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france - Page 10

  • Crèvent les ponctionnaires!

     

    À Villeurbanne, la grève des fonctionnaires a privé des personnes âgées de plateaux-repas

    La grève du 22 mai 2018 a pu être mal vécue. Mais le service municipal de portage de repas à domicile du CCAS rencontre un succès croissant, soulignait le bilan de mi-mandat de la municipalité

     " J’ai téléphoné. On m’a répondu qu’il n’y avait pas de repas. J’ai dit : " Les personnes âgées doivent crever, alors ? "" Ancien maçon aux services techniques de la ville de Villeurbanne, Jean-Pierre Besson, 87 ans, a contacté le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Villeurbanne, ce mardi 22 mai pour savoir pourquoi son plateau-repas quotidien n’avait pas été livré. Explication : la grève nationale des fonctionnaires suivie, ce jour-là, par une majorité des porteurs du service municipal de portage des repas pour personnes âgées ou handicapées.

     " J’ai du mal à marcher. J’ai quand même réussi à descendre à la boulangerie pour m’acheter un sandwich ", se plaint Jean-Pierre Besson.

    " On ne laisse pas les personnes âgées comme ça, sans repas. Quand ils envoient la note, ils savent où nous trouver ", s’insurge l’ancien fonctionnaire.

     

    Cela arrive dans de très très nombreux coins de France: du côté de chez moi aussi!

  • Les chance pour la France ne peuvent pas toujours être les protégés de la gauchiasse!

    Paris (75019): Trafic de crack dans une cité, cinq familles expulsées de leur logement social

    Le quartier de la Cité Reverdy, dans le 19e arrondissement de Paris, était pendant des années le théâtre d’un trafic de crack. Point final du démantèlement de ce trafic, l’expulsion de cinq familles impliquées dans les échanges a été effectuée mardi matin.

    Cinq familles ont été expulsées de leur logement social dans le nord de Paris mardi matin suite à une décision de justice. Cette décision est le point final d’une lutte de dix ans contre le trafic de crack dans une cité. Non, mais, on pouvait pas agir plus tôt?

    Cité Reverdy, dans le 19e arrondissement, le trafic de drogue durait depuis une décennie. Le crack était vendu après 21 h à " environ 200 à 300 clients toxicomanes ", la plupart sans domicile, vivant dans le quartier de la place de la Bataille de Stalingrad.

    Les ventes de drogue s’opéraient  selon un scénario élaboré par une famille de locataires sur place avec le concours d’autres locataires ou de riverains. Des jeunes mineurs ou sans papiers étaient employés comme vendeurs. Les appartements servaient de refuge.[…]

    Un premier coup de filet a eu lieu en 2014 aboutissant à l’interpellation de 25 personnes, la saisie de 200 000 €, 166 grammes de crack et cocaïne, 2 kg de cannabis, trois véhicules et un fusil à pompe. Les dix principaux dealers ont été condamnés à des peines de prison et interdiction de paraître sur le 19e arrondissement pendant 5 ans.[…] ben c'est tout?

    OuestFrance

    ca fait de la place pour les prochains envahisseurs...

  • Macrouille hait les Français de France: la preuve!

    Macron à propos du plan Borloo: " Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues : ça ne marche plus comme ça " 

    Le président de la République présente actuellement les grandes lignes de ce qui était attendu comme un grand Plan banlieues. Mais Emmanuel Macron préfère s’en tenir à " une philosophie et à une méthode " ne croyant plus aux grands programmes propices, selon lui, à " une politique de clientèle ".

    Devant 400 acteurs impliqués au quotidien dans les politiques de la Ville, Emmanuel Macron détaille ce mardi les grandes mesures très attendues pour les quartiers défavorisés. "Je ne vais pas annoncer un plan banlieues", stratégie "aussi âgée que moi " a d’emblée prévenu le chef de l’État. Ce dernier appelle plutôt à "changer de méthode“ pour sortir de l’" assignation à résidence " dans les quartiers défavorisés.

