarès de la saleté urbaine

    La rue de la Roquette n'est pas une exception. Au Champ de Mars, Jean-Sébastien Baschet, président de l'association chargée de le défendre, déplore " une dégradation continue de la propreté du site depuis des années ". Dominique Feutry, qui dirige l'association Vivre le Marais (association de riverains qui compte le plus de membres de la capitale avec quelque 2.000 adhérents) constate que son quartier donne " une impression de saleté ", surtout le week-end, au moment de plus grande affluence des touristes. Le canal Saint-Martin, lui, est défiguré chaque nuit par environ deux tonnes et demie de déchets générés par les noctambules.

    Le palmarès de la saleté urbaine revient sans doute à la petite rue Dejean, au nord de Paris, derrière Barbès. Ses 70 mètres sont littéralement couverts de déchets alimentaires, avec ses commerces de bouche à l'hygiène parfois douteuse et, surtout, ses dizaines de vendeurs à la sauvette qui proposent des cacahuètes grillées, poissons fumés et séchés, et parfois même de la viande de brousse, dont la vente est interdite en France.

    "Il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n'est pas fait le samedi après-midi"

    La petite association La Vie Dejean a fait condamner par deux fois la Ville et l'Etat par  le tribunal administratif pour "carences fautives" et "rupture d'égalité" de traitement avec les autres arrondissements parisiens, en matière de sécurité et de propreté. Mais rien n'a changé“. Il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n'est pas fait le samedi après-midi. Les bennes à ordures, qui vident les bacs [poubelles vertes, NDLR], passent quatre fois par jour, mais le lavage au Kärcher n'est fait qu'une fois par jour, très tôt le matin, et les balayeurs, quand ils sont là, cessent d'être présents à partir de 19 h 30 au plus tard ", résume Yveline Levy-Piarroux, présidente de l'association de La Vie Dejean.

    Les quartiers "riches" pas épargnés

    Son réquisitoire est partagé par Philippe Limousin, président de l'association déCLIC 17/18 des riverains du 17e et du 18e arrondissement. " A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis. Dans les années 1960, les concierges étaient verbalisés si ce n'était pas propre devant leur porte. Pourtant, à l'époque, on se chauffait encore au charbon ", rappelle ce professeur à la retraite, qui habite près du carrefour de la Fourche, côté 18e arrondissement.

    Les quartiers "riches" n'échappent pas à l'avancée des ordures. "J'habite le 16e arrondissement. Le quartier est sale et il ne s'est pas amélioré depuis mon arrivée en 2004", regrette Yoshiko Inai, une jeune Japonaise qui dirige Green Bird. Une fois par mois, cette association, composée de Japonais résidents ou de passage mais aussi de Parisiens excédés par la saleté, organise des balayages dans la capitale.

    Son exemple est Tokyo, ville de 9,5 millions d'habitants où il n'y a pas de poubelles publiques. Pourtant, on n'y voit pas traîner des ordures ni circuler des rats“. Les gens rapportent les déchets chez eux. Dès l'école primaire, les enfants apprennent à nettoyer leur salle de classe", explique la ressortissante japonaise.

    IMPENSABLE QUE LES ETRANGERS NOUS ENSEIGNENT LA PROPRETE!

    "Les rats sont un symptôme"

    La prolifération des rats à Paris est l'une conséquences les plus fâcheuses des ratés de la propreté publique. " Les rats sont un symptôme. Les rongeurs ne pâtissent pas de la faim dans la capitale. La nourriture est non seulement accessible dans les corbeilles et par terre, mais également du fait du nourrissage de pigeons et chats opéré par certains habitants - un phénomène dont je ne soupçonnais pas l'étendue en prenant ma fonction ", raconte Georges Salines, chef du Bureau de la santé environnementale et de l'hygiène de la Ville de Paris. En un mot, " Paris est dégueulasse ", lance Régis Vieceli, secrétaire général de la puissante CGT du nettoiement.

    "Paris est dégueulasse"

    Pourquoi? La raison principale a trait aux modifications comportementales de ses habitants. "On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une méditerranéisation de la ville", analyse Mao Péninou, adjoint à la Maire de Paris en charge de la propreté, du traitement des déchets, de l'assainissement. L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit, comme le souhaite d'ailleurs la mairie de Paris. Tous les arrondissements sont désormais visés par cette "movida".

    Les horaires en question

    "Cette évolution heurte la tradition parisienne de nettoyage, à savoir un grand coup de propre le matin entre 6 et 9 heures, concède l'édile. Le taux de salissure augmente, et on a des rues sales dès l'après-midi. Il faudrait qu'une partie croissante des quelque 3.500 balayeurs de la Ville, repartis en 130 ateliers, travaillent l'après-midi et en soirée“.

    "Les syndicats bloquent la modulation du temps de travail"

    Mais "l'appel au volontariat, pour que les personnels acceptent de travailler en équipe de l'après-midi, ne marche pas, avoue Mao Péninou. Les syndicats bloquent la modulation du temps de travail", ajoute-t-il. La CGT, syndicat très implanté chez les éboueurs, "est attachée au service public mais elle le fait avec des positions conservatrices", estime l'élu.

    "Faux!" réagit Régis Vieceli. "Nous sommes ouverts à une discussion sur les 3x8, mais il faut embaucher 1.000 éboueurs supplémentaires et renforcer la propreté à 6 heures du matin", précise-t-il. Par ailleurs, les incitations salariales au travail en équipe de l'après-midi octroyées par la Mairie sont jugées insuffisantes: 100 euros par mois de plus pour les équipes jusqu'à 23 h30.

