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occitanie - Page 257

  • Savez-vous que les " migrants " ont plus de droits et de libertés que vous? Même celle d’enfreindre la loi

    J’ai trouvé sur Internet la charte de fonctionnement des CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) et le communiqué de presse qui s’y rapporte:

    http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/20160801_centre_d_accueil.pdf

    "Cette charte édicte des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis".

    La charte est sur le site du GISTI (désolé, je n’ai pas trouvé mieux ; aucun site gouvernemental ne semble la mettre en ligne étonnamment): http://www.gisti.org/IMG/pdf/min_int_logement_2016-07_charte_fonctionnement_cao.pdf

    Je ne sais pas si elle est à jour, puisqu’elle date de trois mois désormais.

    Rien ne me permet de penser, à sa lecture, que les CAO sont chargés d’identifier les migrants pour qu’ils puissent être reconnus en cas d’infraction pénale et punis en conséquence… ou même que ceux qui seraient interdits de territoire en raison d’une condamnation judiciaire en France puissent être identifiés. On peut donc se demander si les migrants ne vont pas se trouver dans une situation plus favorable que le citoyen lambda à cet égard, enserré dans le fichage administratif et les réseaux de collègues, voisins, connaissances, etc.

    Le document est ambigu: il est question de l’identification des migrants volontaires pendant les maraudes, ce qui ne signifie pas cependant qu’ils feront l’objet d’un document relatif à leur identité. Il s’agit simplement de distinguer, de visu, les volontaires et ceux qui ne veulent pas aller en CAO. J’ai cru comprendre en effet qu’un migrant peut se faire loup solitaire, totalement clandestin, sans que cela entraîne la moindre réaction des pouvoirs publics…

    Il est question dans ces documents des prestations, donc des droits, mais bien peu des devoirs, notamment d’un devoir de donner tous les éléments permettant d’établir l’identité du migrant et de contribuer à faciliter son identification à des fins de surveillance ou de répression, notamment grâce à des photos.

    Il est certes question, dans cette charte, d’établir un règlement comportant des obligations quant à la vie collective, mais on ne peut guère en espérer grand-chose pour la protection de la population en général:

    "Le gestionnaire établit un règlement intérieur de la structure. Ce règlement définit les droits de la personne accueillie et les obligations et devoirs nécessaires au respect des règles collectives".

    Il serait intéressant d’en savoir davantage… il y a sans doute là un argument important à faire valoir, à moins que notre protection dépende du paragraphe suivant:

    "Le gestionnaire participe au pilotage mis en place au niveau local par les autorités administratives pour assurer le suivi de la situation des personnes de manière partagée entre les services de l’État compétents (préfecture, DDCS), l’OFII, les associations menant des actions auprès des personnes hébergées au niveau local et les autres organismes participant le cas échéant à la prise en charge. La place des associations locales de la société civile doit permettre une insertion adaptée dans la vie locale". Mystère…

    Cependant, si le migrant est récalcitrant et ne veut pas être pris en charge, il semble qu’il est "laissé dans la nature" et donc concrètement impossible à identifier. Comment peut-on s’en accommoder?

    Il semblerait normal que le migrant n’ait pas d’autre choix que d’être hébergé dans un lieu déterminé et obligatoire pour lui, et suivi par l’Etat et ses partenaires, sauf à être expulsé, puisque clandestin, s’il enfreint ses obligations. J’ai cru comprendre qu’une telle obligation n’existe pas.

    La charte reconnaît que les migrants sont majoritairement des jeunes hommes isolés:

    "La taille des structures doit être suffisante pour permettre la prise en charge dans des conditions satisfaisantes des migrants, généralement des jeunes hommes isolés, en recherchant un coût à la place le plus proche du coût cible".

    Par ailleurs, la charte fixe à 25 euros par jour le coût par personne hébergée. 750 euros par mois, c’est la retraite de ma grand-mère agricultrice, après une vie de dur labeur qui lui a laissé des séquelles physiques irréparables. Cela correspond aussi à l’indemnité journalière d’un chômeur ayant travaillé au SMIC à plein temps et sans interruption pendant les 3 années prises en considération pour déterminer le montant de l’indemnisation. Dans ces conditions, la moindre des choses serait que le migrant fasse l’objet de mesures d’identification et soit obligé de demeurer sur place, dans le centre, puisque, s’il n’est pas reconnu comme réfugié, il devra faire l’objet d’un arrêté d’expulsion, étant clandestin, et sera susceptible d’assignation à résidence ou de placement en centre de rétention le temps d’organiser son expulsion vers un pays où sa vie n’est pas menacée.

