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Opinions - Page 8

  • SardineRousseau, la sorcière

    Vous l’avez sans doute deviné, mais je préfère le préciser: quand j’écris “sorcière” dans mon titre, je parle bien évidemment de Sandrine Rousseau, cette militante éco-féministe (sic???) et députée de Paris par laquelle le “scandale” Bayou est arrivé.

    Un substantif qui devrait l’enchanter puisque, pour elle, les sorcières furent de tout temps l’exemple type des femmes persécutées par le patriarcat. Du reste, elle a souvent dit qu’elle préférait largement “des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR”.

    Eh bien, cette sorcière revendiquée, c’est Julien Bayou qui en parle le mieux – et attention, c’est du lourd:

    “Ce qui me chagrine, c’est de voir un parti, Les Écologistes, (…), qui est sous l’emprise, finalement, de Sandrine Rousseau; qui accuse; qui, quand elle accuse, dit ‘j’attends une enquête privée’;

    quand il y a une enquête privée, elle dit ‘non, j’attends la Justice’ et quand la Justice dit enfin ‘il est blanchi’, elle dit ‘non, ça ne me va pas’. (…) J’aspire à tourner la page, mais il y a un précédent à refuser, c’est tout simplement absolument dangereux:

    quand la réalité contredit Sandrine Rousseau, c’est la réalité qui a tort.” (France Inter, 26 février 2025 – vidéo ci-dessous)

    https://x.com/franceinter/status/1894662894924558435

    Il faut dire que Julien Bayou est extrêmement bien placé pour tirer quelques leçons utiles de la façon dont Sandrine Rousseau au premier chef et le parti écologiste dans sa foulée ont complètement oublié les principes de base de la justice et de l’État de droit, à savoir la présomption d’innocence et l’instruction à charge et à décharge. Car depuis deux ans et demi, il fait face à des accusations de harcèlement moral et d’abus de faiblesse, tant de la part de son ancienne compagne que de la part de Sandrine Rousseau et de son propre parti (voir vidéo en fin d’article). Accusations qui l’ont conduit à démissionner de ses fonctions de Secrétaire national des Écologistes et de co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale.

    Flash-back. En septembre 2022, sur le plateau de l’émission de France 5 “C à Vous”, Sandrine Rousseau balançait purement et simplement le chef des Écologistes de l’époque, Julien Bayou, en direct à la télévision, l’accusant de comportements “de nature à briser la santé morale des femmes” et révélant en outre que son ex-compagne avait fait “une tentative de suicide quelques semaines après, tellement elle allait mal”. Il faut savoir que son accusation se fondait sur une unique conversation privée qu’elle avait eue avec ladite ex-compagne.

    Le lendemain, le journaliste de France 5 Patrick Cohen nous apprenait qu’une fois le micro coupé, Sandrine Rousseau avait ajouté – attention, encore du lourd:

    “Le problème, c’est qu’il n’y a rien de pénalement répréhensible dans cette histoire.”

    Voilà qui donne une bonne idée de la faible épaisseur, pour ne pas dire du vide absolu du dossier d’accusation. Mais c’est typique de Sandrine Rousseau. Peu importe qu’on parle de faits pénalement répréhensibles ou pas, seul compte son jugement supérieur sur tel ou tel sujet, seuls comptent son avis, ses goûts, ses dégoûts et son ambition personnelle. Un comportement de petit caporal de politburo qui aime couper les têtes qui dérangent ou qui dépassent.

    On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que, même si Julien Bayou vient de bénéficier de la part du parquet de Paris d’un classement sans suite de l’affaire pour “absence d’infraction” (et pas seulement pour “infraction insuffisamment caractérisée” comme c’est souvent le cas), et même si l’enquête interne au parti écologiste confiée à un cabinet indépendant d’avocats est parvenue cet automne à la même conclusion, Sandrine Rousseau ne compte ni s’excuser ni en rester là. Elle demande maintenant que soient envisagées les “suites politiques” à donner à ce qui ne relève finalement que de ses propres accusations sans fondement.

