Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

actualité - Page 230

  • Washington: Ministère de la Justice et FBI dans la tourmente

    Par Charles Gave

    Il est en train de se passer des choses proprement inouïes au Etats-Unis et bien entendu la presse française n’est au courant de rien puisque le New York Times n’en parle pas.

    Je vais essayer de résumer du mieux que je le peux ce que je crois avoir compris mais comme de nouveaux développements ont lieu tous les jours, rien n’est encore inscrit dans le marbre.

    La thèse centrale est la suivante: il y aurait eu un véritable complot unissant les responsables du ministère de la Justice aux dirigeants du FBI pour essayer de faire gagner à tout prix madame Clinton et donc perdre monsieur Trump.

    Et ce complot aurait continué une fois l’élection passée, le but étant d’obtenir une procédure de destitution du Président Trump pour collusion avec l’ennemi que serait la Russie de Poutine

    Pour démontrer cette collusion, le parti démocrate aurait fait appel à une firme assez douteuse appelle "Fusion", dont la spécialité est d’aller chercher des trucs dégueulasses sur les candidats républicains.

    Fusion fit appel à une ex barbouze  britannique, ancien chef de poste à Moscou, où il avait gardé de bons amis et un "dossier" fut produit, rempli de saloperies sur les exploits sexuels de monsieur Trump à Moscou.

    Et tout le monde de se rendre compte qu’il n’y avait rien de vrai là-dedans.

    Ça c’est la première version.

    La deuxième qui vient se sortir est infiniment plus sinistre

    Au ministère de la Justice se trouve un homme très haut placé, monsieur Ohr.

    Il semble qu’il ait eu des contacts avec Fusion bien avant que le parti démocrate ne s’y intéresse.

    Et l’épouse de ce personnage, spécialiste de la Russie, jusqu’ à l’été 2016 travaillait chez… Fusion

    De là, à penser que tout ce petit monde, démocrates, Clinton, ministère de la Justice, Fusion travaillaient tous ensemble et depuis très longtemps, il n’ y qu’un pas que les élus républicains sont en train de faire avec allégresse.

    Et ce genre de relations laisse en générale des traces écrites ou comptables…

    Et bien entendu, monsieur Ohr n’avait prévenu personne de ses contacts avec Fusion, ce qui est illégal.

    Mais il y a pire

    Le numéro quatre au FBI est un certain Peter  Strzok et c’est lui qui était chargé de mener l’enquête sur les irrégularités de madame Clinton ayant utilisé un serveur non protégé quand elle était ministre des affaires étrangères.

    Ce remarquable personnage fit preuve de la plus grande indulgence vis à vis de madame Clinton.

    Et de l’interroger sans lui faire prêter serment, et de rédiger des conclusions l’innocentant alors même que l’enquête n’était même pas finie… et cette mansuétude alla jusqu’à changer  les conclusions de son équipe à la fin de l’enquête, de "grossly negligent", qui impliquait la prison pour madame Clinton à  "extrêmement légère" qui n’avait aucune conséquence juridique.

    Et monsieur Comey de se coucher tranquillement et d’accepter ce changement qui blanchissait madame Clinton, sans rien dire.

    Mais il y pire: ce brave monsieur Strokz avait une maîtresse au service juridique du FBI avec laquelle il a échangé plus de 10000 emails en quelques mois.

    Dans plusieurs de ces e-mail, il parle de réunions dans le bureau du numéro deux du FBI , monsieur McCabe, pendant lesquelles étaient discutés les plans pour dégommer monsieur Trump, lui même se faisant fort de faire le nécessaire pour "sauver les USA"

    Et il y a des traces écrites de ces discussions, que le Congrès réclame à cors et à cris…

     

    Or, ce brave monsieur McCabe était un ami personnel des Clinton, et le parti démocrate avait du coup remis 650000 dollars à madame Mc Cabe pour qu’elle fasse campagne en Virginie…ce qui est gigantesque pour une élection locale.

    La corruption et l’abus de pouvoir apparaissent évidents.

    Et  qui plus est, il se murmure que monsieur Strzok aurait utilisé le faux dossier fabriqué  par l’ancien des services secrets britanniques pour solliciter le droit de faire mettre sur écoutes le candidat Trump et toutes ses équipes.

    Si cela est prouvé, cet homme finira sa vie en prison.

    Mentir sous serment en produisant des documents que l’on a fabriqué soi même est passible de la prison à perpétuité.

    Or, monsieur Trump fut mis sous écoute,  tout le monde le sait.

    Si ç’est monsieur Strzok qui a introduit la demande pour les écoutes, il est foutu mais il a beaucoup de choses à raconter.