    Il va rien faire la macrouille! pas de gauche pas de droite, élu pour rien faire! fumiste, va!

    "Deux mâles blancs qui se remettent un rapport"

    Pour le président de la République, la méthode de plans dédiés " a apporté des choses "mais "on est au bout" (le bout, ça te connait!) de ce que cela a pu produire. Et Emmanuel Macron d’ajouter: "aujourd’hui, poursuivre dans cette logique, je n’y crois pas". Aussi invite-t-il à "inventer ensemble une méthode, un rythme différent".

    Rien dans la tête que gagner toujours plus! quand on va le sortir, va falloir surveiller son patrimoine, celui qu'il aura 5 ans après… parce que, on planque le pognon quand on est président et ensuite, on le récupère quelques années après, “faut pas prendre les enfant du bon dieu pour des canards sauvage“! mon film comique français préféré!

    “Oui nos quartiers ont du talent, et patati et patata, patate! mais dans nos quartiers il y a aussi de la violence", rappelle le chef de l’État. On l’aura compris, Emmanuel Macron porte guère de crédit aux plans précédents. Et au passage n’épargne pas Jean-Louis Borloo, à qui il avait demandé un rapport sur les banlieues: "Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues: ça ne marche plus comme ça". Borloo appréciera…

     (…) Ouest France

     RÉSUMÉ: exigeons l'armée, les chars dans les rues du “vivre ensemble“ et "c'est  une chance pour la France"

     

  • ALERTE! faites passer...

    Echange courriels avec mes copines dont l'une est médecin

     

    >> Bruxelles cautionne l'huile de moteur dans votre assiette

    >> Le groupe Saipol, maison mère des mayonnaises Lesieur, a reconnu avoir fabriqué de la mayonnaise avec de l’huile de tournesol coupée à l’huile de moteur.

    >> 

    >> L’information a été révélée par le Canard enchaîné, le 14 mai 2018.

    >> 

    >> Saipol s’approvisionne en effet en Ukraine. Ils se sont aperçus – trop tard- avoir utilisé 40 000 tonnes d’huile de tournesol coupées avec 280 tonnes d’huile de moteur.

    >> On parle donc d’une escroquerie d’ampleur… industrielle.

    >> 

    >> Mais le plus fort est la suite de l’affaire :

    >> Les produits restent en rayon

    >> 

    >> L’affaire est portée à la connaissance de la Répression des Fraudes dès le 21 avril 2018. Il faudra cinq jours pour que soit décidé d’enlever des produits des rayons. Mais une semaine plus tard (le 2 mai), on apprend que tous les produits qui contiennent moins de 10% d’huile de tournesol dénaturée peuvent rester en rayon. Ils continueront à être vendus aux consommateurs comme si de rien n’était, alors que les Autorités sont au courant !

    >> 

    >> C’est en effet une décision qui arrive de Bruxelles. Elle affirme que l’huile de moteur n’est " pas si dangereuses que ça ". Un homme de 60 kg en bonne santé pourrait selon la Commission européenne en ingurgiter jusqu’à 1,2 gramme par jour, "sans risque" !!

    >> 

    > mais c'est bien sur.... :-) et après avoir mangé cela, on part en courant en vrombissant?

    > ca dégoute d'être médecin, si à la base on donne n'importe quoi à manger aux gens ( je ne sais plus dans quel pays de l'est, on avait remplacé le sel de table, par du sel pour déneiger... cela coutait moins cher, donc il y avait un trafic , j'ai oublié les détails... mais bon, ce n'était pas bien " sain")

    > toute façon, je ne mange pas de mayo industrielle, le gout est bizarre, y a un truc qui ne va pas dedans. (cela sent le "pas normal trafiqué" et donc cela ne fait pas plaisir )

    > et je ne mange quasiment pas de plats préparés, je trouve des gouts pas normaux ou trop fades à pas mal de choses....j'ai été nourrie aux légumes du jardin de mon grand père.

     Ma réponse

    La mayo? c'est tellement facile à faire et tellement plus sain que c'est une honte d'achet de l'industrielle quand on aime ses enfants!!!

    Voici ma recette:

    Une cuillère à café de moutarde, un jaune d'œuf, de l'huile, sel (peut-être) et poivre

    un peu de tomates concentrée si vous voulez donner un peu de couleur (pour les enfants) et cela s'appelle “sauce Aurore“.

    Pas la peine de vous casser la tête d'avoir les ingrédients à température ambiante; je n'ai jamais observé cette info.

    Dans un bol, je met le jaune avec la moutarde et je bats durant trois minutes à la fourchette: c'est cela l'essentiel: bien, bien, bien mélanger la moutarde au jaune

    et on bat s'en s'arrêter, de façon normale avec la fourchette, en continue, s'en s'arrêter J'AI DIS!

    Au bout de trois à quatre minute, on rajoute 1 GOUTTE, très petite goutte d'huile (on stoppe) et l'on bat durant trois minutes à la fourchette, on rajoute une goutte de plus (on stoppe) et l'on bas

    durant trois minutes à la fourchette; on rajoute deux gouttes (on stoppe)  et on bats durant trois minutes à la fourchette s'en s'arrêter…

    on rajoute trois gouttes (on stoppe) on bats toujours et, petit à petit, on fait couler très, très doucement l'huile en battant à la fourchette; on s'interromps de verser l'huile si l'on voit qu'elle ne s'amalgame pas avec la vitesse du fouettage….

    on verse l'huile et on bat à la hauteur de la quantité souhaitée de mayonnaise. Poivrez, salez, mettre du concentré de tomates, des herbes aromatique ou de l'ail pillé A LA FIN SEULEMENT.

    d'autres recettes? mon autre blog: www.cuisine-toulousaine.com

     

    Pour la conserver maximum, très grand maximum, deux jours, rajoutez une cuillère à soupe de vinaigre BOUILLANT.

    Et SURTOUT de chez SURTOUT, on utilise cette mayonnaise fraîche au plus tard le lendemain; ensuite, poubelle! danger de microbes et visite toilettes assurée!

  • Bon à savoir

    Pourquoi Facebook veut-il connaître les émotions de ses utilisateurs?

    Il est possible depuis le 24 février de donner son sentiment sur chaque publication Facebook: à qui profite cette information?

    Depuis le 24 février 2016, il est possible "d'exprimer cinq nouvelles émotions" sur les publications du réseau social Facebook, en plus du simple "J'aime" d'origine. Cette sympathique innovation intéresse-t-elle plus les 1,5 milliard d'utilisateurs ou bien les dirigeants de la plateforme web?

    Le réseau social Facebook est gratuit pour ses utilisateurs, et pourtant, l'entreprise éponyme qui le gère, est l'une des plus fortunées de la planète. La raison de cette contradiction apparente (gratuité du service et performance économique) a été résumée anonymement sur Internet en une phrase: "Si c'est gratuit, c'est que vous êtes le produit". De façon plus détaillée: Facebook accumule des bénéfices colossaux chaque année en vendant les données personnelles de ses utilisateurs à des régies publicitaires qui ciblent et influencent les internautes dans leurs achats via… tous les moyens numériques à leur disposition.

