Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 265

  • Le futur est en marche!

    Le Croissant libéré: 15 juillet 2057-13 Mouharram 1480

    Politique :

    Le président de la République, M Mohammed BEN ABBES, a entériné le projet de partition religieuse du gouvernement : désormais, le président serait musulman et le premier ministre athée.

    Son agenda demeure chargé: il devait présider l’hommage national rendu aux Invalides à Emmanuel MACRON qui fera prochainement son entrée au Panthéon. Il rejoindra son épouse Brigitte, décédée 24 ans auparavant. Le couple reposera près de la tombe du grand philosophe M Bernard-Henri LÉVY.

    Il rappellera que M Macron proposait de jeter un pont entre la France et l’Algérie. Et effectivement, 10 ans plus tard, le président inaugurait le plus long pont maritime du monde, entre Marseille et Alger (760km)

    M Mohammed BEN ABBES signera ensuite une convention entre l’État et l’OIF (Organisation Islamique de France) pour la reprise des églises, cathédrales et synagogues désaffectées. Avec un brin d’humour, il a déclaré " au moins, je suis sûr qu’elles se rempliront à nouveau ".

    Société :

    Les habitants de Paris ont donc élu dimanche dernier le premier maire transsexuel de la ville. Le chef de la milice sunnite "Les lions du Califat de Seine" avait alors déclaré: "c’est une provocation et nous refusons cette abomination". Le maire de Paris avait répondu: "moi, je veux prôner le dialoguisme, la fraternitude et l’amour pour tous". Mais son progressisme se heurte encore à une société conservatrice: son projet de diffuser, à la rentrée scolaire, un livret intitulé "La fellation expliquée aux tout-petits" n’a d’ailleurs pas fait l’unanimité.

    Des heurts très graves ont opposé des bandes zaïroises à des tribus pachtounes sur la dalle de La Défense. Elles se sont ensuite retournées contre les policiers venus s’interposer. On compte 7 morts du côté des forces de l’ordre. Le Ministre de l’Intérieur, M Bienvenue OBONGO a déclaré: "devant ces actes insupportables, inqualifiables, intolérables et inadmissibles, l’État poursuivra sans relâche les fauteurs de trouble".

    Après avoir été condamné par contumace à 3 ans de prison ferme pour avoir déclaré "La France, c’était bien mieux avant", M Kevin DUPONT, du PIF (Parti des Indigènes Français) a répondu à notre journaliste qu’il avait définitivement opté pour l’exil en Nénétsie. La Russie propose en effet des visas aux français désireux de développer ce territoire qui, avec le réchauffement climatique, offre de nombreuses opportunités. Ils sont désormais des dizaines de milliers chaque année à tenter l’aventure, ce qui inquiète le gouvernement français, accusant la Russie d’encourager la fuite des cerveaux.

    Selon l’Insee, la France compte officiellement 103 millions d’habitants. Du point de vue des confessions, il y aurait 53 millions de musulmans, 40 millions d’athées, 5 millions d’hindouistes, 4 millions de bouddhistes, 1 millions de scientologues et de sectes autorisées. Le judaïsme ne rentre plus en compte, le dernier juif étant parti en 2050.

    A la parution de ces statistiques, M Mohammed BEN ABBES a déclaré que "c’était une heureuse évolution mais qu’il fallait veiller à maintenir l’équilibre et ne pas défavoriser les musulmans".

    Faits divers:

    A Bobigny, une femme, ayant intenté un procès à trois migrants climatiques, a été déboutée ce matin par la justice. Elle accusait ces personnes de l’avoir violée. L’un deux a rétorqué "ne pas savoir qu’elle n’était pas consentante".  Ne pouvant réunir 6 témoins en sa faveur, elle a été condamnée à 5000€ d’amendes pour diffamation et troubles à l’ordre public. En sortant du tribunal, elle s’est excusée en déclarant "ne pas avoir voulu faire du tort aux migrants".

