Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mec - Page 54

  • Il s'appelle Solar

    L'avion solaire qui veut faire le tour du monde sans kérosène

    L'avion expérimental Solar Impulse 2, dont l'aile fait 72 mètres d'envergure, a été présenté mercredi à Payerne (Suisse).

    Le premier appareil lancé en 2010 avait prouvé la faisabilité d'un avion propulsé par la seule énergie solaire. L'équipe suisse Solar Impulse a dévoilé mercredi à Payerne son nouvel avion destiné cette fois à boucler le premier tour du monde sans combustible fossile. Mais il est bien difficile de cacher un engin dont l'aile fait 72 mètres d'envergure (soit plus longue que celle d'un Boeing 747). Cette dernière dépassait largement du grand rideau noir censé cacher l'appareil.

    "Voici le seul avion au monde qui peut voler sans jamais s'arrêter, qui peut voler jour et nuit sans brûler la moindre goutte de kérosène ", a présenté fièrement André Borschberg, le pilote professionnel suisse qui a fondé le défi Solar Impulse avec l'aventurier Bertrand Piccard.

    Avec son immense envergure, ses ailes toutes droites et sa structure ultralégère, le Solar Impulse 2 n'est pas bâti pour battre des records de vitesse, mais bien pour voler des heures d'affilée à très haute altitude. Sa seule source d'énergie provient des panneaux solaires qui recouvrent chaque centimètre carré de ses ailes et du haut du fuselage. Ils alimentent en courant quatre petits moteurs électriques, qui font tourner lentement de grandes hélices. La puissance de chaque moteur ne fait que 17,5 ch, l'équivalent de celle d'un scooter, mais l'avion est tellement léger que cela suffit à le faire décoller et grimper jusqu'à 9 000 mètres d'altitude. La nuit, des batteries au lithium prennent le relais en attendant le prochain lever de soleil.

     "La réduction du poids est l'obsession permanente du programme, et nous a obligés à développer des solutions nouvelles pour réussir à faire voler cet avion ", explique avec enthousiasme Claude Michel, responsable du programme Solar Impulse chez Solvay, l'un des principaux partenaires technologiques du projet suisse. "Nous avons notamment développé un polymère qui remplace l'aluminium du vérin du train d'atterrissage et qui permet de faire un gain de masse de 80 % sur cet élément."

    Le groupe chimique belge a aussi contribué à la composition des éléments des batteries lithium-ion, afin d'augmenter la quantité d'énergie stockée tout en réduisant la masse. Malgré son envergure géante, l'avion ne pèse qu'un peu plus de 2 tonnes, l'équivalent d'un gros 4 × 4, dont 600 kg de batteries. Cette masse réduite n'a été possible que grâce à l'utilisation de composites de carbone assemblés à Lausanne par le chantier naval Décision, l'un des meilleurs spécialistes dans le monde des voiliers de course ultralégers. Les bandes de carbones utilisées pour construire la structure de l'avion pèsent seulement 25 g/m2, trois fois moins qu'une feuille de papier d'imprimante, grâce à une technologie utilisée au départ sur les catamarans de course de l'équipe suisse Hydros.

    Le premier Solar Impulse pouvait déjà en théorie voler indéfiniment, puisqu'il était capable de rester en l'air une nuit entière après avoir rechargé ses batteries au soleil pendant la journée. Mais en pratique, l'engin était limité par l'endurance de son pilote et sa capacité à maintenir la fragile structure en l'air en l'absence de tout système de pilotage automatique. Le plus long vol de Solar Impulse 1 avait ainsi duré 26 heures en juillet 2012, et sa plus longue distance parcourue d'une traite dépassait 1.000 km, à 50 km/h de moyenne. "Avec le premier avion nous avions l'équivalent d'un siège de classe économique, et avec le deuxième, nous avons un bon siège de classe affaires, dans lequel on peut être assis pour piloter, s'allonger pour dormir et même bouger pour faire de l'exercice ", raconte André Borschberg.

