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  • Devoir de Mémoire

    Mon grand’oncle Léon Mellard, frère de ma grand’mère Rosa, a laissé un journal de campagne, commencé le 28 août 1914, date de son départ de chez ses parents à Lievin (Pas de Calais) et terminé le 03 mars 1916. Il est décédé trois jours plus tard.

    Ce journal a été rendu à sa famille; dans ce journal sont évoqués à maintes reprises, sa mère Élisabeth,  ses sœurs Élise, Marie, Rosa, son frère Pierre (décédé lui aussi, en juillet 1915, il l’apprend par sa mère à cette date), la femme de Pierre, Suzanne.

    De sa position il montre un souci constant pour sa famille, mais surtout pour sa fiancée Hélène dont il ne reçut, pendant ces 19 mois,  qu’une unique lettre le 08 octobre 1914, datée du 24 septembre,  Le questionnement est de plus en plus pressant, angoissé la concernant, au fur et à mesure que le temps passe ; il sait que le nord a été envahi par les allemands, il apprend les évacuations, les retours de populations, etc., les vrais et faux bruits qui ne le rassurent pas ; « vite, vite que Liévin soit délivré et que j’ai des nouvelles d’Hélène, Vite, Vite, Vite » il n’a pour lui que le recours à la religion, il est très croyant et pratiquant ; messes, vêpres et salut font partie de son quotidien; il communie; il invoque la protection de Dieu et de la vierge Marie.

    Ce récit va de la narration de ses déplacements, essentiellement en train, parfois en ambulance, à ses activités liées à sa condition de soldat (Caporal) sur le terrain c’est-à-dire les corvées, les manœuvres et les marches, le front en première ou deuxième ligne, le repos, les permissions –il en aura deux-, le quotidien sans confort, couchage, nourriture. Il se plaint très rarement; le ton  semble parfois monotone, mais plus souvent coloré, et des expressions reviennent: quelle misère, quelle guigne, je m’ennuie, je m’ennuie, vivement la paix.

    Il apprend la manière de transmettre la pensée avec les cartes qu’il recopie (une page et demi), la veille de son départ pour les tranchées,  il apprécie certains paysages, quand la nourriture s’améliore, le confort d’un lit d’hôpital. Reviennent aussi souvent ses démarches auprès de la sous-préfecture pour savoir où est sa famille, les listes d’évacués, auprès de l’autorité militaire pour savoir où sont affectés ses amis.

    Son dernier écrit, c’est une courte lettre datée  du 03 mars 1916; il l’a écrite assis sur mon sac dans la tranchée sous une toile de tente car il n’y a pas d’abri, et il pleut, quelle misère; le canon gronde bien fort et il y a fusillade au bois où était Pierre...... C'est bombardé chaque jour...... Priez bien je compte sur vous...

    Martine D. - Octobre 2018

    https://mellard1916.blogspot.com/

  • La bête immonde: pipi, caca, boudin!

    Affaire Méric : quand la justice se pique de combattre " la bête immonde "

    Régis de Castelnau

    Des peines anormalement lourdes

    Après une semaine de débats, la Cour d’assises de Paris a donc rendu son verdict dans le dossier concernant la mort de Clément Méric. De façon surprenante ont été prononcées des peines très lourdes, sans commune mesure avec celles que l’on rencontre habituellement dans les affaires de violences similaires. Il n’y a pas lieu de s’en réjouir, au contraire. Force est de constater qu’après une conduite d’audience empreinte de partialité, les 11 ans de prison infligés à Esteban Morillo et les 7 à Samuel Dufour, l’ont plus été au regard de leur passé de skinhead qu’à celui des faits qui leur étaient reprochés. Ce qui en fait malheureusement une décision incontestablement politique.

