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Humain? - Page 249

  • Macron-Le Pen: indignes!

    Un débat à la hauteur de la campagne qui l’a précédé

    David Desgouilles

    Blogueur et romancier.

    On aurait aimé en plaisanter. On aurait aimé dire qu’on attendait patiemment que l’un des deux protagonistes explique à l’autre quelle était sa recette du pot au feu, comme dans le film La gueule de l’autre.

    Mais à vrai dire, on n’a pas le cœur d’en plaisanter. Car il devait s’agir du débat entre deux personnalités concourant pour la magistrature suprême de la cinquième puissance mondiale. Au lieu de cela, nous avons assisté à un spectacle indigne. Même un débat sur une chaîne info en plein été à onze heures du soir entre éditorialistes de troisième zone aurait été de meilleure qualité.

    Ce débat était à l’image de cette "recomposition low-cost" dont nous avons ici décrit la mise en place. La véritable recomposition avait trop attendu. Elle disposait, au moment où elle devait intervenir, sans doute il y a quinze ou vingt ans, de personnalités à la hauteur, cultivées et complexes. Les vieux partis, accrochés à leurs prébendes, l’ont retardée avant de subir l’énorme échec du premier tour de cette élection présidentielle. Nous en récoltons le résultat: une foire d’invectives entre deux personnages caricaturaux et manifestement indignes de la fonction présidentielle.

    L’abstention leur dit merci!

    Mais que pouvions-nous attendre d’autre, au terme de la pire campagne présidentielle de la Ve République, naviguant entre le pathétique et le grotesque? Après le débat, les journalistes sur les plateaux avaient beau jeu de fustiger ce spectacle affligeant. Notre presse ne fut guère à la hauteur et a contribué grassement à la mise en scène de ce naufrage du débat public. Rappelons-nous l’émission-phare du service public de télévision, "L’Emission politique", avec ses invités-mystères, ses clashs prémédités et son cynique et irresponsable Monsieur Loyal, David Pujadas. Ce dernier avait d’ailleurs l’eau à la bouche avant le face-à-face d’hier soir, en empruntant à la sémantique du commentaire sportif.

    On peut prévoir que l’abstention ne soit pas découragée dimanche prochain après l’écœurement suscité par cette foire d’empoignes. Reste à savoir quel camp sera le plus démobilisé. Quel que soit le vainqueur, même si Emmanuel Macron semble le plus probable, on peut légitimement se demander s’il est raisonnable de lui envoyer une majorité à l’Assemblée nationale. Nous en sommes là: voir dans une France ingouvernable un moindre mal. Et tout cela dans un monde dangereux. Hier soir, je me suis souvenu de Philippe Séguin posant il y a bien longtemps le diagnostic sur notre démocratie malade et sur notre crise morale. Nous sommes en phase terminale.

    http://www.causeur.fr/debat-macron-le-pen-presidentielle-44132.html

     

  • Macron qui prétend nous protéger!..... il rêve le mec!

    Témoignage: comment mon pays s’est islamisé, votez bien pour ne pas vivre cette horreur et disparaître

    Les discussions au sujet de l’élection présidentielle française me surprennent, car mon entourage se préoccupe beaucoup plus des aspects économiques du programme des deux candidats que de leur plan de lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme en particulier.

    L’aspect économique a son importance, mais je crois que le véritable enjeu de ces élections est civilisationnel.

    La question cruciale est celle de l’immigration incontrôlée, et de sa conséquence directe, qui est l’islamisation de la France et du reste de l’Europe.

    Un pays peut survivre à une crise économique, mais pas à sa propre disparition!

    Ceux qui se soucient de l’économie ne réalisent-ils pas le coût abyssal de l’immigration massive et de l’islamisation de la France,

    Soit nous votons pour un candidat dont le patriotisme ne fait aucun doute, soit nous coulons.

    Ne comptons pas sur d’autres signes alarmants avant le basculement du pays. Il y a déjà eu suffisamment de signes avant-coureurs de notre naufrage imminent.

    Des signes alarmants, il y en a eu aussi dans le pays où je suis née, où chrétiennes comme musulmanes portaient des mini-jupes en ville, et des bikinis à la plage. Le jour où un homme a tranché d’un trait de rasoir horizontal la peau de l’arrière des genoux d’une jeune fille en mini-jupe, nous avons cru à un incident isolé, car cela ne s’était jamais produit auparavant. Nous n’étions pas en Arabie, tout de même!