    Il me semble qu’à cet égard, il y a un problème:

    – si on ne peut identifier le pays de destination faute de coopération du migrant ou de preuve certaine, le placement en CRA est limité dans le temps: en gros, deux mois maximum (https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_r%C3%A9tention_administrative_en_France#Diff.C3.A9rences_avec_une_prisonet

    http://resistancerepublicaine.eu/2016/10/24/francais-on-vous-ment-on-peut-expulser-les-migrants-meme-sans-connaitre-leurs-pays-dorigine/) mais j’ai cru comprendre que l’assignation à résidence pourrait prendre le relais pour une durée pratiquement indéterminée (comme il en va actuellement pour les personnes " soupçonnées " de liens avec le terrorisme djihadiste) ;

    – si on peut identifier ce pays mais que pour diverses raisons, il est dangereux (guerre notamment), la CEDH (jurisprudence fondée par la Cour EDH sur l’article 3 de la convention) nous interdit d’expulser le migrant. Là encore, je ne vois pas d’autre solution que des assignations à résidence en attendant que l’expulsion devienne possible.

    Dans ces situations compliquées et vu le nombre de personnes concernées, les assignations à résidence de migrants devraient se multiplier. Or, j’ai l’impression qu’on n’en entend jamais parler…

    http://resistancerepublicaine.eu/2016/11/01/savez-vous-que-les-migrants-ont-plus-de-droits-et-de-libertes-que-vous-meme-celle-denfreindre-la-loi/

    Lisez les commentaires: édifiants et horrifiants!

  • Des chocolatines à 15 cts d'euro? oui, ça existe!

     

    https://www.facebook.com/jfcope/videos/10154144614752582

  • Et pendant ce temps-là, ils croient que les autres AUSSI se gavent…

    Alors voilà, l’autre jour, j’ai vu en consultation un vieil homme. Il ne payait pas de mine. 80 ans bien tassés. Il vient pour un renouvellement, trois fois rien.

    On parle un peu lui et moi. HAD, FNASS, SSID, bla-bla-bla, on se perd dans les acronymes.

    En gros, il s’occupe de son épouse en fin de vie. 40 ans de vie commune. Ils touchent une petite retraite, tous les deux. C’est trop pour la CMU, pas assez pour offrir un cadeau à leur petit-fils à Noël. Il me dit ça en triturant un trou dans sa veste.

    Il touchait une aide spéciale pour les changes de son épouse, mais le gouvernement l’a supprimée. Alors il se débrouille: il met des chiffons dans la culotte, qu’il nettoie ensuite. Mais ce n’est pas efficace comme des vraies couches. C’est ma femme, et lui faire "ça" avec "ça", c’est pas bien, non, c’est pas bien…. qu’il dit en secouant la tête.

    Cela dure un 1/4 de seconde, mais je le vois, moi: le regard du vieux se trouble. IL SE TROUBLE. Je l’entends murmurer:

    “Je me sens indigne“.

    […]

    Finalement, ce patient s’en va. Le suivant me pose un lapin. 15 minutes de rab’. Je surfe sur le net en attendant, clique sur "Google Actualités". Ça parle voyage ministériel à 14000€ pour un "match de foot", note de taxi à 400 000 € pour une responsable culturelle. Ça se gave bien, en haut lieu, ça se gave bien. Et la voix du vieux revient, elle résonne entre les 4 murs du cabinet, elle chevrote.

    “Je me sens indigne“.

    J’ai comme un haut-le-cœur tout à coup et je m’entends penser: "Putain de merde, Baptiste, on vit quand même dans un monde sacrément violent“.

    Chaque jour passe et, chaque jour, je vieillis dans ma tête. Si vous saviez comme je suis en colère et comme je suis vieux…

    Parfois, j’ai comme des envies de casser le monde. J’espère que j’arriverai à toujours vous raconter des histoires drôles. Des histoires sans violence, des histoires sans colère.

    Et sans "vieillards indignes".

    Un commentaire d'un lecteur

    Cette histoire tombe pile. je viens de rentrer à la maison la voiture pleine de couches et autres protections. Pour les cacher, oui je dis bien les cacher. Ma chérie qui bosse comme AMP dans une petite structure d’aide à domicile, a une inspection de l’ARS lundi et il est interdit d’avoir ces produits en stock pour aider les patients qui sont dans le cas de ton vieil homme.

