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  • Et viva Espana!

    Espagne: des affiches exhortent les musulmans à épouser les non musulmanes pour propager l’islam

    Voici un sujet d’actualité sur les conversions à l’islam… Une nouvelle stratégie, un piège auquel se laissent en particulier prendre des milliers d’Européennes.

    Des centaines d’affiches exhortent les musulmans à épouser des non-musulmanes comme stratégie de la propagation de l’islam

    http://conservativepapers.com/news/2018/01/15/hundreds-of-posters-urge-muslim-men-to-marry-non-muslim-women-as-a-strategy-to-spread-islam/

    En Espagne, on a trouvé des affiches telles que celle en photo ci-dessus pour exhorter les musulmans à épouser des non-musulmanes comme stratégie de propagation de l’islam. Cette affaire avait été révélée le 8 mars 2017 sur le site Breitbart (http://www.breitbart.com/london/2017/03/08/muslims-marry-christian-women-islam-spain/). Des centaines d’affiches avaient été placardées dans des quartiers de Barcelone. " Frère, entrez en partenariat avec un Espagnol, apprenez-lui que l’islam est la vraie religion. La loi islamique dicte que les fruits de cette alliance suivront l’islam, ce qui renforcera encore notre communauté", lit-on dans le corps du texte.

    Un enfant est musulman si son père est musulman, indépendamment de la religion de la mère. Les musulmans sont autorisés à épouser des non-musulmanes. Par contre, les musulmanes ne sont pas autorisées à épouser des non-musulmans à moins que leur mari ne se convertisse à l’islam. Le nombre de mariages interconfessionnels en Espagne n’est pas disponible, mais en Grande Bretagne, le nombre est considérable et dépasse 21 000 par an. Au cours de la dernière décennie, la population musulmane de Grande Bretagne a doublé, faisant de l’islam la religion à la croissance la plus rapide.

    Une recherche faite par le forum Pew publiée en 2013 a précisé que " les musulmans du monde entier s’accordent à dire que l’islam est la seule vraie foi qui mène au salut ". Beaucoup de musulmans disent aussi que c’est leur devoir religieux de convertir les autres à l’islam. La croyance que les musulmans sont obligés de faire du prosélytisme est particulièrement répandue en Afrique subsaharienne. Dans toute cette région, au moins les trois quarts des musulmans croient qu’il est de leur devoir religieux d’essayer de répandre l’islam auprès des non-musulmans. Une majorité de musulmans dans les pays du sud asiatique interrogés disent aussi que le fait d’essayer de convertir les autres à l’islam est un devoir religieux. Ce sens est presque universel en Afghanistan, où 96 % des musulmans croient que le prosélytisme est un devoir de leur foi. Au Pakistan, 85 % des musulmans partagent ce point de vue. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, une bonne majorité de musulmans dans la plupart des pays interrogés pensent que le fait d’essayer de convertir les autres est un devoir religieux, dont environ neuf sur dix en Jordanie (92 %) et en Égypte (88 %). (http://www.pewforum.org/2013/04/30/the-worlds-muslims-religion-politics-society-interfaith-relations/)

    Au printemps 2009, Uriya Shavit et Frederic Wiesenbach ont écrit dans la publication trimestrielle Middle East Quarterly que "… les érudits musulmans ont appelé les musulmans immigrés à s’impliquer dans la conversion des non-musulmans à leur foi ". En effet, l’appel au prosélytisme des immigrés musulmans est devenu central dans les écrits islamiques contemporains. En Occident, la liberté de religion permet aux personnes de toutes confessions de convaincre les autres que la leur est la seule et unique vérité; par contre, dans certaines sociétés musulmanes, les non-musulmans sont poursuivis et la promotion des autres religions est une infraction punissable.

    Les données exactes sur le nombre de convertis à l’islam en Occident sont incomplètes car les conversions ne sont pas forcément enregistrées. Tandis que les données ne suggèrent pas une vague massive de nouveaux croyants, cette vague fait tout de même preuve d’une certaine importance. Ainsi, en Allemagne, les statisticiens estiment que plusieurs milliers de chrétiens se convertissent à l’islam chaque année. En Espagne, le nombre de convertis a atteint environ 20 000 en 2006, et au Royaume-Uni  peut-être 14 000 ont été convertis en 2006. Aux États-Unis, de 20 000 à 25 000 personnes par an se convertissent à l’islam.