    Cela ne finit jamais.

    Peut-être faudrait-il encore que Julien Bayou soit publiquement blâmé et déchu de ses anciens titres au sein du parti et envoyé dans je ne sais quel lieu de correction et de repentance jusqu’à se traîner à genoux pour implorer le pardon de Sandrine Rousseau.

    Julien Bayou avait pourtant quelques raisons de se méfier de cette dernière. En septembre 2021, c’est-à-dire en pleine campagne pour la primaire des Écologistes en vue de l’élection présidentielle de 2022, elle avait accusé son concurrent, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle, de l’avoir bousculée lors de l’université d’été du parti. "C’était très violent" a confié la protagoniste de l’incident au Figaro.

    De quoi catastropher Julien Bayou qui était à l’époque Secrétaire national des Verts. Le pauvre, il n’est qu’un homme! Il lui était donc parfaitement impossible de porter un jugement fondé sur le degré de " violence symbolique " ressenti par une femme telle que Sandrine Rousseau. Mais il n’était pas dit non plus qu’il reculerait devant ses obligations, pour ainsi dire régaliennes, de chef de parti.

    Après visionnage minutieux des vidéos disponibles, il s’est avéré que " l’affaire " se réduisait en fait à une simple bousculade générale résultant du fait que Piolle, accompagné de nombreux journalistes, avait interrompu Rousseau pour la saluer alors qu’elle était elle-même en train de parler à des journalistes. Sachant qu’il s’était également arrêté pour saluer des hommes qui donnaient aussi des interviews à des journalistes. Ouf, Piolle était innocent de tout sexisme mal placé à l’égard de la candidate et l’honneur d’EELV était sauf!

    Sauf que Rousseau, à son habitude, n’a pu s’empêcher d’insinuer vaguement mais sûrement qu’il se serait bel et bien passé quelque chose de dommageable pour elle, un quelque chose qu’il faudrait exclure du champ de la pratique politique:

    "J’aurais aimé que le secrétaire national explique comment il empêchera qu’il se passe ça la prochaine fois".

    Tout le monde sait qu’Éric Piolle a la fibre très féministe et qu’il est tout prêt à "se déconstruire et se reconstruire "pour expérimenter au plus près ce que vivent les femmes. Il n’empêche qu’aux yeux de la “sorcière” écoféministe Sandrine Rousseau, il aura toujours le défaut d’être un homme.

    À tel point que pour elle, "s’il était vraiment féministe, il se serait désisté en [sa] faveur. " C’est tout dire! Excellente raison, en tout cas, de commencer à aborder le féminisme et la vague #MeToo avec un peu moins de subordination et d’auto-culpabilisation immédiate. Mais les écologistes en sont-ils capables?

    Prenons justement Julien Bayou.

    C’est peu de dire que le féminisme ne sort pas grandi de ce qu’il lui est arrivé personnellement. S’il considère que la cause supérieure des femmes doit être défendue, comme il l’a encore répété, il n’est plus temps de se taire, comme il ne l’a que trop fait.

    Il faut au contraire dénoncer sans relâche l’instrumentalisation qui en est faite par certains courants féministes ultra-radicaux et avides de pouvoir façon Rousseau, selon lesquels la parole des femmes doit être systématiquement considérée comme vraie et celle des hommes, systématiquement considérée comme fausse.

    Petit résumé vidéo de l’affaire Bayou / Rousseau – Émission C à Vous du 21 février 2025:

    https://x.com/cavousf5/status/1893007355735843267

    Nathalie MP Meyervous

  • La décarbonation:

    image générée par I.A.

    une lubie dogmatique qui sacrifie la France sur l'autel de l'idéologie

    La décarbonation est devenue le nouveau credo de la secte climatiste. Drapés dans leur vertueuse indignation, nos gouvernants et les technocrates de Bruxelles nous imposent un carcan réglementaire suicidaire, pendant que la Chine et l’Inde rient sous cape, brûlant chaque jour davantage de charbon et de pétrole pour alimenter leur expansion économique.

