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Science/Tech - Page 12

  • GAFA: manipulations

    Comment nos cerveaux sont-ils influencés par les plateformes numériques?

    Alors que le scandale de Facebook et Cambridge Analytica continue d'alimenter l'actualité, la mise en lumière des techniques d'influences numériques n'est pas ou peu abordée.  Elles conditionnent pourtant l'économie de la donnée au cœur du modèle des entreprises de plateformes numériques. Gratifications cognitives, brouillage des repères sensoriels, suppression des efforts cognitifs et autres syndromes de manques ou de récompenses : comment nos cerveaux sont-ils influencés par les plateformes numériques?

    Dès 2016, Facebook avait été dénoncé pour ses expériences d'influence de ses utilisateurs : la contagion émotionnelle de masse par les modifications de flux de news avait été testée sur 670 000 utilisateurs anglophones du réseau social, avec succès.

    Prochain article "Pourquoi Facebook veut-il connaître les émotions de ses utilisateurs?"

    Fin 2017, d'anciens responsables de Facebook dénonçaient les "dangers" du réseau social, ses effets néfastes:

    "Sean Parker, l’ancien président du groupe qui possède encore des parts dans l’entreprise, dénonçait un réseau social qui " exploite la vulnérabilité de l'humain et sa psychologie ". Quant à Justin Rosenstein, le créateur du bouton " J’aime " qu’il décrit comme de " vives frémissements de pseudo-plaisir ", il dit avoir drastiquement limité son utilisation du réseau."

    L'utilisation massive des plateformes via des smartphones est devenue la règle et commence à poser de nombreux problèmes : troubles du sommeil, de la concentration, lien social altéré, comportements obsessionnels, manques, insatisfactions, compulsions, et autres modifications émotionnelles en sont les principaux. En France, sortir avec son smartphone est devenu aussi naturel et indispensable que de sortir habillé, avec l'angoisse perpétuelle de ne pas pouvoir le consulter. "Le temps de cerveau" mis à disposition des plateformes numériques est impressionnant : 92% des Français utilisent leur smartphone sur leur lieu de travail, 90% ne sortent jamais de chez eux sans lui, 84% l'utilisent en même temps qu'ils regardent la télévision…

    La question du "pourquoi" cette nouvelle forme d'addiction de masse existe n'est pas encore franchement débattue, alors que les raisons sont scientifiques, savamment développées dans des laboratoires de recherche des grandes firmes et s'appuient sur les neurosciences. La science de l'influence numérique a un nom, la captologie, et les Français—  plus ou moins jeunes — ne passent pas des heures chaque jour à appuyer sur des icônes, répondre à des messages, des sollicitations, vérifier les "j'aime" Facebook, les "flammes" snapchat ou retweeter, par pur choix délibéré et envie consciente de le faire : les interfaces sont conçues à l'aide de techniques activant certaines parties du cerveau des utilisateurs afin de les inciter, les influencer et les motiver.

    Biais cognitifs : les failles du cerveau humain exploitées par les plateformes

    Les biais cognitifs — de manière simplifiée — sont des mécanismes de la pensée qui permettent une déviation du jugement de façon inconsciente. Savoir les utiliser permet à des annonceurs et des entreprises Internet d'amener les utilisateurs à agir, se comporter, obtenir une compréhension dans un sens déterminé. L'une des techniques les plus simples et efficaces que les plateformes numériques utilisent est le système de notifications : les sons ou la vibration qui nous alertent des dizaines ou centaines de fois par jour — d'une nouvelle intéraction numérique — ont un effet direct sur le cortex sensoriel et notre lobe pariétal. Les spécialistes en dynamiques cérébrales et cognition estiment que ces "déclencheurs d'attention" sont très importants pour notre cerveau réptilien, et ce, depuis le début de l'humanité puisqu'ils permettaient de savoir si des menaces s'approchaient. Ce détournement d'attention par l'alerte sonore est excessivement difficile à contrôler et appelle l'utilisateur à intéragir en permanence. Ce biais cognitif a été exploité par les constructeurs de smartphone et les developpeurs d'applications pour inciter les utilisateurs à les utiliser en permanence.

     Un autre phénomène en lien avec le cerveau est crucial pour les plateformes numériques : la libération de dopamine chez l'utilisateur. Logique, puisque cette molécule est un neurotransmetteur ainsi qu'une neuro-hormone produite par une partie du cerveau, l'hypothalamus, qui permet l'activation "du circuit de la récompense". La dopamine est aussi appelée "l'hormone du plaisir" :

    Le circuit de la récompense a pour rôle de favoriser les comportements utiles à la survie de l'organisme. Il incite la personne à reproduire les expériences qui lui ont procuré du plaisir. La dopamine assure la bonne transformation des éléments chimiques entre les neurones et provoque une sensation de satisfaction. ("Les effet de la dopamine", dopamine.fr)