    Rappelons brièvement les faits tels qu’ils ont pu être exposés à l’occasion des débats largement répercutés par la presse. Deux groupuscules violents et antagonistes se sont confrontés à l’occasion d’une vente privée de vêtements dans un appartement du quartier Caumartin de Paris. Une bagarre de rue s’est déclenchée à l’occasion de laquelle le skinhead Esteban Morillo, a porté deux coups violents au visage de Clément Méric, jeune étudiant appartenant à la mouvance "anti-fas". Dont la tête lors de sa chute, a heurté un élément de mobilier urbain, ce qui a entraîné son décès. Les rôles respectifs dans l’affrontement ont été à peu près cernés, la volonté initiale d’en découdre étant plutôt du côté des "anti-fas", et Clément Méric ayant participé directement à la bagarre. Restait en suspens la question de savoir si Morillo avait frappé à l’aide d’un poing américain, ce qui aurait constitué une arme par destination. Les débats n’ont pas permis de l’établir, ce qui n’a pas empêché la Cour de retenir la qualification de violences avec arme.

    Abrutis déclassés contre antifascistes de pacotille

    On va rappeler à ce stade qui étaient les acteurs de cette bagarre qui a mal tourné. Les deux groupuscules existent, sous des formes diverses, depuis fort longtemps, et j’ai moi-même connu, dans mon jeune temps, leurs folklores respectifs débiles, et leur goût commun d’affirmation virile par des affrontements de cour d’école.

    On rappellera comme gage de sérieux de nos excités symétriques, que la rencontre tragique s’est faite à l’occasion d’une vente privée de polos siglés que les deux camps s’enorgueillissent de porter ! À droite, nous avons des brochettes d’abrutis déclassés issus en général du lumpenprolétariat, qui trouvent là un moyen d’opposition violente en adoptant un folklore détestable qu’ils cultivent dans des groupes au fonctionnement de secte. Et comme dans toutes les sectes il y a des gourous qui en ont fait un métier et en vivent comme Serge Ayoub. Les plus chanceux rentrent un peu plus tard dans le rang, les autres continuant leur vie de dérive inepte.

    En face, à "gauche" des enfants de la petite bourgeoisie aisée, en mal de sensations qu’ils recherchent en embrassant ce qu’ils croient être des grandes causes. Antifascistes de pacotille, ils pimentent leur vie confortable en participant aux manifestations syndicales sérieuses qu’ils s’efforcent de dévoyer par la violence, et en cherchant la bagarre avec ces crânes rasés au front bas qu’ils toisent de leur mépris social. Je dis "antifascistes de pacotille", pour savoir ce que sont les vrais antifascistes et les avoirs fréquentés.

    Tout d’abord ceux qui avaient risqué leur vie dans le combat contre le nazisme et qui avaient noms par exemple, Georges Séguy ou Henri Krasucki, tous deux déportés à 16 ans, qui à Buchenwald, qui à Auschwitz.

    Inutile de rapporter leur opinion sur les gauchistes braillards, on l’imagine très bien. Et ensuite pour avoir dirigé des organisations de solidarité avec l’Amérique latine pendant les terribles années de plomb et y avoir perdu quelques courageux amis. De toute façon, nos anti-fas cesseront à un moment leurs singeries et rentreront sagement à la maison, si tant est qu’ils ne l’aient jamais quittée.

    La mort de Clément Méric ne raconte que la bêtise

    C’est pour toutes ces raisons que la mort de Clément Méric est à ce point désolante, stupide et si inutile. Elle ne raconte rien d’autre que la bêtise. Mais c’est un fait divers tragique, et la justice aurait dû la traiter comme tel. La violence meurtrière d’Esteban Morillo méritait le passage en Cour d’assises, mais aussi le même traitement que celui relevé dans des affaires similaires. Le quantum de la peine excède très largement celui que l’on rencontre lorsque l’on étudie la jurisprudence.

    On n’en présentera pas ici une étude exhaustive en se contentant simplement de rappeler que "Jawad le logeur" fut condamné à huit ans de détention pour avoir tué son meilleur ami à coups de hachoir à viande. Il y a des dizaines d’autres exemples. Et c’est dans cet écart de plusieurs années au détriment d’Esteban Morillo que se loge la dimension politique de la décision rendue par la Cour d’assises de Paris.

