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Humain? - Page 203

  • Qu'est-ce qu'on attend?

    Damas: des Syriennes demandent à l’Europe de renvoyer tous les migrants syriens chez eux pour qu’ils puissent reconstruire leur pays

    Les femmes syriennes se plaignent qu’il n’y a pas assez d’hommes pour reconstruire le pays, et certaines disent à l’Europe et aux autres pays occidentaux qui ont accueilli des hommes syriens de les "expulser" et de les renvoyer chez eux.

    Johan-Mathias Sommarström, journaliste à la chaîne publique suédoise SVT, s’est rendu à Damas (Syrie) et s’est entretenu avec des étudiants de l’Université de Damas, dont 70 pour cent sont des femmes.

    "Regardez autour de vous, vous ne voyez que des femmes. A l’université, dans la rue, dans les cafés, juste des femmes", témoignent les étudiantes Safaa et Sheima à Sommarström.

    Pour résoudre le problème, une jeune étudiante a déclaré que le gouvernement syrien devrait accorder une amnistie aux hommes qui ont quitté le pays pour éviter le service militaire afin qu’ils puissent aider à reconstruire le pays, en montrant du doigt les nations occidentales qui ont accueilli tous les jeunes hommes syriens.

    "La solution est de les expulser et de les renvoyer en Syrie où ils pourront commencer à reconstruire le pays", a déclaré Lina.

     (…) Sverige Radio

     

     On avait bien compris que ces mecs étaient des lopettes...

  • Vous avez signé? vous êtes stupides!

    "Il doit réduire notre dépendance au pétrole et nous fournir des alternatives en matière de transport“.

    Clairement, l’État a besoin de cette judicieuse injonction pour prendre pleinement conscience des enjeux, en particulier économiques, et pour avancer vers des solutions concrètes.

    "Il doit investir dans la rénovation des logements et promouvoir l’usage des énergies renouvelables, en abandonnant le recours aux énergies fossiles et nucléaire“.

    Nul ne saurait rejeter une telle requête,  frappée du sceau de la raison bien pensante, sauf à en connaitre le coût et les modalités de financement.

    Sauf à s’interroger, en toute bonne foi, sur les raisons et les conséquences de l’abandon du nucléaire. En effet, cette source inespérée d’énergie non intermittente permet à la France de réduire ses émissions de CO2 pour produire de l’électricité, plus que la quasi totalité des autres pays (48 grammes par kilowattheure contre 300 à 500 pour l’Allemagne selon les jours, et 700 pour la Pologne).

    Ainsi, dans son dernier rapport (octobre 2018), le GIEC confirme la contribution du nucléaire dans son mix énergétique pour combattre le réchauffement climatique.

    "Il doit instaurer l’accès de tous à une alimentation suffisante, saine et de qualité, garantir un revenu décent pour les agriculteurs et lutter contre la déforestation“.

    Dans un pays où l’espérance de vie est une des meilleures du monde grâce, en partie, à l’excellence de son agriculture, nos artistes écologistes, entre deux vols Paris-New York, rappellent à l’ordre les agriculteurs qui travaillent nuit et jour à les nourrir, ainsi qu’une partie de la planète, et à préserver leurs villages et à entretenir les paysages de leurs vacances.

    “Il doit aussi mettre en place les dispositifs indispensables à l’adaptation de nos territoires et à la protection de nos côtes“.

    Nos territoires sont inadaptés et nos côtes mal protégées. Mais de quels dispositifs "indispensables" peut-il bien s’agir?…

    "Toutes ces mesures auront un impact positif sur nos vies. Pourtant, ce qui est sur la table aujourd’hui est largement insuffisant“.

    Dernière vérité de ce texte ambitieux.

    Cette pétition masque habilement les chimères, les incohérences et les mesures liberticides de l’utopie écologiste derrière une liste à la Prévert de banalités sans grand intérêt.

    Elle ne devrait donc pas tarder à mobiliser un maximum de signatures,  peut être même autant que la liste PS-EELV à la Présidentielle de 2017 (soit 4,92% des inscrits).

    Une bonne ou une bien mauvaise affaire pour ce siècle qui débute?

     Je vais pas payer trois fois plus mon électricité pour faire plaisir à la gauchiassse...

    Je ne vais pas me terrer comme une taupe et m'éclairer à la bougie quand l'électricité sera trop chère pour ma modeste retraite!!

    IL Y A DES COUPS DE PIED QUELQUE PART, QUI SE PERDENT TOUS LES JOURS!

