Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Opinions - Page 110

  • 22 décembre 2017

    Encore une fois, Emmanuel Macron a rétropédalé suite à son rendez-vous hier avec les représentants des cultes religieux.

    On attendait du Président de la République une position ferme sur la montée sans précédent de l'islamisme: rien.

    On attendait du Président de la République des propositions pour endiguer le communautarisme islamique et son prosélytisme dévastateur chez les jeunes : rien.

    En revanche, il n'a pas manqué de stigmatiser la laïcité et ses défenseurs, jugeant que celle-ci se radicalisait...

    Monsieur Macron, combien de morts ces dernières années au nom de la laïcité en France? Aucun.

    Combien de morts au nom de l'islam politique en France? 250 !

    Une fois de plus, on s'aperçoit que les discours de façade de vos Ministres, et notamment de M. Blanquer, ne sont que des leurres pour couvrir votre relativisme, votre multiculturalisme forcené et votre bienveillance incompréhensible face à la montée de l'islam politique.

    En refusant de clairement nommer le péril islamiste, vous fuyez vos responsabilités, vous fuyez la défense de notre pays, de nos concitoyens et de nos valeurs.

    En cette de fin d'année, nous vous invitons à avoir une pensée pour les victimes de l'islamisme et leurs familles que vous avez délaissées par calcul politique.

    Lydia GUIROUS

     

  • Washington: Ministère de la Justice et FBI dans la tourmente

    Par Charles Gave

    Il est en train de se passer des choses proprement inouïes au Etats-Unis et bien entendu la presse française n’est au courant de rien puisque le New York Times n’en parle pas.

    Je vais essayer de résumer du mieux que je le peux ce que je crois avoir compris mais comme de nouveaux développements ont lieu tous les jours, rien n’est encore inscrit dans le marbre.

    La thèse centrale est la suivante: il y aurait eu un véritable complot unissant les responsables du ministère de la Justice aux dirigeants du FBI pour essayer de faire gagner à tout prix madame Clinton et donc perdre monsieur Trump.

    Et ce complot aurait continué une fois l’élection passée, le but étant d’obtenir une procédure de destitution du Président Trump pour collusion avec l’ennemi que serait la Russie de Poutine

    Pour démontrer cette collusion, le parti démocrate aurait fait appel à une firme assez douteuse appelle "Fusion", dont la spécialité est d’aller chercher des trucs dégueulasses sur les candidats républicains.

    Fusion fit appel à une ex barbouze  britannique, ancien chef de poste à Moscou, où il avait gardé de bons amis et un "dossier" fut produit, rempli de saloperies sur les exploits sexuels de monsieur Trump à Moscou.

    Et tout le monde de se rendre compte qu’il n’y avait rien de vrai là-dedans.

    Ça c’est la première version.

    La deuxième qui vient se sortir est infiniment plus sinistre

    Au ministère de la Justice se trouve un homme très haut placé, monsieur Ohr.

    Il semble qu’il ait eu des contacts avec Fusion bien avant que le parti démocrate ne s’y intéresse.

    Et l’épouse de ce personnage, spécialiste de la Russie, jusqu’ à l’été 2016 travaillait chez… Fusion

    De là, à penser que tout ce petit monde, démocrates, Clinton, ministère de la Justice, Fusion travaillaient tous ensemble et depuis très longtemps, il n’ y qu’un pas que les élus républicains sont en train de faire avec allégresse.

    Et ce genre de relations laisse en générale des traces écrites ou comptables…

    Et bien entendu, monsieur Ohr n’avait prévenu personne de ses contacts avec Fusion, ce qui est illégal.

    Mais il y a pire

    Le numéro quatre au FBI est un certain Peter  Strzok et c’est lui qui était chargé de mener l’enquête sur les irrégularités de madame Clinton ayant utilisé un serveur non protégé quand elle était ministre des affaires étrangères.

    Ce remarquable personnage fit preuve de la plus grande indulgence vis à vis de madame Clinton.