    Après des premiers vols d'essais prévus cette année, l'avion tentera en 2015 de faire un tour du monde en 5 étapes, dont la plus longue, au-dessus du Pacifique, entre la Chine et les États-Unis, prendra au moins 5 jours et 5 nuits.

     

  • Danger pour l'avenir de l'umanité!

    Cette gogo danseuse est en fait… un robot

    Les gogo danseuses ont du souci à se faire : elles pourront bientôt être remplacées par des robots. Bootylicious robot chante et bouge en rythme… Mais fait peut-être un peu plus peur que les vraies.

    Mini jupe, déhanché incroyable, Bootylicious robot ressemble à s’y méprendre à une vraie gogo-danseuse, en plus métallique peut-être. Ce robot inventé par l’artiste Jordan Wolfon danse en rythme et de manière lascive, bouge les lèvres et fixe même les clients du regard.

    Cette pièce ne sera pas commercialisée, mais bien exposée au David Zwirner Gallery à New York. On n’hésite un peu entre « c’est beau la technologie » et… ça fait peur !

    Vidéo plus bas

     

    J'ai déjà tenté d'avertir l'humanité…

    et, bien sûr, il y aura des robots sexuels…. et, un beau jour, quelques débiles exigeront de pouvoir se marier avec leur robote!

    et c'est partit pour plus de 200 ans de destruction de l'humanité dans ce qu'elle a, justement, d'humain.

    c'est ici

    http://www.legende-des-siecles.com/futur/index.html

     

    Apparemment, la vidéo a été retirée. Désolée.

     

  • Tellement énorme que j'ai mis cette note sur mes deux blogs!!!

    Préservatifs bio

    Comment parvenir à "l’éco-orgasme", le plaisir écologiquement correct ? C’est ce que propose l’association Génération cobayes qui a lancé jeudi une campagne pour protéger nos hormones en évitant au maximum l’intrusion de substances chimiques dans l’intimité du couple.

    Après la gastro-bio, la cosméto-bio, voici venu le temps des capotes-bio. Elles pourraient être une solution à certains produits dangereux pour la santé. En cause : les perturbateurs endocriniens, ces substances qui sont " capables de modifier le fonctionnement hormonal et d’induire des effets néfastes ", rapporte l’AFP. Définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme " des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme, pouvant interférer avec le fonctionnement du système endocrinien",  elles font souvent partie de la composition des préservatifs, lubrifiants et autres produits intimes. Bisphénol A, phtalates, parabènes envahissent le marché de l’intime sans que le consommateur ne le sache.

    Génération cobayes appellent donc les fabricants à plus de transparence sur la teneur de leur marchandise et la jeune génération à exclure ces ingrédients, conseillant notamment " les préservatifs en latex naturel et les lubrifiants à base d’eau ".

    Baisse de la fertilité

    L’exposition à ces perturbateurs endocriniens constituerait notamment "l’explication la plus vraisemblable" à la baisse de la fertilité observée en France ces dernières années, a réagi André Cicolella, toxicologue et président de l’association Réseau environnement santé. Entre un quart et un sixième des couples présentent aujourd’hui des difficultés à concevoir des enfants, c’est-à-dire qu’ils se heurtent à l’impossibilité de la conception pendant au moins un an.

     Également pointés du doigt pour expliquer la hausse du nombre de cancers "hormo-dépendants", principalement les cancers du sein et ceux de la prostate, ces substances ont de quoi inquiéter. Et pour que l’on puisse " tous continuer à se faire du bien sans se faire du mal ", Génération cobayes conseille aux couples qui intègrent la nourriture à leur sexualité, de "privilégier l’agriculture biologique et les produits sans additifs".

     

  • D'accord: ce n'est pas une révolution technologique mais….

    Un robot pulvérise le record du monde du Rubik's Cube

    Le robot ARM-Powered Cubestormer 3 vient de battre un nouveau record. Il a résolu un Rubik's Cube en 3,253 secondes lors du Big Bang Fair de Birmingham, au Royaume-Uni.

