Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Savoir - Page 222

  • Je suis Danielle!

    "Des squatteurs m'ont pris ma maison"

    "Je ne ressens même plus de la colère, j'ai de la peine et du chagrin!", assure Danielle Galy, cette retraitée de 69 ans qui ne peut plus rentrer dans sa maison, au 64 route de Blagnac, à Toulouse, car des squatteurs s'y sont introduits illégalement depuis le 6 avril dernier. Hier après-midi, cette propriétaire et retraitée active qui vit dans l'Ariège a mobilisé une vingtaine de riverains ainsi que ses proches pour dénoncer "l'occupation illégale" de cette maison de famille et une situation ubuesque où les nouveaux occupants la menacent aujourd'hui d'appeler la police si ses intrusions intempestives se multiplient.

    "Vous vous rendez compte, il faut que je manifeste devant ma maison pour demander à récupérer mon bien!", s'offusque-t-elle. Visiblement bien organisés, les squatteurs auraient pris possession des lieux le 6 avril en changeant les serrures de cette demeure et en cadenassant le portail d'entrée, rendant plus complexe le constat d'infraction. Dès lors, les recours judiciaires peuvent être très longs et surtout coûteux.

    Cette bâtisse était occupée durant de longues années par l'épouse du père de Danielle Galy qui en avait la jouissance jusqu'à son décès survenu en 2014. Depuis deux ans, la sœur de Danielle passait régulièrement relever le courrier. Jusqu'à ce qu'un riverain l'informe de l'intrusion de squatteurs.

    L'occupation a bien été constatée par un huissier mais c'est désormais par la justice administrative, comme le prévoit la loi, que cette affaire doit se régler. Une audience devant le tribunal d'instance est prévue le 27 mai pour la procédure d'expulsion. "C'est mieux de dormir ici que d'être dans la rue.

    Surtout que les logements sociaux et les hébergements d'urgences sont plein", estime l'un des squatteurs, un jeune allemand de 27 ans, rencontré derrière le portail de la maison.

     

    amaison.jpg

     

     

     

     

     

     

     

  • Le musicien des Eagles of Death Metal dit la vérité

    Jesse Hughes (Eagles of Death Metal): “J’ai vu des musulmans célébrer les attaques”

    Alors que le groupe Eagles of Death Metal termine tout juste sa tournée canadienne, j’ai pu m’entretenir avec  le chanteur Jesse Hughes à propos de  l’attaque du Bataclan à Paris , qui a tué 89 de ses fans. On aurait pu croire qu’il voudrait éviter le sujet, mais il avait en fait hâte d’en parler.  Comme  un besoin de purifier, clarifier les choses. Hughes ne semble pas satisfait du traitement des médias sur le sujet. Selon lui, les  interviews qu’il a pu donner sont retranscrites à l'emporte-pièce et orientées à l’opposé de ses convictions. Jesse Hughes a été ordonné pasteur de l’Eglise de la Vie Universelle. Il se définit comme  "pro-armes, pro-Trump, et pro-vie". Il considère l’Islam comme un problème et que le politiquement correct en la matière est littéralement en train de nous tuer.

    Takimag: Il est difficile de parler de l’attaque sans avoir une pensée émue pour les victimes, mais il est également impossible de nier que la peur d’être considéré comme islamophobe et la peur des armes a conduit à un grand nombre de décès cette nuit-là.

    Jesse Hughes: je l’ ai vue,  la peur, s’abattre comme une couverture sur toute la foule. Et ils sont tombés comme le blé dans le vent comme vous le feriez devant un Dieu. J’étais totalement alerte et en pleine possession de mes moyens dès le début de l’attaque. La première chose que j’avais à faire était de trouver ma fille. La peur est passée en arrière-plan et "où est ma fille?" a pris le dessus. L’odeur de poudre envahissait  les coulisses et je savais que quelqu’un avait ouvert le feu ici. J’ai vu un gars avec un FAL et quand il se tourna vers moi ses yeux étaient vitreux comme des billes. Il semblait totalement déshumanisé, et on sait aujourd’hui qu’ils étaient sous  ​​Xanax et cocaïne. Je l’ ai reconnu. Je l’avais vu plus tôt dans la journée et j’avais remarqué qu’il nous observait.

    Ils étaient dans la salle depuis le début [des répétitions]. Cela implique que certains membres du personnel étaient dans le coup.