    Et de l’interroger sans lui faire prêter serment, et de rédiger des conclusions l’innocentant alors même que l’enquête n’était même pas finie… et cette mansuétude alla jusqu’à changer  les conclusions de son équipe à la fin de l’enquête, de "grossly negligent", qui impliquait la prison pour madame Clinton à  "extrêmement légère" qui n’avait aucune conséquence juridique.

    Et monsieur Comey de se coucher tranquillement et d’accepter ce changement qui blanchissait madame Clinton, sans rien dire.

    Mais il y pire: ce brave monsieur Strokz avait une maîtresse au service juridique du FBI avec laquelle il a échangé plus de 10000 emails en quelques mois.

    Dans plusieurs de ces e-mail, il parle de réunions dans le bureau du numéro deux du FBI , monsieur McCabe, pendant lesquelles étaient discutés les plans pour dégommer monsieur Trump, lui même se faisant fort de faire le nécessaire pour "sauver les USA"

    Et il y a des traces écrites de ces discussions, que le Congrès réclame à cors et à cris…

     

    Or, ce brave monsieur McCabe était un ami personnel des Clinton, et le parti démocrate avait du coup remis 650000 dollars à madame Mc Cabe pour qu’elle fasse campagne en Virginie…ce qui est gigantesque pour une élection locale.

    La corruption et l’abus de pouvoir apparaissent évidents.

    Et  qui plus est, il se murmure que monsieur Strzok aurait utilisé le faux dossier fabriqué  par l’ancien des services secrets britanniques pour solliciter le droit de faire mettre sur écoutes le candidat Trump et toutes ses équipes.

    Si cela est prouvé, cet homme finira sa vie en prison.

    Mentir sous serment en produisant des documents que l’on a fabriqué soi même est passible de la prison à perpétuité.

    Or, monsieur Trump fut mis sous écoute,  tout le monde le sait.

    Si ç’est monsieur Strzok qui a introduit la demande pour les écoutes, il est foutu mais il a beaucoup de choses à raconter.

    Et si c’est monsieur Comey, ç’est encore pire.

    Si c’est la ministre de la justice d’Obama, nous avons une crise de régime.

    Et pourtant c’est encore ce monsieur Strzok qui a été sélectionné par le procureur spécial monsieur Mueller, pour prouver les liens entre Trump et Poutine.

    On n’y croit pas tellement cela paraît gros…

    Et toute l’opération Mueller du coup apparaît comme une preuve de plus de ce complot du FBI et du ministère de la Justice contre le Président élu puisque Mueller et Comey sont les meilleurs amis du monde.

    La question que ces révélations amène à se poser est donc toute simple: avons nous assisté a la première tentative de coup d’état aux USA depuis les débuts de la République?

    Et cette tentative aurait unie le FBI, la CIA, le ministère de la Justice, le parti démocrate, le président Obama et son ministre de la Justice Loretta Lynch et quelques sous-fifres.

    Voilà qui est infiniment plus grave que Watergate et qui pourrait amener à une déroute sans pareille des oints du seigneur américains, car aussi bien le FBI que le ministère de la Justice, sont sous le contrôle du congrès, même si les juges ne le sont pas.

    Et tout ce joli monde pourrait se retrouver en prison assez rapidement, surtout si l’un ou l’autre se mettent à parler pour éviter d’y finir leurs jours.

    Il s’agit donc d’une affaire immense mettant en danger ce qu’ il est convenu d’appeler "l’état profond" et la structure même des institutions aux USA.

    Et dire que si madame Clinton avait été élue, nous n’aurions jamais rien su de tout cela.

    On l’a échappé belle…

    Mais la bataille ne fait que commencer, elle est loin d’être gagnée et j’aurais sûrement  l’occasion d’en reparler.

    La bagarre va être féroce et les élections de 2018 porteront là dessus, sans aucun doute.

    On est quand même drôlement content de vivre en France ou ce genre d’interventions de la Justice pour faire élire ou battre un candidat est in-envisageable. Quoique... avec Fillon... (NDLR)

    Et du coup, nos ODS restent bien en place, et notre État profond impavide.

    Ouf.

    http://institutdeslibertes.org/washington-ministere-de-la-justice-et-fbi-dans-la-tourmente/

  • Envoyé par une amie qui pense comme moi,

     et des millions d'autres!

    “Qui ne s’est pas posé la question en regardant les images à la télé, samedi, et en lisant les journaux le lendemain : un million de personnes sur les Champs-Élysées et pas une seule vitrine brisée, pas une seule bagnole ou une poubelle brûlée, même pas un flic caillassé? Comment est-ce possible? Tous les ans pour la nuit de la St-Sylvestre, ou à chaque manif plus ou moins autorisée entre Bastille et République, on y a droit. Alors pourquoi pas cette fois-ci?

    Les médias ont rivalisé en superlatifs pour rendre compte de la mobilisation populaire lors des obsèques de l’idole des jeunes. Un million de personnes. Des Champs-Élysées à la rue Royale. Les caméras filment. Les images défilent. Et le constat s’impose. Brutal. Incroyable. Invraisemblable. La France de Johnny, celle qui suscite soudainement l’admiration des journalistes et de la classe politique, est celle qu’ils abhorrent habituellement.

    Ce 9 décembre 2017, Paris a rendez-vous avec la France des années 1960 et 1970. La France d’avant. La France moisie. La France du passé. La France repliée sur elle-même. Frileuse. Égoïste. La France des beaufs et des Dupont Lajoie. Celle de la Renault 12 et de la R 8 Gordini. Celle du paquet de Gauloises bleu et du vin qui rend heureux. La France qui s’est figée. La France qui doit disparaître. Le spectacle est saisissant. Pas de voiles. Pas de diversité. Pas de bandes qui cassent et qui pillent.

    Il n’y a que la France de l’entre-soi. Celle du vivre ensemble est restée à la porte. Quoi, ma gueule, qu’est-ce qu’elle a, ma gueule? Les micros se tendent. Et les témoignages se succèdent. René. Marc. Laurence. Jean-Paul. Lucienne. Éric. Chacun raconte son anecdote. Souvent tendre. Parfois naïve. Toujours rafraîchissante. Mais le constat reste le même. Aux abonnés absents les prénoms venus d’ailleurs… La jeunesse issue des quartiers, qui doit revivifier un pays à bout de souffle, ne vibre pas aux charmes de “Gabrielle".

    Intéressant, non, comme constat? Un million de "faces de craie" dans la rue et pas un problème. Les autres, les "chances pour la France", dès qu'il y en a une vingtaine sur un trottoir, c'est le bordel ! Comme quoi il y a deux civilisations inconciliables".

     

    toulouse,toulousain,actualité,société,politique,france,occitanie

  • Le caca nerveux de Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon, qui semble avoir des aigreurs d’estomac, s’est cherché une bonne raison de râler. Le 112e anniversaire de la loi de 1905 lui semble incompatible avec l’hommage populaire rendu à Johnny Hallyday.

    Outre que l’on ne voit pas très bien le rapport, et que l’on ne se rappelle pas l’avoir vu marquer le coup les 9 décembre des années précédentes, il multiplie les approximations, les contresens et les procès d’intention.

    Macron n’a pas " participé à une messe "

    Dans l’ordre : il croit malin quoiqu’on se demande que ce que ça fout là de nous rappeler que le président de la République française est " chanoine de Latran ". Qu’est-ce que cette tradition folklorique peut bien lui faire? Eh bien, on va en profiter pour lui rappeler que le président de la République française est également un prince. Celui de la principauté d’Andorre, dont il est co-prince avec l’évêque d’Urgel (à bas la calotte!). Mon Dieu, quelle horreur un président–prince, ça rappelle le prince–président!

     

    Il reproche à Emmanuel Macron de "participer à une messe". Mauvaise pioche! C’était une simple bénédiction sans que se déroule ce que les chrétiens appellent " le sacrifice de la messe ". Et ensuite, Emmanuel Macron qui est assez malin, a prononcé son discours devant l’église, et n’a pas béni le cercueil avec le signe de croix à l’eau bénite à la fin de la cérémonie.

