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Insolite - Page 52

  • Du l'art(d), du cochon, poil au menton!

    Des chercheurs toulousains feront se mouvoir des arbres au rythme de leur sève lors de la Biennale de Venise 2015

    Des arbres évoluant au milieu du public, au rythme de leur physiologie et des conditions météorologiques: c’est l’étonnant projet auquel ont participé des chercheurs du CNRS et de l’université de Toulouse dans le cadre de "Révolutions", une installation de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot. Jean-Paul Laumond, Directeur de recherche CNRS au LAAS-CNRS et spécialiste en robotique revient sur cette incroyable participation.

    Toulouse Infos: Comment a débuté cette collaboration avec l’artiste Céleste Boursier-Mougenot?

    Jean-Paul Laumond: J’ai rencontré Céleste Boursier-Mougenot à l’automne dernier lors de l’exposition qu’il a donné au musée des abattoirs, à cette occasion il avait mis en mouvement des pianos. J’ai été très sensible à son travail car le cadre de recherche en robotique sur lequel je travaille depuis des années s’intitule "le problème du déménageur de piano". J’ai été interpellé par ces pianos qui réagissaient en fonction du public et des variations atmosphériques.

    TI: En quoi consiste votre projet pour la Biennale 2015?

    JPL: Nous sommes partis sur le projet de faire évoluer 3 arbres au gré de leur métabolisme au sein du pavillon français. C’est une très belle ambition avec une connotation poétique dont la réalisation passait par la possibilité d’établir un lien entre des informations sensorielles propres à l’arbre et comment les faire se déplacer au milieu du public.

    TI: Ces arbres vont se mouvoir au rythme de la montée de leur sève, avec qui l’artiste a-t-il collaboré dans ce domaine?

    JPL: Pour quantifier la physiologie des arbres, l’artiste a collaboré avec Jérôme Chave du laboratoire Évolution et diversité biologique (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et Valérie Le Dantec du Centre d’études spatiales de la biosphère (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/IRD/CNES). En fonction de la journée, un passage de nuages qui va masquer le soleil par exemple va avoir une influence sur la vitesse de la montée de la sève, grâce à des sondes placées sur les arbres ces chercheurs en biodiversité restituent le rythme de la nature on va dire.

    TI: Quelles ont été les contraintes techniques pour motoriser ces 3 arbres?

    JPL: Les arbres sont de vrais pins qui mesurent 4 mètres de haut et ils sont dans un grand pot qui fait 4 mètres de diamètre, donc pour trouver un système mécanique capable de transporter ces pots il fallait concevoir un robot approprié. Pour trouver l’entreprise capable de concevoir un tel robot, avec mon collègue Michel Taix nous avons organisé un appel d’offres qui a permis de toucher plusieurs industriels de la robotique. C’est une entreprise Rennaise qui a été choisi pour concevoir ces 3 robots capables de porter des charges de plusieurs tonnes.

    TI: A quoi ressemblera l’installation au final?

    JPL: Au sein du pavillon France de la Biennale de Venise qui date du 19 e siècle, les spectateurs pourront voir 1 arbre motorisé dans l’espace central et à l’extérieur du pavillon dans les jardins du pavillon il y aura les 2 autres arbres qui seront en mouvement. Ce sont ces 2 derniers qui vont transmettre des informations et des commandes à celui qui est à l’intérieur pour que lui aussi soit en mouvement.

     

    www.toulouseinfos.fr

  • Saviez-vous que la terre avait une soeur jumelle?

    La naissance de la lune serait bien due à une collision entre la Terre et sa sœur jumelle Théia

    Si proche de nous et plusieurs fois explorée, la Lune continue de renfermer de nombreux secrets. Le plus grand de tous: l'histoire de sa naissance. Une étude publiée vendredi 10 avril lève cependant peut-être un coin du voile sur ce mystère.

    L'hypothèse généralement envisagée pour imaginer l'apparition du satellite est la collision de notre planète -alors qu'elle était en pleine formation il y a 4,5 milliards d'années- avec un objet céleste de la taille de Mars dénommé Théia. Selon les scientifiques, les débris occasionnés par ce terrible choc se seraient ensuite agglomérés pour former la Lune (voir la vidéo en tête d'article).

    Il y a cependant un problème avec cette théorie: si un objet étranger a bel et bien heurté la Terre, a été détruit et vu ses restes constituer la Lune, des composants qui lui sont propres devraient y être retrouvés aujourd'hui. Or, l'analyse des roches prélevées par les missions d'exploration sur place depuis 1969 mettent principalement en évidence des éléments que l'on trouve sur notre planète.

