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france - Page 23

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…

     

     

  • la fausse bonne idée de la SNCF pour le 8 mars

    Des chocolats pour les femmes en 1ère classe: la fausse bonne idée de la SNCF pour le 8 mars

    PAS DE 1ERE CLASSE PAS DE CHOCOLAT

    Une initiative locale de la SNCF prévoyait de distribuer des chocolats aux femmes dans les TGV Paris-Lyon, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. L'opération a été annulée par la direction nationale, qui la juge "contraire aux valeurs de la SNCF".

    Distribuer des chocolats à ces dames... mais seulement en 1ère classe. Telle est la consigne reçue, en interne, par les salariés de la SNCF sur l'axe TGV Sud-Est, en prévision du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

    L'initiative a été rendue publique mercredi 7 mars, par un tweet de la CGT Cheminots de Marseille. Visuel de communication à l'appui, la section locale révèle en effet qu'il était donc conseillé au personnel de bord de "participer" à la "journée internationale des femmes" en "leur offrant des chocolats dans les espaces PRO 1ère".

    https://www.lci.fr/societe/journee-des-droits-des-femmes-des-chocolats-tgv-pour-les-femmes-en-1ere-classe-la-fausse-bonne-idee-de-la-sncf-pour-le-8-mars-2081052.html

     

    Arrêtez de pleurer pour votre salaire, les filles, voilà comment on nous traitait... il n'y a pas si longtemps que cela!

    De 1970 à 1983, j'ai travaillé dans les imprimeries toulousaines. J'allais donner un coup de main à ce qu'on appelle “la photogravure“. Les potes avaient le smig multiplié par trois. Du coup, comme j'étais maman célibataire et qu'avec un enfant on n'a pas droit à de multiples allocations, que pour faire garder ma fille, la nourrice avalait la moitié de ma paye, je me suis faites embaucher dans une autre imprimerie comme photograveur offset… croyant avoir une meilleure paye.

    Ben non, j'ai eu droit a à peine le smig… j'ai été la première femme à Toulouse à être photograveur. Le quotidien local, ayant entendu cela, a décidé de former des filles pour son service de photogravure, en 73 ou 74. Il économisait deux fois le smig!

    Le chef de ce service m'avait contactée pour aller là-bas, puisque j'avais trois ans de pratique mais j'ai refusé! et pourquoi?

    parce qu'il fallait passer par un droit de cuissage, avant l'embauche….

    Non merci!

    Allez lire dans le blog de mon site exactement ce qui s'est passé, quelques années plus tard...

    http://www.josyanejoyce.com/voyances2/index.html

     

  • La seule et unique femme légionnaire!!!!

    Suzan était à Bir-Hakeim
    Seule femme parmi les combattants, elle a vécu les campagnes d’Afrique les plus dures.
    Hier, enfin, Légion d’honneur et souvenirs.

    Seule femme parmi plus de 5 000 soldats… Sous les bombardements allemands de Bir-Hakeim, ses vieux baroudeurs de compagnons légionnaires disaient d’elle avec respect : « Suzan, c’est un vrai mec ! » Miss Travers, que l’Angleterre offrit aux Forces Françaises Libres en 1940, a encore le pouvoir de faire venir au pied de son fauteuil de retraitée un ministre, plusieurs généraux, un parlementaire et de nombreux compagnons d’armes. Le 22 mai 1996, à Savigny-sur-Orge (Essonne), où elle s’est retirée, miss Suzan, 86 ans, a été décorée de la Légion d’honneur. Une médaille qui s’ajoute aux 12 qu’elle possède déjà. Héros for ever…

    À entendre la vieille dame, assise droite comme une lady, sa vie aurait vraiment commencé à l’âge de 30 ans. Rien ou presque sur sa naissance à Folkestone. Un père officier de la Royal Navy à la retraite, un frère pianiste, et c’est tout.

    Quand la guerre éclate en 1939, elle se trouve en France auprès d’amis de sa famille. En un tournemain, sa décision est prise : elle sera infirmière bénévole. « Parce qu’elle s’ennuyait », prétend le général Geoffrey, compagnon d’armes et compatriote. Nantie d’un diplôme de la Croix Rouge, voici Suzan Travers expédiée en Finlande. L’avancée des troupes allemandes à travers la Norvège la pousse peu à peu à retrouver le fog londonien. Avec une adresse en poche, Covent Garden, et un but : rejoindre ce général de Gaulle qui n’abdique pas. "Quelqu’un m’avait dit qu’il existait des Français Libres. J’ai été voir quelle tête ils avaient"», confie-t-elle avec l’accent adéquat.

