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santé - Page 41

  • Bio-bots : des robots biologiques musclés et imprimés en 3D

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    Bio-bots : des robots biologiques musclés et imprimés en 3D

    Des scientifiques de l'Université de l'Illinois ont créé un "robot biologique", imprimé en 3D, qui utilise du tissu musculaire stimulé électriquement pour se mouvoir. Des recherches inhabituelles mais avec des applications potentielles bien réelles. Ces "bio-bots" - robots biologiques- sont capables de marcher grâce à des cellules musculaires contrôlées par des impulsions électriques. Ils font moins d'un centimètre et sont faits d'une combinaison de cellules vivantes et de cellules synthétiques en hydrogel, imprimées en 3D.

    Ces chercheurs, mené par Rashid Bashir, directeur du département de bioingenierie de l'université, avaient déjà créé des bio-bots capables de "marcher" à l'aide de cellules cardiaques de rats, mais celles-ci devaient se contracter en permanence et il n'était pas possible de contrôler les mouvements de la machine.

    S'inspirant des structures musculo-squelettiques (muscle-tendon-os) qu'on trouve dans la nature, les nouveaux bio-bots utilisent une bande de cellules provenant de muscles squelettiques (sous contrôle volontaire du système nerveux central), ce qui permet aux chercheurs de mieux les contrôler et ouvre la voie à de nombreuses applications pour cette technologie.

    Cette technique emploie une armature d'hydrogel imprimée en 3D, suffisamment forte pour donner une structure au bio-bot, mais également assez flexible pour plier comme une articulation. Le muscle est attaché aux deux "pieds" du bio-bot, de la même manière qu'un muscle est attaché à l'os par un tendon. La vitesse du bio-bot peut être contrôlée en ajustant la fréquence des impulsions électriques.

    A moyen terme, ces dispositifs pourraient permettre de concevoir de nouveaux capteurs environnementaux mobiles et autonomes, capables de détecter des molécules toxiques. A plus long terme, ces machines biologiques pourraient être utilisées comme vecteurs pour acheminer des médicaments, ou encore être utilisées comme "implants intelligents", en chirurgie robotisée.

  • De nouveaux anticorps artificiels pour lutter contre la grippe


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    Yotam Bar-On est un doctorant israélien en immunologie et en cancérologie à l’Université hébraïque de Jérusalem. Ce chercheur est parvenu à développer des anticorps capables de stimuler la résistance de notre système immunitaire à la grippe hivernale.

    La grippe est aujourd’hui un problème de santé mondial majeur. Chaque année, des épidémies saisonnières provoquent près de 5 millions d’infections graves et environ 500 000 décès par an. Aux États-Unis, cela représente 3,1 millions d’hospitalisation et environ 10,5 milliards de dollars chaque année.

    Récemment publié dans la revue Science, les résultats du Docteur Yotam Bar-On pourraient ouvrir la voie à des traitements médicamenteux plus efficaces pour lutter contre la grippe. Il déclare : “Les nouveaux anticorps que nous avons développés permettront à notre système immunitaire de répondre […] à une plus grande variété de grippes”.

    Pour mener à bien ses recherches, le docteur a observé le cycle de vie du virus et son interaction avec le système immunitaire du patient. Le corps dispose de ses propres ressources naturelles afin de combattre l’infection. Des cellules tueuses naturelles (Natural Killer) éliminent les cellules infectées à l’aide de leurs principaux récepteurs appelés NKp46.

    Jusqu’à présent, les chercheurs se heurtaient à un problème majeur : la grippe perturbait ce processus naturel par ses protéines appelées “neuraminidase“. Ces dernières contre-attaquaient les récepteurs des cellules tueuses naturelles, empêchant la destruction des cellules infectées.

    Yotam Bar-On a pu mettre au point des anticorps qui viendront se lier aux mauvaises protéines afin de neutraliser leur action. Les cellules tueuses naturelles seront alors libres d’éradiquer l’infection.

    Le doctorant a obtenu le Prix Kaye pour l’innovation qui, chaque année, est décerné aux étudiants de l’Université hébraïque dont la découverte a un potentiel commercial. Les anticorps ont été brevetés par Yissum, la société pour la commercialisation des recherches de l’Université hébraïque de Jérusalem, chargée de promouvoir les découvertes technologiques de ses chercheurs et étudiants. Actuellement, elle recherche des partenaires commerciaux pour poursuivre le développement de cette étude.

  • Des nanoparticules au service de la médecine régénératrice…

     

    Des nanoparticules au service de la médecine régénératrice…zoom

    Une équipe de scientifiques dirigée par Ludwik Leibler, du Laboratoire " matière molle et chimie " (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles) et Didier Letourneur, du Laboratoire de recherche vasculaire translationnelle, ont mis au point une nouvelle technique de cicatrisation qui utilise des solutions aqueuses de nanoparticules et permet de réparer des organes " mous " et des tissus, en collant un gel.