    Mais je me souviens avoir ressenti un profond malaise en apprenant qu’un policier musulman présent sur les lieux a souri en voyant les jambes ensanglantées de la jeune fille paniquée, et n’a pas tenté de lui porter secours. A l’époque, il n’y avait pas de groupes islamistes visibles dans le pays.

    Quand un parti islamiste a été fondé, et que deux barbus sont entrés à la Chambre des Députés du pays, certains ont ri: comment ces deux guignols allaient-ils s’y prendre pour islamiser un pays comme le nôtre, en marche vers le progrès (grâce aux chrétiens), et où l’illettrisme était en voie de disparition (grâce aux écoles chrétiennes),

    Aujourd’hui, les chrétiens ne sont plus majoritaires dans le pays, il y a une bonne quinzaine de barbus à la Chambre des Députés, qui ne font plus rire personne.

    Ensuite quelques jeunes musulmanes commencèrent à circuler voilées. C’était si rare que nous nous retournions sur leur passage. Quand elles sont devenues plus nombreuses, on nous a dit qu’elles étaient payées par un pays musulman étranger pour porter le voile, mais que le jour où elles ne seraient plus payées, elles ne se voileraient plus. Donc il n’y avait pas d’inquiétude à avoir.

    Aujourd’hui, elles sont toujours voilées, et elles sont plus nombreuses que lorsque j’étais petite.

    Puis quand le pays s’embrasa, j’étais si jeune que j’ai cru ceux qui nous ont rassurés: c’étaient juste des "évènements", des "heurts inter-confessionnels" qui allaient se tasser, puisque nous étions, à ce qu’il paraît, un exemple de cohabitation pacifique entre différentes communautés religieuses.

    Mes grands-parents n’étaient pas de cet avis, et m’avaient raconté par la suite comment les musulmans turcs (qui étaient les maîtres de la région durant quatre siècles) avaient organisé un blocus pendant la première guerre mondiale pour affamer les chrétiens montagnards du pays, réussissant à en tuer 200.000, sur un total de 400.000 (1)

    Ils m’ont aussi parlé des terribles massacres de chrétiens perpétrés longtemps avant leur naissance, entre 1840 et 1860, par leurs voisins et compatriotes musulmans, sous l’oeil complaisant de la puissance turque.

    Fidèle à sa tradition de protectrice des chrétiens d’Orient depuis le Roi de France Saint Louis, la France a dû intervenir, sur ordre de Napoléon III, pour mettre un terme à ces massacres. Les forces militaires françaises sont restées stationnées dans le pays pendant un an, pour assurer la sécurité des chrétiens.

    Chacune de ces horreurs générait un sentiment d’insécurité et de perte de confiance chez les chrétiens survivants, régulièrement endeuillés, et qui ne pouvaient plus retourner dans leurs villages, retrouver leur maison, leur travail, leurs repères. Ils subissaient une sorte d’exil intérieur, ne se sentaient plus chez eux sur la terre de leurs ancêtres, et étaient donc acculés à quitter leur pays. Une vague d’émigration de chrétiens, notamment vers les Etats-Unis, suivait chaque massacre.

    On veut donc nous faire croire que nous sommes un exemple de cohabitation entre chrétiens massacrés et musulmans massacreurs, sous prétexte que cela fait quelques décennies qu’il n’y a pas eu de génocide contre les chrétiens, mais juste des petites tueries deci delà. On nous fait espérer que les conflits vont s’arranger, qu’il y a forcément un moyen de " vivre-ensemble " avec les musulmans, qui sont pourtant responsables de l’invasion et l’islamisation forcée de 57 pays, entraînant la mort de plus de 270 millions de victimes en 14 siècles.

    En grandissant, j’ai réalisé que les non-musulmans survivent mal au vivre-ensemble avec l’islam. Ils ont toujours la peur au ventre, n’osent pas faire des projets sur le long terme, investir, construire, car ils vivent en permanence avec l’épée de Damoclès de l’islam au-dessus de leur tête.

    Ce climat de peur existe actuellement en France: dans les banlieues islamisées, la vie n’est guère facile pour les non-musulmans, et beaucoup d’entre eux ont soit déménagé, soit se sont convertis à l’islam " de leur plein gré ", sans couteau sous la gorge, mais à force de pressions " amicales ": c’est à dire pour avoir la paix.