    "Elle ne voulait pas faire comme ces filles de bonne famille, les Spearettes, ambulancières à Londres. Elle voulait combattre", explique le général Geoffrey. Ce sera l’Afrique, en long et en large, et une fidélité sans faille à la 13e Demi-Brigade de Légion Étrangère. Suzan s’engage le 28 août 1940, et embarque trois jours plus tard direction Dakar. Sur le navire elle croise de Gaulle. Ce qui n’est pas peu fait pour l’impressionner.

    Le Sénégal, le Congo, le Soudan, l’Éthiopie: pas de répit pour la jeune infirmière, nommée chauffeur de médecin. Prémonition? Cette place la conduit droit au volant de la Ford du général Kœnig, leader charismatique des Français Libres. En route pour les sables du désert libyen. "Chez nous elle était mieux gardée par les légionnaires qu’une jeune fille dans un couvent. Tous voulaient briller à ses yeux. Elle se comportait comme n’importe quel homme. Elle était gonflée ! » soutient le général Geoffrey".»

    Impact

    Courage qu’elle va montrer à Bir-Hakeim face à l’armée italienne et l’Afrika Korps de Rommel. Ici, du 27 mai au 19 juin 1942, encerclés par un ennemi plus nombreux, les Français tiennent. Leur sacrifice permet aux Britanniques de se regrouper et de barrer la route du Caire. Arc-boutés derrière leurs canons, crevant de soif, du sable plein la bouche, les yeux rouges mais le doigt sur la détente. Submergés, les hommes reçoivent enfin l’ordre de repli : il faut passer de nuit à travers un champ d’un demi-million de mines.

    Suzan entasse des sacs de sable dans la voiture de Kœnig, lui ordonne : "Couche-toi derrière, Mon Général".  Les mitrailleuses tirent en tous sens, les grenades pleuvent. La voiture qui précède saute sur une mine: elle descend, récupère les corps, repart. Plus tard, Kœnig se relève et constate, ahuri, que sa voiture collectionne les impacts.

    1943, l’au-revoir à l’Afrique. Direction la campagne d’Italie. Elle y conduit une ambulance. "Nous étions sur les hauteurs de Nice quand la guerre s’est finie", confie miss Suzan, qui rempile aussitôt pour l’Indochine et la Tunisie. Adjudant-chef, elle y épouse l’adjudant-chef Schlegelmich. Dans ce monde d’hommes, l’annonce du mariage de deux adjudants-chefs fait sensation pour qui ignore l’ex-miss Travers. 1947, l’aventure est bien finie. Madame la légionnaire s’est trouvé un autre combat: élever ses deux enfants.

    La croix de chevalier de la Légion d’honneur a été remise à Suzan par son camarade de combat le général H. Geoffrey, qui a prononcé le discours d’usage.

    Copyright "France-Soir/Press-Alliance" 1996.

    Extrait de la Revue de la France Libre, n°295, 3e trimestre 1996.

  • Brexit: Les choses sérieuses commencent

    Il y aura bientôt deux ans, les Britanniques ont voté pour sortir de la construction européenne, à la stupéfaction de tous les observateurs intelligents parmi lesquels je ne me comptais pas tant je connaissais mes amis britanniques.

    Il n’est pas vraiment nécessaire de revenir sur les raisons qui m’avaient amené à cette conclusion si ce n’est pour rappeler que les Anglais, ayant inventé la démocratie parlementaire, ne voyaient pas pourquoi ils devaient être gouvernés par des gens que personne n’avait élu et que personne ne pouvait virer.  Comme le disait Tony Benn, un gauchiste s’il en fût, mais un vrai Anglais " La démocratie consiste à voter pour des incompétents pour pouvoir les virer cinq ans plus tard ".  Aucune des conditions n’étant remplie dans les institutions Européennes, à l’exception bien sûr de celle de l’incompétence, les Britanniques ne pouvaient que sortir, ce qu’ils firent

    Une fois le résultat connu, j’ai presque immédiatement fait part de ma quasi-certitude que les négociations entre Bruxelles et la Grande-Bretagne allaient échouer piteusement tant les points de vue "philosophiques" de départ étaient totalement irréconciliables.

    Essayons d’expliquer ces différences intellectuelles.

    ◾A ma gauche, dans le camp britannique, des négociateurs qui cherchent un accord qui limiterait les dégâts économiques et politiques qu’une rupture trop brutale pourraient créer tant pour eux que pour les autres. Et ces négociateurs sont dans une position très faible dans leur propre pays, dans la mesure ou Mrs. May a une majorité inexistante aux Communes (après une dissolution désastreuse) et que son propre parti, le parti Conservateur est lui-même très partagé. Ce que recherche les négociateurs anglais est donc tout simplement un accord de nature "technique" qui pourrait être accepté et par le Parlement et par le parti Conservateur et par ceux qui ont voté pour sortir, c’est-à-dire environ 52 % de la population.

