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Savoir - Page 237

  • Le Fablab Festival Toulouse 2015 se déroulera du 6 au 10 mai 2015

     

    FabLab Festival Toulouse 2015 s'adressera à la fois au grand public, aux étudiants et aux professionnels. Il sera l'occasion de rassembler la communauté des acteurs des FabLabs français et européens."

    http://fablabfestival.fr/

    Le "FabLab Festival Toulouse "2015 s’adresse à tout citoyen, qu’il soit enfant, étudiant, retraité, chercheur ou professionnel de l’innovation. Les FabLabs, ou Laboratoires de Fabrication (certains disent Laboratoires Fabuleux…), sont des lieux regroupant toutes sortes d’outils où il est possible de passer de l’idée à l’objet.

    Une fois par an, un festival pour se voir et rassembler la communauté des FabLabs français et européelogons.

    Nous attendons avec impatience plus de 3500 visiteurs.

    Le festival est gratuit, ouvert aux curieux profanes ou initiés.

    Vous pourrez assister à des conférences : Voir le programme détaillé  sur le site

    Neil A. Gershenfeld, professeur au MIT, est à l’initiative du concept du FabLab. Le succès a été tel que l’idée s’est développée en dehors des universités, dans le monde entier. Plus de 500 FabLabs existent aujourd’hui sur tous les continents.

    Anjan Contractor, le co-inventeur de l’imprimante 3D alimentaire de la NASA pour les longues missions dans l’espace. Vous pourrez également voir les dernières machines dont les imprimantes 3D culinaires qui semblent souvent sorties tout droit d’un film de science-fiction.

    Vous pourrez également participer des ateliers et partager autour des démonstrations des machines des FabLabs (découpeuses laser, fraiseuses, imprimantes 3D, …).

    Au BioFablab, les plantes sont nourries par les poissons, les orchidées poussent dans des tubes à essai et les tartines de tapenade sont faites avec de la  spiruline.

    Avec ces démonstrations, nous vous montrerons cette révolution locale qui aura un impact global: le DIY (Do It Yourself). Vous aurez l’occasion de discuter avec les experts makers qui utilisent tous les jours ces machines afin de fabriquer, prototyper, prouver qu’il est possible de devenir soit même maker avec les bons outils.

    En tant que  membre d’un Fablab ou de la communauté de la recherche, vous pouvez exposer vos réalisations, faire un atelier pour partager votre savoir et participer à des conférences ou tables rondes. N’hésitez pas nous contacter:  Contact

    Vous êtes professionnels de l’innovation. Vous pouvez soutenir le festival et/ou avoir un stand pour présenter votre activité ou vos produits. N’hésitez pas nous contacter:  Contact

    Nous vous avons préparé des changements et de bonnes surprises jusqu’au mois de mai, ça bouge.

    Nous comptons sur vous !

    Y'a du cassoulet?

     

  • La modification du génome humain devient réalité

    Une nouvelle technique de modification du génome se répand dans les laboratoires du monde entier, facilitant la suppression ou l’insertion de gènes. Une équipe de chercheurs chinois vient de prouver qu’elle peut être appliquée aux embryons humains, et permettre de corriger des défauts génétiques. Et même pourquoi pas de céder à la tentation eugéniste…

    Considérée comme l’une des plus importantes révolutions médicales de ces dernières années, la technique CRISPR-Cas9 donne la possibilité aux chercheurs de modifier le génome avec précision, en employant des " ciseaux moléculaires " capables de cibler des gènes spécifiques dans les cellules.

    Pour ce faire, les scientifiques fabriquent tout d’abord un ARN artificiel (une méthode désormais éprouvée et maîtrisée) correspondant à la séquence d’ADN à découper, puis se servent d’une protéine bactérienne pour lier l’ARN à l’endroit voulu et retirer la séquence problématique. Dans la majorité des cas, cela se traduit par l’inactivation du gène " défectueux ". Il est également possible d’incorporer dans la cellule un ADN similaire à celui qui a été coupé contenant cette fois la " bonne " séquence.

    Depuis sa découverte, des équipes du monde entier se sont approprié cette technique simple et peu coûteuse de modification du génome en la testant sur des bactéries, sur des cellules de plantes et d’animaux ainsi que sur des cellules humaines somatiques en culture. En quelques mois, elle a fait l’objet de plusieurs centaines d’articles dans des revues scientifiques !

    Une équipe chinoise appartenant à l’université de Sun Yat-sen à Guangzhou vient de franchir une nouvelle étape dans cette course technologique en prouvant qu’il est également possible de modifier le génome d’un embryon humain, ce qui ouvre un champ vertigineux de possibilités.