    Le principe de "la personnalisation des délits et des peines" aurait dû permettre la prise en compte du fait que l’accusé avait rompu avec ce passé et essayé de reconstruire une vie. Ce n’est pas un militant nazi ou même pétainiste que la cour devait juger mais un fils d’immigrés, aux études réduites à celles d’apprenti boulanger et dont tous les espoirs de vie étaient bornés par la pauvreté. Qui avait trouvé par faiblesse dans des dérives ineptes et temporaires, un exutoire à un horizon médiocre dont il avait probablement conscience. Et qui depuis le drame avait tenté malgré les difficultés d’en sortir.

    Au lieu de cela, par la conduite des débats, les réquisitions du parquet, et l’importance des peines infligées la justice donne l’impression d’avoir voulu apporter sa pierre à la lutte contre la bête immonde. Ce n’était pas sa mission.

    Rabâchons encore et encore, que fort heureusement, il n’y a pas de danger fasciste en France et qu’une justice pour l’exemple n’est jamais exemplaire. Qu’on le veuille ou non, il émane de l’arrêt de la Cour d’assises de Paris un déplaisant fumet politique qui n’y avait pas sa place. Et il sera difficile de contredire ceux qui y décèleront une pénible dimension de classe.

    Après le verdict les proches de Clément Méric, ont parlé de: "responsabilité morale collective". Eh bien non, en matière de justice pénale, il n’y a pas de responsabilité collective, jamais. Qu’une partie civile l’invoque soit, mais qu’une Cour d’assises l’utilise est simplement déplorable.

     

    Ces soi-disant "anti-fas" minables mange-merde, se casseront vite à l'étranger quand la France sera attaquée... héros de pacotilles, va! Pieds Nickelés d'opérette!

    Tous des poulpes!

     

  • République macrouille des coquins

    Macron récompense la voleuse Agnès Saal: elle devient haut fonctionnaire

    Chronique des copains et des coquins. Les mêmes avec Macron et Hollande. Tout est normal.

    "Agnès Saal, condamnée et recasée discrètement par Matignon", titre Valeurs actuelles..

    Discrètement, discrètement, ce n’est plus le cas, les réseaux sociaux bruissent, les Français grognent, et il faut avouer qu’il y a de quoi… Agnès Saal avait escroqué le Centre Pompidou qu’elle avait dirigé de 2007 à 2014 et l’INA qu’elle avait présidé de 2014 à avril 2015 en se faisant payer des notes de taxi dépassent l’entendement ( 47639 euros pour 10 mois !  ) bien qu’elle ait bénéficié d’une voiture avec chauffeur… Elle avait été condamnée à une amende, 3 mois de prison avec sursis et une suspension de 6 mois de la fonction publique, ce qui n’avait pas empêché qu’elle soit réintégrée au Ministère de la Culture en 2016 ( bravo Hollande ) et encore moins qu’elle vienne de recevoir une belle promotion puisqu’elle intègre carrément le corps des hauts fonctionnaires à partir de demain… Agnès Saal avait été nommée officier de la légion d’honneur en janvier 2015… Nommée comme haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations… Tiens, tiens… Elle doit en savoir des choses, elle doit en rendre, des services, pour pouvoir passer ainsi à travers les gouttes et être récompensée de ses vols… Voici ce que nous publiions il y a deux ans, quand elle avait été ré-intégrée au Ministère de la culture:

    Parmi les postes qui étaient à pourvoir, le choix s’est porté sur une mission rattachée au secrétariat général du ministère, consistant à piloter la double démarche de labellisation "égalité professionnelle" et "diversité" engagée par le ministère. Un poste jusqu’ici occupé par une ancienne directrice régionale des affaires culturelles.

    Son rôle sera de passer en revue l’ensemble des procédures de recrutement, d’avancement, de prime, de mutation, etc., pour pouvoir déposer un dossier de labellisation auprès de l’Afnor, entre décembre 2016 et mars 2017. " C’est une mission plutôt cohérente avec ses engagements antérieurs ", souligne-t-on Rue de Valois, où la tâche est qualifiée d’"importante".

     

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias

     

    http://resistancerepublicaine.eu/2016/07/05/

     

    C’est donc la suite logique de son parcours. On savait que la diversité pouvait mener à la discrimination positive, on ne savait pas que, en sus, elle pouvait pousser vers les sommets une voleuse. Et pas n’importe quelle voleuse, une voleuse d’argent public.

