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Santé - Page 65

  • La nutrigénétique, avenir de la nutrition

    Qu'est-ce que la nutrigénétique ? Une discipline naissante mais prometteuse qui pourrait bien un jour amener à reconsidérer les recommandations alimentaires pour les adapter au mieux aux besoins de chacun de nous.

    Comment faire pour rester en bonne santé?

    Règle numéro 1: adopter une alimentation équilibrée. Surveiller ses apports en vitamines et minéraux pour éviter les carences et être sûr de ne pas manquer de nutriments essentiels au bon fonctionnement de son organisme.

    La naissance de la médecine prédictive

    La nutrigénétique est issue de ce qu’on appelle la médecine préventive, un concept édicté par le prix Nobel de médecine Jean Dausset en 1980 : " Depuis des siècles, la médecine a essayé de traiter et aujourd'hui son but ultime est de prévenir plutôt que de guérir. Mais pour prévenir, il est nécessaire de prédire ; c'est pourquoi la médecine prédictive, première étape de la médecine préventive, est née ".

    Problème: l’alimentation optimale n’est pas la même pour tout le monde. Le régime alimentaire qui convient à votre voisin n’est pas forcément adapté à votre organisme. Parce que nous n’avons pas tous le même profil génétique, nous n’avons pas tous le même métabolisme ni les mêmes besoins alimentaires. Tel est le principe de la nutrigénétique. LaNutrition.fr vous fait découvrir cette spécialité innovante et vous présente trois maladies que la nutrigénétique peut contribuer à prévenir : les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et l’hypercholestérolémie.

    Prévenir pour mieux guérir

    " Nous sommes tous le résultat d’interactions entre gènes et environnement, explique le docteur Helena Baranova, organisatrice en France du premier diplôme inter-universitaire de Médecine Prédictive. Le but est d’adapter au mieux l’environnement de chacun aux susceptibilités génétiques qu’il y a derrière ". Ça tombe bien : le programme international de séquençage du génome humain s’est achevé avec succès en 2003 et a permis d’identifier près de 30 000 gènes. " En connaissant votre profil génétique, vous pouvez découvrir les particularité métaboliques de votre organisme et adapter votre environnement et donc votre alimentation en conséquence, explique la spécialiste. C’est de la prévention intelligente ".

    Balayer les idées reçues

    La génétique représente un outil extraordinaire dans le concept de prévention personnalisée, à condition de l’appréhender correctement. " Il est indispensable de différencier la génétique utilisée dans le cadre de la médecine prédictive des idées reçues que les gens ont sur cette discipline ", souligne le docteur Baranova. Selon la chercheuse les analyses génétiques sont souvent synonymes de maladie dans l’esprit du public. " Il faut absolument distinguer la logique des maladies monogéniques de celle de la prévention personnalisée. " Une maladie monogénique est une maladie liée à un seul gène. C’est par exemple le cas de la mucoviscidose : si vous êtes porteurs des deux copies du gène de cette maladie, alors vous serez forcément atteint de mucoviscidose. " Mais en prévention l’approche est totalement différente. Pour commencer on ne travaille pas sur des gènes isolés mais sur des combinaisons de gènes dont il faut systématiquement analyser les interactions. Par ailleurs nous travaillons sur des maladies induites par l’environnement, ce qui explique qu’on ne parle pas de risque absolu ou de diagnostic. On parle plutôt de tests prédictifs et de risque relatifs donc toujours modulable. D’ailleurs en consultation nous essayons de bannir les termes de "risque" et de "prédisposition" que les patients peuvent trop facilement percevoir comme une fatalité“.

    Cet outil génétique est indissociable d’une analyse du mode de vie du patient et de son environnement. "D’ailleurs le fait de détecter un gène de sensibilité à une maladie chez un patient ne veut absolument pas dire que ce dernier va développer la maladie", précise la spécialiste. Ça signifie juste que c’est une possibilité, mais si on en tient compte dans une prise en charge personnalisée et globale, on peut adapter l’environnement de façon à éviter parfois que cette maladie ne se déclare".