    C'est 60 % plus rapide que le précédent record de 5,35 secondes détenu depuis 2011 par le Cubestormer 2, qui avait été le premier robot à détroner le record humain de 5,66 secondes.

     

     

  • Nano pas tout bon dans le corgnolon!

    Nanotechnologies et nanoparticules dans l’alimentation humaine

    Les nanoparticules sont des particules de très petites tailles. Il existe des nanoparticules naturellement présentes dans notre environnement et dans l’alimentation.

    À ce jour, l’industrie alimentaire n’utilise pas de substances pour leurs propriétés particulières liées à leur dimension "nano". Il n’y a donc pas de type particulier d’aliments dans lesquels on peut trouver des nanoparticules.

    Cependant, certains ingrédients utilisés depuis longtemps se retrouvent qualifiés de "nanoparticule" du fait d’une évolution de la définition réglementaire. Ils sont sur le marché depuis des décennies, évalués, sans que des effets néfastes ne leur aient été attribués. La réglementation européenne prévoit une réévaluation à tout moment si des données nouvelles sont disponibles. Il est important de rappeler que le secteur alimentaire est l’un des plus contrôlés et des plus évalués, la sécurité des denrées étant un prérequis à toute mise sur le marché.

    Lors d'un vote en session plénière à Strasbourg le 12 mars dernier, les eurodéputés ont dit non à la définition proposée par l'exécutif européen relative aux nanomatériaux dans la chaîne alimentaire. Selon eux, cette définition exclue les aliments avec des additifs contenant des nanomatériaux, qui sont pourtant déjà commercialisés.

    La résolution précise que compte tenu des incertitudes actuelles sur la sécurité des aliments, il serait opportun de fixer une valeur seuil pour les nanoparticules utilisées dans les denrées alimentaires, par exemple 10%.

    Dans quels aliments trouve-t-on des " nanos " ?

    Il est difficile d’apporter une réponse catégorique à cette question du fait de l’absence d’un registre officiel et public. Par exemple, de la nanosilice est utilisée depuis plusieurs années comme additif antiagglomérant (par exemple dans le sel). Toutefois, il semble bien que les utilisations alimentaires soient pour l’instant très limitées.

    Mais les perspectives ne manquent pas… Grâce aux nanos, les industriels pourraient enrichir plus facilement les boissons en arômes ou substances à but nutritionnel. Traditionnellement insolubles dans l’eau, certaines vitamines, une fois "nanoencapsulées", pourraient être ajoutées à votre soda préféré sans en altérer l’aspect. D’autres applications sur la texture des aliments ou le masquage d’odeurs sont évoquées. Aux États-Unis, quelques produits alimentaires ayant impliqué des nanotechnologies sont disponiblessur le marché. Il s’agit principalement de suppléments diététiques.

    Mais c’est sans doute avec des emballages " actifs et intelligents " que les nanos pourraient faire leur entrée dans nos cuisines. Des nanoparticules métalliques incluses dans l’emballage permettraient de capter l’oxygène ou de prévenir le développement de germes. De minuscules capteurs situés au contact de l’aliment pourraient détecter d’éventuels agents pathogènes… De quoi augmenter les durées de conservation et limiter les risques d’intoxication alimentaire.

    Parmi toutes ces innovations, il reviendra au consommateur de distinguer les avancées réelles et utiles des simples " gadgets " dont l’industrie est si friande.

    L’évaluation des risques

    Dans l’Union européenne, le Règlement " Novel Food " établit le cadre légal d’autorisation de toute une série de produits " exotiques " (plancton, larves d’insectes…), mais aussi des aliments produits grâce aux nouvelles technologies comme les nanos.

    Tout ingrédient sous la forme de nanomatériaux ou tout aliment issu d’un moyen de production utilisant des nanotechnologies devra donc faire l’objet d’une évaluation au niveau communautaire. Avant sa mise sur le marché, il devra prouver son innocuité (études de toxicité prouvant qu’il n’y a pas de danger pour le consommateur). Afin de garantir l’information du consommateur, les nano-ingrédient approuvés seront mentionnés sur l’étiquetage alimentaire.