    Ça m’a causé beaucoup d’ennuis de déclarer cela. Mais j’ai la certitude qu’ils étaient là depuis le début. Je me souviens de son regard insistant sur mon pote. Sur le moment j’ai mis ça sur le compte de la jalousie des arabes envers nous. Tu vois ce que je veux dire? Quand un musulman voit un mec américain sûr de lui, avec des tatouages, il le regarde fixement. Je compris plus tard que c’était Abdeslam et qu’il dévisageait  mon pote parce qu’il le considérait comme une menace. Il est indéniable que les terroristes étaient déjà à l’intérieur, et d’une manière ou d’une autre ils avaient dû trouver une manière d’entrer dans la salle. Pendant la fusillade, je suis allé à l’extérieur et la porte des coulisses était bloquée en position ouverte. Comment cela se fait-il?

    Pensez-vous que le politiquement correct est en train de tuer nos instincts naturels et de nous rendre vulnérables?

    C’est sûr. C’est même certain. Il y avait aussi deux filles impliquées. Elles étaient présentes sur les lieux et ont disparu avant la fusillade, et ces femmes étaient en habit traditionnel musulman. Elles savaient qu’elles ne seraient pas fouillées en raison de leur tenue. Elles ont été arrêtées quelques jours plus tard.

    La crainte d’offenser les musulmans est la meilleure arme d’un terroriste.

    Regardez les gars qui ont bombardé Bruxelles. Ils portaient un gant noir sur une seule main. Leurs bagages étaient trop lourds à porter, mais ils ne voulaient pas qu’on les aide. Personne n’en a vraiment parlé après les attentats.

    Nous préférons mourir que d’être considérés comme intolérants.

    Comment peut-on associer le racisme à une religion? Il suffit de prendre le mot "Islam" et le remplacer par "communisme". Il est une idéologie. De la même manière que les Rosenberg pourraient vendre des secrets nucléaires sur le sol américain, des terroristes musulmans peuvent nous attaquer de l’intérieur. Il serait normal de faire preuve de suspicion envers les musulmans par les temps qui courent.

    Quelle est l’origine de cela? Est-ce notre faute?

    Bien sûr que non. Lorsque vous êtes à un match de football en Europe et que vous voyez les mots "Emirats Arabes Unis", vous savez qu’il y a beaucoup d’argent "arabe" gravitant dans ces milieux, et pouvant influencer les discussions. Le sujet est tabou, impossible d’en parler. Ils pensent que nous sommes ridicules.

    L’argent arabe agit comme un polluant. Tant de films sont produits avec l’argent des arabes. George Clooney ne baise pas le cul des Arabes sans raisons. Les films américains sont la meilleure façon d’influencer les cœurs et les esprits du monde.

    Vous ne voyez jamais les méchants dans les films qui sont des terroristes arabes. Ils sont  toujours Allemands ou Français …

    Ou des ploucs  américains chrétiens conservateurs. Ils sont apparemment la cause de tous les problèmes du monde actuellement, y compris le réchauffement climatique. Qu’en est- il des périodes glaciaires que nous avons traversées? Il n’y avait pas républicains chrétiens à l’époque, que je sache. Qu’est-ce qui a donc causé la fonte des glaces à l’époque?

    (Ici, en France, dès qu'il y a un problème, c'est la faute à Sarkosy: il a pas fait si, il a trop fait ça….. il faut bien que ce soit la faute à quelqu'un d'autre pour montrer l'incompétence de la chienlit gauchiasse que des idiots utiles ont placés au gouvernement de notre beau pays!).

    L’autre problème c’est que, lorsque vous vous débarrassez de ces ploucs chrétiens, vous créez un vide et il est rempli avec des gens bien pires. Il est rempli avec l’Islam. Vous finissez par remplacer l’évangélisation par les lois coraniques de la charia.

    Les politiciens se comportent mieux quand ils savent que les gens regardent. Nous nous comportons mieux quand nous croyons que Jésus nous regarde.

    Il y a aussi ces athées qui nous disent que nous n’avons pas besoin de la religion, qui essaient de trouver des substituts fragiles pour la remplacer. La cure de désintoxication, c’est tout simplement le Carême. La méditation, c’est simplement les messes en latin. Au lieu de voir un thérapeute, allez voir un prêtre.

    Et l’avantage avec la Bible, c’est que tout est écrit. Un thérapeute peut changer son diagnostic comme ça, d’un claquement de doigts, et il n’y a pas de recours possible contre lui.

    Revenons sur l’attentat. Pourquoi les flics ont-ils mis autant de temps à arriver? On a l’impression que ces exécutions ont duré une éternité.

    La presse avait entendu dire que des gamins avaient été enfermés dans des pièces, donc ils ont signalé l’attaque comme une prise d’otages. En fait ces gamins  se cachaient. Cette désinformation a eu pour conséquence la mise en place d’une cellule de négociation par les flics à l’extérieur,  tandis qu’à l’intérieur des dizaines de personnes étaient en train de mourir. Les terroristes marchaient sur les corps et collaient le canon du flingue sur eux. Si ils bougeaient,  ils leurs tiraient à nouveau dessus. Une jeune fille se leva et dit qu’elle avait peur. Le gars lui a dit: "N’ayez pas peur, dans deux minutes vous serez morte", et il lui a tiré dessus. BOOM.

    Les Français sont tellement préoccupés par le racisme, qu'ils se laissent assassiner par les musulmans.

    Le lendemain, au stade, les musulmans ont hué la minute de silence. Nous en avons à peine entendu parler dans la presse. J’ai vu des musulmans célébrer les attentats dans la rue alors qu’ils étaient en train de se produire. Je l’ai vu de mes propres yeux. En temps réel! Comment savaient-ils ce qui se passait? Il y a forcément eu une coordination.

    Je vous ai entendu dire que vous considériez que c’est votre enfance qui a conditionné votre survie. Vous avez eu un père très présent qui vous  a appris le maniement des armes.

    Je sais reconnaitre des coups de feu. J’ai été capable de réagir en conséquence. Je me suis aussi souvenu de ce que m’avait appris la vie, parce que j’ai aussi connu les bagarres étant gamin. Ma mère n’a jamais porté plainte contre qui que ce soit.  Je n’avais pas d’activités extra-scolaires. J’ai aussi reçu  une certaine éducation pratique dans le désert, ça aide pour apprendre à  résoudre vos problèmes tout seul.

    Ce qui m’a beaucoup aidé dans mon processus de guérison et d’acceptation, c’est que cette nuit-là, j’ai eu la confirmation que mon éducation et mes croyances étaient les bonnes. D’une certaine façon, c’est une bénédiction de Dieu. Lorsque les premières balles ont commencé à être tirées, les gens me regardaient. Je me souviens très bien de ça.  Ça m’a mis hors de moi parce que je savais que ça allait mal finir. Je voyais que ces enfants n’avaient aucune idée de ce qui allait arriver. Aucune. Ils n’avaient jamais entendu un coup de feu en vrai. Et la réalité les a touchés avec tant de violence.

    Le politiquement correct tue.

    Davey (le bassiste Dave Catching) était au milieu de la scène et quand les lumières se sont rallumées,  il a vu le carnage, un carnage tel qu’il n’en avait jamais vu dans sa vie, un spectacle horrible. Il n’a pas de parallèle. Ça n’est pas seulement la mort. Ce sont les victimes les plus  innocentes, vulnérables et inattendues que vous puissiez  imaginer, des personnes qui sont saisies, pétrifiées par la terreur.

    Ce tragique épisode  est comme une métaphore pour l’ensemble de la civilisation occidentale.

    J’ai vu à peu près sept personnes agoniser. Deux d’entre eux étaient à un mètre de la barrière. Ils auraient pu tomber à la renverse et ainsi avoir la vie sauve, mais ils étaient  trop effrayés pour ne serait-ce que pivoter  sur eux-mêmes. Je me souviens d’une femme debout avec  ses mains en l’air pour tenter de se rendre. Le terroriste a fini par la voir et a elle juste dit "Non non non!". Elle a rendu son dernier souffle juste devant mes yeux. Je criais dans sa direction "HEY!". Mais je ne pense pas qu’elle pouvait m’entendre. Elle était si terrifiée, je pense qu’elle avait déjà renoncé.

    Est-il juste de dire que la libéralisation de la société a créé ce besoin de se rendre, d’abandonner?

    Je vais vous dire ce que j’en pense. Mais avant, je voudrais dire que, lorsque vous infantilisez les gens et leur expliquez qu’ils ne peuvent se défendre eux-mêmes, vous les affaiblissez à un tel point qu’ils sont peut-être à un mètre de rester en vie mais ne peuvent s’en rendre compte tellement ils sont terrorisés.

    D’une certaine façon, nous sommes doublement désarmés. Physiquement, et mentalement aussi.