    Mais elle a quelques atouts dans sa manche: Elle est née à Tunis… On sait la fascination de Macron pour la diversité… Elle s’occupe de diversité et de discrimination positive… Je trouve qu’elle ressemble un peu à Brigitte Macron, un rapport? Bon, je plaisante, mais au point où on en est… tout est possible. Plus prosaïquement, elle a travaillé avec pas mal de socialauds bien placés ( sur lesquels elle connaît sans doute pas mal de choses ): Catherine Trautman, Jean-Noël Jeanneney,  Catherine Tasca,  et surtout sa copine Aurélie Filipetti ( je brûle? ) qui l’avait nommée à la tête de l’INA. Et une enquête avait même été diligentée au Ministère de la Culture pour identifier le vilain délateur qui avait rendu public le pot-aux-roses… Elle en a des amis…

    Il semble qu’une autre enquête contre elle ait été ouverte pour des sommes encore plus faramineuses, mais la voleuse a argué qu’en utilisant un taxi elle faisait faire faire des économies à ses employeurs, puisqu’un chauffeur ne travaille que 35 h par semaine et que la pauvre Cosette a besoin d’être véhiculée jour et nuit, week-end compris… Bon elle a aussi avoué en passant que ses enfants ont quelque peu profité de la manne… Péché véniel aux yeux de Macron, naturellement.

    Dans une tribune publiée dans Libération le 10 juin 2015, trois des anciens "patrons" d’Agnès Saal, Jean-Noël Jeanneney (ancien président de la BnF), Alain Seban (ancien président du Centre Pompidou) et Dominique Wallon (ancien directeur général du CNC), dénoncent son "lynchage", témoignant de ses compétences professionnelles et " de son engagement sans limites en faveur de l’intérêt collectif ".

    Le 4 juin 2015, le parquet de Créteil indique qu’Agnès Saal est suspectée d’avoir fait usage de taxis pour des motifs " non exclusivement professionnels " lors de son précédent poste en tant que directrice générale du Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou.

    D’après Renaud Revel, dans un billet publié le 23 juin 2015 sur son blog Immédias, hébergé par Lexpress.fr, les enquêteurs chargés de l’affaire auraient recensé près de 400 000 euros de notes de taxi durant ses sept années à la direction du Centre Pompidou. Ces notes de frais seraient toujours en cours de vérification25. Selon le Centre Pompidou, interrogé par Le Figaro, " le chiffre avancé par L’Express n’est pas exact26 ", mais il ne souhaite pas intervenir davantage, la procédure étant en cours26. Toujours selon ce journal, le montant serait plutôt de 90 000 euros pour sept ans dont 38 000 euros pour la période allant de janvier 2013 et avril 2014.

    Début janvier 2016, elle est exclue par décret de la fonction publique pour 2 ans, dont 6 mois ferme sans traitement.

    Le 11 avril 2016, elle est convoquée devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une procédure de " plaider-coupable ", accusée " d’avoir détourné 23 788,46 euros (hors taxes) de fonds publics entre mai 2014 et avril 2015 " lorsqu’elle était présidente de l’INA. Les courses en taxi bénéficiaient essentiellement à ses enfants28. Agnès Saal est condamnée à 150 jours-amende (à 30 euros par jour, soit 4 500 euros d’amende) et 3 000 euros de dommages-intérêts au profit d’Anticor29 auxquels s’ajoutent trois mois de prison avec sursis pour des faits similaires lorsqu’elle était directrice du centre Georges Pompidou30.

    Wikipedia

    J’y pense. Fleur Pellerin a été virée en février 2016, or elle avait demandé le remboursement des sommes dépensées et la mise au placard de Saal à qui elle avait demandé de démissionner…  et avait saisi la justice. Un rapport?    C’est peu dire que cette nomination lève le coeur de nombre de commentateurs, sans parler des retraités qui ont bossé toute leur vie sans voler un centime et qui voient la récompense pour les voleurs et les coups de bâton pour les gens honnêtes. Vous avez dit égalité?

