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Humain? - Page 222

  • A ceux qui dorment (Victor Hugo) …

    Réveillez-vous, assez de honte !

    Bravez boulets et biscayens.

    Il est temps qu’enfin le flot monte.

    Assez de honte, citoyens !

    Troussez les manches de la blouse.

    Les hommes de quatre-vingt-douze

    Affrontaient vingt rois combattants.

    Brisez vos fers, forcez vos geôles !

    Quoi ! vous avez peur de ces drôles !

    Vos pères bravaient les titans !

     

    Levez-vous ! foudroyez et la horde et le maître !

    Vous avez Dieu pour vous et contre vous le prêtre

    Dieu seul est souverain.

    Devant lui nul n’est fort et tous sont périssables.

    Il chasse comme un chien le grand tigre des sables

    Et le dragon marin ;

    Rien qu’en soufflant dessus, comme un oiseau d’un arbre,

    Il peut faire envoler de leur temple de marbre

    Les idoles d’airain.

     

    Vous n’êtes pas armés ? qu’importe !

    Prends ta fourche, prends ton marteau !

    Arrache le gond de ta porte,

    Emplis de pierres ton manteau !

    Et poussez le cri d’espérance !

    Redevenez la grande France !

    Redevenez le grand Paris !

    Délivrez, frémissants de rage,

    Votre pays de l’esclavage,

    Votre mémoire du mépris !

     

    Quoi ! faut-il vous citer les royalistes même ?

    On était grand aux jours de la lutte suprême.

    Alors, que voyait-on ?

    La bravoure, ajoutant à l’homme une coudée,

    Etait dans les deux camps. N’est-il pas vrai, Vendée,

    Ô dur pays breton ?

    Pour vaincre un bastion, pour rompre une muraille,

    Pour prendre cent canons vomissant la mitraille.

    Il suffit d’un bâton !

     

    Si dans ce cloaque ou demeure,

    Si cela dure encore un jour,

    Si cela dure encore une heure,

    Je brise clairon et tambour,

    Je flétris ces pusillanimes,

    Ô vieux peuple des jours sublimes,

    Géants à qui nous les mêlions,

    Je les laisse trembler leurs fièvres,

    Et je déclare que ces lièvres

    Ne sont pas vos fils, ô lions !

     

    Jersey, le 15 janvier 1853.

  • Vivent les gendarmes!

    Il croyait se masturber devant une ado, qui était un gendarme: prison ferme

    Un homme qui s’est masturbé, via une webcam sur Internet, devant un gendarme se faisant passer pour une adolescente de 13 ans a été condamné à six mois de prison ferme, ce vendredi après-midi à Bourges.

    Arrêté lundi, placé en détention provisoire mercredi, un homme de 41 ans a été reconnu coupable, ce vendredi après-midi, en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Bourges, de corruption de mineur et proposition sexuelle à une mineure de moins de 15 ans ou à une personne se présentant comme telle en utilisant un moyen de communication électronique.

    Malgré son casier judiciaire vierge et son travail stable, cet habitant de Saint-Martin-d’Auxigny a été condamné à six mois de prison, un maintien en détention et à un suivi sociojudiciaire durant cinq ans avec injonction de soins et une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

    Ce père de famille divorcé a reconnu s’être masturbé à deux reprises devant sa webcam et ce qu’il pensait être, de l’autre côté de l’ordinateur, une adolescente de 13 ans. Cette collégienne berruyère virtuelle était en réalité un gendarme de la Section de recherches de Bourges, sous infiltration électronique sur un site internet de tchat (des conversations numériques).  (…)

    www.leberry.fr

  • Comment manipuler des jeunes français pour leur enfoncer la religion dans la tête?

    Argenteuil: un forum des métiers et de l’orientation à la mosquée

    Le forum, ouvert à tous, croyants ou non, a pour objectif de " sensibiliser les jeunes sur l’importance du choix de leur orientation scolaire"

    Ben voyons!

  • Toujours des "chances pour la France" en action….