    Économie:

    La Chine s’est vu attribuer le marché du recyclage des 58 centrales nucléaires françaises. Leur destruction prendra au moins 10 ans. Le gouvernement chinois propose également de fournir 25 centrales à charbon et 200 millions de tonnes de combustibles pour compenser l’arrêt de l’énergie nucléaire en France. On parle d’un montant de 32 milliards d’euros emprunté au FMI.

    L’Asie, surtout le Viêt Nam et le Bangladesh, investit de plus en plus en France dans la production textile: en effet, les millions de migrants climatiques subsahariens restent une main d’œuvre compétitive. La CGT, qui se réjouit du nombre croissant de ses adhérents a déclaré dans un communiqué: "vouloir encourager le processus de migration car l’Occident a le devoir de réparer les dégâts du colonialisme".

    International:

    La Kabylie nouvellement indépendante connaît une vague de conversion au christianisme (plus précisément au protestantisme évangélique) accroissant les tensions avec l’Algérie. L’Arabie saoudite s’est dite prête à intervenir si le gouvernement de Tizi Ouzou ne réprimait pas, je cite, "cette mode grotesque". Le Vatican, se proposant comme médiateur, a déclaré "comprendre Riyad" et a enjoint les kabyles "à ne pas s’entêter dans l’erreur et la provocation".

    Angleterre: nouveaux combats de rue à Londres entre pakistanais et hindous. 56 victimes sont à déplorer. Le premier ministre, M Sadiq KHAN, a dit "ne pouvoir rien faire, hélas. C’est leur communauté et chacune obéit à sa loi".

    L’Arabie saoudite et l’Iran entérine enfin un accord de paix après 30 ans d’une guerre qui a fait 5 millions de morts.

    Météo:

    Il fera 48° aujourd’hui à Paris et on annonce un important Sirocco à Marseille, avec le risque d’une nouvelle invasion de criquets.

    Avertissement: ce texte est une fiction et obéit à la législation sur les créations artistiques qui précise qu’à partir du moment où j’ai eu une enfance malheureuse, je peux dire n’importe quoi.

    Les personnages n’existent pas (ou plus), les faits ne sont pas avérés, il ne s’est rien passé et je n’en suis pas l’auteur (c’est mon double imaginaire).

    Et que personne ne s’avise à corriger les fautes d’orthographe car, comme le précisait Najat Vallaud-Belkacem dans son discours inaugural à l’Académie française, "d’façon, c’tait la science des ânes".

     

  • Mal, mal... mais que j'ai mal à ma France!!!!

    Paris: Nadine Z., une femme de 85 ans, expulsée de son logement

    Nadine Z., une retraitée de 85 ans, locataire d’un appartement dans le 19e arrondissement de Paris s’est retrouvée à la rue il y a une semaine en raison d’une dette de 4.000 euros de loyers impayés.

    Voisins et associations se mobilisent. Nadine Z., 85 ans, a été expulsée le 12 juillet dernier de son logement dans le 19e arrondissement de Paris. Si une solution d’hébergement temporaire lui a été proposée, la retraitée, qui refuse de se rendre à l’hôtel, a été accueillie dans un local associatif après une nuit passée à l’hôpital. Une situation qui découlerait de plusieurs années de dettes.

    Voilà 30 ans que Nicole Z. habite quai de la Loire dans le 19e arrondissement de Paris. Fille de résistant, auteure de plusieurs livres de psychologie, elle a été, dans sa jeunesse, l’assistante du prix Nobel de chimie, Frédéric Joliot-Curie. Figure du quartier, elle a vendu il y a une dizaine d’années son appartement mais a contracté un " bail à vie " avec le nouveau propriétaire pour un loyer modéré.

    Au fil des ans, les ennuis se sont accumulés, les dettes avec. Selon l’association Droit Au Logement (DAL), la retraitée, placée sous tutelle, a été assignée au tribunal d’instance en 2014 pour une dette de 4.000 euros de loyers impayés. " Manifestement elle ne se défend pas ", déplore le collectif qui avance comme raison probable un manque d’information envers la vieille dame. Trois ans plus tard, la situation n’est donc pas résolue et Nicole Z. a vu policiers et huissiers débarquer chez elle la semaine dernière.

