Caitlin Duncan, 27 ans, se trouvait près de la gare de Cologne le 31 décembre dernier. Sur le site du New York Times, cette étudiante en neurologie originaire de Seattle raconte aujourd'hui sur le site du New York Times comment elle a perdu son petit ami dans la foule avant de subir des attouchements. Un témoignage relayé par Slate. Seule et désemparée, Caitlin s'est retrouvée encerclée par un groupe de 8 ou 9 jeunes hommes qui ont tenté de lui faire les poches puis de la toucher et de l'embrasser. Comme beaucoup de femmes ce soir-là, elle a demandé à des policiers de l'aider, mais ils semblaient débordés par les événements.
"J'avais vraiment très peur", se souvient Caitlin. Elle veut à tout prix s'enfuir de là et retrouver son petit ami, allemand, qui a sur lui leurs deux téléphones et son portefeuille. Soudain, au milieu du chaos, un homme qui s'est présenté comme étant Hesham Ahmad Mohammad lui a offert son aide.
Originaire d'Alep en Syrie, il propose à la jeune femme de lui donner de l'argent pour prendre un taxi jusqu'au domicile des parents de son copain. "La seule adresse que je connaissais", explique Caitlin. Comme ils ne parlent pas bien allemand tous les deux, ils communiquent en anglais. Caitlin demande alors à Hesham et ses amis, eux aussi des réfugiés syriens, de former un cercle protecteur autour d'elle afin de traverser la foule. Elle leur fournit une description de son petit ami et quelques instants plus tard, elle le retrouve enfin, à l'intérieur de la gare. Caitlin en pleure de soulagement.
Interviewé par le New York Times, Hesham, un ancien instituteur qui a fui la guerre civile en 2014, explique que ses amis et lui ont aussi eu peur lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. Pour ce demandeur d'asile, les agresseurs de Cologne sont des "mauvais garçons" qui avaient bu et pris de la marijuana. "Ils ont perdu la tête." Il a peur que les Allemands et les Européens tirent des conclusions rapides sur les migrants. "Toute la journée, aux infos, on entend que les réfugiés sont de mauvaises personnes, qu'ils doivent rentrer chez eux. Ça me rend triste. On sait qu'il y a de mauvaises graines, des personnes mal intentionnées. Mais ceux qui se comportent comme il faut, les gens bien, on n'en entend jamais parler.
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