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france - Page 83

  • Je ne sais pas s'il faut en rire....

    La taxe sur les loyers fictifs refait son apparition

    On croyait l’idée si rocambolesquement inique qu’elle ne pouvait être que le fruit d’une imagination débordante d’un député en mal de publicité médiatique. Personne ne croyait donc qu’il faudrait un jour envisager sérieusement de taxer les propriétaires, encore un peu plus, pour le simple fait qu’une fois le bien immobilier payé, ils se retrouvent à l’abri d’un loyer à décaisser tous les mois.

    Oui, vous avez bien lu: l’idée est bien de taxer les loyers fictifs des propriétaires de leur logement. Après tout, comme ils ne dépensent pas cet argent (et pour cause, ils sont propriétaires), ils bénéficient d’un avantage en nature par rapport à tous ceux, les malheureux, qui ne sont que locataires. Cette criante injustice nécessite l’appel de la force publique.

    Tout part d’une proposition du Conseil d’Analyse Économique, énième bidule improbable d’une République fromagère qui n’en peut plus des milliards de rapports joufflus produits régulièrement pour évaluer l’une ou l’autre politique et proposer toujours plus d’idées géniales pour tabasser le contribuable français d’une façon toujours plus innovante. Ce Conseil, aussi parfaitement utile qu’une bicyclette à poisson, s’est donc jadis (en 2013) fendu d’une note dans laquelle ses auteurs préconisent d’imputer un loyer fictif dans le calcul d’impôt du propriétaire.

    La proposition, apprise par le public, sera rapidement crucifiée sur les réseaux sociaux. Rapidement, le gouvernement met les choses au clair: pas question de faire un truc pareil, pensez donc, oh oh oh, n’ayez crainte, tout va bien, rendormez-vous. D’ailleurs, même que d’abord, les médias ils ont bien rappelé que c’était un gros canular et n’en parlons plus, nananère et tagada tsoin tsoin: non, au premier janvier 2017, il n’y aura pas une nouvelle taxe sur les propriétaires.

    Bon.

    Soit.

    Mais ça n’empêche pas d’y penser tout de même un brin.

    Pensez-donc ! C’est qu’il y en a, du gisement financier, dans ces millions de propriétaires français qui coulent bêtement des jours heureux à ne payer que la taxe d’habitation, la taxe foncière et toute la TVA que les mises aux normes diverses, par ailleurs imposées par l’État, génèrent chaque année. Ce serait franchement dommage de laisser tel filon inexploité d’autant que les finances du pays (lisez: nos politiciens) ont un besoin de plus en plus criant de sources fraîches d’abondement. La guerre contre le peuple terrorisme, ça coûte ! La paix sociale L’entretien de nos services sociaux, ça coûte encore plus ! Le camouflage de l’état déplorable de nos infrastructures, ça coûte aussi une blinde !

    Dès lors, puisque la rumeur (ce n’était qu’une rumeur, qu’on vous dit !) a été copieusement décriée sur les réseaux sociaux, puis démentie par les médias officiels, il va falloir procéder plus subtilement.

    Le Conseil d’Analyse Trucmuche s’est un peu trop fait voir ? Rien d’insurmontable, puisqu’il existe de toute façon une myriade d’autres mouches du coche qui se chargeront de repackager l’idée pour mieux la vendre. C’est juste une question de calendrier et à force d’essayer, il y a bien un moment où cela passera.

    Tenez, prenez la période actuelle, toute tendue qu’elle est par des échéances électorales primordiales, un parti socialiste en déroute si totale qu’elle en est comique, et une actualité internationale pleine de sang, d’incertitudes et de misère: tout le monde regarde ailleurs, chargeons donc France Stratégie de réchauffer le petit plat en sauce !

    France Stratégie, comme son nom l’indique, est un organisme chargé de définir les bonnes idées pour le Premier ministre et son gouvernement, c’est-à-dire absolument rien de stratégique et surtout pas pour la France. C’est à ce blob visqueux que nous devions, en mars 2015, les propositions bien putrides de lutte contre l’optimisation fiscale (non, non, pas la fraude, juste l’optimisation), les taxes sur les publicités sur internet et les amusantes prévisions d’une France à 10 ans. Bref, que du solide.

    Cet appendice bureaucratique sera donc parfait pour nous pondre une nouvelle proposition sur le logement, avec de la fiscalité créative et un retour inopiné de la taxation des loyers fictifs.

    Alors oui, bien sûr, ces derniers sont introduits après avoir proposé que les locataires déduisent de leurs revenus imposables les loyers payés… Comme si le fait de chouchouter (encore !) les locataires allait compenser celui de tabasser (encore !) les propriétaires, le tout pour un but affiché " d’instaurer une fiscalité plus favorable à la mobilité résidentielle " (autrement dit, faire déguerpir les propriétaires). La presse, éberluée, doit donc à nouveau ressortir des articles pour expliquer pourquoi la vilaine intox d’il y a six mois n’en est plus une à nouveau.

