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science - Page 9

  • L'imprimante 3D recycle les bouteilles de lait

     

    Écologique, originale et économique

    Fabriquer des filaments de plastique — matière première des imprimantes 3D — à partir de bouteilles de lait, telle est la dernière trouvaille des chercheurs de l'université du Michigan.

     

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    Filament lait

     Voilà une idée écologique, originale et économique. En partant du constat qu'enterrer les bouteilles de lait dans un site d'enfouissement ou les recycler est tout aussi onéreux que de produire les filaments de plastique, pourquoi ne pas utiliser ces bouteilles pour produire de la matière qui servirait à fabriquer des pièces à partir de plastique recyclé ? La plupart des imprimantes 3D actuelles fonctionnent en effet sur un principe d'extrusion à chaud d'un fil de plastique (de type ABS, à base de pétrole, ou PLA, d'origine végétale). Ce dernier est ainsi déposé couche après couche sur un plateau, de manière à fabriquer toutes sortes d'objets.

     

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    Bouteille

    Afin de fabriquer ces fameuses bobines en plastique recyclé, directement à partir des bouteilles, le groupe de Joshua Pearce a décidé de proposer sa propre unité de recyclage, baptisée le RecycleBot (300 dollars). "L’un des obstacles à une utilisation encore plus large a été le coût du filament. Bien que considérablement moins cher que la plupart des produits manufacturés, le filament synthétique que les imprimantes 3D transforment en objets utiles n’est pas gratuit", rapporte le professeur agrégé de science des matériaux.

     Il s'agit donc au préalable de collecter les bouteilles de lait, les nettoyer, enlever les étiquettes puis déchiqueter la matière, pour ensuite faire fondre le tout et obtenir l'équivalent de ce que l'on peut voir sur les bobines de fil en photo ci-dessus. Thingiverse fournit le processus de fabrication d'un RecycleBot en open source.

    Si l'idée de pouvoir recycler le plastique afin de produire des objets à partir de déchets est séduisante, elle n'est pas sans contrainte. En effet, le plastique est une des matières les plus difficiles à recycler. Les bouteilles de lait contiennent du polyéthylène haute densité (PEHD), une matière qui n'est pas des plus appropriées pour le recyclage, d'après Joshua Perce. L'homme se montre pourtant rassurant et précise que ces difficultés ne sont pas insurmontables.

     On imagine aisément à quel point la réutilisation de matière à partir de déchets pourrait se montrer utile pour les plus défavorisés, si l'impression 3D tendait à se démocratiser largement et mondialement. Les détenteurs d'une imprimante 3D du type de l'Easy 120 seront contents d'apprendre que 20 bouteilles de lait permettent d’obtenir 1 kilogramme de filament en plastique, qui se vend actuellement entre 30 et 50 dollars sur les sites en ligne. Reste à voir si la qualité finale du matériau est aussi bonne que celle des produits manufacturés habituels.

    Source :  ars technica

  • Dispositif d'accompagnement développé

    Dans le cadre du projet DALi financé par l'Union Européenne, Siemens développe un déambulateur d'accompagnement pour guider les personnes porteuses de handicap à travers les bâtiments publics. Les aéroports et centres commerciaux peuvent générer des problèmes pour les publics âgés, à cause de certains obstacles, ou la perte de repères dans une foule compacte.

     

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     Crédits : Siemens press picture

     

     Le système, appelé "c-Walker" est composé de différents capteurs vidéo, comprenant notamment un capteur Kinect développé par Microsoft pour une console de jeux. L'appareil repère sa position à tout moment, ainsi que le mouvement des personnes et les panneaux d'indication. Siemens prévoit également d'utiliser cette technologie dans des environnements industriels. Par exemple, les dispositifs pourraient avertir les employés d'une chaîne de production de l'entrée dans une zone de danger et interagir avec les machines présentes, pour assurer un itinéraire sûr à travers l'usine.

    Plus généralement, ce projet s'inscrit dans la vision de Siemens de développer des technologies pour un environnement industriel dit "intelligent", où l'interaction homme-machine permet une efficacité accrue.

