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Insolite - Page 36

  • Un prêtre lance le Rosaire "contre l’invasion islamique"

    L’initiative du curé de Vicomoscano à Casalmaggiore: "Prière à la Madone contre l’invasion islamique et pour la défense de la civilisation chrétienne d’Europe"

    Après les Polonais, il les a imités: le curé de Vicomoscano à Casalmaggiore en Province de Cremona, a demandé pour cet après-midi la récitation d’un Rosaire pour "défendre le christianisme de toutes attaques relativistes, matérialistes et de l’islamisme".

    L’initiative rappelle celle parrainée par les Evêques de Pologne qui, il y a à peine quelques jours a réussi à faire descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes à prier "contre l’invasion islamique et pour la défense de la civilisation chrétienne d’ Europe".

    Certes, don Ottorino Baronio tient à souligner que la prière veut conjurer les dangers de l’islamisme politique et n’est pas dirigée contre la religion ou contre les fidèles musulmans.

    Une explication qui n’a cependant pas empêché la polémique: la communauté locale s’est fracturée entre ceux qui comme La Lega Nord accueille l’initiative en parlant "d’en prêtre comme il faut " et ceux qui comme le Pd parle de l’Evangile selon Salvini".

    Prudents, les représentants de la communauté locale islamique disent que:   "chaque curé est maître chez lui“, mais demandent plus de clarté dans l’utilisation des termes comme "islam" et "islamisme".

    L’initiative du prêtre de Cremona n’est pas un cas unique en Italie: dans la foulée de ce qui s’est passé en Pologne, même le groupe napolitain Association des accompagnateurs des sanctuaires mariaux a promu une prière collective dans le même but.

    Don Baronio cependant les a devancés.

    http://www.ilgiornale.it/news/cronache/cremona-prete-lancia-rosario-contro-linvasione-islamista-1452076.html

  • Loi "Photoshop": c’est officiel, l’État français vous prend pour des abrutis

    Voilà, c’est fait, c’est clair, net et précis: l’État français vient de franchir le point de non-retour où il lui était encore possible de prétendre ne pas prendre les citoyens français pour des abrutis. Depuis le premier octobre, il est officiellement impossible pour l’État, le gouvernement, les députés et toute leur clique institutionnelle de prétendre croire à l’intelligence des Français: depuis ce dimanche, il est maintenant obligatoire de signaler au public les retouches qui auront été faites sur les photos commerciales.

    Soyons honnête: il était plus que temps que le législateur se penche sur cette épineuse question des photos retouchées et ce décret apporte enfin une vraie solution à un problème brûlant.

    D’un côté, les principaux soucis du pays, depuis le chômage jusqu’à la désindustrialisation en passant par la pauvreté, le terrorisme et les problèmes de logements sont tous déjà amplement résolus depuis l’avènement d’Emmanuel Macron, Messie Cosmogonique et Républicain. D’un autre côté, la recherche du Bonheur Total et Complet ne peut se passer d’une saine réflexion sur les images que nous voyons tous les jours et sur l’absolue nécessité d’offrir à tous une publicité saine pour des esprits sains dans des corps pétillants de santé, ni trop sucrés, ni trop salés, ni trop gras, pour votre santé bougez plus, fumer tue, ralentissez enfants, il fait chaud je m’hydrate.

     

    Il était donc aussi logique qu’inévitable que soit enfin abordée cette abominable dérive de notre société qui consiste à retoucher massivement des photos qui transforment des êtres banals en elfes féeriques et autres licornes merveilleuses sans que personne ne se doute de rien. L’objectif de ce nouveau décret — qui tire son origine de la " loi Mannequin " de 2016 et est donc en application depuis le premier octobre — est de lutter contre l’abominable diktat de la minceur (mais pas contre celui de la bêtise, ce serait nettement plus compliqué) en faisant ajouter une mention obligatoire du style " photo retouchée " au bas de l’image commerciale en question. Si l’on y adjoint les habituelles mentions concernant l’alcool, le mangibougisme, la loi Toubon et les précautions d’usage, on va arriver à une somme proprement impressionnante de petits astérisques et renvois en bas d’image sur un paquet de mentions qui n’auront rien à envier aux notices pharmaceutiques de médicaments génériques à formule variable.

    L’idée n’est pas nouvelle puisqu’elle hante les couloirs de l’Assemblée depuis plusieurs années. On se souvient qu’en 2009, déjà, l’idée avait pris forme dans un projet de loi qui sera concrétisé par une loi en 2016, et dont le décret d’application vient juste de sortir. Au passage, admirez la rapidité d’action globale de notre belle République: il faut moins de huit ans à une idée idiote consistant à prendre les citoyens pour des buses pour passer de l’état de gribouillis informes sur une serviette en papier de la cantine de l’Assemblée à un décret d’application consternant ! On peut d’ailleurs se réjouir de cette médiocre performance sans laquelle les sprinklers à débilités législatives seraient ouverts à fond et auraient déjà noyé tout le peuple français sous l’avalanche de cerfas.

    Fondamentalement, difficile de ne pas comprendre que la marche vers l’abrutissement des masses continue donc, sans le moindre ralentissement. Et si les pas ne s’accompagnent pas de bruits de bottes parce que les fascistes du moment ont appris à utiliser les patins de la morale, ils n’en sont pas moins cadencés comme toute armée en route vers un destin funeste.

    En effet et comme je le notais déjà en 2009, toute l’idée de base de cette consternante législation consiste à faire comprendre aux abrutis que nos députés appellent citoyens par-ci, contribuables par-là, et usagers le reste du temps, que lorsqu’une gonzesse à moitié nue vend une voiture ou du chocolat, il se pourrait bien qu’en réalité, ses courbes invraisemblables de bonasse rebondissante soient en réalité un peu bidon et que la réalité palpable soit (au choix) trop plate ou trop charnue. Il partent probablement du principe qu’utiliser des gonzesses à poil pour vendre des crèmes glacées – qui pousseraient leurs consommatrices à une extase orgasmique – ou pour écouler des bagnoles – en faisant croire au possesseur qu’il sera un meilleur chasseur de bisons sur le périphérique – , ça marche.

    C’est bien évidemment parfaitement ridicule: qui ne connait pas le mâle moyen qui achète un véhicule sur des critères terriblement terre-à-terre comme la consommation en ville ou le volume du coffre arrière ? Ou des femmes qui ont osé le bête bac d’un litre de Carte d’Or au lieu d’une demi-douzaine de Magnum Chocolat parce que bon, c’est tout de même foutrement cher leurs glaces à orgasme, zut à la fin ?

    L’angle choisi consistera donc à ne pas mettre en exergue le fait, trop évident, que les retouches influenceraient nos comportements pour les consommations courantes (impossible à prouver et du plus haut ridicule, en réalité), mais, plus subrepticement, modifieraient durablement notre perception de la normalité au point de pousser certains ou certaines à l’anorexie.

    Paf. L’idée est lâchée, le développement qui s’ensuit est évident: à force de mannequins trop maigres, certains se laissent prendre par la pression sociale et refusent de se nourrir correctement. Et même si réduire l’anorexie à cette caricature devrait largement faire pousser des cris à ceux qui en sont victimes, ça marche: huit ans plus tard, des petites mentions vont apparaître dans les magazines (sinon, bing, amende).

     

    Tout ceci est tout à fait cohérent. Outre que prendre les contribuables, les électeurs, les citoyens pour des abrutis est déjà largement ancré dans les mœurs (et à raison: politiquement, ça rapporte), on va pouvoir faire du bon gros sexisme sans que personne n’y trouve à redire, en laissant bien comprendre que les femmes sont influencées par la publicité alors que les hommes, nettement moins.

    Difficile en effet de trouver une seule association, un seul article pour dénoncer l’anorexie provoquée par des mannequins hommes trop maigres, chez les hommes. Difficile de dégoter un reportage qui présenterait des hommes étiques aux traits émaciés indirectement responsables de l’anorexie de Kevin ou de Robert. Il est vrai qu’on ne trouve pas plus d’enquêtes sur un développement dangereux des salles de musculation anarchiques ou la multiplication des maladies de foie et de reins chez certains bodybuilders interlopes adeptes du grignotage de pilules stupéfiantes (et métaboliquement risquées).

    En réalité, cette loi et ce décret viennent s’ajouter à la tendance globale qui, en prenant les individus pour d’insondables abrutis incapables de faire la part des choses, crée une confusion générale grandissante et contre-productive. Le sexisme c’est mal, sauf quand on parle anorexie ; la liberté d’expression est indispensable, sauf lorsqu’on a des idées à contre-courant ; il ne faut surtout pas manger trop sucré, trop salé, trop gras, sauf lorsqu’on regarde des mannequins retouchés au Photoshop, auquel cas évitez l’anorexie et reprenez deux fois du cassoulet…

    Encore une fois, l’État-nounou, incapable de régler les vrais problèmes de pauvreté, de chômage et de violence qu’il a créés par son intervention brouillonne tous azimuts, s’emploie à réfléchir pour vous et vous protéger de dangers chimériques par la multiplication de petits panneaux signalétiques et de drapeaux anti-girafes (qui marchent bien: regardez, il n’y a aucune girafe en France).

    Forcément, ça va bien marcher.

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  • L'effet nocebo, conséquence étonnante de l'affaire du Levothyrox

    L’explosion de plaintes contre le Levothyrox met au jour l'effet nocebo dont l’explication se trouve au fond du cerveau humain.

    Dans l'affaire du Levothyrox, sur 3 millions de malades, 62 ont saisi la justice. Mais 9.000 ont signalé crampes, maux de tête ou pertes de cheveux depuis l'arrivée de la nouvelle formule, fin mars. Etrangement, les cas ont explosé cet été, à la suite de la médiatisation de l'affaire. Selon certains spécialistes, une ­partie d'entre eux relèverait d'un effet nocebo ("je nuirai", en latin). L'effet nocebo? C'est le versant négatif du placebo, "son diable", résume le psychiatre Patrick ­Lemoine*. Le mécanisme est identique: c'est l'effet induit par la prise d'un médicament, qui n'est pas lié à son action pharmacologique mais provoque des symptômes réels et nocifs. La crainte du malade, nourrie par son expérience, sa croyance dans le discours du médecin, du voisin ou des médias, modifie l'activité du traitement. "Les réseaux sociaux amplifient la suspicion. Mais en général, l'expression du nocebo décroît dans le temps", relève Jean-François Bergmann, chef du département de médecine interne à l'hôpital Lariboisière, à Paris. A Hongkong, l'anorexie a explosé dans les années 1990 après la médiatisation de cette pathologie, invisible jusqu'alors.

    L'effet nocebo se perçoit au quotidien. Scruter la liste d'effets secondaires sur la notice d'un médicament peut suffire à déclencher un symptôme ; c'est aussi l'effet "blouse blanche", qui fait bondir la pression artérielle dans le cabinet du médecin. Des chercheurs anglais l'ont montré dans une étude sur les statines, menée sur cinq ans et 10.180 patients, parue en mai dans The Lancet. Ils se sont penchés sur les douleurs musculaires perçues comme des effets secondaires de cet anticholestérol controversé. Lorsque les patients ignorent le traitement qu'ils reçoivent (atorvastatine ou placebo), ils affichent le même taux de douleurs. Mais lorsqu'ils se savent sous statine, la présence de symptômes est supérieure de 41% à ceux du groupe placebo! La seule crainte d'éprouver des effets indésirables peut provoquer l'augmentation des douleurs, conclut l'équipe.

    François Gueyffier, du service de pharmacologie clinique des Hospices civils de Lyon, cite l'exemple de l'IEC, un traitement de l'hypertension: "Chez 5% des patients, ce traitement entraîne une toux assez ­sévère. Or, si l'on mène une étude visant à identifier spécifiquement combien de patients sont sujets à cette toux, ils seront 20 à 30% à s'en plaindre." A Lariboisière, Jean-François Bergmann évoque le cas du traitement de la sclérose en plaques. Une injection régulière d'interféron peut entraîner un syndrome proche de la grippe (fièvre, frissons). Lors d'une étude, la moitié de ses patients ont reçu le médicament, l'autre du sérum physiologique. "Or 23% de ceux-ci ont quand même décrit des symptômes grippaux. Parce que la notice d'information de l'essai indiquait que l'interféron génère ces symptômes."

    "Une information éclairée, avec un éclairage tamisé"

    Ce ne sont pas des malades imaginaires. "C'est toute la puissance du cerveau", insiste François Gueyffier. L'effet nocebo est notamment lié à la sécrétion de dopamine et d'opioïdes qui influent sur la perception de la douleur. "Le nocebo, c'est un médicament qu'on fabrique soi-même, avec ses effets secondaires", résume le psychiatre Patrick Lemoine. "Si je vous prescris de l'aspirine en vous alertant sur le fait que cela peut perforer l'estomac, votre organisme est en alerte et fabrique du cortisol. Or cet excès de cortisol, lié à votre peur, peut perforer votre estomac."

    La qualité de l'information délivrée au malade se révèle cruciale. "Etre exhaustif sur les effets indésirables, c'est terrorisant. Si on ne l'est pas, on nous accuse de cacher des choses. C'est un peu insoluble", ajoute Jean-François Bergmann. Critique sur le manque de réactivité de l'agence du médicament sur le Levothyrox, il juge que la solution réside dans la relation de confiance entre soignant et malade: "Il faut fournir une information éclairée, mais avec un éclairage tamisé." En d'autres termes, insiste François Gueyffier, hiérarchiser les effets et entendre le patient s'il ne supporte pas le médicament.

    En janvier, 11 vaccins de petite enfance seront obligatoires. Si médias, médecins et autorités ne font pas œuvre de pédagogie, le psychiatre Patrick Lemoine parie déjà sur l'effet nocebo, avec un boom en perspective d'effets secondaires signalés.

    * Le Mystère du nocebo (Odile Jacob).

    Le psychiatre devrait arrêter de fumer sa moquette. J'ai une amie qui prend du Lévo machin depuis un an et demi… et depuis ce printemps, elle se traînait, n'avançant plus aussi bien, une fatigue intense inimaginable; de plus, elle ne dormait plus du tout et je parle par des douleurs….

    C'est en entendant parler de toutes les femmes qui se plaignaient des effets secondaires de ce médicament qu'elle a pu, enfin, savoir d'où provenaient ces symptômes invalidants.

    Alors, raconter l'explosion des nocébo… je rigole!

     

  • Tatouages, détatouages, faux ongles… : comment réduire les risques pour la santé ?

    À la suite d’une séance thématique intitulée "Décoration du corps humain et risques pour la santé", l’Académie de pharmacie a récemment publié des recommandations destinées à réduire le risque d’effets indésirables et de complications liées aux pratiques comme le tatouage, le détatouage, la pose d’ongles synthétiques, le blanchiment dentaire, etc.

    Ces recommandations insistent sur le besoin d’information des publics, de formation de professionnels, de recherche toxicologique et épidémiologique, ainsi que sur l’importance du contrôle et de la traçabilité des produits employés.

    Ces recommandations insistent en particulier sur le flou qui existe autour de la composition des encres de tatouage les plus récentes, ainsi que leur traçabilité. Outre le fait que ces encres peuvent rendre impossible le détatouage au laser, une étude récente a montré que, au-delà du derme, leurs particules les plus fines se fixent dans les ganglions lymphatiques où elles provoquent une désorganisation cellulaire.

    Les bonnes pratiques de tatouage permettent de limiter, mais non supprimer, les risques d'effets indésirables, immédiats ou à long terme (illustration).

    Les bonnes pratiques de tatouage permettent de limiter, mais non supprimer, les risques d'effets indésirables, immédiats ou à long terme

    Un Français sur 10 est tatoué (et 20 % des moins de 35 ans)

    En juin 2017, l'Académie de pharmacie s'est penchée sur la tendance actuelle qui pousse les Français à modifier leur corps à des fins décoratives, "pour séduire ou exprimer sa personnalité". La mode influe aussi sur les choix des motifs (exemple: tatouages maoris inspirés par les images des rugbymen maoris, tatouages visant à reproduire ceux d'une célébrité, etc.).

    On estime que 10% de la population française est tatouée (20% chez les moins de 35 ans), avec plus de 4 000 salons en activité.

    La pratique du tatouage cosmétique (maquillage permanent) s'est également répandue.

    Analyse d'autres pratiques à visée décorative en vogue aujourd'hui

    Au-delà des tatouages, l'Académie a fait le point sur les conséquences sanitaires de pratiques aussi diverses que le piercing, le blanchiment des dents ou la pose d'ongles synthétiques.

    Cependant, elle n'a pas abordé le blanchiment de la peau, autre pratique qui se répand et peut être source d'effets indésirables et de complications.

    Les effets indésirables et les complications des tatouages ont fortement diminué

    Les complications des tatouages sont beaucoup moins fréquents depuis qu'une modification du Code de santé publique, parue en 2008, impose aux artistes tatoueurs (et pierceurs) de suivre trois journées (21 heures) de formation sur l'hygiène et les règles d'élimination des déchets d'activités de soins à risque infectieux et assimilés (DASRI).

    Des risques d'allergies et des infections sont cependant toujours signalées

    Environ 6% des 7 millions de Français tatoués ont fait l'expérience d'effets indésirables, toutes sévérités confondues. Les complications encore observées sont essentiellement des allergies (en particulier aux encres rouges) et des infections (avec une recrudescence des infections à mycobactéries atypiques).

    Sur l'élévation du risque de cancer de la peau possiblement associée au tatouage, régulièrement mise en avant, l'Académie précise qu'entre 1950 et 2012, seulement 54 cas ont été reportés ce qui n'en fait pas un sur-risque évident, ni majeur s'il existe.

    Composition réelle des encres de tatouage, la grande inconnue

    Plus que le risque d'infection, les membres de l'Académie de pharmacie insistent sur le flou qui existe sur la composition des encres de tatouage (en particulier en ce qui concerne les encres de couleur et les conservateurs).

    Des encres récemment apparues sur le marché du tatouage peuvent contenir des laques, des plastiques, etc., mais n'indiquent que rarement leur composition.

    Quid d'un éventuel effet cancérigène des nanoparticules d'encre?

    Une étude post-mortem allemande, publiée dans Nature Scientific Reports en septembre 2017 (après les recommandations de l'Académie de pharmacie), a montré que les plus petites particules contenues dans les encres migraient de façon permanente dans les ganglions lymphatiques drainant la région tatouée, ce qui soulève des questions quant aux effets à long terme de ces particules. 

    Pour arriver à ce résultat, les chercheurs allemands ont utilisé les techniques de fluorescence aux rayons X pour rechercher la présence de particules d'encre de tatouage dans des ganglions lymphatiques de personnes tatouées décédées.

    Confirmant des observations macroscopiques anecdotiques, cette étude a retrouvé des particules fines, voire de l'ordre de taille des nanoparticules, dans les sinus capsulaires des ganglions lymphatiques drainant la région tatouée.

    Ces particules de pigments organiques, de métaux lourds ou d'oxyde de titane, avaient entraîné une réorganisation cellulaire locale habituellement observée lors de phénomènes d'inflammation cutanée. L'impact sanitaire de cette observation reste à préciser.

    Le détatouage, dont la demande augmente proportionnellement avec la fréquence des tatouages, n'est pas toujours possible

    L'Académie de pharmacie précise que, contrairement à une idée répandue, tous les tatouages ne peuvent pas être enlevés par traitement laser (erbium, QS 1064 nm, etc.).

    En particulier, le détatouage n'est pas efficace sur les encres de couleur turquoise ou orangé, ni sur les tatouages les plus profonds ou les plus denses.

    De plus, il est plus difficile de faire disparaître des tatouages de couleur effectués avec des encres récentes, comme celles contenant des laques.

    Les tatouages superficiels à l'encre bleue ou noire peuvent être enlevés en quelques séances, mais des traces brunes subsistent parfois.

     Les ongles de synthèse peuvent aussi provoquer des complications, nécessitant des précautions spécifiques

    La pose de faux ongles est devenue populaire, avec des ongles de divers matériaux fixés par une grande variété de colles. Souvent la pose de ces ongles nécessite le durcissement de substances à l'aide d'une lampe UV.

    L'Académie de pharmacie rappelle que cette pratique (et en particulier la dépose de ces ongles pour les changer) peut provoquer des troubles: dermite de contact, paresthésies, décollement de la tablette unguéale, infections, etc.

    De plus, des brûlures superficielles des mains ont été observées avec des lampes UV non conformes aux normes européennes.

    Sur les conséquences sanitaires de la pose d'ongles, l'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a publié une liste de précautions qui rappelle que les personnes âgées de moins de 16 ans, les femmes enceintes et le personnel soignant doivent s'abstenir de cette pratique.

    Des recommandations en termes d'information des personnes souhaitant se faire tatouer

    Dans ses recommandations, l'Académie de pharmacie insiste sur la nécessité d'informer les personnes qui sollicitent ces décorations sur les bonnes pratiques (recours à un professionnel) et sur les conséquences qu'elles peuvent avoir (difficulté à détatouer, comportement dans le temps des différentes couleurs d'encre, risque en terme d'exposition au soleil, etc.).

    Cette information devrait être délivrée par les professionnels aux clients potentiels, mais aussi aux adolescents par le biais des enseignants, animateurs, parents, etc.

    Des actions de formation devraient être mises en place auprès de ces professionnels, ainsi que des actions de vulgarisation vers les publics concernés.

    Des recommandations concernant la déclaration des effets indésirables et la traçabilité des produits

    L'Académie de pharmacie recommande aussi d'améliorer la connaissance de la composition des produits utilisés (encres, colles, etc.), leur contrôle et leur traçabilité, ainsi que de favoriser systématiquement la déclaration d'effets indésirables par les professionnels et les clients, sur le modèle de ce qui est fait pour les médicaments.

     

    Les Académiciens souhaitent également que les professionnels et les publics soient avertis des dangers du recours à des produits non contrôlés disponibles sur internet (encres bon marché, kits de pose d'ongles, kits de blanchiment des dents, etc.).

    Enfin, l'Académie regrette qu'ait été supprimé, en janvier 2016, le CAP de styliste ungulaire exigé pour l'inscription des boutiques posant des faux ongles à la Chambre de commerce.

    Et des recommandations concernant des pistes de recherche

    Enfin, l'Académie de pharmacie exprime son souhait de voir davantage d'activités de recherche autour de l'impact sanitaire des pratiques de décorations du corps, dans les domaines de l'anthropologie, de la toxicologie, de l'identification et de l'évaluation des risques, ou en termes de connaissance des produits utilisés.

    Par Stéphane KORSIA-MEFFRE - Vidal News

  • “Du haut de ces taux zéro, 5 000 ans d’histoire vous contemplent“!

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Si nous faisons un peu d’histoire, et de théologie aussi, rien qu’un peu, de quoi va-t-on se rendre compte rapidement?

    Que depuis l’invention de la monnaie, on fait de l’argent avec de l’argent.

    Pour faire de l’argent avec de l’argent, rien de plus simple car depuis la nuit des temps, le monde s’est divisé en deux catégories: les cigales d’un côté, qui chantent tous l’été, et les fourmis, qui patiemment entassent, économisent, travaillent.

    Vous connaissez l’histoire, enfin la fin de cette fable, quand l’hiver vient, la cigale devient emprunteuse, et la fourmi, excédentaire, peut donc lui prêter.

    La fourmi, qui n’est pas non plus uniquement philanthrope, veut bien avancer un peu de sous à notre cigale mais en échange, il faudra lui rembourser un peu plus. Cela s’appelle le taux d’intérêt.

    L’usure même, dans certaines religions, ou faire de l’argent avec l’argent, est interdit ou très mal vu. C’est le cas pour l’islam et cela a donné les principes de la finance dite "islamique"; pour les chrétiens et les catholiques en particulier, cela sent encore le souffre et le souffle du diable, l’argent reste sale, même si la religion permet le prêt et le taux d’intérêt.

    Pourquoi vous parler de cela? Parce que du coup, depuis très longtemps, l’argent en excédent et pouvant être prêté avec un taux d’intérêt a permis de laisser des traces dans l’histoire, dans nos archives.

    En réalité, nous savons depuis 5 000 ans quel est le prix de l’argent, quel est le taux d’intérêt moyen, et 5 000 ans c’est pas mal pour se donner une idée de la tendance.

    Pour faire simple, le prix de l’argent c’est 10% depuis la nuit des temps!

    C’est un article du Business Insider qui a fait cette petite synthèse passionnante des taux d’intérêt à travers les âges. Et c’est très instructif évidemment sur l’époque que nous vivons aujourd’hui.

    • Mésopotamie (3000 av. J.-C.): 20%
    • Babylone, selon le Code de Hammourabi en 1771 av. J.-C.: 20%
    • Après la conquête perse de Babylone par le roi Cyrus en 539 av. J.-C.: plus de 40%
    • Grèce, au temple de Délos en 500 av. J.-C.: 10%
    • Rome, selon la Loi des 12 tables en 443 av. J.-C.: 8,33%
    • Athènes et Rome, durant la période des 2 premières guerres puniques (300-200 avant J.-C.): 8%
    • Rome en l’an 1 après J.-C.: 4%
    • Empire romain sous Dioclétien en 300: 15% (estimation)
    • Empire byzantin sous Constantin (325): 12,5% maximum
    • Empire byzantin, code de Justinien (528): 8% maximum
    • Cités-États italiennes en 1150: 20%
    • Venise dans les années 1430: 20%
    • Venise dans les années 1490: 6,25%
    • Hollande, au début de la Guerre de 80 ans dans les années 1570: 8,13%
    • Angleterre dans les années 1700: 9,92%
    • États-Unis, en Floride de l’Ouest annexée par les États-Unis dans les années 1810: 7,64%
    • États-Unis, durant la Seconde Guerre mondiale: 1,85%
    • États-Unis durant l’administration Reagan (années 80): 15,84%
    • États-Unis en septembre 2015: 0-0,25%

    Qu’est-ce que cela nous dit sur notre situation actuelle?

    Que même si tout le discours lénifiant des plus hautes autorités financières, économiques et politiques du monde vous disent que tout va très bien, que la situation est sous contrôle et qu’ils prennent soin de votre argent, la réalité factuelle, froide, c’est que JAMAIS dans l’histoire humaine et depuis que l’écriture existe, c’est-à-dire avec 5000 ans de recul, JAMAIS, mes amis, je dis bien JAMAIS, les taux n’ont été négatifs. Pire: JAMAIS les taux moyens n’ont été durablement tellement en dessous de 10% !!

    Cela signifie très clairement que nous ne sommes pas dans une période normale mais dans l’exception.

    Généralement, quand l’exception prend fin, la fin, pour celles et ceux qui n’avaient pas compris, est douloureuse. Alors, protégez-vous!

    https://insolentiae.com/du-haut-de-ces-taux-zero-5-000-ans-dhistoire-vous-contemplent-ledito-de-charles-sannat/

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