    “ Hier, on m’a fait sortir de chez moi pour me prendre mon appartement" , explique-t-elle dans une vidéo filmée par l’un de ses voisins. " Depuis je n’ai pas pu rentrer chez moi et j’aimerais bien rentrer chez moi“.

    Ce jour-là, la retraitée était sortie de chez elle quand les huissiers sont venus procéder à son expulsion. Quand elle est rentrée, les serrures avaient été changées. (salopards!)

    Une solution d’hébergement temporaire lui a été proposée mais la vieille dame refuse d’aller à l’hôtel. Elle a donc été accueillie dans un local associatif où elle a passée plusieurs nuits. Mercredi, elle a été hospitalisée en urgence et a passé la nuit à l’hôtel Lariboisière. Mais chaque jour, elle vient s’asseoir sur les marches de son immeuble. […]

    bfmtv

  • Aux USA, elle aurait été obligée de se faire refaire la tronche: les américains ne pardonnent pas aux menteurs... avec la tête qu'elle a, ça tomberait bien qu'elle se fasse refaire la tronche, la mocheté!

    "J’assume parfaitement de mentir": la révélation choc de la conseillère communication d’Emmanuel Macron

    La jeune femme n’hésite par exemple pas à blacklister les journalistes dont elle n’a pas aimé les articles.

    Sibeth Ndiaye, la conseillère communication de l’Elysée, a été la révélation du documentaire sur Emmanuel Macron Les Coulisses d’une victoire, diffusé sur TF1 au lendemain de son élection.

    Un article publié dans L’Express le 12 juillet s’interroge sur le rôle de ce membre essentiel de l’équipe du nouveau président. Selon l’hebdomadaire, Sibeth Ndiaye " assume parfaitement de mentir pour protéger le président ".

    L’article, intitulé Silence radio au château, explique notamment que la jeune femme n’hésite pas à blacklister les journalistes dont elle n’a pas aimé les articles: " J’ai reçu des pressions lunaires", a ainsi affirmé un journaliste à l’hebdomadaire.

    Sibeth Ndiaye confirme: "Nous appelons les médias quotidiennement quand on a des divergences d’interprétation".

    SFR.fr

  • Allez, bande de hipster... tous en vacances aux U.S.A.

    Etats-Unis: De la splendeur à la décadence.

    Aujourd’hui, il est difficile de croire que Baltimore fut l’une des plus grandes villes au monde.

    Contrairement à Washington DC, Baltimore est une ville ouvrière (cols bleus) qui abrite les américains les plus travailleurs. Lorsque j’étais au lycée, mon frère et moi étions de grands fans des Orioles de Baltimore, et de temps en temps nos parents nous conduisaient de notre maison en Virginie jusqu’à Baltimore pour les voir jouer. Adulte, j’ai passé un certain nombre d’années près du district de Columbia, et je me déplaçais souvent à Baltimore. Lorsque l’on dit que cette ville est en déclin, c’est un énorme euphémisme. Partout où vous vous déplacez à Baltimore, on y voit des bâtiments et des maisons abandonnés, et lorsque vous traversez certaines des zones les plus en difficulté, vous pouvez observer des toxicomanes au coin des rues. Baltimore n’est plus qu’une ville délabrée, qui tombe en lambeaux et qui ne ressemble absolument plus à la glorieuse métropole qu’elle était autrefois.

    Il y a certaines zones de Baltimore où vous ne pouvez plus aller une fois le soleil couché. Et en réalité, mieux vaut ne pas y aller pendant la journée non plus. La criminalité dans cette ville a atteint un tel niveau que les autorités ont officiellement demandé de l’aide auprès du gouvernement fédéral…

     Selon The Baltimore Sun newspaper (journal quotidien de la ville de Baltimore), jusqu’à maintenant, la ville a enregistré 118 homicides et anticipent plus de 400 meurtres d’ici à la fin de l’année. La situation est si grave que le maire de Baltimore a officiellement demandé de l’aide auprès du gouvernement fédéral afin de tenter de reprendre le contrôle. Même le syndicat de Police a tiré la sonnette d’alarme en ayant mis en avant une pénurie d’officiers, ce qui engendre une baisse des patrouilles. Tout ceci se produit alors que la population de Baltimore ne cesse de baisser au point où elle est revenue à son niveau d’il y a 100 ans, selon le bureau du recensement américain.