    On dirait les moutons qui bêlent dans "La ferme des animaux" [G. Orwell]. On vous bourre le mou pour vous empêcher de réfléchir par vous-mêmes et cous éloigner de la réalité, et ce concert de bêlements finit par vous imprégner, vous noyer. Cette attaque n’a pas eu lieu par accident.

    Je suis allé à Paris après les attentats et j’ai été dégoûté par le manque de colère. Ils n’accusent pas l’Islam. En fait, beaucoup accusaient les Juifs. Ils semblaient plus préoccupés par la peur de passer pour de xénophobes que de rechercher et combattre les terroristes.

    En me baladant, j’ai rencontré beaucoup de Parisiens qui avaient une putain de rage, mais majorité d’entre eux étaient des flics et des militaires. Pendant l’attaque, un policier a finalement réalisé que ça n’était pas une prise d’otages et s’est écrié: "c’est un tir aux pigeons!", puis a mené l’assaut avec son flingue. Il a été touché par les balles des terroristes à la main et dans le cou, mais ça ne l’a pas empêché de continuer. Il a buté un terroriste, en a poursuivi un autre dans le couloir, qui s’est fait exploser, puis en direction d’un autre type, qui s’est fait exploser sur scène. Nos amplis n’étaient plus qu’un gargouillis sanglant.

    Ce flic est-il toujours en vie?

    Oui, je l’ai rencontré lors du triage médical. Je l’ai revu. Un mec bien.

    Vous êtes allé à l’hôpital ?

    J’ai eu des morceaux de dents et d’os incrustés dans mon visage. Une jeune fille qui a été abattue juste devant moi par un tireur situé au sommet de l’escalier. Je l’avais rencontrée un peu plus tôt dans la soirée. Elle a fait un pas dans ma direction et sa tête a littéralement explosé. Ça a projeté des morceaux de ses dents et de son crâne sur mon visage.

    Pourquoi n’avons-nous jamais entendu parler de ça auparavant?

    Les médias veulent résumer et les détails importants se perdent. Le détail le plus important qui a été occulté étant que, quand ils ont commencé à tirer, ils étaient déjà à l’intérieur. Si ces trois personnes ont pu aller et venir librement, alors ils devaient connaitre les agents de sécurité. Ils connaissaient les videurs. Ils connaissaient les portiers.

    Pensez-vous qu’une partie du personnel de sécurité était musulman?

    J’en suis certain. C’est connu, les agents de sécurité en backstage sont des potiches, des simplets. Ils vérifient votre identité toutes les dix minutes et personne ne va et vient sans être contrôlé, même si vous faites partie du groupe. Ce mec  n’en avait rien à foutre de ce qu’on faisait. Il ne m’a même pas regardé.

    Le seul moment où il a manifesté de l’intérêt, c’est quand il a dit à ma copine, "Do you speak french?" et  "where are you from?". Elle a répondu qu’elle venait du Texas, mais la réponse ne semblait pas lui convenir. Alors elle a rajouté: "Je suis américaine". Cette réponse lui a définitivement ôté tout intérêt. Honnêtement, je pense qu’il essayait de déterminer si elle était arabe ou non. Elle est mexicaine et elle pourrait facilement passer pour une libanaise, et je pense qu’il  aurait essayé de la prévenir de ce qui se préparait si elle avait été musulmane.

    Ensuite, j’ai ouvert la porte de service pour pouvoir fumer, et en général quand on fait ça on a droit à un gros "NON NON!" en raison des nuisances sonores. J’avais déjà joué ici et je peux te garantir que si  tu ouvrais la porte de derrière pour fumer, on allait te casser les c….. Cette fois-ci, le gars de la sécurité est passé devant moi sans broncher et a regardé  de chaque côté de la ruelle avec anxiété.

    Certainement, l’une des raisons pour lesquelles les flics sont tellement plus conscients de cette menace est que ce sont eux qui doivent aller dans "les Banlieues" et face à ces personnes. La naïveté est un luxe qu’ils ne peuvent s’offrir.

    Après ces attaques, les flics ont fermé combien? 450 mosquées? Ils ont trouvé dans chacune d’entre elles, sans exception, du matériel de recrutement et de propagande. Mais quel est notre putain de problème, pour qu’on ne soit pas au courant de ce qui s’y passe?

    Les parisiens pensent que tout le monde est innocent, pas les flics. Ils ont même enquêté sur vous.