    Beauvais (60): un migrant accusé d’avoir frappé son avocate car son dossier de régularisation n’avance pas assez vite

    Visiblement, il n’était pas très satisfait de sa défense. Un homme de 46 ans a été interpellé par des policiers à proximité de la gare de Beauvais, ce mercredi. Il est suspecté d’avoir agressé et frappé… son avocate, une jeune femme inscrite au barreau de Beauvais. En situation irrégulière, cet homme aurait, eu une dispute avec son conseil après avoir déploré que son dossier de régularisation n’avance pas, malgré le versement d’honoraires, a-t-on appris de sources proches du dossier. Le ton est alors monté dans le cabinet de l’avocate, et l’homme se serait montré violent. Durant ses auditions, s’il a reconnu une altercation verbale, l’homme a réfuté avoir porté des coups à la jeune femme, qui a déposé plainte mais n’a pas été sérieusement blessée. Ni Me Sandra Plomion, bâtonnier du barreau de Beauvais, ni Me Domitille Risbourg, qui a assisté le suspect durant sa garde à vue — qui devait être prolongé ce mercredi soir —, n’ont souhaité faire de commentaires à ce stade de l’enquête.

    www.leparisien.fr

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    Montmagny (95): agression antisémite d’un adolescent, quatre mineurs sont en garde à vue

    Quatre jeunes de Montmagny (Val-d’Oise), de 14 et 15 ans, sont en garde à vue depuis mercredi soir, 22h35. Ils sont soupçonnés d’avoir agressé un adolescent juif de 14 ans.

    L’adolescent, accompagné de son frère et sa sœur plus jeunes que lui, portait la kippa pour se rendre à la synagogue à Montmagny. Avant l’office, ils s’amusaient à jeter des pétards dans un parc pour célébrer la fête juive de Pourim. Cette fête traditionnelle est dédiée aux enfants. Elle dure deux jours (8 février et 1er mars pour 2018). Pour cette fête, les enfants se déguisent et jettent des pétards.

    Ce sont les pétards qui auraient attiré l’attention des autres adolescents. Vers 18h00, un groupe de huit jeunes insulte l’adolescent et le traite de « sale juif« .

    Les trois enfants rentrent dans la synagogue et quand l’aîné ressort, un peu avant sa famille, il se fait encercler par une quinzaine de jeunes. L’adolescent reçoit des coups de pied, des coups de poing, il est frappé avec une branche qui lui casse ses lunettes. Il se fait même voler sa kippa.

    L’adolescent a reconnu deux des quatre jeunes qui sont en garde-à-vue. Le caractère antisémite de l’agression a été retenu par le parquet. Les jeunes sont soupçonnés de «"vols avec violence en réunion et en raison de la religion". Leur garde à vue pourrait être prolongée ce jeudi soir.

    www.francebleu.fr

  • Agriculture : dérapages présidentiels sur le glyphosate

    Toutes les agences sanitaires française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales, y compris l’OMS maison-mère du CIRC, confirment régulièrement que le glyphosate n’est pas cancérigène.

    Le Président Macron a été vivement interpellé par des agriculteurs lors de sa visite au Salon de l’Agriculture à propos du glyphosate. Ses réponses véhémentes ont de quoi surprendre.

    Le Président a justifié son choix du glyphosate en le comparant à l’affaire de l’amiante.

    Non !

    Le glyphosate a été évalué par les agences sanitaires avant sa mise en marché puis réévalué tous les 10 ans. Il est utilisé dans le monde entier depuis 43 ans sans susciter de problème sanitaire et il est l’un des produits chimiques le plus étudié.

    L’amalgame avec l’affaire de l’amiante, utilisé habituellement  par les écologistes radicaux, n’est pas crédible.

    Le Président a déclaré lors d’un échange avec un céréalier :

    Le glyphosate, il n’y a aucun rapport qui dit que c’est innocent. Il y en a qui disent que c’est très dangereux, d’autres que c’est moyennement dangereux.

    Faux !

