Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

science - Page 8

  • Paralysie : des mouvements possibles grâce à la stimulation électrique

     

    Cette technique pourrait permettre aux victimes de lésion de la moelle épinière d'effectuer des mouvements volontaires, même plusieurs années après leur accident. Il doit exister "des connexions en sommeil" chez des patients pourtant totalement paralysés.

    Quatre volontaires paraplégiques peuvent désormais contracter certains de leurs muscles paralysés à la suite d'une lésion de la moelle épinière, grâce à la "stimulation épidurale". Cette technique consiste à appliquer un courant électrique à des fréquences et des intensités variables, dans la partie basse de la colonne vertébrale, la région lombo-sacrée, là où les connexions nerveuses de la moelle épinière commandent en grande partie les mouvements des membres inférieurs. Les trois cas publiés mardi dans la revue britannique Brain viennent s'ajouter à une première expérience dont le Lancet s'était fait l'écho en mai 2011.

    Tout avait commencé avec un jeune Américain, Rob Summers, qui était paralysé depuis 2006 à la suite d'un accident de voiture. Au vu des résultats obtenus, les chercheurs du Frazier Rehab Institute (KentuckyOne Health), à Louisville (Kentucky), ont poursuivi leurs travaux chez trois autres hommes, présentant une paralysie motrice totale mais encore quelques sensations. Quelques jours après le début de la stimulation électrique (au moyen du dispositif de Medtronic commercialisé pour le traitement de la douleur), ils ont été capables d'effectuer des mouvements volontaires qui nécessitent un contrôle relativement fin et de les moduler. Ils ont également pu synchroniser les mouvements de leur jambe, de leur cheville et de leurs orteils, voire modifier la force de flexion.

    Reprise de mouvements volontaires malgré une paralysie complète

    Après plusieurs mois de séances de stimulation appliquée en association avec un entraînement locomoteur à domicile, les tests ont été répétés : certains patients ont réussi à effectuer des mouvements volontaires avec plus de force et moins de stimulation tandis que d'autres avaient gagné en précision. Cette récupération rapide suggère qu'il doit exister "des connexions en sommeil" chez des patients pourtant totalement paralysés. "Quelques contacts existent, mais ne sont pas fonctionnels, et le cerveau est capable de les exploiter", commentent les chercheurs dans le communiqué des National Institutes of Health, qui ont financé ces travaux (avec la Fondation Reeve).

    "Nous avons découvert un mode d'intervention fondamentalement nouveau qui peut améliorer considérablement la reprise de mouvements volontaires chez des sujets avec une paralysie complète, même des années après l'accident", commente Susan Harkema, de l'université de Louisville, qui a participé à l'expérimentation. "La croyance qu'aucune récupération n'est possible et qu'une paralysie complète est permanente est désormais contestée", souligne-t-elle dans un communiqué.

    En plus de leur capacité à effectuer des mouvements des jambes, les patients ont vu leur état global s'améliorer avec un accroissement de leur masse musculaire, une meilleure régulation de la pression artérielle, une moindre fatigue et une sensation générale de mieux-être. Il s'agit donc d'un réel espoir pour les personnes paralysées, et pas seulement pour les nouvelles victimes d'une lésion de la moelle épinière. Chaque année, en France, leur nombre total augmente de 1 000 à 1 500. Ce sont le plus souvent des adultes jeunes.

     

  • Il s'appelle Solar

    L'avion solaire qui veut faire le tour du monde sans kérosène

    L'avion expérimental Solar Impulse 2, dont l'aile fait 72 mètres d'envergure, a été présenté mercredi à Payerne (Suisse).

    Le premier appareil lancé en 2010 avait prouvé la faisabilité d'un avion propulsé par la seule énergie solaire. L'équipe suisse Solar Impulse a dévoilé mercredi à Payerne son nouvel avion destiné cette fois à boucler le premier tour du monde sans combustible fossile. Mais il est bien difficile de cacher un engin dont l'aile fait 72 mètres d'envergure (soit plus longue que celle d'un Boeing 747). Cette dernière dépassait largement du grand rideau noir censé cacher l'appareil.

