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occitanie - Page 192

  • Après le respect du à l'honneur du gendarme…

    Les questions de colère

    Il est dit "franco-marocain". Il y a un pays de trop. C’est parce qu’on accepte la double nationalité qu’on accepte d’avoir des Français de papier dont le pays de cœur est ailleurs, en terre musulmane.

    Comme si une bête pareille pouvait être vraiment française.

    Et les Marocains peuvent bien protester, il ne porte pas un nom français, il agit au nom de l’EI et de l’islam. Rien à voir avec la France.

    http://www.fdesouche.com

    Première erreur

    Un fiché S qui a la double nationalité doit être fichu dehors. Surtout si l'on sait qu'il a fait un tour en prison!!!

    Deuxième erreur :

    Moment de stupeur. Colère et polémique en France. Il semblerait que des erreurs évidentes ont été faites pour empêcher la tuerie. Premier fiasco: l’application pour téléphone mobile SAIP (Système d’alerte et d’information des populations), destinée à diffuser une alerte notamment en cas d’attentat, n’a pas été déclenchée lors de la prise d’otages.

    Troisième erreur :

    Le preneur d’otages, Redouane Lakdim, était suivi par les services de renseignement depuis 2013. Il avait fait un séjour en prison en 2016 pour des faits de droit commun. L’homme était fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste). "Quand le gouvernement va-t-il comprendre que nous sommes en guerre?"

    Les Français sont cons ou bien ils le font exprès?

    Israël n’a pas du tout été surpris par l’attentat. Plus de 240 personnes ont été tuées en France depuis 2015. Les services de renseignements israéliens ont souvent parlé ouvertement des faiblesses des mesures qui existent en place en France pour lutter contre les tueurs de Daesh.

    Bref, tout est dit, on continue à blaguer… mortellement, bien sûr!

    Il y a 17.000 fiché S …connus

    Voire 500.000 inconnus…..

    On fait quoi?

    On attend qu'ils nous crèvent peu à peu?

    Et le sinistre de l'intérieur de s'étonner: “Le quidam était fiché S mais “il est passé à l’acte brusquement, sans radicalisation apparente“.

    Oh mon dieu!!!! Si on ne peut plus faire confiance aux fichés S, où on va?

    Fiché S, sans radicalisation apparente… J’avoue que j’ai du mal… S’il était fiché S, c’était pour sa propension à jouer au tiercé? à visiter des sites pornos?

    Va falloir que quelqu’un se dévoue pour expliquer à Collomb, le Sinistre de l’Intérieur qu'il est d’une naïveté qui confine à la stupidité.

    Son seul but est évidemment de nous obliger à vivre à côté de fanatiques prêts à tuer (mais  chut faut pas le dire, c’est de l’incitation à la haine, m’sieur le juge; faut pas haïr les fichés S, c’est juste de pauvres délinquants que nous n’avons pas aidés, pas compris, pas aimés…).

    Et cette carne de Belloubet qui nous raconte que les délinquants-djihadistes dans la nature sont surveillés…

    Ha ouais?

    Mais, ce n'est pas tout!

    La cité Ozanam où résidait l'assassin islamiste. Une cité bouclée par les forces de l’ordre toute la nuit pour éviter les incidents. De nombreux jeunes encapuchonnés venaient au contact prêt à en découdre et déconseillaient vertement d’approcher.

    Non mais, où on est là?????

  • Je dis NON à la suppression du quotient familial !

    NON à la suppression du quotient familial !

    Signez la pétition !

    Un rapport sorti en catimini, élaboré sous la houlette du député En Marche Guillaume Chiche, évoque en substance la suppression pur et simple du quotient familial. Non content de s'en être déjà pris au portefeuille de la grande majorité des retraités en revoyant la CSG à la hausse, après avoir dit le contraire lorsqu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et son gouvernement souhaitent maintenant s'attaquer aux classes moyennes en supprimant purement et simplement le quotient familial !