    De nombreux érudits sunnites exhortent leurs coreligionnaires en Occident à diffuser activement la parole de Dieu. L’appel à la conversion, qui a augmenté avec le nombre d’immigrants musulmans permanents en Europe, fait partie d’un cadre plus large d’identité et de devoirs diffusés par les savants religieux sunnites dans le monde arabe depuis les années 1970. Les érudits islamiques ont constaté que bannir ou ignorer la migration massive des musulmans ne ferait que s’aliéner les immigrants. Au lieu de cela, ils se sont concentrés sur le renforcement de l’identité musulmane des immigrés tout en les utilisant au service de l’islam. Ils ont appelé les immigrants musulmans à se considérer comme faisant partie d’une nation musulmane mondiale, à légitimer leur présence sur les terres non musulmanes en agissant comme des musulmans idéaux, à construire des institutions musulmanes telles que des mosquées et des organisations caritatives, à servir les intérêts politiques des musulmans dans le monde entier et à faire du prosélytisme.

    Hamdi Hassan, professeur d’études médiatiques à l’Université al-Azhar du Caire, a écrit que la présence musulmane en Europe était un exemple de prosélytisme musulman passant du mode défensif, qui l’a caractérisé au cours des XVIIIème et XIXème siècles, à un nouveau mode d’expansion. Dans des écrits saoudiens, ces notions de prosélytisme prennent un ton militant et conflictuel. Une source de ces écrits est le savant saoudien Safr al-Hawali, qui a invoqué la nécessité de conquérir l’Occident par la da’wa (Définition de Wikipédia: " inviter les non musulmans à écouter le message de l’islam"), en utilisant des termes sans équivoque dans leur combativité: "Et si on demandait: pourquoi ne devrions-nous pas envahir la Corée et le Japon, puisque les musulmans ont des ressources humaines pour la da’wa? Ce à quoi quelqu’un devrait répondre: non, nous devrions diriger les ressources humaines pour la da’wa vers l’Europe et l’Amérique.

    Qui a raison? Celui qui cite l’Occident; pourquoi? Parce que l’Occident est l’ennemi que nous devons pénétrer en profondeur. C’est l’ennemi qui va nous attaquer et qui est plus dangereux pour nous "… "Le droit de toute personne à faire du prosélytisme, ou le droit de toute personne de se convertir à une religion de son choix, est un principe fondamental des sociétés libérales occidentales. Le contexte unique des efforts de conversion faits par certains musulmans ne doit pas être ignoré: ils n’envisagent pas deux civilisations vivant en harmonie, mais une seule, l’islam, finissant par dominer le monde ". (http://www.meforum.org/2104/muslim-strategies-to-convert-western-christians)

    Note de l’auteur, Ezequiel Doiny: "Le but de cet article est d’avertir et de protéger les femmes non-musulmanes contre la pratique de certains musulmans qui ciblent les femmes non-musulmanes non par amour ou pour un plaisir romanesque, mais en tant que stratégie pour répandre l’islam".

     (Voici un commentaire écrit par Jan Sobieski III à la suite de cet article: "Ceci est le cheval de Troie de l’Europe. Les gauchistes sont trop aveugles et politiquement corrects pour le voir. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils sortent leur tête du sable avant qu’elle ne soit tranchée par les islamistes".

    Traduit pour Résistance républicaine par Jack

  • Infâme et insane crétin congénital!!!!

     

    Y'a des salauds qui devraient se prendre des coups de pied quelque part!!!

     

    Obsèques de Johnny Hallyday : le dérapage de Philippe Poutou

    valeursactuelles.com

    Société. Dans un entretien accordé à RMC, le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste a vivement critiqué la gestion des obsèques de Johnny Hallyday qu’il a qualifiée “d’écœurante”.

