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Insolite - Page 50

  • Triple infection

    par le virus de la dengue, du chikungunya et Zika chez un même patient?

    Des spécialistes en infectiologie colombiens rapportent ce qu’ils pensent être un cas de triple infection par les virus de la dengue, du chikungunya et Zika. Une première, selon eux, en Colombie, et plus généralement en Amérique latine.

    Publiée en ligne dans la revue Journal of Infection and Public Health, cette observation clinique concerne un homme de 49 ans de Sincelejo, chef-lieu du département de Sucre.

    Ce patient a présenté une fièvre à 38 °C, des yeux rouges (conjonctivite bilatérale) et une éruption cutanée (rash maculo-papuleux, autrement dit des « boutons » confluant par endroits en placards) qui le démangeait dans le haut du dos et sur les bras, avant qu’il ne consulte quatre jours plus tard.

    Des anticorps (IgM) dirigés contre les virus de la dengue et du chikungunya ont été détectés dans les échantillons sanguins. Le patient n’était pas infecté par le paludisme. Il avait voyagé au cours du mois précédent dans plusieurs localités du département de Sucre et de Bolivar, notamment dans des zones où circulent les virus de la dengue et du chikungunya, et depuis peu le virus Zika.

    La détection du génome du virus Zika par la technique RT-PCR fut positive. Ce patient ne présenta pas de signes hémorragiques ou neurologiques (notamment pas de syndrome de Guillain-Barré qui se traduit par une atteinte des nerfs avec des paralysies d'intensité variable, parfois respiratoire).

    Il avait un léger œdème des membres inférieurs, ce qui n’est pas rapporté en cas d’infection par le virus de la dengue ou du chikungunya, une conjonctivite qui est peu décrite dans l’infection au chikungunya et une éruption cutanée qui est plus fréquente lors d’une infection par Zika que par le virus de la dengue ou celui du chikungunya. Traité pour ces divers symptômes, le patient connut une évolution favorable et récupéra.

    Jusqu’en 2014, en Amérique latine, le virus de la dengue était l’unique virus transmissible par les moustiques du genre Aedes. Cette année-là vit l’apparition d’une autre maladie, le chikungunya, elle aussi transmise par un arbovirus de la même espèce de moustique. Pourtant, pendant plus d’un an, on ne rapporta pas de cas de co-infection par les virus de la dengue et du chikungunya.

    Se surajoutent à cela, à partir de septembre 2015, les premiers cas d’infection au virus Zika en Colombie. A compter de cette date, on observe dans cette région la circulation de trois virus transmissibles par les moustiques Aedes, une situation non décrite auparavant dans le monde, ni dans le Pacifique, ni en Asie.

    A ce jour, une triple infection par les virus de la dengue, du chikungunya et par le parasite du paludisme avait été rapportée chez un étudiant de retour en Inde après un voyage au Nigeria, une région endémique pour ces trois agents infectieux.

    De même, des cas de co-infection par les virus de la dengue et Zika ont été décrits en Nouvelle-Calédonie. Enfin, un cas de co-infection par le virus de la dengue et du chikungunya a été décrit chez une femme de retour, en janvier 2014, au Portugal après un séjour en Angola. De tels cas de co-infections dengue-chikungunya ont rarement été notifiés dans le passé.

    Mais revenons au cas rapporté par Alfonso Rodriguez-Morales et ses collègues de l’hôpital universitaire de Sincelejo et de la faculté des sciences de la santé de l’université technique de Pereira, capitale du département de Risaralda.

    Peut-on affirmer qu’il s’agit avec certitude d’un cas de co-infection par les virus de la dengue et Zika et celui du chikungunya? A vrai dire, les choses apparaissent plus compliquées qu’elles n’y paraissent, estiment d’autres chercheurs colombiens, spécialistes en infectiologie à Bogota.

    Il existe en effet de fortes homologies entre les virus de la dengue et Zika d’une part et celui du chikungunya d’autre part. Une situation qui peut conduire à des réactions sérologiques croisées. En d’autres termes, il arrive que les anticorps dirigés contre le virus responsable d’une récente infection d’un patient soient pris pour ceux spécifiques d’une infection due à un virus proche du premier.