    En France aussi, on ose vous parler de vivre-ensemble avec l’islam. Et on cherche à vous faire croire que l’islam est un danger nouveau pour la France, une idéologie que vous ne connaissez pas bien, et sur laquelle vous n’avez pas le droit d’émettre un avis, sauf si c’est un avis positif.

    Pourtant l’islam est l’ennemi traditionnel de la France et du reste de l’Europe. Et la France s’est construite non seulement avec le christianisme, mais surtout contre l’islam, sa barbarie, et ses incessantes tentatives d’invasion de l’Europe.

    Quand je suis arrivée en France, mes amis français voyaient régulièrement à la télévision les ruines de ma ville natale suite aux combats qui faisaient rage. Ils me disaient parfois:

    "Eva, tu verrais mon appartement en ce moment, tout y est à l’envers! Il ressemble à ta ville natale“!

    Ma ville était donc synonyme de chaos. Mes amis ne l’avaient vue que dans cet état lamentable. Mais elle n’avait pas toujours été ainsi. Dans ma ville, il y avait un conservatoire de musique, une cité sportive, des jardins, des écoles, beaucoup d’écoles, un centre-ville vibrant, un port en pleine activité, une vie nocturne, une vie culturelle, des cinémas, des piscines, des universités, des hôpitaux, un club d’équitation. Et quelques musées et théâtres aussi.

    Des artistes, locaux et étrangers, venaient se produire dans un site archéologique grandiose, devant le grand temple romain remarquablement bien conservé. Sous la voûte étoilée du ciel, dans l’air tiède du soir, mes parents y ont assisté à un ballet de la troupe de Maurice Béjart. Ils ont été charmés d’y voir Rudolph Noureev danser " Roméo et Juliette ", le ballet composé par Sergueï Prokofiev. Ils ont également écouté dans ce cadre féérique l’orchestre philharmonique de Berlin, sous la baguette de Herbert Von Karajan.

    Je n’ai jamais décrit à mes amis français ma vie d’avant le chaos, dans la sérénité de mon quartier chrétien, mes promenades d’enfant au crépuscule, quand je rentrais de l’église silencieuse où j’allais me recueillir quotidiennement pour un court moment. Je ne leur ai pas raconté les effluves de gardénia ou de jasmin qui m’enveloppaient quand je longeais les arcades des maisons traditionnelles, qui me consolaient de la laideur des immeubles en béton. L’odeur vivifiante de l’iode faisait partie de mon univers olfactif, car la mer n’était jamais loin.

     

     

    De la terrasse de notre appartement familial, je voyais tous les matins le disque presque blanc du soleil se lever pudiquement de derrière la montagne, qu’il nimbait d’un halo éblouissant. Tous les soirs, il se couchait presque écarlate dans une mer qu’il faisait flamboyer.

    Quand je vais à Nice dans le sud de la France, ou à Thessalonique (2) dans le nord de la Grèce, et que je vois les jolis immeubles alignés sur le front de mer, je ne peux pas m’empêcher de penser avec amertume que c’est à cela que ma ville natale aurait pu ressembler si le père de Mahomet s’était retiré à temps.

    Alors quand mes amis français comparaient leur appartement dévasté à ma ville natale, j’avais envie de protester que ces ruines qu’ils voyaient aux informations télévisées, ce déluge de feu, ce chaos, cette désolation…avant, c’était un pays!

    C’était mon pays.

    Refusons que ce même malheur frappe la France. En votant le 7 mai prochain, ne pensons pas à notre pouvoir d’achat, ni à nos avantages sociaux, mais à la survie de la France, menacée par l’islam et par l’immigration massive et incontrôlée en provenance de pays musulmans.

    Cela fait des années que j’entends les musulmans médiatisés chanter le même refrain:

    "Arrêtons de parler de l’islam, les Français ont des problèmes bien plus importants, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, la précarité…c’est de cela que nous devrions parler“.