    Alors voilà ceux dans haut se gavent et ceux d’en bas qui veulent aider ne le peuvent pas.

    C’est cela qui est indigne et pas ce brave homme.

    La bise

    http://www.alorsvoila.com/la-colere

    Baptiste Beaulieu est un jeune médecin de 31 ans qui tient le blog "alors voila"... qui a écrit déjà 3 romans.

     

  • Depuis le temps que je vous que nous sommes entrés dans un monde de ténèbres!...

     

    Ecoutez ce qui attends la France et les Français

    TOUT EST DIT!

    et moi, j'ai peur!

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=75&v=La_xEDPGIYY

     

     

  • La garce du Poitou-Charentes

    Ségolène Royal, la "princesse" du Poitou-Charentes

    Patrick Guilloton, ancien journaliste à "Sud-Ouest", a suivi Ségolène Royal pendant plus de dix ans. Il la raconte dans un livre, "La Princesse Royal".

    On connaît la Ségolène Royal "national ", celle qui appelle à "d'autres victoires" un soir de défaite à la présidentielle, celle qui vante les "Désirs d'avenir", celle qui vise le perchoir de l'Assemblée nationale avant d'être élue députée. On connaît un peu moins l'élue régionale du Poitou-Charentes. La vie de Ségolène Royal dans sa circonscription de Melle, puis à Poitiers, siège de la région, est pourtant tout aussi mouvementée. Son ascension ne fut pas vraiment un chemin de roses. À Poitiers, à Melle ou à La Rochelle comme à Paris, les méthodes sont les mêmes: improvisations, passage en force, petits arrangements avec la vérité, mais aussi une capacité hors norme à aller de l'avant. Dans un livre très à charge, aux allures de pamphlet, Patrick Guilloton, ancien journaliste à Sud-Ouest, raconte vingt ans de "ségolénades" en Poitou-Charentes, ce fameux "laboratoire" où toutes les expériences ne furent pas concluantes. En voici dix exemples.

    Élue en 2004 à la tête du Poitou-Charentes, Ségolène Royal veut réduire l'influence du FN. Elle décide de relever le seuil pour constituer un groupe (avec moyens afférents) de trois à six élus. "Six années plus tard, cette affaire est néanmoins revenue sur le tapis", rappelle Patrick Guilloton. En 2010, Ségolène Royal a fait élire trois centristes pour constituer sa majorité. Mais trois élus centristes, c'est trop peu pour constituer un groupe. Elle fait donc machine arrière, et fait de nouveau modifier le règlement intérieur afin de "ramener le nombre d'élus à trois pour permettre à un parti (...) de constituer un groupe".

    L'invité-surprise

    Après la première élection de Ségolène Royal à la région, plusieurs cadres quittent la collectivité. C'est le cas d'une attachée de presse. Lors d'un déjeuner avec plusieurs journalistes, à Poitiers, Ségolène Royal explique les raisons du départ de cette collaboratrice, "ses inquiétudes, ses espoirs pour la suite". "Tout cela, raconte Patrick Guilloton, en étant la seule autour de la table à ignorer que, juste face à elle, le responsable de diverses publications agricoles de la région n'est autre que le compagnon – et père des deux grandes filles – de l'ex-contractuelle dont elle se permet de révéler, en long, en large et même au-delà, les prétendus états d'âme“.

    Longuet à l'aide de Royal

    Comme elle l'avait fait avec les poids lourds (Valls, Rebsamen...) qui l'entouraient après la présidentielle de 2007, Ségolène Royal veut améliorer le management de ses troupes régionales. Entre démissions et évictions, tout ne tourne pas très rond au conseil régional. Elle fait donc appel à un cabinet de conseil aux managers, Cesar Consulting. Un conseiller régional se rebiffe: "Un marché de gré à gré de 89 000 euros a été signé... puisqu'à partir de 90 000 euros un appel d'offres est nécessaire. C'est une honte, de l'argent fichu en l'air. Car tout le monde connaît, ici, la cause de tout ce cirque. Il y en a une, une seule. C'est elle“. Le cabinet, spécialisé en gestion de crise, s'avérera être dirigé par Gérard Longuet, sénateur Les Républicains marqué à droite de la droite.