    Les propos de Philippe Poutou sont souvent sans filtres. Le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est une nouvelle fois distingué à l’occasion d’une sortie particulièrement violente sur les obsèques de Johnny Hallyday, le 9 décembre dernier à Paris. Interrogé par RMC, l’ex-candidat à l’élection présidentielle a qualifié “d’écœurant” l’hommage populaire accordé à l’idole des jeunes. “Encore une fois on a vu cette élite ultra-riche à l’intérieur de la Madeleine, lance-t-il. C’était un repaire de fraudeurs, un repaire de voleurs. […] Ils sont chez eux, il y a quelque chose d’écœurant. Je ne parle pas de ceux qui étaient sincèrement aux obsèques, qui étaient dans la rue, qui ont fait le déplacement.”

    “C’est normal le fraudeur fiscal... même une fois mort, il continue”

    Mais l’attaque de Philippe Poutou est encore plus vive quand il s’agit d’évoquer l’enterrement de Johnny Hallyday à Saint-Barth. “C’est normal le fraudeur fiscal, jusqu’au bout il est fraudeur fiscal, souligne-t-il. Même une fois mort, il continue. Il est connu pour ça. C’est pas le seul. Autour de lui aux obsèques dans la Madeleine, il y avait pas mal de fraudeurs fiscaux. Il y avait [Patrick] Balkany qui était là, c’est quand même un champion du monde pour ça. On a une élite qui fait sa petite fête.” La dernière pique est accordée à Emmanuel Macron dont le discours prononcé en hommage au rockeur n’a visiblement pas ému le leader du NPA: “Nul, ridicule, avec ses grandiloquences et tout ça.” Des invectives vivement commentées sur les réseaux sociaux.

     

  • Rides? moi, jamais!

     

     

    Des rides? fin du cauchemar… Cliquez sur l'image

     

     

  • Loi "Photoshop": c’est officiel, l’État français vous prend pour des abrutis

    Voilà, c’est fait, c’est clair, net et précis: l’État français vient de franchir le point de non-retour où il lui était encore possible de prétendre ne pas prendre les citoyens français pour des abrutis. Depuis le premier octobre, il est officiellement impossible pour l’État, le gouvernement, les députés et toute leur clique institutionnelle de prétendre croire à l’intelligence des Français: depuis ce dimanche, il est maintenant obligatoire de signaler au public les retouches qui auront été faites sur les photos commerciales.

    Soyons honnête: il était plus que temps que le législateur se penche sur cette épineuse question des photos retouchées et ce décret apporte enfin une vraie solution à un problème brûlant.

    D’un côté, les principaux soucis du pays, depuis le chômage jusqu’à la désindustrialisation en passant par la pauvreté, le terrorisme et les problèmes de logements sont tous déjà amplement résolus depuis l’avènement d’Emmanuel Macron, Messie Cosmogonique et Républicain. D’un autre côté, la recherche du Bonheur Total et Complet ne peut se passer d’une saine réflexion sur les images que nous voyons tous les jours et sur l’absolue nécessité d’offrir à tous une publicité saine pour des esprits sains dans des corps pétillants de santé, ni trop sucrés, ni trop salés, ni trop gras, pour votre santé bougez plus, fumer tue, ralentissez enfants, il fait chaud je m’hydrate.

     

    Il était donc aussi logique qu’inévitable que soit enfin abordée cette abominable dérive de notre société qui consiste à retoucher massivement des photos qui transforment des êtres banals en elfes féeriques et autres licornes merveilleuses sans que personne ne se doute de rien. L’objectif de ce nouveau décret — qui tire son origine de la " loi Mannequin " de 2016 et est donc en application depuis le premier octobre — est de lutter contre l’abominable diktat de la minceur (mais pas contre celui de la bêtise, ce serait nettement plus compliqué) en faisant ajouter une mention obligatoire du style " photo retouchée " au bas de l’image commerciale en question. Si l’on y adjoint les habituelles mentions concernant l’alcool, le mangibougisme, la loi Toubon et les précautions d’usage, on va arriver à une somme proprement impressionnante de petits astérisques et renvois en bas d’image sur un paquet de mentions qui n’auront rien à envier aux notices pharmaceutiques de médicaments génériques à formule variable.

    L’idée n’est pas nouvelle puisqu’elle hante les couloirs de l’Assemblée depuis plusieurs années. On se souvient qu’en 2009, déjà, l’idée avait pris forme dans un projet de loi qui sera concrétisé par une loi en 2016, et dont le décret d’application vient juste de sortir. Au passage, admirez la rapidité d’action globale de notre belle République: il faut moins de huit ans à une idée idiote consistant à prendre les citoyens pour des buses pour passer de l’état de gribouillis informes sur une serviette en papier de la cantine de l’Assemblée à un décret d’application consternant ! On peut d’ailleurs se réjouir de cette médiocre performance sans laquelle les sprinklers à débilités législatives seraient ouverts à fond et auraient déjà noyé tout le peuple français sous l’avalanche de cerfas.