    En utilisant des embryons humains non viables (pour éviter les critiques), les chercheurs ont supprimé un gène responsable de la thassalémie bêta, une maladie héréditaire provoquant une anémie. Sur les 86 embryons utilisés pour l’expérience, le retrait de la séquence d’ADN problématique a fonctionné sur 28 d’entre eux ! Et quelques embryons ont su utiliser la séquence artificielle pour s’auto-réparer.

    Si les essais cliniques (qui requièrent un taux de réussite proche de 100%) sont encore loin, nul doute que cette méthode va être considérablement améliorée dans les années à venir. Et les visées thérapeutiques sont aussi nombreuses qu’enthousiasmantes : la correction de gènes responsables de certaines afflictions héréditaires ou encore de gènes connus pour favoriser l’apparition de cancers ou d’autres maladies.

    Cependant, faciliter à ce point le génie génétique pourrait avoir d’autres applications bien plus sensibles et délicates sur le plan éthique. Par exemple, en employant cette technique sur les cellules germinales qui affectent la descendance, il est théoriquement envisageable de créer dans un avenir proche des êtres humains génétiquement " améliorés " dotés de meilleures capacités physiques ou intellectuelles…

    Source : Chinese scientists genetically modify human embryos – Nature

    Par Aymeric Pontier. Contrepoint.org

     

  • Du l'art(d), du cochon, poil au menton!

    Des chercheurs toulousains feront se mouvoir des arbres au rythme de leur sève lors de la Biennale de Venise 2015

    Des arbres évoluant au milieu du public, au rythme de leur physiologie et des conditions météorologiques: c’est l’étonnant projet auquel ont participé des chercheurs du CNRS et de l’université de Toulouse dans le cadre de "Révolutions", une installation de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot. Jean-Paul Laumond, Directeur de recherche CNRS au LAAS-CNRS et spécialiste en robotique revient sur cette incroyable participation.

    Toulouse Infos: Comment a débuté cette collaboration avec l’artiste Céleste Boursier-Mougenot?

    Jean-Paul Laumond: J’ai rencontré Céleste Boursier-Mougenot à l’automne dernier lors de l’exposition qu’il a donné au musée des abattoirs, à cette occasion il avait mis en mouvement des pianos. J’ai été très sensible à son travail car le cadre de recherche en robotique sur lequel je travaille depuis des années s’intitule "le problème du déménageur de piano". J’ai été interpellé par ces pianos qui réagissaient en fonction du public et des variations atmosphériques.

    TI: En quoi consiste votre projet pour la Biennale 2015?

    JPL: Nous sommes partis sur le projet de faire évoluer 3 arbres au gré de leur métabolisme au sein du pavillon français. C’est une très belle ambition avec une connotation poétique dont la réalisation passait par la possibilité d’établir un lien entre des informations sensorielles propres à l’arbre et comment les faire se déplacer au milieu du public.

    TI: Ces arbres vont se mouvoir au rythme de la montée de leur sève, avec qui l’artiste a-t-il collaboré dans ce domaine?

    JPL: Pour quantifier la physiologie des arbres, l’artiste a collaboré avec Jérôme Chave du laboratoire Évolution et diversité biologique (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et Valérie Le Dantec du Centre d’études spatiales de la biosphère (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/IRD/CNES). En fonction de la journée, un passage de nuages qui va masquer le soleil par exemple va avoir une influence sur la vitesse de la montée de la sève, grâce à des sondes placées sur les arbres ces chercheurs en biodiversité restituent le rythme de la nature on va dire.

    TI: Quelles ont été les contraintes techniques pour motoriser ces 3 arbres?

    JPL: Les arbres sont de vrais pins qui mesurent 4 mètres de haut et ils sont dans un grand pot qui fait 4 mètres de diamètre, donc pour trouver un système mécanique capable de transporter ces pots il fallait concevoir un robot approprié. Pour trouver l’entreprise capable de concevoir un tel robot, avec mon collègue Michel Taix nous avons organisé un appel d’offres qui a permis de toucher plusieurs industriels de la robotique. C’est une entreprise Rennaise qui a été choisi pour concevoir ces 3 robots capables de porter des charges de plusieurs tonnes.

    TI: A quoi ressemblera l’installation au final?

    JPL: Au sein du pavillon France de la Biennale de Venise qui date du 19 e siècle, les spectateurs pourront voir 1 arbre motorisé dans l’espace central et à l’extérieur du pavillon dans les jardins du pavillon il y aura les 2 autres arbres qui seront en mouvement. Ce sont ces 2 derniers qui vont transmettre des informations et des commandes à celui qui est à l’intérieur pour que lui aussi soit en mouvement.