    Composition semblable

    Pour que la théorie de l'impact géant tienne la route, il faudrait donc envisager que l'impacteur (Théia) ait en fait eu une composition très similaire à celle de la Terre et ne soit pas si étranger que ça. Une probabilité que les chercheurs estimaient à 1%... jusqu'à maintenant.

    Une étude menée par une équipe de scientifiques internationaux, publiée dans la revue scientifique Nature, a revu ce chiffre considérablement à la hausse.

    En effectuant des simulations sur ordinateur, Alessandra Mastrobuono-Battisti, Hagai Perets et Sean Raymond ont en effet découvert qu'il y a 4,5 milliards d'années, entre 20 à 40 % des objets de cette taille qui entraient en collision autour du Soleil partageaient une composition relativement semblable.

    "Cela lève un obstacle majeur au scénario le plus simple de formation", a commenté pour Le Figaro Marc Chaussidon, spécialiste de la formation du Système solaire au Centre de recherches pétrographiques et géochimiques de Nancy, tout en restant prudent sur les autres hypothèses qu'il reste à étudier sur l'idée d'une collision entre la Terre et une sœur jumelle.

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    Animation (échelles non respectées) de Théia se formant à un point de Lagrange du système Terre-Soleil, puis, perturbée par la gravité, entrant en collision et aidant à la formation de la Lune. L'animation progresse au rythme d'une année par image, donnant l'impression que la Terre ne bouge pas. La vue est prise du pôle sud.

     

     

  • Télémédecine

    Surveiller les constantes vitales en filmant le visage

    Surveiller la température du visage pour suivre les constantes vitales. C’est ce que met au point une équipe américaine. L’outil serait efficace avec toutes les couleurs de peau.

    Une caméra pour remplacer les appareils de mesure de la tension, du niveau d’oxygène, du rythme cardiaque… simplement en observant le visage. Une équipe de l’université Rice, à Houston (Texas, Etats-Unis) met au point un dispositif qui s’oriente vers un suivi sans fil des patients. Ils décrivent dans Biomedical Optics Express le fonctionnement d’un nouvel algorithme.

    "Actuellement, les techniques de référence pour mesurer les constantes vitales s’appuient sur des capteurs de contact ", notent les chercheurs dans leur étude. Chez des patients fragiles, comme les bébés, ces capteurs – raccordés à des fils – peuvent entraîner des blessures. " L’histoire a commencé en 2013, lorsque nous avons visité l’hôpital pour enfants du Texas pour parler aux médecins et obtenir des idées, se souvient Mayank Kumar, étudiant à l’université Rice. Nous avons vu un nouveau-né dans l’unité de soins intensifs néonataux. De nombreux fils étaient attachés aux enfants".

    Applicable sur des peaux plus foncées

    Le système mis au point à l’université Rice, Distance PPG, s’appuie sur un système utilisant une caméra. Elle évalue des signes vitaux comme la respiration ou le rythme cardiaque grâce aux variations de température du visage. La technique n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, elle ne pouvait être utilisée que dans des pièces lumineuses ou avec des peaux claires.

    Mayank Kumar, aidé de deux professeurs, a mis au point un algorithme qui nuance l’analyse des données. Il permet maintenant de réaliser le même suivi dans des environnements moins éclairés, ou sur des peaux plus sombres. " Notre découverte clé, c’est que la puissance des changements de carnation diffère selon les zones du visage ; nous avons donc développé un algorithme qui établit des moyennes, explique l’étudiant. Il améliore la précision des signes vitaux, en étendant rapidement la portée, la viabilité, l’étendue et l’utilité de cette surveillance des signes vitaux fondées sur la caméra. " Selon lui, le logiciel pourrait même être installé sur des téléphones portables, des tabttes ou des ordinateurs avec une même efficacité.

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  • Grand bravo!

    Canada: Un jeu vidéo permet de traiter une maladie oculaire

    Des fans de jeux vidéo lors d'un tournoi sur "League of Legends", l'un des jeux en réseau les plus pratiqués, le 9 mai 2014 à Paris

    Des fans de jeux vidéo lors d'un tournoi sur "League of Legends", l'un des jeux en réseau les plus pratiqués, le 9 mai 2014 à Paris

    Deux sociétés canadiennes ont annoncé avoir développé un jeu vidéo accessible sur tablettes qui corrige le décalage de la perception visuelle entre les deux yeux, provoqué par l'amblyopie. Le module s'adresse en particulier aux enfants qui sont les plus touchés par cette maladie oculaire (3% dans le monde, NDLR).

    Le jeu vidéo, nommé Dig Rush, a été mis au point par l'éditeur de jeux Ubisoft et Amblyotech, une société spécialisée dans les applications électroniques pour les déficiences oculaires. Il doit encore être approuvé par les autorités compétentes avant sa commercialisation, mais l'innovation a déjà été brevetée auprès de l'Université McGill de Montréal.

    Fourni par les professionnels de santé

    Le traitement de l'amblyopie est axé sur le renforcement de l'œil le plus faible et le jeu force le cerveau à faire fonctionner les deux yeux de manière identique et simultanée «grâce à la perception de contrastes de rouge et de bleu au travers de lunettes stéréoscopiques», expliquent les concepteurs.

    Plus étonnant encore: le jeu vidéo sera fourni par des professionnels de santé, et son utilisation fera l'objet d'un suivi. «Le médecin pourra mieux ajuster les paramètres du jeu en fonction de l'état de l'œil faible du patient pour permettre aux deux yeux de percevoir ce qui se passe sur l'écran», ont expliqué les concepteurs.

    Voir la vidéo

    http://www.20minutes.fr/sante/1554603-20150304-video-canada-jeu-video-permet-traiter-maladie-oculaire

  • Un iPhone carré ou un smartphone transparent, les deux concepts insolites.

    On revient aujourd’hui avec deux concepts insolites, dont un iPhone carré pour ados et un smartphone transparent et futuriste, façon "Inception". Ce n’est pas demain la veille qu’on les verra arriver, mais c’est bon de rêver.

    Les produits Apple se font disséquer par bien des designers. Alors que le concept d’iPhone Edition inspiré de l’iPhone première génération avait séduit quelques hipsters, ce sont les adolescents que ce tout nouveau concept d’iPhone carré est censé séduire. Adolescents, mais pas que ! S’il est vrai que certaines firmes comme Motorola ou Nokia ont déjà lancé la mode du téléphone carré pour les ados, Apple n’en a jamais rien fait. Bien entendu, on peut toujours courir mais voici le concept carré imaginé par le designer Londonien Chike Newmann pour Apple. Construit sur la base d’un iPhone on ne peut plus banal, le smartphone arbore un clapet carré à glissière, système un peu démodé mais non sans charme. L’appareil photo risque malgré tout d’être difficile à utiliser car l’appareil est petit et la prise en main moins évidente. Mais finalement, le gadget (paré de métal et de verre) redonne un sacré coup de fouet au vieux Nokia à glissière de vos 15 ans !

    Le deuxième design, baptisé "Projet Aria", présente des caractéristiques beaucoup plus futuristes. Après avoir vu passer deux concepts iPhone et iMac conçus en hommage aux années 80, on active le mode Back to the Future avec au programme, projection holographique et Lytro Camera pour ce concept transparent nommé Aria. Conçu par 91mobiles.com, le dispositif présente un écran totalement translucide et un système de projection holographique par l’intermédiaire de quatre petits projecteurs placés à chaque coin du téléphone. L’appareil photo Lytro permet de capturer des profondeurs de champ dans leur intégralité. Même les caractéristiques les plus banales réussissent à être excellentes. On relève un écran UHD de 5 pouces avec un panneau polarisé, 4 Go de RAM et jusqu’à 128 Go de stockage, un appareil photo Lytro avec OIS et capture vidéo 4K. Le must : un "super-condensateur" offrant deux jours de vie à la batterie pour une charge de seulement 30 minutes. Un condensé de futurisme et de pureté, en images.

     

  • SIDERANT!

    Spot, le chien du futur !

    Après Big Dog, la société Boston Dynamics présente son nouveau quadrupède robot : Spot.

    Par Thierry Berthier.