    La voiture fantôme

    Avant l'élection de 2004, Ségolène Royal promet que, si elle est élue, elle réduira les dépenses et chassera les signes d'apparat. Elle vise notamment la belle Renault Vel Satis utilisée par la présidente d'alors, Élisabeth Morin. Élue, Ségolène Royal roule donc dans une Renault Laguna, plus modeste. Pour raconter la suite, il faut descendre au cinquième sous-sol du conseil régional: "C'est là (...), sous une bâche grise, qu'intrigué on aperçoit une voiture. En soulevant la bâche, les habitués de la boutique comprennent immédiatement. Cette automobile est la Vel Satis utilisée comme voiture de fonction par Élisabeth Morin. "Le concessionnaire qui a loué la berline a en effet exigé que le contrat aille à son terme. La région a donc dû payer deux locations à la fois. Et conserver deux véhicules. Fidèle à sa promesse, Ségolène Royal refuse de rouler dans la plus luxueuse des deux, quitte à payer double!

    De la première à la seconde... classe

     "Lorsqu'elle quitte son costume de députée, elle saute dans le TGV en direction du Poitou-Charentes, descend toujours du train par le wagon de seconde après avoir voyagé en première. C'est l'une de ses habitudes les mieux ancrées, des centaines de Poitevins ont repéré le manège; autre marotte, interdiction absolue aux photographes de la mitrailler lorsqu'elle est à table“.

    Mauvaise opération

    À la fin des années 90, le parc du Futuroscope, près de Poitiers, va mal. Le conseil régional, présidé par la droite, vient à son secours en apportant "une bouffée d'oxygène de 10 millions d'euros, soit 100 000 actions d'une valeur de 100 euros chacune". Dix mois après son élection, Ségolène Royal décide de vendre cette participation. En 2006, "la Caisse des dépôts se port(e) acquéreur – dans le but de revendre ensuite à un investisseur privé – au prix de... 4,25 euros par action. Dans cette affaire, difficile de dire que l'argent des contribuables a été judicieusement placé puisque plus de 9,5 millions d'euros sont partis en fumée". La Futuroscope est, depuis, redevenu "une entreprise rentable. Aux dernières nouvelles, le cap des 2 millions de visiteurs et des 100 millions de chiffre d'affaires devrait être franchi en 2017".

    Le cadeau perdu de Martine Aubry

    En 2009, une grande opération de rabibochage est montée à Rezé, en banlieue nantaise, entre la patronne du PS, Martine Aubry, et Ségolène Royal. Les deux femmes ne s'aiment pas, surtout depuis l'empoignade du congrès de Reims. Sur la scène, après le meeting et les embrassades, Aubry offre à sa rivale un cadeau, une statuette africaine. L'échange se veut sincère et émouvant. "Deux-trois semaines plus tard, à Poitiers (...), un grand amateur d'art africain (...) demande à Ségolène Royal ce qu'elle a fait de la statuette de bois offerte à Nantes. La réponse fuse; le ton, l'expression de son visage sont encore plus explicites que ses paroles: "Je n'en sais strictement rien“.

    De bien curieux représentants

    En 2010, réélue à la tête de la région, Ségolène Royal décide de nommer des "représentants de Mme la présidente" un peu partout. L'idée n'est pas nouvelle, sauf que 18 "représentants" sur 62 ne sont même pas conseillers régionaux... L'opposition s'en émeut, au point qu'elle quitte une séance qui, quelques semaines plus tard, est consacrée à cette initiative. En mesure de rétorsion, Ségolène Royal ampute les indemnités des conseillers régionaux de droite de 450 euros environ "pour les punir de leur absence (...) Aussitôt, le tribunal administratif est saisi. Il n'aura pas à se prononcer: en fin d'année, la Princesse reverse tout ce qu'elle avait retiré".

    Mauvaise intuition

    En 2012, la guerre est déclarée avec le socialiste Olivier Falorni qui s'est déclaré candidat aux législatives dans la circonscription de La Rochelle, réservée par le PS à Ségolène Royal. Elle en discute avec Patrick Guilloton lors d'un déjeuner en avril. Il raconte: "À six jours du premier tour de la présidentielle, Ségolène Royal pense que François sera élu. Ce qui amène chez elle une certitude: À La Rochelle, Falorni n'ira pas au bout. François élu, nous lui proposerons quelque chose. Une inspection générale, quelque chose comme ça. "Quelques semaines plus tard, elle sera largement battue par son rival, dissident du PS. Elle pensait pourtant que, même s'il se présentait, elle l'écraserait. Après une présidentielle gagnée, un dissident, ça ne fait jamais plus de 5 %. Il gagnera avec quelque 60 % des voix.