    En ce qui concerne les emballages comprenant des nanomatériaux, l’Autorité européenne de sécurité des aliments sera chargée d’en évaluer la toxicité, comme pour toute nouvelle substance destinée à entrer en contact avec les denrées alimentaires.

    En raison de nombreuses zones d’ombre sur les propriétés des nanomatériaux et de leur effet sur la biologie et la santé humaine, la question des risques éventuels pour la santé et l’environnement reste posée. Ainsi, dans son rapport sur les nanotechnologies alimentaires, rendu public le 14 octobre 2008, l’Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments pointait de nombreuses incertitudes tant en ce qui concerne la détection des nanoparticules dans l’alimentation que l’évaluation de leurs éventuels effets toxiques.

    La plus grande prudence et le choix

    La CLCV demande un affichage de la présence de nanotechnologies dans les produits de grande consommation. En ce qui concerne l’alimentation, compte tenu des incertitudes existant sur les conditions d’utilisation et le manque de données sur les conséquences sanitaires, l’utilisation des nanotechnologies paraît prématurée. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) soutient qu’il " faut adapter le cadre législatif européen de manière à assurer une utilisation sûre des nanomatériaux, dans les produits de consommation en particulier, comme la nourriture et les cosmétiques ".

    De son côté, le Conseil national de l’alimentation, dans un avis du 19 juin 2009, recommande, concernant les composants et les aliments issus des nouvelles technologies, " qu’en cas d’absence de méthodologie d’évaluation des risques ou de données reconnues comme suffisamment fiables (ce qui est le cas aujourd’hui des nanomatériaux manufacturés), la mise sur le marché de toute denrée alimentaire, additif, arôme, enzyme, emballage et objet au contact des denrées alimentaires issu de ces nouvelles technologies, ne soit pas autorisée ".

    DÉJÀ DANS LES EMBALLAGES ET LES ADDITIFS ALIMENTAIRES

    Mais elles sont aussi, et de plus en plus, présentes dans le secteur alimentaire pour les innombrables propriétés qu'elles font miroiter – pour les emballages en particulier. Enfin, elles sont directement incorporées dans les aliments via les additifs alimentaires. La silice par exemple. Selon le ministère de l'agriculture, "des produits à l'échelle nanométrique sont utilisés depuis de nombreuses années enEurope et en France dans les aliments courants : la silice, autorisée au niveau européen depuis des années, est produite sous forme nano comme additif anti-agglomérant".

    Or, cet ingrédient – noté E 551 sur les emballages, par exemple dans des sauces tomates et vinaigrées – n'est pas identifié comme "nano", notait l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail, devenue Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) dans un rapport de 2008 (PDF). Car l'organisme européen en charge des additifs alimentaires considère qu'il n'est pas conçu comme un nanomatériau visant à obtenir des propriétés bien spécifiques, différentes de celles de son cousin aux particules plus grandes. D'après lui, d'ailleurs, "il n'y a pas d'additifs alimentaires produits par les nanotechnologies". Néanmoins, note l'Anses, "il fautsouligner que les agrégats et agglomérats de SAS [silices amorphes synthétiques] doivent être considérés comme des entités nano-structurées".

    En Europe, les nanomatériaux conçus intentionnellement pour l'industriealimentaire sont encore assez marginaux, et plutôt au stade de recherche & développement. Aux Etats-Unis par contre, une étude publiée par Environmental Science & Technology montre qu'ils ont déjà fait leur entrée dans les garde-manger : un Américain consommerait chaque jour des nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées comme colorant blanc (E171) dans de nombreux dentifrices et aliments – en particulier les friandises, comme les chewing-gums Trident, les M&M's ou les Mentos. Du coup, les enfants y sont encore plus exposés.

    DANS QUELS ALIMENTS TROUVE-T-ON DES NANOPARTICULES ?