    Une action agréable libère de la dopamine — comme manger quelque chose de très bon ou avoir des relations sexuelles —  et cette neurhormone incite la personne à renouveler l'expérience afin de retrouver la satisfaction que celle-ci a engendrée. Le comportement des individus est donc directement lié à la dopamine puisqu'elle agit en quelque sorte sur la motivation humaine. Le manque de dopamine peut d'ailleurs créer une dépression nerveuse et des comportements apathiques. Les neuroscientifiques travaillant pour les firmes Internet ont donc compris qu'il était possible d'influencer directement le cerveau de l'utilisateur par des gratifications instantanées, aléatoires permettant la libération de dopamine : Les "j'aime" des amis Facebook, les retweets et favoris de ses abonnés Twitter, les "flammes" de ses correspondants Snapchat, etc, sont autant de redoutables activateurs du circuit de la récompense et libèrent donc de la dopamine dans les cerveaux des utilisateurs, et ce, quotidiennement.

    Immersion, captation de l'attention

    Le neuro-marketing numérique est en perpétuelle évolution et ne cesse de s'affiner. Les recherches pour capter et conserver l'attention des utilisateurs continuent d'agiter les spécialistes du domaine, en collaboration avec les développeurs d'applications. Le principe d'immersion, par exemple, est de plus en plus mis en œuvre pour empêcher l'internaute de décrocher d'une plateforme en créant une continuité permanente de nouveaux "objets d'attention" : vidéos, informations, tout doit s'enchaîner automatiquement dans un même contexte, avec des algorithmes s'adaptant le plus possible aux goûts de l'internaute afin de ne pas le laisser "souffler" et le forcer à attendre le prochain élément visuel.

    Le monde de l'écran en "choix automatiques continus" compresse ainsi le temps et immerge visuellement celui qui le regarde. Ce phénomène exploite des méthodes de brouillage des repères sensoriels et de suppression de l'effort cognitif gérés par le cortex visuel. Les spécialistes expliquent très bien la fonction de ces méthodes immersives : pousser à la surconsommation de contenus, capter l'attention au maximum et créer des phénomènes de "gloutonnerie visuelle". Les sites de pornographie pratiquent massivement ces techniques qui leur assurent des millions de personnes ne pouvant plus s'arrêter de regarder les nouvelles vidéos proposées.

    …et peur de manquer

    Les méthodes utilisées par les neurosciences sur internet ne peuvent être décrites — et ne sont probablement pas toute connues — mais le système basé sur "la peur de manquer" reste un  classique qui devrait questionner les internautes le subissant. Que ce soient des images présentes "seulement quelques instants" sur une plateforme, des articles déclarés comme "le dernier en stock" ou le "ce que vous avez manqué" de Twitter, le principe reste celui de faire appel à une partie précise du cerveau, l'amygdale :

     "Située dans la partie frontale du lobe temporal, elle regroupe plusieurs circuits d’alarme et joue un rôle essentiel dans le décodage de nos émotions, principalement dans le mécanisme de la peur. L’amygdale est également en étroite connexion avec l’hippocampe où sont stockés des souvenirs. Ainsi, une peur peut être déclenchée par le seul souvenir d’une frayeur passée, ou par tout contexte associé à un événement vécu comme traumatisant."

    La crainte de perdre, de passer à côté de quelque chose, de ne pas être au courant, de rater une opportunité est entretenue par des algorithmes ciblant très précisément les profils des utilisateurs grâce à la collecte de leurs données personnelles permettant ainsi de réveiller dans leur cerveau les manques — et surtout peurs de manquer — les plus importants pour eux.

     

     A l'heure des campagnes marketing pour les casques virtuels, de la réalité numérique "augmentée" — alors que d'anciens responsables ou salariés de firmes Internet alertent sur les campagnes d'influence et de manipulations en ligne — le questionnement sur l'utilisation des neurosciences par les entreprises du Net ne semble toujours pas émerger. Le Règlement sur la protection des données (RGPD) ne permettra pas de stopper cette économie de l'influence et de l'attention (appelée aussi "capitalisme cognitif"), puisqu'il permettra seulement aux utilisateurs d'autoriser que leurs plateformes préférées continuent à utiliser leurs données pour mieux… profiter des biais cognitifs, afin de les influencer et les captiver…

    A quand un grenelle du neuro-marketing en ligne?

    tv5monde

  • Agriculture : dérapages présidentiels sur le glyphosate

    Toutes les agences sanitaires française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales, y compris l’OMS maison-mère du CIRC, confirment régulièrement que le glyphosate n’est pas cancérigène.

    Le Président Macron a été vivement interpellé par des agriculteurs lors de sa visite au Salon de l’Agriculture à propos du glyphosate. Ses réponses véhémentes ont de quoi surprendre.

    Le Président a justifié son choix du glyphosate en le comparant à l’affaire de l’amiante.

    Non !

    Le glyphosate a été évalué par les agences sanitaires avant sa mise en marché puis réévalué tous les 10 ans. Il est utilisé dans le monde entier depuis 43 ans sans susciter de problème sanitaire et il est l’un des produits chimiques le plus étudié.

