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  • Les merdias: leur supprimer les aides de l'état, vite!

    Saviez-vous que l'Etat (donc, nos impôts) financent les journaux français? Et pour lire quoi? une diarrhée de gauchiasserie inimaginable!

    Le procureur Courroye: ma tête a été demandée par les medias à Hollande, j’ai été muté…

    Quand les medias font et défont la justice…

    Le réquisitoire du procureur Courroye

    Reconnu comme juge intransigeant sur les affaires politico-financières avant d’être vilipendé comme "proche de Sarkozy", le magistrat défend son intégrité et accuse journalistes, magistrats politisés et politiques dans "Reste la justice".

    A ses débuts, en 1986, il a recueilli les confidences glaciales du " Boucher de Lyon " Klaus Barbie, à la prison Saint-Joseph de Lyon. " Il ne m’a dévoilé que son cynisme " raconte Philippe Courroye de cette première expérience. Il a envoyé en prison Alain Carignon, le maire RPR de Grenoble dans l’affaire du marché de l’eau ; il a instruit les affaires Botton à Lyon, des ventes d’armes à l’Angola et du Crédit lyonnais à Paris. Mais le magistrat, réputé intransigeant avec les politiques, a été cloué au pilori quand, devenu procureur à Nanterre, il a été présenté comme "l’ami" de Sarkozy, avant d’être muté avocat général à la cour d’appel de Paris.

    "Je n’ai connu qu’une pression, celle des médias. Les secrets de l’enquête et de l’instruction ne sont plus des secrets. La présomption d’innocence est devenue une présomption de culpabilité, certains médias s’érigent en procureurs généraux de la nation, les avocats plaident devant les médias et attaquent l’enquête, l’instruction sur la procédure plus que sur le fond. Cela pénalise le magistrat et le justiciable. "

    Êtes-vous un proche de Nicolas Sarkozy?

    "Les contrevérités, “fake news” comme on dit maintenant, je peux en devenir un spécialiste tellement j’en ai été victime. La presse m’a présenté comme le grand ami de Nicolas Sarkozy parce que j’ai eu le tort de répondre à un journaliste que je le connaissais. J’ai été nommé procureur à Nanterre avant son élection, j’ai instruit les affaires concernant ses proches Carignon, Bédier… Dans l’affaire Bettencourt, après les enregistrements effectués chez Liliane Bettencourt révélés par Mediapart, le parquet de Nanterre a effectué 3 345 PV, 357 scellés, 37 perquisitions avant de conclure qu’il n’y avait pas matière à poursuivre. Dépaysée à Bordeaux, l’affaire a abouti au même résultat. Cette accusation bafoue le travail des policiers et de tous les magistrats qui à Nanterre comme à Bordeaux où l’affaire a été dépaysée sont parvenus aux mêmes conclusions juridiques que moi. Je n’ai jamais fait de politique. Un magistrat ne peut pas être politisé“.

    Vous dénoncez une justice politisée et une mutation politique que vous ne souhaitiez pas?

    "Ma mutation a été réalisée avec une rapidité supersonique et inédite (un mois) juste après l’élection de François Hollande à qui ma tête était demandée, y compris par des journalistes. Encore une “fake news” : je créais, paraît-il, des conflits à Nanterre. Or tous mes adjoints au parquet m’ont soutenu. Oui, la justice est politisée. La preuve en a été apportée par ce " mur des cons ", aussi pitoyable que lâche et scandaleux affiché au Syndicat de la magistrature. Pour le moment, cela n’a abouti à aucune sanction à part pour le journaliste qui a révélé son existence, étonnamment enfoncé par les syndicats de sa profession".

    Vous dénoncez aussi les zones de non droit, l’état des prisons et la politique pénale?