    Les pavés de Paris sont-ils antirépublicains?

    Il nous dit ensuite que l’église de la Madeleine est un " monument religieux contre-républicain "et ajoute élégamment, ce qui tombe comme un cheveu sur la soupe, que la Madeleine en question était une pute. Et que cette église de perdition serait en face de l’Assemblée nationale. En face? Il y a pas loin de deux bornes, il faut emprunter toute la rue Royale, traverser entièrement la place de la Concorde, arpenter le pont du même nom car l’Assemblée est de l’autre côté de la Seine!

    Ah, mais ce qui contrarie aussi Jean-Luc Mélenchon dans le choix de l’église de la Madeleine par la famille de Johnny Hallyday de confession catholique, c’est que les rues qui y mènent, portent le nom d’avocats. Et pas n’importe lesquels, ceux qui ont fait leur devoir républicain en défendant Louis XVI et Marie-Antoinette et qui, pour solde d’honoraires, sont passés sous la guillotine. Un bon républicain doit donc, pour Jean-Luc Mélenchon, se garder de marcher dans ces rues? C’est original.

    Les accommodements laïcistes de Jean-Luc Mélenchon

    Enfin, on a droit à la référence ultime, Clémenceau le Père la Victoire, aussi appelé le " perd la Victoire ", qui avait refusé de rentrer dans Notre-Dame pour le Te Deum de cette victoire en 1918. On profitera de l’occasion pour rappeler à Jean-Luc Mélenchon que son cher Clémenceau fut également un fusilleur d’ouvriers sur le carreau des mines et que, comme héros socialiste, on fait mieux. On lui rappellera également que Charles de Gaulle, qui a aussi quelques titres républicains à faire valoir, est rentré dans Notre-Dame en août 1944 pour le Te Deum de la libération de Paris. Et que le même, d’ailleurs catholique pratiquant, allait en général à la messe où, président de la République, il veillait à ne pas aller communier.

    Jean-Luc Mélenchon ayant été singulièrement discret sur la question des prières de rue de Clichy, ce message Facebook sévèrement à côté de la plaque serait-il le signe que son laïcisme serait à géométrie variable?

    Au rendez-vous raté de la France d’en bas

    Il est incontestable que la France d’en haut était à l’intérieur de l’église de la Madeleine, Emmanuel Macron ayant compris qu’il ne fallait pas rater l’occasion d’envoyer un message à cette France d’en bas qui ne l’aime pas. La récupération est évidente, elle a été habile, mais il n’est pas sûr du tout qu’elle laisse beaucoup de traces. Johnny Hallyday parti, la vie va continuer et elle ne sera toujours pas facile.

     

    La France d’en bas qui était d’ailleurs dans la rue pour saluer le départ de celui qu’elle considérait comme l’un des siens.

    "Le public qui prend le faux pour du vrai, a le sens du vrai et il réagit toujours devant lui quand il se manifeste. Pourtant ce n’est pas sur la scène qu’il faut le chercher aujourd’hui, mais dans la rue ; et qu’on offre à la foule des rues une occasion de montrer sa dignité humaine, elle la montrera toujours."

    Et c’est à ces gens-là qu’il faut parler : une partie d’entre eux a fait le score de Mélenchon au premier tour de la présidentielle. L’échec du FN et son recentrage sur son héritage d’extrême droite leur impose d’aller vers Mélenchon. Et ce n’est pas en tentant de les mobiliser autour d’un anticléricalisme suranné et inutile dans un pays en voie de déchristianisation ou avec des mots d’ordre qui ne les concernent pas, quand ils ne sont pas carrément absurdes, qu’il réussira à les rallier. Les insoumis me rappellent ma jeunesse quand les groupuscules trotskistes " lambertistes " AJS, OCI, PCI et autres nous délivraient forces injonctions ineptes.