    Ces résultats indiquent que les émotions exprimées par d’autres sur Facebook influencent nos propres émotions.
    Extrait de l'étude effectuée à l'insu de 700 000 utilisateurs de Facebook, en 2012

    Le concept peut sembler proche de celui de la "réclame télévisuelle", relativement inoffensive. Il n'en est rien, puisqu'avec la puissance des outils informatiques actuels, le ciblage que Facebook pratique et vend à ses partenaires est très éloigné de la publicité classique diffusée par une chaîne de télévision. Facebook veut "tout connaître de vous", jusqu'au moindre détail, et la nouvelle fonction d'icônes émotionnelles (émoticônes) ne peut qu'améliorer ce "profilage" utilisateur. Désormais l'utilisateur du réseau social peut: aimer (le J'aime d'origine), adorer (love), faire "Wah", trouver amusant (Haha), être triste, ou être en colère. Ces six émotions permettent donc désormais de "noter" grâce à un sentiment, n'importe quelle publication Facebook.

    Facebook: vendre et influencer… jusqu'aux émotions

    L'entreprise californienne a été sommée de s'expliquer, en juin 2014, lorsqu'un rapport d'étude a été publié, basé sur une "expérience" auprès de 680 000 de ses utilisateurs anglophones. Cette étude démontrait des possibilités d'influence sur les utilisateurs du réseau social, grâce à la "contagion émotionnelle de masse". Le Wall Street journal s'en est fait l'écho, et Facebook s'est finalement excusé publiquement.
    Les conclusions de l'étude sont pourtant inquiétantes, puisque les expérimentateurs indiquent qu'ils ont trouvé des moyens d'influencer les utilisateurs du réseau social par des biais précis, en modifiant par exemple  le "flux de news": "Lorsque des expressions positives ont été réduites, les gens produisent moins de messages positifs et plus de messages négatifs; lorsque les expressions négatives ont été réduites, c’est le modèle inverse qui s’opère."
    Les expérimentateurs se réjouissent de leur capacité à pouvoir effectuer une "contagion à échelle massive via des réseaux sociaux":
    "Ces résultats indiquent que les émotions exprimées par d’autres sur Facebook influencent nos propres émotions, constituant la preuve expérimentale d’une contagion à échelle massive via les réseaux sociaux. Ce travail suggère également que, contrairement aux hypothèses actuelles, les interactions en personne ou des indices non-verbaux ne sont pas strictement nécessaires à la contagion émotionnelle, et que l’observation des expériences positives des autres constitue une expérience positive pour les gens."
    Ces méthodes d'influence et de persuasion via les technologies numériques sont étudiées scientifiquement au sein d'un département de l'université de Stanford et ont un nom: la captologie. Sur le site de l'université de Stanford, une section d'étude est entièrement consacrée à la captologie via Facebook.

    La vie privée et Facebook: un problème récurrent

    L'arrivée des icônes émotionnelles sur Facebook, n'a rien d'extraordinaire en soi, si l'on se contente de l'envisager au premier degré, du côté utilisateur: une simple amélioration pour noter une publication. Du côté de l'entreprise, par contre, ces nouvelles informations des "sentiments" des utilisateurs sont très intéressantes.
    Les différentes affaires juridiques de violation de la vie privée qui jonchent le parcours de Facebook démontrent que toutes les informations que l'entreprise peut acquérir sont triées, analysées, stockées et mènent à un traitement intensif de données à des fins commerciales. L'accès aux données de Facebook par des organismes gouvernementaux tels la CIA, la NSA ou le FBI, révélé par Edward Snowden, souligne puis lors la problématique de la vie privée: le réseau social est un gigantesque terrain de renseignement qu'aucune option de confidentialité n'est en mesure de protéger.
     Des algorithmes permettant de connaître les préférences sexuelles, la confession religieuse, les orientations politiques des utilisateurs existent et sont très certainement utilisés par l'entreprise de Mark Zuckerberg: tout ce qui permet de connaître le plus intimement une personne sur Facebook, est précieux, puisqu'il est ensuite possible pour l'entreprise de vendre des espaces publicitaires entièrement personnalisés, qui correspondent le plus précisément aux goûts des abonnés.
    Grâce aux seuls "J'aime" Facebook, des chercheurs de l'université de Cambridge sont parvenus à déterminer avec une assez grande précision, l'âge, le genre, les traits de personnalité dominants, le niveau d’intelligence, le taux de satisfaction, les préférences sexuelles,  les opinions politiques, la religion, les centres d’intérêts professionnels ou personnels et le statut amoureux d'un panel de 86 000 utilisateurs Facebook, volontaire cette fois-ci.
    Donner nos "préférences", nos "sentiments" a une entreprise privée qui cherche ensuite à optimiser la connaissance approfondie de chacun pour en faire des cibles commerciales n'est pas sans danger. En Allemagne, en 2011, le land Schleswig-Holstein a ordonné que tous les sites hébergés dans cette région retirent le bouton "J'aime" (relié à Facebook) de leur site: le commissaire à la protection des données privées du land qui a mis en place cette réglementation, s'est justifié par le fait que "ce bouton enfreint les lois allemandes et européennes en matière de protection des données privées car il permet à Facebook de récupérer des données y compris d'utilisateurs non membres du réseau social".
    Facebook est en capacité — selon l'étude de 2014 — d'influencer massivement les émotions de ses utilisateurs, et leur offre désormais la possibilité de "donner" leurs sentiments. Les algorithmes secrets du réseau social fabriquent des profils commerciaux et les vendent au plus offrant. La question du libre arbitre des utilisateurs de la plateforme de Mark Zuckerberg devrait donc commencer à se poser: jusqu'à quel point les choix et les décisions des utilisateurs de Facebook leur appartiennent, quand des logiciels ultra-performants les ciblent en permanence pour les influencer dans leurs achats et leurs choix quotidiens sur Internet?

    La CNIL a mis en demeure Facebook le 8 février dernier de se conformer au droit national sur la protection des données personnelles dans les 3 mois, sous peine de se voir infliger une amende de 150 000 euros. Il est reproché à l'entreprise par la présidente de la CNIL  de "ne pas demander le consentement des personnes pour la mutualisation tous azimuts des données (…) Facebook constitue une base de données absolument gigantesque qui se nourrit en permanence et pas toujours avec le consentement des personnes". Des données qui peuvent aussi bien être relatives aux loisirs des internautes qu'à « leurs opinions politiques ou religieuses et à leur orientation sexuelle », précise le rapport de la CNIL. Pour les publicités ciblées, elle sont effectuées sans avoir « recueilli le consentement » des internautes au préalable, ni de leur avoir proposé un « mécanisme leur permettant de s’opposer à la combinaison de l’ensemble de ces données à des fins publicitaires ». Un manquement qui « méconnaît leurs droits et intérêts fondamentaux et porte atteinte au respect de leur vie privée », dénonce la CNIL.
    Article complet sur rfi.fr - Collecte des données sur Internet: Facebook épinglé par la CNIL

    Quelle réponse alors? ignorer TOTALEMENT les publicités proposées, les suggestions d'amis de mes amis, etc.. Tout ce qu'avance Facebook doit être ignoré!

  • Ce que j'ai su intuitivement quand j'avais 18 ans..

    en mai 68 et que je me levais à 6 heures du matin pour aller à l'usine....

     

    Ce que j’ai retenu de mai 68…

    " J’avais 21 ans en 1968. J’étais étudiant"

    Par Thierry Foucart.

    La plupart des articles et des émissions sur mai 68 décrivent un mouvement plein d’imagination créatrice, libérateur de la parole et du sexe, inspiré par une jeunesse généreuse, courageuse devant les CRS, méprisant les politiciens, d’une audace incroyable, abhorrant l’ordre bourgeois, contestant le savoir et la culture classiques, dénigrant les notables…

    Tout cela donne une apparence sympathique et glorieuse à un mouvement qui ne l’était pourtant pas pour tous et qui est devenu un mythe aux yeux de certains.