    Les industriels n'étant pas sommés, jusqu'ici, de déclarer les produits contenant des nanoparticules, l'information à ce sujet se fait rare et partielle. S'il existeplusieurs inventaires de ces produits dans le commerce, ils se fondent uniquement sur ce qu'affichent les entreprises – or, l'usage des nanotechnologies est de moins en moins brandi comme argument commercial – sans vérification possible.

    Néanmoins, l'inventaire le plus complet est celui du "Project on emerging nanotechnologies"  réalisé par le think tank Woodrow Wilson Institute. En 2011, il recensait 1 371 produits dans le monde, dont 367 en Europe. Près d'un sur dix concernait le secteur alimentaire : revêtement intérieur des bouteilles de bière Corona, eau pour femmes enceintes et bébés (de La Posta del Aguila), nombreux compléments alimentaires, vitamines et produits amaigrissants... En France – où l'inventaire se borne à des produits cosmétiques, comme le parfum Coco Mademoiselle de Chanel –, il existe une autre base de données de l'Anses, Nano3... qui n'est pas ouverte au public.

    Selon un rapport des Amis de la Terre – qui cite aussi de nombreux produits, de la vitamine E soluble de BASF au revêtement intérieur des réfrigérateurs LG Electronics – "beaucoup des plus grandes entreprises de l'industrie alimentaire, dont Nestlé, Unilever et Kraft, font des recherches en nanotechnologies pour la transformation et l'emballage des aliments". D'après l'association, BASF, Cadbury Schweppes, Danone, Mars Inc. ou encore Pepsico font aussi partie des principales firmes qui investissent dans la recherche sur ces nanomatériaux.

    DES APPLICATIONS VARIÉES

    Les nanoparticules sont à peu près bonnes à tout faire, pour des applications plus ou moins utiles. Dans les emballages alimentaires, elles peuvent servir à barrer la route aux UV, à imperméabiliser un contenant, mais aussi de filtre anti-microbien, d'agent anti-odeurs, de capteur d'humidité... Le nano-aluminium, par exemple, rend le papier aluminium plus réfléchissant et moins collant. De manière générale, noteun rapport de la Food and Agriculture Organization (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elles améliorent "la sûreté, la traçabilité et la durée de conservation des produits alimentaires".

    Au sein des aliments, leurs propriétés sont tout aussi variées. Elles peuventrenforcer les arômes ou les effets nutritionnels d'un aliment, et, selon les Amis de la Terre, réduire les graisses et les calories qu'il contient, augmenter le nombre de fibres, de protéines, ou encore de vitamines, changer sa couleur... "La réduction à l'échelle nanométrique des substances bioactives améliorerait aussi l'acceptation, l'absorption et la biodisponibilité dans l'organisme", notent la FAO et l'OMS.

    UNE INFORMATION RARE

    Malgré toutes ces promesses et cette "entrée silencieuse dans l'alimentation" des nanoparticules, les identifier et les recenser relève toujours du casse-tête. Dans un rapport de 2009, l'ex-Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments, fusionnée avec l'Afsset pour devenir l'Anses) constatait par exemple qu'il n'était "pas possible d'identifier les produits commercialisés relevant des nanotechnologies à partir de notifications ou d'autorisations existantes en l'état actuel de la réglementation dans le champ alimentaire". Et que, "considérant ces incertitudes, l'agence, de même que d'autres instances internationales, a conclu à l'impossibilité d'évaluer l'exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à l'ingestion de nanoparticules".