    "Voici le seul avion au monde qui peut voler sans jamais s'arrêter, qui peut voler jour et nuit sans brûler la moindre goutte de kérosène ", a présenté fièrement André Borschberg, le pilote professionnel suisse qui a fondé le défi Solar Impulse avec l'aventurier Bertrand Piccard.

    Avec son immense envergure, ses ailes toutes droites et sa structure ultralégère, le Solar Impulse 2 n'est pas bâti pour battre des records de vitesse, mais bien pour voler des heures d'affilée à très haute altitude. Sa seule source d'énergie provient des panneaux solaires qui recouvrent chaque centimètre carré de ses ailes et du haut du fuselage. Ils alimentent en courant quatre petits moteurs électriques, qui font tourner lentement de grandes hélices. La puissance de chaque moteur ne fait que 17,5 ch, l'équivalent de celle d'un scooter, mais l'avion est tellement léger que cela suffit à le faire décoller et grimper jusqu'à 9 000 mètres d'altitude. La nuit, des batteries au lithium prennent le relais en attendant le prochain lever de soleil.

     "La réduction du poids est l'obsession permanente du programme, et nous a obligés à développer des solutions nouvelles pour réussir à faire voler cet avion ", explique avec enthousiasme Claude Michel, responsable du programme Solar Impulse chez Solvay, l'un des principaux partenaires technologiques du projet suisse. "Nous avons notamment développé un polymère qui remplace l'aluminium du vérin du train d'atterrissage et qui permet de faire un gain de masse de 80 % sur cet élément."

    Le groupe chimique belge a aussi contribué à la composition des éléments des batteries lithium-ion, afin d'augmenter la quantité d'énergie stockée tout en réduisant la masse. Malgré son envergure géante, l'avion ne pèse qu'un peu plus de 2 tonnes, l'équivalent d'un gros 4 × 4, dont 600 kg de batteries. Cette masse réduite n'a été possible que grâce à l'utilisation de composites de carbone assemblés à Lausanne par le chantier naval Décision, l'un des meilleurs spécialistes dans le monde des voiliers de course ultralégers. Les bandes de carbones utilisées pour construire la structure de l'avion pèsent seulement 25 g/m2, trois fois moins qu'une feuille de papier d'imprimante, grâce à une technologie utilisée au départ sur les catamarans de course de l'équipe suisse Hydros.

    Le premier Solar Impulse pouvait déjà en théorie voler indéfiniment, puisqu'il était capable de rester en l'air une nuit entière après avoir rechargé ses batteries au soleil pendant la journée. Mais en pratique, l'engin était limité par l'endurance de son pilote et sa capacité à maintenir la fragile structure en l'air en l'absence de tout système de pilotage automatique. Le plus long vol de Solar Impulse 1 avait ainsi duré 26 heures en juillet 2012, et sa plus longue distance parcourue d'une traite dépassait 1.000 km, à 50 km/h de moyenne. "Avec le premier avion nous avions l'équivalent d'un siège de classe économique, et avec le deuxième, nous avons un bon siège de classe affaires, dans lequel on peut être assis pour piloter, s'allonger pour dormir et même bouger pour faire de l'exercice ", raconte André Borschberg.

    Après des premiers vols d'essais prévus cette année, l'avion tentera en 2015 de faire un tour du monde en 5 étapes, dont la plus longue, au-dessus du Pacifique, entre la Chine et les États-Unis, prendra au moins 5 jours et 5 nuits.

     

  • Danger pour l'avenir de l'umanité!

    Cette gogo danseuse est en fait… un robot

    Les gogo danseuses ont du souci à se faire : elles pourront bientôt être remplacées par des robots. Bootylicious robot chante et bouge en rythme… Mais fait peut-être un peu plus peur que les vraies.