    Faut-il que ces musulmans éprouvent un profond mépris pour les Français, pour tenter de faire diversion d’une manière aussi triviale! Pensent-ils que si les Français atteignent un niveau de vie correct, ils vont fermer les yeux sur l’islamisation de leur pays, et tolérer que leurs enfants soient en danger à chaque fois qu’ils sortent de la maison, à cause du terrorisme et de l’insécurité liés à l’islam,

    J’ai écouté attentivement les consignes de vote des imams, des organisations islamistes, et des islamo-collabos. Tous ont conseillé le même candidat, sans donner la raison de leur choix, à part celle de " faire barrage " à l’autre candidat, qui est connu pour son patriotisme, et qui est la bête noire des islamistes. (3)

    Ni Emmanuel Macron, ni son porte-parole n’ont rejeté le soutien des islamistes ou des organisations islamistes:

    http://www.fdesouche.com/848223-marion-le-pen-au-porte-parole-de-macron-rejetez-vous-le-soutien-des-islamistes-de-luoif-il-ne-repond-pas?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

    Il est donc évident qu’un patriote doit voter pour le candidat que redoutent les imams, les islamistes, et les islamo-collabos. Car ce candidat ne s’est jamais compromis avec des islamistes, et n’a jamais dit qu’un musulman ayant commis des actes radicaux est néanmoins " un type très bien ":

    Sur #BeurFM, #Macron ne sait pas que le live n’est pas coupé et confie que son référent #MohamedSaou est radical mais que c’est un type bien pic.twitter.com/fQwJrrsiYz

         — Madame Lenvie

  • En marche droit vers le gouffre!

    ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2017 - Alors que les derniers sondages sur la présidentielle reflètent une chute d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen enregistre un soutien de poids. Le résultat au 2eme tour de l'élection semble se resserrer. Le direct.

    Dernier sondage : Macron chute lourdement

    Sondage présidentielle 2017 - Le tout dernier sondage sur la présidentielle lui donne 6 points de moins. Un autre, publié un peu plus tôt, chiffre la dégringolade à 4 points. Si Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote pour ce 2eme tour de l'élection présidentielle, les résultats des derniers sondages, ce vendredi, montrent à quel point le candidat d'En Marche est à la peine. Selon le sondage BVA pour l'Express et la presse régionale publié ce soir Macron est crédité de 59% des voix contre 65% avant le premier tour.

    Marine Le Pen monte mécaniquement de 35% à 41% dans la même enquête. Selon un sondage Odoxa pour Le Point publié un peu plus tôt, Emmanuel Macron tombe aussi à 59% d'intentions de vote et lâche quatre points à Marine le Pen (41%) depuis le début de la semaine. En comptant les non-exprimés, Emmanuel Macron n'est qu'à 47%, Marine Le Pen à 33% et il y a 20% d'indécis.

    Ces deux sondages hebdomadaires confirment de manière spectaculaire la chute progressive d'Emmanuel Macron dans les "rollings" quotidiens depuis dimanche. Selon le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio, le candidat d'En Marche (60%) perd encore 0,5 point face à Marine Le Pen (40%) et revient à son score de lundi. Selon le "PrésiTrack" Opinionway-Orpi pour Radio Classique et Les Echos, Emmanuel Macron (60%) gagne néanmoins un point face à Marine Le Pen (40%).

    Mais c'est la première hausse du candidat d'En marche dans ce sondage depuis le 19 avril. Découvrez une synthèse de tous les sondages du 2eme tour grâce à notre compilateur.

    http://www.linternaute.com/actualite/politique/1357555-presidentielle-2017-resultat-dernier-sondage-macron-en-danger-2eme-tour/

     

    Je recommence à croire à l'intelligence des Français.....

    Sortez la gauchiasse: ça urge!

     

     

  • La coalition des Pieds Nickelés.

    Ce ne sont que deux signes. Deux petits signes. Mais qui n’échapperont pas à tous les Français du peuple de droite qui se demandent ce qu’ils doivent faire le dimanche 7 mai. Il y a eu l’impudique célébration par Emmanuel Macron de sa victoire dans une très chic brasserie parisienne, La Rotonde, symbole de la France d’en haut. À tel point que sous prétexte de remercier ses coéquipiers il était enfermé dans un salon privé au premier étage avec Jacques Attali, Pierre Bergé, Pierre Arditi et autres symboles de la gauche caviar.

    Le deuxième signe est le ralliement enthousiaste de Bruno Le Maire à Emmanuel Macron. L’ancien candidat à la primaire de la droite n’a même pas pu cacher son envie de participer à un gouvernement. Voir certains dirigeants “dits” de droite se précipiter pour aller à la soupe ne peut qu’amener les Français de droite à préférer aller la pêche le 7 mai, plutôt que voter pour Emmanuel Hollande.