    L’amalgame avec l’affaire de l’amiante, utilisé habituellement  par les écologistes radicaux, n’est pas crédible.

    Le Président a déclaré lors d’un échange avec un céréalier :

    Le glyphosate, il n’y a aucun rapport qui dit que c’est innocent. Il y en a qui disent que c’est très dangereux, d’autres que c’est moyennement dangereux.

    Faux !

    Seul le CIRC classe le glyphosate "cancérogène probable", comme la viande rouge (!), sans prendre en compte l’exposition au désherbant, agence dont l’évaluation du glyphosate est très contestée.

    Toutes les agences sanitaires française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales, y compris l’OMS maison-mère du CIRC, confirment régulièrement que le glyphosate n’est pas cancérigène.

    Avis confirmé récemment par la plus vaste étude de cohorte (Agricultural Heath Study) publiée en novembre 2017 portant sur 54000 agriculteurs suivis pendant plus de 20 ans qui conclue à l’absence de lien entre exposition au glyphosate et cancer. Pourquoi le Président préfère-t-il s’appuyer sur une agence marginalisée que sur ses propres agences, française et européennes?

    Comment interpréter les étonnants propos du chef de l’État ? Alignement sur les positions de l’écologie politique la plus radicalisée pour répondre aux exigences du ministre d’État Nicolas Hulot ? Ignorance des questions agricoles et scientifiques ? Mauvais usage du principe de précaution, au détriment de l’innovation technologique ? Instrumentalisation de la peur à des fins politiques?

    Une chose est sûre: cette décision politique déconnectée des faits et des avis scientifiques va coûter cher à l’agriculture française.

    Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome, ancien cadre de l’agro-industrie, fondateur de l’AFBV (Association française des biotechnologies végétales), auteur de plusieurs livres dont le dernier OGM : la peur française de l’innovation, préfacé par M.Tubiana, ancien Président Académie de Médecine – Éditions Baudelaire (version numérisée et actualisée fin 2015).

    https://www.contrepoints.org/2018/02/27/310618-agriculture-derapages-presidentiels-glyphosate

  • D'accord.. c'est ma pub... mais

    ... franchement, saviez-vous cela?

     

  • ALERTE!

    La revue Prescrire épingle 90 médicaments jugés "plus dangereux qu’utiles"

    Ces médicaments, qui disposent d’une autorisation de mise sur le marché, entraînent plus d’effets indésirables que d’autres ayant une efficacité similaire ou supérieure.

    Ils sont prescrits à des patients souffrant de cancers, de sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson, à des personnes atteintes de troubles cardiaques, à des femmes ménopausées ou encore à des malades d’Alzheimer... Au total, 90 médicaments actuellement sur le marché présentent une balance bénéfices-risques défavorable, selon la revue médicale indépendante Prescrire . En clair, ils causent plus d’effets indésirables que d’autres substances ayant une efficacité similaire voire supérieure.

    Parmi eux, 79 sont commercialisés en France et tous disposent d’une autorisation européenne de mise sur le marché. De la pneumologie à la cardiologie en passant par la neurologie et la psychiatrie, aucune spécialité médicale n’est épargnée. La revue Prescrire a élaboré cette liste à partir d’une analyse méthodique de la littérature scientifique réalisée entre 2010 et 2017.

    Le Figaro fait le point sur les 5 spécialités médicales les plus concernées: la médecine de la douleur, la psychiatrie, la cancérologie, la cardiologie et, sur la première place du podium, la pneumologie-ORL.

    La revue Prescrire rappelle qu’un certain nombre de médicaments prescrits pour des troubles bénins tels que le rhume et la toux présentent des "effets indésirables disproportionnés" par rapport aux bénéfices escomptés. Ainsi, les décongestionnants à base d’éphédrine, de naphazoline ou encore de pseudo-éphédrine exposent à des troubles cardiovasculaires graves. L’ambroxol (nom commercial: Muxol) et la bromhexine (Bisolvon), utilisés pour soulager les maux de gorge et la toux, exposent à des "réactions anaphylactiques et à des réactions cutanées graves".

    La pholcodine, un opioïde utilisé pour lutter contre la toux sèche, pourrait être à l’origine d’accidents rares mais graves lors de certaines anesthésies. Quant au tixocortol (Thiovalone ou autre), un corticoïde utilisé sous la forme de pulvérisateur contre les maux de gorge, il "expose à des réactions allergiques". Prescrire recommande de s’en tenir au dextrométhrophane pour soulager la toux, et au paracétamol en cas de maux de gorge.

    D’autres médicaments, utilisés dans la prise en charge de la mucoviscidose, la fibrose pulmonaire et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont également été épinglés.

    Cardiologie: 11 médicaments à écarter

    La liste comprend 11 médicaments utilisés en cardiologie, dont 3 hypocholestérolémiants (le bézafibrate, le ciprofibrate et le fénofibrate). Non seulement ils ne permettent pas de prévenir la survenue d’accidents cardiovasculaires, mais ils "exposent à de nombreux effets indésirables, notamment cutanés, hématologiques et rénaux". D’autres médicaments, prescrits contre l’angine de poitrine, la fibrillation auriculaire ou l’insuffisance cardiaque, n’ont pas non plus de balance bénéfices-risques positives, selon la revue Prescrire.