    Seul le CIRC classe le glyphosate "cancérogène probable", comme la viande rouge (!), sans prendre en compte l’exposition au désherbant, agence dont l’évaluation du glyphosate est très contestée.

    Toutes les agences sanitaires française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales, y compris l’OMS maison-mère du CIRC, confirment régulièrement que le glyphosate n’est pas cancérigène.

    Avis confirmé récemment par la plus vaste étude de cohorte (Agricultural Heath Study) publiée en novembre 2017 portant sur 54000 agriculteurs suivis pendant plus de 20 ans qui conclue à l’absence de lien entre exposition au glyphosate et cancer. Pourquoi le Président préfère-t-il s’appuyer sur une agence marginalisée que sur ses propres agences, française et européennes?

    Comment interpréter les étonnants propos du chef de l’État ? Alignement sur les positions de l’écologie politique la plus radicalisée pour répondre aux exigences du ministre d’État Nicolas Hulot ? Ignorance des questions agricoles et scientifiques ? Mauvais usage du principe de précaution, au détriment de l’innovation technologique ? Instrumentalisation de la peur à des fins politiques?

    Une chose est sûre: cette décision politique déconnectée des faits et des avis scientifiques va coûter cher à l’agriculture française.

    Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome, ancien cadre de l’agro-industrie, fondateur de l’AFBV (Association française des biotechnologies végétales), auteur de plusieurs livres dont le dernier OGM : la peur française de l’innovation, préfacé par M.Tubiana, ancien Président Académie de Médecine – Éditions Baudelaire (version numérisée et actualisée fin 2015).

    https://www.contrepoints.org/2018/02/27/310618-agriculture-derapages-presidentiels-glyphosate

  • Les Crises

    Nos cris d’indignation à propos du siège de Ghouta sonnent creux car nous ne ferons rien pour sauver les civils. Par Robert Fisk

    Comment pouvons-nous protester alors que nous ne faisons rien contre l’opposition islamiste armée à Assad (je ne parle pas ici de l’EI) ou que nous n’essayons même pas d’organiser notre propre cessez-le-feu, même avec l’aide de la Russie ? Après tout, cela fait des années que nous armons ces gens-là.

    Voilà, ci-dessous quelques cruelles réalités à propos du siège de la Ghouta qui ont été enterrées sous de vrais décombres couverts de vrai sang, ainsi que sous d’hypocrites manifestations apocalyptiques d’horreur occidentales. C’est Sergey Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, qui a énoncé la première et la plus importante de ces réalités en déclarant lundi que Moscou et le gouvernement syrien " pourraient faire bénéficier [la Ghouta] de l’expérience acquise lors de la libération d’Alep ". Cette simple phrase – qu’on peut traduire par " il faut tirer les leçons d’Alep " – a été considérée par les rares personnes qui y ont prêté attention, comme un avertissement que la Ghouta allait être détruite.

    Mais pendant de nombreux mois, les Russes et les Syriens, ont tout tenté pour faire sortir les civils syriensde d’Alep-Est avant de la reprendre; après que les troupes syriennes ont énormément progressé dans la banlieue, il y a eu, en effet, un exode des innocents et des opposants armés au régime ont aussi pu partir. Beaucoup ont été escortés par des policiers militaires russes armés et en uniforme jusqu’à la frontière turque. D’autres ont préféré – sans doute sans avoir bien réfléchi – partir sous escorte, avec leurs familles, pour Idlib, le grand " dépotoir " de combattants islamistes qui est maintenant évidemment assiégé à son tour.

    Ce dont Lavrov voulait parler, c’est d’un accord similaire avec les rebelles armés de la Ghouta. Les Russes et les Syriens ont des contacts directs avec ceux qu’ils considèrent comme des " terroristes " – un mot cher à l’Occident lorsqu’ils attaquent les mêmes groupes islamistes de Nusrah (al-Qaida) que les Russes; C’est pourquoi, lorsque le siège du dernier district rebelle de Homs a pris fin l’année dernière, des soldats russes en uniforme ont escorté les islamistes armés et souvent encagoulés qui étaient autorisés à partir pour Idlib. J’ai vu ça de mes propres yeux.