    Et si c’est monsieur Comey, ç’est encore pire.

    Si c’est la ministre de la justice d’Obama, nous avons une crise de régime.

    Et pourtant c’est encore ce monsieur Strzok qui a été sélectionné par le procureur spécial monsieur Mueller, pour prouver les liens entre Trump et Poutine.

    On n’y croit pas tellement cela paraît gros…

    Et toute l’opération Mueller du coup apparaît comme une preuve de plus de ce complot du FBI et du ministère de la Justice contre le Président élu puisque Mueller et Comey sont les meilleurs amis du monde.

    La question que ces révélations amène à se poser est donc toute simple: avons nous assisté a la première tentative de coup d’état aux USA depuis les débuts de la République?

    Et cette tentative aurait unie le FBI, la CIA, le ministère de la Justice, le parti démocrate, le président Obama et son ministre de la Justice Loretta Lynch et quelques sous-fifres.

    Voilà qui est infiniment plus grave que Watergate et qui pourrait amener à une déroute sans pareille des oints du seigneur américains, car aussi bien le FBI que le ministère de la Justice, sont sous le contrôle du congrès, même si les juges ne le sont pas.

    Et tout ce joli monde pourrait se retrouver en prison assez rapidement, surtout si l’un ou l’autre se mettent à parler pour éviter d’y finir leurs jours.

    Il s’agit donc d’une affaire immense mettant en danger ce qu’ il est convenu d’appeler "l’état profond" et la structure même des institutions aux USA.

    Et dire que si madame Clinton avait été élue, nous n’aurions jamais rien su de tout cela.

    On l’a échappé belle…

    Mais la bataille ne fait que commencer, elle est loin d’être gagnée et j’aurais sûrement  l’occasion d’en reparler.

    La bagarre va être féroce et les élections de 2018 porteront là dessus, sans aucun doute.

    On est quand même drôlement content de vivre en France ou ce genre d’interventions de la Justice pour faire élire ou battre un candidat est in-envisageable. Quoique... avec Fillon... (NDLR)

    Et du coup, nos ODS restent bien en place, et notre État profond impavide.

    Ouf.

    http://institutdeslibertes.org/washington-ministere-de-la-justice-et-fbi-dans-la-tourmente/

  • Infâme et insane crétin congénital!!!!

     

    Y'a des salauds qui devraient se prendre des coups de pied quelque part!!!

     

    Obsèques de Johnny Hallyday : le dérapage de Philippe Poutou

    valeursactuelles.com

    Société. Dans un entretien accordé à RMC, le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste a vivement critiqué la gestion des obsèques de Johnny Hallyday qu’il a qualifiée “d’écœurante”.

    Les propos de Philippe Poutou sont souvent sans filtres. Le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est une nouvelle fois distingué à l’occasion d’une sortie particulièrement violente sur les obsèques de Johnny Hallyday, le 9 décembre dernier à Paris. Interrogé par RMC, l’ex-candidat à l’élection présidentielle a qualifié “d’écœurant” l’hommage populaire accordé à l’idole des jeunes. “Encore une fois on a vu cette élite ultra-riche à l’intérieur de la Madeleine, lance-t-il. C’était un repaire de fraudeurs, un repaire de voleurs. […] Ils sont chez eux, il y a quelque chose d’écœurant. Je ne parle pas de ceux qui étaient sincèrement aux obsèques, qui étaient dans la rue, qui ont fait le déplacement.”

    “C’est normal le fraudeur fiscal... même une fois mort, il continue”

    Mais l’attaque de Philippe Poutou est encore plus vive quand il s’agit d’évoquer l’enterrement de Johnny Hallyday à Saint-Barth. “C’est normal le fraudeur fiscal, jusqu’au bout il est fraudeur fiscal, souligne-t-il. Même une fois mort, il continue. Il est connu pour ça. C’est pas le seul. Autour de lui aux obsèques dans la Madeleine, il y avait pas mal de fraudeurs fiscaux. Il y avait [Patrick] Balkany qui était là, c’est quand même un champion du monde pour ça. On a une élite qui fait sa petite fête.” La dernière pique est accordée à Emmanuel Macron dont le discours prononcé en hommage au rockeur n’a visiblement pas ému le leader du NPA: “Nul, ridicule, avec ses grandiloquences et tout ça.” Des invectives vivement commentées sur les réseaux sociaux.

     

  • Ha, ha, ha! pauvres bênets!!!!! ils marcheront moins vite...

    Castaner veut que les adhérents d'En Marche soutiennent financièrement le parti

    valeursactuelles.com

    Financement des partis. Christophe Castaner, délégué général de LREM, veut pousser ses adhérents à financer les actions du parti.