    Cancérologie: 8 anticancéreux dans la tourmente

    "Divers anti-tumoraux ont une balance bénéfices-risques nettement défavorable, note Prescrire. Ils sont souvent autorisés dans des situations où les autres traitements semblent inefficaces". Pourtant, certains "exposent les patients à une toxicité importante sans bénéfice clinique le justifiant", poursuit la revue, qui cite 8 médicaments anticancéreux. Ceux-ci ne permettent pas d’allonger la durée de vie des patients mais exposent à de nombreux effets indésirables souvent graves.

    Psychiatrie: 7 antidépresseurs à éviter

    Bien qu’autorisés, ces médicaments exposent plus que d’autres antidépresseurs à des risques graves, mais ils ne sont pas plus efficaces. Parmi les risques, Prescrire évoque des hépatites, accès d’agressivité, des suicides, des troubles du rythme cardiaque ou encore des atteintes cutanées.

    Prise en charge de la douleur et de l’inflammation

     

    La revue liste ensuite 7 anti-inflammatoires non stéroïdiens qui, à efficacité équivalente ou inférieure, présentent plus de risques que d’autres. Certains exposent à un risque accru d’accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques), d’autres à de l’eczéma et à des éruptions bulleuses sur la peau ou encore à des troubles digestifs. Sont cités: le diclofénac, notamment commercialisé sous le nom de Voltarène, et le kétoprofène en gel (Ketum ou autre).

    "Quand le paracétamol n’est pas suffisant, l’ibuprofène et le naproxène, à la plus petite dose efficace et pour une durée aussi courte que possible, sont les options les moins à risque", rappelle Prescrire.

    Alzheimer, perte de poids et arthrose: des médicaments inutiles et dangereux

    Concernant les médicaments anti-alzheimer, Prescrire rappelle qu’"aucun n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance" et qu’"ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels". Par exemple, le donépézil, la galantamine et la rivastigmine exposent à des troubles digestifs, neuropsychiques et cardiaques. Quant à la mémantine, elle peut engendrer des hallucinations, des maux de tête, des convulsions, des insuffisances cardiaques voire des vertiges. "Mieux vaut se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage", préconisent les auteurs.

    Deux médicaments indiqués dans la perte de poids sont également épinglés, dont l’un est commercialisé en France: l’orlistat (nom commercial: Xenical). Ceux-ci n’apportent pas la preuve d’un quelconque effet favorable à long terme. Par contre, ils font courir des risques bien connus: troubles digestifs fréquents, atteintes hépatiques, carences... "Aucun médicament ne permet de perdre du poids de façon durable et sans risque", rappelle Prescrire. "Mieux vaut s’en tenir à des modifications d’activité physique et diététiques avec, si nécessaire, un soutien psychologique".

    Enfin, deux médicaments "autorisés pour leur action supposée sur le processus aboutissant à l’arthrose sont à écarter". Et pour cause, leur efficacité n’est pas démontrée. Par contre, ils exposent à des effets indésirables notables, comme des troubles digestions, des hépatites et des réactions allergiques.

    "Comment justifier d’exposer des patients à des effets indésirables graves, quand l’efficacité du médicament n’est même pas démontrée au-delà de l’effet placebo ou sur des critères cliniques pertinents pour eux?", s’interroge Prescrire en conclusion.

     

  • Soyez vigilent-e si vous êtes abonné-es à Canal satellite!

    J'ai reçu, il y a deux jours un courrier me disant que, puisque j'étais une ancienne cliente, ils m'offraient gentiment, pour 5 euros par mois Canal plus pendant 24 mois et après ce serait 19,90 par mois. Ils comptaient, tranquillement, me prélever à partir du mois de mars.

    Sauf que le bouquet Canal plus ne m'intéresse pas du tout: je ne suis pas un bobo parisienne, une hipster, une gauchiasse. J'ai le Grand Cinéma, à 42,00 euros par mois et cela suffit pour mon grand bonheur.

    J'ai appelé un numéro non-surtaxé, (ouf, ils ont finit pas comprendre qu'on en avait assez de payer plus pour les appeler)… la boîte vocale demande de taper son numéro de client. J'ai fais. Puis, il faut attendre. Soi-disant: deux minutes. Et devinez?!

    Finalement, j'ai eu une fille à qui, en tout premier j'ai demandé de bien vouloir appuyer sur l'enregistrement. (en effet, pendant qu'on attends d'être en contact, on vous avertis que l'on peut être enregistré). Et donc, j'ai demandé d'être enregistrée pour être sûre que j'avais bien dis: “je refuse que vous me colliez Canal plus et que vous préleviez 5 euros par mois“. J'ai articulé, j'ai répété la phrase deux fois après avoir, une seconde fois dis: “appuyez sur le bouton d'enregistrement“.