    Ce dogme absurde repose sur une vision partiale et biaisée du carbone, qui serait le mal absolu à combattre. Or, la science nous enseigne que le carbone est un élément fondamental à la vie sur Terre: il est le socle de la photosynthèse, le moteur de la croissance végétale et un régulateur climatique naturel depuis des millénaires.

    La France, déjà l’un des pays les moins émetteurs de CO2 grâce à son parc nucléaire exemplaire, s’acharne pourtant à expier une faute imaginaire. Les fermetures de centrales à charbon, la fiscalité punitive sur l’essence et le gaz, les restrictions absurdes sur l’industrie automobile sont autant de boulets que nous nous imposons volontairement. Résultat? Une destruction de notre industrie, une flambée des prix de l’énergie pour les ménages et une perte de compétitivité face à des nations moins scrupuleuses. Pendant ce temps, l’Allemagne, pourtant donneuse de leçons, relance son industrie charbonnière. Où est la logique?

    Mais cette folie n’est pas seulement écologique et économique: elle est aussi financière. L’arnaque du marché du carbone, avec ses " droits à polluer " achetables et revendables, est devenue une manne pour les spéculateurs. Qui profite de ce système? Sûrement pas les citoyens français, ni les entreprises, rackettés à coups de taxes écologiques et de réglementations liberticides, mais bien les financiers et les bureaucrates européens, toujours plus gourmands en fonds publics.

    Il est temps de réagir. Plutôt que de nous flageller en écoutant les prêches catastrophistes des nouveaux inquisiteurs du climat, reprenons le contrôle de notre politique énergétique. Défendons notre industrie, refusons cette hystérie collective et remettons la science et la raison au centre du débat. La France a besoin d’énergie, de croissance et de liberté, pas d’une austérité écologique mortifère.

    Thomas Joly

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Europe, le canard sans tête

    Tout comme le canard qui continue de courir après qu’on lui ait coupé la tête, l’Europe continue d’avancer dans le monde d’après l’élection de Donald Trump. Mais les dirigeants européens ne savent plus où aller, car le maître américain ne donne plus de consignes ou des consignes inverses à celles données depuis 40 ans. Alors que vont donc pouvoir faire nos dirigeants?

    Après Musk, et ses critiques envers le Premier ministre britannique Starmer et le chancelier Scholz, voici le vice-président Vance et ses critiques à tous les dirigeants européens: vous n’êtes pas réellement démocrates et vous ne respectez pas la volonté de vos peuples, en particulier en matière d’immigration! Vous devez changer et renouer avec les valeurs en vigueur dans une vraie démocratie. Le choc du discours de Munich fut rude!

    Après l’intervention du président Trump au forum de Davos pour expliquer que le libre-échangisme et la mondialisation c’était fini, c’était le coup de trop.

    Que pourront faire les dirigeants européens si leur suzerain leur donne des consignes inverses à celles données pendant 40 ans?

    Car la main-mise américaine en Europe était claire: vous ne bougez pas une oreille et surtout vous nous obéissez et mettez en place l’agenda dont nous vous avons chargé. Or là, c’est différent: nous passons à la glasnost à la Gorbatchev! Les dirigeants d’Europe de l’Ouest connaissent avec 40 ans de retard le même phénomène que l’on a connu à l’Est à la fin du communisme.

    Car les attaques vis-à-vis des dirigeants d’Europe de l’Ouest sont les mêmes que celles faites à l’époque envers Honecker en RDA, Ceaucescu en Roumanie ou Raïkov en Bulgarie!

    Et bien sûr la réaction est la même: refus du réel, refus de prendre en compte le changement de période et la fin d’une idéologie ; donc on se contracte. Les dirigeants européens privés de consignes décident que désormais ils essaieront de conserver leur pré carré en maintenant le libéralisme et son extension finale le wokisme jusqu’à la fin. D’où l’idée d’accentuer la censure et de créer un système visant à encadrer les élections qui donneraient des résultats non souhaitables. En réalité opposés à leurs vœux.