    Les " rebelles " / " terroristes " / " islamistes " / " opposition armée " – choisissez le mantra qui vous plaît – sont, bien sûr, l’autre " réalité " du bain de sang de Ghouta que nous devons ignorer, passer sous silence, cacher, nier. Car les combattants de Nusrah à Ghouta – qu’ils aient ou non exercé des pressions sur les civils de la banlieue pour qu’ils leur servent de " boucliers humains " – font partie du mouvement initial d’Al-Qaïda qui a commis des crimes contre l’humanité aux Etats-Unis en 2001 et qui a souvent coopéré en Syrie avec l’EI, la secte diabolique que les Etats-Unis, l’UE, l’OTAN et la Russie (ajouter ici tous les autres défenseurs habituels de la civilisation) ont promis de détruire. Les alliés de Nusrah sont Jaish al-Islam, un autre groupe islamiste.

    C’est une situation très étrange. Personne ne doit douter de l’ampleur du massacre à la Ghouta. Ni de la souffrance des civils. Certes, on ne peut pas s’indigner quand les Israéliens attaquent Gaza (en utilisant le même argument de " boucliers humains " que les Russes d’aujourd’hui) et en même temps excuser le bain de sang à la Ghouta sous prétexte que les " terroristes " assiégés sont des islamistes d’Al-Qaïda proches de l’EI.

    Mais ces groupes armés sont curieusement oubliés lorsque nous exprimons notre indignation sur le carnage de la Ghouta. Il n’y a pas de journalistes occidentaux pour les interviewer – parce que ces défenseurs de la Ghouta nous couperaient la tête (un fait que nous préférons aussi passer sous silence) si nous avions l’audace d’essayer d’entrer dans la banlieue assiégée. Et – fait incroyable – sur les images que nous recevons, il n’y a pas un seul homme armé. Cela ne veut pas dire que les enfants blessés, les enfants morts ou les cadavres ensanglantés – dont les visages sont dûment " floutés " par les sensibles chefs de rédaction de nos télévisions – ne sont pas réels ou que les films sont faux. Cela veut dire que les images ne montrent pas toute la vérité. Ces films – et ceux qui les font – se gardent bien de nous montrer les combattants d’al-Nusrah qui sont à la Ghouta. Et il n’y a aucune chance qu’ils nous les montrent jamais.

    Sur les films archivés de sièges passés – Varsovie en 1944, Beyrouth en 1982, Sarajevo en 1992 – on voit les combattants qui défendaient ces villes, et on voit leurs armes. Mais quand on regarde les images de la Ghouta – où la quasi-totalité des films en provenance d’Alep-Est – on dirait qu’il n’y a là aucun combattant armé. Je n’en ai pas non plus trouvé la moindre mention dans nos réactions sur les souffrances des civils dans les médias américains et européens, à part la mention que la Ghouta est " tenue par les rebelles ". Qui donc a tiré au mortier sur le centre de Damas et tué six civils – et blessé 28 autres – il y a 24 heures ? C’est peu de monde au regard de tous les morts de la Ghouta, c’est sûr. Mais ont-ils été tués par des fantômes ?

    Il s’agit là d’une omission d’importance, car pour en finir avec ce massacre de civils – il vient encore d’y avoir 250 morts de plus -, il faut pouvoir établir de toute urgence un contact entre les assiégeants armés et les attaquants armés. Les déclarations de Lavrov des deux derniers jours suggèrent que les Russes avaient accepté de revenir au statut de " déconfliction " de la Ghouta, une manière bizarre de nommer un cessez-le-feu permettant d’envoyer de l’aide humanitaire à la Ghouta et de faire sortir les blessés. Mais – selon Lavrov, bien sûr – al-Nusrah a rompu l’accord.