    J’étais une "person of interest", oui. Ils m’ont interrogé pendant quatre jours. J’ai fini par sacrément les aider en leur fournissant les images contenues dans mon téléphone portable. Ce sont les flics et le FBI qui m’ont posé des questions sur l’organisateur et le service de sécurité. Je ne leur ai absolument pas soufflé ces questions.

    Il y avait ce soir là 8 policiers en civil dans le public. Ils ont tous eu la même conversation avec leurs femmes, qui était "Dois-je venir avec mon flingue ou pas? "Tous ont répondu non. Lorsque nous sommes revenus et avons joué à Paris à nouveau, ils se tenaient au même endroit que la première fois, ils ont ouvert leurs vestes et m’ont montré leurs armes à feu, comme pour dire: "Pas ce soir, fils de pute“.  C’était beau.

    L’Islam crie au loup sur l’islamophobie, pour nous anesthésier et faire de nous une proie plus facile.

    Ils savent qu’il y a tout un groupe de gamins blancs qui sont stupides et aveugles. Ces enfants blancs aisés qui ont grandi dans un environnement libéral, depuis  la maternelle ils sont gavés de ces notions nobles qui ne sont que des foutaises. Regardez où cela les a menés.

    (Merci à Arnaud pour la traduction)

    fdesouche

     

  • Les raisins de la colère anti-flic

    En ce jour de manifestation des policiers contre la "haine anti-flic", France Inter proposait ce matin une intéressante conversation (1) entre la commissaire de police Céline Berthon, du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), et Fabien Jobard, chercheur au CNRS et spécialiste de la sociologie de la police (2).

    Le discours nécessairement pro-police de Mme Berthon mettait en avant la neutralité politique de la police, qui avec ses moyens limités doit faire face à des bandes de casseurs très équipés infiltrant les mouvements sociaux (Nuit Debout) et les manifestations a priori pacifiques. Elle insiste sur le fait que les actions de la police sont déterminées par les ordres des politiques (préfet et au-delà) qui gèrent la situation en temps réel. Cette exception culturelle française de la gestion politicienne de l’action policière fut pointée par Mr Jobard qui rappela que, dans les pays anglo-saxons, c’est la police elle-même qui gère l’action et prend les décisions en matière d’intervention lors des manifestations. Autrement dit, c’est bien cette particularité de la gestion policière à la française qui permet l’instrumentalisation à visées politiques, instrumentalisation récemment dénoncée par certains policiers eux-mêmes: lire cet entretien avec Alexandre Langlois dans l’Humanité du 4 mai (3) intitulé " Tout est mis en place pour que ça dégénère".

    Extrait: Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…

    Fabien Jobard précise que les casseurs ne sont pas plus nombreux ni plus équipés qu’auparavant, bien au contraire citant des exemples des années 70 et 80 où les manifestants, les sidérurgistes en l’occurrence, étaient eux effectivement équipés et bien plus dangereux que les jeunes cagoulés d’aujourd’hui. Il invalide ainsi l’argument policier d’une augmentation de la violence desdits casseurs pour justifier leur propre violence. Il enfonce le clou en mentionnant l’énorme effectif policier dédié au contrôle social en France: 30 000 gendarmes mobiles et CRS uniquement destinés au maintien de l’ordre, plus les compagnies d’intervention de la préfecture de police, les brigades d’intervention de voie publique, les BAC, bref la plus importante force de ce type en Europe. Et malgré cela la police s’estime en difficulté face aux manifestants, dénonçant le support implicite voir explicite des manifestants lambda avec la frange des casseurs.

    Pour Fabien Jobard, ce rapprochement entre les manifestants classiques et les extrémistes est simplement le résultat de la mauvaise gestion, volontaire ou non, des manifestations par la police. Le fait de gazer tout le monde, de faire des nasses qui prennent au piège les familles totalement vulnérables au même titre que les éléments durs, l’absence totale de dialogue et d’explication des actions policières auprès des publics concernés, induit et nourri ce mouvement anti-flic.

    Je doute que ce soit accidentel. Un régime autoritaire aux abois tel le régime Hollande-Valls a besoin de mettre en avant l’ennemi intérieur pour justifier l’omniprésence policière dont il a besoin pour se maintenir au pouvoir. La vache à lait terroriste lui a permis de tirer le maximum de l’état d’urgence, mais y ajouter voir y assimiler la majorité des manifestants ne peut pas faire de mal et se réalise via une logique imparable: la prédation policière fait peur et vise à faire rester chez lui le manifestant traditionnel qui n’a aucune envie de se retrouver otage d’une zone de guerre, augmentant de ce fait la proportion de jeunes qui veulent bien en découdre, confortant ainsi la thèse manifestants = casseurs.