    Mais on n’arrête pas l’histoire, le mouvement qui a commencé continuera sur sa lancée, on ne pourra indéfiniment maintenir les peuples en cage. Les dirigeants d’Europe de l’Est n’ont pu empêcher la démocratisation, ceux d’Europe de l’Ouest n’y arriveront pas non plus. L’ouverture des dossiers aux Etats-Unis, ceux des assassinats des deux Kennedy, le dossier concernant la présidence française… mettront en lumière toutes les basses manœuvres des services secrets de l’Ouest.

    Et les peuples se réveilleront un jour en se rendant compte que les deux systèmes ne valaient pas beaucoup mieux l’un que l’autre! Car si d’un côté, celui de l’Est, ce fut l’empire du mal, de l’autre côté, celui de l’Ouest, ce fut Qui veut faire l’ange fait la bête!

    Christophe Bugeau

    Lien:  https://france-vigilante.fr

    https://www.youtube.com/@ChristopheBugeau/videos

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Grâce à Musk, on en sait plus sur les dépenses aberrantes de l’UE

    y compris pour l’islam…

    Je tenais à vous faire part de plusieurs informations cruciales qui viennent du Parlement européen.

    Cette responsabilité arrive à un moment critique: au moment où je vous écris, 350 millions de Chrétiens sont persécutés dans le monde. Des hommes, des femmes, des enfants, parce qu’ils ont le malheur de croire en Jésus et qu’ils sont nés dans des pays qui les haïssent.

    Avec les députés de toute la droite, j’aurai à cœur de défendre cette juste cause.

    Et pendant que ces persécutions se poursuivent, savez-vous ce que fait la Commission européenne avec votre argent?

    L’audit de l’USAID par Elon Musk révèle des scandales à la chaîne. Ici, à Bruxelles, nous pouvons dévoiler avec la même méthode ce que la Commission européenne dépense:

    -La promotion du djihad économique en Indonésie nous coûte 2 millions d’euros…

    -Un programme destiné à soutenir les Blancs convertis à l’islam.

    " – 271000 euros pour promouvoir l‘" islam blanc, une nouvelle religion pour les Européens".

    -Plusieurs programmes destinés à comprendre pourquoi vous êtes islamophobe. 3,8 millions pour comprendre l’islamophobie…

    L’UE finance tout cela avec VOS impôts. Il est temps de couper les vannes.

    Mais ce n’est pas tout. Une menace plus insidieuse se profile: l’euro numérique. Voilà ce que le Parlement européen veut nous faire adopter.

    Je vote CONTRE. Personne ne vous en parle, et pourtant, ce projet de la BCE pourrait donner demain le pouvoir à un bureaucrate européen de nous interdire certaines transactions, et même de nous éliminer du système bancaire en un clic, pour un simple propos tenu sur les réseaux sociaux ou pour une opinion qui déplaît.

    Face à ce risque, vous comprenez pourquoi de plus en plus se tournent vers le Bitcoin: pour la liberté.

    Je continuerai à vous tenir informés de ces dérives inquiétantes.

    Vive vous et surtout vive la France!

     

    Sarah Knafo

    Député français de Reconquête au Parlement européen

    Vice-Présidente du Groupe ENS

     

    https://x.com/knafo_sarah

     

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • La justice, quand elle est politisée, n’a plus rien de démocratique

    La célèbre morale de la Fontaine, "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", semble ne plus être d’actualité puisque la justice n’hésite plus à s’attaquer à un ancien président ou à un ministre, y compris le premier d’entre eux. Une égalité devant la loi qu’une large majorité de citoyens apprécie à juste titre.

    Mais cela ne fait pas pour autant de nos juges des modèles d’impartialité et de rigueur morale, vertus élémentaires que tout citoyen d’une démocratie digne de ce nom est en droit d’attendre de ceux qui sont censés le protéger contre l’arbitraire.