    A la fin du mois d’Avril dernier, Baltimore était en passe d’atteindre le taux d’homicides le plus élevé que la ville n’ait jamais connu de toute son histoire.

    Oui, vous avez bien compris.

    La principale raison de toute cette montée de violence, c’est une épidémie d’opioïdes qui est devenue complètement incontrôlable…

    L’épidémie d’opioïdes tue silencieusement et laisse derrière elle une longue file de cadavres dans les rues de Baltimore.

    Voilà ce qu’a déclaré le commissaire adjoint, Dean Palmere, du département de police de Baltimore: "Ceux qui vendent ces drogues à Baltimore, tuent des gens dans nos rues".

    Les overdoses ont tué 2 000 personnes à l’échelle de l’État en 2016, dont plus de 800 personnes à Baltimore seulement.

    Selon les propos tenus en Février par le Dr. Leana Wen, la commissaire à la santé de Baltimore: “il y a plus de décès par overdose aujourd’hui à Baltimore, qu’il n’y a de morts par homicide".

    Ce dernier paragraphe m’a estomaqué lorsque je l’ai lu pour la première fois

    Par conséquent même si à la fin du mois d’Avril, Baltimore était déjà en passe d’atteindre le taux d’homicides le plus élevé que la ville n’ait jamais connu de toute son histoire, aujourd’hui, ces gens meurent plus par overdose qu’ils ne décèdent par balles.

    Et maintenant, la police de Baltimore s’inquiète d’un nouvel opioïde qui serait "100 fois plus puissant que l’héroïne". Cette nouvelle drogue s’appelle le carfentanil ou carfentanyl, et elle peut tuer quasiment instantanément n’importe quel individu. (La molécule est habituellement utilisée pour anesthésier de gros animaux tels que les éléphants)

    Je voudrais partager avec vous une courte vidéo publiée sur youtube il y a quelques jours par Alastair Williamson et qui s’intitule: "The Baltimore Experience". Baltimore est une ville dévastée, sinistrée et je ne pourrais jamais vous l’expliquer aussi bien que cette vidéo…

    Avez-vous vu cette partie vers la fin de la vidéo où Williamson s’arrête pour offrir une bouteille d’eau à un homme qui se trouve au coin de la rue?

    J’espère que cet homme va bien, mais il est assez fréquent de voir des gens allongés comme des zombies dans des villes où une épidémie d’opioïdes fait rage. Ce sont des drogues extrêmement dévastatrices, et elles vous détruisent complètement une fois que vous commencez à les consommer.

    Plus il y a de drogues, plus il y a de violence, et au cours des dernières 24 heures, nous avons vu quatre meurtres insensés à Baltimore…

    Selon les déclarations de la Police: "Deux hommes ont été tués par balles mardi matin dans l’ouest de Baltimore. Les officiers de police se sont rendus à 5h50 du matin sur les lieux des tirs au bloc 2800 de la rue de Lanvale.

    Les agents de police ont trouvé les victimes à l’intérieur et autour d’un véhicule. Les deux ont été abattus d’une balle dans la tête et ont été déclarés morts sur les lieux“.

    Toujours selon les déclarations de la Police, un homme de 35 ans a été abattu lundi soir dans le sud-est de Baltimore.

    Cette victime a été identifiée par la police comme étant Charles Gatuthu, un homme âgé de 35 ans. Cet individu a été abattu d’une balle dans la tête et dans le corps vers 19 h 45 dans le bloc 6100 de la Rue de Boston. Il a été emmené à l’hôpital Johns Hopkins Bayview, où il est depuis décédé.