    J’avais 21 ans en 1968. J’étais étudiant. J’ai regardé le documentaire sur FR3 68, sous les pavés, les flics: je l’ai trouvé bien, représentatif des événements à Paris. Les hésitations  du gouvernement sont bien décrites, ainsi que le rôle de De Gaulle, voulant imposer la fermeté à tout prix, et celui du préfet Grimaud qui a su éviter toute violence grave en contournant les ordres reçus. Le départ de De Gaulle pour Baden, son retour et son discours ont rétabli l’autorité politique. Tout cela est déjà connu.

    Les commentaires des policiers et CRS interrogés montrent une mentalité à l’opposé des insultes qui leur étaient adressées par les manifestants: pour une fois, on leur a donné la parole.

    Ce qui manque, c’est une analyse approfondie des revendications des manifestants, rapportée à l’époque, une explication de la contagion de ce mouvement au départ très marginal, et la recherche des conséquences de ce mouvement au plan universitaire et démocratique.

    Mon mai 68…

    J’étais à l’époque étudiant en troisième année de licence de mathématiques à Orléans, calme ville de province. Je n’ai pas connu personnellement les événements violents à Paris ni ailleurs: il n’y a eu aucune violence à Orléans, à part l’intrusion soudaine d’un mouvement d’extrême droite dans une cité universitaire d’étudiantes.

    Je me souviens par contre du dernier cours auquel j’ai assisté. J’ai forcé sans difficulté le piquet de grève qui tentait de m’empêcher d’y aller – il faut dire que j’en connaissais les membres – et ai rejoint la salle. Le professeur nous expliquait le calcul différentiel lorsqu’un de ses collègues est venu l’interrompre en disant que les évènements à Paris étaient d’une telle gravité qu’il devait arrêter son cours. Il ne lui a pas laissé le choix.

    Personne en fait n’a eu le choix: des étudiants sont venus nous expliquer que les pavés et les cocktails Molotov répondaient aux violences policières, qu’il fallait des barricades pour empêcher l’expulsion de ceux qui occupaient les lycées, les universités, les théâtres et autres bâtiments publics, et nous ont dit qu’il fallait participer à la révolution en cours.

    On nous a incités à créer des comités de réflexion sur la politique, la pédagogie, la science, la santé, l’armée, l’entreprise, les conditions de travail, la constitution, le communisme, le capitalisme, bref sur des sujets sur lesquels nos compétences et notre longue expérience de jeunes de 20 ans étaient indiscutables puisque pas encore complètement déformées par l’endoctrinement réactionnaire que nous recevions. Il fallait supprimer les examens, les jurys, revoir les programmes, favoriser l’imagination créatrice, la spontanéité…

    J’ai très peu participé aux réunions, après que l’une d’entre elles a démoli l’enseignement d’un professeur que je trouvais très compétent et très dévoué. Les chefs d’entreprise étaient tous coupables d’exploiter le prolétariat, les ouvriers travaillaient dans des conditions épouvantables, les salaires étaient trop bas alors que les actionnaires s’en mettaient plein les poches, les jeunes ne trouvaient pas d’emploi… Ces excités prétendaient détruire la société ignoble dans laquelle le peuple était contraint de vivre.

    Cette société, c’était celle des trente glorieuses que ceux qui ne les ont pas connues considèrent maintenant – à tort d’ailleurs – comme une période faste ! Ils voulaient reconstruire une société idéale, qui ne pouvait être que socialiste. Ma mère, professeur, pourtant socialiste, était stupéfaite de cette contestation qui l’atteignait dans sa profession même, mon père, directeur régional d’une société de conseils, de droite, exaspéré et très inquiet. Quant à moi, la seule revendication qui m’intéressait était la libération sexuelle !

    La démocratie des uns consiste à priver de démocratie les autres

    Les manifestants de mai 68 prétendaient aussi défendre la démocratie: sur l’ensemble des étudiants de l’université d’Orléans (quelques milliers d’étudiants peut-être), les assemblées générales rassemblaient au maximum 300 ou 400 personnes, parfois bien moins, les votes étaient à mains levées, jamais comptés rigoureusement.