    Non, décidément, au gouvernement, on ne lâche rien: il va bien falloir que cette idée passe d’une façon ou d’une autre. Et comme cette fois-ci, il y a du vrai bon gros cadeau bien gras pour les locataires, il n’est même pas impossible que les propositions soient bien accueillies par un public préalablement " mythonné " par la presse.

    Après tout, le locataire, ne l’oublions pas, est un petit être chétif et malheureux, régulièrement exploité par le propriétaire foncier capitaliste qui en veut autant à son portefeuille qu’à son foyer et n’attend qu’un incident de paiement pour l’expulser manu vallsi militari. Après tout, le locataire mérite qu’on se batte pour lui, qu’on lui plafonne son loyer, qu’on empêche son expulsion, qu’on l’excuse de ses manquements, le pauvre, même lorsqu’il est condamné pour trafic de drogue…

    (Eh oui, que voulez-vous, il n’y a que très récemment qu’un amendement, passé en catimini, dans le cadre de la loi Égalité et Citoyenneté, permet enfin aux propriétaires de ne pas renouveler le bail d’un trafiquant notoire, ce qui a bien évidemment déclenché de petits cris outrés de la part des idiots inutiles du Droit Au Logement et d’Emmanuelle Cosse, l’excuse actuellement en charge du Logement dans ce qui sert de gouvernement à Hollande.)

    En réalité, toute la législation française en matière d’immobilier semble conçue pour bien faire comprendre aux propriétaires qu’ils sont une nuisance avec laquelle l’État entend s’accommoder, certes, mais jusqu’à un certain point.

    Depuis les possibilités d’expropriations jusqu’aux taxes foncières que n’expliquent pas les services (ou leur indigente absence, plus souvent) que font mine de fournir les communes, en passant par les fixations de plafond aux loyers, les normes toujours plus contraignantes ou l’arbitraire le plus total présidant à la catégorisation des sols en constructible ou non, tout, absolument tout concourt à bien ancrer l’idée pour tous qu’en dernier recours, c’est bel et bien l’État qui est propriétaire de tout sur le territoire français.

    Dès lors, il n’apparaît même plus insupportable que le Seigneur Ultime taxe et retaxe tout ce qui bouge sur son territoire. Le citoyen est trop heureux qu’on lui laisse encore un petit bout de toit, une gamelle pour manger et quelques bouffées d’air frais au moment de la promenade du matin, pour penser seulement à se rebeller.

    C’est dit: en France, tout appartient à l’État. Toute résistance à cette idée totalitaire est futile.

    http://h16free.com/2016/12/15/56727-la-taxe-sur-les-loyers-fictifs-refait-son-apparition

     

  • LA MAGIE DU CALENDRIER - 2

    Nous sommes en février 1994 et nous quittons Toulouse. Il faut dire que nous habitons un appartement au 4e étage sans ascenseur. Comme ma fille est atteinte de myopathie inflammatoire depuis plus de deux ans, et qu'elle ne peut monter les escaliers, il me faut la “monter“ sur le dos, comme je peux.

    C'est difficile: à cause de la cortisone qu'on lui fait avaler à hautes doses pour lutter contre l'inflammation, elle est passée de 54 à 86 kg.

    La suite dans mon blog:

    http://www.josyanejoyce.com/blog/index.html

  • La maladie n'est pas un vilain défaut: juste la faute à "pas de chance!".

    Une journée de merde.

    Alors voilà:

    1/ recevoir une patiente en surpoids,

    2/ échouer à prendre sa tension avec un brassard standard,

    3/ prendre un brassard adapté qu’on vient d’acheter,

    4/la voir pleurer,

    5/se sentir gêné,

    6/entendre "c’est pas vous, c’est ce qui y a écrit sur votre brassard".

    Comment j’explique à ma patiente pourquoi même un stupide brassard lui exprime ENCORE ce que TOUTE la société lui matraque DÉJÀ depuis l’enfance?

    Des crachats en maternelle au type qui la montre du doigt dans la rue à ses potes en se marrant (et tout le reste, brimades, et injures, et hontes, et railleries, et vexations terribles, que nous n’imaginons pas, que nous ne POUVONS pas imaginer pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas ELLE et ne le serons jamais), tu as été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, petit brassard.

    Alors MERCI Spengler, mais ma patiente SAIT qu’elle est obèse, mais moi, à cause de toi, j’ai humilié une patiente pour rien.

    Voilà.

    PS: anticipons les grincheux qui vont me rentrer dedans immanquablement, voulez-vous? OUI, je sais que l’obésité est dans certains cas une maladie, et OUI, je sais qu’il ne faut pas cacher la maladie à un malade. Ici, je pointe l’inadéquation entre un objet aussi " inoffensif " qu’un brassard tensionnel et le renvoi -inattendu pour cette patiente- à une représentation douloureuse de sa maladie (le renvoi de ma malade à sa maladie, pour simplifier).

    Elle SAIT qu’elle est malade. Elle le sait déjà TROP.

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    Une bonne journée.

    Publié le 12 décembre 2016 par Baptiste Beaulieu.