    A ma droite, dans le camp Bruxellois, les négociateurs, qui n’ont été élus par personne et ne devront rendre des comptes à personne. Mais ces grands hommes sont convaincus qu’ils portent un projet "politique", ce qui est tout à fait exact et c’est celui de Jean Monnet: remplacer la Démocratie dans chaque pays Européen par une Technocratie à l’échelle Européenne. L’idée était simple: les guerres en Europe étaient dues à l’existence de nations rivales. Il fallait donc les faire disparaitre dans une " structure " européenne, mais le faire tout doucement, en appliquant la théorie du cliquet. Chaque abandon de souveraineté au profit de la technocratie était à chaque fois très faible, mais une fois consenti, le pays en question ne pouvait jamaisrevenir en arrière. Ce qui était perdu était perdu pour toujours. Imaginez la fureur des hommes de Monnet quand, en un seul referendum, la Grande-Bretagne a réussi à retrouver potentiellement toutes ses souverainetés.  Ce qui voulait dire que le Peuple Britannique était SOUVERAIN et que toutes les constructions technocratiques ne valent pas tripette par rapport à la volonté d’un peuple exprimé par le suffrage universel. Et cette réalité, la supériorité de chaque peuple sur la technocratie à tout moment, implique un danger mortel pour Bruxelles. Et donc le seul but des Barnier ou Junker est de faire le nécessaire pour que l’économie anglaise s’écroule et/ou que les Britanniques fassent marche arrière, tant tout autre développement pourrait donner des idées aux Italiens, aux Grecs, aux Français, aux Bataves…

     

    Et donc les deux partenaires n’ont absolument pas le même but.

    Les Britanniques veulent trouver un compromis honorable.

    Bruxelles veut organiser l’effondrement de l’économie anglaise.

    Le premier est prêt à arrêter le duel "au premier sang", le deuxième ne s’arrêtera qu’avec une capitulation de son adversaire.

    Pour Bruxelles, il s’agit d’une lutte à mort: Si la Commission ne réussit pas à forcer la Grande-Bretagne à revenir en arrière, le rêve de Jean Monnet qui s’est transformé en un cauchemar pour  les européens va imploser comme l’Union Soviétique le fit.

     

    Je vous en donne un exemple: l’Irlande du Nord pose un problème puisqu’il n’y a plus de frontières entre l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni et l’Irlande du Sud, pays indépendant.

    Si le Royaume- Uni sort de l’Union Européenne, une légère difficulté se profile à l’horizon: Il va falloir rétablir non seulement des barrières douanières entre les deux Irlande, mais aussi mettre en place des contraintes sur les mouvements de personnes physiques entre l’Irlande du Sud et la Grande-Bretagne et entre l’Irlande du nord et l’Irlande du Sud, ce qui va être extrêmement difficile. Et remettre des frontières est contraire à l’accord dit du " Vendredi Saint " qui spécifiait qu’il n’y aurait plus de frontières entre les deux Irlande et qui mit fin à la guerre civile.

    Que propose la Commission pour résoudre cette difficulté?

    Que l’Irlande du Sud annexe l’Irlande du Nord et que donc l’Irlande du Nord reste en Europe et abandonne le Royaume-Uni, ce qui équivaudrait à un démantèlement de la Nation. Politiquement, c’est idiot puisque la majorité de Mrs. May ne tient que grâce aux députés Unionistes d’Irlande du Nord. Humainement, c’est bien pire quand on se souvient que la guerre civile a fait rage en Irlande du Nord pendant un siècle entre une majorité Protestante (qui voulait rester Anglaise) et une minorité Catholique (qui voulait devenir Irlandaise) et que cette guerre civile a fait des milliers de morts. On ne peut s’empêcher de penser que le but des Barnier, Juncker and Co n’est que de rallumer les feux qui ont été si péniblement éteints et que ces gens sont au mieux des incompétents et au pire des criminels, l’un n’excluant pas l’autre d’ailleurs.

    Venons-en au point suivant: Compte tenu de ces contraintes, quelles sont donc les deux stratégies de négociation?