    https://www.causeur.fr/melenchon-hommage-johnny-macron-laicite-148308

  • Désinformation

    Traduction d'un bout d'article par et son commentaire, envoyé par une amie

    la presse américaine continue ses bêtises et ses FAKES NEWS grosses comme des building.. la chére Hillary dit ailleurs que Assange est un agent " russe" (elle n'a pas froid aux yeux et ne craint pas le ridicule ) etc... les c.. habituelles, sauf que cela commence à faire trop et trop gros et que les ficelles sont tellement énormes que je me demande comment ils " osent" raconter n'importe quoi

    ils en sont à un degré très "misérable" (ou orienté) du journalisme.

    bref, méchant Trump, méchant Poutine, méchants russes qui ont trafiqué les élections... et on ne vérifie pas les sources, les dates etc...

    le but du jeu est d'aboutir à l'impeachment de TRUMP , depuis le début et avant meme qu'il n'ait pris ses fonctions

    Quand Trump prend les mêmes décisions qu'Obama, on le flingue et on le traite de psychopathe, alors que l'on encensait Obama ... bizarre tout de même.

      > Etats-Unis: CNN, MSNBC et CBS humiliés après une fausse nouvelle mémorable sur Trump

    > Titre de l’article de Glenn Greenwald: " Hier les médias américains ont souffert de ce qui est leur plus humiliant fiasco depuis des lustres: ils refusent maintenant toute transparence sur ce qui a pu se passer "

    Vendredi fut l’un des jours les plus embarrassants pour les médias américains depuis longtemps. L’inimaginable humiliation a été lancée par CNN, avec MSNBC et CBS qui ont suivi de près. D’innombrables experts, commentateurs et agents se sont joints à la fête tout au long de la journée. En fin de compte, il était clair que plusieurs des plus grands et des plus influents organes d’information du pays avaient diffusé une nouvelle explosive mais complètement fausse à des millions de personnes, tout en refusant d’expliquer comment cela a pu arriver.

    Le spectacle a commencé vendredi matin à 11h00 HNE, quand le média le plus prestigieux du monde de l’actu a passé 12 minutes d’affilée en direct à faire monter la sauce sur un reportage pouvant avoir l’effet d’une bombe, qui semblait prouver que WikiLeaks en septembre dernier avait secrètement offert à la campagne Trump, à Donald Trump lui-même, un accès spécial aux courriels du comité du parti démocrate avant qu’ils ne soient publiés sur Internet. Dans la vision de CNN, cela prouverait la collusion entre la famille Trump et WikiLeaks et, plus important encore, entre Trump et la Russie, puisque la communauté américaine du renseignement considère WikiLeaks comme un " bras du renseignement russe ", et par conséquent les médias américains aussi.

    Toute cette révélation était basée sur un courriel que CNN a fortement sous-entendu avoir obtenu et avoir en sa possession. Le courriel a été envoyé par quelqu’un du nom de " Michael J. Erickson " (quelqu’un dont personne n’avait entendu parler auparavant et que CNN ne pouvait pas identifier) à Donald Trump, Jr., offrant une clé de décryptage et l’accès aux courriels du comité du parti démocrate chargés par Wikileaks. Le courriel était une preuve irréfutable dans l’esprit extrêmement enthousiaste de CNN, parce qu’il était daté du 4 septembre, dix jours avant que WikiLeaks ne commence à promouvoir l’accès à ces courriels en ligne, et prouvait ainsi que la famille Trump se voyait offrir un accès spécial et unique aux archives du comité du parti démocrate: probablement par WikiLeaks et le Kremlin.

    Il est impossible de décrire fidèlement avec des mots à quel point CNN croyait tenir un scoop incroyablement dévastateur, donc il va vous falloir constater par vous-même pour voir leur degré d’excitation, leur souffle coupé et leur aplomb affichés car ils ont clairement cru qu’ils portaient un coup quasi-fatal dans cette histoire de collusion Trump/Russie:

    Il y avait un seul petit problème avec cette histoire: elle était fondamentalement fausse, de la manière la plus embarrassante possible. Quelques heures après que CNN eut diffusé son histoire, prolongeant le battage médiatique encore et encore et encore, le Washington Post rapportait que CNN s’était trompé sur l’élément-clé de la nouvelle.