     

    Comment peut-on demander des efforts aux Français alors que ceux qui abusent du système sont récompensés? Il n’y a qu’un seul mot: le dégoût #AgnesSaal https://t.co/9sdixdXDQC

        — Michaël Pilater (@mikapilater) 30 août 2018

     

     

  • Un Rêve Iranien: " Pourquoi Ne Puis-Je Pas danser? "

    Non seulement fous sanguinaires mais d'une débilité telle que nous savons pourquoi les pays européens ont baissés en QI depuis quelques années… y compris la France.

     

    par Majid Rafizadeh

    Traduction du texte original:  An Iranian Dream: "Why Can't I Dance?"

    Les Occidentaux n'imaginent même pas que la danse puisse être considérée comme un crime. Mais quand la charia est appliquée, avant que chacun comprenne, un innocent "divertissement" devient soudain un crime.

    Maedeh Hojabri a posté sur Instagram des vidéos d'elle-même en train de danser. Un "crime" qui a valu à cette jeune femme de 19 ans d'être arrêtée, emprisonnée sans procès, bâillonnée puis obligée de confesser honteusement son "méfait" à la télévision.

    A qui la police de la moralité va-t-elle s'en prendre maintenant?

    En Iran, pays gouverné par la charia, une mère musulmane parlait de sa fille de 10 ans ainsi : " Elle m'a demandé: " Pourquoi ne puis-je pas danser? Nous dansons parce que nous sommes heureux. Pourquoi est-il mal de se sentir heureux? Pourquoi danser est-il un crime? ". Cette mère voyait la confusion dans le regard de sa fille et pensait "elle pose des questions auxquelles je ne sais pas répondre“.

    La vie de sa fille a changé, a-t-elle dit, quand elle a appris que la police de la " moralité " islamique d'Iran avait brusquement fondu sur une jeune femme de 19 ans, Maedeh Hojabri. Le crime de cette jeune femme? Avoir posté sur Instagram, un réseau social international, des vidéos d'elle-même en train de danser. Les conséquences que génèrent de telles transgressions sont graves. Comme d'autres jeunes femmes qui avaient, elles-aussi, posté des vidéos d'elles-mêmes en train de danser, Hojabri a été arrêtée, emprisonnée sans procès et sans possibilité de se défendre, puis contrainte à la honte de devoir confesser son "crime" à la télévision.

    Capture d'écran de la vidéo Instagram de Maedeh Hojabri commettant le "crime" de danser. Elle a été arrêtée par la police iranienne, emprisonnée sans procès et contrainte à une honteuse confession publique.

    Ces quelques pas de danse avaient valu à Hojabri une immense popularité sur Instagram et des centaines de milliers de followers iraniens sur ce réseau social. Si elle avait vécu en Occident, son sort aurait été différent. Son talent aurait probablement été remarqué, des opportunités se seraient présentées, elle aurait été invitée à des émissions populaires et obtenu des sponsors en vue d'émissions de radio et de télévision.

    Mais dans un pays régulé par la charia comme la République islamique d'Iran, les Hojabri sont traitées en criminelles honteuses. L'ironie est que la plupart des dirigeants extrémistes de ce pays - un État qui sponsorise le terrorisme - devraient eux-mêmes être traités en criminels. Mais pour ces hommes, Hojabri et tous ceux qui comme elle, n'aspirent qu'à exprimeur leur joie représentent un intolérable danger.

    La gaieté et la danse peuvent changer les choses dans la vie sinistre d'un peuple en butte à des difficultés économiques, à des troubles politiques, à la censure et à de nombreuses autres difficultés. Mais en Iran, ces gestes simples et lumineux sont payés d'intimidation, de comparution devant les tribunaux de la charia et de peines d'emprisonnement. Avec comme conséquence des aveux forcés et publics pour valider les dogmes de la République islamique d'Iran et intimider quiconque serait tenté de danser aussi après avoir visionné ces vidéos.