    La fille me disait: “madame, c'est bien compris“. “Non, ais-je dis, il y a quelques années, j'ai dû faire écrire pas mon avocat parce que malgré mes appels, on ne m'a pas écoutée. D'ailleurs, je vais faire une photocopie de vos envois et je vais l'adresser à la DGCCRF et à des associations de consommateurs“.

    La fille a compris que je ne rigolais pas. Elle m'a dit: je vais appeler le service commercial. J'ai, encore dû attendre trois minutes et quand elle est revenue, elle m'a assurée que le nécessaire était fait.

    J'espère que cette fois-ci, ils vont se “tenir à carreaux“. Je vais cette note pour que vous ouvriez bien votre courrier et vérifiez que l'on ne vous escroque pas. Cette société commence à se comporter comme les vendeurs d'électricité qui veulent à tout prix nous vendre leur direct énergie ou comme, il y a quelques années, les abonnements téléphoniques.

    C'est honteux de devoir se battre et ne pas se laisser faire. Société de consommation de merde! Quand on m'énerve, j'appelle Chat, un chat.

     

  • Guide pour avoir de l'eau potable durant une inondation

    Fiche technique - Guide pour avoir de l'eau potable durant une inondation

    Ceci est un guide des techniques que chacun peut utiliser pendant une inondation pour se procurer de l'eau potable. Il explique pourquoi il est si important d'avoir de l'eau potable pendant une inondation ainsi que la différence entre une eau propre ou une eau qui semble propre et une eau potable qui peut être bue. Il explique comment traiter l'eau pendant une inondation pour la rendre potable en utilisant des techniques que chacun doit être capable de comprendre et d'utiliser.

     

    Si vous vous trouvez dans un pays développé, lors d'inondations, merci d'imprimer ce document et de le diffuser autour de vous , essayez de contacter un quotidien local pour le lui faire publier et demandez à vos connaissances de consulter l'internet et de le diffuser également. Fréquemment pendant une inondation , les services d'urgence et de santé sont surchargés et ne peuvent pas aider tout le monde. Souvent , il y a plus de victimes dues a des problèmes d'eau potable ou d'hygiène après l'inondation que pendant. Ce document vous permettra, ainsi qu'aux personnes à qui vous l'aurez communiqué d'éviter la contamination par l'eau polluée en vous expliquant ce que vous devez faire pour vous aider à rester en bonne santé.

     

    Il y a 3 choses à comprendre concernant l'eau pendant une inondation :

      1 - Les types d'eau rencontrés pendant l'inondation.

      2 - Comment minimiser les risques pour vous et votre famille de maladies dues à une eau impure pendant l'inondation.

      3 - Comment traiter l'eau pour la rendre potable pendant l'inondation.

     

    1 - Pendant l'inondation, on peut considérer 3 sortes d'eau :

        L'eau sale

        L'eau propre

        L'eau potable

    L'eau sale est une eau qui n'est pas claire, elle est généralement contaminée.

    L'eau propre est une eau claire. Si vous regardez à travers une bouteille pleine de cette eau et que vous pouvez voir le fond de la bouteille, c'est que cette eau est claire. Cependant une eau claire n'est pas toujours potable. Elle peut contenir des micro-organismes ou des microbes non visibles a l'oeil nu. Une eau claire peut être une eau contaminée.

    L'eau potable est une eau qui peut, sans danger, être bue par les humains. Elle ne contient ni micro-organismes, ni produits chimiques dangereux pour la santé. Elle est généralement claire et non contaminée.

     

     

    Qualités d'eau

    Eau propre

    Eau potable

    Description

    Si vous pouvez voir le fond de la bouteille à travers celle-ci pleine d'eau, l'eau est claire. Attention cette eau claire n'est pas forcement potable. Elle peut contenir des micro-organismes que vous ne verrez pas à l'œil nu, elle peut être contaminée.

    Une eau qui peut être bue par l'homme sans danger, elle ne contient ni micro-organismes pathogènes, ni produit chimique toxique.

    Pour quel usage ?

       La toilette
       La lessive

       La boisson
       Le lavage des mains
       La cuisine

    D'où provient elle ?

       De l'eau qui n'a pas été salie
       De l'eau potable qui a été contaminée

       De l'eau de pluie pure
       De l'eau qui a été bouillie
       De l'eau traitée par le soleil (en dernier recours)

     

     

    2 - Comment réduire les risques de maladie et de décès pendant une inondation ?

     

    Pendant une inondation, lorsque le système de distribution d'eau potable ne fonctionne pas ou que les équipements sont noyés ou hors service, vous devez être très vigilants concernant la qualité de l'eau que vous utilisez. Si de l'eau contaminée est absorbée par votre corps, vous pourrez être sujet a des diarrhées ou d'autres maladies. Celles-ci peuvent aller jusqu'a entraîner la mort.