    Valeurs Actuelles

  • Retraités, réveillez-vous !

    17 millions de retraités sont politiquement transparents, syndicalement hors jeu, médiatiquement inoffensifs, largement négligés par une campagne présidentielle.

    Par Thierry Benne.

    Un article de l’Iref-Europe

    Savez-vous que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) œuvre depuis plus de quinze ans sans jamais avoir admis parmi ses 40 membres un seul représentant " ès qualités " des 17 millions de retraités ?

    Savez-vous que parmi les 233 membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE), il n’y a pas un seul représentant des retraités ? Savez-vous que le Comité de Suivi des Retraites (CSR) ne compte parmi ses membres absolument aucun retraité ?

    Le mur de l’indifférence nationale

    Début 2016, quelques milliers d’intermittents du spectacle s’opposent par des grèves bien ciblées à toute réforme de leur régime dérogatoire, qui ne sera remis en cause qu’à la marge bien qu’il accroisse chaque année d’un milliard d’euros le déficit de l’assurance-chômage.

    Ces derniers temps, ils ne sont pas 300 milliers en Guyane à se faire entendre, mais ils contraignent Paris à envoyer d’urgence une délégation interministérielle, laquelle fait acte de repentance avant d’ajouter de nouvelles et coûteuses promesses à celles déjà nombreuses non tenues par le passé.

    De même voici quelques jours, il a suffi d’une poignée d’assureurs influents, relayés par quelques associations de titulaires de contrats d’assurance-vie, pour faire plier en une seule journée ceux des candidats qui voulaient augmenter encore la fiscalité sur l’assurance-vie sur les contrats déjà souscrits.

    Or, le sait-on, ils sont 17 millions à n’avoir depuis des lustres rien obtenu, alors que leur sort est largement aussi digne d’intérêt que celui de professions qui font porter les plus ordinaires de leurs revendications par la grève, le chantage ou les groupes de pression.

    17 millions de retraités (pensionnés directs + par réversion) politiquement transparents, syndicalement hors jeu, médiatiquement inoffensifs, largement négligés par une campagne présidentielle dont on ne sait encore si elle a atteint son étiage, tellement la médiocrité et les coups bas s’y étalent avec une morne complaisance.

    17 millions de retraités tous victimes du parfait désintérêt de la quasi-totalité des candidats, qui certes parlent à l’occasion des retraites, mais quasiment jamais des retraités et qui, jusqu’à présent, sont bien trop occupés à s’étriper dans de vaines querelles pour se soucier de ce que peuvent bien vouloir ceux qui représentent quand même un bon tiers du corps électoral.

    La garantie du maintien d’un juste pouvoir d’achat

    Pourtant, lorsqu’on prend la peine de les écouter, les retraités ne demandent pas la lune. Ils veulent simplement que, comme on le leur avait solennellement promis à plusieurs reprises, leur pouvoir d’achat soit préservé et qu’ils ne constatent plus au fil des ans l’érosion continue et angoissante de leurs retraites :

    en face d’indices officiels jamais audités et qui, à force d’avoir été manipulés et de ne couvrir qu’une partie sans cesse plus restreinte de leurs dépenses, ne signifient plus grand chose ;

    en face aussi de prélèvements fiscaux qui ont depuis longtemps dépassé le seuil du raisonnable, sans que les pensions, ni les indices n’en tiennent le moindre compte ;

    en face enfin de restes à charge en matière de santé qui ne cessent de croître (directement ou indirectement au travers des cotisations des mutuelles qui s’aggravent avec l’âge), comme au fur et à mesure des déremboursements dont la liste ne cesse de s’allonger.

     

    Or voici quelques jours, le sondage Ipsos Sopra Steria vient de confirmer qu’on est hélas encore bien loin du compte puisque 88% des retraités français s’y plaignent sur ces dix dernières années de la baisse continue de leur pouvoir d’achat.

    Les retraités veulent aussi que leur conjoint survivant ne soit plus en butte à des tracasseries sans fin lorsque sont opposées à ses demandes de réversion des conditions disparates, ubuesques et parfaitement injustes, alors que, le plus souvent, au regard des montants en cause le conjoint survivant n’aura presque que sa dignité à opposer à la misère.