    Lubbie de la gauche, la suppression du quotient familial revient au devant de la scène

    Le quotient familial indique le nombre de parts dont bénéficie un contribuable pour le calcul du montant de son impôt sur le revenu. C'est un indicateur du niveau de vie d'un foyer fiscal. Il est évalué chaque année par l'administration fiscale, en fonction des ressources mentionnées dans la déclaration de revenus annuelle. Il sert également de seuil pour déterminer l'éligibilité des familles à certaines aides sociales et prestations des organismes sociaux (CAF, APL, ...). Aujourd'hui, ce plafond de réduction d'impôt lié au quotient familial est de 1527 € par demi-part supplémentaire. On est loin du postulat définissant "les riches", mais bien plus proche de la grande majorité des français qui travaillent, à savoir les classes moyennes. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande s'était d'ailleurs attaqué au quotient familial en 2013. Mais le socialiste n'avait pas osé parler de suppression...

    C'est pourquoi nous nous étonnons de cette posture radicale de la part du gouvernement actuel et d'Emmanuel Macron.

    Nous exigeons le maintien du quotient familial en l'état.

    JE SIGNE!

     

  • Un monde sans Poutine ???

    Ce dimanche 18 mars, les Russiens [1] se rendent aux urnes. Ils s’apprêtent à réélire Vladimir Poutine à une écrasante majorité. Mais s’ils se ravisaient? Si une soudaine révolution colorée venait balayer le maître incontesté du Kremlin? S’il s’empoisonnait lui-même par accident? Qu’adviendrait-il de la Russie? Qu’adviendrait-il de nous? Et d’abord, de moi-même?

    Je me posais cette question voici quelques jours en arpentant les rues d’une capitale est-européenne en proie elle aussi à la fièvre électorale. En regard de l’enjeu russe, pourtant, cette élection était presque futile. Plus exactement, elle y était subordonnée. Si la Russie changeait de main, les pouvoirs seraient rebrassés dans le monde entier, même sur un plan interne. Même au niveau municipal, comme ici.

    Projection

    A quoi ressemblerait un monde sans Poutine? Commençons par la Russie. Le départ de l’homme du KGB signifierait sans faute l’arrivée d’un homme de la CIA, tenu par une laisse plus ou moins visible, plus ou moins longue. La Russie retomberait dans le chaos et le pillage des années Perestroïka, où des directeurs de théâtre s’improvisaient exportateurs de cuivre ou de nickel en gros. Selon le cinéaste Stanislav Govoroukhine, qui avait réalisé une enquête sidérante (et confisquée) sur la Grande Révolution criminelle des années 1990, le bradage frénétique des ressources russes en ces temps-là avait contribué au redressement des économies occidentales après le krach de 1988.

    Les médias et le système éducatif seraient immédiatement reprogrammés. Le patriotisme et la relative liberté d’expression feraient place à une dérussisation sans failles. Nul Navalny, nul Kasparov — mais de l’autre bord — ne serait plus autorisé à défier le nouveau pouvoir démocratique dans la rue. (Lorsque la Douma nationaliste s’opposa à Eltsine en 1993, Eltsine la fit démolir au canon, tuant mille insurgés, députés et autres civils de passage dans le silence approbateur des médias d’Occident.)

    Le défilé du Régiment immortel du 9 mai, avec ses petites pancartes ringardes à l’effigie des ancêtres morts pour la patrie, serait remplacé par une tonitruante gay pride où des femen équipées de godemichés géants sodomiseraient en cadence le patriarche Cyrille — ou du moins son effigie. Les crimes du nazisme eux-mêmes — du moins sur le front de l’Est — seraient minimisés en regard des horreurs du poutinat. Une reprogrammation qui s’arrête aux confins du vraisemblable et du raisonnable n’est pas une reprogrammation. La «sixième colonne» russe — cette élite loyale au pouvoir quel qu’il soit — se chargerait de présenter aux reprogrammeurs des gages de parfaite réceptivité au sein de la masse populaire.

    Ce peuple aussi criminel que veule ne saurait, bien évidemment, rester assis sur le sixième des terres émergées et les trésors qu’elles recèlent. Le plan de partition du territoire esquissé par «Zbig» Brzezinski serait rapidement mis en place, d’autant plus rapidement que l’économie du bassin atlantique marque le pas. La Crimée serait livrée à l’Ukraine sans aucune consultation de ses habitants et la rébellion du Donbass matée avec l’aide du Kremlin lui-même. Comme tout cela susciterait quand même quelques tensions, le nouveau gouvernement fédéral accueillerait avec soulagement des «soldats de la paix» dont le bivouac se transformerait aussitôt en bases permanentes de l’OTAN au cœur du monde. Comme aujourd’hui au Kosovo et dans les Balkans, la gestion politique de ces nouveaux États-croupions serait déléguée aux mafias locales et exercée de fait par des préfets occidentaux. Comme au Kosovo, les ministres, secrétaires d’État, barbouzes, chefs militaires (voir l’exemplaire cas Petræus) des forces de libération se transformeraient du jour au lendemain en investisseurs et magnats des hydrocarbures, des diamants ou des médias.