    Fondamentalement, difficile de ne pas comprendre que la marche vers l’abrutissement des masses continue donc, sans le moindre ralentissement. Et si les pas ne s’accompagnent pas de bruits de bottes parce que les fascistes du moment ont appris à utiliser les patins de la morale, ils n’en sont pas moins cadencés comme toute armée en route vers un destin funeste.

    En effet et comme je le notais déjà en 2009, toute l’idée de base de cette consternante législation consiste à faire comprendre aux abrutis que nos députés appellent citoyens par-ci, contribuables par-là, et usagers le reste du temps, que lorsqu’une gonzesse à moitié nue vend une voiture ou du chocolat, il se pourrait bien qu’en réalité, ses courbes invraisemblables de bonasse rebondissante soient en réalité un peu bidon et que la réalité palpable soit (au choix) trop plate ou trop charnue. Il partent probablement du principe qu’utiliser des gonzesses à poil pour vendre des crèmes glacées – qui pousseraient leurs consommatrices à une extase orgasmique – ou pour écouler des bagnoles – en faisant croire au possesseur qu’il sera un meilleur chasseur de bisons sur le périphérique – , ça marche.

    C’est bien évidemment parfaitement ridicule: qui ne connait pas le mâle moyen qui achète un véhicule sur des critères terriblement terre-à-terre comme la consommation en ville ou le volume du coffre arrière ? Ou des femmes qui ont osé le bête bac d’un litre de Carte d’Or au lieu d’une demi-douzaine de Magnum Chocolat parce que bon, c’est tout de même foutrement cher leurs glaces à orgasme, zut à la fin ?

    L’angle choisi consistera donc à ne pas mettre en exergue le fait, trop évident, que les retouches influenceraient nos comportements pour les consommations courantes (impossible à prouver et du plus haut ridicule, en réalité), mais, plus subrepticement, modifieraient durablement notre perception de la normalité au point de pousser certains ou certaines à l’anorexie.

    Paf. L’idée est lâchée, le développement qui s’ensuit est évident: à force de mannequins trop maigres, certains se laissent prendre par la pression sociale et refusent de se nourrir correctement. Et même si réduire l’anorexie à cette caricature devrait largement faire pousser des cris à ceux qui en sont victimes, ça marche: huit ans plus tard, des petites mentions vont apparaître dans les magazines (sinon, bing, amende).

     

    Tout ceci est tout à fait cohérent. Outre que prendre les contribuables, les électeurs, les citoyens pour des abrutis est déjà largement ancré dans les mœurs (et à raison: politiquement, ça rapporte), on va pouvoir faire du bon gros sexisme sans que personne n’y trouve à redire, en laissant bien comprendre que les femmes sont influencées par la publicité alors que les hommes, nettement moins.

    Difficile en effet de trouver une seule association, un seul article pour dénoncer l’anorexie provoquée par des mannequins hommes trop maigres, chez les hommes. Difficile de dégoter un reportage qui présenterait des hommes étiques aux traits émaciés indirectement responsables de l’anorexie de Kevin ou de Robert. Il est vrai qu’on ne trouve pas plus d’enquêtes sur un développement dangereux des salles de musculation anarchiques ou la multiplication des maladies de foie et de reins chez certains bodybuilders interlopes adeptes du grignotage de pilules stupéfiantes (et métaboliquement risquées).

    En réalité, cette loi et ce décret viennent s’ajouter à la tendance globale qui, en prenant les individus pour d’insondables abrutis incapables de faire la part des choses, crée une confusion générale grandissante et contre-productive. Le sexisme c’est mal, sauf quand on parle anorexie ; la liberté d’expression est indispensable, sauf lorsqu’on a des idées à contre-courant ; il ne faut surtout pas manger trop sucré, trop salé, trop gras, sauf lorsqu’on regarde des mannequins retouchés au Photoshop, auquel cas évitez l’anorexie et reprenez deux fois du cassoulet…

    Encore une fois, l’État-nounou, incapable de régler les vrais problèmes de pauvreté, de chômage et de violence qu’il a créés par son intervention brouillonne tous azimuts, s’emploie à réfléchir pour vous et vous protéger de dangers chimériques par la multiplication de petits panneaux signalétiques et de drapeaux anti-girafes (qui marchent bien: regardez, il n’y a aucune girafe en France).