    Sources :

     "A Smart Walker That Looks Ahead", dépêche idw, communiqué de presse de la société Siemens - 02/12/2013 - http://idw-online.de/pages/en/news564344

    Rédacteurs :

    Aurélien Filiali, aurelien.filiali@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

  • Une imprimante 3D donne une nouvelle main à une victime de guerre

     Comment une imprimante 3D a permis à un jeune adolescent amputé par l’explosion d’une bombe de retrouver un bras – et une raison de vivre.

    Par Alyssa Hertig.

     

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    Daniel Omar avec sa nouvelle prothèse de bras, qui a été créé par une imprimante 3D à un coût coût modique.

    Daniel Omar a perdu ses bras en mars 2012 quand il n’avait que 14 ans durant un bombardement exécuté par des avions soudanais, cette attaque faisant partie de la tentative du gouvernement visant à réprimer des rebelles. Daniel s’est abrité derrière un arbre pour se protéger des explosions, mais quand le vacarme a cessé ses deux mains avaient disparu. Selon The Guardian, " conscient du poids qu’il représentait pour sa famille, en 2012, Daniel Omar a déclaré à un envoyé spécial du Time qu’il aurait dû mourir sous les avions Antonov de l’État lorsqu’ils ont largué leur charge mortelle. " Il pensait ne jamais pouvoir reprendre une simple cuillère de sa vie.

    Cependant, l’imprimante 3D apporte une solution incroyablement simple et économique. Mick Ebeling, qui dirige la start-up nommée avec optimisme Not Impossible Labs, était horrifié à la lecture de l’histoire de Daniel Omar. Après l’avoir trouvé dans les montagnes de Nouba, Ebeling a enfilé sur le moignon de Daniel une prothèse de bras réalisée par impression 3D. Sa conception a coûté à Ebeling un peu moins de 100$. " Project Daniel " apporte de l’espoir à plus de 50.000 personnes amputées durant les périodes de troubles soudanaises et nous donne un aperçu des futures possibilités qui nous sont offertes par cette machine.

    The Guardian raconte :

    “C’était un moment fabuleux de voir ce garçon sortir de sa coquille ", a déclaré Ebeling, se rappelant du moment où Daniel prenait une cuillère pour la première fois depuis son accident. " Permettre à Daniel de pouvoir se nourrir par lui-même était un accomplissement personnel aussi important à mes yeux que la naissance de mes enfants."

    Le Sud du Soudan a été brisé par une sombre guerre civile entre ethnies divisées depuis une prise de pouvoir en suspens commencée en décembre 2013. La situation est si déplorable que des groupes humanitaires comme Médecins Sans Frontières ne peuvent endiguer la propagation des cas d’amputations violentes.

    Ebeling est d’ailleurs déçu par l’insuccès des campagnes étrangères de soutien et cherche à produire une solution alternative. Il est retourné chez lui à Los Angeles, mais il a laissé derrière lui quelques imprimantes 3D afin que les locaux autochtones puissent apprendre à les utiliser. Ils arrivent à présent à assembler un membre par semaine pour les personnes accidentées de la région.

    Harry McCracken dans le Time :

    “Cette innovation ne parviendra pas à obtenir la moindre attention à côté des télévisions 4K, tablettes et autres gadgets durant l’émission de cette semaine – il est pourtant difficile d’imaginer d’autres dispositifs susceptibles de rendre le monde meilleur.

    L’attention des masses a surtout été orientée vers les applications controversées de cette technologie innovante, mais les gens peuvent utiliser des imprimantes 3D avec d’autres objectifs que la production artisanale d’armes à feu. Elle est au cœur de nombreux développements révolutionnaires dans une grande variété de domaines : soins dentaires, biotechnologies, lunettes, art, cuisine, géographie et architecture.

    Dans un monde aux disparités économiques, politiques et technologiques importantes, l’imprimante 3D délivre une lueur d’espoir pour des citoyens piégés dans des régions politiquement fragilisées.

     

  • A venir, bientôt....

    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014

    Avoir un robot pour porter votre valise, surveiller les enfants... sera bientôt possible! A l'occasion d'Innorobo, événement phare pour l'innovation robotique, qui se déroule cette année du 18 au 20 mars à Lyon, découvrez cinq petits petits bijoux d'intelligence artificielle.