    Dès lors, les bastions de résistance au capitalisme du désastre s’effondreraient comme châteaux de cartes, à commencer par le nœud pétrolier crucial de la Syrie. L’Iran serait attaqué dans la foulée avec l’aide de la Turquie soudain réalignée et qui n’en serait pas à son premier retournement de veste. En guise de récompense, Erdogan serait autorisé à régler durablement la question kurde et à dégazer quelques millions de réfugiés en direction de l’Europe. Car tout ce remue-ménage se solderait par un exode autrement plus massif que ceux qu’on a connus jusqu’ici, sans compter les masses africaines pas directement concernées qui profiteraient du brouhaha pour s’engouffrer dans le sillage.

    Sur le Vieux Continent, les quelques États d’Europe centrale tacitement adossés à la Russie pour défendre leur souveraineté et refuser le saupoudrage migratoire seraient mis au pas et gratifiés de quotas punitifs de réfugiés pour mieux savourer la «chance» dont ils s’étaient privés jusqu’alors. Pris en tenailles entre le flux humain et les grognements croissants de leur population, les satrapes de l’UE s’empresseraient, en échange d’un relâchement de la pression, de signer avec les USA les contrats de libre-échange léonins qui officialiseraient la transformation de l’Europe en marché de dumping américain. Dès lors, tout en achetant massivement appartements et placements outre-Atlantique, ils renforceraient les programmes d’éducation-à-l’acceptation-de-l’Autre à l’égard des indigènes. Les Botho Strauss [2] et autres Renaud Camus auraient enfin de bonnes raisons de ne plus reconnaître leur propre pays en sortant de chez eux.

    Ils auraient d’encore meilleures raisons de ne plus s’en plaindre, puisqu’à la suite des lois sur les «fake news» françaises et allemandes et de la transformation de la paranoïa Russiagate en programme de censure officiel, l’Euroland adopterait des dispositifs assimilant toute résistance à la tiers-mondisation du continent à du nationalisme d’inspiration poutinienne.

    C’est ainsi que l’auteur de ces lignes, sitôt qu’il remettrait les pieds en France, ou dans la préfecture otanienne qui en tiendrait lieu, serait convoqué pour entretien à cause du présent article, et plus encore de son virulent Syndrome Tolstoïevsky qui commençait par:

     «Le problème, avec l’approche occidentale de la Russie, n’est pas tant dans le manque de volonté de comprendre que dans l’excès de volonté de ne rien savoir.»

    Réfutation

    Implacable, non? Or je ne veux pas croire à ce scénario. Il ne me convainc pas et je n’ai pas envie d’y penser. Ceci pour deux raisons. La première est générale, la seconde personnelle.

    La raison générale, c’est que ce pronostic est tendancieux. A chaque embranchement, il fait le choix du pire. Il ne convainc que ceux qui ont envie de malheur. D’autre part, on n’est plus en 1993. L’Empire atlantique n’est plus seul maître du monde. Bien au contraire, il est dressé sur ses pattes arrière, les babines retroussées, face à deux challengers qui se tiennent les coudes. En 2018, les États-Unis cherchent à refermer les marchés quand la Chine ne demande qu’à les ouvrir. Les États-Unis connaissent une guerre civile virtuelle entre leur présidence et leurs élites quand la Chine octroie sans un pli le pouvoir à vie à son Xi, redevenant de fait une monarchie impériale. Les États-Unis s’enlisent dans des opérations de police globale ruineuses et sans but défini quand la Russie fait la démonstration d’une efficacité sidérante avec quelques dizaines d’avions et quelques milliers d’hommes en Syrie, coordonnés par des missions rigoureusement délimitées. Les États-Unis engloutissent des budgets faramineux — au prix de leur sacro-saint niveau de vie — dans des projets d’armes ésotériques dont le but réel n’est que d’assurer la survie de quelques corporations boulimiques, tandis que la Russie officialise des drones nucléaires sous-marins qui mettent à nu l’Amérique côtière — autrement dit toute l’Amérique.