    Et pour finir, la police a déclaré qu’un jeune homme de 25 ans avait été tué par balles lundi après-midi dans l’ouest de Baltimore Bien entendu, Baltimore est loin d’être la seule ville des Etats-Unis dans ce cas. Récemment, j’ai publié un article qui expliquait à quel point Chicago était devenue une ville infestée de gangs et mardi, nous avons appris qu’il y avait eu un 200ème homicide à Chicago depuis le début de l’année 2017.

    Et lundi, un communiqué officiel a été transmis à tous les membres de la police de Chicago les mettant en garde face aux "armes extrêmement puissantes" qu’utilisent dorénavant les gangs pour tuer des gens…

    Etats-Unis: Hausse de 44 % du nombre de policiers abattus en 2016 par rapport à l’année 2015

    La police de Chicago a publié un communiqué lundi en avertissant ses agents que des gangs détenaient des armes extrêmement puissantes, après que trois personnes aient été tuées par balles au cours du week-end, dont deux assistaient à la cérémonie commémorative en hommage de la victime précédente.

    Anthony Guglielmi, le porte-parole du département a déclaré que les trois personnes avaient trouvé la mort lors de fusillades dimanche et qu’ils faisaient tous partie du même gang. Lorsque l’on lit ceci, il est parfois difficile de croire qu’on parle de l’Amérique.

    Tous ces gens qui tombent dans la drogue et qui commettent ces meurtres étaient autrefois de sympathiques et innocents citoyens américains. A un certain moment, ils ont pris la mauvaise voie, mais cette situation prend d’énormes proportions à travers toute l’Amérique.

    Alors, que devrions-nous faire?

    Nous avons besoin de solutions concrètes. Il faut restaurer les principes et les valeurs qui ont fondé la nation américaine, et nous avons besoin de personnes disposées à faire ce travail et qui sont prêtes à prendre des décisions différentes de toutes celles qui ont été prises jusqu’à maintenant.

    http://www.businessbourse.com/2017/07/17/usa-a-baltimore-on-se-croirait-en-zone-de-guerre-cette-ville-est-rongee-tel-un-cancer-par-une-epidemie-dopioides/

     

  • Le présitante: qui a de l'autorité pour insulter le grand général de Williers, doit mettre cette “autorité“ de tout petit caporal à gueuler vers ceux qui ne font pas leur travail!

    Lettre ouverte à Emmanuel Macron sur la réduction des heures d'aides humaines

     

     

     

  • Une si grande dame..... bien plus que vous ne le croyez!

    Simone Veil, ministre de la Santé, pas que devant les caméras

     

    000.jpg

     

     

     

    Dans les années 90, alors que le sida fait des ravages, Simone Veil doit s’entretenir en direct avec un malade. Rien ne se passe comme prévu.

    Le 1er décembre 1994, Simone Veil, alors ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, doit apparaître à la télévision pour la journée mondiale de lutte contre le sida. Tout est organisé pour le tournage. L’hôpital Broussais. Service d’immunologie. Elle doit sortir de la chambre d’un malade, faire son discours. Et ce discours lancera en direct le JT du 20 heures sur TF1.

    1994, les gens crevaient du VIH. Non! Ils ne mouraient pas du VIH, mais des effets du virus sur la capacité du corps à se défendre, à se gérer. Avec lui, les gens attrapaient tout, n’importe quoi. Puis ils maigrissaient, maigrissaient. Puis ils claquaient.

    Hôpital Broussais donc, dans le XIVe arrondissement, service d’immunologie du professeur Kazatchkine, un personnel engagé dans la course contre la montre et contre la mort qui déferle, soutenu par la présence de volontaires de l’association Aides.

    L’équipe de télévision arrive, se met en place. Puis Mme Veil. Mais, celle-ci joue la difficile. Elle a des exigences. Elle ne veut pas que sa présence soit juste symbolique. Elle refuse de jouer le jeu et de sortir de la chambre vide aménagée pour les besoins du tournage et pour sa tranquillité. Elle exige de parler avec un malade avant le tournage. Elle veut être - au moins pour vingt minutes, le temps d’une conversation - dans le vrai. Un vrai malade dans une vraie chambre.