    Cela nous ramène à la question de la fillette de 10 ans : " Pourquoi ne puis-je pas danser? Pourquoi la danse est-elle un crime? "

    S'il est difficile d'imaginer que la danse puisse conduire à l'emprisonnement, cette difficulté est plus grande encore pour une enfant qui s'éveille au monde qui l'entoure et qui craint désormais d'être persécuté par la police islamique chaque fois qu'elle exprimera sa joie.

    Pourquoi la danse inquiète-t-elle et effraie-t-elle autant les chefs religieux islamiques? Pourquoi les groupes islamistes pressurent-ils le cerveau des filles pour leur faire croire que la danse est un péché impardonnable?

     

    Il s'agit sans doute d'une tentative de supprimer le désir sexuel que la danse ou le spectacle de la danse peut susciter. Mais il s'agit aussi de contrôler, limiter et assujettir les femmes sous prétexte de les garder "pures" et apparemment éloignées de tout désir sexuel.

    Le contrôle du corps des femmes a toujours été le pilier de la charia en Iran. Les lois islamistes font de la surveillance et du contrôle de chaque aspect de la vie quotidienne une priorité. Supervision et sanction ont ainsi pour fonction de générer la peur : à chaque instant de leur vie quotidienne, les gens doivent toujours être conscients qu'ils sont observés.



    Rien que pour les emmer.... (ce n'est pas la jeune fille en question)...

     

    Pour les islamistes radicaux, le " plaisir " relève de l'interdit. Raisons religieuses obligent pourrait-on croire ! Mais les raisons politiques priment. Les islamistes fondamentalistes savent que s'adonner à des plaisirs simples comme la danse ou l'organisation de fêtes, rend moins craintifs. Des personnes qui ont moins peur deviennent plus susceptibles de se rebeller et de franchir les bornes d'un État fondé sur la charia. Les dirigeants islamistes considèrent alors que le pouvoir qu'ils s'arrogent sur la population est menacé.

    Les musulmans extrémistes pensent qu'une femme qui serait autorisée à agir selon son bon plaisir sera tentée de faire valoir ses droits, de prendre le risque de l'"impureté", d'acquérir une indépendance financière et finalement de rejeter sa subordination et le statut de citoyenne de deuxième classe que les autorités religieuses lui imposent à la naissance.

    Mais, comme on peut s'y attendre, un tel carcan légal suscite aussi une résistance, en particulier chez les femmes et les filles qui recherchent, comme beaucoup d'entre nous, la liberté. C'est pourquoi, après l'arrestation de filles comme Maedeh Hojabri, d'autres femmes courageuses ont rejoint la cause en publiant leurs propres vidéos de danse et en imitant les danses de Hojabri.

    Les règles de la charia dans les mosquées, les écoles et la société devraient être étudiées attentivement. Pour les Occidentaux, il peut sembler ridicule que la danse soit considérée comme un crime. Mais quand la charia est imposée, avant que chacun le comprenne, tout jeu ou "divertissement" devient un crime.

    Pour l'instant, la fillette de 10 ans ne peut que rêver au moment où elle sera libre de danser, pendant que sa mère cherche encore une réponse. Dans la plus grande partie du monde, les filles peuvent sauter, tourner et crier de joie - mais pour nombre de filles, la moindre rotation sur soi est considérée comme un crime. A qui la police de la moralité s'en prendra-t-elle maintenant?

    Le Dr. Majid Rafizadeh, chercheur formé à Harvard, homme d'affaires, politologue, est aussi membre du conseil d'administration de la Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. Il est l' auteur de plusieurs livres sur l'islam et la politique étrangère des États-Unis.

  • Maisons médicales: gaspillage à gogo!

    Les maisons de santé pluridisciplinaires, subventionnées, restent vides et ouvrent leurs portes à des spécialités non médicales très étonnantes…

    Par Phoebe Ann Moses.

    Les politiques n’ont que ce mot à la bouche pour repeupler les déserts médicaux: les maisons médicales. Vous en avez sûrement vu fleurir une près de chez vous, et c’est normal: elles ont été construites de façon pléthorique afin d’y accueillir les médecins généralistes qui font si cruellement défaut çà et là.

