Macron a exercé le pouvoir pendant cinq ans : il a désormais un bilan, et ce bilan est catastrophique.
L’homme, qui en 2017 pouvait encore charmer les foules avec des formules aussi creuses que « Il faut penser printemps », devra avoir d’autres arguments, un peu plus solides, s’il veut faire le poids.
Marine Le Pen n’aura aucun mal à faire teinter les casseroles que « le président des riches » traîne à la queue. Le bruit qu’elles vont faire risque de se transformer en orchestre polyphonique, l’harmonie en moins. Les affaires dans lesquelles la responsabilité du mari de Bizitte est engagée jusqu’au cou ne manquent pas :
- Alstom,
- Technip,
- BlackRock,
- les 15.000 soignants mis à pied sans la moindre indemnité et la fermeture de quelque 5.700 lits d’hôpitaux, tout cela en pleine « pandémie »,
- l‘explosion de la délinquance, aussi bien dans les grandes métropoles que dans les villes petites et moyennes,
- l’explosion de la dette, dramatique en cas de flambée des taux d’intérêt, ce qui pourrait conduire la France à un défaut souverain et à une paupérisation des Français à l’instar de celle des Grecs dans les années 2012-2018,
- une explosion de la dette aggravée par la reprise de l’inflation – non anticipée par le pouvoir macronien, alors que gouverner c’est prévoir…- et entre autres l’envolée du prix du carburant, qui avait été à l’origine du mouvement des gilets jaunes pour une augmentation à l’époque nettement moindre,
- la régression économique de la France du 5ème au 7ème rang mondial, désormais devancée par les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Inde,
- une invasion migratoire devenu incontrôlée,
- une vision de la France et des Français où le mépris de classe domine
- Etc.
Le pouvoir d’achat avait aussi été un des thèmes du débat de 2017. Concernant cette partie, Marine Le Pen avait incontestablement surclassé son adversaire. Marine Le Pen proposait déjà de «rendre l’argent aux Français», avec différentes mesures comme la «baisse de 10% des trois premières tranches de l’impôt sur le revenu», «le rétablissement de la demi-part des veufs et veuves», «la défiscalisation des heures supplémentaires», ainsi que «la revalorisation des petites retraites». Des mesure sur lesquels le « président des riches » était resté muet. Marine Le Pen a affirmé être «la candidate du pouvoir d’achat», face à Emmanuel Macron, selon elle «le candidat du pouvoir d’acheter, d’acheter la France, de la dépecer». Reconnaissons que sur ce point, elle avait totalement vu juste.
La retraite à 65 ans proposée par Macron – contre 60 pour Marine Le Pen – risque de peser fortement dans la balance lors du débat. Alors que le président, soucieux de courtiser l’électorat de Mélenchon, mollit sur la question, l’ex-ministre de l’Intérieur Castaner a quant à lui craché le morceau : hors de question de revenir sur cette mesure : le programme du président-candidat ne la budgète pas. Marine aura beau jeu de rappeler à son challenger qu’en cinq années, il a totalement échoué à mener à bien la réforme des retraites qu’il avait annoncée en fanfare au début de son quinquennat.
Reste l’épineuse question de la place de l’islam en France. D’abord opposée au port du voile, Marine a changé d’avis : la France vaut bien un bout de chiffon… Elle se souvient sans doute qu’en 1873, le retour à la royauté échoua à cause du refus intransigeant du prétendant légitimiste au trône de France, Henri d’Artois, comte de Chambord, d’accepter le drapeau tricolore. A quoi bon se battre – et risquer de perdre – pour un torchon sur la tête de femmes qui trouvent ce harnachement seyant ? Au lieu d’interdire le voile, laissons les femmes libres de le porter ou non, affirme depuis peu Marine Le Pen. Ce qui renvoie à la liberté de la femme dans certaine culture exotique. Mais là-dessus, la candidat RN sait se montrer intransigeante : on ne peut décemment lui faire le procès de complaisance envers l’islam radical.
Le programme officiel de Marine Le Pen est consultable ICI