    Le courriel n’était pas daté du 4 septembre, comme CNN l’a affirmé, mais en fait du 14 septembre, ce qui signifie qu’il a été envoyé après que WikiLeaks avait déjà publié l’accès en ligne aux courriels du comité du parti démocrate. Ainsi, ce n’était pas une sorte d’accès spécial fourni à Trump, " Michael J. Erickson " était juste une personne quelconque qui encourageait la famille Trump à regarder les courriels du comité du parti démocrate publiés par WikiLeaks, que tout le monde connaissait et que Wikileaks avait publiquement promus. En d’autres termes, le courriel était exactement le contraire de ce que CNN disait.

    Comment CNN a-t-il pu se retrouver à faire un battage médiatique agressif sur une nouvelle aussi spectaculairement fausse? Ils refusent de le dire. De nombreuses heures après que leur article fut révélé comme étant faux, le journaliste qui l’avait originellement présenté, le journaliste au Congrès Manu Raju, a finalement posté un tweet notant la correction. Le service des relations publiques de CNN a alors allégué que des " sources multiples " avaient fourni à CNN la fausse date. Et Raju continua sur CNN, dans des tons muets, pour noter la correction, affirmant explicitement que " deux sources " lui avaient chacune donné la mauvaise date sur le courriel, tout en précisant aussi que CNN n’avait même pas vu le courriel, mais seulement des sources décrivant son contenu présumé:

    Tout cela amène à poser la question criante, évidente et critique – une question que CNN refuse d’aborder: comment des " sources multiples " ont-elles pu toutes mal lire la date du document, exactement de la même façon et avec la même conclusion, et comment ont-ils fourni ces fausses informations à CNN?

    Il est, bien sûr, tout à fait plausible qu’une source puisse, de façon innocente, mal interpréter une date sur un document. Mais comment pourrait-il être plausible que des sources multiples puissent toutes interpréter la date de la même manière, innocemment et de bonne foi, cela conduisant à un coup de tonnerre dans l’affaire de la collusion Trump/Russie/WikiLeaks? C’est la question cruciale à laquelle CNN refuse tout simplement de répondre. Autrement dit, CNN refuse d’apporter le minimum de transparence pour permettre au public de comprendre ce qui s’est passé ici.

  • Où vont vos sous?

    A quoi servent les délégués interministériels, de plus en plus nombreux sous Macron?

    Quasi inconnus du grand public, les délégués interministériels sont de plus en plus nombreux depuis l'élection d'Emmanuel Macron...

    Voici quatre délégués interministériels nommés par le gouvernement ces quatre derniers mois.

    • En quatre mois, quatre délégués interministériels ont été nommés par le gouvernement.
    • Ces délégués, rattachés à plusieurs ministères, ont des missions très différentes et dépendent des moyens alloués par les ministres.
    • Ils permettent au gouvernement d'afficher son volontarisme sur certains sujets, sans surcoût budgétaire.

    Et de quatre! Le gouvernement a nommé ce mercredi un délégué interministériel à la transformation publique, Thomas Cazenave. En à peine quatre mois, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont nommé une déléguée interministérielle à l’aide aux victimes en août, un délégué interministériel aux Jeux olympiques et un autre pour la reconstruction des îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin en septembre. Ils ont créé deux autres délégations interministérielles: l’une à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes a été mise sur pied le 23 octobre dernier, et l’autre aux  restructurations d'entreprises. Deux délégués seront donc désignés sous peu.

    La nomination de Thomas Cazenave (qui travaillait jusqu’à présent dans un cabinet ministériel à Bercy) gonfle un peu plus les rangs d’un gouvernement que le candidat Emmanuel Macron avait promis d’être " très ramassé, avec 15 membres maximum ", mais qui en compte actuellement 29 (dont 19 ministres et 10 secrétaires d’Etat). Si les délégués interministériels ne figurent pas officiellement dans l’organigramme gouvernemental, ils sont rattachés à Matignon. Mais à quoi servent-ils précisément et avec quels moyens travaillent-ils?