     

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    credits Big dog military robots (CC BY-NC-SA 2.0)

    Le 9 février 2015, la société américaine Boston Dynamics présentait dans une impressionnante vidéo, Spot, l’un de ses nouveaux robots quadrupèdes. Cette vidéo postée sur Youtube a été vue par presque quatre millions de visiteurs en trois jours seulement. La performance technologique de Boston Dynamics, société de robotique rachetée en décembre 2013 par Google, est bien au rendez-vous. Dans la lignée de Big Dog, le robot Spot ressemble à un chien encore un peu « pataud » mais possède un équilibre à toute épreuve. Ainsi, Spot est capable d’encaisser des coups de pieds donnés par un homme et de s’adapter à des forces latérales sans perdre l’équilibre. Le robot compense les efforts qu’il subit, se stabilise rapidement, ceci même sur un sol gelé. La recherche de résilience dynamique a clairement guidé le développement de Spot. C’était déjà le cas pour le programme Big Dog. Capable d’évoluer en terrain accidenté, de monter un escalier, de courir aux côtés d’un homme sans chuter, Spot atteint un niveau opérationnel désormais compatible avec des utilisations civiles et militaires. Boston Dynamics présente succinctement et sobrement sa création : « Spot is a four-legged robot designed for indoor and outdoor operation. It is electrically powered and hydraulically actuated. Spot has a sensor head that helps it navigate and negotiate rough terrain. Spot weighs about 160 lbs ».La vidéo de Spot nous suggère alors deux réflexions complémentaires :

    Spot est d’abord un succès stratégique pour Google

    Google doit se féliciter d’avoir racheté fin 2013 la société Boston Dynamics car son expertise et son avance technologique ne relèvent ni de l’illusion ni de la spéculation. L’innovation de rupture en matière de robotique est flagrante et les futurs « maîtres » de Spot seront certainement très nombreux. Lorsqu’on imagine le marché potentiel de Spot, on pense immédiatement à l’usage militaire. Spot suivra le combattant et fera office de chien-mule, transportant sans fatigue des charges lourdes. Il pourra intervenir en milieu contaminé ou effectuer des reconnaissances en le dotant de capteurs ad-hoc. L’usage civil est tout aussi large. On pense notamment à l’automatisation de certains chaînons de production industrielle, à la sécurité civile, à l’aide aux personnes handicapées (Spot en chien d’aveugle), aux personnes dépendantes, aux personnes âgées ou simplement Spot comme chien de garde ou chien de compagnie. La mise en production de Spot semble à la fois proche et évidente.

    Spot nous conduit vers l’admissibilité zoomorphique

    Sur un plan strictement robotique, les capacités dynamiques et la morphologie de Spot le font entrer de plain pied dans une zone d’acceptabilité pour l’observateur humain. Spot franchit une barrière d’admissibilité zoomorphique qui sépare l’objet mécanisé perçu par l’homme en tant que tel et le robot imitant l’animal et suscitant une perception humaine différente. Cette barrière d’admissibilité zoomorphique marque une frontière diffuse au sein de la perception humaine : d’un côté, les robots industriels, mécanisés, qui ne suscitent pas de sentiment particulier chez l’observateur humain et de l’autre, des robots imitant l’animal ou l’homme, provoquant de fait des réactions et des sensations spécifiques. Pour des robots humanoïdes, la zone d’Uncanny Valley (vallée dérangeante) a fait l’objet de nombreuses études. Elle correspond (en simplifiant) à une phase de malaise ressenti dans l’imitation de l’homme par la machine. L’observateur humain ressent une forme de dégoût au contact du robot humanoïde qui n’imite pas assez bien l’homme pour passer pour humain mais suffisamment bien pour provoquer ce malaise. Cette zone d’Uncanny Valley est à rapprocher d’un test de Turing sensitif qui ne serait pas passé avec succès par la machine mais qui serait tout de même très proche de ce succès. Concernant un robot zoomorphe comme Spot, la zone d’Uncanny Valley est certainement très resserrée et le zoomorphisme semble s’imposer rapidement chez l’observateur humain.

    Pour s’en convaincre, j’invite le lecteur à visionner ou revisionner la vidéo de Spot en particulier à la trentième seconde lorsqu’un de ses concepteurs le pousse violemment avec le pied. Quelle est notre réaction immédiate, instinctive ? Que ressentons-nous de manière inconsciente ? Notre cerveau va associer cette « agression » à une agression équivalente réalisée sur un vrai chien et va désapprouver instinctivement le geste de l’opérateur. Le transfert zoomorphique opère pleinement et modifie notre perception du robot. Ce transfert devient possible lorsque le robot atteint un niveau de performance et d’imitation avec l’animal suffisant pour créer l’association. On se situe alors dans une phase de pré-succès pour un test de Turing sensitif…

     

    La vidéo est ici:

    https://www.contrepoints.org/2015/02/13/197829-video-decouvrez-spot-le-chien-du-futur