    Forcément, ça va bien marcher.

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  • Arts divinatoires: une escroquerie à cinq millions (de victimes)

    Je rappelle que l'association INAD fait payer une forte adhésion aux voyants pour qu'ils soient reconnus “honnêtes“ et “sérieux“; c'est même une très forte somme!!!

    Ils m'ont a plusieurs reprises écrits pour me dire de prendre “leur protection“!!! Surtout, les voyants indiqués comme “sérieux“ sur leur site ne le sont que parce qu'ils ont payés une adhésion de plusieurs centaines d'euros par an… et, à renouveler tous les ans: Donc, prudence.

    Ne croyez pas votre “copine“ qui vous donne un numéro: vérifiez son degré d'intelligence avant de la croire! (désolée d'être abrupte… mais, j'ai tout entendu en 35 ans de métier!!!).

    Ils se disent voyants, marabouts, ou encore guérisseurs. Derrière leur description parfois amusante se cache une réalité bien plus trash : des dizaines de milliers de personnes victimes d'escroqueries. Enquête sur des gens qui ont les boules.

    Paris. Avril 1986. C’est décidé, Christine*a choisi de franchir le cap. Pour la première fois, elle va se rendre chez un voyant. Mère de quatre enfants, elle vient tout juste d’acheter un appartement avec son mari. Or, celui-ci vient tout juste de quitter le domicile conjugal. La situation lui donne encore la nausée. Et c’est avec une boule au ventre qu’elle foule le trottoir de la rue Faubourg Saint-Martin afin de rencontrer l’homme dont le cabinet figurait sur un magazine d’astrologie.

    Un mariage, un endettement

    Le voyant sort un jeu de tarot et lui demande une somme équivalente à 300 euros pour lui garantir " le retour de l’être aimé ". Ne pouvant concevoir une vie sans conjoint, elle ne se fait pas prier et le paie rubis sur ongle. Rebelote toutes les trois semaines à chaque consultation. Hasard ou coïncidence, son mari est de retour le 7 septembre. Sauf que le voyant oublie d’apporter une petite précision : le conjoint de Christine semble développer une indifférence totale à l’égard de sa femme. " Je n’étais plus qu’une étrangère pour lui ainsi que pour mes enfants ", confie Christine. La méthode de travail de son voyant a toujours été un mystère pour elle. " Il me répétait toujours qu’il travaillait en équipe et qu’il allait me la faire rencontrer. Cela ne s’est jamais produit. " Pourtant, le voyant la rassure et lui martèle que les sentiments de son mari sont toujours présents. Effectivement, un changement s’opère en début d’année 1987. " Il était beaucoup plus affectueux ", confirme Christine. Mais les années passent et sa situation économique se détériore fortement. Tant bien que mal, elle continue de payer chaque consultation. Et finit par demander le divorce en 2002.

    Comme Christine, ils espéraient trouver le conjoint parfait, le retour de l’être aimé, ou un  jour de fortune. Ils se sont retrouvés sans rien dans les poches. Mais les consultations de voyance n’ont rien d’insolite. Au contraire, elles se déroulent souvent de la même manière : créer l’angoisse chez le patient, le persuader qu’un envoûtement s’est abattu sur lui, camoufler la contrepartie financière en incantation et le tour est joué. Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de victimes de ces pratiques, qui prolifèrent depuis quelques années. Si l'INSEE répertorie " seulement  " 2 300 entreprises d'arts divinatoires, ce sont bel et bien des dizaines de milliers de voyants qui exercent en France en profitant des personnes seules ou psychologiquement fragiles.