    Bruxelles a une stratégie à double détente: d’abord ne rien lâcher aux négociateurs Britanniques dans l’espoir (second point) que cela affaiblira le gouvernement de sa Majesté et forcera à des élections ou à un nouveau referendum, et que les Britanniques, à cette occasion, reviendront en arrière. Le but de Bruxelles est purement et simplement de revenir au "statu quo ante" et certainement pas de négocier quoi que ce soit.

    A cet effet, on sort du placard les vieux chevaux de retour tels Major ou Blair qui ont consenti à tous les abandons de souverainetés du passé sans jamais demander son avis au peuple et qui vont expliquer à qui veut bien les entendre (pas grand monde) qu’il est encore temps de demander pardon et de retourner vers un déclin tranquille.

     

    Et tout cela est accentué par des campagnes de presse dirigées par les oints du seigneur et autres hommes de Davos depuis leurs forteresses (BBC, FT, OECD, The Economist), expliquant que l’économie britannique est en train de s’effondrer et qu’il est encore temps de faire machine arrière.

    Et ces calembredaines sont reprises par la grande presse internationale, en particulier en France, pour expliquer que toute tentative de quitter l’Europe ne peut qu’amener au déclin et à la ruine.

    En fait l’économie anglaise est en train de s’adapter et ne va pas si mal que le pensent les français.

    Regardons les taux de chômage dans trois pays, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie et leur évolution (entre parenthèses) depuis fin Juin 2016, date du vote pour le Brexit.

    Aujourd’hui, l’Italie a 11% de chômeurs (en baisse de 8%), la France, après de savants tripatouillages en est encore à 8.5% de chômeurs (en baisse de 11%), et la GB a 4.4 % de chômeurs (en baisse de 12 %). Depuis le vote du Brexit, le chômage en pourcentage de la population active a plus baissé en Grande-Bretagne qu’en France ou en Italie, deux pays qui, d’après la presse officielle vont très bien…. Signalons aussi que le Royaume-Uni n’a jamais compté autant de personnes au travail dans son histoire.

    A mon avis, il vaut mieux être demandeur d’emploi en Grande-Bretagne qu’en France ou en Italie… La concurrence est moins rude.

     

    Rappelons quand même que tous ces pays avaient le même taux de chômage en 2011, aux alentours de 12%

    Venons-en maintenant au résultat final probable de ces négociations qui n’en sont pas, puisque l’une des deux parties n’a aucunement l’intention de négocier.

    Je ne crois pas une seconde, mais je peux me tromper, que les Anglais vont faire machine arrière. Le Bull-Dog britannique, quand il a refermé ses mâchoires sur quelque chose ne les a jamais ré-ouvertes sauf s’il avait Jeanne d’Arc en face de lui. Et messieurs Barnier et Juncker ne sont pas Jeanne d’Arc…

    Qui plus est, petit à petit les choses vont évoluer en faveur du Royaume-Uni.

    Plus le temps va passer, plus la tactique britannique va devenir simple et leur discours va être le suivant:

    Si nous quittons l’Europe sans avoir pu signer quoi que ce soit, alors les accords qui s’appliqueront entre notre pays et la zone Européenne seront ceux de l’OMC qui régissent les relations entre les Etats-Unis, la Chine ou tout autre pays avec la zone. Dans ce cas-là, bien entendu, nous ne paierons rien, puisque rien n’est prévu dans les traités et l’Europe se retrouvera tout de suite avec un déficit de financement d’au moins 20 milliards d’euro par an, ce qui forcera à augmenter les impôts en Allemagne, en France, en Espagne et/ou à couper les subventions à la Pologne à la Hongrie, au Portugal etc.… avec lesquelles Bruxelles a bien du mal déjà.

    Par contre, si nous signons un accord qui nous satisfasse, alors nous vous versons 40 milliards d’euro dans les années qui viennent et vous n’aurez pour un moment aucun problème budgétaire.

    Et, diront les négociateurs de la perfide Albion, en parlant très doucement aux oreilles des allemands pour ne pas être entendus par les français, "Nous aimerions vous rappeler que le Royaume-Uni a un déficit commercial de 90 milliards d’euro vis avis de la zone Euro, dont près de la moitié avec l’Allemagne et qu’il s’agit principalement de matériel de transport (voitures). Si vous nous cassez trop les pieds, on trouvera que les voitures continentales son très polluantes mais pas les voitures Japonaises ou Coréennes. Et vous pourrez fermer Wolfsburg… "

    En ce qui concerne Bruxelles, la question est beaucoup plus existentielle: Ou le Royaume-Uni "craque" et ils auront gagné, ou il ne craque pas et ils auront perdu et seront dans un danger mortel.