    Dans une première expérience menée sur des rats, les chercheurs ont fait une analyse comparée d'une fermeture d'une plaie profonde de la peau par la méthode traditionnelle de points de sutures, et d'une fermeture par l'application au pinceau de la solution aqueuse de nanoparticules. Dans une seconde expérience, les chercheurs ont appliqué cette dernière solution à des organes dits " mous ", tels que le foie, la rate ou le poumon qui sont particulièrement difficiles à suturer.

    Les chercheurs ont ainsi refermé une entaille profonde du foie avec hémorragie, en étalant la solution aqueuse de nanoparticules et en pressant les bords de la blessure et la perte de sang s'est arrêtée rapidement. Les chercheurs ont utilisé la même méthode pour réparer un lobe de foie sectionné. Dans les deux situations, les animaux ont survécu et le fonctionnement de l'organe n'a pas été altéré.

    Les résultats sont surprenants car, outre le fait de fermer des blessures, même profondes et en quelques secondes, cette méthode permet d'obtenir une cicatrisation de qualité et esthétique.

    Les chercheurs ont également réussi à fixer une membrane dégradable utilisée dans la thérapie cellulaire sur le cœur. A l'aide de cette nouvelle technique, il serait donc possible de fixer des dispositifs médicaux ou même de réparer et renforcer des organes et des tissus de façon mécanique.

    Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

  • Suivez, pas à pas, la vraie histoire et recette du cassoulet

    Marre de manger de la bouillasse nommée cassoulet à Toulouse???!

     

    http://cuisine-toulousaine.hautetfort.com/archive/2014/08/12/mes-origines-5426767.html

  • Dans la série: no futur.....

    L'homme est aussi dévastateur que l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures»

    INTERVIEW - La Terre serait en passe de subir une sixième extinction massive de la biodiversité, selon une étude publiée par Science. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, co-auteur de L'Événement anthropocène, explique comment l'homme, à l'origine du désastre, marque son environnement pour des millénaires.

    Selon des chercheurs américains, notre planète serait au commencement d'une nouvelle phase d'extinction massive, la première depuis 65 millions d'années et la disparition des dinosaures. L'étude de ces membres de l'université de Stanford, publiée dans la revue Science et relayée par le magazine Time, délivre quelques données alarmantes. La totalité des espèces vivant sur Terre aurait ainsi connu un recul de 25% ces 500 dernières années, avec des disparités selon les cas: 45% des espèces d'invertébrés sont considérées comme menacées, et quasiment 100% des orthoptères (crickets, sauterelles…)

    Si la dernière extinction massive recensée sur Terre, celle du Crétacé-Tertiaire, a été causée par un astéroïde, celle qui se profile serait entièrement de notre fait. En chassant, pêchant, braconnant, polluant, ou encore en détruisant les forêts tropicales et autres habitats naturels, l'être humain se retrouve directement à l'origine du dérèglement du climat et de la disparition progressive de centaines d'espèces.

    Le concept d'anthropocène désigne un nouvel âge géologique dont le marqueur est l'influence de l'Homme sur le système terrestre. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et enseignant à l'EHESS est le co-auteur du livre L'Evénement anthropocène, publié en octobre dernier aux éditions du Seuil. iI éclaire, pour Le Figaro, cette notion théorisée au début des années 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen,

    LE FIGARO - À quand peut-on dater le début de l'anthropocène et jusqu'à quand peut-il se prolonger?

    Jean-Baptiste FRESSOZ - Un débat divise les scientifiques sur le début de l'anthropocène. On dégage toutefois trois grandes hypothèses: un commencement daté vers -5000 avec l'apparition de la riziculture en Asie du sud-est (augmentation des teneurs en méthane), un commencement daté après la Seconde Guerre Mondiale et ce qu'on a appelé «la grande accélération» (forte hausse du rejet de CO2 et de phosphates), et un commencement daté du début de la Révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, hypothèse semblant la plus logique. Cette ère va sans doute encore durer des dizaines de milliers d'années, et peut survivre à l'homme, car le CO2 rejeté persiste dans l'air durant des millénaires. L'action de l'Homme a des effets à très long terme: la temporalité courte de l'histoire rencontre la temporalité longue de la géologie.

    Que pensez-vous des hypothèses des chercheurs de l'université de Stanford, qui prédisent une sixième extinction massive?

    La biodiversité est bien plus difficile à quantifier que le rejet de CO2, par exemple. La biodiversité océanique est par exemple encore assez méconnue. Si mon travail d'historien n'est pas de juger les résultats de cette étude, elle donne une bonne échelle de l'ampleur de ce que l'homme a réalisé. Cela veut dire que l'impact de l'être humain est aussi dévastateur que celui de l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures il y a 65 millions d'années. Nous faisons donc face à une temporalité immense, et à un événement tout à fait majeur.