    Ils exigeaient la liberté: oui, la leur, qui consistait à en priver les autres. J’ai voulu prendre la parole une fois: on m’a très vite enlevé le micro. Ils croyaient refaire la révolution d’octobre 1917 et instaurer enfin la démocratie à la place du régime " fasciste " (sic !) de De Gaulle. Leur démocratie n’était que leur dictature. Beaucoup d’autres étaient partis profiter du beau temps qui a régné tout l’été.

    Mai 68, c’est l’affrontement entre une jeunesse mal dans sa peau et la génération de ses parents sidérée par sa violence. Mais c’est aussi le soutien à Castro et à Guevara, héros de la révolution cubaine qui ont fait fuir, emprisonné ou exécuté des milliers de Cubains, à Mao Tse Toung, avec ses gardes rouges et les millions de morts de sa révolution culturelle, à Staline dont les exactions avaient été pourtant dévoilées par Khrouchtchev…

    L’idéologie marxiste, sous les formes léniniste, trotskyste ou maoïste, était omniprésente parmi les contestataires étudiants et universitaires, et se manifestait par des drapeaux rouges et l’Internationale: ils ne voyaient que l’intervention américaine au Vietnam, qu’ils jugeaient contraire aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais justifiaient celles de l’URSS en Europe de l’est qui, au contraire, avaient mis ou maintenu au pouvoir un régime stalinien, et n’espéraient que l’avènement en France du communisme quel qu’en soit le prix. Les étudiants qui n’étaient pas de gauche se laissaient entraîner dans cette dynamique faute de soutien s’ils y résistaient.

    Les intellectuels et universitaires qui soutenaient les contestataires, comme Jean-Paul Sartre qui cachait la réalité du régime soviétique aux prolétaires pour "ne pas désespérer Billancourt", le cinéaste Jean-Luc Godard qui soutenait les gardes rouges et la révolution culturelle de Mao, et bien d’autres, professeurs à l’université, artistes de renom, écrivains, journalistes, etc. ont une très grande responsabilité dans la poursuite du mouvement.

    Ils ont joué un rôle indigne de leur fonction: au lieu de défendre la démocratie, qui est l’application de la loi votée par le peuple ou ses représentants, ils l’ont dénaturée en reconnaissant le pouvoir de la rue. Les autres responsables se sont tus, à part quelques personnalités comme Raymond Aron, bien isolé à la Sorbonne et peu entendu. Toute opposition rationnelle était impossible, et le régime politique démocratique dépassé.

    Mai 68: la violence légitime

    Le mouvement de mai 68 a montré la faiblesse à la fois politique et populaire de la démocratie. En 1968, on pouvait s’opposer au pouvoir politique en toute légalité: malgré le monopole de l’ORTF sur les radios télévisions, le régime était de nature démocratique, avec des élections libres, des journaux non censurés, une opposition légale. L’Humanité n’avait jamais été interdite, et Raymond Aron critiquait régulièrement le gouvernement gaulliste dans Le Figaro.

    Pour Max Weber, dans une démocratie, l’État est le seul détenteur de la violence légitime. Les violences commises par des gens qui ne respectent pas la loi sont donc les premières à devoir être condamnées et réprimées, par la violence réciproque nécessaire des forces de l’ordre chargées de maintenir le régime démocratique. Mais c’est la violence de la police qui a été la plus critiquée, alors que c’est elle qui était conforme à la démocratie et qui a été la plus maîtrisée.

    C’est encore cette situation qui prévaut: certains syndicalistes et responsables politiques considèrent que l’occupation de locaux par des grévistes est légitime, et que l’expulsion par les forces de l’ordre ne l’est pas. Ils acceptent la force pour la contestation, mais la refusent pour le retour à la normalité. Ils risquent de provoquer une réaction violente des individus opposés aux contestataires, et de provoquer une guerre civile.