    Fort de ses victoires électorales aux législatives, on aurait pu imaginer que La République en Marche, le parti issu du mouvement d'Emmanuel Macron, serait suffisamment riche pour mener à bien toutes les actions qu'il souhaiterait. Il semblerait pourtant que non. Christophe Castaner, délégué général de LREM, a lancé un appel aux dons auprès de ses adhérents. " Nous avons fait le choix d'être un mouvement où l'adhésion est gratuite ", commence-t-il dans un courrier envoyé la semaine dernière. " Nous lançons de nombreux projets innovants pour les citoyens (…) qui requièrent beaucoup d'énergie et d'investissement de notre part " explique-t-il ensuite.

    La décision est d'autant plus surprenante que les bons résultats aux élections de juin dernier garantissent au parti un peu plus de 20 millions d'euros annuels versés par l'Etat. Oui mais voilà: cette somme ne pourra être touchée qu'à compter de l'année prochaine. Et entretemps, Christophe Castaner doit bien trouver de quoi financer ces projets. Lesquels, demanderez-vous? "Des actions très concrètes, qui ne sont pas des actions politiques classiques comme on les imagine", a répondu dimanche soir le député de la 2ème circonscription des Alpes de Haute Provence, avant d'ajouter que la somme pourrait aussi servir à " préparer des élections". Les élections européennes de 2019 approchent en effet à grands pas et, pour s'épargner une déroute électorale, le parti va devoir rapidement s'y investir pleinement.

     

  • Envoyé par une amie qui pense comme moi,

     et des millions d'autres!

    “Qui ne s’est pas posé la question en regardant les images à la télé, samedi, et en lisant les journaux le lendemain : un million de personnes sur les Champs-Élysées et pas une seule vitrine brisée, pas une seule bagnole ou une poubelle brûlée, même pas un flic caillassé? Comment est-ce possible? Tous les ans pour la nuit de la St-Sylvestre, ou à chaque manif plus ou moins autorisée entre Bastille et République, on y a droit. Alors pourquoi pas cette fois-ci?

    Les médias ont rivalisé en superlatifs pour rendre compte de la mobilisation populaire lors des obsèques de l’idole des jeunes. Un million de personnes. Des Champs-Élysées à la rue Royale. Les caméras filment. Les images défilent. Et le constat s’impose. Brutal. Incroyable. Invraisemblable. La France de Johnny, celle qui suscite soudainement l’admiration des journalistes et de la classe politique, est celle qu’ils abhorrent habituellement.

    Ce 9 décembre 2017, Paris a rendez-vous avec la France des années 1960 et 1970. La France d’avant. La France moisie. La France du passé. La France repliée sur elle-même. Frileuse. Égoïste. La France des beaufs et des Dupont Lajoie. Celle de la Renault 12 et de la R 8 Gordini. Celle du paquet de Gauloises bleu et du vin qui rend heureux. La France qui s’est figée. La France qui doit disparaître. Le spectacle est saisissant. Pas de voiles. Pas de diversité. Pas de bandes qui cassent et qui pillent.

    Il n’y a que la France de l’entre-soi. Celle du vivre ensemble est restée à la porte. Quoi, ma gueule, qu’est-ce qu’elle a, ma gueule? Les micros se tendent. Et les témoignages se succèdent. René. Marc. Laurence. Jean-Paul. Lucienne. Éric. Chacun raconte son anecdote. Souvent tendre. Parfois naïve. Toujours rafraîchissante. Mais le constat reste le même. Aux abonnés absents les prénoms venus d’ailleurs… La jeunesse issue des quartiers, qui doit revivifier un pays à bout de souffle, ne vibre pas aux charmes de “Gabrielle".

    Intéressant, non, comme constat? Un million de "faces de craie" dans la rue et pas un problème. Les autres, les "chances pour la France", dès qu'il y en a une vingtaine sur un trottoir, c'est le bordel ! Comme quoi il y a deux civilisations inconciliables".

     

    toulouse,toulousain,actualité,société,politique,france,occitanie

  • Coca-merda

    Le président américain Donald Trump boirait jusqu'à 12 canettes de Coca-Cola light par jour.

    Comme bon nombre de ses concitoyens, le président américain Donald Trump avale une douzaine de canettes de Coca sans sucre chaque jour chaque jour rapporte le New York Times.