    "Le monde de la voyance est composé de 70% à 95% de charlatans", estime Youcef Sissaoui, président de l’Institut national des arts divinatoires (INAD). Assis dans son vaste bureau, il passe ses journées à recenser toutes les escroqueries liées aux arts divinatoires. Sissaoui en dénombre plus de cinq millions en France, entre 2010 et 2014. "Les premières victimes sont les personnes seules, malades ou retraitées", poursuit le quinquagénaire. La technique est souvent la même : proposer une consultation téléphonique à un euro symbolique puis demander les coordonnées bancaires des clients. "Le téléphone est canal propice à la manipulation, notamment pour faire de la "magie cérémoniale", continue-t-il, en citant une expression répandue chez les marabouts. Selon lui, une consultation ne doit pas durer plus de dix minutes car le marabout connaît au préalable la raison de votre présence. " Il faut se méfier de celui qui demande impérativement de l’argent. C’est contraire à leur éthique ", avertit le président de l’association.

    Marie-Ange, Channel et Canal +

    Ces "brouteurs", comme il les appelle, on les retrouve en masse sur des plateformes en ligne telles que marabouts.com, Wengo ou Cosmoplace. Opérant par consultation privée, les forfaits peuvent grimper jusqu’à 700 euros par mois. " Ce qui n’empêche pas les gens de devenir addicts ", commente Youcef Sissaoui. Les plateformes dégagent des flux financiers énormes à l’image de Wengo qui s’est spécialisée dans le consulting et qui propose également  des services de voyance. "Suite à une très douloureuse séparation sentimentale, je suis tombée "dans le piège" de Wengo. Une addiction qui m'a coûté plus de 5 000 euros, sans compter les faux espoirs ", peut-on lire dans la rubrique " commentaires" du site de l’entreprise. On retrouve également des témoignages de la part d’anciens collaborateurs. "Travaillant sur cette plate-forme, je suis dégoutée de leur système qui profite de la détresse des consultants", affirme une voyante sur le site de l’INAD, assurant par la suite avoir quitté son job parce qu’elle refuse d’être perçue comme une escroc. "La voyance est une véritable vache à lait et sa pratique  anarchique, dépourvue d'éthique et de sens moral Wengo est une véritable vache à lait", estime Youcef Sissaoui. La plateforme, qui appartient au groupe Vivendi (et détient entre autres Canal +, ndlr), " agit comme un véritable lobby ", et procède " régulièrement à des abus depuis le départ de son ancien responsable Patrick Amiel " poursuit-il.

    Outre l’arnaque de la voyance en ligne, la consultation en cabinet compte parmi ses praticiens un bon nombre d’imposteurs. Victime d’une escroquerie de 19 000 euros, Sonia* a accepté de témoigner pour cafébabel. L’histoire débute le 29 avril, alors qu’elle se promenait dans un centre commercial de Créteil, " lorsqu’une femme d’un certain âge m’interpelle soudainement pour me dire qu’un sort a été jeté sur ma mère ", souligne-t-elle. Intéressée, elle paie trente euros pour en savoir plus.

    La voyante, qui prétend s’appeler Marie, lui annonce voir en elle un blocage lié aux hommes. Sonia n’étant pas mariée et n’ayant pas d’enfant y voit là un signe. Au fil de la discussion, la voyante annonce que le désenchantement de la mère coûterait 1000 euros. " Elle m’a mis en confiance et m’a rassurée en prenant mon numéro de téléphone. Elle me répétait de ne pas m’inquiéter et qu’elle allait bientôt me rappeler. " Sonia n’est pas totalement convaincue mais lui donne quand même 400 euros. Le soir même, la voyante adresse un coup de fil à sa cliente et la met en relation avec une collègue " Marie-Ange " qui parle mieux français. Elle propose alors à Sonia une consultation de voyance par téléphone. Les trois femmes conviennent d’un rendez-vous pour le lendemain. On demande à Sonia  d’apporter avec elle une liste de toutes ses affaires de valeur dans le but de réciter des prières avec. Aucune demande d’argent n’est formulée jusque-là. Quelques jours plus tard, les deux voyantes déclarent qu’une personne a voulu faire du mal à sa mère et a enterré quelque chose dans un cimetière. De plus, elle aurait dormi sur des biens de valeur pour que le sort se réalise. " Elles me demandent ensuite combien je peux donner pour sauver ma famille ", confie-t-elle. Marie-Ange prend les choses en main et révèle à Sonia qu’elle a pour habitude de collaborer avec la ville de Lourdes et notamment avec le père Antonio " qui m’a affirmé après l’avoir contacté trop tardivement qu’il ne faisait pas ce genre de choses ", regrette la jeune femme. Mais elle leur faisait confiance. " Ce sont des femmes assez âgées et elles sont croyantes. Je peux leur faire confiance ", se dit-elle, avant de leur annoncer qu’elle possède 19 000 euros sur son compte bancaire. C’est depuis ce jour que débute le harcèlement. " Elles m’appelaient tous les jours et me demandaient si j’avais fait les démarches pour retirer l’argent tout en m’interdisant d’en parler à qui que ce soit afin que la "guérison" puisse fonctionner ", confie-t-elle.