    Savez-vous qu'un balayeur à Paris gagne pas loin de 2500 € par mois? sans compter une allocation supplémentaire pour enfants? sans compter tous les avantages sociaux donnés aux gens de la “territoriale“: logement hlm, crédit pour achat d'un bien immobilier, vacances en veux-tu, en voilà…. les pauvres gens dont la peau du ventre est si bien tendu qu'ils n'ont plus la force de lever leur balai!

    Recours croissant au privé

    Un débat d'arrière-garde, si l'on considère que bon nombre de grandes villes occidentales ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs aux nouveaux défis de la propreté. A Milan, la vie nocturne se concentre dans le quartier central des Navigli, les anciens canaux commerciaux de la ville. La Mairie dépêche à 3 heures du matin des bennes et des équipes nourries d'éboueurs qui font place nette. "Infaisable ici. On n'est pas dans une perspective de 24x24", tranche Mao Péninou, très soucieux de préserver "la nuit" et le dialogue social avec les syndicats.

    Du coup, Paris confie de plus en plus de missions de nettoyage en seconde partie de journée aux sociétés privées. Ces dernières collectent déjà les ordures dans la moitié des arrondissements parisiens avec beaucoup moins de personnels mobilisés que ceux de la Ville. La centaine de bennes de Pizzorno, avec ses 250 agents sur les camions, vident les poubelles d'immeuble de 540.000 habitants de la capitale. Pour sa part, Derichebourg emploie 40 bennes et environ 160 agents travaillant en deux équipes (de 5 h30 à midi, et de 17 heures à 23 heures) pour vider les poubelles et les corbeilles de quatre arrondissements parisiens (1er, 3e, 4e et 7e).

    La Mairie ne communique pas le nombre moyen d'éboueurs employés chaque jour sur les bennes chargées de la collecte des poubelles dans les dix arrondissements parisiens qui sont confiés à la Propreté de Paris. D'après la CGT, il s'agit d'environ 1.000 agents sur 300 bennes. Mais l'absentéisme est élevé. Pas de pourcentage officiel disponible. Le taux de 13 % est souvent évoqué " off " par les élus. Un chiffre franchement sous-estimé, suggèrent plusieurs élus d'arrondissement. Pizzorno et Derichebourg, eux, annoncent un taux d'absentéisme de 5/6 %...

    Des amendes trop faibles

    Autre problème, les amendes infligées aux salisseurs. Elles sont dérisoires, comparées à celles d'autres villes occidentales: 68 euros contre plusieurs centaines de dollars à New York, et jusqu'à quelques milliers de livres au Royaume-Uni. Après le plan annoncé en février 2016 , la Mairie a lancé en mars un nouveau plan pour corriger la copie . Celui-ci prévoit avant tout des investissements en matériels, car le parc est trop souvent désuet. En outre, la Mairie recrute quelque 200 éboueurs répartis dans sept ateliers sur les 130 que compte la capitale pour qu'ils travaillent jusqu'à 19 h 30. A ceux-ci s'ajoute une centaine d'éboueurs qui prennent leur service en fin d'après-midi et travaillent jusqu'à 23 heures dans les quartiers les plus affectés par les ordures tardives.

    "Ça ne résoudra rien. Ce n'est que de la communication, commente le syndicaliste CGT Régis Vieceli. La Mairie promet aussi 50% d'inspecteurs verbalisateurs en plus d'ici l'été prochain. Mais avec une amende dont le prix ne bouge pas, l'effet de dissuasion n'est guère assuré. C'est mieux que rien, mais ce plan ne change pas la donne, surtout dans la perspective, pas si lointaine, des Jeux olympiques en 2024. "La Mairie déclare qu'il est trop tôt pour détailler des mesures supplémentaires par rapport au plan de mars 2017.

    Champs-Elysées et berges

    Premier collecteur privé de poubelles de la ville, depuis 2009, la société Pizzorno est également chargée par la Mairie du balayage des trottoirs et de vider les corbeilles de rue des Champs-Elysées en seconde partie de journée. D'une durée de quatre ans, le contrat est en phase de renouvellement. Ses équipes assurent la propreté de l'avenue de 13 heures à 20 heures tous les jours. Pour remplir cette mission, Pizzorno dépêche une vingtaine d'agents, deux balayeuses électriques appelées " gloutons ". Derichebourg, lui, se charge du nettoyage des berges de la Seine dès le début de l'après-midi jusqu'à 1ou 2 heures du matin en été.

    Les échos.fr

    et aussi:

    Paris : la recrudescence des rats frappe tous les quartiers

    La ville lumière est-elle infestée de rats? Y a t’il une recrudescence de rongeurs dans les rues, les parcs et les jardins? D’après de nombreux témoignages de riverains et de promeneurs de la capitale, les rats sont là. Bien visibles. Et nombreux. Mardi, Jérôme Dubus, un élu XVIIe (LRM), a poussé un cri d’alarme auprès du Conseil de Paris, demandant "la mise en place très rapide d’un plan massif d’éradication de ces rongeurs sur l’ensemble de Paris".

    Ailleurs, on mange les rats, alors, au lieu d'un amende, obligez les contrevenants et faignants des syndicats à manger du rat. Ils ne seront pas près de contrevenir ou de contester… surtout les syndicats, ils ne seront plus attachés comme des morphales à leur zavatangeszacquits!