    Par conséquent, il n’y a pas que la CIA qui pourrait convoiter le trône du Kremlin. Les camarades beaucoup plus discrets du Guoanbu pourraient être déjà assis dessus avant que le premier agent U. S. n’entre dans la salle.

    De plus, les Yankees et leurs moucherons se sont intoxiqués avec leurs propres affabulations. Attribuer la responsabilité de ces renversements historiques à l’action d’un seul homme, et croire que son élimination permettrait de ramener le monde vingt ans en arrière, est une tournure rhétorique qui certes permet de simplifier efficacement la story à l’adresse du grand public, mais qui fait oublier qu’on a affaire non à des chefs de bandes, mais à des systèmes évolués.

    La Russie, une fois rentrée dans son assiette historique et administrative, est un système stable, centralisé, qui peut compter sur une obéissance sans faille de ses sujets, sur une abnégation d’un autre temps et sur un patriotisme élevé au rang de religion. C’est ce consentement à la destinée commune que les Occidentaux appellent une dictature, eux-mêmes préférant gouverner leurs masses par la diversion et le simulacre.

     

    Malgré l’immensité du territoire, les différences dialectales à l’intérieur de la langue russe sont anecdotiques — bien moindres qu’en Italie ou dans l’aire germanique — et les villes sont organisées selon une même charte de Kaliningrad à Vladivostok, charte édictée par la grande Catherine en personne. Par-dessus tout, l’ordre y est assuré depuis des siècles par des forces de sécurité redoutables qui assurent, avec l’Église orthodoxe, la survie de l’organisme dans les conditions les plus extrêmes.

    L’irruption out of nowhere du jeune officier Poutine au tournant de l’an 2000 ne signifiait rien d’autre que le retour aux affaires de ces forces-là après une déstabilisation en profondeur qui avait failli faire imploser le pays. Le blondinet a accompli son mandat sans faille et, vu son esprit méthodique, il aura assuré sa succession de longue date. Il faudrait bien plus d’imagination qu’on n’en a aujourd’hui, et bien d’autres rapports de force, pour répéter le piège de la Perestroïka. Et il faut avoir étudié la fracture des destinées individuelles, le marasme démographique, la terrainvaguisation du paysage urbain et rural et l’ensauvagement apocalyptique d’une génération perdue pour entrevoir l’ampleur de ce cataclysme si superficiellement évoqué chez nous. Les Russes ne veulent plus revivre ça, à aucun prix. Mais que savons-nous de ce que veulent les Russes? Et qu’est-ce que cela nous fait?

    Confession

    Ceci m’amène à ma raison personnelle. Je n’ai plus envie de combattre les moulins à vent de la propagande officielle. Je l’ai fait voici bientôt trente ans, excédé par la bêtise ignare et raciste qui tenait lieu d’information au sujet du conflit qui dévasta mon pays natal, la Yougoslavie. Cela m’a détourné de mes études, coupé de mes intérêts réels, et m’a poussé vers un univers dont je n’eusse jamais songé à me rapprocher: la politique.

    Les rapports sociaux sont régis par la loi de l’osmose. Qui se ressemble s’assemble, certes — mais l’inverse est aussi valable: qui s’assemble se ressemble. A force de ferrailler contre la simplification, on se simplifie. A force de pourfendre les a priori politiques, on se politise. A force de s’opposer à un parti, on crée le sien. Quiconque s’immisce dans le débat public s’expose à fédérer des «partisans» dont les motivations n’ont pas grand-chose à voir avec les siennes propres. On vous attire — ou l’on vous pousse — dans des cénacles «amis» avec qui vous n’avez souvent en commun que des rejets. Dans le même temps, certains milieux où vous attireraient vos affinités se referment. Bref, vous êtes «marqué», comme un bovin d’élevage. On vous identifiera désormais par votre étiquette.

    C’est ainsi. Je ne suis pas l’éditeur de dizaines d’auteurs originaux, ni l’auteur de romans primés publiés par Gallimard. Je suis en premier lieu le souverainiste prorusse, proserbe et antiatlantiste de service. A ce titre, je suis sûr de ne prêcher que les convaincus, alors qu’en tant qu’éditeur ou romancier je touche un public aussi inclassable qu’inattendu.