    Ainsi, Álvaro Faccini-Martinez et ses collègues font remarquer que la recherche d’anticorps anti-virus de la dengue peut conduire à des résultats faussement positifs. Cette situation, qui peut amener à penser qu’un patient présente une infection aiguë par le virus de la dengue alors qu’il n’en est rien, survient principalement chez des patients infectés par Zika (infection confirmée par la présence du matériel génétique) mais qui ont déjà rencontré le virus de la dengue.

    Une situation qui pourrait correspondre à celle du patient résidant dans le département de Sucre et dont le cas est rapporté dans le Journal of Infection and Public Health. En effet, cette région où circule aujourd’hui largement le virus Zika, est aussi une zone où le virus de la dengue est endémique, et ce depuis longtemps.

    Par conséquent, la recherche positive d’anticorps pour le virus de la dengue pourrait parfois ne traduire qu’une ancienne infection par ce même virus.

    En réalité, seule la recherche du génome viral permet d’affirmer avec certitude la présence de l’agent infectieux. De fait, il est également arrivé que la recherche d’anticorps dirigés contre le virus du chikungunya conduise à des résultats faussement positifs pour la dengue, dans la mesure où le génome de ce virus était indétectable.

    Par ailleurs, il importe de souligner que les anticorps IgM anti-chikungunya qui apparaissent généralement à partir du 7ème jour de la maladie peuvent persister à des taux détectables 3 ou 4 mois plus tard, et même jusqu’à 2 ans chez les patients présentant une symptomatologie chronique.

    En matière de diagnostic d’infection au virus Zika, de la dengue et du chikungunya, les examens sérologiques, visant à rechercher dans le sang la présence d’anticorps IgM dirigés contre ces trois virus, doivent donc être interprétés avec prudence, en tenant compte de la cinétique d’apparition et de disparition des anticorps spécifiques pour chaque maladie et en faisant plus fréquemment appel aux techniques de détection du génome du virus ou de ses protéines (antigènes viraux). Ceci permettrait de lever les doutes.

    En pratique, l'émergence du virus Zika dans une zone de co-circulation d'autres arbovirus imposera donc d'avoir le plus souvent recours à la biologie moléculaire afin d'identifier précisément la cause de l'infection virale.

    Rapportera-t-on en Amérique latine, dans les mois ou années à venir, de plus en plus de cas cliniques de co-infection virale dans les zones de distribution des moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, vecteurs de ces trois virus ? Une chose est sûre : la recherche de techniques de détection sophistiquées et de protocoles permettant de discriminer chacune des trois pathologies virales devrait s’amplifier.

    Marc Gozlan, journaliste à Sciences et Avenir

  • Ciné flamby

    La (drôle de) matinée de François Hollande au cinéma de Tulle

    LE SCAN POLITIQUE- Le chef de l'État a vanté samedi une promesse tenue en inaugurant le nouveau cinéma de Tulle, dont il avait posé la première pierre il y a un an. L'occasion de scènes singulières et d'étranges confidences

    De notre envoyée spéciale à Tulle

    Tulle en a rêvé, François Hollande l'a fait. Un an seulement après la pose de la première pierre, le chef de l'État est revenu samedi matin dans son fief pour inaugurer le nouveau cinéma de la ville, "Véo Grand Palace", complexe ultra moderne doté de cinq salles en amphithéâtre et d'un "ciné-café", dans la zone commerciale de Citea, à 10 minutes à pied du centre-ville.

    Devant un public trié, les officiels se succèdent à la tribune, sur la scène du cinéma. Le maire de Tulle et conseiller à l'Élysée, Bernard Combes, décrit les "Sueurs froides", voire la "Psychose" qu'a été ce chantier de plus de 4 millions d'euros. Mais cette "super production"- toujours selon les mots de Bernard Combes-, initiée quand Hollande était président du conseil général a été opportunément financée depuis. Avec notamment l'aide de la Caisse des dépôts, dirigée par l'ex-secrétaire général de l'Élysée, Pierre-René Lemas, présent samedi pour "le Grand Frisson" de cette inauguration en grande pompe.

    Entre "fiction" et "réalité"

    Une affaire rondement menée, donc. François Hollande le reconnaît d'ailleurs à demi-mot, dans une étrange confidence: "Il n'y a pas toujours autant de suite à ce que je peux poser comme pierre, ou annoncer comme proposition ou initiative…" Un ange passe. "Ce qui compte, ce n'est pas simplement de faire des fictions, c'est de changer la réalité", ajoute distraitement le président.