     

    Lors de nombreuses inondations dans le monde entier, souvent, plus de décès sont constatés après l'inondation que pendant celle-ci. Beaucoup de ces décès sont dus aux maladies et troubles liés à l'interruption dans l'approvisionnement en eau potable. Il est très important que vous soyez très attentifs à la qualité de l'eau que vous utilisez, que vous et votre nourriture restiez propres pendant une inondation. Si vous consommez une eau contaminée, vous pourrez en mourir.

     

    L'eau de l'inondation est généralement extrêmement contaminée. L'inondation a entraîné avec elle toute la saleté des rues, tous les excréments des toilettes ouvertes, ainsi que toutes les ordures. Les gens vont également uriner ou déféquer dans cette eau s'il n'y a pas d'autre endroit où le faire. Même si elle semble claire, l'eau de l'inondation est extrêmement dangereuse ! Souvenez-vous, une eau claire n'est pas toujours potable.

     

    Ce document vous explique à quoi vous devez utiliser les différentes qualités d'eau et comment traiter l'eau de façon à réduire les risques de maladies liées à la consommation d'eau non potable. Il y a plusieurs façons de se contaminer avec une eau ou des aliments impropres à la consommation : boire de l'eau non potable, ne pas laver les aliments ou les laver avec de l'eau non potable, par les mains sales qu'un bébé ou un adulte peuvent porter à leur bouche.

     

    Si vous respectez ces quelques règles, vous limiterez les risques de maladies :

        Ne Jamais boire une eau dont vous n'êtes pas sûrs.

        Se laver les mains avec une eau potable avant de manger, de préparer la nourriture ou de toucher quelque chose qui va a aller dans votre bouche. S'assurer que les enfants respectent ces règles.

        Laver et préparer la nourriture avec de l'eau potable.

        Lors d'une inondation, il serait préférable de ne jamais utiliser d'eau sale, vous ne devriez utiliser de l'eau claire que pour les usages suivants : la toilette et le lavage des vêtements et des biens. Vous devez utiliser de l'eau potable pour la boisson, la préparation des aliments et le lavage des mains. Rappelez vous que, sauf si vous êtes sûrs de la qualité de l'eau que vous utilisez, celle-ci peut être claire mais contaminée et de ce fait être dangereuse. Si vous n'êtes pas absolument certains de la qualité d'une eau, ne la buvez pas. Traitez-la pour la rendre potable avant de la boire.

        S'il continue à pleuvoir, essayez de récupérer le maximum d'eau de pluie possible. Soyez sûrs avant que les récipients et bidons utilisés soient propres. Essayez de canaliser l'eau du toit de votre habitation pour remplir les récipients, ce sera plus rapide que de laisser le récipient en plein air. Quand les récipients sont pleins, les fermer et les rentrer à l'intérieur de l'habitation. S'ils n'ont pas de bouchon ou de couvercle, fermez-les avec un sac en plastique propre solidement attaché avec une ficelle. Vous devez couvrir vos réserves d'eau de façon à ce qu'aucun objet ne puisse tomber accidentellement dans celle-ci et la polluer, que les moustiques, les mouches ou d'autres animaux ne puissent pas la contaminer. Cette eau est potable, vous devez essayer de la garder le plus longtemps possible. Lorsque vous en prenez dans vos réserves, vérifiez avant que les instruments que vous employez soient propres et ne risquent pas de contaminer votre réserve. Ne jamais mettre vos mains dans l'eau propre. L'eau se contamine très facilement, il est donc indispensable d'être très vigilant avec votre réserve d'eau potable.

        Si vous ne pouvez pas récolter d'eau de pluie, faites bouillir l'eau que vous utiliserez pour boire, lavez les fruits et les légumes que vous mangez crus et lavez vos mains avant de manger ou de cuisiner. Lorsque vous faites bouillir de l'eau, assurez-vous que celle-ci bouille à gros bouillons pendant au moins 5 minutes avant de la retirer du feu. S'assurer, avant de faire bouillir l'eau que celle-ci soit claire. Pour rendre claire une eau sale, reportez-vous aux instructions ci dessous.

        Si vous ne pouvez pas faire bouillir la totalité de votre réserve d'eau, soit que vous n'ayez pas assez de charbon, de bois, de gaz ou d'électricité, faites au moins bouillir l'eau de boisson. Vous devriez faire bouillir l'eau nécessaire au lavage des mains, au lavage des fruits et légumes ou à la préparation des aliments juste avant son usage.

     

    3 - Comment traiter l'eau pour la rendre aussi potable que possible ?

    Si vous ne pouvez pas faire bouillir votre eau, vous devez utiliser le traitement de l'eau de boisson par le soleil. Rappelez-vous que la meilleure méthode consiste à faire bouillir l'eau et que le traitement solaire ne doit être utilisé qu'en cas d'urgence si il n'est pas possible de faire autrement.

    Ci-dessous les méthodes de traitement solaire sont expliquées.

    Comment traiter l'eau grâce au soleil  (désinfection solaire de l'eau) ?

    C'est une méthode simple qui doit être utilisée si l'on ne peut pas faire bouillir l'eau.