     

    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014 - #1 Beam

    Pouvoir visiter un lieu à distance. C'est ce que permet Beam, ce robot de la société américaine Suitable Technology, haut d'un mètre, et surmonté d'un écran sur lequel apparaît le visage de son utilisateur. Pratique, lorsqu'on ne peut, par exemple, se déplacer sur un salon. On peut ainsi se rendre virtuellement sur les stands et dialoguer avec les personnes présentes. Le logiciel de ce robot a été développé par Awabot, la société de Bruno Bonnel (à l'origine du salon Innorobo).

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    Cinq robots stars du salon Innorobo 2014 - #2 Adam

    Cet assistant personnel, présenté par l'entreprise italienne Hands Company, peut réaliser une foultitude de tâches à la maison : communiquer avec les applications de domotiques (et donc contrôler les lumières, le thermostat, etc.) , se déplacer de manière autonome dans les différentes pièces pour assurer de la téléprésence, réaliser de la vidéosurveillance, servir de console de divertissement... Son système d'intelligence artificielle apprend des habitudes de ses utilisateurs, jour après jour, et est ainsi peu à peu capable de précéder leurs souhaits et actions, précisent ses concepteurs.

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    Voici une innovation issue de la société Ctrlworks. Plutôt que de concevoir un véhicule à guidage automatique capable de porter des charges, l'entreprise singapourienne a opté pour la création d'un module robotique capable de transformer n'importe quel chariot à roue ordinaire en un véhicule autonome intelligent. Il prend très peu d'espace, et se recharge facilement via une station d'accueil.

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    L'entreprise sud-coréenne Dongbu n'en est pas à son coup d'essai avec ce robot de service à tout faire. Hovis Genie est capable par exemple de vous réveiller, de vous donner les nouvelles et la météo du jour, de présenter des programmes éducatifs pour vos enfants, de surveiller votre bébé ou encore de réaliser pour vous de la télésurveillance. Objectif : faire évoluer en permanence les applications et les mettre à disposition en téléchargement sur un Big robot market.

     

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    Conçu par RobotSoft Systems, une entreprise indienne basée à Bombay, ce robot d'inspection, doté d'un " air whip systems " permet d'inspecter et de nettoyer les conduits d'aération et d'air conditionné des bureaux, des hôpitaux, des sous-marins...

    En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/innovation/cinq-robots-stars-du-salon-innorobo-2014_46282.html?p=5#JvX5f821bxhC4j5F.99

     

     

     

     

  • Le robot comme un homme?

    La chose est inquiétante car pendant que l'homme en est de plus réduit à vivre plutôt qu'à fonctionner et s'assimile par là à la machine, on met dans la bouche du robot des paroles où il prétend pouvoir s'élever jusqu'à l'homme et même le dépasser. La trajectoire de l'homme est descendante, celle du robot est ascendante. Elles vont inévitablement se croiser.

    Erewhon de Samuel Butler

    L'intérêt de ce livre tient au fait que l'auteur, Samuel Butler, était un lecteur attentif et critique de Charles Darwin, son compatriote et son contemporain. Là où, à première vue, nous est présentée une simple attitude vis-à-vis des machines, il faut voir souvent un argument pour ou contre tel ou tel aspect de la théorie darwinienne de l'évolution. Et en plus d'être un penseur et un amateur éclairé de biologie, Samuel Butler est un humoriste, ce qui complique encore les choses. On ne sait pas toujours à laquelle de ces trois identités il faut attribuer tel ou tel passage.

    Erewhon est un anagramme de Nowhere. Ce nulle part, Butler le situe par-delà les montagnes en Nouvelle-Zélande. Après avoir franchi une passe dangereuse, on débouche sur une terre habitée par des humains d'une extraordinaire beauté, mais aux mœurs étranges. Ils semblent avoir lu Darwin. Ils considèrent, par exemple, la maladie et la pauvreté comme un crime, ce qui dans la perspective darwinienne de la survivance du plus apte n'est pas dénué de sens. S'avouer malade dans ce pays, c'est plaider coupable. C'est la solution la plus efficace que les Erewhoniens ont trouvée pour échapper aux méfaits encore plus graves de la médicalisation. Ils ont pour les mêmes raisons interdit la pratique de la médecine et si quelques médecins continuent à oeuvrer, au noir, dirons-nous, ils le font à leurs risques et périls. On les a mis à l'écart pour éviter qu'ils n'aient trop de pouvoir sur les familles et les villes entières auprès desquelles ils interviendraient.