    Face à ces lacunes, les initiatives se multiplient pour renforcer l'expertise dans ce domaine : mise en place d'un groupe de travail permanent à l'Anses en novembre,création d'une plateforme de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) en décembre... Avec parfois un succès mitigé pour gagner la confiance du public : en mai dernier, l'Allemagne annonçait le lancement d'une étude d'une ampleur sans précédent sur les dangers des nanoparticules sur la santé humaine, afin d'établir, si besoin est, des seuils maximaux d'exposition. Elle l'a confiée à la firme BASF, géant de la chimie, en pointe dans le secteur des nanotechnologies

    SOUPÇONS SUR LES RISQUES POUR LA SANTÉ HUMAINE

    La première question qui se pose est celle de l'infiltration, au fin fond de notre corps, des nanoparticules que l'on mange. Plusieurs études montrent qu'elles peuvent franchir les barrières de protection physiques, interférer sur le système immunitaire, pénétrer dans les vaisseaux sanguins, le système lymphatique et divers organes. Selon l'Afssa, "le foie et la rate seraient des organes cible, mais certaines nanoparticules sont retrouvées dans les reins, les poumons, la mœlle osseuse et le cerveau". En outre, la taille des nanoparticules est déterminante dans leurs pérégrinations à travers notre organisme, comme le montre une étude menée sur des souris et citée par l'OMS et la FAO : "Les plus petites particules [d'or] ont été retrouvées dans les reins, le foie, la rate, les poumons et le cerveau, alors que les plus grandes sont presque entièrement restées dans l'appareil digestif."

    La seconde question est celle de l'effet de ces nanoparticules sur notre santé. Question complexe, et jusqu'ici, pas entièrement résolue. En effet, selon Eric Gaffet, directeur de recherche au CNRS, "il est difficile de généraliser sur la toxicité des nanoparticules, car elle dépend de divers paramètres : leur taille, leur morphologie, leur composition chimique... Il suffit qu'un paramètre change pour que leur toxicité change."

    Du côté des nanoparticules de silice par exemple, l'Afsset cite des études montrant que, si elles ne semblent ni cancérogènes ni génotoxiques, elles produisent un effet sur nos cellules : "L'interférence avec [certains constituants cellulaires] peut mener à un dysfonctionnement de la division cellulaire et perturberle trafic cellulaire." Une autre étude publiée en 2012 dans Toxicological Sciences a testé l'effet du nano-argent in vitro et in vivo, injecté dans le sang de rats. Conclusion : les nanoparticules ont été retrouvées jusque dans le noyau des hépatocytes, des cellules du foie, et sont hautement cytotoxiques (altérant des cellules) dans cet organe vital. "Cette étude présente des preuves de la toxicité et du caractère inflammatoire potentiel des nanoparticules d'argent dans le foie, après ingestion.

     

     

  • No future

    Dans un rapport (en anglais) publié dimanche 9 mars, l'ONG internationale Save The Children décrit un système de santé syrien à l'agonie dont les enfants sont les premières victimes. Depuis le début du conflit en mars 2011, 1,2 millions de mineurs auraient trouvé refuge dans des pays frontaliers. En Syrie, 4,3 millions d'autres requerraient une aide humanitaire.

    Évoquant les limites de son enquête sur un terrain de guerre, Save The Children prévient qu'il est probable que la situation en Syrie soit bien pire que celle présentée dans son rapport...

    Des conditions de travail effroyables

    Décrivant des médecins qui opèrent dans des caves insalubres, l'ONG estime que 60% des hôpitaux et 38% des établissements de soins du pays ont été endommagés ou détruits. Avant le début du conflit, la Syrie disposait pourtant d'un système de santé "opérationnel" et "bien considéré".

    Un manque criant de locaux adaptés, mais aussi de personnel médical. À Alep, il ne resterait que 36 des 5000 médecins présents dans la ville au début du conflit. Citant l'OMS (Organisation mondiale de la santé), Save The Children estime à 2500 le nombre de praticiens nécessaires pour procurer des soins décents aux quelque deux millions d'habitants de la ville.

    Esseulés, les médecins qui subsistent en Syrie sont aussi sous-qualifiés pour procurer des soins d'urgence et pratiquer des actes chirurgicaux complexes. Une étude menée fin 2013 dans 45 hôpitaux publics indiquait ainsi que les médecins urgentistes suffisamment qualifiés ne représentaient que 0,3% du personnel.