    Car force est de constater qu’une majorité de nos juges, très politisée, rend une justice de gauche. C’est incontestable pour 70% des sondés, selon une étude d’Odoxa-Backbone Consulting pour le Figaro, de 2023.

    Selon ce sondage, seuls les Ecologistes et les sympathisants LFI estiment que nos juges sont impartiaux. C’est tout dire. En clair, face à de nombreux juges, avoir une étiquette de droite, ou pire, d’extrême droite, constitue un sévère handicap devant le tribunal.

    Un second sondage montre que 77% des Français estiment que nos juges sont laxistes.

    C’est également une vérité incontestable, puisque selon l’Institut pour la justice, sur 100 plaintes déposées pour des agressions passibles de prison ferme et arrivant devant les tribunaux, seulement 4 aboutiront à un emprisonnement réel des coupables. Si les prisons sont pleines malgré tout, ce n’est pas parce que la justice est sévère, c’est avant tout parce que la délinquance a été multipliée par cinq depuis les années 1970 et parce que l’Etat refuse de construire les prisons promises depuis quarante ans.

    Très jaloux de leur indépendance face à l’exécutif, les juges n’apprécient guère qu’on s’interroge sur leurs décisions, aussi révoltantes soient-elles. Ils oublient trop souvent qu’ils sont avant tout au service des citoyens de la République. Ils oublient que dans une démocratie, c’est le peuple qui est souverain, pas les juges.

    Leur totale liberté d’interprétation des faits ou des textes, leur accorde un pouvoir exorbitant. Un pouvoir dont certains juges abusent impunément, les poussant à des dérives totalement antidémocratiques, tout en prétendant défendre l’Etat de droit.

    Ils devraient être les défenseurs de nos droits fondamentaux. L’égalité devant la loi, la sécurité et surtout la liberté d’opinion et d’expression. Or, toute justice politisée ne peut que violer ces droits fondamentaux.

    Quand la justice n’est plus impartiale, il n’y a plus de démocratie. C’est la négation de la souveraineté populaire. C’est donc le règne de l’arbitraire.

    Et quand trois citoyens sur quatre n’ont plus confiance en leur justice, c’est que la République n’est plus capable de protéger le peuple.

    Eric Zemmour a parfaitement résumé les dangers du pouvoir des juges:

     " L’Etat de droit* et la démocratie, ça n’a rien à voir. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple.

    L’État de droit, c’est une théorie du XIXe siècle allemande, qui s’est répandue après la Seconde guerre mondiale en Europe, qui dit que toute action politique doit être contrôlée par le juge. Qu’est-ce que ça veut dire? D’un côté, on a la démocratie, c’est le pouvoir du peuple ; de l’autre, on a l’Etat de droit, c’est le pouvoir des juges".

    Jacques Guillemain

     

    *L'état de droit ou les tas de droits??? NDLR

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur

  • IMPENSABLE! PROTÉGEZ VOS JEUNES FILLES PRE ET ADOLESCENTES

    … et les jeunes garçons aussi

    Plus de 10000 mineures sont exploitées dans des réseaux de prostitution en France,
    des chiffres 10 fois supérieurs à ceux de 2015. Une victime et des mères témoignent.
    Elle a fini par être retrouvée au bout de six jours, à 500 kilomètres de chez elle, dans un état second. Lilou, 16 ans, a disparu le 23 octobre 2024 de Metz, alors qu’elle devait aller faire une course au pressing dans le cadre d’un stage. Après une énorme mobilisation de sa mère sur les réseaux sociaux, l’adolescente a réapparu le 29 octobre dans un train en gare de Voiron (Isère). 

    “Saine et sauve” comme le veut la formule. Mais la mise en examen pour proxénétisme aggravé d’un homme, quelques jours plus tard, laisse imaginer ce qu’il s’est passé.
    Ce mardi après-midi-là, Lilou, 16 ans, marche une demi-heure, hagarde, avant de comprendre où elle se trouve. “Gare de Grenoble”. Elle monte dans le premier train, sans billet et sans connaître sa destination. Elle espère se faire arrêter par des contrôleurs qui la conduiront à la police. Le train entame son voyage, Lilou est dans un état second, encore en partie sous l’effet de la drogue. 