    S’il n’y a pas d’accord et que l’économie britannique se porte bien, alors tout le monde se rendra compte que Bruxelles est un tigre de papier et la Pologne, la Hongrie, l’Italie et d’autres encore verront émerger des partis de plus en plus puissants réclamant la sortie des Institutions Européennes.

    S’il y a un accord qui permet à la Grande-Bretagne de retrouver sa Souveraineté juridique et de contrôler ses frontières et que tout se passe bien, alors d’autres peuples se diront "pourquoi pas nous?" et nous voilà ramenés au problème précèdent.

    Dans tous les cas de figure, le cauchemar de Jean Monnet disparait comme une brume quand le soleil se lève, sauf si les Anglais craquent.

    Et donc, les pressions économiques, politiques, financières, diplomatiques sur la Grande-Bretagne vont être inouïes dans les deux trimestres qui viennent.

    Et en vieux financier que je suis, je me dis que cela va certainement amener à des occasions d’achats sur les actifs britanniques.

    Il va falloir que je regarde ça d’un peu plus près.

    http://institutdeslibertes.org/brexit-les-choses-serieuses-commencent/

  • A ceux qui dorment (Victor Hugo) …

    Réveillez-vous, assez de honte !

    Bravez boulets et biscayens.

    Il est temps qu’enfin le flot monte.

    Assez de honte, citoyens !

    Troussez les manches de la blouse.

    Les hommes de quatre-vingt-douze

    Affrontaient vingt rois combattants.

    Brisez vos fers, forcez vos geôles !

    Quoi ! vous avez peur de ces drôles !

    Vos pères bravaient les titans !

     

    Levez-vous ! foudroyez et la horde et le maître !

    Vous avez Dieu pour vous et contre vous le prêtre

    Dieu seul est souverain.

    Devant lui nul n’est fort et tous sont périssables.

    Il chasse comme un chien le grand tigre des sables

    Et le dragon marin ;

    Rien qu’en soufflant dessus, comme un oiseau d’un arbre,

    Il peut faire envoler de leur temple de marbre

    Les idoles d’airain.

     

    Vous n’êtes pas armés ? qu’importe !

    Prends ta fourche, prends ton marteau !

    Arrache le gond de ta porte,

    Emplis de pierres ton manteau !

    Et poussez le cri d’espérance !

    Redevenez la grande France !

    Redevenez le grand Paris !

    Délivrez, frémissants de rage,

    Votre pays de l’esclavage,

    Votre mémoire du mépris !

     

    Quoi ! faut-il vous citer les royalistes même ?

    On était grand aux jours de la lutte suprême.

    Alors, que voyait-on ?

    La bravoure, ajoutant à l’homme une coudée,

    Etait dans les deux camps. N’est-il pas vrai, Vendée,

    Ô dur pays breton ?

    Pour vaincre un bastion, pour rompre une muraille,

    Pour prendre cent canons vomissant la mitraille.

    Il suffit d’un bâton !

     

    Si dans ce cloaque ou demeure,

    Si cela dure encore un jour,

    Si cela dure encore une heure,

    Je brise clairon et tambour,

    Je flétris ces pusillanimes,

    Ô vieux peuple des jours sublimes,

    Géants à qui nous les mêlions,

    Je les laisse trembler leurs fièvres,

    Et je déclare que ces lièvres

    Ne sont pas vos fils, ô lions !

     

    Jersey, le 15 janvier 1853.

  • Vivent les gendarmes!

    Il croyait se masturber devant une ado, qui était un gendarme: prison ferme

    Un homme qui s’est masturbé, via une webcam sur Internet, devant un gendarme se faisant passer pour une adolescente de 13 ans a été condamné à six mois de prison ferme, ce vendredi après-midi à Bourges.

    Arrêté lundi, placé en détention provisoire mercredi, un homme de 41 ans a été reconnu coupable, ce vendredi après-midi, en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Bourges, de corruption de mineur et proposition sexuelle à une mineure de moins de 15 ans ou à une personne se présentant comme telle en utilisant un moyen de communication électronique.

    Malgré son casier judiciaire vierge et son travail stable, cet habitant de Saint-Martin-d’Auxigny a été condamné à six mois de prison, un maintien en détention et à un suivi sociojudiciaire durant cinq ans avec injonction de soins et une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

    Ce père de famille divorcé a reconnu s’être masturbé à deux reprises devant sa webcam et ce qu’il pensait être, de l’autre côté de l’ordinateur, une adolescente de 13 ans. Cette collégienne berruyère virtuelle était en réalité un gendarme de la Section de recherches de Bourges, sous infiltration électronique sur un site internet de tchat (des conversations numériques).  (…)

    www.leberry.fr