    Additifs indésirables

    Le Coca renferme des édulcorants comme l'aspartame ainsi que de l’acide phosphorique, des arômes, de la caféine, un colorant (caramel), du benzoate de potassium. Plusieurs de ces additifs ont été liés à des risques pour la santé et sont déconseillés par notre Guide des additifs:

    • le caramel (E150) est classé rouge (à éviter)
    • le benzoate de potassium (E212) est classé rouge
    • l'aspartame (E951) est classé rouge
    • l'acide phosphorique (E338) est classé rouge

    Quels risques pour la santé ?

    Des études suggèrent aussi que les boissons artificiellement édulcorées augmentent l'appétit et amplifient la sécrétion d’insuline en réponse à la consommation de produits sucrés; elles pourraient favoriser le diabète. D'autres travaux ont rapporté que les consommateurs de soda « light » ont un risque plus élevé d’AVC, mais ce risque apparaît faible et ces résultats sont contestés. Une autre étude a fait état d'un risque plus élevé de démence.

    Une autre étude récente a examiné la relation entre la consommation de soda et l’évolution du tour de taille chez les personnes de 65 ans et plus. Les chercheurs de l'Université du Texas ont découvert que les personnes qui boivent le plus de sodas « lights » voient leur obésité abdominale se développer, ce qui entraîne un risque accru de maladie cardiaque.

    Une étude suggère que les boissons au cola, qu’elles soient sucrées ou édulcorées artificiellement conduisent à une dissolution de l'émail dentaire du fait de leurs acides.

    En pratique

    Ces études sont des études d'observation qui ne permettent pas d'établir une relation de cause à effet. Cependant, on n'a pas de preuves qu'en remplaçant les boissons sucrées par des boissons "light" on retire un bénéfice sur le poids et la ligne, ce qui est pourtant la principale motivation de ces consommateurs. Au contraire, on perpétue l'habitude du goût sucré et, un aliment chassant l'autre, on remplace l'eau par une boisson ultra-transformée chargée d'additifs et de caféine.

    Avec 12 canettes de Cola par jour Donald Trump reçoit en effet une dose de caféine que certains médecins considèrent comme problématique, avec risques d'insomnie, de nervosité, d'irritabilité et même de troubles du rythme cardiaque. Pas génial pour un homme en charge de la plus grande puissance mondiale.

  • Moi, une yéyé

     

    La source du yé-yé: Lire Edgar Morin pour mieux comprendre le phénomène Hallyday

    Il y aura donc un "hommage national". Déjà, sur les ondes, on fait le parallèle entre ce que furent les obsèques, grandioses, de Victor Hugo (1er juin 1885) et celles, à venir, de Johnny Hallyday. Le Palais de l’Elysée décidera. On évoque un parcours sur les Champs Elysées. Au lendemain du décès la presse est toujours à l’unisson, qui prolonge et entretient l’émotion.

    Reste et restera à comprendre les raisons et l’ampleur d’un tel phénomène suscité par la mort d’un chanteur. Comment, à l’étranger, observe-t-on une telle ferveur, unanime et nationale? Dans quel terreau cet inconscient collectif prend-il racine? Le Monde peut fort heureusement nous aider.

    Après avoir puisé dans ses archives en quête des premiers papiers parlant de Johnny Hallyday le quotidien né en 1944 poursuit son travail de mémoire en offrant à relire une série de deux tribunes remarquables: deux textes signés du sociologue Edgar Morin. Nous sommes alors en juillet 1963 et le sociologue baptise alors, dans ces colonnes, la jeune génération de génération " yé-yé ".  C’était au lendemain de la grand-messe organisée le 22 juin 1963 par Daniel Filipacci à la Nation pour fêter l’anniversaire du magazine Salut les copains". Dans deux tribunes, le sociologue donnait un sens à cette " nouvelle classe d’âge ", attirée par " un message d’extase sans religion, sans idéologie " véhiculé notamment par un ‘’très viril’’ Johnny " explique aujourd’hui Le Monde.

    Le premier texte est intitulé " Une nouvelle classe d’âge ".

    Edgar Morin y analyse notamment le cadre socio-économique dans lequel émerge et se développe alors un phénomène dont il pressent la nouveauté et l’importance. Extraits :

    " La vague de rock’n roll qui, avec les disques d’Elvis Presley, arriva en France ne suscita pas immédiatement un rock français. Il n’y eut qu’une tentative parodique, effectuée par Henri Salvador, du type Va te faire cuire un œuf, Mac. La vague sembla totalement refluer: mais en profondeur elle avait pénétré dans les faubourgs et les banlieues, régnant dans les juke-boxes des cafés fréquentés par les jeunes. Des petits ensembles sauvages de guitares électriques se formèrent. Ils émergèrent à la surface du golf Drouot, où la compétition sélectionna quelques formations. Celles-ci, comme Les Chats sauvages, Les Chaussettes noires, furent happées par les maisons de disques. Johnny Halliday (sic) monta au zénith. Il fut nommé " l’idole des jeunes ".