    "Les gouvernements successifs ont mis la poussière sous le tapis en laissant l’islamisme radical prospérer dans les zones de non-droit et dans des prisons vétustes et pas adaptées. Pour moi, ces individus doivent être enfermés dans le cadre de dispositifs séparés et spéciaux. La justice ne peut pas être crédible quand 80 000 à 100 000 peines ne sont pas exécutées. Je suis d’accord sur le fait qu’une peine d’un, deux ou trois mois de prison n’a aucun sens. En dessous de six mois ferme, des alternatives sont préférables. Reste à se donner les moyens de traiter et suivre ces personnes. En revanche, le condamné (définitivement) doit aller en prison et purger sa peine“.

    https://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2018/04/15/le-requisitoire-du-procureur-courroye

     

  • Marre du gouvernement Macrouille

    Assemblée nationale: LR et FN réclament l'expulsion des fichés S

    Les élus de droite et d'extrême droite plaident pour un " principe de précaution pour mieux protéger notre nation ". Les échanges ont été vifs.

    Marine Le Pen a accusé; le gouvernement de « jouer à la roulette russe ».

    Marine Le Pen a accusé le gouvernement de " jouer à la roulette russe ".

    Les députés LR et FN ont réclamé samedi l'expulsion de " tout étranger qui constitue une menace pour l'ordre public ", dont les fichés S, déclenchant de vifs échanges notamment avec la majorité à l'Assemblée. Au sixième jour des débats, prolongés, sur le projet de loi asile et immigration, les élus de droite et du FN, encore en nombre, ont plaidé, comme Éric Ciotti (LR), une " nécessaire lucidité (...) à l'égard de ceux qui, accueillis sur le territoire national, y représentent néanmoins une menace ". Il a défendu " un principe de précaution pour mieux protéger notre nation ", Valérie Boyer jugeant " totalement incompréhensible " de ne pas expulser des personnes condamnées pour des crimes.

    La présidente du FN, Marine Le Pen, a renchéri, estimant qu'" il n'y a aucune raison valable de conserver des étrangers qui présentent une menace pour notre territoire ". L'élue, à la parole d'ordinaire rare dans l'hémicycle, a accusé le gouvernement de " jouer à la roulette russe " avec la sécurité. Ludovic Pajot (FN) a notamment lancé que "Les Républicains aiment bien copier (leurs) amendements", les appelant à ne pas être "sectaires" et à voter ceux de son groupe.

    La rapporteuse Élise Fajgeles (LREM) s'est opposée aux diverses propositions d'" expulsions automatiques". Après un cours " pour les nuls " sur les fichés S de Sonia Krimi (LREM), le ministre de l'Intérieur a rappelé le droit en vigueur, Louis Aliot (FN) le remerciant "pour cette leçon".

    " Contrairement à ce que vous dites, ce gouvernement prend en charge la sécurité de nos concitoyens, mais la sécurité de nos concitoyens, elle n'est pas dans de grandes déclarations, elle est dans les actions quotidiennes ", a plaidé Gérard Collomb.

    Un vif échange a notamment opposé la " marcheuse " Sandrine Mörch à Louis Aliot, l'élu frontiste lançant qu'" à partir du moment où un individu est une menace pour la France il doit être expulsé, et il n'y a pas à tergiverser ". " N'oubliez jamais que c'est le non-accueil et la non-ouverture qui causent le plus de ravages ", a rétorqué la députée. " Cessez de faire peur avec vos épouvantails à terreur, et élevez mieux vos enfants ", " prenez le mal à la racine ". Louis Aliot a répliqué: " Qu'est-ce qu'ils ont fait, vos gouvernements, depuis trente ans pour traiter le mal à la racine, à part soutenir des dictateurs qui ont appauvri leur pays et exploité les richesses de ces pays? " Eric Coquerel (LFI) a de nouveau accusé la droite de jouer les " idiots utiles " en faisant passer le texte pour " modéré " avec leurs arguments. " J'ai l'impression d'assister à un colloque sur les peurs de l'an mil ", a grincé Brahim Hammouche (MoDem).

    Qui a osé voter pour ces connn…..?