     

  • Smicards? les privilèges des autres...

    Nouveau privilège pour les parlementaires: le casier judiciaire

    Quand les députes enterrent eux-mêmes la condition d’un casier judiciaire vierge pour être éligibles.

    Par Pierre Farge*.

    Tandis que la France connait sa quatrième semaine de manifestations sans précédent depuis cinquante ans, les députés enterrent eux-mêmes la condition d’un casier judiciaire vierge pour être éligibles. Soulignant un peu plus les problèmes de légitimité́ et de représentativité́ du pouvoir, le Parlement secoue une fois encore la démocratie de ses contradictions.

    Pierre Farge, avocat à la Cour, démontre en professionnel du droit l’aberration d’une telle initiative parlementaire.

    Après l’allocution du président de la République en réponse au mouvement des Gilets jaunes, exactement au moment où le Sénat votait l’allègement des taxes contre les exilés, une nouvelle contradiction accablait le pouvoir en place.

    Se présenter aux élections avec un casier

    Alors que la récente loi de moralisation de la vie publique disposait de " l’interdiction pour tous les détenteurs d’un casier judiciaire (niveau B2) de se présenter à une élection ", le Parlement a en effet trouvé la parade juridique selon laquelle l’interdiction de se présenter à une élection si le casier n’est plus vierge peut être interprétée comme " une peine automatique ", contrevenant au " principe d’individualisation des peines garanti par la Constitution ".

    Quoi que cet argument n’ait gêné personne des décennies durant, voilà que nos députés y font droit.

    Ainsi, sans polémiquer sur les membres du parlement, objets de procédure judiciaire en cours, et donc passibles de peines qui les empêcheraient de renouveler leur mandat, la question de fond qui se pose est de savoir pourquoi les parlementaires votent eux-mêmes leur immunité par une loi les exemptant de casier judiciaire vierge pour se présenter, plutôt que de laisser, comme tout le monde, en vertu de l’article 755-1 du Code de procédure pénale, le soin de formuler une demande d’effacement de la condamnation mentionnée au casier judiciaire, à l’appréciation d’un magistrat le soin de juger, ou non, de cette désinscription?

    En effet, tous les citoyens condamnés à une peine – ferme ou avec sursis – peuvent formuler ab initio, à l’audience, en vue de la condamnation encore probable, une demande de non inscription au casier judiciaire de la peine éventuellement à venir; A défaut, dans les cas en général les plus graves, formuler a posteriori à la condamnation une requête aux fins de désinscription au B2 devant la Chambre correctionnelle ayant prononcé leur jugement (c’est ce qui est dans la pratique privilégié afin de donner au condamné la mesure de sa peine, et l’obligation de son amendement pour obtenir le retrait de sa mention).

    Dans ces deux cas, il convient de justifier: de raisons légitimes en apportant la garantie, ou la preuve, de l’amendement de l’intéressé depuis les faits, d’une distance avec l’infraction, voire d’une guérison dans le cas par exemple d’une pathologie de kleptomanie ou autre problème psychiatrique;

    et surtout de témoigner que la mention d’une telle condamnation au B2 constitue un véritable obstacle à la réussite d’un objectif (comme rejoindre un emploi dans la fonction publique, une charge assermentée, ou une élection au Parlement).

    Laisser à l’appréciation de la justice indépendante

    Par conséquent, si les parlementaires tiennent absolument à être éligibles malgré un casier judiciaire, il revient non pas de décider, entre eux, et de façon générale, leur immunité par une loi les exemptant, mais plutôt de laisser à l’appréciation d’une justice indépendante, le soin de juger s’ils justifient, au cas par cas, de la désinscription de toute mention, et in fine d’être en capacité d’être éligible.

    Cette seconde solution placerait les représentants du peuple sur un pied d’égalité avec ceux qui sont censés les représenter, comme autant de témoignages d’un pays respectueux de l’équilibre des pouvoirs, sans parler de donner une image exemplaire de l’État, sinon plus vivifiante de la démocratie en pareille contestation populaire placardant par milliers de manifestants des demandes de Référendum d’initiative citoyenne (RIC).

    Ce qui fait finalement penser au bon mot d’Alain Juppé, certes dans d’autres circonstances, mais toujours philosophe: "En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir".

     

    *Pierre Farge est avocat au barreau de Paris en contentieux et pénal des affaires. Engagé, il défend notamment la cause des lanceurs d’alerte.