     

    Ne nous leurrons pas: la guerre civile en France en 1968 a été évitée par le comportement responsable des syndicats ouvriers, et le retour de De Gaulle de Baden, où il avait rencontré le général Massu, n’y est pas pour rien.

    Universités: éternel mai 68 ?

    Mai 68, ce fut un feu d’artifice d’illusions généreuses, de jeux de mots, d’idées farfelues, d’utopies délirantes, d’excès dangereux, de discours démagogiques: un chahut gigantesque, une logorrhée sans fin. Mais c’est un feu qui couve encore. Tous les ans depuis 1968, particulièrement à chaque réforme, il y a eu des grèves de lycéens et d’étudiants dans les lycées et universités sans même parfois qu’ils sachent pourquoi, avec le soutien actif de collègues et même parfois de doyens de faculté.

     

    Les étudiants ne subissent aucune conséquence de leurs grèves, contrairement aux salariés: les sujets des examens sont toujours adaptés aux grèves et ne portent que sur la partie du programme traité, et les taux de réussite plus élevés qu’à l’habitude.

    Les enseignements seraient-ils inutiles? Les revendications marxistes restent très présentes, en particulier à l’école normale supérieure, dont un professeur, Alain Badiou, soutenait en 1979 les Khmers rouges en train d’assassiner leur propre peuple.

    Mai 68 a perverti le fonctionnement des universités et au-delà de la démocratie. On trouve maintenant acceptable que des manifestants – pas seulement étudiants mais salariés d’entreprises, exploitants agricoles, chauffeurs routiers,  etc. occupent des locaux, les dégradent, bloquent les routes et les trains, déversent des tonnes de fumier devant les préfectures ou les hypermarchés, empêchent les gens de travailler: on peut comprendre leur exaspération devant des réformes parfois incompréhensibles, mais cela ne justifie pas des actions dont la violence commence dès qu’elles empiètent sur la liberté des autres. La démocratie, c’est l’opposition par des manifestations respectueuses des autres, et par le vote.

    Ceux qui glorifient actuellement mai 68, qui soutiennent les zadistes, qui protestent contre les violences policières, qui  "continuent le combat", vont-ils défendre les black blocs dont les actions et les slogans rappellent étrangement ceux des manifestants de 68 ? Regardons les images: leur violence est-elle pire que celle des étudiants ? La seule différence est leur tenue paramilitaire.

    Comment condamner la violence d’Action directe en France, de la Fraction armée rouge en Allemagne, des Brigades rouges en Italie sans condamner ce mouvement qui leur a donné naissance ? Évidemment, leurs membres tuaient des individus, mais les régimes défendus par Jean-Paul Sartre, Daniel Cohn-Bendit, Alain Geismar, Jacques Sauvageot, Jean-Luc Godard et autres avaient commencé de cette façon et s’étaient renforcés par des assassinats en masse.

    La France a un gros problème éducatif en amont de ces mouvements de folie collective. Elle fabrique des enfants rois qui ne supportent pas la moindre frustration ni chez eux, ni dans les établissements scolaires, qui, petits, trépignent jusqu’à obtenir satisfaction, et, plus grands, se croient tout permis et éduquent leurs enfants dans cet état d’esprit. La démocratie se limite pour eux à l’exercice de leur propre volonté: ils ne respectent pas la règle du jeu.

    L’audace, l’intolérance, le courage, l’hystérie exercent une sorte de fascination sur la population que, dans un régime démocratique, la police et la gendarmerie sont chargées de protéger. Cela rend bien difficile l’exercice de l’autorité politique et le travail des forces de l’ordre.

    Toutes les réformes sociales d’envergure seront confrontées à ces difficultés tant que ce problème éducatif n’aura pas été résolu, et que les partis politiques continueront de privilégier leurs intérêts à court terme  à la défense d’un régime qui leur garantit pourtant d’exister.