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Informatique - Page 23

  • Au bonheur des vaches?

    Pour les vaches: un système d'alimentation en continu

    24h/24 et 7jr/7 avec moins d'effort

    C’est bien connu: l’accès permanent au fourrage frais favorise l’augmentation de la prise de matière sèche et de la production laitière des vaches. Une alimentation fréquente a également un impact positif sur la santé des animaux. Toutefois, il est souvent difficile d’apporter du fourrage frais aux animaux 24h/24 en raison de la charge de travail importante que cela représente. Grâce au Lely Juno, cette contrainte appartient désormais au passé.

    La solution idéale vous est proposée avec le lancement du robot d’affouragement Lely Juno. Sur la base de la technologie éprouvée du robot racleur Lely Discovery, le Lely Juno parcourt automatiquement la totalité de la table d'alimentation en se guidant sur la barre au garrot. Il pousse le fourrage vers la barrière autant que nécessaire, sans déranger le troupeau. Le Lely Juno est un équipement autonome et facile à mettre en place qui ne nécessite aucune modification ou installation spéciale dans votre stabulation. De ce fait, il est adapté à presque tous les types d'exploitations.

    C'est un robot mobile alimenté par batterie, qui retourne à sa station de charge après chaque circuit. La station de charge est disposée sur la table d'alimentation à un endroit facile d'accès. Elle constitue également le point de départ de chaque circuit.

    Le tracé du trajet à suivre par le robot peut être déterminé en utilisant la commande E-Link. Il suffit de le faire une fois seulement, lors de la mise en place du robot d’affouragement. La programmation est très simple et conviviale. Grâce aux différentes possibilités de circuit, il est possible de repousser uniformément l'alimentation à tout moment de la journée et de la nuit, permettant l'accès permanent des vaches au fourrage.

    Le robot ainsi, se dirige sur deux roues et une troisième roue le soutient. Le capteur à ultra-sons dont il est équipé lui permet de suivre le long de l’auge à une distance pré-déterminée.

    Il est équipé d'un détecteur d'élément d'induction qui lui permet de suivre avec précision les circuits programmés à l'avance. Le capteur détecte une barre métallique, disposée à l'avance à proximité de la station de charge, qui matérialise la fin du circuit. Le Lely Juno est adapté à toutes les sortes de table d'alimentation, peut suivre différents types de barres au garrot ou cornadis, et peut pousser des tas de fourrage faisant jusqu'à 65 cm de haut.

    L'optimisation du logiciel de gestion du robot permet une repousse dynamique du fourrage. Le Juno peut ainsi décider de la distance à parcourir pour se rendre vers l’auge, et ce, en fonction de la quantité de fourrage disponible sur le couloir d'alimentation. Un système intelligent qui vous permet de réduire encore plus votre charge de travail! Le robot d’affouragement pousse le fourrage en adaptant son action à votre stratégie alimentaire.

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  • D'accord: ce n'est pas une révolution technologique mais….

    Un robot pulvérise le record du monde du Rubik's Cube

    Le robot ARM-Powered Cubestormer 3 vient de battre un nouveau record. Il a résolu un Rubik's Cube en 3,253 secondes lors du Big Bang Fair de Birmingham, au Royaume-Uni.

    C'est 60 % plus rapide que le précédent record de 5,35 secondes détenu depuis 2011 par le Cubestormer 2, qui avait été le premier robot à détroner le record humain de 5,66 secondes.

     

     

  • A venir, bientôt....

    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014

    Avoir un robot pour porter votre valise, surveiller les enfants... sera bientôt possible! A l'occasion d'Innorobo, événement phare pour l'innovation robotique, qui se déroule cette année du 18 au 20 mars à Lyon, découvrez cinq petits petits bijoux d'intelligence artificielle.

     

    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014 - #1 Beam

    Pouvoir visiter un lieu à distance. C'est ce que permet Beam, ce robot de la société américaine Suitable Technology, haut d'un mètre, et surmonté d'un écran sur lequel apparaît le visage de son utilisateur. Pratique, lorsqu'on ne peut, par exemple, se déplacer sur un salon. On peut ainsi se rendre virtuellement sur les stands et dialoguer avec les personnes présentes. Le logiciel de ce robot a été développé par Awabot, la société de Bruno Bonnel (à l'origine du salon Innorobo).