    Qui connaît monsieur Gabart?

    En 2012, le Picto-Charentais François Gabart remporte le Vendée Globe. Quelques jours avant la fin de la course, lors d'un repas avec des journalistes, Ségolène Royal est interrogée sur l'enfant du pays. L'un lui demande si elle compte se rendre aux Sables-d'Olonne, le port d'arrivée. Visiblement, la question la prend au dépourvu. "Que vouliez-vous que j'aille y faire? " demande-t-elle. Les journalistes lui apprennent que Gabart est un enfant du pays, né à Angoulême. Aussitôt, elle fait rédiger un communiqué de la région, qui tombe dès la ligne d'arrivée franchie. Et lance un plan Voile, parrainé par François Gabart! Lors du lancement du plan, quelques semaines plus tard, son rival Jean-François Fountaine se confie à quelques invités: "Vous connaissez le nom de la personnalité politique ayant enterré, il y a peu, le plan Voile? Ségolène Royal“.

    La Princesse Royal de Patrick Guilloton, Cherche-Midi, 331 pages, 19 euros.

     

     

  • Destitution d'Hollande! Dehors!

    Révélations d'assassinats ciblés par drone : la destitution de Hollande évoquée par un député

    Le député (LR) Pierre Lellouche a estimé que la question de la destitution du président de la République était posée, en raison des confidences de celui-ci à des journalistes au sujet d'assassinats de djihadistes par la France durant son mandat.

    François Hollande peut-il être déchu de sa fonction de chef d'Etat pour avoir dévoilé aux auteurs de l'ouvrage Un président ne devrait pas dire ça, ses ordres d'assassinat par drone d'au moins quatre personnes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste? C'est en tout cas ce que semble penser le député Pierre Lellouche (Les Républicains) qui, lors d'un débat à l'Assemblée nationale sur les opérations extérieures de la France, le mercredi 19 octobre, a estimé que "la question de l'application de l'article 68 [était] désormais posée".

    Cet article de la Constitution indique notamment que le président de la République peut être destitué "en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat" – or, pour l'élu parisien, l'actuel locataire de l'Elysée a "violé ouvertement l'obligation de secret".

    "Comment peut-on imaginer, monsieur le Premier ministre, que le président de la République, chef des armées, s'installe dans le rôle de commentateur en temps réel de décisions les plus secrètes en matière d'emploi de la force [...]?", a lancé le député de droite à Manuel Valls, sans pour autant dénoncer les assassinats de djihadistes eux-mêmes.

    Hollande, passible de jugement par la Cour pénale internationale?

    Mardi 18 octobre, ce sont précisément ces assassinats que l'ex-leader du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon avait pris pour cible, lors d'une émission diffusée sur RMC et BFM TV. "J'espère [que François Hollande] va démentir ce qu'il y a dans le livre qui lui est consacré où il reconnaît des assassinats ciblés", avait déclaré le candidat à l'élection présidentielle, avant de souligner que ce type de décision relevait selon lui de la Cour pénal internationale.

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    La loi organique n° 2014-1392 du 24 novembre 2014 portant application de l’article 68 de la Constitution est parue au Journal officiel le 25.

    La procédure de destitution peut être déclenchée " en cas de manquement [du chef de l’État] à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ". Elle peut porter sur le comportement politique mais aussi privé du président, à condition que ses actes aient porté atteinte à la dignité de sa fonction. Elle pourrait être déclenchée en dehors de toute infraction pénale et constitue une sanction politique, et non pénale, du président.

    Elle est prononcée par la Haute Cour, qui se substitue à la Haute Cour de justice. La procédure peut être déclenchée par l’Assemblée nationale ou le Sénat en adoptant à la majorité des deux tiers de leurs membres une proposition de réunion de la Haute Cour. La seconde assemblée doit ensuite se prononcer dans les quinze jours. Si elle n’adopte pas cette proposition, la procédure est alors terminée.

    La Haute Cour doit ensuite se prononcer dans un délai d’un mois. Elle est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Les votes s’effectuent à bulletins secrets. La délégation de vote est impossible. La majorité des deux tiers des membres de la Haute Cour est nécessaire pour prononcer la destitution du président. Pendant la durée de la procédure, le chef de l’État continue d’exercer ses fonctions. Il n’y a pas d’intérim.