    C'est dans un court chapitre intitulé "Le livre des machines" que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure. Mais pour Butler, c'en était une. Et c'est ici qu'intervient l'humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.1 Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

    Raisonnement impeccable. Aujourd'hui, on invoquerait l'argument de l'auto organisation pour expliquer l'évolution des machines vers la conscience. N'ayant pas cet argument à sa disposition, Butler est obligé de reconnaître que ce sont les hommes qui président à l'évolution des machines, ce qui donne lieu à l'exposition d'une seconde thèse, contredisant la première, où les machines apparaissent comme pouvant être utiles et sans danger aussi longtemps qu'elles sont bien conçues et bien utilisées.

    C'est l'envers de ce tableau toutefois qui est le plus intéressant : ces machines qui les servent si bien, les hommes ne les servent-ils pas encore mieux? Suit un passage éloquent sur le mal que les hommes se donnent pour fabriquer et faire fonctionner les locomotives et les bateaux à vapeur.

    On se demande ce que Butler aurait fait et dit s'il avait su que le charbon produisait des gaz à effet de serre et provoquait ainsi le réchauffement de la planète. Peut-être un nouveau sage erewhonien, émigré dans l'humanité se lèverait-il aujourd'hui parmi les hommes pour soutenir qu'il faudrait, logiquement, soit détruire les machines comme ses ancêtres l'ont fait chez eux, soit en fabriquer de nouvelles qui assumeraient toutes les tâches ingrates.

    C'est ce qu'on fait aujourd'hui dans l'ensemble de l'humanité, mais en faisant courir à tous de nouveaux risques dont celui d'abandonner tout le pouvoir aux ingénieurs programmeurs. Leur profession, l'informatique (dont la robotique et la domotique sont des branches), est en effet devenue une méta profession réduisant les autres, toutes sont sous son influence, réduites à un rôle secondaire. Un robot pourrait aujourd'hui pratiquer la médecine, depuis le diagnostic fondé sur des tests et des systèmes experts, jusqu'à la chirurgie où les robots jouent un rôle de plus en plus important. Presque toutes les professions se vident de leur substance dans le nouveau contexte.

    Il y a quelques décennies, quand un touriste entrait dans Rome en voiture, il pouvait facilement recruter un guide qui le pilotait en le précédant en motocyclette. Le GPS a fait tomber les métiers de ce genre en désuétude, ce qui a fait apparaître un nouveau danger pour l'humanité : la substitution de la machine à l'homme dans les tâches les plus humaines.

    C’est le retour en gloire de Samuel Butler. Il faut relire son chef d’œuvre, Erewhon. Cet ouvrage futuriste du XIXème siècle jette un éclairage singulier sur cette question de l'émergence de la conscience, qui vient de quitter la science-fiction pour faire une entrée remarquée sur la scène scientifique

    "C'est dans un court chapitre intitulé ‘’Le livre des machines’’ que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure pour une majorité d’auteurs. Mais pour Butler, c'en était une.(Il importe ici préciser que Butler était aussi un humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.

    Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

  • Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    L'invention. Vos objets du quotidien peuvent avoir des vertus insoupçonnés. Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre. Leur invention, présentée vendredi dans la revue Science, permet notamment au muscle de fonctionner à l’énergie thermique, à la lumière ou même avec du carburant.

    Des muscles surpuissants. Précisément, les muscles sont fabriqués à base de polymère, matériaux très résistants présents dans les filets de pêche et le fil à coudre. Et ils peuvent soulever 100 fois plus de poids qu’un muscle humain.

    "Les applications possibles pour ces muscles polymères sont multiples. Aujourd’hui, les robots humanoïdes les plus avancés, les membres prosthétiques et les exosquelettes portables sont limités par des moteurs et des systèmes hydrauliques, dont la taille et le poids restreignent la dextérité, forcent la génération et la capacité de travail", explique le Dr Ray Baughman, à l'origine de la trouvaille.