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    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014 - #2 Adam

    Cet assistant personnel, présenté par l'entreprise italienne Hands Company, peut réaliser une foultitude de tâches à la maison : communiquer avec les applications de domotiques (et donc contrôler les lumières, le thermostat, etc.) , se déplacer de manière autonome dans les différentes pièces pour assurer de la téléprésence, réaliser de la vidéosurveillance, servir de console de divertissement... Son système d'intelligence artificielle apprend des habitudes de ses utilisateurs, jour après jour, et est ainsi peu à peu capable de précéder leurs souhaits et actions, précisent ses concepteurs.

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    Voici une innovation issue de la société Ctrlworks. Plutôt que de concevoir un véhicule à guidage automatique capable de porter des charges, l'entreprise singapourienne a opté pour la création d'un module robotique capable de transformer n'importe quel chariot à roue ordinaire en un véhicule autonome intelligent. Il prend très peu d'espace, et se recharge facilement via une station d'accueil.

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    L'entreprise sud-coréenne Dongbu n'en est pas à son coup d'essai avec ce robot de service à tout faire. Hovis Genie est capable par exemple de vous réveiller, de vous donner les nouvelles et la météo du jour, de présenter des programmes éducatifs pour vos enfants, de surveiller votre bébé ou encore de réaliser pour vous de la télésurveillance. Objectif : faire évoluer en permanence les applications et les mettre à disposition en téléchargement sur un Big robot market.

     

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    Conçu par RobotSoft Systems, une entreprise indienne basée à Bombay, ce robot d'inspection, doté d'un " air whip systems " permet d'inspecter et de nettoyer les conduits d'aération et d'air conditionné des bureaux, des hôpitaux, des sous-marins...

    En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/innovation/cinq-robots-stars-du-salon-innorobo-2014_46282.html?p=5#JvX5f821bxhC4j5F.99

     

     

     

     

  • Le robot comme un homme?

    La chose est inquiétante car pendant que l'homme en est de plus réduit à vivre plutôt qu'à fonctionner et s'assimile par là à la machine, on met dans la bouche du robot des paroles où il prétend pouvoir s'élever jusqu'à l'homme et même le dépasser. La trajectoire de l'homme est descendante, celle du robot est ascendante. Elles vont inévitablement se croiser.

    Erewhon de Samuel Butler

    L'intérêt de ce livre tient au fait que l'auteur, Samuel Butler, était un lecteur attentif et critique de Charles Darwin, son compatriote et son contemporain. Là où, à première vue, nous est présentée une simple attitude vis-à-vis des machines, il faut voir souvent un argument pour ou contre tel ou tel aspect de la théorie darwinienne de l'évolution. Et en plus d'être un penseur et un amateur éclairé de biologie, Samuel Butler est un humoriste, ce qui complique encore les choses. On ne sait pas toujours à laquelle de ces trois identités il faut attribuer tel ou tel passage.

    Erewhon est un anagramme de Nowhere. Ce nulle part, Butler le situe par-delà les montagnes en Nouvelle-Zélande. Après avoir franchi une passe dangereuse, on débouche sur une terre habitée par des humains d'une extraordinaire beauté, mais aux mœurs étranges. Ils semblent avoir lu Darwin. Ils considèrent, par exemple, la maladie et la pauvreté comme un crime, ce qui dans la perspective darwinienne de la survivance du plus apte n'est pas dénué de sens. S'avouer malade dans ce pays, c'est plaider coupable. C'est la solution la plus efficace que les Erewhoniens ont trouvée pour échapper aux méfaits encore plus graves de la médicalisation. Ils ont pour les mêmes raisons interdit la pratique de la médecine et si quelques médecins continuent à oeuvrer, au noir, dirons-nous, ils le font à leurs risques et périls. On les a mis à l'écart pour éviter qu'ils n'aient trop de pouvoir sur les familles et les villes entières auprès desquelles ils interviendraient.