    Samedi, je publiais ça sur mon blog:

    UNE JOURNÉE DE MERDE

     (En bref, je racontais que comment la mention "obèse" sur un brassard de la marque Spengler avait fait pleurer une patiente).

    Je viens de recevoir le message suivant de Spengler:

    << En réponse votre post en date du 10/12/16 à propos des brassards Spengler marqués "obèse"

    Comme certains l’ont déjà dit dans les commentaires, effectivement le mot " obèse " est un terme médical que l’on retrouve dans les enseignements en études de médecine.

    Et lorsque les médecins passent commande, ils utilisent ce terme également.

    Nous comprenons que depuis un grand nombre d’années, ce terme est sorti du contexte médical et a été utilisé de manière très vulgarisée et peut légitimement être vécu comme une insulte.

    Nous sommes fabricants français de tensiomètres depuis 1907. Nous fournissons de nombreuses institutions comme les pompiers, les hôpitaux, Médecins du monde… qui utilisent nos produits comme le docteur Beaulieu lui-même car tous en reconnaissent la qualité historique.

    Ayant pris connaissance ce matin de ce post, nous venons de stopper la chaîne de fabrication du brassard portant cette mention.

    Nous sommes dans l’obligation de vérifier auprès des instances réglementaires qui veillent à la qualité de nos produits et aux normes la possibilité de faire disparaître cette mention reconnue dans le monde médical.

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informés sous ce post ainsi que sur notre page facebook. >>

     bravomains.gif

     

     

     

     

    Je pense que je n’aurais JAMAIS écrit ce billet de blog sans vos différents témoignages que je reçois depuis quatre ans maintenant, notamment sur la grossophobie. Alors MERCI.

    Enfin, je précise que je ne suis pas ici pour recevoir des cookies, faire du bad-buzz ou jeter l’opprobre sur une entreprise qui fournit du matériel de qualité et du boulot à des gens. Je ne suis pas un moralisateur et je ne porte pas les SJW dans mon cœur (je vous laisse découvrir ce terme sur Google).

     Je suis juste un type qui n’aime pas voir pleurer sa patiente pour rien (elle SAIT qu’elle est obèse: vous, moi, la société, le cinéma, l’humour, l’Univers lui disent et lui répètent depuis l’enfance.)

    La marque Spengler est connue de tous les médecins pour la qualité et la durabilité de leurs produits.

    Je les remercie de leur réactivité.

    Baptiste.

    Nota: nous faisons tous des erreurs. Il faut apprendre à vivre avec et les aimer.

    http://www.alorsvoila.com/une-bonne-journee

     

    APANEAU.jpg

  • La France, dictature gauchiasse, c'est prouvé!

     

    Lisez une nouvelle preuve

     

    http://h16free.com/2016/12/08/56655-segolene-royal-et-ses-amis-aiment-un-peu-trop-les-dictateurs

  • La connerie de la gauchiasse mondialisée

    Les cons volent en escadrille un peu partout dans le monde!

    L'affaire Jordan Peterson, ou le combat courageux d'un professeur contre la rectitude politique

    Il y a quelque chose de pourri au royaume des universités occidentales. Depuis deux ou trois ans, on y constate en effet, surtout dans le monde anglo-saxon, une nouvelle bouffée délirante de rectitude politique. Si, à une certaine époque, les institutions universitaires ont pu être des lieux de discussion et de critique ouverts à tous les débats, aujourd’hui, elles tendent de plus en plus aujourd’hui à être des garderies pour adultes (des crèches, diraient nos amis Français), où il est plus important de protéger les jeunes étudiants contre les traumatismes éventuels résultant de la confrontation avec la pensée d’autrui, que de leur ouvrir l’esprit…

    Dans cet univers qui mélange de plus en plus Kafka et Orwell, les nouveaux mots en usage sont désormais espace protégé (safe space), avertissement préventif (trigger warning), microagressions (microagressions) et appropriation culturelle (cultural appropriation). Aujourd’hui, des choses aussi banales en apparence qu’une fête costumée ou un cours de yoga peuvent poser problème aux activistes de tout poil. Régulièrement, on interdit à des conférenciers non orthodoxes de prendre la parole sur les campus. Appuyant leurs revendications sur des grilles d’analyse tirées des études post-coloniales, du féminisme queer et de la "théorie" du genre, les nouveaux gardes aux couleurs arc-en-ciel font régner la terreur idéologique sur les campus.

    L’affaire Peterson

    Si cette vague de rectitude politique a surtout touché les universités américaines et britanniques, elle a maintenant atteint les rives du lac Ontario. Un cas fait la manchette des médias de la Ville-Reine et du Canada anglais depuis la dernière rentrée universitaire. C’est celui du professeur Jordan Peterson, qui enseigne la psychologie (ses spécialités sont l’étude de la personnalité et la psychologie de la religion) à l’Université de Toronto depuis 1998. Avant d’y être embauché, il avait été professeur à Harvard.

    Ce qu’on lui reproche (et par "on", j’entends des militants LGBTQ+ et sa propre université), c’est de refuser d’utiliser publiquement des pronoms personnels neutres en présence de, ou lorsqu’il entre en relation avec des personnes transgenres.

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