     

    www.toulouseinfos.fr

  • Avancée énorme en chirurgie du cerveau

    Chirurgie du cerveau : les nanoparticules à l’épreuve

    Des chercheurs ont mis au point des nanoparticules capables de franchir la barrière hémato-encéphalique, cette fine enveloppe assurant la protection du cerveau. Concluante chez l’animal, cette technique devrait être prochainement testée chez l’homme. Cette avancée pourrait bien constituer un grand pas dans le traitement des maladies neurodégénératives et psychiatriques.

    Pour prouver l’action ciblée des nanoparticules, les chercheurs ont administré ces dernières dans l’organisme de rongeurs. Ils les ont ensuite soumises à une élévation de température, mécanisme engendré par l’exposition à un champ de fréquences radio. Grâce à cette technique, les chercheurs ont pu "ouvrir la barrière hémato-encéphalique pendant environ deux heures", décrit Nasrollah Tabatabei, principal auteur de cette étude menée à l’Université de Montréal (Canada). Ce qui a permis d’ infiltrer des nanoparticules à un endroit très précis du cerveau", jusqu’ici hermétique à tout acte et/ou dispositif médical.

    Une thérapeutique ciblée

    Tout juste mis au point par des chercheurs québécois, ce mécanisme constitue un progrès notoire dans le développement de la nanotechnologie. Les résultats sont en effet concluants : les nanoparticules sont capables de pénétrer le réseau vasculaire en ciblant" une région très localisée du cerveau". Il sera donc possible" d’administrer des agents thérapeutiques directement à cet endroit en épargnant les tissus et les organes sains".

    " Jusqu’ici soit l’ouverture était trop grande, ce qui exposait le cerveau à de graves dangers, soit la technique était imprécise, ce qui dispersait le médicament et pouvait avoir des effets indésirables. "Moins invasive, cette technique présente par ailleurs l’avantage de ne déclencher aucune inflammation du cerveau.

    Aujourd’hui, ce modèle a seulement fait ses preuves chez l’animal. L’objectif à terme,"développer chez l’humain ce mécanisme d’administration localisée (…) applicable au traitement du cancer, des troubles psychiatriques, neurologiques et dégénératifs du cerveau", précisent les chercheurs.

    Source :  Université de Montréal, le 25 mars 2015

     

     

  • Un petit pas vers la compréhension de la matière noire

    Un des amas globulaires de la galaxie naine du Fourneau, très semblable à ceux que l'on retrouve dans la Voie lactée.

    Un des amas globulaires de la galaxie naine du Fourneau, très semblable à ceux que l'on retrouve dans la Voie lactée. NASA, ESA, S. Larsen (Radboud University, Pays-Bas)

     "La matière noire pourrait avoir plus d'un tour dans son sac". Richard Massey est enthousiaste. L'astrophysicien à l'Institut de cosmologie computationnelle de l'université de Durham, au Royaume-Uni, fait partie de l'équipe qui a publié, mardi 14 avril, une étude qui lève une partie du mystère de la matière noire.

    Cette dernière, qui composerait 85 % de notre Univers, pourrait interagir avec d'autres forces que la gravité, selon l'étude, publiée dans la revue britannique Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

     "Nous avons découvert pour la première fois (…) qu'elle pourrait affecter les choses autour d'elle d'une autre manière, à travers d'autres forces".

     

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    Une avancée majeure ? Un premier pas, du moins. Car la matière noire reste mystérieuse. Théorisée par des physiciens dans les années 1930, elle est invisible, et son existence n'est déduite qu'indirectement, à travers ses effets gravitationnels sur la matière visible.

    "C'est embarrassant, le peu de choses que nous savons à propos "d'elle, confesse Richard Massey, qui résume l'état des connaissances sur la matière noire : "Jusqu'à présent, nous ne savions presque rien. Nous avons désormais ajouté un tout petit élément de compréhension".

    Collision de galaxies

    Pour parvenir à ses conclusions, l'équipe de scientifiques internationale s'est penchée sur la collision de quatre galaxies au centre d'un amas de galaxies situé à 1,3 milliard d'années-lumière de la Terre. A partir d'observations faites à l'aide du télescope Hubble et du Télescope géant européen de l'Observatoire européen austral, ils ont alors remarqué qu'un agglomérat de matière noire se trouvait loin derrière une des galaxies qu'il entourait, accusant un retard estimé à 5 000 années-lumière.

     "Si [la matière noire] a été ralentie durant la collision, cela pourrait être le premier indice d'un dynamisme ", selon Richard Massey, qui explique que ce retard trouverait son origine dans une sorte de "brouillard "de matière noire et d'atomes d'hydrogène.

     "C'est comme si vous marchiez dans un brouillard tellement épais que vous entreriez en friction avec lui et qu'il vous empêcherait d'avancer".

    Selon les chercheurs, des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si d'autres effets potentiels pourraient aussi produire le retard pris par la matière noire. Patience, donc.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences