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Opinions - Page 85

  • Quel avenir, pour les Gilets jaunes?

    Ce sera l’une des grandes questions de l’année à venir.

    2019 et ses risques

    Car la colère, bien qu’endormie par la trêve des confiseurs, ne semble pas complètement calmée. L’arrivée subite du prélèvement à la source réservera bien des (mauvaises) surprises aux Français — tant du côté des patrons que du côté des employés. Les atteintes aux libertés seront plus nombreuses et, une fois de plus, essentiellement justifiées par le combat contre les dérèglements climatiques. Citons, pêle-mêle, la fin de circulation des autocars aux normes Euro 4, la restriction progressive de l’utilisation du glyphosate ou encore, à Paris, la réforme des normes Crit’Air, qui pénalisera les conducteurs n’ayant pas les moyens (ou refusant) de remplacer leur véhicule diesel vieux de plus de 13 ans.

    Bien qu’il ait concédé aux Gilets jaunes des réformettes touchant directement au pouvoir d’achat de certaines catégories de Français, le Président n’a pas dévié de sa ligne dans son discours de fin d’année. Parler de "porte-voix d’une foule haineuse", appeler à "changer les choses pour vivre mieux", promettre de nouvelles réformes et, enfin, la diatribe habituelle dans ce pays de France contre "le capitalisme ultralibéral et financier (qui) va vers sa fin".

        Macron: " le capitalisme ultralibéral et financier va vers sa fin " pic.twitter.com/EwGrY7XNh7

         — BFMTV (@BFMTV) 31 décembre 2018

     Avec de telles prémisses, le grand débat national semble parti sur de drôles de bases. Surtout s’il n’est toujours pas question de baisser drastiquement les dépenses publiques pour permettre ce redémarrage dont la France a besoin.

    Un président isolé

    L’exécutif continuera, cette année, à traîner comme un boulet l’affaire Benalla, qui n’en finit plus de connaître des rebondissements. La majorité devra aussi resserrer les rangs, montrer un véritable soutien public au Président, et calmer les électrons libres qui, à l’image du député au sabre-laser, ternissent l’image des institutions en ces temps de crise.

    La crédibilité du monde politique a aussi souffert dans les rangs de l’opposition. La France Insoumise ne s’est pas remise de l’affaire Mélenchon-Chirikou ou, de manière plus anecdotique, du "boloss" prononcé à l’Assemblée nationale en réponse au défi lancé par un animateur de radio.

        Je crois que " boloss " a donc été placé , et dans un discours bien travaillé @Deputee_Obono #challengerelevé !

     De belles fêtes de Noël !

    Les institutions de cette République déjà écornée n’avaient pas besoin de tels spectacles.

    À ce rythme de barnumisation, 2019 s’annonce pire que 2018.

    Pour cette nouvelle année, toute la rédaction de Contrepoints vous souhaite néanmoins d’augmenter, à votre échelle personnelle, votre part de liberté

    Ludovic Delory

    Journaliste, essayiste. Rédacteur en chef de Contrepoints.

  • Smicards? les privilèges des autres...

    Nouveau privilège pour les parlementaires: le casier judiciaire

    Quand les députes enterrent eux-mêmes la condition d’un casier judiciaire vierge pour être éligibles.

    Par Pierre Farge*.

    Tandis que la France connait sa quatrième semaine de manifestations sans précédent depuis cinquante ans, les députés enterrent eux-mêmes la condition d’un casier judiciaire vierge pour être éligibles. Soulignant un peu plus les problèmes de légitimité́ et de représentativité́ du pouvoir, le Parlement secoue une fois encore la démocratie de ses contradictions.

    Pierre Farge, avocat à la Cour, démontre en professionnel du droit l’aberration d’une telle initiative parlementaire.

    Après l’allocution du président de la République en réponse au mouvement des Gilets jaunes, exactement au moment où le Sénat votait l’allègement des taxes contre les exilés, une nouvelle contradiction accablait le pouvoir en place.

    Se présenter aux élections avec un casier

    Alors que la récente loi de moralisation de la vie publique disposait de " l’interdiction pour tous les détenteurs d’un casier judiciaire (niveau B2) de se présenter à une élection ", le Parlement a en effet trouvé la parade juridique selon laquelle l’interdiction de se présenter à une élection si le casier n’est plus vierge peut être interprétée comme " une peine automatique ", contrevenant au " principe d’individualisation des peines garanti par la Constitution ".

    Quoi que cet argument n’ait gêné personne des décennies durant, voilà que nos députés y font droit.

    Ainsi, sans polémiquer sur les membres du parlement, objets de procédure judiciaire en cours, et donc passibles de peines qui les empêcheraient de renouveler leur mandat, la question de fond qui se pose est de savoir pourquoi les parlementaires votent eux-mêmes leur immunité par une loi les exemptant de casier judiciaire vierge pour se présenter, plutôt que de laisser, comme tout le monde, en vertu de l’article 755-1 du Code de procédure pénale, le soin de formuler une demande d’effacement de la condamnation mentionnée au casier judiciaire, à l’appréciation d’un magistrat le soin de juger, ou non, de cette désinscription?

    En effet, tous les citoyens condamnés à une peine – ferme ou avec sursis – peuvent formuler ab initio, à l’audience, en vue de la condamnation encore probable, une demande de non inscription au casier judiciaire de la peine éventuellement à venir; A défaut, dans les cas en général les plus graves, formuler a posteriori à la condamnation une requête aux fins de désinscription au B2 devant la Chambre correctionnelle ayant prononcé leur jugement (c’est ce qui est dans la pratique privilégié afin de donner au condamné la mesure de sa peine, et l’obligation de son amendement pour obtenir le retrait de sa mention).

    Dans ces deux cas, il convient de justifier: de raisons légitimes en apportant la garantie, ou la preuve, de l’amendement de l’intéressé depuis les faits, d’une distance avec l’infraction, voire d’une guérison dans le cas par exemple d’une pathologie de kleptomanie ou autre problème psychiatrique;

    et surtout de témoigner que la mention d’une telle condamnation au B2 constitue un véritable obstacle à la réussite d’un objectif (comme rejoindre un emploi dans la fonction publique, une charge assermentée, ou une élection au Parlement).

    Laisser à l’appréciation de la justice indépendante

    Par conséquent, si les parlementaires tiennent absolument à être éligibles malgré un casier judiciaire, il revient non pas de décider, entre eux, et de façon générale, leur immunité par une loi les exemptant, mais plutôt de laisser à l’appréciation d’une justice indépendante, le soin de juger s’ils justifient, au cas par cas, de la désinscription de toute mention, et in fine d’être en capacité d’être éligible.

    Cette seconde solution placerait les représentants du peuple sur un pied d’égalité avec ceux qui sont censés les représenter, comme autant de témoignages d’un pays respectueux de l’équilibre des pouvoirs, sans parler de donner une image exemplaire de l’État, sinon plus vivifiante de la démocratie en pareille contestation populaire placardant par milliers de manifestants des demandes de Référendum d’initiative citoyenne (RIC).

    Ce qui fait finalement penser au bon mot d’Alain Juppé, certes dans d’autres circonstances, mais toujours philosophe: "En matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu’un avenir".

     

    *Pierre Farge est avocat au barreau de Paris en contentieux et pénal des affaires. Engagé, il défend notamment la cause des lanceurs d’alerte.

  • Danger pour la France

    Pacte de Marrakech validant la submersion migratoire

    Macron ne doit pas signer le Pacte mondial des migrations imposé par l’ONU !

    Les chefs d’États des pays membres de l’ONU se réuniront les 10 et 11 décembre prochain à Marrakech pour signer le Pacte mondial sur les migrations.

    Approuvé avec "l’autorité morale (sic) des Nations unies", reposant sur le dogme de la liberté absolue de circuler, ce texte constituera à coup sûr une base politique et juridique qui invitera mécaniquement les pays à abattre leurs frontières pour accueillir les migrations internationales.

    Ce pacte est une menace pour l’intégrité des Étatsde ce monde qui sont appelés à renoncer ainsi aux particularismes de leurs peuples pour ne plus entraver les grands déplacements de populations présents et avenir.

    République tchèque, Croatie, Bulgarie, Slovénie, Hongrie, Autriche, Estonie, Danemark, Pologne, Italie, Suisse, États-Unis, Israël, Australie… préférant privilégier la protection de leurs identités nationales, de nombreux pays ont annoncé leur décision de ne pas signer ce pacte. Prenant le contrepied de ce choix courageux, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté d’engager la Franceen signant ce document, sans consulter quiconque, ni les Français, ni les corps intermédiaires de ce pays.

    Le peuple français ne peut être dépossédé de son droit à rester lui-même. Déjà accablée par le poids d’une immigration incontrôlée, la France ne peut être liée par un texte qui mettra davantage en péril les grands équilibres ethnico-culturels de notre pays.

    Emmanuel Macron -désavoué actuellement par plus de 80 % des français- a décidé d’apposer la signature de la France au bas de ce Pacte liberticide. Notre pays et plus généralement l’Europe sont en grand danger. Mobilisons-nous partout en France pour exercer une pression populaire puissante sur le chef de l’État et signons massivement la pétition qui sera transmise à l’Élysée.

    De nombreuses actions de terrain accompagneront cette démarche jusqu’au 11 décembre.

  • Le roi Macrouille

    Les pratiques royales sous Louis XIV ont été conservée .

    Lors de son passage à Reims , le chef de l’État avait prévu de dîner dans un restaurant réputé de la ville.

    Le Président ayant accumulé les retards, le dîner  sur place a été annulé et transféré vers les Ardennes  mais l'organisation de ce repas laisse pantois.

    Ce restaurant remarquable a eu l'honneur de voir arriver préalablement le cuisinier en chef de l’Élysée venu goûter les plats prévus et les valider (avait t'on peur d'un empoisonnement?)   Puis il a regardé la brigade du restaurateur faire son travail. Le cuisinier du roi n'est pas venu seul, il avait emmené avec lui une foultitude de personnes: Agents de sécurité, service du protocole et la table a été dressée selon les codes de l’Élysée  avec les nappes du palais par les serveurs de l’Élysée. Ne manquaient qu'un ou deux huissiers,  la garde républicaine et ainsi le Président n'aurait pas été dépaysé.

    Aussitôt annoncé que le Président ne prendrait pas son repas dans le restaurant, tout fut emballé rapidement car il était impératif que le chef cuisinier de l’Élysée arrive avant le Président à Charleville-Mézières. Le repas a été amené sous bonne escorte à la préfecture des Ardennes: craignait t'on que les langoustines et le saint Pierre soient tentés de sauter en route dans les cours d'eau ardennais?

    Rien ne justifie une telle gabegie, une telle suffisance parisienne qui veut qu'en tout lieu le Président soit comme au palais. Le restaurateur rémois n'était il pas en mesure de se surpasser pour offrir, sans être chaperonné,  un repas de grande qualité au chef de l’État?

    Multiplié par le nombre de déplacements annuels avec des mesures de sécurité qui confinent à la paranoïa, combien cela coûte t’il? Le Président s'offusque du pognon de dingue que la France dépense au titre des transferts sociaux, nous sommes en droit de nous étonner du luxe et du train de vie  qui règnent encore à tous les étages du palais, au bénéfice de quelque uns.

    Notre république est magnifique en façade mais gravement fissurée de l'intérieur, de moins en moins respectée par la faute exclusive de cette classe politique qui a perdu tout sens commun. Elle conserve et protège envers et contre tout son luxe et son apparat, à son seul profit, pendant qu'une majorité d'entre nous croule sous les difficultés quotidiennes et que la pauvreté gagne partout du terrain.

    C'est du populisme, vont s'offusquer ces messieurs qui ne veulent pas voir le ras le bol grandissant. De prochaines élections vont leur ouvrir les yeux.

     Hormis le journal local quotidien de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne (l'Union), la presse écrite et télé a passé ces "détails" sous silence…

     

  • Macrouille: fumier et fumiste!

    Traitre à la France?

    La campagne présidentielle de Macron financée pour moitié par un club de moins de mille personnes

    Entre mars 2016 et mai 2017, En Marche a été financé pour moitié par 913 dons, révèle le "JDD" ce dimanche 2 décembre. Le Royaume-Uni aura davantage contribué que les dix plus grandes villes françaises de province à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron.

    C’est un groupe de soutien qui ne lésine pas sur les moyens. Le Journal du dimanche, qui a épluché les comptes de la République en Marche (LREM), révèle ce 2 décembre que l’épopée présidentielle d’Emmanuel Macron a été financée pour moitié par… 913 personnes seulement, au maximum.

    Ce "club des mille" a versé pas moins de 6,3 millions d’euros à En Marche entre sa création en mars 2016 et mai 2017, ce qui représente 48% du total des dons. Ce chiffre impressionnant dépasse par exemple l’ensemble des donations faites aux "petits" candidats, parmi lesquels Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Philippe Poutou, François Asselineau, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade.

    De quoi doper spectaculairement une candidature à la présidentielle.

    Dans une enquête publiée en avril dernier, Marianne a montré comment les équipes d’Emmanuel Macron s’étaient largement appuyées sur des dîners de levées de fonds organisés auprès de professionnels de la finance afin de lancer la candidature de l’énarque. A la fin de l’année 2016, "69%" des dons avaient été obtenus par ce biais.

    En Marche pouvait même compter sur un précieux club de "400 donateurs à plus de 5.000€". L’enquête du JDD vient confirmer que ce cercle s’est élargi dans les six premiers mois de 2017… mais pas trop. Le chiffre de 913 correspond en effet aux dons de plus de 5.000 euros et non au nombre de donateurs, le plafond étant de 7.500 euros par personne et par an. Or, il y a fort à parier que nombre des riches mécènes de l’inspecteur des finances ont choisi d’effectuer deux dons, un en 2016 et un en 2017. Son cher "club des mille" est donc plus précisément un premier cercle de 450 à 913 donateurs.

    Plus de dons du Royaume-Uni que de la province

    La géographie de ces dons révèle un autre déséquilibre. Elle brosse le portrait d’un candidat largement soutenu en région parisienne (56% du total) et… dans les places fortes de la finance à l’étranger, beaucoup plus qu’en province. Troublant, au moment où une partie de la "France périphérique" se soulève à travers le mouvement des "gilets jaunes".

    On apprend ainsi que les dons en provenance de Suisse (95.000 euros) ont rapporté plus d’argent à En Marche que ceux venus… de Marseille (78.364 euros), la deuxième ville de France! Avec seulement 18 bienfaiteurs mais 105.000 euros octroyés, les Libanais ont fortement contribué à l’émergence du macronisme, davantage que les 250.000 habitants de Bordeaux et 230.000 habitants de Lille réunis !

    Après Paris, la deuxième ville la plus "macronisée" n’est autre que… Londres. Avec 800.000 euros de dons, le Royaume-Uni rapporte plus que… l’ensemble des dix plus grandes villes françaises de province. Cette information donne une autre tonalité à la suppression partielle de l’"exit tax", annoncée en grande pompe par Emmanuel Macron dans le magazine américain Forbes, en mai dernier.

    Avec la suppression de l'exit tax, Emmanuel Macron offre 800 millions d'euros aux ultra-riches

    En cherchant à se défaire de son étiquette de "candidat des riches", l'ancien banquier aura par ailleurs laissé ses troupes mentir à la presse.

    En mai 2017, les équipes d’En Marche assuraient en effet à Libération que la proportion de dons de plus de 5.000 euros par rapport à la collecte totale était d’"un tiers". C’est en fait la moitié, comme le documente aujourd'hui l’enquête du JDD. Saisissant, rapporté à l’étude de l’Institut des politiques publiques publiée en octobre dernier, qui révèle que les grands gagnants de la politique fiscale d’Emmanuel Macron sont… les ultrariches. Les 1% les plus riches voient leurs revenus augmenter de 6%, quand les ménages les plus modestes perdent 1% de pouvoir d’achat.

    Lu sur le site de Marianne