    J’ignore si les flics sont dupes, mais en tout cas certains semblent se rendre compte où peut mener une telle politique: à un moment donné ça risque de se passer plus mal pour eux que pour ceux d’en face.

    Notes:

    (1) http://www.franceinter.fr/emission-le-79-celine-berthon-et-fabien-jobard

    (2) http://www.laviedesidees.fr/_Jobard-Fabien_.html

    (3) http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

  • Le poème, étudié en 1960...

    Un chat, nommé Rodilardus (2),
            Faisait de rats telle déconfiture
                Que l'on n'en voyait presque plus,
    Tant il en avait mis dedans la sépulture.
    Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou
    Ne trouvait à manger que le quart de son soû (3),
    Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
                Non pour un chat, mais pour un diable.
                Or, un jour qu'au haut et au loin
                Le galand alla chercher femme,
    Pendant tout le sabbat (4) qu'il fit avec sa dame,
    Le demeurant des rats tint chapitre en un coin
                Sur la nécessité (5) présente.
    Dès l'abord, leur doyen, personne fort prudente,
    Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
    Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
                Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
    De sa marche avertis, ils s'enfuiraient sous terre ;
                Qu'il n'y savait que ce moyen.
    Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen :
    Chose (6) ne leur parut à tous plus salutaire.
    La difficulté fut d'attacher le grelot.
    L'un dit : « Je n'y vas (7) point, je ne suis pas si sot, »
    L'autre : « Je ne saurais. » Si bien que sans rien faire
                On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
                Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
    Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
                Voire chapitres de chanoines.
     

     

               Ne faut-il que (8) délibérer,
                La cour en conseillers foisonne;
               Est-il besoin (9) d'exécuter,
                L'on ne rencontre plus personne.

     

  • Ben oui, l'intégration chez nous, pas plus compliquée que ça!

     

     

  • Refaiseurs d'histoire: Arrêtez de dire n'importe quoi!

    Je tombe des nues: ils veulent refaire l'histoire de France! mais, qui tu est, toi qui donne des leçons à la France!!!!! où était ton grand-père à cette époque?

    Les miens y étaient.

    Chaque famille française....

    j'ai dit: CHAQUE FAMILLE

    a subi des douleurs et des pertes ignobles durant cette guerre, laissant à tout jamais des plaies saignantes ouvertes!

     

    STOP LA REPENTANCE DES IDIOTS!

    STOP LE MAQUILLAGE ET LA MANIPULATION!!!

     

    C'est pas dans nos mœurs de nous prosterner par terre, le cul levé!

     

    La France n’a pas gagné la Première guerre mondiale grâce à l’Afrique et aux Africains

    Dans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du "grand remplacement", la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son résumé est clair: les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous.

    Voilà qui explique pourquoi ces ardents défenseurs du "vivre ensemble" que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, à la ville époux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idéologie.

    Laissons donc parler les chiffres[1]:

    1) Effectifs français (métropolitains et coloniaux)

     Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale.

    Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73.000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population "pied-noir".

    Les pertes françaises furent de 1.300 000 morts, soit 16,67% des effectifs.

    Les pertes des Français d’Algérie furent de 12.000 morts, soit 16,44% des effectifs.

    2) Effectifs africains

    L’Afrique fournit dans son ensemble 407.000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française.

    Sur ces 407.000 hommes, 218.000 étaient des "indigènes" originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays.

    Sur ces 218.000 hommes, on comptait 178.000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français.

    L’Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.

    Les pertes des unités nord africaines furent de 35.900 hommes, soit 16,47% des effectifs.

    Sur ces 35.900 morts, 23.000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17.98 % des effectifs mobilisés ou engagés.

    Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35.000 morts, soit 18,51% des effectifs; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15.87%.

    Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de "chair à canon" africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains.

    Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la "Grande Guerre". Gloire à eux.

    Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire. Un seul exemple: le 2° Corps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.

    Autre idée-reçue utilisée par l’idéologie dominante: ce serait grâce aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre.

    Cette affirmation est également fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde.

    Conclusion: durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation.

    Bernard Lugan

    13/05/2016

    [1] Les références de ces chiffres sont données dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.

    http://bernardlugan