     

  • Chacun tient à sa peau

    Genoskin

    Pour L'Oréal, Estée Lauder, Unilever

    L'entreprise toulousaine a dû s'attaquer à un problème de taille: maintenir en vie le tissu. Sa technologie (brevet déposé en 2012) lui permet de cultiver une biopsie de peau pendant au moins sept jours. À partir d'échantillons de peau, issus de la chirurgie plastique et collectés dans les hôpitaux de Toulouse, Bordeaux et Montpellier, Genoskin propose des "kits" de peau prêts à l'emploi pour pouvoir effectuer des tests de produits sur de l'épiderme humain avant leur commercialisation. L'industrie pharmaceutique a été la première à adopter le produit pour ses travaux de recherche (psoriasis, eczéma, cancers de la peau…). Elle a rapidement été suivie par l'industrie cosmétique et l'industrie chimique ainsi que par les laboratoires de recherche académiques. L'Oréal, Estée Lauder et Unilever comptent parmi les clients de Genoskin. Le président Pascal Descargues et ses quatre salariés projettent une croissance de 50 % de leur chiffre d'affaires en 2015 (environ 300 000 €). Ils espèrent également séduire de nouveaux clients : 80 % du chiffre d'affaires de Genoskin est généré par des clients hors de France (Scandinavie, Angleterre, Espagne, Etats-Unis). L'année 2015 sera marquée par le lancement d'un modèle de peau porteur d'une inflammation et, en mai, d'Oncoskin 3D, un modèle de cellule de mélanome. Cette innovation, développée avec deux autres start-up toulousaines (Pixience et Selexel) et une équipe de l'ITAV, permettra de suivre en 3D le développement de cellules cancéreuses et de valider des traitements innovants.

    Univercell Biosolutions créée des cellules cardiaques

    Même derrière les vitres du laboratoire protégé, le spectacle est fascinant. A l'écran, des cellules humaines, créées à partir de cellules-souches, battent comme un cœur. Univercell Biosolutions, start-up dont deux unités de production viennent de s'installer à Toulouse, fabrique des cellules cardiaques humaines utilisables par les scientifiques et les industriels. La PME a été une des premières en Europe à passer un accord avec l'Université de Kyoto (Japon) sur les travaux du professeur Yamanaka, prix Nobel de médecine 2012. "Pour expliquer ce que nous faisons, je prends l'exemple du CD de musique gravé dont nous effaçons le contenu pour qu'il devienne vierge. La cellule issue d'un morceau de peau, d'un poil ou d'un prélèvement sanguin, devient cellule-souche et peut donc devenir n'importe quelle cellule. Grâce à la technologie du professeur Michel Puceat (développée à Paris) nous programmons la cellule-souche en cellule cardiaque ", explique Guillaume Costecalde, directeur de Univercell Biosolutions. Le produit est destiné à aider les industriels à anticiper les effets secondaires cardiaques de leurs molécules et à développer des médicaments plus sûrs.

     

  • Des lentilles de nuit contre la myopie

    (perso, j'ai porté des lentilles pendant... 40 ans!)

    oui, c'est possible! faut être soigneux-ses, c'est tout.

    Dormir avec des lentilles rigides pour réduire la courbure de la cornée est une option thérapeutique sérieuse courante aux États-Unis et en Asie.

    Porter des lentilles la nuit pour voir correctement le lendemain. Voilà une possibilité prise de plus en plus au sérieux par les ophtalmologistes, avec de nouvelles études plaidant en faveur des lentilles d'orthokératologie.

    Ces lentilles rigides, portées durant le sommeil, aplatissent légèrement la cornée pour réduire sa courbure. Cela permet de corriger la myopie durant la journée du lendemain, sans avoir besoin de ses lunettes. Mais l'effet n'est que temporaire: la cornée reprend ensuite sa forme naturelle, ce qui oblige à remettre toutes les nuits ces lentilles particulières.

    "Un marché de niche"

    Assez confidentielle, cette pratique existe depuis les années 1960 et a connu un boom après les années 1990, en particulier en Asie et aux États-Unis. Arrivée en France en 2002, elle n'y représente qu'à peine 1 à 2 % des prescriptions de lentilles. "C'est avant tout une question d'épidémiologie et de culture. Environ 90 % des moins de 18 ans sont myopes à Hongkong, contre plus de 30 % aux États-Unis et un peu moins en France. Par ailleurs, nous maîtrisons très bien la chirurgie de la myopie et disposons d'une industrie de la lunette très présente en France. Autant dire que l'orthokératologie est un marché de niche ici", explique le Dr Florence Malet, ophtalmologiste à Bordeaux et ancienne présidente de la Société française de contactologie (SFOALC) et de la Société européenne de lentilles de contact (ECLSO).

     "Ces lentilles sont intéressantes pour ceux qui présentent une myopie moyenne, inférieure à - 5 dioptries, et qui supportent mal les lentilles de jour, les sportifs ou ceux qui ne peuvent pas bénéficier de la chirurgie", explique le Dr Adrien Sarfati, ophtalmologiste à l'Hôtel-Dieu, à Paris, et coauteur de la première première étude d'évaluation de ces lentilles en France en 2002.

    Les lentilles d'orthokératologie permettraient aussi de ralentir l'évolution de la myopie chez les enfants atteints d'une myopie faible ou moyenne. L'étude qui fait référence, menée à Hongkong entre 2010 et 2012 sur plus de 100 enfants âgés de 6 à 10 ans et présentant une myopie de - 0,5 à - 4 dioptries, a montré que les lentilles d'orthokératologie (ortho-K) réduisaient la progression de la myopie de 43 % par rapport au port de lunettes correctrices.

    150 ophtalmologistes formés

    Le suivi se poursuit et d'autres études s'efforcent de confirmer cet effet à plus long terme. Deux sont en cours en Chine dans des hôpitaux de Pékin, auprès d'enfants et d'adolescents. Maria Liu, optométriste à l'université de Berkeley (États-Unis), a démarré en août le suivi de 150 patients âgés de 4 à 20 ans pour mieux évaluer le bénéfice de ces lentilles, en utilisation courante dans son service.

    En pratique, les lentilles d'orthokératologie ont une durée de vie d'un an environ et coûtent 250 à 300 euros pièce. Leur usage nécessite des conditions d'hygiène rigoureuses, et plusieurs visites sont nécessaires en début de traitement pour s'assurer de la stabilité de la lentille sur la cornée et de son effet. En France, quelque 150 ophtalmologistes sont formés à leur utilisation par les fabricants et équipés d'un topographe pour réaliser ces lentilles "sur mesure", spécifiquement adaptées à la forme de la cornée.

     "Un enfant dont la myopie progresse rapidement peut perdre une dioptrie par an. Le port de lentilles d'orthokératologie peut ramener ce rythme à 0,75 dioptrie en trois ou quatre ans", estime le Dr Adrien Sarfati. Mais plusieurs questions restent en suspens: le ralentissement se poursuit-il plusieurs années? Quels enfants en bénéficient le plus? Y a-t-il un rebond de la myopie quand les lentilles ne sont plus utilisées?

    En attendant, le Dr Florence Malet rappelle que plusieurs facteurs contribuent à protéger contre la myopie. En particulier "le fait de passer du temps à l'extérieur, avec une bonne luminosité, pendant la croissance de l'œil".

     

  • Allo mon tricot? passe-moi mon spé, STP

    Des textiles intelligents qui surveillent (vraiment) votre santé

    Des avancées spectaculaires sont faites en matière de textiles intelligents. Objectif? Une surveillance médicale optimisée et personnalisée qui pourrait sauver de nombreuses vies.

    Représentation du système de collecte et d'envoi des données biomédicales à partir d'un textile connecté. SENSOR Représentation du système de collecte et d'envoi des données biomédicales à partir d'un textile connecté. SENSOR

     

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    Et si votre pyjama ou une simple chemise pouvait, grâce à des capteurs intégrés aux fibres textiles, prévenir un accident cardiovasculaire et alerter les secours en temps réel ? C'est ce sur quoi travaille activement une équipe de chercheurs canadiens de l'université Laval à Québec. Leurs avancées spectaculaires font l'objet d'une publication dans la revue scientifique Sensor.

    Les textiles intelligents seraient désormais "capables de capter des informations biomédicales sur les personnes qui les portent et de les transmettre" par des communications sans fil à des centres de secours ou à des programmes d'analyse, selon les chercheurs de la Faculté des sciences et du Centre d'optique, photonique et laser de l'université.

    Mieux, dans quelques années, de nombreuses applications seraient possibles selon eux, dont la majeure partie à des fins médicales ; même si des enfants, enlevés ou perdus, pourraient être rapidement localisés grâce à ces vêtements bourrés de capteurs, a expliqué Jeff Viens, directeur chargé du transfert technologique.

    "Les textiles ont plusieurs fonctionnalités" et, en passant les informations par l'intermédiaire d'internet, les vêtements vont devenir "une plateforme de communication et un relais d'information", a-t-il ajouté.

    Une application possible sera le relais d'un trouble du rythme cardiaque permettant d'alerter les secours quand une personne, en plein sommeil, souffre d'un infarctus." - Jeff Viens

    L'équipe de recherche dirigée par le professeur Younès Messaddeq a mis au point cette "fibre textile en superposant plusieurs couches de cuivre, de polymères, de verre et d'argent".

    La fibre, avec un rôle à la fois de capteur et d'antenne, est "résistante et malléable et peut être tissée avec de la laine ou du coton", a indiqué l'université Laval en notant que les vêtements pourraient "capter différents types d'informations" comme le taux de glucose, l'activité cérébrale ou analyser "les mouvements et les coordonnées spatiales".

    Plusieurs défis techniques restent à régler avant de voir ces vêtements intelligents dans le commerce, comme la connexion du textile à un réseau sans fil ou "régler la question de l'alimentation électrique", a indiqué Younès Messaddeq.

    Dernier point, et non des moindres, "il faudra s'assurer que le textile est lavable et qu'il résiste aux produits contenus dans les détergents", selon ce professeur.

     

  • Des robots portables aident les soldats à porter des charges et des personnes handicapées à marcher

    Déjà utilisés par l’armée pour aider les militaires à déplacer des objets lourds, des exosquelettes dotés d’un ordinateur servent aussi à présent à la rééducation et à l’assistance à la marche.

    Nous utilisons tout le temps des machines pour nous aider dans notre labeur physique.

    Et si nous portions les machines et qu’elles nous assistaient dans nos mouvements quotidiens comme porter des objets lourds ou marcher?

    Costume bionique

    C’est ce que créent aujourd’hui plusieurs entreprises: des costumes bioniques pouvant, par exemple, aider à éviter les blessures chez les soldats lorsqu’ils soulèvent des objets lourds ou aider à surmonter des handicaps chez des personnes paralysées.

    Le coût de ces costumes est en baisse, tandis que leur autonomie s’améliore, si bien que ces visions de science fiction se rapprochent peu à peu de la réalité commerciale et du jour où leur utilisation s’étendra des centres de rééducation aux galeries commerciales ou aux chemins forestiers.

    "Le rêve ultime est de pouvoir aller dans un magasin d’articles de sport pour acheter un exosquelette", a indiqué au New York Times Russ Angold, fondateur et directeur de la technologie d’Ekso Bionics, fabricant de costumes bioniques. "Ils sont un peu les jeans du futur“.

    Un costume d’Ekso qui aide une personne handicapée à marcher de nouveau est composé d’attelles mécaniques qui se fixent autour des jambes et de muscles électriques qui commandent la marche. Un ordinateur dans le dos du porteur contrôle le costume, tandis que les bras tiennent une paire de béquilles qui ressemblent, d’après le New York Times, à des " bâtons de ski futuristes ".

    Lorsque, par exemple, la béquille droite touche le sol, de petits moteurs font avancer la jambe gauche. Pesant 23 kilos, le costume est composé d’aluminium et de titane et est alimenté par des batteries qui durent trois heures. Les personnes handicapées ne peuvent pas encore utiliser seules le costume, si bien qu’un kinésithérapeute doit être présent. Jusqu’à présent, l’entreprise indique que des centaines de personnes ont marché dans son costume sans tomber.

    C’est en février que l’entreprise a commencé à expédier des exosquelettes pour la kinésithérapie. Chacun coûte 140.000 dollars, plus 10.000 dollars pour un contrat d’entretien annuel; 15 centres de rééducation l’utilisent. La toute dernière version du costume aide non seulement les personnes à marcher de nouveau, mais fait aussi office de machine de kinésithérapie, demandant au patient de marcher avec différents niveaux de difficulté.

