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savoir - Page 9

  • Ha, le futur.... c'est quelque chose!

    Est-ce un robot qui vous a écrit cette lettre à la main?

    De l’encre de stylo, du papier et des lettres irrégulières: ce courrier a été forcément été écrit par un être humain, non? En fait, il est peut-être l’œuvre d’une machine. Sur Medium.com, le journaliste Clive Thomson raconte comment il a ouvert en toute confiance une enveloppe qui était en réalité une publicité camouflée.

    L’adresse n’était pas écrite avec une police d’ordinateur imitant la calligraphie manuelle, mais bien à la main, celle d’un robot. Des services tels que Bond fonctionnent avec des machines capables de rédiger des missives qui ont l’apparence de l’écriture humaine.

    Mais, même si les robots s’attachent à reproduire nos imperfections, il existe encore (peut-être plus pour longtemps), quelques détails qui permettent de les distinguer de l’homme. Ils ont été confiés à Medium par les cofondateurs de la startup Maillift, qui propose des services d’écriture manuelle.

    Nous mettons les points sur les "i" de manière aléatoire, en fonction de notre état de fatigue et de la position de notre main, tandis que les machines les placent toujours au même endroit au-dessus de la lettre. Lorsqu’on force sur la bille de son stylo, une bande claire, sans encre, apparaît au milieu du trait. Le robot ne sait pas faire ça. Son écriture est fluide, son stylo posé ou levé.

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    Un humain ne sait pas non plus gérer l’espace qu’occupent ses mots sur une ligne. Son écriture aurait tendance à se positionner en léger arrondi contre la marge de droite, pour compenser le manque ou le surplus de place. La machine, en revanche, connaît parfaitement la taille de chaque mot.

    Sur Network World, Paul McNamara dénonce l’utilisation abusive de cette fausse écriture manuelle pour vendre un produit ou un service aux individus peu attentifs:

    "[...] comme pour les spams, il y a probablement des gens ici que ça ne gêne pas d’être dupés. [...] Je vous attends, markéteux trompeurs. Parce que si j’ouvre la lettre et que c’est une publicité de n’importe quel type, vous me direz sans équivoque que vous et votre client n’êtes pas dignes de confiance."

    Mais d’après Medium, l’intrusion des robots dans un art que les humains délaissent pourrait inverser la logique.

    "Le nombre d’humains vivants et honnêtes qui écrivent régulièrement des lettres à la main a diminué régulièrement depuis des années. Alors peut-être qu’il ne reste pas beaucoup de temps avant que [...] une enveloppe écrite à la main devienne non pas une mise à l’épreuve de l’humanité, mais une preuve certaine qu’une base de données impersonnelle nous a envoyé une lettre type."

  • A lire sans faute

    https://www.contrepoints.org/2014/07/28/174992-les-poussieres-des-nanos-a-linframince-de-marcel-duchamp

  • Les voyages forment la jeunesse, déforment les valises et vous rendent gaga!

    Psychologie: Quand les voyages rendent fous

    Si vous partez cet été, méfiez-vous des syndromes de Stendhal, de Paris, de Jérusalem, indien, insulaire…

    Il n’y a pas que les coups de soleil et les piqûres d’insectes qui peuvent vous gâcher les vacances. Les médecins reçoivent régulièrement des patients touchés par des syndromes directement liés au voyage, alors que ceux-ci n’avaient aucun antécédent psychiatrique. Dans ce cas, le voyage est considéré comme pathogène. Le meilleur remède étant le rapatriement. Régis Airault, ancien psychiatre installé en Inde, auteur de plusieurs livres sur le sujet, fait le tour des différents syndromes du voyageur.

    Syndrome indien: Il touche spécifiquement les Européens portés vers l’Orient. Une fois sur place, notamment en Inde, le choc culturel est trop violent et se traduit par l’apparition de symptômes délirants. Le psychiatre évoque le cas d’une "jeune fille à qui on a confié un bébé quasiment mort dans les bras. Elle n’y était pas préparée."

    Ou d’une personne, prise d’hallucinations, qui avait décidé de quitter le pays à la nage, "pour rejoindre ses parents". Beaucoup ont aussi le sentiment d’être persécutés, suivis. A l’origine, les troubles ont été mis sur le compte de prise de drogues. Mais les médecins ont très vite mis en évidence un "déformatage" de la personnalité justifiant un suivi psychiatrique.

    Syndrome de Jérusalem: Il s’agit d’un épisode psychotique aigu déclenché par un séjour dans la ville sainte. "Portées par une recherche mystique, les personnes partent dans un trip d’identification au Christ", observe Régis Airault. Les croyants se sentent alors investis d’une mission évangélique en se prenant pour le Messie. L’importante charge émotionnelle ressentie lors de ces pèlerinages explique l’apparition du délire.

    Syndrome de Stendhal: Cette fois, c’est au contact d’œuvres d’art que les sujets vacillent. La ville de Florence connaît de nombreux cas de visiteurs anormalement exaltés, pris de vertiges face à la beauté des œuvres, comme Stendhal l’a décrit lors de sa visite de l’église de Santa Croce. "Il y a une perte de contrôle, mais il ne faut pas en avoir peur. Sauf s’il devient vraiment fou. Là, les amis ont plutôt intérêt à les raccompagner et raccourcir le voyage", prévient le spécialiste.

    Syndrome de Paris: Ou plus précisément syndrome des Japonais à Paris puisque cette population est spécifiquement ciblée. Leur idée préconçue de la capitale -modèle de ville romantique comme dans Amélie Poulain- vole en éclat dès qu’ils posent un pied dans un métro bondé et puant. Derrière leurs masques antipollution, ils déchantent et sombrent dans un mal-être qui peut aller jusqu’à la dépression. Désormais, certains guides touristiques déconseillent certains quartiers qui ne correspondent pas au fantasme culturel des Japonais.

    Syndrome insulaire: Les papayes fraîches et les colliers de fleurs s’accompagnent parfois d’un sentiment d‘enferment chez ceux qui rêvent d’une escapade, parfois d’une expatriation, sur une île. "A Mayotte, j’ai récemment dû rapatrier dix personnes, confrontée à leurs limites, témoigne Régis Airault. On est dans le fantasme mais au bout d’un moment il y a une réalité qui est différente." Rattrapés par l’ennui, le climat, les personnes sombrent alors dans la déprime.

    Syndrome d’Ulysse: Il en fallait bien un qui touche les voyageurs épargnés sur place. Voilà le syndrome qui touche les personnes une fois rentrées chez elles. Généralement d’anciens expatriés. Ils connaissent des difficultés de réadaptation à leur culture d’origine. Déconnectés, ils ne reconnaissent plus les lieux qui leur étaient familiers.