    Asile: l’Assemblée vote l’extension de la " réunification familiale ". Les mineurs réfugiés pourront faire venir leurs " frères et sœurs ", et non plus seulement leurs parents

    L’Assemblée a adopté jeudi matin l’article du projet de loi " asile et immigration " qui étend la " réunification familiale " pour les mineurs reconnus réfugiés, très contesté par la droite et le FN, l’ensemble de l’opposition dénonçant aussi la tenue des débats.

    Après une soirée électrique la veille, plusieurs élus ont appelé à la " sérénité ". Mais les tensions étaient encore latentes, des députés LR revenant à la charge sur un " plan caché de 40.000 régularisations " de sans-papiers.

    " Il est beaucoup trop tôt pour s’énerver ", a observé la vice-présidente de l’Assemblée Annie Genevard (LR) au perchoir.

    Pour apaiser " les humeurs biliaires " côté LR, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a tenu à apporter un " élément de réponse " en soulignant que " le nombre de régularisations en 2016 avait augmenté de 3,3% et en 2017, elles ont baissé de 1,8% ".

    Il nous prend pour des cons? en taule pour forfaiture envers la France!

    L’article 3 (sur 40), adopté par 91 voix contre 22 (et 2 abstentions), avec les voix de la gauche et des UDI-Agir, prévoit que les mineurs reconnus réfugiés pourront faire venir leurs " frères et sœurs ", et non plus seulement leurs parents. Il a déchaîné l’opposition de LR et du FN qui s’en sont pris aux " belles âmes " de la majorité et de la gauche.

    www.nouvelobs.com

     

     

  • A votre avis, escroquerie pure et dure?

    sous couvert d'aide et solidarité….

    Comme j'avais raconté sur le site une expérience de “voyance“ en forme d'IME sur un site et que le médecin (voir plus bas) m'avait répondu en m'indiquant que oui, ma vision pouvait relever d'une EMI*, je viens de recevoir cet incroyable e-mail (le 1er du genre) et là, j'ai toutes les peines du monde à ne pas me mettre en colère!

    *Il est donc possible d'avoir une EMI alors que l'on est EVEILLE-E!

    Finalement, c'est bien ce que j'ai toujours pensé: un jour ou l'autre, les intentions les meilleures deviennent de la pure escroquerie! Honte à ce médecin: tout ceci commence à prendre l'odeur nauséabonde de prémisses d'une secte.

     

    Bonjour à toutes et à tous,
    Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont d'ores et déjà soutenu de leurs dons la rencontre "Expériences de Mort Imminente" que notre association organise en juin 2018.
    A ce jour, 34 personnes ont contribué pour un total de 1442 €, avec des dons allant de 5 à 100 €. La moyenne des dons est de 42 €.
    Cette somme nous permettra déjà de défrayer totalement les personnes qui ont les plus faibles revenus.
    Le reliquat sera réparti entre tous les autres participants et permettra de réduire en partie le coût de leur hébergement.
    Cependant, conformément à notre éthique, nous aimerions que cette rencontre soit totalement gratuite pour tous les participants, et nous n'avons pour l'instant recueilli que la moitié de la somme qui serait nécessaire.
    Pour cela, il faudrait que nous réunissions au moins 3000 €, et il ne reste que 9 jours avant la fin de cette campagne de financement participatif, qui se terminera le 29 avril.
    Il est encore temps de contribuer, et si ce n'est déjà fait, vous pouvez vous rendre à l'adresse suivante : https://www.zeste
    Vous pourrez y découvrir tous les détails concernant cette rencontre, qui permettra à 30 personnes de sortir d'un isolement qui, pour beaucoup, dure depuis des dizaines d'années.
    Si vous désirez nous soutenir, il vous suffira de cliquer sur l'encadré "Faites un Zeste" puis de choisir le montant de votre contribution et si vous le désirez, votre contrepartie.
    Au nom de toute l'équipe de bénévoles de IANDS-France, et surtout de toutes les personnes que vous allez aider de votre générosité, je vous adresse par avance mes plus chaleureux remerciements!
    Très cordialement
    Dr Jean-Pierre JOURDAN
    Président, directeur de la recherche médicale IANDS-France
    iands-france.org  
    deadlinelelivre.fr

  • Mai 68 et moi

    J'allais avoir 18 ans au mois d'août. Comme beaucoup d'enfants d'ouvriers, on m'avait envoyée à l'usine (à confection) pour ramener une seconde paye, bienvenue dans une famille sans père.