    Mini jupe, déhanché incroyable, Bootylicious robot ressemble à s’y méprendre à une vraie gogo-danseuse, en plus métallique peut-être. Ce robot inventé par l’artiste Jordan Wolfon danse en rythme et de manière lascive, bouge les lèvres et fixe même les clients du regard.

    Cette pièce ne sera pas commercialisée, mais bien exposée au David Zwirner Gallery à New York. On n’hésite un peu entre « c’est beau la technologie » et… ça fait peur !

    Vidéo plus bas

     

    J'ai déjà tenté d'avertir l'humanité…

    et, bien sûr, il y aura des robots sexuels…. et, un beau jour, quelques débiles exigeront de pouvoir se marier avec leur robote!

    et c'est partit pour plus de 200 ans de destruction de l'humanité dans ce qu'elle a, justement, d'humain.

    c'est ici

    http://www.legende-des-siecles.com/futur/index.html

     

    Apparemment, la vidéo a été retirée. Désolée.

     

  • Innorobo 2014: robots en agriculture

     

    L’édition 2014 d’Innorobo, le rendez-vous européen de l’innovation robotique,  vient de s’achever à Lyon. Les robots s’infiltrent dans tous les domaines des activités agricoles. Depuis toujours, les agriculteurs cherchent à mécaniser leurs tâches, à la fois pour permettre des travaux pénibles et pour augmenter la productivité. Submergés par des obligations réglementaires de plus en plus nombreuses (documentation, traçabilité…), ils trouvent aujourd’hui dans la robotique un moyen d’accélérer la modernisation de leur outil de production grâce à des robots simples d’utilisation et d’entretien, capables non seulement de les soulager, mais aussi de les aider à prendre des décisions dans une logique de développement durable.

    Premier exemple: la traite. Tâche répétitive par excellence, dévoreuse de temps et de main-d’oeuvre, elle fut pionnière dans le domaine de l’automatisation, qui remonte aux années 1980. Elle connaît de nombreux développements effectués par les grands du secteur, qu’il s’agisse de Lely (Pays-Bas), de GEA Farm Technologies (Allemagne), DeLaval (Suède) ou, plus récemment, de Sac Christensen (Danemark). La difficulté principale concerne le repérage de la disposition des tétines de la vache, très variable d’un animal à l’autre, mais aussi pour la même vache en fonction de la période. Sac Christensen a ainsi mis au point un bras robotisé industriel qui repère les trayons grâce à son système de vision doté d’un laser et d’une caméra, et assure le branchement des vaches dans deux stalles parallèles. Le système, baptisé Rds FutureLine, permet la traite de 120 vaches laitières à raison de trois traites par jour.

    Ces constructeurs ont enrichi leur offre avec des robots mobiles, aussi appelés drones terrestres, tels que Robagro, développé par BA Systèmes, capable de se déplacer librement dans l’étable pour rechercher du fourrage et des céréales dans des conteneurs dédiés et de les acheminer au pied des vaches laitières. Le robot Jeantil Automatic Feeding, proposé par la PME bretonne du même nom, embarque, lui, un mélangeur qui prépare automatiquement les rations à l’aide d’un logiciel dédié et les distribue dans la journée au rythme prévu par l’éleveur. À l’aide d’un collier présent sur la vache, certains drones peuvent même réaliser une portion personnalisée en fonction de l’animal et des paramètres saisis par l’exploitant.

    Avec le Lely Juno, la corvée de raclage du sol et de repousse du fourrage le long des couloirs d’alimentation est éliminée. Juno se repère à l’aide de capteurs à ultrasons et d’une bande métallique qu’il peut suivre pour retourner automatiquement à sa station de recharge. Le nettoyage des bâtiments, tâche ingrate et chronophage, a aussi trouvé sa solution : le robot mis au point par Dussau Distribution en Aquitaine parcourt la stabulation et nettoie quasiment en temps réel les déjections animales. Son bras articulé portant la buse de nettoyage comprend une tête sensitive qui lui permet de contourner les obstacles.

    Dans le domaine de la céréaliculture ou du maraîchage, l’automatisation à l’aide de drones terrestres n’est pas encore aussi présente que dans le domaine de l’élevage. Des PME innovantes commencent néanmoins à investir le marché. La société française Naïo Technologies a lancé, en 2013, son premier robot autonome, baptisé Oz. Équipé d’un capteur laser, il identifie les rangées de légumes et les suit pour effectuer un désherbage mécanique. Outre le gain de temps — d’après le constructeur, cinq minutes suffisent pour désherber mécaniquement une rangée de 100 mètres, contre quatre heures pour un humain —, le robot évite l’épandage de produits chimiques. Pourvu d’une autonomie de quatre heures, il se recharge simplement sur une prise électrique…

    Plus innovant encore, l’entomologiste américain David Dorhout s’est inspiré de la communication chimique chez les fourmis pour mettre au point des engins autonomes capables d’améliorer le rendement des terres agricoles en optimisant les techniques d’ensemencement. Nommés Prospero, ces robots communiquent entre eux par infrarouge et se déplacent en “horde” — jusqu’à une centaine d’unités selon la taille de la parcelle — pour disperser les graines de façon optimale. Chaque robot marque la position de ses graines par un point blanc, puis enregistre précisément cette position afin de pouvoir lui appliquer par la suite différents engrais et insecticides et éviter que d’autres machines plantent au même endroit.

    Les fruits bénéficient aussi de la robotisation, pour en réduire le coût d’exploitation mais aussi pour les mettre à disposition sans stockage et sans conservateurs, en étant cueillis à la demande : le Citrus Robot ou le projet Vision Robotics permettent ainsi de repérer et de récolter les agrumes. L’espagnol Agrobot et le japonais Shibuya Seiki ont conçu des modèles capables de ramasser les fraises à maturité. Leurs caméras reconnaissent les fruits parmi les feuilles et jugent s’ils sont mûrs en fonction de leur couleur. Ils calculent leur emplacement et avancent leurs pinces pour les cueillir délicatement. Ces robots peuvent travailler la nuit (avec des lampes) et fournir des fraises vraiment fraîches pour le marché du lendemain. Des recherches sont en cours pour étendre leur utilisation à d’autres fruits et légumes, tels que le raisin ou la tomate, où la couleur joue un rôle important.

     

  • Stocker les énergies renouvelables grâce à l’hydrogène solide

    Publié  le 10 mars 2014 dans Sciences et technologies

    McPhy Energy, une jeune société française spécialisée dans le stockage de l’énergie et la production d’hydrogène solide, va bientôt entrer en bourse.

    Ajuster la production d’électricité à la demande est devenu un véritable casse-tête avec l’essor des énergies renouvelables. La multiplication des sites de production éoliens ou solaires soulève des problèmes de saturation du réseau électrique, et génère des gaspillages importants du fait de leur caractère intermittent. Parvenir à stocker le surplus d’énergie généré pendant les pics de production afin de le consommer durant les mauvaises périodes est donc un enjeu majeur.

    De nombreuses sociétés dans le monde se sont lancées dans une course technologique avec pour objectif de trouver la « solution miracle » au problème du stockage de l’énergie. Alstom par exemple travaille sur la batterie MaxSine eStorage d’une capacité de 12 mégawatts, en cours de test dans le quartier solaire Nice Grid. D’autres ont choisi de se focaliser sur le stockage mécanique, thermique ou électrochimique à base d’hydrogène liquide ou gazeux.

    Mais pour l’heure, le stockage de l’électricité est surtout représenté par les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). C’est-à-dire des barrages hydroélectriques qui sont capables, en cas de surproduction électrique, de transférer l’eau en altitude dans un ou plusieurs réservoirs. Lorsque la demande grimpe, l’eau est ensuite libérée pour récupérer astucieusement l’énergie en se servant de la gravité. Fiable et rentable, cette technique a pour principal défaut de ne pouvoir être utilisée que dans des zones géographiques spécifiques.

    De son côté, la PME française McPhy Energy propose un procédé technique qui pourrait changer la donne. Une solution de stockage sous forme d’hydrogène solide, issue d’une décennie de recherche et développement en association avec le CNRS et le CEA.

    Le concept repose tout d’abord sur la conversion de l’énergie électrique issue des éoliennes et des panneaux photovoltaïques en énergie chimique par électrolyse. Après avoir plongé deux électrodes dans de l’eau, le courant électrique excédentaire est utilisé pour casser les molécules H2O afin de récupérer le dihydrogène, avec un rendement énergétique de 60 à 70%. Autrement dit, les 2/3 de l’énergie électrique qui aurait été perdue sinon serait récupérée pour fabriquer de l’hydrogène.

    Dans un second temps, cet hydrogène est stocké sous forme solide en le fixant sur des galettes de magnésium, un métal abondant sur terre et fort peu coûteux. Le matériau obtenu, que l’on nomme hydrure de magnésium, offre de multiples avantages :

    ◾Il permet un gain de place considérable par rapport au stockage de l’hydrogène liquide ou gazeux. Une seule galette de magnésium de 30 cm de diamètre pour 1,5 cm d’épaisseur peut contenir l’équivalent de 600 litres d’hydrogène !

    ◾La forme solide est beaucoup plus stable et sécurisée que la forme liquide ou gazeuse, ainsi l’énergie stockée est facilement transportable sur un territoire donné.

    ◾Le processus peut être aisément inversé en chauffant les galettes à quelques centaines de degrés, ce qui a pour effet de libérer l’hydrogène avec un rendement de 90%.

    Toutefois, le meilleur reste à venir ! Car le système combiné alliant un générateur d’hydrogène avec une capacité de stockage est aussi bon marché qu’écologique ! D’après les équipes McPhy Energy, il serait possible de produire 1 kilogramme d’hydrogène pour seulement 5 €, en ne consommant que de 10 litres d’eau à peine ! L’hydrogène serait semble-t-il revendu à 9 € le kilo sur le marché…

    Cela ouvre un large éventail de nouvelles applications industrielles très intéressantes. Les galettes d’hydrure de magnésium pourraient notamment être utilisées comme piles à combustible dans des véhicules adaptés. 5 kilogrammes d’hydrogène solide suffirait à offrir aux voitures une autonomie de 500 kilomètres, contre 100 en moyenne pour les modèles électriques actuels. Et le coût de la recharge serait proche du prix d’un plein d’essence d’un véhicule thermique (5 Kg X 9 € = 45 €) !

    En outre, l’hydrogène après inversion du processus pourrait être directement injecté dans le réseau de gaz naturel, à condition de ne pas dépasser 20% du mélange.

    L’entreprise McPhy Energy, qui revendique déjà plus de 1000 clients dans le monde dans le secteur des électrolyseurs, a annoncé sa prochaine introduction en bourse afin de lever une vingtaine de millions d’euros, destinés à accélérer le développement de sa technologie de stockage.

     

    McPhy-Energy.png

     

     

     

     

     

     

     

  • Découverte d'un étrange dinosaure à plumes aux allures de poulet géant

     

    Haut de 1,5 mètre aux hanches et long de 3,5 mètres pour un poids de 200 à 300 kilos, ce dinosaure baptisé Anzu Wyliei avait un cou très allongé, un bec sans dent et une crête ronde sur la tête...

    Des paléontologues américains sont parvenus à reconstituer une espèce de dinosaure à plumes aux allures de poulet géant qui vivait en Amérique du Nord il y a 66 millions d'années, grâce à trois squelettes fossilisés.

    Haut de 1,5 mètre aux hanches et long de 3,5 mètres pour un poids de 200 à 300 kilos, ce dinosaure baptisé Anzu Wyliei avait un cou très allongé, un bec sans dent et une crête ronde sur la tête comme celle des casoars, un oiseau d'Australie de la famille des autruches. Sa queue était relativement courte et épaisse et il avait de puissantes griffes au bout de longues pattes fines.

    La découverte des trois squelettes, annoncée mercredi, lève le voile qui entourait ce groupe de dinosaures depuis près d'un siècle. Les scientifiques n'avaient en effet en leur possession que quelques fragments. Les fossiles ont été trouvés à la fin des années 90 dans la formation rocheuse de Hell Creek dans le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, deux Etats du nord des Etats-Unis. Dès lors, les scientifiques se sont attelés à reconstituer le dinosaure.

    De l'espèce des caenagnathidae

    Cette nouvelle espèce appelée caenagnathidae appartient à la famille des dinosaures oviraptorosaures, connus grâce aux fossiles souvent bien préservés trouvés en Mongolie et en Chine. Il a été baptisé Anzu Wyliei. Anzu pour sa ressemblance à une divinité sumérienne démoniaque à l'apparence d'un aigle léontocéphale et Wyliei, d'après le nom du petit-fils d'un administrateur du musée d'Histoire naturelle Carnegie de Pittsburgh (Pennsylvanie), où se trouvent les trois squelettes fossilisés.

     "Anzu est de très loin le caenagnathidae le mieux préservé jamais découvert. Après presqu'un siècle de recherches, nous avons finalement trouvé des fossiles qui montrent à quoi ressemblaient ces créatures de la tête au pied", explique Matthew Lamanna, paléontologue au musée Carnegie qui a mené ces travaux publiés dans la revue américaine PLOS ONE.

    La description détaillée de Anzu, qui était probablement omnivore, a pu être réalisée à partir des trois spécimens fossilisés qui, ensemble, ont permis de reconstituer un squelette presque complet. Les scientifiques ont pu étudier son anatomie et ses relations dans l'évolution par rapport aux autres caenagnathidae, ce groupe longtemps mystérieux de dinosaures théropodes auquel il appartient.

     "Il devait être terrifiant"

     "Anzu était une sorte de raptor géant avec une tête de poulet probablement doté de plumes. Il devait être terrifiant", explique Emma Schachner de l'Université d'Utah, co-auteur. "Cette découverte est emballante, car Anzu est le plus grand oviraptorosaure trouvé en Amérique du Nord", souligne-t-elle. "Ce groupe de dinosaures est très étroitement apparenté aux oiseaux", précise la paléontologue.

    Elle relève aussi que Anzu "est l'un des plus récents oviraptorosaures, à savoir qu'il vivait à une époque très proche de l'extinction des dinosaures" attribuée à la chute d'un astéroïde il y a 65 millions d'années. La découverte d'oviraptorosaures en Asie et en Amérique du Nord n'est pas surprenante car ces continents ont été fréquemment reliés à l'ère Mésozoïque (-251 millions à -65,5 millions d'années), expliquent les scientifiques.

     "Toutefois, vu le peu de fossiles de caenagnathidae découverts jusqu'alors, cette espèce était de loin la plus énigmatique des oviraptorosaures, et en réalité l'un des principaux groupes de dinosaures les moins connus", explique à l'AFP Hans-Dieter Sues, conservateur du département de paléontologie des vertébrés au musée national Smithsonian d'Histoire naturelle à Washington.

    L'analyse de Anzu réaffirme que les caenagnathidaes forment bien un groupe à l'intérieur des oviraptorosaures. De plus, les analyses de ces paléontologues ont confirmé la récente hypothèse selon laquelle le gigantoraptore, découvert en Mongolie en 2005, le plus grand oviraptorosaure connu pesant au moins 1,5 tonne, appartenait aussi aux caenagnathidae. Cela montre que les caenagnathidaes étaient très divers, allant de la taille d'une dinde au gigantoraptore en passant par le Anzu, soulignent-ils.

    adino.jpg

     

     

     

     

    D'autres choses insolites? mon autre blog

     

    http://insoliteetdejante.hautetfort.com