    Problème: il n’y a pas suffisamment de médecins pour venir y exercer (donc ils ne peuvent pas apparaître comme par magie dans ces locaux), et ces maisons médicales restent soit désespérément vides, soit fonctionnent à perte, soit se mettent à accueillir des spécialités variées et originales, pour ne pas dire folkloriques ou flirtant avec le charlatanisme.

    On ne compte plus les articles de presse qui évoquent la baisse inquiétante du nombre de médecins généralistes (dont le nombre est fixé par l’État, on le rappelle au cas où certains penseraient que les ministres de la Santé se trouvent devant une situation inattendue). Les médecins généralistes ne sont plus assez nombreux pour aller peupler les maisons médicales flambant neuves.

    Le Parisien évoque ce problème, dans le village de Doubs, où un énorme projet privé n’a servi à rien. Le maire du village déplore en plus que les médecins soient partis vers des horizons pas si lointains (la Suisse, pour ne pas la nommer): " On a beaucoup de médecins qui émigrent, assure-t-il. Ils y travaillent moitié moins, doublent leur salaire et ont nettement moins de paperasse“.

    Même problème à Trebeurden en Bretagne où malgré des locaux tout neufs, aucun médecin n’a semblé faire son apparition. À Crépy-en-Valois, dans l’Oise, la maison médicale est "menacée faute de médecins". Celle de Compiègne est "en mauvaise santé". À Louvigné-du-Désert (le bien nommé!) il n’y a qu’un seul médecin dans la belle maison médicale. Bref, on ne va pas vous les citer toutes, c’est un tour de France consternant.

    Maisons de santé: le piège pour les professionnels de santé

    Quant à ceux qui ont bien voulu s’installer dans ces merveilleuses maisons médicales, ils finissent malheureusement par rendre leur blouse. Là encore c’est la consternation partout..

    Alors bien sûr, on ne parle plus que de "gratuité" des locaux, d’ "attirer" les médecins, qui "veulent plus d’attractivité" ou pire "une vie plus confortable". C’est tellement facile de jeter la pierre dans le pré d’à côté pour expliquer sa propre incompétence: c’est l’État qui gère de A à Z la profession de médecin: formation, nombre de postes au concours, autorisations d’exercer, emplacement d’installation, permanence des soins, honoraires, tarification des actes quels qu’ils soient…

    Il faut surtout expliquer que plusieurs professionnels de santé (des infirmiers en particulier) se sont retrouvés coincés dans leur maison de santé pluridisciplinaire, ayant cru un peu vite au succès à venir et aux alléchantes propositions financières, sans réaliser qu’ils tombaient dans un piège.

    Il existe un tel imbroglio administratif dans ces maisons de santé que cela n’incite pas du tout à s’y installer. Il faut reconnaître que le type de fonctionnement imaginé a tout du collectivisme: mise en commun des revenus et des dettes, complexité pour défaire les contrats, paperasserie administrative et réunions en tout genre… Le tout explicité dans un jargon administratif en harmonie avec la situation.

    Des frais sont venus s’ajouter aux prévisions, soit de manière inattendue, soit par le biais d’augmentations de frais, rendant parfois la situation du professionnel très aléatoire.

    Comme le dit le docteur Jérôme Marty, président de l’UFML:

    C’est un outil de soviétisation du soin, ou la responsabilité est diluée dans le groupe, ou le médecin est aux ordres de l’administration, corvéable à merci, prisonnier de tâches déterminées par les ARS et non rémunérées, sous la menace d’arrêt de subventions, au modèle économique inapproprié à l’exercice libéral, ou la contractualisation avec ARS et tous ce que cela impose.

    La solution: s’ouvrir à d’autres spécialités… plus baroques?

    Vous l’aurez compris, ces maisons de santé pluridisciplinaires sont vides, trop étatisées pour attirer les professionnels. Alors on se demande bien qui a eu le premier l’idée assez croquignolette d’ouvrir ces établissements financés par l’argent public à des disciplines pour le moins… parallèles.