    Les réjouissances ne sont pas finies. Bernard Combes annonce une "surprise". Pour cette inauguration, "il nous fallait une vedette", commence-t-il. "J'ai invité Catherine Deneuve mais sa société de production n'a pas répondu. Je ne sais pas pourquoi…. Alors, j'ai pensé à Jérémy Corallo." Le jeune acteur originaire de Tulle, ex-élève du cours Florent à Paris, monte sur scène: "Kennedy avait eu Marilyn Monroe ; Obama, Aretha Franklin ; François Hollande a… Jérémy Corollo! Vous risquez de faire des jaloux sur la scène internationale, M. Le président…".

    Rires crispés dans la salle.

    "Moi, mon métier est populaire. Vous… ce n'est pas la question…"

    Jérémy Corallo, jeune acteur originaire de Tulle, ex-élève du cours Florent à Paris.

    Le comédien, qui n'a pas froid aux yeux, poursuit: "Moi, mon métier est populaire. Vous… ce n'est pas la question…" Assis au premier rang, Hollande- qui chute dans les sondages- encaisse. L'humoriste termine en racontant "un rêve". Il est invité à l'anniversaire de François Hollande, enfant. Le "petit François" a invité l'ensemble de la classe politique, ils sont tous amis. "Je mets le petit Sarkozy à gauche, je vous mets à droite. Je me dis que ça cloche. Je vous mets à gauche et le petit Sarkozy à droite. Et je vois que cela ne change rien…". En pleine polémique sur la déchéance de la nationalité, alors que la gauche reproche au président d'avoir recyclé une idée de la droite, le président appréciera. Peu rancunier, Hollande saluera le comédien, avant de quitter le cinéma.

    Plus tard, devant des élus corréziens réunis à la salle de l'Auzelou pour les vœux du président "aux territoires", François Hollande dira que la Corrèze est "un département qui ne ressemble à aucun autre". Cette matinée à Tulle ne ressemblait à aucune autre non plus.

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2016/01/16/25006-20160116ARTFIG00139-la-drole-de-matinee-de-francois-hollande-au-cinema-de-tulle.php

     

  • 5 sens, plus le 6e qui est la voyance plus de nouveaux sens....

    Vers la création de nouveaux sens pour les humains

    Pour le neuroscientifique David Eagleman, les technologies peuvent élargir les perceptions sensorielles humaines.

    Lors de la dernière conférence TED qui s’est tenue du 16 au 20 mars à Vancouver, le neuroscientifique David Eagleman membre du Collège de médecine Baylor (à Houston) est venu présenter ses travaux sur la réparation et l’augmentation des sens. Ce spécialiste de la perception du cerveau est convaincu que les technologies peuvent nous permettre de substituer des sens perdus ou de nous munir de nouveaux sens.

    Durant son intervention, il est tout d’abord revenu sur le fonctionnement du cerveau: un formidable outil d’analyse capable d’extraire des informations à partir des données qu’il reçoit et de leur attribuer des significations précises en se basant sur les données déjà stockées dans les neurones.

    Le cerveau a pour particularité intéressante de pouvoir décrypter des signaux quelle que soit leur origine (après un entraînement), du fait de sa grande plasticité. C’est notamment le cas des aveugles qui apprennent à lire le Braille, ou qui développent un sens du toucher étendu au fil du temps. Dès lors, il serait a priori possible de fournir au cerveau des données provenant de dispositifs de perception artificiels. Autrement dit, d’offrir à l’être humain des sens radicalement nouveaux!

    Pour prouver cette théorie, David Eagleman a lancé un projet de recherche visant à accroître le champ de perception des humains à l’aide d’une veste bourrée de petits nodules motorisés qui convertissent des informations en vibrations: le Versatile extra-sensory transducer (VEST) ou Transducteur de variables extra-sensorielles (en français). Un dispositif de substitution sensorielle qui a d’ailleurs fait l’objet d’une campagne Kickstarter l’année dernière.

    L’un des principaux objectifs de cette "veste" est de permettre aux sourds de retrouver l’ouïe sans passer par la chirurgie (implant cochléaire) en convertissant les mots prononcés en vibrations, que le cerveau apprend à décrypter de la même manière que les aveugles apprennent à lire les lettres en braille. Les essais réalisés jusqu’ici montrent que quelques semaines suffisent pour que le porteur commence à maîtriser au moins partiellement le "langage par vibration".