    C'est dans un court chapitre intitulé "Le livre des machines" que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure. Mais pour Butler, c'en était une. Et c'est ici qu'intervient l'humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.1 Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

    Raisonnement impeccable. Aujourd'hui, on invoquerait l'argument de l'auto organisation pour expliquer l'évolution des machines vers la conscience. N'ayant pas cet argument à sa disposition, Butler est obligé de reconnaître que ce sont les hommes qui président à l'évolution des machines, ce qui donne lieu à l'exposition d'une seconde thèse, contredisant la première, où les machines apparaissent comme pouvant être utiles et sans danger aussi longtemps qu'elles sont bien conçues et bien utilisées.

    C'est l'envers de ce tableau toutefois qui est le plus intéressant : ces machines qui les servent si bien, les hommes ne les servent-ils pas encore mieux? Suit un passage éloquent sur le mal que les hommes se donnent pour fabriquer et faire fonctionner les locomotives et les bateaux à vapeur.

    On se demande ce que Butler aurait fait et dit s'il avait su que le charbon produisait des gaz à effet de serre et provoquait ainsi le réchauffement de la planète. Peut-être un nouveau sage erewhonien, émigré dans l'humanité se lèverait-il aujourd'hui parmi les hommes pour soutenir qu'il faudrait, logiquement, soit détruire les machines comme ses ancêtres l'ont fait chez eux, soit en fabriquer de nouvelles qui assumeraient toutes les tâches ingrates.

    C'est ce qu'on fait aujourd'hui dans l'ensemble de l'humanité, mais en faisant courir à tous de nouveaux risques dont celui d'abandonner tout le pouvoir aux ingénieurs programmeurs. Leur profession, l'informatique (dont la robotique et la domotique sont des branches), est en effet devenue une méta profession réduisant les autres, toutes sont sous son influence, réduites à un rôle secondaire. Un robot pourrait aujourd'hui pratiquer la médecine, depuis le diagnostic fondé sur des tests et des systèmes experts, jusqu'à la chirurgie où les robots jouent un rôle de plus en plus important. Presque toutes les professions se vident de leur substance dans le nouveau contexte.

    Il y a quelques décennies, quand un touriste entrait dans Rome en voiture, il pouvait facilement recruter un guide qui le pilotait en le précédant en motocyclette. Le GPS a fait tomber les métiers de ce genre en désuétude, ce qui a fait apparaître un nouveau danger pour l'humanité : la substitution de la machine à l'homme dans les tâches les plus humaines.

    C’est le retour en gloire de Samuel Butler. Il faut relire son chef d’œuvre, Erewhon. Cet ouvrage futuriste du XIXème siècle jette un éclairage singulier sur cette question de l'émergence de la conscience, qui vient de quitter la science-fiction pour faire une entrée remarquée sur la scène scientifique

    "C'est dans un court chapitre intitulé ‘’Le livre des machines’’ que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure pour une majorité d’auteurs. Mais pour Butler, c'en était une.(Il importe ici préciser que Butler était aussi un humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.

    Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

  • Le pupillomètre mesure la douleur des patients

    Le pupillomètre mesure la douleur des patients

    La société marseillaise IDMed a conçu un appareil qui mesure la douleur des malades sous anesthésie ou en réanimation. Il permet d'ajuster les doses de médicaments contre la douleur.

    Le"pupillomètre"n'est pas leur coup d'essai."Nous connaissons depuis plus de quinze ans les équipements autour de la mesure de l'œil. Avant de créer IDMed, nous avions travaillé sur un appareil qui permettait de diagnostiquer les troubles de l'équilibre à partir du mouvement des yeux des patients. Mais à l'époque nous étions salariés. Maintenant, c'est notre société", explique Frédéric Bernert, 40 ans, l'un des deux ingénieurs qui a cofondé la"jeune pousse», à Marseille, en 2008.

    Leur nouvel appareil, qu'ils ont conçu pendant trois ans, avant de pouvoir lever des capitaux auprès de Provence Business Angel est un "pupillomètre“. "Nous en avons vendu une centaine, surtout en France, notamment à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, où nous avons des"fans“. Mais également à Paris, à l'hôpital Trousseau et à Lariboisière  ou au CHU de Grenoble», ajoute l'entrepreneur.