    En tant que responsable des volontaires, on me demande d’identifier un patient hospitalisé qui serait prêt à jouer le jeu. A parler avec la ministre. A l’aider à se mettre en condition, pour ensuite quitter la chambre d’hôpital devant les caméras et être interviewée, en direct, par les journalistes. Il faut trouver vite. Qui est hospitalisé ce soir-là? Je regarde la liste des personnes. Beaucoup en fin de vie. Pas possible de leur imposer ça sans qu’ils puissent donner un consentement réel. D’autres, moins malades, sans doute capables de jouer le jeu. Mais qui acceptera?

    Puis un nom ressort du lot. De prénom, David. La trentaine. Alité avec plusieurs infections graves. 50 kilos au lieu de ses 70 kilos d’avant la maladie. Mais la tête OK. Quelqu’un avec du caractère. De l’est de la France. David a de l’humour, de la conversation, un point de vue. Il saura jouer le jeu.

    19 h 40. Tout est prêt pour le tournage en direct. Elle entre dans la chambre. Je les présente l’un à l’autre. Je quitte la chambre pour attendre à l’extérieur, les laisser faire leur conversation. Puis je dois attendre les quinze minutes de conversation. Puis taper à la porte vers 19 h 55 pour faire signe à Mme Veil qu’elle devait sortir de la chambre devant les caméras.

    J’attends. Les journalistes attendent. Les techniciens attendent. 19 h 55, je tape à la porte. Rien. 19 h 58, les journalistes commencent à s’énerver. Je tape de nouveau. J’entrouvre la porte. Madame Veil est là. Debout juste à l’autre côté de la porte. Elle me regarde rapidement, puis retourne la tête. Elle pleure. Elle essuie les yeux. Puis elle me regarde de nouveau. D’une voix secouée, mais claire, avec une fermeté qui ne permet aucune discussion, elle me dit, en faisant référence aux équipes et aux journalistes: "Faites que ces gens s’en aillent. Faites que ces gens s’en aillent".

    Elle referme la porte. Je me retourne. J’annonce aux équipes de tournage que c’est raté pour ce soir. Elle ne sortira pas de la chambre devant les caméras. Elle ne parlera pas aux journalistes! Scandale! Ils remballent leurs affaires, énervés. Le journal de 20 heures s’est débrouillé sans le tournage prévu.

    A l’hôpital, Mme Veil est restée encore une demi-heure dans la chambre en question. En sortant, elle s’excuse auprès de moi. Elle me dit: "C’était trop dur. Ça me faisait penser aux camps. Aux camps de concentration. On parlait de choses si graves. Il est si maigre, si maigre. C’était trop dur". Ensuite, elle est partie.

    Puis l’étonnant. Madame Veil n’a pas tout simplement disparu. Elle est revenue à l’hôpital. L’Association Aides était présente à l’hôpital Broussais les mercredis soirs. Telle une volontaire de base, elle est revenue le mercredi soir. Pour rencontrer les malades. Pour faire ce que nous faisions aussi, donner de notre temps, écouter, réconforter, discuter, apporter de la vie. Pas tous les mercredis mais régulièrement.

    Une heure, deux heures. Parfois, si c’était en fin de soirée, son chauffeur la ramenait chez elle, puis me déposait chez moi après. On parlait du réel. Du vécu réel des gens dans les hôpitaux, dans les soins, de l’hôpital, de celles et ceux qui y travaillent. Mais tout cela, c’était hors champ, pas devant les caméras.

    David est mort dans les semaines qui suivirent. C’était une époque si dure. Avant l’arrivée des traitements efficaces. Tout le monde crevait. Toutes les semaines, la première question en arrivant: qui est mort cette semaine? Mais on avait une ministre de la Santé. On avait une ministre de la Santé.

    Bon voyage, David. Bon voyage, Simone. Je suis fier d’avoir fait votre connaissance.