    Je me levais à 6h30 le matin pour aller à l'usine située à plus de 3 km; il a fallu que j'attende d'avoir 16 ans pour avoir une mobylette; sinon, je partais à vélo. Qu'il vente, grêle ou gèle, fallait aller à la pointeuse.

    A 14 ans, toujours à l'usine et payée à l'heure, je devais travailler 44 heures par semaine, donc le samedi matin. Nous, les mineurs, ont était payés des clopinettes, 0,54 centimes de francs de l'heure. C'était normal de sous-payer les gosses. On devait attendre d'avoir 21 ans pour toucher un salaire entier. Moyennant quoi, au moment de la retraite, si tu n'as pas un contrat d'apprenti à monter à ces ponctionnaires de la nation, ta retraite, de l4 ans 18 ans, elle ne vaut pas un clou. Ce n'est qu'avec les accords de Grenelle qu'on a cessé de nous sous payer. J'ai commencé à toucher le smig (non pas le smic) entier après 68.

    Un quart d'heure de retard et c'était une demi-heure impayée. Plus d'un quart d'heure, on retirait une heure sur la paye, qui était hebdomadaire, en espèces, dans une enveloppe. En ce temps là, les femmes ne pouvait pas ouvrir un compte-bancaire: il fallait l'autorisation du mari. Pour ma mère qui était veuve, ce fut difficile de l'ouvrir. Après, elle faisait trop de chèques, dépassait son écot et bien sûr, elle a eu des problèmes… On pouvait rien lui expliquer… elle était un peu “juste“.

    Moi-même, à vingt ans, maman-célibataire, j'ai eût, heureusement la chance que mon patron d'imprimerie venait d'entrer dans la banque et, quand il a constaté que le guichetier refusait absolument de m'ouvrir un compte, il est intervenu. Ouf! c'était la banque de son entreprise. Mais, les filles, on a été surveillée comme le lait sur le feu.

    Découvert bancaire, tu rêve! les découverts en ce temps-là, c'était cher, plus que très cher!!! Pourtant, depuis peu, 1966 je crois, nous les femmes, pouvions ouvrir un compte bancaire seule, sans l'autorisation du mari, incroyable par vrai? c'est pourtant pas si vieux… quelques crétins derrière leur guichet refusèrent longtemps.

    A la télévision, une seule chaîne, en noir et blanc, on a vu des trucs pas croyables: des jeunes qui tapaient à coups de bâtons et de pavés les policiers! Ils essayèrent d'entraîner les jeunes ouvriers avec eux… d'un côté, les étudiants barbus, chevelus et fumant la marie-jeanne en veux-en voilà, et les ouvriers qui disaient: “on ne comprend pas ce que vous voulez“… eux, ils étaient à l'usine et content d'avoir un travail et de faire quelque chose de leur dix doigts et cette impression de faire avancer la France…. Un boulot, un appart' et le ou la fiancée, c'était ce qu'on voulait.  Moi non plus, je ne comprenais pas ce qu'ils voulaient ces chicos.

    Sous les pavés la plage? Ah? Ben à Toulouse, il y avait énormément de rue entièrement pavées comme du temps des Romains. Moi, quand j'y passais dessus en vélo, je n'ai jamais vu la plage… que des emmerdements de chaînes qui déraillent, de pneus qui crèvent et surtout, mal au fesses à force de sauter sur la selle. Bon, vous avez compris, la vie des ouvriers et des étudiants, ça pouvait pas être même combat; on ne perdait pas notre temps à user nos jeans sur les bancs des facs en voulant refaire le monde. Le monde, c'est du sang, de la sueur et des larmes. Une fois que tu as compris cela, t'est le Roi du monde.