    Équipé d'une caméra spéciale qui a été adaptée, cet appareil permet de mesurer la dilatation de la pupille de l'œil, de manière dynamique. On évalue ainsi la souffrance de patients endormis, un peu comme lorsque le malade est éveillé et que le médecin lui demande d'évaluer sa douleur sur une échelle allant de 1 à 10. "Cet équipement est destiné aux médecins anesthésistes et réanimateurs. La mesure se fait dans le noir. La caméra fonctionne dans le proche infrarouge et aucune lumière ne doit venir perturber la mesure», précise l'ingénieur. L'intérêt du "pupillomètre" est de permettre aux médecins d'ajuster au mieux les antalgiques, les analgésiques et les opiacés donnés aux patients pendant l'opération, en bloc opératoire, ou après, en service de réanimation. Ce qui fait que le "pupillomètre" est particulièrement apprécié par les services de réanimations pédiatriques.

    L'usage de l'appareil a été également testé sur des patients conscients, en particulier "pour évaluer la douleur de femmes enceintes. Mais de nombreux signes extérieurs perturbent alors la mesure. La pupille se dilate notamment sous l'effet du stress“, ajoute Frédéric Bernert.

     

  • Des robots bâtisseurs inspirés du comportement des termites

    Des robots bâtisseurs inspirés du comportement des termites

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    © Photo Eliza Grinnell / Université Harvard

     

     

    Construire une structure aussi complexe qu'une cathédrale ou une pyramide égyptienne sans qu'un maître d'oeuvre donne une instruction aux ouvriers, et même sans que ces derniers communiquent entre eux, a, à première vue, tout d'une utopie. Pourtant, si l'usage n'est pas de règle dans les communautés humaines, les exemples dans le règne animal foisonnent. Chez les insectes sociaux, tels que les abeilles, les fourmis ou encore les termites, la reine ne donne jamais d'instruction aux ouvrières de la colonie, qui s'avèrent pourtant des championnes en matière de productivité. Partant de ce constat, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l'école d'ingénierie de l'université de Harvard, aux États-Unis, est parvenue à mettre au point des robots constructeurs autonomes et redoutablement efficaces. Ils ont singé le comportement du termite...

    Lorsque qu'une colonie de termites fabrique sa "ô combien" complexe termitière, ses membres utilisent une stratégie de communication indirecte baptisée stigmergie. C'est-à-dire que, pour savoir ce qu'ils ont  à faire, ils observent et analysent les changements de l'environnement opérés par les membres de leur tribu, et s'y adaptent. Par exemple, quand l'ouvrier termite confectionne sa boulette de terre, brique de construction élémentaire, il y incorpore des phéromones qui vont attirer les autres bâtisseurs de sorte que ceux-ci viendront naturellement y déposer leur propre boulette. Et, peu à peu, un édifice complexe va surgir sans même que les termites en aient "discuté" entre eux.

    Intelligence collective

    De la même façon, les robots "Termes" créés par l'équipe de Harvard, qui ont récemment fait la une du magazine Science, sont capables de bâtir des structures complexes en trois dimensions telles que des modèles réduits de château ou de pyramide, sans aucun pilotage centralisé. Ces robots miniatures, qui mesurent moins d'une vingtaine de centimètres, ont certes tous été programmés pour fabriquer le même édifice, mais chacun n'effectue que des tâches simples du type avancer, reculer, tourner à angle droit, éviter les collisions, grimper sur une brique, porter et déposer leur brique selon un plan établi et au regard du travail déjà effectué. Un comportement basique d'où émerge pourtant une sorte d'intelligence collective.

    Ainsi, lorsqu'on leur demande de construire une réplique de la pyramide maya de Chichén Itzá, dont l'original se trouve au Mexique, ils commencent spontanément par bâtir une sorte d'escalier qui leur permet ensuite de mettre en place plus facilement le reste de la structure. Et si un quelconque obstacle conduit à modifier les plans, encore une fois, ils s'y adaptent.

     

    Leur principal atout est qu'ils n'ont pas d'ordre à recevoir, ce qui signifie également qu'ils ne sont pas dépendants d'un système de communication pour fonctionner. Autrement dit, on pourrait très bien les déposer sur Mars et leur laisser bâtir une base sans avoir pratiquement à intervenir.