    Une dame, intriguée, vient la voir. Et la reconnaît. Car le visage de Lilou est partout sur les réseaux sociaux depuis six jours, depuis que sa mère a lancé un appel à témoins après la disparition de sa fille. La passagère appelle la mère de l’adolescente, reste avec elle, puis descend en gare de Voiron pour aller chercher des policiers.

    LES MAINS ATTACHÉES, SOUS L’EMPRISE DE LA DROGUE
    Et aux enquêteurs, Lilou a beaucoup de choses à dire, mélange d’images précises, de souvenirs flous et de trous noirs. L’adolescente explique s’être fait enlever par deux automobilistes à qui elle a demandé son chemin alors qu’elle s’était perdue en périphérie de Metz après s’être trompée de bus. Un homme l’attrape, ferme la porte. 
    “’étais tétanisée, je ne savais pas quoi faire“. Puis la jeune fille est droguée, “des bonbonnes de protoxyde d’azote” détaille-t-elle. Le voyage dure cinq heures, l’équipage arrive dans un appartement de location de courte durée. 
    Lilou reste enfermée pendant que les deux hommes vont acheter “de la lingerie, du maquillage, des habits“. Ils lui coupent les cheveux, les teignent en noir, puis font des photos pour mettre une annonce en ligne. “Ensuite, il y avait des appels, ils répondaient par message, donnaient les tarifs, et ensuite les gens venaient.“
    Les gens, ce sont des clients de tous âges. Difficile d’imaginer qu’ils ne comprennent pas que Lilou n’est pas consentante : “Non seulement j’étais paralysée à cause de la consommation de protoxyde d’azote, d’alcool. Mais j’avais aussi les mains attachées et je ne pouvais rien faire, pas les repousser“.
    Et pas un client ne semble gêné: “Personne ne me demande si ça va, n’essaye de me détacher, ne me demande mon âge. Ils faisaient ce qu’ils avaient à faire, dit-elle pudiquement, et ils partaient“.
    Mais au bout de quelques jours, les proxénètes voient sur les réseaux sociaux le visage de Lilou, et leur description. Car la mère de la jeune fille est en train de remuer ciel et terre. Ils la jettent dehors en sous-vêtements avec un sac, la menacent de représailles si elle parle et lui disent de partir. Quelques heures plus tard, Lilou retrouvera sa mère.

    L’ENQUÊTE PARALLÈLE
    Quand Pauline arrive au commissariat de Metz pour signaler la disparition de sa fille le 23 octobre, elle sait que quelque chose de grave est en cours: “Je le sentais dans mon ventre“. Mais les policiers lui conseillent de signer une déclaration de fugue. En rentrant chez elle, la mère de famille décide de mener elle-même son enquête. 
    Elle prend l’ordinateur de Lilou, et fouille ses comptes Snpachat, Tiktok: “On a tout piraté!“. Elle envoie des messages aux contacts des comptes de sa fille, puis aux contacts de ses contacts. Elle tente de localiser le téléphone et repère où sont les caméras de vidéo-surveillance sur une ébauche de trajet que Lilou aurait emprunté.
    “Chez moi, c’était rempli de papiers avec des itinéraires et des chronométrages“. Pauline obtient vite un premier témoignage qui lui donne la description d’un homme et d’une voiture. Elle publie les résultats de ses recherches sur Facebook. “Ce qui est exceptionnel dans ce dossier, c’est la mobilisation de la mère de Lilou par les réseaux sociaux et l’emballement médiatique qui a suivi“, souligne une source judiciaire. 
    Car selon le témoignage de l’adolescente, c’est bien la très forte présence des messages de recherche sur les réseaux sociaux qui a déterminé sa libération.