    Vrai ou pas, comment pouvons-nous nous plaindre alors que nous ne voulons pas nous occuper nous-mêmes de l’opposition islamiste armée à Assad (je ne parle pas ici de l’EI), ou que nous n’avons aucune intention d’organiser notre propre cessez-le-feu, même avec l’aide de la Russie ? Après tout, on les arme depuis des années ! Mais nous ne ferons rien de tout ça. Alors nous nous tordons les mains avec toujours plus d’hyperboles hypocrites.

    Au cours des dernières 48 heures, par exemple – et j’attire votre attention là-dessus – nous avons entendu les États-Unis, des ONG et des médecins en contact avec les hôpitaux de Ghouta dire que la banlieue est le théâtre de " flagrants crimes de guerre de dimension épique ", parler de " jugement dernier ", de " massacre du XXIe siècle ", de " violence hystérique " – qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire d’ailleurs ? – et, même la pauvre ONU, elle-même, dire que cela " dépassait l’imagination " et que " les mots leur manquaient ".

    Encore une fois, oui, ce sont les Russes et les Syriens qui sont la cause des souffrances inhumaines, abominables et aberrantes des habitants de la Ghouta pour la seule bonne raison qu’ils se trouvent dans cet endroit de la Syrie pendant cette guerre. Mais les petits saints ridicules de la bureaucratie onusienne – qui, hélas, ne manqueront jamais de mots – et ceux qui décrivent le siège de la Ghouta comme " le jugement dernier " savent-ils au moins de quoi ils parlent ? Gardons le sens des proportions, malgré les atrocités. Auschwitz et l’holocauste juif et le génocide rwandais et l’holocauste arménien et les innombrables massacres du XXe siècle (on peut aussi ici rappeler discrètement les pertes de la Russie aux mains des hordes hitlériennes) étaient beaucoup plus proches du " jugement dernier " que la Ghouta. Comparer ce terrible siège aux crimes contre l’humanité du siècle dernier, c’est déshonorer les millions de victimes innocentes de crimes bien pires.

    La vérité est que ces expressions d’horreur de " notre " camp sont des substituts. Pourquoi l’ONU n’a-t-elle pas été " à court de mots " la première année de la guerre ? De nombreuses victimes syriennes étaient à court de mots dès 2012, notamment parce qu’un grand nombre d’entre elles étaient mortes. Selon les statistiques que nous établissons 400 000 civils sont piégés à la Ghouta. On peut se demander si c’est bien leur nombre réel. On nous avait dit, en 2016, que 250 000 personnes étaient piégées dans Alep mais on a appris ensuite qu’il y en avait plutôt environ 92 000. Mais c’était encore assez pour qu’on puisse parler de crime de guerre. Et si seulement 200 000 personnes étaient piégées à la Ghouta ? Bien sûr, cela serait aussi une catastrophe épouvantable.

    La réalité est que le siège de la Ghouta continuera jusqu’ à la reddition et l’évacuation. Aucune des paroles que nous prononçons n’empêchera ce sombre scénario de se dérouler jusqu’au bout, et nous le savons tous – ou du moins les gardiens de nos plus hautes valeurs morales le savent. Rien sur le terrain ne changera. Et quand la Ghouta " tombera " – ou sera " libérée ", comme ses assiégeants nous le diront sans doute – alors la destruction de la ville d’Idlib commencera. Et une fois de plus, ce sera le jugement dernier, une " violence hystérique " et le " massacre du XXIe siècle " (probablement pire que les sièges d’Alep et de la Ghouta). Aucune condamnation occidentale n’empêchera l’inéluctable. Nous sommes en faillite, nous crions notre indignation sans le moindre espoir – ni la moindre intention – de sauver des innocents. C’est cela, j’en ai peur, la triste histoire de la Ghouta telle qu’elle sera relatée par les historiens. Et le pire, c’est qu’ils auront raison.

    Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont: La grande guerre pour la civilisation: L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.

    Traduction: Chronique de Palestine – Dominique Muselet

    https://www.les-crises.fr/nos-cris-dindignation-a-propos-du-siege-de-ghouta-sonnent-creux-car-nous-ne-ferons-rien-pour-sauver-les-civils-par-robert-fisk/