    Pour traiter l'eau, vous avez besoin, soit d'une bouteille en verre transparente, soit d'une bouteille en plastique transparente et d'eau claire. La bouteille peut être de n'importe quelle taille, il suffit qu'elle soit transparente. Si l'eau est sale, vous trouverez plus loin, les explications qui permettent de la rendre claire. Commencez par nettoyer la bouteille et son bouchon à l'aide d'un petit peu d'eau potable.       

    1: Tôt le matin, remplissez la bouteille à moitié et la fermer avec son bouchon.     

    2: Agitez vigoureusement la bouteille pendant 30 secondes. L'eau doit être brassée de façon à se remplir d'oxygène, ceci aide les ultraviolets du soleil à tuer les micro-organismes présents dans l'eau.    

    3: Finissez de remplir la bouteille avec de l'eau claire.

    4: Couchez la bouteille sur un toit ou à un endroit où elle pourra chauffer. Faire très attention à ce qu'elle ne soit pas à l'ombre mais réellement en plein soleil toute la journée. S'il y a des nuages, s'assurer que la bouteille soit à l'endroit qui serait en plein soleil s'il n'y avait pas de nuages. S'il pleut, récoltez l'eau de pluie 

    5: Laissez la bouteille au soleil jusqu'à tard dans l'après-midi, au moins 5 heures en plein soleil, 2 jours si le ciel est nuageux.

    6: A la fin de la journée, s'il a fait soleil continuellement, le soleil aura tué la plupart des microbes présents dans l'eau. Vous pourrez boire cette eau et l'utiliser comme eau potable. Si vous transvasez cette eau dans un autre récipient pour récupérer la bouteille afin de préparer d'autre eau potable le lendemain, lavez ce récipient avec un peu de l'eau potable afin d'être sûr de sa propreté et de ne pas contaminer votre eau potable.  

    7: Attention à avoir assez de bouteilles pour traiter l'eau de toute la famille. Si vous ne pouvez pas faire bouillir votre eau, le traitement par le soleil est la méthode la plus appropriée, du moins très préférable à ne pas traiter l'eau du tout. Il vaut mieux de dépenser un peu d'argent pour acquérir les bouteilles nécessaires à ce traitement que de tomber malade et devoir payer les médicaments et l'hôpital

     Rendre l'eau claire

    L'eau peut être considérée comme claire lorsque vous pouvez voir le fond à travers une bouteille de 2 litres pleine en regardant du haut vers le bas. Posez la bouteille sur un journal et regardez à travers; si vous pouvez lire les lettres, l'eau est dite "claire".

    1: La première étape de la clarification de l'eau est de la laisser reposer dans un récipient environ 12 heures, de façon à laisser les particules de terre les plus lourdes se déposer dans le fond. Cette opération s'appelle "sédimentation".

    2: Après l'avoir réalisée, versez très précautionneusement le contenu du haut du récipient dans un autre. Filtrez l'eau a travers un morceau de tissu en coton en faisant ce transvasement. Le tissu vous permettra de retenir tous les sédiments qui pourraient s'échapper.

    Ensuite remplissez une bouteille pour vérifier si vous pouvez voir au travers l'eau comme indiqué plus haut. Si l'eau est alors considérée comme claire, vous pouvez la faire bouillir pour la rendre potable.   

    3: Si l'eau n'est toujours pas claire, vous devez fabriquer un filtre.

    Fabrication d'un filtre à eau

    Vous devez disposer de deux récipients, un plein de gros sable et l'autre de charbon de bois

    Le récipient du filtre

    1. Faites quelques petits trous dans le fond de l'un des deux récipients de 30cm de haut. Si celui-ci est en métal, utilisez une pointe pour percer les trous, si il est en plastique, utilisez la pointe d'un couteau pour les faire. Lavez le récipient après l'avoir percé.

     

    1. Nettoyez le sable. Vous devez le laver au moins 5 ou 6 fois afin d'être sûr de sa propreté. Pour laver le sable, le mettre dans une grande bassine, la remplir avec de l'eau et remuer le sable dans l'eau avec vos mains. Jeter l'eau et recommencer avec une nouvelle eau. Faire cette opération 5 fois au moins. Attention à utiliser une eau relativement propre pour cette opération. Si vous pensez avoir besoin d'un filtre, il est préférable de préparer votre sable à un endroit où il y a beaucoup d'eau pour le laver. Il est très important que le sable utilisé dans le filtre soit très propre.
    2. Écrasez le charbon de bois en petits morceaux à l'aide d'un marteau ou d'un outil similaire. S'assurer qu'il soit bien écrasé. N'utilisez que du bon charbon de bois bien brûlé et ne contenant pas de morceaux de bois non brûlés.
    3. Versez un peu de sable dans le récipient percé. Y rajouter un peu d'eau et vérifier que l'eau coule en dessous mais que le sable ne s'échappe pas par les trous. Si l'eau ne coule pas, agrandir les trous, si le sable s'échappe par les trous qui sont trop gros, videz le sable, recouvrez le fond du récipient avec un morceau de tissu fin et recouvrez de sable.
    4. Lorsque vous êtes sûrs que les trous ne sont pas trop gros, mettre une épaisseur de 5cm de sable dans le fond du récipient et recouvrez-le d'une couche de 8 cm de charbon de bois écrasé.
    5. Au dessus du charbon de bois, rajoutez une couche de sable à peu près jusqu'à 10 cm du bord du récipient utilisé.