    Parmi les anonymes qui ont contacté Pauline, il y a Patricia. Chez elle, l’histoire de Lilou résonne particulièrement fort. Parce que sa fille de 15 ans, originaire de la même région, est elle aussi tombée dans un réseau de prostitution quelques semaines plus tôt. Parce que Patricia a elle aussi mené sa propre enquête pour l’en sortir. Audrey (le prénom a été changé) pensait partir quelques jours avec une vague connaissance pour aller prendre du bon temps à Paris. 
    Mais une fois sur place, c’est la douche froide. Son “amie” est en fait une rabatteuse. Et Audrey se retrouve elle aussi droguée, prise en photo pour des annonces, et prostituée par un petit réseau.

    UN PROXÉNÈTE QUI GÈRE SON RÉSEAU DEPUIS SA CELLULE DE PRISON
    Ce réseau est dirigé, selon le récit d’Audrey, par un homme qui est actuellement en prison, condamné à six ans pour proxénétisme. Il donne ses consignes depuis sa cellule par téléphone, en visio; et menace la jeune fille de représailles, et de violences contre sa famille, si elle ne s’exécute pas. L’adolescente est surveillée par un jeune homme et par la rabatteuse. Durant les deux à trois semaines de prostitution, elle est trimballée d’un Airbnb à un autre en région parisienne.
    Le nom de la rabatteuse apparaît d’un coup dans certains commentaires sous les messages liés à la disparition de Lilou. “Ça a fait tilt, je me suis dit qu’elle avait recommencé, et que la fille de cette dame allait passer là où était passée ma fille“. Patricia contacte Pauline, et la soutient dans les jours qui suivent, même si la piste de cette rabatteuse semble s’être éteinte dans le dossier de Lilou. 
    Car la mère d’Audrey s’est elle aussi sentie bien seule durant la disparition de sa fille, incomprise par les policiers.

    DES PHOTOS ENVOYÉES AUX HÔTELS, ET UNE RABATTEUSE PISTÉE SUR SNAPCHAT
    Alors pendant des jours et des nuits, elle a arpenté les réseaux sociaux, à la recherche de toutes les pistes possibles. Elle demande à son opérateur de téléphonie de lui fournir la liste des appels de la ligne de portable de sa fille, passe des coups de fil, et comprend qu’elle est à Paris. Elle appelle tous les hôtels qu’elle peut, leur envoie la photo d’Audrey pour savoir si elle est passée par là. 

    Patricia finit par retrouver la trace de la rabatteuse, et, aidée de ses enfants, la contacte, tente de la piéger. Puis la menace. Audrey est finalement “déposée” dans un poste de police. L’adolescente explique qu’elle a été prostituée de force par le jeune homme qui l’a amenée. “Les policiers se sont mis à rire” soupire-t-elle. Sa mère saute dans une voiture et vient la chercher.

    Aujourd’hui, comme Lilou, Audrey a beaucoup de mal à dormir, hantée par ses souvenirs. Elle non plus n’est toujours pas retournée à l’école. Elle a déposé plainte mais son dossier est pour l’instant au point mort. 
    Dans l’affaire de Lilou, un homme de 24 ans – condamné en 2020 pour des faits de vol et recel de vol – est en détention provisoire, mis en examen pour proxénétisme aggravé. Des clients pourraient être prochainement poursuivis pénalement selon le parquet de Grenoble (où l’enquête est dirigée).
    Depuis 2015, le nombre d’enquêtes menées par l’OCRTEH (Office central de lutte contre la traite des êtres humains) pour prostitution de mineurs a été multiplié par dix. 
    Mais le nouveau visage de cette prostitution, qui s’organise en ligne, de façon plus invisible, avec des victimes déplacées très fréquemment d’une location courte durée à une autre, rend les investigations difficiles.
    Le Zoom de France Inter
    Plus de 10000 mineures sont exploitées dans des réseaux de prostitution en France, des chiffres 10 fois supérieurs à ceux de 2015. Une victime et des mères témoignent.
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