    Des missions variées… et des placards

    Les missions sont aussi variées que le nombre de délégations interministérielles : 25 en tout ont déjà été créées selon le Journal officiel, pour gérer des crises (" à la grippe aviaire " ou " à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ") ou des missions aux intitulés parfois abscons ("aux normes", "à la Méditerranée"). Certaines perdurent dans le temps, comme la délégation interministérielle à la sécurité routière (DISR, créée en 1972), d’autres moins, comme celle à la langue française pour la cohésion sociale. "Certains postes sont de vrais placards", siffle un habitué des cabinets ministériels.

    Difficile d’en dire autant pour les postes de délégués interministériels créés sous ce quinquennat. Jean Castex, élu Les Républicains dans les Pyrénées orientales, doit veiller à ce que tout soit prêt à temps pour les jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et à faire le lien entre l’Etat et le Comité d’organisation des jeux. Le haut fonctionnaire Philippe Gustin s’est vu confier la reconstruction à St-Martin et St-Barthélémy. Et la magistrate Elisabeth Pelsez a récupéré l’aide aux victimes, qui était confiée à un secrétariat d’Etat sous le quinquennat précédent.

    L’esprit start-up au gouvernement?

    Leur point commun, selon Matignon, est qu'"ils ont à faire travailler et coordonner diverses administrations "dans le but de mener à bien, de façon collégiale, des missions définies par décret. La fiche de poste est en symbiose avec l’esprit start-up affectionné par Emmanuel Macron qui n’aime pas "travailler en silo" mais adore la "transversalité", écrit le journaliste Marc Endeweld*.

    Concrètement, comment travaille-t-on avec plusieurs ministères? Chaque délégation a un référent dans les ministères ou secrétaires d’Etat qui la concerne. Pour la reconstruction de St-Martin et St-Barthélémy, "le champ est très large", souligne Philippe Gustin. " 22 ministères et secrétariat d’Etat étaient autour de la table lors de notre dernière réunion. Il faut trouver sa place, c’est un exercice subtil car il ne faut pas donner l’impression de spolier ou de déresponsabiliser les ministères ", analyse-t-il. S’il reconnaît " parfois quelques lenteurs, du fait de travailler avec autant de ministères ", il n’a " pas le temps d’être frustré ".

    Philippe Gustin enchaîne les allers-retours entre Paris et les Caraïbes, et les nuits blanches, car il doit être joignable à tout moment. Cinq personnes travaillent avec lui sur cette mission " très chaude en termes de rythme ", urgence et décalage horaire obligent. Sur les deux îles, il n’est accompagné que d’un seul collaborateur.

    Un statut "un peu bâtard" (comme Macron?)

    Car l’autre point commun des délégués interministériels est qu’ils n’ont pas de budget propre. Ils ne viennent pas alourdir le budget du gouvernement et se voient alloués des moyens et du personnel par les ministères auxquels ils sont rattachés. " J’ai les mêmes attributions que l’ex-secrétariat général ", souligne Elisabeth Pelsez à Libération. La différence c’est que son poste de déléguée interministérielle permet de ne pas ajouter un secrétariat d’Etat à un gouvernement qui compte déjà 30 membres (Edouard Philippe inclus).

    Comment résumer l’utilité du délégué interministériel? Pour Philippe Gustin, " il est le seul à être dans cette tour de pilotage, c’est-à-dire à voir l’intégralité de la problématique, contrairement à chaque ministère qui voit le sujet par le biais de sa compétence. C’est une mission très concrète, ça n’a rien d’intellectuel ". Au final, ce statut est " un peu bâtard : parfois les journalistes m’appellent 'Monsieur le ministre'. On a un rôle d’assemblier, une certaine autorité, mais elle n’est pas hiérarchique ".

    Dans les jours à venir, l’exécutif devrait désigner le nouveau délégué interministériel aux restructurations d’entreprises. Jean-Pierre Floris, ex-patron de Verallia (l’ancienne filiale emballage de Saint-Gobain), est pressenti pour devenir le " monsieur industrie " du gouvernement.

    * L’ambigu Monsieur Macron (Flammarion, 2015).