    Ils trouvent scandaleux, alors qu’elles ne sont plus en état de travailler, que des veuves en soient réduites à une survie difficile, des sommes proprement ridicules de quelques centaines d’euros par mois leur étant versées dans le cadre de la réversion, malgré les cotisations payées, alors que de leur côté certains actifs dans la force de l’âge parviennent à cumuler, grâce à un assistanat particulièrement généreux, des allocations qui, mises bout à bout, passent facilement le millier d’euros par mois.

    Ils demandent notamment, qu’en dehors et par-delà les conditions du minimum vieillesse de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA), on ne trouve plus dans nos campagnes de veuves d’agriculteurs qui, passées sous les radars de la protection sociale, s’éteignent doucement avec 300 euros par mois et même parfois moins.

    Il serait temps en effet que le bon sens corrige enfin notre étrange presbytie sociale nous incitant à nous précipiter au secours de toutes les misères accourues de la terre entière (un étranger retraité sans jamais avoir travaillé, ni cotisé en France peut – au titre de l’ASPA précitée et sous certaines conditions- percevoir individuellement environ 800€ par mois, et jusqu’à € 1 230 en couple), en oubliant toutes celles qui sont chez nous et dont nous nous détournons misérablement.

    Tout cela parce que nos retraités ne sont pas des agitateurs sociaux et qu’aucune de leurs associations, aucun mouvement ne dispose présentement ni des ressources nécessaires pour informer tous les ayants droit, ni du poids suffisant pour faire bouger les choses.

    Les sommes en cause sont probablement fort modestes, car les victimes de notre ingratitude ont appris depuis fort longtemps à se satisfaire de peu, mais leur pudeur, comme leur grande discrétion, ne peuvent en rien être un encouragement à continuer honteusement à ne rien faire.

    L’accès à une représentation officielle dans les institutions et les caisses de retraite

    En outre, à côté de ces réformes d’urgence, de solidarité et de dignité, il y a un double impératif de justice et de démocratie sociale que notre pays piétine depuis des décennies avec un bonne conscience consternante.

    Il s’agit tout simplement de la représentation officielle des retraités dans toutes les institutions ou les caisses de retraite les concernant. Ce n’est en effet certainement pas à la gloire de nos hommes et de nos penseurs politiques, de nos instituts d’études politiques, du Conseil d’Orientation des Retraites et des autres cercles d’influence qu’aucun d’eux ne se soit jamais soucié, sauf en matière d’impôts et de cotisations supplémentaires, d’accorder aux seniors la place qui leur revient dans la vie de la Nation.

    Notre monde politique tout entier peut être en effet particulièrement fier d’avoir, sans rien dire, sans rien faire, réussi à exclure fort discrètement 17 millions de retraités des débats et des choix qui les concernent. Ainsi, et sans prétendre du tout à la moindre exhaustivité :

    combien de gens savent que parmi les 233 membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE), pas un seul représentant des retraités ne siége ès qualités, alors qu’on a trouvé le moyen de réserver deux sièges à la protection des oiseaux ?

    combien de gens savent que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) œuvre depuis plus de quinze ans sans jamais avoir ressenti la nécessité d’admettre parmi ses 40 membres un seul représentant " ès qualités " des 17 millions de retraités dont il " oriente " et indirectement commande pourtant le sort, sans jamais véritablement les consulter ?

    combien de gens savent que le Comité de Suivi des Retraites, (CSR) certes plus récemment mis en place, ne compte lui aussi parmi ses membres absolument aucun retraité, comme si les actifs étaient les mieux placés pour juger des retraites qu’ils ne touchent pas ?

    combien de gens se doutent qu’il n’y a pas le moindre ministère, pas le moindre secrétariat d’État pour s’occuper distinctement des retraités, alors qu’ils représentent un bon quart de la population du pays et que leurs pensions mobilisent près de 15% du PIB national ?

    Mais rassurons-nous pour les Caisses de retraite, ce n’est pas pire mais pratiquement pareil. Extrêmement rares sont les Caisses de retraite – qu’elles œuvrent au plan géographique ou au plan professionnel – qui admettent à leur Conseil d’administration un ou deux, exceptionnellement trois, administrateurs retraités ; et on doit célébrer comme un événement sans précédent l’accession toute récente dans une caisse libérale d’une administratrice représentant les intérêts des conjoints bénéficiaires d’une pension de réversion.