    Des pénuries de médicaments

    Presque auto-suffisante avant le début du conflit, la Syrie a vu, indique l'ONG, sa production de médicaments chuter de 70% depuis 2011.

    "Nous avons recueilli des témoignages de médecins qui utilisent de vieux vêtements pour les bandages, et de patients qui choisissent d'être assommés à coups de barre de fer faute de pouvoir être anesthésiés."

    Citant le cas d'enfants d'Alep atteints de thalassémie (une forme d'anémie), l'ONG indique que les établissements de la ville ne disposent ni d'unité de transfusion, ni de systèmes réfrigérants pour le stockage des poches, ni même de matériel pour déterminer le groupe sanguin ou tester et dépister le sang.

    "Dans certains cas, les transfusions sanguines sont réalisées directement de personne à personne car il n'y a pas d'électricité", alerte le rapport.

    Des mises au monde dangereuses

    96% des femmes enceintes bénéficiaient d'une assistance médicale pour leur accouchement avant le début du conflit, indique Save The Children. Trois ans plus tard, une étude menée dans 121 sous-districts du pays montre que moins d'un quart d'entre eux offre un accès régulier à un service de natalité en état de fonctionnement.

    Confrontées à la pénurie d'ambulances et aux difficultés d'accès aux soins (manques moyens matériels et humain, barrages routiers...), les femmes enceintes seraient ainsi contraintes d'accoucher sans aide médicale ou de préférer un accouchement par césarienne dans les difficiles conditions décrites ci-dessus (43% des naissances par césarienne en 2013 contre 19% en 2011).

    Autre effet collatéral du conflit qui déchire la Syrie depuis trois ans, le manque de lait en poudre pour nourrissons. Dans un pays où la pratique de l’allaitement est limitée et où le régime contrôle la distribution du lait de substitution, Save The Children estime que 22% des décès de nouveau-nés pourraient être évités si les bébés étaient allaités dès les premières heures de leur vie.

    Des maladies qui progressent

    Selon Save The Children, toujours davantage d'enfants meurent en Syrie de maladies dont ils auraient pu guérir en temps normal (épilepsie, asthme, diabète, hypertension, insuffisance rénale...).

     

    Durant la première semaine de 2014, écrit Save The Children, 84 cas de rougeole ont été signalés chez des enfants de moins de cinq, dans sept des quatorze gouvernorats du pays. Un chiffre à comparer avec les 26 cas de rougeole signalés dans tout le pays en 2010, toutes tranches d'âges comprises.

    Les mêmes tendances auraient été observées concernant la polio et la méningite, deux maladies pour lesquelles il existe pourtant des vaccins. "Les enfants nés après 2010 n'ont pas été vaccinés depuis deux ans", indique Save The Children, évoquant de "lourdes restrictions" à l'accès aux vaccins.

    Toujours selon l'ONG, les cas de leishmaniose, une maladie transmise à l'homme par les mouches, qui affaiblit le système immunitaire et dévore la peau, connaîtraient une augmentation spectaculaire, passant de 3000 avant le conflit à 100.000 trois ans plus tard.

    Et la faim...

    A ces conditions de soins exécrables s'ajoute la faim. Selon un rapport publié lundi par Amnesty, le régime utilise désormais la faim comme "arme de guerre".

    Le rapport évoque surtout le siège du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, où selon Amnesty près de 200 personnes sont mortes de privations, dont 128 de faim. Au moins 60% des civils bloqués dans le camp souffrent de malnutrition, et les habitants n'ont plus mangé de fruits et de légumes depuis des mois.

    Parmi les morts, 18 étaient des enfants ou des bébés, et les hôpitaux manquent si cruellement du matériel le plus basique que beaucoup ont dû fermer, a également dénoncé Amnesty.

    Quelque 500.000 personnes, vivant dans des zones inaccessibles, ne reçoivent toujours pas l'aide alimentaire dont elles ont besoin, a par ailleurs indiqué lundi 10 mars à Genève un responsable du Programme alimentaire mondial (PAM).