    Le plus élémentaire bon sens, hormis l’intérêt de carrière, me commande de ne plus me laisser enfermer dans ce rôle. Mais ce n’est pas qu’une affaire de stratégie de communication. Cela touche aussi à la qualité et à la substance de ce que je peux comprendre et exprimer.

    Extension

    La réflexion politique, qu’elle aille dans le sens du poil ou à rebours, ne fait qu’effleurer la surface des choses. Or elle tend à occuper toute la place, au détriment de l’observation et du témoignage saisi au ras du sol. Revenons quelques instants au début de ce texte et dans cette capitale étrangère où j’avais entamé ma réflexion. Je remontais une vieille rue artisanale en direction du centre. La plupart des vitrines semblaient destinées à illustrer les effets conjugués du soleil et du temps qui passe sur des marchandises passées auxquelles leurs producteurs eux-mêmes ne croyaient plus. Je me suis arrêté devant une boutique de sellier-maroquinier qui m’avait toujours attendri. Le vieil homme, moustache poivre-et-sel, était debout derrière son comptoir, en bleu de travail, l’air éternellement désœuvré. Qui aurait acheté ces ceintures inusables en cuir rigide ou ces sacs bandoulière anguleux à fermeture dorée tout droit sortis d’une pub Dunhill de 1975 (avec le mannequin à favoris et costume rayé et la Jensen Interceptor à l’arrière-plan)? A notre époque, entre la camelote industrielle et le luxe onirique, il n’y a plus beaucoup de place pour les objets réels. C’est la marque qui justifie le prix, et après elle le design. La qualité des matières, le soin de l’exécution ou la durabilité n’entrent pratiquement plus en jeu — encore moins la «patte» du fabricant. Les produits de cette boutique étaient faits pour une clientèle et une société qui n’existent plus. Son patron était lui-même une relique. Ni son habileté, ni son imagination, ni même un sens aigu du commerce n’y changeraient rien.

     

    Trois cents mètres plus haut, la rue artisanale s’embranche sur une artère marchande du centre ville. Soudain, les loyers explosent, la foule se densifie, l’éclairage triple d’intensité. Plus question de mouches mortes ni de plantes en pot dans les vitrines. Une marque de sport bien connue vend des chaussures de course hypertechniques aux joggeurs du dimanche. Et elles s’arrachent, comme les montres de plongée parmi les cols blancs. Un euro de matière plastique, moulé et thermocollé par des robots, pour 200 euros affichés, soit le tiers du salaire moyen local. Ce qui justifie ces 20’000 % d’écart entre le prix de revient et le prix de vente? Le rêve, autrement dit le marketing, autrement dit la pensée magique. Pour le prix de cette chimie éphémère et malodorante, ou à peine davantage, j’achète auprès d’une petite usine française des chaussures de sport en cuir et semelles de gomme que je change toutes les années bissextiles… quand je ne les fais pas ressemeler. Et l’on me dit que j’ai «des goûts de luxe». Tandis que les ados qui ruinent leurs parents pour les pouponnières à bactéries griffées qu’ils portent aux pieds, eux, ont des goûts normaux.

    Je ne suis pas du côté des selliers et des cordonniers parce que je suis réac et souverainiste. Je suis réac et souverainiste parce que je suis du côté des selliers et des cordonniers. Entre la boutique vermoulue de la rue pavée et le flagship store de l’artère commerciale, c’est une bataille titanesque qui se livre, bien plus féroce que toutes les guerres du pétrole. Elle oppose les mammifères vivant de et sur la terre, ou ce qu’il en reste, à des androïdes vivant dans les branchages de la réalité virtuelle, sans contact avec le sol, telle une population de perruches dans les forêts d’Amazon.

    1. Poutine aimerait peut-être bien, lui aussi, jucher son vaste pays dans ces frondaisons chatoyantes. Le hic est qu’on ne le lui permet pas — ou seulement sans drapeau, à l’échelle des particuliers, comme aux derniers JO d’hiver. Il reste donc — lui, son sosie ou son successeur préparé par les Services — un semblant de recours des mammifères enracinés face à la volière psychédélique qu’est en train de devenir le monde régi par le capitalisme du désastre.