    Tu le prends comme tu veux, mais, t'est rentier aujourd'hui? tu voyage sans fin en te demandant seulement s'il va faire beau? tu as la santé éternelle? Ben si t'est pas descendant des princes du pétrole, mon pauvre, vaux mieux te lever pour ramener ta paye… et puis, si tu réfléchi, jeans ou costume trois pièces: même combat. C'est la naissance, le mariage, les enfants, la vieillesse et la mort. Tu le tourne comme tu veux, c'est la vie! J'avais envie de leur dire ça… mais, ils étaient trop sûr d'eux pour m'écouter une seconde. Trop sûrs que le monde leur appartenait et qu'ils allaient le changer de force. Ceux, qui ont mon âge aujourd'hui et qui lançaient des pavés, ont-ils obtenu la vie éternelle? et leur pognon -qu'ils ont plus que moi parce qu'ils ont fait des études- ils feront comme les autres, ils ne l'emporteront pas dans l'autre monde. Alors?

    Dans les voitures, plus d'essence. Nous, on était en mobylette: obligées de pédaler durant toute la longueur! Puis, petit à petit, pas de courrier, pas d'électricité, pas de bus, rien dans les épiceries: pas de légumes, pas de lait, pas de farine ni de sucre, RIEN. Tout était fermé. Fallait marcher loin pour trouver un peu de victuailles.

    Mon frère, de 11 mois plus vieux, était lycéen dans un lycée à Saint-Hilaire du Harcourt (la Manche) pour des études spéciales; un seul lycée de ce type en France. Comme tout le monde était en grève et qu'ils n'avaient plus les moyens d'assurer des repas, la direction leur a dit: rentrez chez vous!

    Heu… oui. Comment? pas de bus, pas de train!!! Mon frère est parti en stop… il n'avait pas trop les cheveux longs et était propre sur lui mais, bon en ce temps-là, les gens se méfièrent des auto-stoppeurs à la nuque longue. Alors, il lui a fallu presque trois jours pour revenir à Toulouse (nous habition Rue de la Pépinière, début quartier de la Roseraie). Ma mère s'inquiétait car elle avait essayé de téléphoner au lycée, mais, rien à faire, pas de téléphone.

    Elle courait partout pour demander aux voisins comment faire. Quelqu'un lui a dit: allez à la gendarmerie, eux, vont vous renseigner… Elle a du supplier et pleurer devant un voisin (à qui il restait quelques gouttes d'essence dans la voiture) pour qu'il amène à la gendarmerie; il fallait aller à l'époque à Saint Jean de L'Union (depuis ces deux villages se sont séparés. Il y a Saint Jean et L'Union). Les gendarmes, comme d'habitude, on été serviables: ils sont au service du public. Malgré tout, ma mère et moi avons attendu plus de trois heures trente que la demande parte en Normande et revienne. C'est comme cela que nous avons su pour le frère aîné. Restait plus qu'à attendre qu'il revienne; on le guettait tous les jours. C'était durant la période du blocage de l'usine où on bossait, ma mère et moi.

    A l'usine, donc, 110 filles, communistes voulaient nous empêcher de bosser. Ma mère, au nom de son père, cheminot et cégétiste voulait les suivre. Je lui ai dit qu'on ne s'en sortait pas à deux payes (minables) et que comme on était payées à l'heure, on allait avoir des dettes et de graves problèmes avec les huissiers, la police, etc… On venait de quitter une cité HLM très dangereuse et on habitait un appartement dans une villa: le loyer avait quintuplé!