    Lorsqu’un patient apprend pour la première fois à marcher avec le costume, le kiné peut définir la foulée et la vitesse, puis il appuie sur un bouton pour déclencher chaque pas. Le niveau suivant permet au patient de déclencher ses propres pas à l’aide de boutons sur les béquilles. Dans le mode le plus avancé, le patient peut faire un pas simplement par transfert de poids.

    Ces costumes aident déjà les militaires.

    En 2010, Raytheon a sorti un costume destiné aux soldats visant à empêcher les blessures lorsqu’ils soulèvent de lourdes charges. D’ailleurs, Ekso était à l’origine financée par l’armée. L’entreprise a collaboré avec l’université de Californie à Berkeley et le sous-traitant militaire Lockheed Martin pour créer un robot portable appelé Hulc, qui permet aux soldats de porter jusqu’à 90 kg d’équipement sur un terrain mixte.

    S’ils deviennent encore plus légers, puissants et abordables, ces costumes pourraient un jour être utilisés par des personnes handicapées dans leur vie quotidienne, par exemple pour se déplacer chez elles.

     

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  • Un gel qui s’étire de 21 fois sa longueur pourrait remplacer le cartilage

     

    Ce gel est composé à 90% d’eau, et pourtant il peut s’étirer de 21 fois sa longueur au repos sans rompre. Même un élastique ne s’étire que de six fois sa longueur au repos.

    Étant donné qu’il est compatible avec les tissus vivants, il pourrait un jour être utilisé dans l’organisme, par exemple pour remplacer le cartilage (comme dans les rotules), les disques intervertébraux ou d’autres tissus. Des hydrogels similaires sont actuellement utilisés pour établir des contacts.

    Toutefois, cet hydrogel-là est le plus extensible et le plus résistant jamais conçu.

    "C’est sans doute l’hydrogel le plus robuste dont nous ayons entendu parler ", affirme Zhigang Suo, ingénieur en mécanique à l’université de Harvard et auteur de l’article, qui a été publié dans Nature." Jusqu’ici, personne n’a contesté cette affirmation“.

    De quoi est-il fait?

    Les gels sont généralement cassants. Pour pouvoir créer un gel extensible, les ingénieurs doivent combiner entre eux des gels dont les structures dissipent l’énergie. En général, la combinaison choisie est un gel robuste et rigide composé de polymères à forte densité et un autre avec un réseau de polymères à faible densité.

    Ces deux gels fonctionnent de telle manière que si le gel rigide craque (autrement dit, si ses liaisons chimiques sont rompues), la souplesse du second gel réduit la cassure.

    Or, même les gels conçus de la sorte se rompent régulièrement, ce qui les affaiblit.

    Pour résoudre ce problème de fatigue, Zhigang Suo et ses collègues ont utilisé pour leur second gel une variante composée de polymères reliés par des ions de calcium. Ainsi, les liaisons ioniques peuvent se rétablir facilement.

    S’il apparaît qu’une fissure est sur le point de se former, les ions de calcium "se détachent“ pour dissiper l’énergie, ce qui permet aux liaisons covalentes de l’autre gel de rester intactes.

    Comme l’explique le Los Angeles Times, " plus tard, lorsque la tension décroît, les ions de calcium peuvent revenir à leur position initiale, rétablissant ainsi les liaisons ioniques. "

    Ce nouvel hydrogel doté de capacités d’auto-rétablissement peut endurer une contrainte mécanique jusqu’à neuf fois supérieure au cartilage, ce qui le rend aussi performant que le caoutchouc naturel. De plus, il garde son élasticité et sa robustesse même après avoir été étiré de nombreuses fois. Tout ce qu’il lui faut, c’est un temps entre chaque étirement pour que le calcium se remette en place.

    Ses capacités d’auto-rétablissement sont telles, en fait, que les chercheurs ont démontré que s’ils pratiquaient une incision de 5 cm dans le gel, il pouvait toujours s’étirer de 17 fois sa longueur de départ.

    Et n’essayez même pas de le déchirer à mains nues. C’est impossible.

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