    Je me joins donc au chœur de ceux qui voudraient dépoutiniser le monde. Mais peut-être pas pour la même raison. J’aimerais qu’on cesse de réduire des peuples à des Poutine, des Trump, des Macron® et des Xi, et qu’on commence à éprouver et méditer les réalités humaines qui se cachent derrière ces ombres chinoises.

    PS — D’aucuns m’ont suggéré de commenter l’épisode de l’empoisonnement britannique. Je n’ai rien à dire là-dessus. L’affaire est trop claire. Il va de soi que M. Poutine n’a rien de plus pressé que de liquider un espion au rebut, sur le sol du pays qui jappe le plus contre lui, avec un produit qui le «signe», et ce à la veille de ses élections et de son Mondial de foot. Il aurait tout aussi bien pu laisser sa carte d’identité sur les lieux du crime. C’est à la mode, parmi les débiles mentaux.

    NOTES

    1.Les Russiens désigne tous les citoyens de Russie, groupe bien plus nombreux que les Russes ethniques.

    2.Voir Botho Strauss, «Le dernier des Allemands», Antipresse N° 14, 6.3.2016.

    https://medium.com/antipresse/ap120-bt-5e1e2e55ab7

  • INCROYABLE!

     

    Ma page Facebook n'est plus bloquée!

    ?????

    Ma dernière info ne lui a pas plu???? Toujours est-il que je l'ai supprimée, pour voir...

    Donc, retour de la possibilité de remettre des articles....

    ?????

    Cela prouve que “quelqu'un“ vient lire les infos que j'y dépose!

    MDR

  • Diplomatie du bac à sable

    Theresa May n'est pas contente. Un ex-espion russe a été empoisonné sur son territoire.

    Bon.

    "En même temps", comme disait l'autre, l'ex-espion en question était agent double, c'est-à-dire qu'il avait trahi sa mère patrie. Il ne fallait quand même pas qu'il s'attende à être décoré de l'Ordre de Saint Georges des mains de Poutine. Mais bon...

    Theresa n'est donc pas contente. Et elle le fait savoir orbi et urbi.

    Seulement, elle n'a pas -à l'heure actuelle- la moindre preuve de l'implication du gouvernement de Russie. C'est un peu embêtant quand on prend le risque d'un incident diplomatique.

    D'ailleurs, une enquête vient seulement d'être lancée. Comment peut-on avancer la culpabilité de quiconque avant même de lancer une enquête? Curieuse façon de procéder. Theresa invente le concept de la présomption de culpabilité.

    D'autant qu'on peut se demander si, dans la mesure où Poutine aurait vraiment eu besoin de se débarrasser de cet agent double, il était vraiment malin d'utiliser un poison de fabrication russe pour ce faire. Et procéder à cette élimination, qui allait forcément être rendue publique, à quelques semaines de la coupe du Monde de foot en Russie, n'était pas non plus le meilleur timing. Bref, les ficelles paraissent quand même un peu grosses pour l'ex-agent du KGB qu'a été Poutine...

    Ce genre de maladresse serait assez attendu de la part d'un benêt comme Hollande Ouille, mais de la part de Poutine, dont l'intelligence politique est incontestable, c'est assez douteux. Et on peut donc se demander à qui profite vraiment ce crime perpétré à Londres où une mafia d'oligarques russes croît et prospère déjà depuis un certain nombre d'années.

    Sans doute que, pressée dans ses négociations sur le Brexit, Theresa a-t-elle des gages à donner à l'Union Européenne d'une part, et peut-être a-t-elle besoin, d'autre part, de faire diversion vis-à-vis de son opinion publique.

    Et que fait, dans cette affaire, notre grand couillon de Macreux qui ne perd jamais une occasion de faire parler de lui? Il s'empresse de ramener sa fraise sur ce sujet qui ne concerne et ne regarde en rien la France. "Franchement, de quoi j'me mêle?". Il s'agit d'une affaire strictement russo-britannique et la Grande Bretagne a en outre déjà un pied en dehors de l'Europe de Bruxelles. Donc même l'argument d'une quelconque solidarité européenne est très bancal.

    Ne s'agirait-il pas plutôt d'une solidarité entre ex-banquiers? (Theresa, avant d'entrer en politique, était issue du secteur bancaire étatique et privé...)