    " Car ce public rock, comme aux États-Unis quelques années plus tôt, était constitué par les garçons et filles de douze à vingt ans. L’industrie du disque, des appareils radio, comprit aux premiers succès que s’ouvrait à la consommation en France un public de sept millions de jeunes: les jeunes effectivement, poussés par le rock à la citoyenneté économique, s’équipèrent en tourne-disques, en radio, transistors, se fournirent régulièrement et massivement en 45 tours".

    " Le succès de Salut les copains ! est immense chez les décagénaires (comment traduire teenagers?). Les communications de masse s’emparent des idoles-copains. Elles triomphent à la T.V. (…)  Le music-hall exsangue renaît sous l’affluence des copains: les tournées se multiplient en province, sillonnées par les deux groupes leaders, le groupe Johnny-Sylvie et le groupe Richard-Françoise. Paris-Match consacre chez les " croulants " le triomphe des copains puisqu’il accorde aux amours supposées de Johnny et Sylvie la place d’honneur réservée aux Soraya et Margaret".

    " De quoi s’agit-il? " demande Edgar Morin. Il répond : de la promotion de nouveaux artistes de la chanson: de  l’irruption puis de la diffusion du rock et du twist français: d’un épisode important dans le développement du marché du transistor et du 45 tours: d’un épisode important dans l’extension du marché de consommation à un secteur jusqu’alors hors de circuit, celui des décagénaires". Ce phénomène, qui s’inscrit dans un développement économique, ne peut être dilué dans ce développement même, poursuit-il. La promotion économique des décagénaires s’inscrit elle-même dans la formation d’une nouvelle classe d’âge, que l’on peut appeler à son gré (les mots ne se recouvrent pas, mais la réalité est trop fluide pour pouvoir être saisie dans un concept précis) : le teen-âge, ou l’adolescence. J’opte pour ce dernier terme".

    "À la précocité sociologique et psychologique s’associe une précocité amoureuse et sexuelle (accentuée par l’intensification des " stimuli " érotiques apportés par la culture de masse et l’affaiblissement continu des interdits) Ainsi le teen-age n’est pas la gaminerie constituée en classe d’âge, c’est la gaminerie se muant en adolescence précoce. Et cette adolescence est en mesure de consommer non seulement du rythme pur, mais de l’amour, valeur marchande numéro 1 et valeur suprême de l’individualisme moderne, comme elle est en mesure de consommer l’acte amoureux".

    Le titre du deuxième texte fera date: " Le yé-yé "

    " (…) Il y a une frénésie à vide, que déclenche le chant rythmé, le " yé-yé " du twist. Mais regardons de plus près. En fait, à travers le rythme, cette musique scandée, syncopée, ces cris de yé-yé, il y a une participation à quelque chose d’élémentaire, de biologique. Cela n’est-il pas l’expression, un peu plus forte seulement chez les adolescents, du retour de toute une civilisation vers un rapport plus primitif, plus essentiel avec la vie, afin de compenser l’accroissement continu du secteur abstrait et artificiel?

    "D’autre part les séances twisteuses, les rassemblements twistés sont des cérémonies de communion où le twist apparaît comme le médium de l’inter-communication: le rite qui permet aux jeunes d’exalter et adorer leur propre jeunesse. Une des significations du yé-yé est " nous sommes jeunes".

    " Par ailleurs, si l’on considère le texte des chansons, on y retrouvera les thèmes essentiels de la culture de masse. Ainsi le "yé-yé " s’accouple avec l’amour: "Avec toi je suis bien, Oh yé-yé" chante Petula Clark et Dany Logan: " Oh ! oui chéries on vous aime malgré tout, Oh ! yé-yé Oh ! Oh ! yé-yé " (Vous les filles).

    "Le yé-yé immerge dans les contenus de la culture de masse pour adultes, certes, mais nous ne devons pas dissoudre son caractère propre. Celui-ci nous introduit dans un jeu pur, dans une structure de vie qui se justifie essentiellement dans le sentiment du jeu et dans le plaisir du spectacle. Cette structure peut être dite nihiliste dans le sens où la valeur suprême est dans le jeu lui-même. (…)"

    Au final Edgar Morin suggère un ouvrage aux lecteurs du Monde : celui de  Georges Lapassade: " L’entrée dans la vie" (Coll. Arguments: Éditions de Minuit, 1963).

    https://jeanyvesnau.com/2017/12/07/a-la-source-du-ye-ye-lire-edgar-morin-pour-comprendre-le-phenomene-hallyday/