    Jusqu'à quel point l'homme est-il capable d'influer sur le fonctionnement du système Terre?

    Nous n'allons pas vers une décroissance forcée, car les énergies fossiles ne sont pas encore entièrement exploitées. Étant donné qu'il ne semble pas y avoir de volonté concrète de mettre fin à cette situation, nous nous dirigeons donc vers des années et des années de croissance sur le même modèle, et vers un dérèglement climatique peut-être plus important encore. L'ouvrage que j'ai co-écrit avec Christophe Bonneuil (ndlr: L'Evénement anthropocène, Seuil, 2013) adopte une perspective historique pour comprendre l'influence de l'homme sur la géologie, par le biais de quelques grands marqueurs temporels, qui constituent des causes profondes de la situation actuelle. Par exemple, la stimulation de la consommation de masse ou encore l'apparition de l'automobile. Il est aujourd'hui clair que l'homme et son action sont au centre de notre époque géologique.

     

  • Céramique et impression en 3D : un cocktail qui a de la gueule

     

    Parmi les nombreux champs de la médecine où l’impression 3D pourrait contribuer à des progrès prometteurs figure la chirurgie maxillo-faciale. Nous avons déjà évoqué il y a quelques mois l’initiative du CHU de Dijon, qui s’est doté d’une imprimante en 3D. L’appareil est utilisé dans le cadre des reconstructions faciales où des plaques en titane doivent être implantées, par exemple dans le cas de fractures de l’orbite. Classiquement, le modelage de la plaque en titane est réalisé au cours de l’intervention, ce qui peut s’avérer périlleux et ce qui accroit les risques d’infection et de complication. En réalisant une réplique parfaite de la structure osseuse de la partie de la face à opérer, l’impression en 3D permet de préparer à l’avance le modelage de ces plaques. A partir des images obtenues par scanner, l’imprimante réalise un modèle en 3D, grâce à la superposition des couches de plastique thermoformable. « L’opération » dure entre huit et quarante heures selon l’ampleur de la réplique à réaliser. Au bloc, le gain de temps est très important. « Les répliques réalisées sont très fidèles à la structure osseuse copiée. Cela nous permet d’élaborer des plaques utilisées pour la reconstruction opératoire, qui s’adapteront parfaitement au crâne du patient. On gagne ainsi plusieurs heures sur des opérations souvent complexes. C’est non seulement plus rapide, mais aussi plus précis », expliquait dans le journal régional le Bien public, le professeur Narcisse Zwetyenga, chef du service.

    Cette utilisation de l’impression en 3D  si elle permet de pallier la difficulté liée au modelage de l’implant n’apporte pas de réponse en ce qui concerne le matériau employé. Or, les produits aujourd’hui utilisés ne sont pas parfaitement optimaux et de nombreuses équipes recherchent des alternatives. A Limoges, le matériau qui s’est imposé sans surprise est la céramique ! Depuis dix ans en effet, le docteur Joël Brie, qui exerce au sein du service de chirurgie-maxilio-faciale du CHU de Limoges travaille en étroite collaboration avec l’entreprise 3D Céram à la mise au point de prothèses crâniennes sur mesure en céramique. La technique utilisée est proche de celle mise en œuvre à Dijon. En s’appuyant sur une technologie développée par le laboratoire SPCTS (Science des procédés céramiques et de traitements de surface), la première étape consiste en « une modélisation numérique en trois dimensions de la partie manquante du crâne ». Puis la prothèse est réalisée par l’imprimante en trois dimensions : « La machine crée l'objet par tranches de 25 microns, soit un quart de cheveu d'épaisseur, avec une telle précision que la découpe est pour ainsi dire sur mesure », détaille Christophe Chaput, cofondateur de 3D Ceram. Mais le docteur Brie et 3D Ceram ne se sont pas contentés de cet excellent résultat. Leur objectif est de concevoir une prothèse parfaitement acceptée par l’organisme. Pour ce faire, des centaines de micro-trous sont ajoutées en périphérie sur les prothèses, une prouesse rendue possible par la technologie de l’impression en 3D. « L'os est capable de s'agripper dans un matériau comme la céramique mais lorsqu'il est lésé, il ne repoussera pas sur plus d'un centimètre, mais on sait aussi qu'un pont osseux d'un centimètre est suffisant pour garantir la solidité de l'implant. Grâce à cette porosité, au bout de six mois, l'os a recolonisé environ 25 % des zones poreuses et la prothèse fait partie intégrante du patient », indique le docteur Brie.

    Et les résultats sont là. Depuis 2005, dix-sept patients opérés par le docteur Brie ont reçu une prothèse en céramique ainsi conçue et le taux d’infection a été nul. Plusieurs publications ont confirmé ces résultats et le docteur Joël Brie qui reçoit des patients de la France entière espère pouvoir encore développer cette technologie. Déjà d’autres services se sont déclarés intéressés.