    Une fois l’argent donné (en liquide), une relation de confiance s’installe entre les trois femmes. "Elles m’ont même amenée au restaurant", s’étonne-t-elle. Les voyantes vont même jusqu’à lui demander des cartes bancaires. Encore une fois, Sonia fait confiance. À sa grande surprise, son compte en ligne affiche des factures liées à des enseignes plutôt atypiques pour le domaine de la voyance : Yves Rocher, Channel ou encore Hermès. Quelques achats plus tard la jeune femme décide de porter plainte. " J’ai gardé contact avec ces femmes, sous demande de la police. Aujourd’hui je suis interdit bancaire et j’ai plus de 20 000 euros de dettes ", raconte Sonia. Elle n’a pas pu livrer l’identité des arnaqueuses. La poursuite judiciaire est donc impossible.

    Lacunes juridiques

    "Il n’existe pas de contrôle, de surveillance des activités dans le domaine des arts divinatoires", atteste Youcef Sissaoui. En effet, jusqu'au 1er mars 1994, l'exercice de la voyance était un délit inscrit dans le Code pénal. Depuis l'abolition de cette loi, la voyance n'est pas contrôlée. " Les voyants utilisent toujours un nom d’emprunt afin d’éviter d’être poursuivi", poursuit le président de l’INAD en faisant référence à de nombreuses interventions réalisées auprès des différents gouvernements dans le but de les éclairer sur le sujet. Ne sachant pas quoi faire, Sonia décide de contacter l’INAD afin de demander conseil. L’association, qui compte des avocats parmi ses membres, aide les victimes à trouver des solutions en les accompagnant en justice. " On écrit un rapport au procureur de la République, puis on confie l’affaire à nos avocats. Cela passe ensuite par un procès si l’escroc refuse de rembourser", explique son président.

    Curieusement, quand on examine dans le détail le site de l’INAD, on s’aperçoit qu’il existe un annuaire de professionnels des arts divinatoires recommandés par l’institut lui-même. On y retrouve des voyants, des médiums, des guérisseurs, des numérologues, ou encore des tarologues. "Il n’y a pas d’arnaque possible. Chaque praticien s’est engagé sur l’honneur en signant la charte de déontologie", explique Youcef Sissaoui en assurant n’avoir aucun lien avec ces personnes. Selon lui, la charte aurait même été saluée par le ministère de l’Économie et des Finances, mais il regrette de ne pas recevoir de subventions de la part de l’institution. "On fait cela bénévolement. On reçoit uniquement les dons de nos adhérents", clarifie-t-il.

    Après le décès de son ex-mari, Christine a décidé de passer à l’action. Et c’est justement vers l’organisation de Youcef Sissaoui qu’elle s’est tournée. " J’ai gardé tous mes justificatifs de carte bancaire que j’ai  transmis par la suite à l’INAD ", révèle-t-elle avec fierté. Son président contacte aussitôt l’escroc et encourage la victime à porter plainte pour se faire rembourser. Victime de recel et d’abus de confiance de la part de son voyant, Christine vient d’envoyer la somme de 1060 euros à l’INAD afin d’essayer de se défendre. Au total, elle aura dépensé près de 20 000 euros en consultations depuis 2002, et 50 000 depuis sa rencontre avec le voyant trente ans auparavant. Habitué à lire l’avenir, il n’a cependant pas pu prévoir le sien : un procès est prévu à son encontre.

    http://www.cafebabel.fr/style-de-vie/article/arts-divinatoires-une-escroquerie-a-cinq-millions-de-victimes.html

     * Les prénoms ont été modifiés