    Il me fallait “en rajouter“ pour la faire changer d'avis, je pense y être parvenue… le portemonnaie c'est sacré! On forçait un peu pour entrer dans l'usine mais, l'avant-dernière semaine de mai, les 110 fadasses voulaient qu'on soit toutes en grève. Une fille a dit: “faut voter!". Moi, je n'avais pas l'âge... Alors, les grévistes ont été obligées de nous laisser voter. Comme l'usine comptait 450 ouvrières, il y avait tout le matériel qui permettait de voter pour les délégués syndicaux. Alors, on a voté, à bulletin secret: moi, je dis que le vote à bulletin secret devrait être obligatoire dans chaque décision et pas cette guignolerie qu'on voit partout de votes à main levée. Ceux qui ne veulent pas se soumettre aux saints diktats, sont obligés de suivre les autres pour ne pas se faire massacrer ou crever les pneus ou rayer la voiture. Honte aux cons!

     

    Donc, suite à ce vote, on a su qu'il y avait 110 fadasses pour la grève… pas beaucoup sur les plus de 450, vous le concèderez sans peine. Ouf, on allait reprendre le travail et ne pas perdre des heures sur la paye; on se regardait entre-nous, les “bonnes travailleuses“, on était rassurées. On est parties tranquilles car, tout cela avait durée une journée entière on avait tout de même perdu une journée de paye, chacune; ma mère m'a juré qu'elle avait voté pour le travail. Je n'en suis pas très sûre.

    Les 110 abruties ne l'entendirent pas de cette oreille: elles se sont mises en groupe compact, en travers le portail et l'on bloqué. On n'a pas pu pénétrer dans l'usine. Elles ont bloqué la journée entière, en vociférant contre le monde entier; cela faisait peine à voir ces visages tordues de colère et éructant n'importe quoi! Comme font tous les cocos et autres anarchistes; plus la foule hurle, plus elle veut hurler encore et toujours plus fort.

    Le lendemain matin, à 8 heures, elles étaient là. Je ne sais pas à quelle heure elles arrivaient pour nous bloquer le passage, vers les 6 heures sans doute. On est courageux quand on fout la merde… faut ce qu'il faut! Toujours est-il qu'en voyant cela, on devait rentrer en pédalant à vide, en quelque sorte puisqu'on n'avait plus de quoi “nourrir“ d'essence les mobylettes. Au mois de mai, il fait très chaud à Toulouse, croyez-moi. On n'était plus en bonnet et manteaux mais, qu'est-ce qu'on avait l'air cloche à pédaler sur des vélomoteurs (que je pensais, mais bon, imaginez la scène!). Au bout de plus de dix jours, les crétines consanguines ont fini par laisser le passage libre et on a fini par revenir travailler. Mai 68, terminé la chienlit!

     

    Alors, cela a changé quoi, mai 68 pour moi? J'ai continué à bosser et à me lever de bonne heure pour ce faire; ma mère a continué à me piquer ma paye. J'ai remarqué qu'on pouvait, petit à petit, s'habiller en pantalon, entrer dans un café seule…. Il en fallu du temps pour que les mœurs se libèrent chez les gens d'en-bas, croyez-moi.

    Le simg est devenu smic et à bien augmenté. Puis, petit à petit, on a eu plus de congés. Et une caisse de retraite complémentaire. Plus de 38 millions d'ouvriers à engraisser les p(f)onctionnaires, cela n'a pas changé. Té, regarde-les, encore en grève, les égoïstes!

    Et puis quoi encore? rien de mieux. Ya que les bourges qui se sont remplis -mieux- la panse en trouvant des boulots de p(f)onctionnaires; ils ont pu baiser et se droguer comme ils voulaient, ils appelèrent cela: la mode hippie. Ha au fait, Cohn-Bendit a écrit trois ou quatre ans après que les petits garçons aimaient qu'on leur chatouille la quêquête. Oui, je ne mens pas! voilà d'où vient Mai 68 en France. (cela “pétait“ un peu partout dans le monde). Mais chez nous, surtout des bourges et des dépravés. Il y en a encore qui traîne dans les merdias… pardon, les médias.

     

     

  • Avant, on le croyait de gauche.....

    .... mais, ça, c'était avant! maintenant, on voudrait savoir où il habite....