    Toujours est-il que, monté sur ses ergots, notre Marcheur en chef avance fièrement que "tout porte à croire" que la Russie est responsable de cet empoisonnement, et qu'il annoncera prochainement "des mesures".

    "Tout porte à croire ": rien n'est donc sûr, mais il sait déjà qu'il prendra des mesures!

    C'est à un type capable de tenir un tel raisonnement qu'on a confié l'arme nucléaire? N'est-ce pas flippant?

    "Prendre des mesures": en clair, cela signifie que les industriels ou les agriculteurs français, ou les deux, auront à nouveau à payer prochainement d'une façon ou d'une autre les conséquences des décisions de ce chefaillon.

    C'est déjà exactement ce qu'ils ont eu à subir avec les sanctions de Hollande Ouille qui prétendait punir la Russie de l'annexion de la Crimée. La Russie a depuis, faut-il le rappeler, développé son agriculture comme jamais. Elle peut maintenant viser raisonnablement l'autosuffisance et est devenue une exportatrice de céréales de premier ordre: Poutine peut remercier l'inconséquence de notre pédalonaute bouffi et prétentieux.

    Spasiba, François!

    Mais l'arrogance de Macreux le pousse encore plus loin dans le ridicule. Invité à inaugurer avec Mamie Trogneux le Salon du Livre, il a ostensiblement snobé le pavillon russe où il était pourtant officiellement invité. Il aurait pu rencontrer, par exemple, la veuve de Soljenitsyne, mais non; Môssieur le Président de la République Française a préféré bouder, dans un geste de diplomatie de bac à sable, des représentants de la culture russe qui ne sont pourtant pas tous des inconditionnels de Poutine.

    Ce dernier, à quelques jours de l'élection présidentielle, pourra remercier Macreux d'illustrer ainsi aux yeux des électeurs russes, la diabolisation systématique de leur pays en Occident et resserrer ainsi les liens qui unissent le peuple russe à son leader qui n'en demandait pas tant !

    Spasiba Emmanuel!

    Une fois de plus, on ne peut que constater l'incompétence quasiment pathologique de nos dirigeants occidentaux. Parfois carrément simplets, parfois moins, mais toujours incompétents.

    Et ça fait vraiment peur

    http://saucisson-pinard.blogspot.fr/2018/03/diplomatie-de-bac-sable.html

  • Arroseur, arrosé!

    Robert Ménard jugé pour "provocation à la haine" relaxé en appel

    Le maire de #Béziers était poursuivi pour "provocation à la haine" pour ses propos sur l'#immigration. La cour d'appel de Paris vient de le relaxer : la réaction de @RobertMenardFR ⬇ pic.twitter.com/y8LmxlxSk9

         — Ville de Béziers (@VilleDeBeziers) 14 mars 2018

     14/03/18

    La cour d’appel de Paris a relaxé ce mercredi le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Front national, condamné l’an dernier pour avoir déclaré qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.

    Pas "d’exhortation implicite" à la haine

    La cour a infirmé un jugement du tribunal correctionnel de Paris qui, le 25 avril 2017, avait condamné Robert Ménard à 2.000 euros d’amende pour "provocation à la haine et la discrimination".

    Les juges d’appel ont justifié ce revirement par un changement de la jurisprudence de la Cour de cassation, qui exige désormais que les propos incriminés contiennent "une exhortation éventuellement implicite" à la haine ou à la discrimination pour que le délit de "provocation" soit constitué, ce qui n’est ici, selon eux, pas le cas.

    "91% d’enfants musulmans, évidemment c’est un problème"

    L’élu était poursuivi pour avoir publié sur Twitter le 1er septembre 2016 le message suivant: " #rentréedesclasses: la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe".

    Il était également jugé pour avoir déclaré sur LCI le 5 septembre 2016: "Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91% d’enfants musulmans. Évidemment que c’est un problème".

    Les sept associations antiracistes qui s’étaient constituées partie civile, dont la Licra, le Mrap, la Ligue des droits de l’Homme, SOS racisme et la Maison des potes, ont donc été déboutées. En première instance, entre un euro symbolique et mille euros de dommages et intérêts leur avaient été alloués.  (…)

    www.bfmtv.com