    Cependant, cette technologie prometteuse pourrait à terme aller beaucoup plus loin en passant de la simple substitution des sens à leur augmentation:

    Accroître les capacités visuelles des humains en leur permettant de voir en infrarouge ou en ultraviolet, ou en leur offrant une vision à 360 degrés.

    Donner la possibilité aux investisseurs de ressentir les fluctuations boursières en temps réel, aux astronautes de connaître l’état de santé de la Station spatiale internationale ou aux soldats de déterminer la position de leurs alliés les plus proches sur le champ de bataille, etc.

    Durant la conférence TED, David Eagleman a testé lui-même la veste pour ressentir les conversations Twitter relatives à son intervention en direct: les messages postés par les spectateurs lui ont été transmis sous forme de vibrations dont le motif variait selon le caractère positif ou négatif des mots employés!

     

  • Et bien, dansez maintenant!

    Twitter supprime la limite des 140 caractères dans ses messages privés

    Twitter revendique 316 millions d'utilisateurs dans le monde

    La messagerie du réseau social, très appréciée de ses utilisateurs, fait l'objet de nombreuses modifications depuis plusieurs mois.

    Twitter vire, en partie, sa cuti. Le réseau social a annoncé mercredi la fin de la limite à 140 caractères dans les messages privés. Ses utilisateurs pourront s'envoyer de longues missives, dans la limite de 10.000 caractères, dans des conversations à deux ou à plusieurs. Cette innovation avait déjà été annoncée par Twitter à sa communauté de développeurs au mois de juin. Elle va être mise en place progressivement à partir de mercredi. Une mise à jour sera proposée dès ce soir sur les applications Android et iOS de Twitter. Le changement concerne également sa version Web, pour Mac et la plateforme Tweetdeck. Les tweets publics, eux, resteront limités à 140 caractères.

    L'enjeu de la messagerie

    Twitter a bâti sa réputation sur des messages courts et publics. Ces derniers sont pratiques pour exprimer une idée simple ou parler de l'actualité. C'est moins le cas lorsqu'il s'agit d'échanger en privé. Pourquoi envoyer une missive à un contact sur Twitter, au risque de la voir fractionnée en plusieurs messages, plutôt qu'un mail? Pour éviter une telle fuite vers d'autres services, le réseau social s'est donc attelé à rénover sa messagerie. Outre la fin des 140 caractères, il est désormais possible d'échanger en privé avec plusieurs personnes à la fois dans une même discussion. On peut aussi choisir de recevoir des messages d'utilisateurs qui ne suivent pas son propre compte, une option particulièrement pratique pour les marques ou les journalistes qui voudraient contacter des internautes.

     

  • La valeur n'attend pas le nombre des années...

    Le robot jardinier français qui a séduit Google

    C'est l'invention d'un jeune Français de 14 ans, Eliott Sarrey, qui vient d'atteindre le stade des demi-finales de la Google Science Fair, un concours mondial où le géant californien détecte les futurs grands talents scientifiques. Et le robot jardinier pourrait viser plus haut.

    En février, quand il décide de s'inscrire au concours mondial des "géotrouvetou" version Google, Eliott Sarrey n'est qu'un élève français de 4ème, comme des milliers d'autres. Si ce n'est que ce jeune garçon adore les sciences, au point d'avoir imaginé un robot jardinier, et d'avoir envie de le présenter au "Google Science Fair". Résultat, son robot a été sélectionné pour faire partie des 90 demi-finalistes, et fin juillet, il pourrait rejoindre le club fermé des 20 projets finalistes sélectionnés par Google.

    L'idée du robot-jardinier est géniale : les personnes peuvent le piloter à distance, par smartphone comme un simple jeu sur mobile, et lui demander d'effectuer des tâches dans leur jardin. " Et si on pouvait réellement obtenir des légumes avec son smartphone" ? se demandait Eliott Sarrey à propos de son robot, qu'il a baptisé "Bot2Karot", cela ne s'invente pas... A partir de cette idée simple, Eliott a conçu un prototype en 3 mois, jusqu'à l'épreuve du 7 juillet, où le jury a sélectionné le robot, et en attendant le 4 août et l'annonce des 20 finalistes qui iront "pitcher" leur projet devant les équipes de Google, en plein coeur de la Silicon Valley. Voila encore un petit Frenchie que les Américains pourraient bientôt nous voler!

     

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