    Pourtant, de par son titre, l’Assurance-Vieillesse se répartit normalement entre une assurance donnant lieu à cotisation de la part des actifs et une pension de vieillesse allouée aux retraités. Les cotisations des uns et les pensions des autres sont indissolublement liées ; il n’y a absolument aucune légitimité à quasiment exclure les retraités des caisses de retraite, alors que le bon sens et la justice commanderaient une parité de bon aloi entre les cotisants et les allocataires.

    Certes sans doute n’en sommes-nous pas encore là, mais l’attribution aux retraités d’une représentation d’un tiers – et non pas seulement de quelques sièges de figuration chichement accordés – dans tous les conseils d’administration où leur sort se décide et se joue n’aurait rien d’une injustice.

    De plus, cette mesure d’application simple et immédiate ne coûterait pratiquement rien et enverrait à tous les retraités, en dehors même de leurs options politiques, un signe fort et positif que l’État commence à reconnaître leur véritable existence et ne les considère plus, presque à regret et en oubliant leurs cotisations passées, comme les prédateurs exagérément voraces de quelque 15% du PIB national.

    Mais comme jusqu’à présent, il ne s’est trouvé aucun candidat assez avisé pour ne plus considérer les retraités comme des pestiférés de la représentation sociale, aucun candidat assez habile pour saisir l’avantage électoral et moral qu’il aurait à faire progresser leurs droits, tous leurs droits, aucun candidat assez courageux pour prendre à bras le corps l’intégralité de ce problème et convaincre l’électorat à la fois de sa capacité et de sa volonté de le résoudre, c’est à tous les retraités qu’il appartient désormais de faire valoir leurs justes prétentions par tout moyen.

    Or, même s’il n’est pas négligeable, le droit de vote n’est qu’un de ces moyens, affaibli qu’il est par son intermittence, alors que la nécessité de la constitution d’un collectif extra-partisan permanent regroupant et dépassant les représentations en place apparaît inéluctable. Il faut en effet :

    que l’État consacre officiellement la garantie du pouvoir d’achat des retraités, dans des conditions telles que ces derniers recouvrent un minimum de sérénité sur leur avenir financier, alors que l’âge et la maladie accroissent inévitablement leur dépendance

    que la République inscrive enfin dans les textes la légitimité et la dignité des retraités en leur donnant le droit de s’exprimer officiellement et d’influer sur les choix fondamentaux qui les concernent

    qu’elle reconnaisse la spécificité des seniors en créant un ministère ou à tout le moins un Secrétariat d’État spécifiquement dédié aux retraites et aux retraités et qui ne soit plus noyé dans l’immense " machin " du ministère des Affaires sociales et de la Sécurité sociale, qui depuis des décennies les ignore largement

    et qu’elle établisse dans son effort de solidarité la priorité de ceux qui tirent leurs pensions d’un effort contributif antérieur – fût- il insuffisant – sur ceux qui, sans avoir jamais rien versé, ont actuellement tous les droits, ou presque.

    Conclusion : une nécessaire prise de conscience

    La nation ne peut, sur ces questions, continuer à marcher la tête à l’envers, au seul prétexte qu’elle a toujours fait comme cela. On a vu en effet où nous a mené cette mesquine politique de gribouille, qui cumule le mépris et la discrimination en retranchant indûment les seniors de notre démocratie sociale.

    Pourquoi donc ces élites qui ne cessent de brandir à tout bout de champ l’anathème arrogant de l’exclusion ne se sont–elles pas aperçues qu’elles-mêmes se trouvaient en plein déni vis-à-vis des droits les plus élémentaires de ceux à qui elles doivent leur existence, tout autant que leur éducation et même bien souvent une partie de leur propre réussite ?

    Au-delà d’une pitoyable arrogance, elles ajoutent ainsi bien tristement l’ingratitude à la cécité et à l’injustice. Le droit à une pension et à une réversion décente, une juste représentation dans les institutions et caisses de retraite, une entité ministérielle justement dédiée au quart de la population du pays, le maintien loyal et sans chausse-trappes du pouvoir d’achat, voilà en quelques mots les revendications des retraités.

    On peut certes continuer à les ignorer et même – comme France Stratégie – vouloir rogner leurs droits au profit d’une jeunesse qui attend sans doute autre chose pour s’affirmer, mais un jour ou l’autre quand l’élastique aura fini de se tendre, il ne faudra pas se plaindre des effets dévastateurs de sa rupture.

     

Blog d'une Française de FRANCE: vive la laïcité, vive la FRANCE et la République Française!