    Nettoyage du filtre avant son premier usage.

    Installez le deuxième récipient sur un sol plat, posez sur celui-ci deux bâtons et installez le récipient percé au-dessus de ces bâtons. Versez de l'eau propre dans le filtre afin de le nettoyer. L'eau doit commencer à couler dans le récipient du dessous, à peu près un demi-litre par heure. La première eau qui coulera sera sans doute noire, contenant beaucoup de poudre de charbon, au bout d'une heure environ l'eau coulera claire. Le filtre sera alors prêt à être utilisé.      

    Utilisation du filtre

    Versez doucement l'eau sale dans le filtre. Elle coulera propre dans le récipient du dessous. S'assurer d'abord que l'eau versée dans le filtre a été suffisamment décantée par sédimentation.

    Entretien du filtre

    Il faut remplacer le charbon à peu près toutes les deux semaines. Les éléments polluants contaminent progressivement le charbon qui, au bout d'un certain temps ne peut plus retenir ceux ci et les laisse passer a travers. Si l'eau que vous utilisez est très sale, vous devrez écumer régulièrement celle-ci et peut-être changer la couche de sable supérieure tous les 2 jours. Si votre filtre se bouche (l'eau ne coule plus en dessous), vous devrez changer les deux couches de sable ainsi que celle de charbon.            

    L'utilisation d'un filtre semble donner beaucoup de travail. Mais une fois que vous aurez tous les éléments nécessaires, cela ne prendra qu'une heure ou deux pour le construire et cela vous permettra de rester en bonne santé. Ne pas oublier de faire bouillir ou de désinfecter par le soleil l'eau filtrée avant de la boire.

    Le fondement scientifique de ces techniques

    Le traitement solaire de l'eau semble avoir initialement été étudié à l'université de Berouth en 1984 par Acra Et Al qui a signalé que la destruction de 99.9% des bactéries était réalisée en 300 minutes de traitement en plein soleil.

    Des recherches ultérieures ont aussi démontré que la chaleur joue un rôle important dans ce processus et qu'il est recommandé que l'une des faces de la bouteille soit peinte en noir afin d'absorber le maximum de chaleur (la face située contre le sol bien sur).

    Turner a résumé ce processus de traitement comme suit :

    "Cette forme de traitement de l'eau est appelée désinfection photo-oxydante solaire ou traitement de l'eau sol-air. Le traitement sol-air a démontré son efficacité à réduire considérablement le taux de bactéries fécales coliformes dans l'eau. Il y a la certitude que d'autres bactéries et virus soient détruits également. Bien que moins efficace que d'autres méthodes, cette méthode est une solution d'urgence ne demandant que peu de technicité. La méthode de traitement Sol-air demande un soleil brillant et a démontrée son efficacité lorsque le soleil permet de former une ombre très nette des objets. L'exposition de 4 à 5 heures en plein soleil a démontré une division par plus de 1000 des coliformes fécaux dans les tests en laboratoire."

    Le département de l'eau et de l'hygiène dans les pays en voie de développement de l'Institut fédéral suisse sur les sciences et technologies de l'environnement (EAWAG/SANDEC) a soutenu un vaste projet de recherche sur SODIS depuis 1991. Le site internet SODIS présente des documentations techniques prêtes à être téléchargées. SODIS a été utilisé dans des pays comme la Colombie, la Bolivie, le Burkina Faso, le Togo, l'indonésie, la Thailande et la Chine.

     Filtre à eau

    La filtration au sable est une technologie plusieurs fois centenaire qui est utilisée dans les installations de traitement des eaux dans le monde entier. Les filtres à charbon actif sont aussi utilisés depuis de nombreuses années.

    La conception du filtre fait en sorte que le sable retient les particules les plus grosses tandis que le charbon retient les plus fines.

    Un filtre bien conçu et contrôlé basé sur le principe du sable et du charbon ne va pas seulement filtrer les sédiments contenus dans l'eau, il va également retenir une partie des bactéries et autres contaminants. Une couche de bactéries "amicales" va se former dans le sable et le charbon est un filtre très fin pour retenir les polluants chimiques.

    Un bon filtre à sable et charbon nécessite généralement une granulométrie contrôlée et régulière du sable et la colonne de filtration doit être plus grande que celle décrite dans cet article. Pour cette raison, nous ne recommandons pas l'usage du filtre pour purifier l'eau mais seulement pour la clarifier. Il est fait artisanalement sans granulométrie précise du sable et n'est pas assez haut pour filtrer efficacement les bactéries et virus pathogènes. Nos essais ont démontré que ce filtre sommaire est facile à construire et constitue une méthode peu onéreuse pour rendre une eau trouble claire.