    C’est ainsi qu’à Selongey, en Bourgogne, un magnétiseur s’est installé dans la maison médicale. On peut aussi bénéficier de réflexologie faciale dans le Lot, toujours en maison médicale. Réflexologie qui se pratique aussi à Montierchaume, dans l’Indre. La réflexologie a décidément le vent en poupe puisqu’elle s’installe aussi à La Flèche.

    Une naturopathe s’est installée à la maison médicale à Feuquière-en-Vimieu… À Cressensac dans le Lot, la maison de santé compte: un hypnothérapeute, une énergéticienne-acupressure (faut-il dire acupresseuse?), une ostéopathe, un podologue, une orthoptiste. Et ah, oui, trois infirmières. Les professions sus-mentionnées disent travailler "en complémentarité avec les médecins". Quelle chance.

     

    Comme le raconte un médecin généraliste, cohabitant avec une de ces professions ni médicales ni paramédicales:

    Dans mon expérience, quand un naturopathe nous adresse un patient, c’est surtout pour qu’on fasse l’ordonnance pour qu’il soit remboursé des examens biologiques demandés par le naturopathe! Examens que le patient ne nous présente même pas dans la mesure où le naturopathe les a déjà interprétés! Ou pire, il nous demande de les commenter parce que "chez vous docteur, c’est quand même moins cher!". Encore une louche, ou une petite cuillère, et je dévisse ma plaque après 25 ans de bons et loyaux services en secteur 1! (témoignage recueilli par l’UFML).

    Ces pratiques (non reconnues par le Code de santé publique, non remboursées, mais autorisées à faire de la publicité, ce que ne peuvent faire les professions dites "de santé") deviennent de plus en plus fréquentes dans ces locaux payés par l’argent public. Et sont plus ou moins tolérées par les ARS, plus ou moins tacitement; elles qui pourtant sont si chatouilleuses en ce qui concerne les honoraires des médecins ou leur lieu d’installation.

    Les tarifs de tous ces professionnels ne sont pas mentionnés, mais on peut sans trop s’avancer supposer que ce n’est pas 25 euros la consultation.

    D’autres solutions tout aussi ésotériques sont envisagées, comme la location des locaux à la journée. Pour des praticiens. Médicaux, on le suppose…

    Elle serait donc là, la solution aux déserts médicaux? Dans des propositions plus ou moins farfelues faites aux patients avec de l’argent public, parce que l’État qui gère tout ne s’en sort plus, et ô surprise, propose de resserrer encore un peu plus le carcan en évoquant de nouvelles contraintes?

    Tout se passe comme si ces  maisons médicales pléthoriques allaient dorénavant laisser penser à la population que si elles restent vides alors qu’elles sont toutes neuves, c’est parce que les médecins font la fine bouche pour s’y installer. On fait donc semblant de ne pas voir la vraie cause du problème.

    La solution la plus simple est libérale

    La liberté des médecins de fixer eux-mêmes leurs honoraires leur permettrait de s’installer plus chèrement là où c’est désert, et d’être très concurrencés en zone dense, ce qui les pousserait à baisser leurs honoraires ou à partir s’installer ailleurs.

    Évidemment, encore une fois, on va hurler au profit, à la concurrence "déloyale" (puisque elle n’existe apparemment que sous cette forme en France) alors qu’il s’agirait de la seule solution viable pour tout le monde: le médecin gagnerait sa vie sans multiplier à volonté les actes à 25 euros et les consultations courtes (parce qu’à 25 euros ça ne peut pas durer 30 minutes). Les patients seraient ravis d’avoir des médecins venant peupler leur désert. Enfin, cette chère Sécu n’y perdrait pas non plus car aucun patient ne retournerait chez un médecin cher aux consultations courtes, donc l’abus serait vite circonscrit. Sans intervention de l’État. L’éternelle loi du marché qui a fait ses preuves.

    Les maisons de santé pluridisciplinaires, belle usine à gaz, illustrent à merveille ce qui arrive quand un professionnel se lie à l’État par un contrat. On rappelle tout de même que les cabinets médicaux de médecins libéraux existent déjà et fonctionnent (tant bien que mal) sans qu’on n’ait besoin d’en créer une nouvelle variété avec notre fameuse french touch: bureaucratie, subventions, planification… et gaspillage à gogo.

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